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Info:
Ca va être coton... Mais bon, c'est pour rendre service au pote baron, alors, on va faire des efforts !

Un Palais?Hein?Un salon?Hein?Un appart?Hein?Une cave!!!!

Erikdejosseliniere
Depuis le temps... Depuis le temps -avec le temps, va, tout s'en, va. Pfff...- qu'il arpentait le Louvre en tous sens, qu'il croisait, décroisait, entrecroisait, vilipendait. Enfin l'on accordait quelques mètres carrés de solitude au vieux Pair-nicieux- quelques 800 mètres carrés. Juste de quoi vivre. Sa Fitz pourrait ainsi avoir de quoi recevoir a minima. Lui s'en fichait. Il avait tant appris à se faire détester qu'un simple bureau lui suffisait amplement. Sauf qu'un bureau ne donnait guère place à une cave.... Tandis qu'un pied à terre : Il avait donc fait venir, précieusement, tout ce que la Bourgogne comptait de vins. Les meilleurs vins du monde ! Et le Tri aimait à les gouter... Les savourer, les déguster, les avaler. Goulument. Il n'y avait guère qu'en présence de son Etoile, de la fée absconse, de l'abstruse Reyne de ses pensées, de son coeur immanent, de la couleur rayonnante de tout le monde connu et inconnu, que le tri oubliait, quelque temps, de boire. Pour le reste, franchement... Qu'est-ce qu'il s'empapaoutait !Le conseil de son Duché était d'un tel sérieux que, franchement, je vous jure, un Pape se serait suicidé en voyant cela. Et chez les Pairs.... Hum... Il appréciait ses collègues, sauf une inutile, mais ce n'était quand même pas du Youkaï-di, Youkaï-da... Une fois de plus, encore, pour une pas fois, si on peut dire... Le Vieux machin se faisait hiech, ainsi que son fiston n'aurait pas manqué de l'exprimer.

Rhaaaaa ! Je me fais... Hiech !

Le Tri zyeuta autour de lui, de peur qu'un valet mal agencé ne l'entende. Ce qui ne l'empêcha pas d'entamer une troisième boutanche. Après, il lui faudrait attaquer un petit fût. Le fût n'était pas un soucis. Mais l'ouvrir sans un affidé. Le fût ne serait point sans fallot, fallait juste le falloir. Fut-ce futile.

N'empêche, le fût... Pardon, le fri... Le vieux machin. Zut !


Rhaaaaa ! Je me fais... Hiech !

Bien des fûts plus loin, cherchant sa fille partout, dans ces 800 m2 de trop...

Mon Zétoile ? Ma ReinYtas ! Mon Cigare à moué ? Ma Ganymè-mmè-mmmède à son Pôpaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Où est-ce qu'elle t'a fiché c't'z'espèce de garce de nourrice de mes arpions de sa catin de madré ?

Le duc chercha, et trouva, un gobelet de vin jeune, qu'il avala d'un seul coup, tel un trafalgar volontaire... Cherchant sa fille, en ces 800 et quelques mètres carrés...

Zeus, que Paris l'ennuyait !

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Duc de Corbigny. A good chicken is a Dead chiken.
Eusaias, incarné par Griotte





CORBIGNY ! Mon Tri et vieil ami ! Fais ouvrir je te prie ! Il pleut ici !

Mains en cône autour de la bouche, Le Balbuzard hurlait à travers la grille. Il espérait que son duc d’ami puisse l’entendre et lui faire passer cet abruti de garde qui ponctuait toutes les demandes balbusaresques par un signe de négation de la tête. Comment le « glorieux » Eusaias Baron de Digoine, connu aussi comme « le Baron rouge » en était-il arrivé là ? Je vais vous le compter :

Dos vouté afin de surplomber le vélin sur lequel, le Balbuzard, s’efforçait de coucher des mots à l’adresse de « Bourgogne ». La tache était compliquée car son langage depuis son empoisonnement allait bon train sur des questions complexes argumentées à grand renfort de « pénis » et des « rectums » en passant vous l’aurez deviné, par le « scrotum ». Autant dire qu’il était fort concentré afin de châtier son langage, quand la chair de sa chair et de celle de sa catin de mère l’apostropha.

Il se souvint d’un vilain craquement au niveau du cou, preuve de son immobilité flagrante. Il n’avait pas tout saisi de la demande de sa fille devant laquelle, encore une fois, admiratif il voyait qu’elle avait arrangé ses tiffes. Mais que lui avait-elle demandé ? Changer ses linges ? Oh elle était grande, elle devait être capable de le faire seule, puis à douze ans, elle n’en portait peut être plus. Non il s’agissait d’autre chose.


"Gloups". Cri de celui qui réalise qu’il n’est plus le premier.

Comment ça avec Corbigny ?! Je sais qu’il l’a bel mais quand même ! Pourquoi pas avec moi ? Que va-t-on dire ma fille ? Je sais qu’il a un bel organe et que les femmes sont ravies devant sa digne droiture, mais quand même… avec mon vieil ami.

Il la regarda incrédule. Lui, le grandissime, relégué second après Corbigny et par sa propre fille.

Très bien tu as gagné ! Va chercher Victor et les jumeaux nous ferons route tous les cinq.

Et c’est ainsi qu’ils prirent la route et qu’ils finirent par buter sur le garde de Corbigny.
Griotte
C'était bien la peine de sortir de la cambrousse pour se rendre à la capitale. Il y pleuvait comme vache qui pisse ! Pas de quoi se réjouir du déplacement. Le ciel était couvert de nuages grisâtres flottant si bas qu'ils semblaient sur le point de s'abattre sur la ville en une purée de pois humide, capable de transformer les passants en légumes cuits à la vapeur. Et pour couronner le tout, voila que le Balbuzard et sa Griotte de fille marinaient sous la saucée. La gamine se voyait déjà ramollir au point de se transformer en compote de cerises. Bon sang ! Ce qu'elle pouvait détester faire trempette dans un bain-marie. Ces nuages qui les saupoudraient à la flotte lui faisaient penser aux ablutions forcées auxquels elle devait régulièrement s'adonner depuis qu'elle vivait avec son père.

C'est donc une Griotte assaisonnée à la mauvaise humeur qui observait la grille close devant laquelle elle poireautait en compagnie du Balbuzard. Tirant une mine de six-pieds de long, elle se demandait si le Tri-thon n'était pas planqué derrière les rideaux d'une fenêtre, à se bidonner comme un cache-à-l'eau en les observant se transformer en algues sur pattes. A moins que le Tri-cératops ne soit dur de la feuille et qu'il ne parvienne pas à entendre les piaillements tonitruants du Balbuzard - C'est bon ! On sait tous de qui la morveuse tient la puissance de ses vocalises aux tendances brailleuses ! - N'empêche, elle en avait marre d'attendre !


- Attends Papa ! Regarde, tu sais pas faire ! J'te montre un truc plus efficace...

A croire qu'il faut tout faire soi-même. Il s'y prenait vraiment comme un pied !

Agrippant la main de son père, la morveuse l'entraina un peu à l'écart du garde et de la grille devant laquelle il était posté. Une fois qu'ils se furent éloignés de quelques pas, elle lâcha la main du baron et se mit à scruter les pavés avec attention. Un mince sourire étira ses lèvres lorsque ses émeraudes se posèrent sur des cailloux grisâtres qu'elle s'empressa de ramasser. Retournant près de son père, elle lui colla deux pierres dans les mains en lui expliquant :


Comme ça tu pourras m'aider !

Se tournant vers l'imposante bâtisse, trônant fièrement derrière les grilles infranchissables, la gamine lança de toutes ses forces une volée de cailloux en direction de l'une des fenêtres.

CORBIGNYYYY ! Face de... face de chauve-souriiiis pourriiie !

Un petit effort pour faire des rimes, ça fait plus classe pour un homme de sa trempe !

Faites ouvrir c'te porte avant qu'on ne... s'emporte !


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Erikdejosseliniere
Le Tri-chloréthylène- a dix deniers, et dix deniers, c'est pas cher.

L'ennui était toujours là, bien que sensiblement moins : Son fidèle valet, bonne à presque tout faire, intendant, secrétaire, sommelier (surtout sommelier), maitre d'hôtel, portier et moulte autres choses moultipassogènes, comprenant à quel point il pouvait faire grand soif en ces appartements mal aérés, avait dévalé à quatre marches les longs étages séparant le sus-nommé cagibi pairesque où l'on pouvait à peine se retourner et la cave. De son coté, Erik avait abandonné tout espoir de retrouver son Diam's, sa Yoyo d'amour, son Etoile du Berger, sa Térébenthine, Sa microscopiquement gigantesque Mousmé en mode Tchou-Tchou sur le parquet, sa Luciole Frénétique, son Ouin-Ouin rien qu'à lui... Non qu'il n'en ait la patience, l'envie moins encore, mais le verre précédemment avalé lui avait tout bonnement scié les jambes. Et pour cause, c'était une de ces affreuses vinasses du sud de la France, bien certainement empoisonné par quelque vigneron provençal en mal d'une vague vengeance à l'égard d'un amateur de vrai vin.

Par le sang du Bouc ! Ils ont le Diable au corps, ces gens-là !

Tels furent, pour toute analyse oenologique, les mots du Pair-emptoire. Fort heureusement, Boniface (ce n'était pas plus son blaze que "Jean" ou " Nestor", mais cela sonnait bien ainsi) accourra une bonne bouteille à la main, et point mécontent de sa trouvaille :

Votre Grâce... Je me suis permis... Un Corton Charlemagne 1432... Une année immense... Il ne doit guère en demeurer qu'une petite centaine de bouteilles de par le monde... Une bonne trentaine entre ici et Corbigny... Je... N'est-ce pas trop...? Vous...?

Corton... Charlemagne... Il ne pouvait franchement y avoir que la Bourgogne pour associer le plus grand Suzerain que la France ait jamais connu, à l'Empereur des vins... Un nectar dont la puissance d'arômes est en tout point remarquable. D'une typicité caractérisée par des parfums de cannelle, de noix fraîche, de poivre, de fruits exotiques, d'ambre. Et ce moelleux ! Ce moelleux ! Cette persistance ! Cette persistance ! Ne le répétez jamais à personne, surtout pas à la prime intéressée lorsquelle sera en mesure de comprendre, mais à ces quelques deux mots tellement évocateurs, le Tri-lobite- en oublia subitement la perte de sa puînée, n'ayant désormais plus oeil, sens, intellect, bouche, gosier et j'en passe, que pour cette chose magique que Boniface lui présentait. Le retour à la réalité fut brutal lorsqu'il comprit incidemment que le valet hésitait à... Mais à quoi, pour l'amour de ce qu'Aristote sait faire de mieux ? La réponse fut presque aussi agacée qu'impatiente :

Trop ? Trop quoi, palsembleu ? As-tu donc décidé qu'il fallait que je meurs de soif ?

Mais les choses de la vie ne vont jamais aussi bien que dans les rêves et notre Corbigny avalait à peine son second gobelet d'argent que...

Quoi ? Des importuns ? Par ce temps à ne pas foutre un juge dehors...?

La pièce où le Duc se trouvait n'était pas toute proche des fenêtres où le Louvre donnait sur la rue, aussi n'entendit-il que ceci, d'une voix mâle reconnaissable entre mille quoi que le message semblait fort hermétique :

Corbigny ! C'est Bibi ! J'vais mourir et tant pis ! La plaie aussi...

Suivit presque aussitôt d'une voix légèrement plus femelle... Encore que le Tri-gonométrique- hésita avec celle d'un porcelet que l'on saigne :

CORBIGNY (fin de titre bourguignon avec freinage inclu) Fasse... Fasse que tu nous souris aussi !

Corton-Charlemagne versus amis... Amis versus Corton-Charlemagne... Il en va de certaines décisions comme d'aller au bordeau (n'hésitons pas à préciser qu'aucun "x" ne peut suivre, les gens de cette région-là ne sachant guère ce que vinification signifie), c'est à dire qu'on y entre par curiosité, on y reste par grandeur d'âme, on en ressort honteux... Mais puisqu'il s'agissait à coup sur du Baron de Digoine, Erik ne pouvait -que le dilemme était cruel-, non, il ne pouvait pas ne pas (grammaticalement, c'est pas pour faire genre, mais c'est vrai que ne pas ne pas... Pfff, Plaignons le Duc) se lever, cacher sa si belle bouteille derrière une malle-forte, achever langoureusement son gobelet, le tendre -avec quelle tendresse, d'ailleurs, en souvenir de ce qu'il contint un instant plus tôt- à Boniface, entamer quelques arpents avec l'intendant, mais point trop loin, car une certaine étiquette se devait d'être respectée, entonnant :

Allez ! Allez ! Accueille les au plus vite mon brave ! Je crois bien qu'il bave quelques lances de pluie, dehors. Quel fichu temps que celui de Paris ! J'y serais bien allé moi-même, mais l'eau, ce n'est point très bon pour ma santé.

Et le Pair-pétration- de lancer un douloureux regard vers la malle cachotière en attendant son ami.
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Duc de Corbigny. A good chicken is a Dead chiken.
--Yolanda_isabel


La garce de nourrice ? Présente ! Enfin dans de vilains draps, plus précisément ceux de Yolanda Isabel de Josselinière, bien décidée à faire comprendre à l’atroce vache laitière qu’on lui a assignée que même si elle n’a qu’un an, bah flûte de flûte, c’est elle qui décide ! Et trônant en haut d'une masse de coussin plus haute qu’elle, l’enfante de considérer avec plaisir, la nourrice vautrée et assommée au sol, après s’être pris les pieds dans les draps du lit de la petite. Descente précautionneuse de son trône, et voici une étoile angevine miniature engoncée dans une de ses merveilleuses robes roses de princesse qui se sauve de sa chambre à quatre pattes.

On dirait pas comme ça, c’est pas facile d’être la fifille à son Pé-pair, parce que ledit Pair-manent a pas mal de baraques à son actif et si se retrouver dans les dédales du château de Corbigny n’avait pas été une mince affaire, retrouver ses marques au Louvre, promet d’être dur, et alors qu’elle cherche comment se repérer, v’là t’y pas que d’une fenêtre arrivent des cailloux. Des cailloux .. En voilà, une idée qu’elle est bonne ! Et une Yolanda qui récupère les cailloux avec attention et s’élance à la recherche de son Tri-politain de père non sans laisser à intervalle régulier un petit caillou pour retrouver sa route – bouh la vile plagieuse – et enfin, d’un salon, la voix du Pair-turbé se fait entendre. Cavalcade soutenue qui la conduit directement sur les genoux du Duc à grands renforts de gémissements et de tiraillements pour se hisser en haut du Mont Papa – à moi, est un gangster – et les petits bras de glisser avec emphase autour du cou du paternel.


_ Papaaaaaaaaa !

Au cas où on le saurait pas !
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Erikdejosseliniere
Yolandaaaaaaaaaaa ! Yolandaaaaaaaaaaa !

Parce que parfois, il faut faire vite, mais vite, mais très vite ! Bouteille cachée : OK. Verre terminé : OK. Genoux propres : OK. Serviette "okazou" pas loin : OK. Three... Two... One... Yolandation ! Hop, une mouflette Pair-ainisée avant même que Levan se réveille -Oui, bon, pas dur-, un coeur d'amour absolu sur son pé-pair de père ? Une fée toute de rose vêtue que même son caca est rosé, tellement il sent bon ? C'est partiiiiiii ! Charlemagne attendra bien, un vin de ce niveau-là peut attendre encore quelques heures, une Yoyo n'attend pas, elle ! Et le Tri-smus- de poursuivre son yoyoting :

Rhabababebibabobu ! Ma Yoyo de mamour qui n'est n'à qui, n'hein ? N'à qui l'est n'est la bébéjoufluquèlèbelle d'amour à son pôpa ? Hein ? Kikifè des poutoux à son bébé qu'il est le plus beau de l'univers du monde de tout partout ? Akikèlè la princesse ? Aki hein ? Gouzou-gouzou-gouzou !

Donc, un dukaillon en pleine séance de cocooning filial. Et des invités pas prévus... Ah si... Prévus. Enfin, la fille, pas le père. Lui, il allait certainement vouloir boire... Pardon, une lettre et tout change : voir l'ensemble de la cave, non, décidément, rien va : montrons nous digne et enseignons ce qu'est le beau françoys... Vers son valet :

N'est-ce pas Hypolite ? Heyyyyy ! T'es où, Fifrelin !?!?

Ayant totalement oublié que le serviteur en question descendait, une fois de plus, beaucoup de marches. Pendant ce temps là...

Oukigné le pôpa à sa Fifille, hein ? Oukigné ? Kiki n'est la plusse belle du monde ? Rho... L'a fait un rho rototo là! Faudrait p'tetre qu'on s'inquiète, mes gens !

Une bouteille exceptionnelle même pas terminée, des gens -quoi qu'amis- qui débarquaient à l'improviste, François, le valet, qui faisait le zébulon dans les étages, un rototo baveux qui s'alanguissait de la bouche Yoyotienne jusque sur les genoux ducaux, une nourrice jouant les filles de l'air... la journée s'annonçait longue... Mais longue !

[MAJ pour fin de post zappé à l'envoyure^^]
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Duc de Corbigny. A good chicken is a Dead chiken.
Eusaias, incarné par Griotte



Le cri au combien tonitruant de sa rouge progéniture venait de retentir dans Paris. Le baron, l’œil allumé d’une étincelle d’admiration pour ce cri ô combien Blanc-Combazien, nota mentalement cette rime, sarcastique à l’encontre de Corbigny. Le cri perçant, avait dû être entendu jusqu’à Beaune, preuve du bel organe de sa fille ainée. Le caillou quant à lui sautait dans la main du baron, qui ne voyait toujours pas à quoi pouvait-il servir. Il n’était plus un enfant pour imiter sa fille et mener l’assaut contre la bâtisse qui hébergeait le bon Corbigny. Voyant un valet arriver à grandes enjambées il porta son attention à nouveau sur Griotte.

Belle enfant, désormais tu me laisses prendre les devants. Ta manière est forte efficace je te l’accorde, mais peu protocolaire et je suppose que Corbigny souhaite donner de lui, icelieu, une image des plus sages et des plus officielles.

Se tournant vers le valet qui les invitait à rejoindre la bâtisse.

Le bonjour à vous, nous sommes attendus par sa Seigneurie Erik de Josselinière, veuillez nous conduire prestement.

Le déclic se fit à ce moment précis. Le sourire de sa fille, le regard étonné du valet sur le caillou dans la main du Baron… Sang Dieu !

Ce n’est pas moi voyons !

Son regard d’oiseau de proie chassa sa fille et entre ses dents serrées un Traitresssssse siffla. Aucun doute sur la paternité, la fille était aussi roublarde que le père. Il laissa tomber le caillou et emboîta le pas du Valet. D’un geste de la main il indiqua à ses gens d’armes un endroit où ils devraient l’attendre non sans lâcher :

Ricanez encore et je vous retire trois jours de solde chacun.

Se faire berner par sa fille était une chose, mais être moqué par ses hommes en était une autre. C’est donc un baron bougonnant qui entra le premier. Un regard sur Nestor :

Va nous annoncer à ton maitre, dis lui que le génialissime Baron de Digoine souhaite le voir ainsi que sa fille Griotte… Même si cette dernière fait encore pipi au lit elle a un truc de grand à raconter. N’oublie rien surtout !

Sourire mesquin destiné à sa fille. Et Paf !

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Baron de Digoine, seigneur de Saint-Robert.
"Grandissime et Légendaire, deux qualificatifs bien trop faibles pour me décrire..."
Griotte
Mesdames et messieurs, approchez de l'action ! Venez assister à l'une des nombreuses escarmouches opposant le Légendaire Balbuzard à son Infâme Morveuse. Qui sortira vainqueur de ce duel au sommet ? Les paris sont ouverts ! Faites vos jeux et que le meilleur gagne ! Mais soyez attentifs lorsque vous ferez vos mises : les hostilités ont déjà été lancées par l'étonnant spécimen de brailleuse-grailleuse, qui a d'ores et déjà pris de l'avance grâce à un fabuleux lancé de cailloux - et sans même s'être froissé un muscle !

"C'est épatant mon cher Pierre ! C'était une performance vraiment exceptionnelle ! Mais regardons plutôt le tableau des scores et les notes attribuées par le jury, composé de moi-même, moi-même senior, moi-même junior et moi-même bis" - Comment ça : le jury n'est pas impartial ? Et alors ?

    Le Légendaire Balbuzard VS L'Infâme Morveuse

    Épreuve du lancé de cailloux :
    - GRIOTTE : 4/5 [mention : très bien]
    Commentaire du jury : N'aurait pas dû essayer de fraterniser avec son paternel. A cause de cet acte irréfléchi, l'un des projectiles est resté sur le banc de touche. Gagne une mention "très bien" pour avoir réussi à rejeter l'entière responsabilité sur les épaules - ou devrions-nous dire "la main" ? - de son adversaire.

    - EUSAIAS : 1/5 [mention : passable]
    Commentaire du jury : Nous ne pouvons pas lui mettre un zéro pointé. Si tel avait été le cas, le caillou ne serait pas resté dans sa main, mais aurait atteint sa cible. Se coltine une mention "passable" pour avoir refusé d'entrer dans la compétition. Un peu plus d'enthousiasme et de bonne volonté seraient les bienvenus pour la suite !

Qu'il était divertissant ce petit jeu auquel la morveuse s'adonnait avec son père - bien malgré lui, cela va de soi.- La lueur mesquine qui étincelait dans les émeraudes reflétait le plaisir qu'elle prenait à faire passer son paternel pour le dindon de la farce. Elle savourait déjà sa victoire alors que le Légendaire lui sifflait un "traitresssse" aux oreilles, mais le sourire satisfait qui ornait sa face juvénile, s'effaça dès qu'il laissa entendre qu'elle mouillait encore ses draps.

    - EUSAIAS : +1 [bonus spécial]
    Commentaire du jury : Octroyons un point au Balbuzard pour l'encourager à poursuivre ses tacles inattendus, synonymes de son implication accrue dans la compétition. Nous signalons au passage que le jury accepte les pots-de-vin...

S'apprêtant à se venger de cette bassesse en lui refilant un coup de pied dans les mollets, la morveuse retint son geste juste à temps, en se remémorant les paroles qu'Eusaias avait eu après qu'elle l'ait mordu lors de leur première rencontre : "On ne frappe pas et on ne mord pas son père ! Jamais !".

En tant que progéniture parfaite, la môme appliqua les ordres de son père à la lettre et, au lieu du coup de pied premièrement envisagé, elle se contenta de plonger son regard furieux dans les onyx moqueuses en lâchant un "même pas vrai d'abord!", censé détourner l'attention de son pied droit, qu'elle tendit discrètement devant les pattes du Balbuzard, histoire de lui faire un croche-pieds, ni vu, ni connu. Après tout, il ne s'agissait ni d'un coup, ni d'une morsure. Elle avait tout bon !

A quand l'arrivée du Tri-athlon, pour qu'il mette fin à la compétition ?

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