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[RP] La nuit , tous les chats ne sont pas gris...

Ylalang


Ylalang continua de reculer, et ce fut d'un geste vif qu'elle repoussa ces mains qui osaient la toucher.

Comment osez-vous... J'ai déjà été bien trop bonne de vous accorder un ruban, et non de vous faire jeter dans les geoles rémoises pour vous être introduit de la sorte dans ma chambre !

Sortez immédiatement avant que je n'appelle la domesticité et qu'ils vous reserve une corde accrochée au chêne de Reims !

Disparaissez !


Ylalang


Le Lynx resta de marbre . Les affronts insultants qu'il venait d'ouïr sifflaient et résonnaient à ses tympans.Jamais femme n' avait encore osé lui tenir tête de la sorte.Sa raison était entrain de s'écrouler sous les assauts d'une fureur noire.

Soudain , il martela violemment la table proche.Bibelots et bijoux tombèrent avec fracas et roulèrent au sol.


"Insolente sorcière" fulmina-t-il "Cela ne te suffit pas de m'empoisonner le coeur : tu voudrais me torturer plus encore.Je ne sais ce qui me retient..."

Sa colère lui ôtait les mots de la bouche.Fou de rage , il décocha à la jeune femme un violent soufflet du revers de la main , qui la fit chanceler et choir.

Sueur froide.

Par quelle démence s'était il laissé ainsi emporter?

Il avait osé lever la main sur elle. Il venait de commettre l'irréparable.Il se sentit soudain honteux et , derrière son masque, son visage rougit d'une même intensité que la joue qu'il venait de frapper. La bête était elle entrain de prendre le pas sur l'homme?

Confus , il bégeya:


"Pardonnez moi , je...je"


Ylalang


Une douleur cuisante sur la joue, et la surprise de se retrouver à terre.

C'était la première fois qu'un homme osait lever la main sur elle, et il ne serait pas dit qu'il s'en sorte indemne...

Sa chute l'avait amené près de sa canne, forgée par un langrois. Elle la prit et fit fonctionner l'habile mécanisme, le pommeau se détachant du corps de la canne et se transformant alors en dague à rouelle. Se faisant, comprenant qu'elle n'aurait pas l'avantage en cette situation, son cri retentit alors dans la maisonnée.


A LA GARDE !


Du vacarme se fit alors entendre, présageant l'arrivée de renforts. Elle se releva, chancelante, une lame d'une trentaine de centimètres à la main, et la ferme intention de s'en servir. Le regard brûlant de haine, elle toisa ce qui était désormais devenu un ennemi.

J'espère que vous savez courir vite, sans cela le Sans Nom sera le gardien de votre âme avant la fin de la nuit...


Ylalang
friedrich_nietsche

Baillant pendant une de ces nombreuses rondes nocturnes, et déambulant dans les rues, j’entendis soudain les cris déchirants d'une citoyenne en détresse.

Répercutant l'ordre je criait
" LA GARDE, AVEC MOI"

Comprenant l'urgence de la situation je n'attendis pas les renforts.
Je couru a travers le dédale de ruelles vers la source des cris.


"TENEZ BON"

Arrivant sur les lieux du larcin, je compris que quelque chose se passait dans la chambre allumée dont la fenêtre était resté entrouverte. J'entrepris alors de frapper violemment a la porte en essayant de la défoncer

Malheureusement les ouvriers avaient bien travaillés et la porte ne céda pas sous mes assauts.


"GARDE DUCALE, OUVREZ IMMÉDIATEMENT"


Ylalang


Des bruits sourds se firent entendre au dehors. On tambourinait à la porte. La pièce ne tarderait pas à être investie par les gardes : seul, le Lynx n'aurait alors aucune chance de s'en tirer vivant. Sa témérité l'avait mené d'échecs en échecs ce soir-là, la prudence était désormais de mise: son rendez-vous avec le Sans-nom attendrait. Détournant son regard de celui d'Ylalang, il se dirigea calmement vers la fenêtre, sans mot dire.

Sous les coups répétés des assaillants, la porte céda. Un petit groupe de serviteurs ,un garde à leur tête se précipitèrent à l'intérieur de la chambre en désordre.

Le Lynx tira sa dague du fourreau et la lança vivement vers les arrivants. Celle-ci frôla le garde qui s'était élancé hardiement en tête pour venir se ficher dans la poitrine d'un des serviteurs .

Un rictus de surprise et de douleur crispa le visage de ce dernier. Du sang clair rejaillit sur son vêtement.Il tomba lourdement sur le sol et, avant que l'obscurité ne l'emporte, il eut juste le temps d'apercevoir une ombre rouge et floue s'enfuyant par la fenêtre.



Ylalang


Tout s'accélerait, lui qui s'enfuyait, les gardes qui pénétraient dans sa chambre, le serviteur poignardé...

Elle se précipita à la fenêtre pour determiner dans quelle direction il allait. Repérant sa silhouette, et espérant qu'il n'était pas trop tard, elle donna des directives aux soldats.


Poursuivez le au lieu de rester plantés là ! Trouvez ou il se cache, mais ne faites rien.

Laissez-le moi...


Les gardes se précipitèrent aussitot dehors, tandis qu'elle se ruait hors de sa chambre, suivant peu ou prou la même direction que son agresseur. Au bout du couloir se trouvait la salle d'Armes. Elle saisit une arbalète, chargea un carreau, et ouvrit la fenêtre pour viser.

Il était déjà loin, ce serait une question de chance. Le carreau siffla dans l'air, et un cri se fit entendre, il avait touché son but. Néanmoins il continuait de courir... Espérons que les gardes fassent leur travail...

Elle sortit de la salle d'armes, et alla trouver le garde ducal Nietsche.


Bonsoir, je suis navrée, un intrus s'est introduit chez moi... Néanmoins ma garde privée en fait son affaire. Merci pour votre intervention quoi qu'il en soit.

Ylalang
friedrich_nietsche

Je venais de voir un des hommes d'armes se faire épingler.

L'oeil agard je m'agenouillais près de lui, les mains tremblantes.


Bien madame, a votre guise.

Prenant le corps inerte dans mes bras, je fis signe aux autres de me suivre

Ylalang


Le Lynx entra précipitemment dans sa chambre. Il ferma la porte vermoulue à double tour et alla s’affaler sur un tabouret. De long filets de sang écarlate dévalaient le long de son bras meurtri. Quelques centimètres plus loin et tout aurait été fini.Le carreau avait transpercé cape et chemise pour venir se ficher profondément sous son épaule droite. Le Lynx retira son masque et ses gants, détacha sa cape et alla jusqu’au baquet d’eau froide qui se trouvait au fond de la sinistre pièce pour rafraichir son visage ruisselant de sueur.

S’asseyant de nouveau, il tira de toute la force de son poing pour extraire le trait de la plaie. Celui-ci résista un instant avant de se laisser arraché à la chaire entamée qui saignait abondamment. La douleur se fit d’autant plus vive. « Maudite catin » grogna le Lynx, l’esprit encore secoué par les évènements qui venaient d’avoir lieu. Son entreprise avait échoué et il avait faillit y perdre la vie .

Il jeta le carreau sur la table et retira sa chemise maculée. Puis, d’un long morceau de tissu jauni, il pansa sa plaie et se confectionna un garrot improvisé.Rompu de fatigue, il se laissa tomber sur sa paillasse et ferma les yeux.

Il lui faudrait quitter Reims au plus vite. Plus rien ne l’attachait désormais à la triste capitale. La maréchaussée serait sans doute sur sa trace dés le lendemain si elle ne l’était déjà cette nuit même. Partir de jour serait risqué : si l’on venait à fouiller ses effets on aurait tôt fait de le confondre. Mieux valait qu’il profite de la nuit suivante: l’obscurité serait plus propice à sa fuite.

Ses pensées devinrent floues, son esprit s’engourdit. Sans plus résister à une lassitude croissante, le Lynx s’endormit.


Ylalang


Après avoir recouché son fils reveillé par l'agitation nocturne, la jeune femme se trouvait dans son bureau, attendant le rapport des gardes. Courbée, la canne roulant entre les paumes de sa main, elle reflechissait.
Et tentait surtout de se calmer.

Une heure plus tard, un garde entra dans le bureau. Elle ne prit pas la peine de relever la tête, fixant le sol d'un air absent.


Nous savons ou il se trouve Madame...

Elle hocha la tête quand il eut fini, et lui fit signe de partir. Il était trop tard pour se mettre en chasse, elle devait dormir un peu pour pouvoir être d'aplomb le lendemain. Mais il ne perdait rien pour attendre...

[Le lendemain soir]


C'était un crépuscule obscur... La pluie fine et froide trempait la cape de la jeune femme. A sa taille, une épée... Mais pas n'importe laquelle... Une panthère noire était gravée sur la lame près de la garde, cadeau d'un homme à qui, malgré les années, elle restait loyale et profondément attachée. Elle fixait la cachette du Lynx, rassemblant sa colère pour en faire une energie destructrice. Puis une seconde s'écoula, différente des précédentes et des suivantes, et elle se mit en marche. Elle entra dans l'auberge, ne prêtant pas attention aux ivrognes attablés, et repoussant les curieux. L'aubergiste tenta de la héler mais elle gravit les marches, et pénétra dans le couloir qui menait aux chambres.
Sinistre grincement des planches de bois sous ses pas, augure funeste de ce qui allait advenir. La porte était en mauvais état, et elle céda au premier coup de pied. Elle entra, évitant les débris de bois, et rabattit la capuche qui lui couvrait le visage pour chercher l'homme du regard.

Quand ce fut fait, ce fut d'un ton des plus calmes qu'elle parla.


Bonsoir...

Ylalang

Le Lynx passa une journée fastidieuse. Rester enfermé dans une chambre à faire les cents pas tout le jour durant le rebutait plus que tout, mais il s'était promis de rester prudent et de ne pas sortir avant la tombée de la nuit.

Lorsqu'enfin celle-ci recouvrit le ciel remmois, le Lynx se prépara à partir.Il ceignit son ceinturon, mit son masque, ses gants et ajusta sa cape.

Du bruit parvint d'en bas.On montait les marches grinçantes du piteux escalier de la taverne. Alerte, le Lynx resta immobile, écoutant s'il ne s'agissait là que d'un simple client qui regagnait sa chambre.Mais voila que sa porte s'ouvrit brusquement sous l'effet d'un puissant coup de pied. Derechef, il tira son épée.

Dans l'encadrure de la porte, se dessina la silhouette d'Ylalang.


Bonsoir...lui dit-elle d'un ton des plus calmes.

Le Lynx , surpris par cette visite impromptue, la fixa du regard avec méfiance.


"Que me vaut l'honneur de votre visite, Madame. Il me semblait pourtant que tout ait été dit hier au soir. Auriez vous subitement changé d'avis ? ou votre cruauté vous pousse t-elle à venir me narguer avant que je ne parte?"dit il sur un ton qui mêlait à la fois méfiance, ironie et une pointe d'agressivité.

Ylalang


La jeune femme eut un sourire amusé.

Cruelle... vous savez que vous n'êtes pas le premier à me faire ce compliment ?

Puis elle redevint plus sérieuse.

Non, tout n'a pas été dit hier soir, loin de là... Tout d'abord vous ne m'avez toujours pas dit qui vous étiez, et voyez-vous, j'aime obtenir réponses à mes questions.
Je compte également vous faire payer votre insolence ainsi que la mort d'un de mes serviteurs. Et vous vous doutez que cela ne sera pas sans douleur.


Elle dégrafa sa cape, qui tomba à ses pieds, et sortit sa propre épée de son fourreau. La lame, brillante, luit un instant à la lueur des bougies. Elle ne portait pas de robe, trop peu pratique pour ce qu'elle était venu faire, mais bien une tenue d'homme, la rendant étrangement androgyne.

Voyons voir si vous êtes aussi habile à la lame qu'au lancer de dague...

Ylalang


Le Lynx l'écouta sans la quitter des yeux.
Il répondit calmement:


"Soyez raisonnable: vous ne songez tout de même pas à ce que je me batte avec une Dame. Cela serait inconvenant. Retournez bien vite chez vous auprès de vos enfants et de votre mari.Je ne peux m'abaisser à telle mascarade.

"Veuillez maintenant me laisser passer...à moins que vous ne souhaitiez me voir une fois de plus sortir par la fenêtre..."
dit-il en souriant.

Ylalang


Plusieurs stratégies s'offraient à elle. Piquer son orgueil masculin, chose aisée en cet instant, voire trop. Il fallait autre chose, puis surtout elle voulait savoir !

Otez votre masque dans ce cas. Otez votre masque ou combattez-moi... Rassurez-vous, j'éviterai de trop vous faire agoniser...

Un peu de forfanterie ne faisait jamais de mal.

Ylalang


"Il suffit, Madame." répliqua t-il sèchement "Ôtez vous de mon chemin"

Ylalang


Il devenait agaçant, et n'était plus aussi distrayant que la veille. Mais la jeune femme ne bougea pas.

Non, je vous attends. Et dépechez-vous je n'ai pas toute la nuit devant moi !

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