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[RP] Souvenirs des Fleurs du Crépuscule...

Tokugawa_takezo


[ Dans les plaines de Nagoya, dix ans plus tôt ]



Le jeune Kotaro, unique fils du Seigneur Tokugawa, était en position du lotus dans les hautes herbes, non loin de son instructeur, dans la nuit noire.

A cette époque, il portait le nom de Kotaro, qui signifie "premier fils", car il n'avait pas encore pris son prénom définitif.
En effet, à l'âge de 10ans, un jeune samouraï est encore un enfant sous tutelle d'un maître d'armes et divers autres instructeurs.
Ce n'est que lors de la cérémonie du Gempukku que l'enfant devient adulte et porte alors son nom définitif.
Mais n'ayant pas encore atteint l'âge, le jeune héritier ne portait que le nom de Kotaro.

Ce dernier était assez dissipé. Les séances de méditation étaient pour lui difficiles car il ne tenait pas en place.
Il n'osait le dire à son oncle car on lui avait fait promettre de ne rien dire, mais il préférait de loin l'entraînement que lui prodiguait Murakumo...

Takeshi avait confié son fils à l'un de ses frères pour qu'il lui apprenne la discipline et l'art du sabre quese devait de connaître tout héritier d'un Clan, et notamment le Clan Tokugawa dont les illustres ancêtres avaient remportés des batailles légendaires. Kotaro aimait que son père les lui conte afin de rêver à devenir lui aussi un jour un grand Samouraï de la terre d'Oda.

Lorsque le soleil se leva enfin, Kotaro ouvrit les yeux et fut ébloui devant tant de beauté.
C'est chaque matin avec son oncle qu'il mesurait la beauté du Japon son pays que l'on appellait la terre du Soleil Levant.

Comprenant que le lever du soleil était synonyme de la fin de la méditation, Kotaro se releva sans l'autorisation de son maître et se tournant vers lui qui méditait encore il lui lança sans gêne aucune:

"Ohayo gozaimasu Kadokawa-sensei!
Je vous apporte le petit déjeuner? Il y a des galettes de riz dans les sacs près de la cabane en bois.
J'irai après ça chercher les boken pour nous entraîner comme Tousan* l'a dit !!
Vous êtes d'accord hein Sensei?"




*Tousan = Papa
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Togukawa_kadokawa
C'est ainsi que les journées commençaient : séance de méditation avec son élève, face au soleil levant.
Il était devenu le maître d'armes du clan il y a quelques années, lorsque son propre maître, Nobuteru, s'était éteint. Cette mort avait été un coup dur pour lui, mais, ainsi que son maître lui avait appris, ainsi que son maître lui avait rappelé sur son lit de mort, il ne fallait pas que le jeune Kadokawa se laisse envahir par ses sentiments.

La mort physique n'est rien Kadokawa-san. Ce n'est qu'un passage ; notre vie n'est qu'une étape : telle la chenille devenant papillon, il est temps pour moi de changer de corps. Mon esprit doit à présent s'envoler.
Ne soit donc pas triste, je te l'interdit. Et rappelle toi que je verrai tes actes par delà la mort.


Ces paroles revenaient bien souvent en tête du nouveau maître d'armes du clan, et étaient devenu son moteur, sa ligne de conduite. Tout ce qu'il faisait était avec la certitude que son maître le voyait, et donc il s'appliquait à l'extrême pour ne pas le décevoir.

Il avait été le premier surpris lorsque le seigneur du clan les avait réunis et l'avait désigné comme le nouveau maître d'armes. Il lui semblait pourtant que son enseignement n'était pas terminé, son maître semblait ne jamais être satisfait du résultat de ses exercices. Il avait donc demandé entretien avec Takeshi pour refuser cet honneur, mais la discussion qu'il eut alors lui avait ouvert les yeux.

Ne soit pas surpris Kadokawa-sama lui avait dit le seigneur je suis certain que tu es l'homme de la situation. J'en ai discuté longuement avec Nobuteru, et il n'a pas hésité un instant lorsqu'il lui a fallu me donner le nom de son successeur. Il ne le montrait pas, c'était ainsi sa manière de tirer le meilleur de toi, mais bien souvent il m'a dit être surpris de la façon exceptionnelle que tu avais de réussir ce qu'il te demandait. Il n'avait pas assez de mots pour faire ton éloge, il m'a même fait comprendre que bientôt il ne serait lui-même plus assez vaillant pour oser continuer à t'enseigner.
Suis donc ton destin, et prend en charge cette responsabilité sans crainte mon frère, tu es celui qu'il faut au clan pour cette charge.


La conversation s'était terminé par une poignée de main, presqu'une accolade. Ce fut la dernière fois où le seigneur s'était laissé aller ainsi.

Depuis ce jour, Kadokawa était donc devenu maître d'armes, et appliquait les mêmes méthodes que son maître. L'insatisfaction permanente pour amener ses élèves vers l'excellence.


Citation:
"Ohayo gozaimasu Kadokawa-sensei!
Je vous apporte le petit déjeuner? Il y a des galettes de riz dans les sacs près de la cabane en bois.


Kadokawa poussa un long soupir. Encore une fois le petit Kotaro n'avait pas réussi à se tenir tranquille jusqu'à la fin de la séance.

Il avait senti, lorsque Takeshi lui avait donné la charge de former son fils, donc sans doute le prochain seigneur du clan, que cela ne serait pas facile. Cet enfant était turbulent et n'arrivait pas à rester tranquille. A chaque fois il fallait que Kadokawa le remette en place. Mais la chose n'était pas facile, car malgré son détachement naturel, il n'arrivait pas à rester objectif face au gamin : la destiné de Kotaro l'influençait ; et comme le maître d'armes s'en rendait compte, cela le mettait dans des états de rages que seuls des séances de violence sur les mannequins de paille parvenait à calmer.


Kotaro-san, combien de fois dois-je te dire que c'est moi qui décide de la fin ou non de l'exercice ! Comprendras-tu cela un jour !?

La maître d'armes se lève, s'efforçant de rester calme en contrôlant sa respiration.

Nous ne mangerons pas ce matin, cela t'aidera peut être ainsi à suivre mes instructions ! Ou plutôt, tu ne mangeras pas .

Il sort de son sac un morceau de poisson séché qu'il mâchonne doucement. La frustration est souvent un moyen efficace d'entrer dans les crânes les plus rétifs les leçons qu'il donnait.

Et ne reste pas ainsi les bras ballants à me regarder ! Tu veux de l'exercice ? Tu en auras. Mais avant de mettre dans tes mains de quoi montrer ta valeur, il te faut te façonner ce corps de gringalet ! A moins que ta stratégie de combat soit de faire mourir de rire ton adversaire en voyant arriver en face de lui un tas d'os, dont les bras sont à peine assez forts pour soulever son arme !

Et, dans un geste brusque et précis, Kadokawa balaye les jambes de son élève qui se retrouve face contre terre.

Maintenant que tu es en position, muscle toi les bras, cela t'apprendra également à ne pas être attentif. Tu n'as même pas esquissé le moindre geste pour contrer mon attaque ! Et tu te crois prêt pour commencer à mener le boken !?

L'expression de Kadokawa était sans équivoque. Un mélange de colère et d'ironie, destinées à piquer au vif l'âme du jeune homme. Il connaissait cette envie qu'avaient tous ces élèves de manier le boken. A chaque fois il se devait de leur expliquer que le corps était la partie la plus facile à manier, mais que sans un esprit acéré, il ne servait à rien de savoir manier son arme.
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Tokugawa_takezo




Kotaro semblait tout fier lorsqu'il s'était adressé à son oncle et Sensei.
Il avait pris de l'initiative.
L'I-NI-TIA-TI-VE.

Une chose que lui avait apprise Takeshi-sama, son père. Une chose qu'il se devait d'entretenir dans son optique de devenir un jour Seigneur du Clan, et prendre lui-même ses directives.

Chercher le petit déjeuner.
En voilà une bonne initiative. C'est tout du moins ce qu'il crut avant d'essuyer les remontrances de son oncle.

Kotaro-san, combien de fois dois-je te dire que c'est moi qui décide de la fin ou non de l'exercice ! Comprendras-tu cela un jour !?

Kotaro, tout peunaud baissa alors la tête en symbole de soumission. Il pensait tout le temps bien faire et le voilà encore dans l'erreur...

Nous ne mangerons pas ce matin, cela t'aidera peut être ainsi à suivre mes instructions ! Ou plutôt, tu ne mangeras pas .


Les yeux de Kotaro s'arrondirent alors tandis qu'il releva la tête avec une expression quasi-horrifiée qui se solda par un gargouillis criant de son ventre affamé.
Il regarda alors à quel point son oncle était sadique de sortir devant lui la nourriture pour la consommer sans scrupule.
Ouvrant la bouche, dont la langue était à deux doigts de sortir, il sursauta lorsque la voix de son maître retentit de nouveau.

Et ne reste pas ainsi les bras ballants à me regarder ! Tu veux de l'exercice ? Tu en auras. Mais avant de mettre dans tes mains de quoi montrer ta valeur, il te faut te façonner ce corps de gringalet ! A moins que ta stratégie de combat soit de faire mourir de rire ton adversaire en voyant arriver en face de lui un tas d'os, dont les bras sont à peine assez forts pour soulever son arme !

Kotaro n'eut guère le temps de réagir qu'il se retrouva les quatre fers en l'air à trouver pour tout déjeuner l'herbe au contact de sa bouche.

Maintenant que tu es en position, muscle toi les bras, cela t'apprendra également à ne pas être attentif. Tu n'as même pas esquissé le moindre geste pour contrer mon attaque ! Et tu te crois prêt pour commencer à mener le boken !?

L'ordre était direct et ne laissait aucune marge d'interprétation.
Kotaro savait qu'il devait obéir à son oncle, et même si son orgueil en prenait un sacré coup, même s'il avait très envie de se relever et de faire mordre la poussière à ce vieux "chnok", il prit sur lui.
Plaçant ses mains à plat contre le sol, les pieds en appui contre la terre de la plaine d'où l'on pouvait voir au loin les montagnes qui abritaient nombre de légendes du Clan Tokugawa, Kotaro se redressa à la force de ses bras pour faire une pompe.
Retenant le poids de son corps pour redescendre, il réeffectua l'opération.
Une fois.
Puis deux.
Puis trois...
Ich, ni, san, chi, go... Ich, ni, san, chi, go... Ich, ni, san, chi, go...

Kotaro comptait les tractions qu'il faisait pour tâcher d'oublier la honte qui pesait sur lui.
Il poussait et continuait à subir la douleur physique et la fatigue, la faim et toutes les souffrances que pouvaient procurer son corps pour tâcher de se souvenir l'importance de son devoir.
Il devait garder en mémoire que c'était un mal pour un bien.

Mais dans son coeur d'enfant, il avait une terrible envie de pleurer, de hurler à l'injustice, et, si elle n'avait pas été morte à sa naissance, de plonger dans les bras de sa maman pour réconforter sa douleur.

Mais il ne pouvait pas. Car il était un guerrier, un futur Samouraï, fils de Seigneur qui plus est.
Alors continuant ses tractions qui brûlaient ses muscles, il se mordit les joues intérieures afin de retenir ses larmes, afin de retenir en lui le guerrier remarquable qu'il deviendrait, celui qu'il devait être.

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