Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Je vous emmerde et je rentre a ma maison

Gaspard.
Ya des jours comme ça...

Ouvre un œil petit Gaspard, sors de ton doux rêve car il est temps de t'énerver!
Avant même de savoir pourquoi il avait comme un sale pressentiment en se réveillant. Comme un arrière gout d'abandon dans la bouche dont on ne peut se débarrasser et sur lequel on se focalise; a l'instar du petit aphte sur lequel on ne peut se retenir de passer sa langue. Dans le camp de fortune occupé par Karyl, Maeve et le mini Nerra il n'y avait pas un bruit. Il avait d'ailleurs dormi plus tard que d'habitude, n'ayant pas été réveillé par Karyl qui papotait ni par les bruits familiers de la préparation de petit déjeuner dont Maeve avait toujours eu la charge. On se redresse sur les coudes, coup d'œil embrumé a droite, a gauche, rien... Personne... plus un baluchon et encore moins de compagnons. Les yeux se plissent un moment pour remettre de l'ordre dans son esprit. On réfléchit... Non... décidément la il y a un soucis. Il n'avait pas rêvé, il était bien a Montmirail mais il y était seul alors qu'ils étaient trois a l'arrivée. Grommelant en se levant le Vicomte s'aperçoit que la hauteur prise ne lui donne aucun autre indice sur sa solitude. On respire un grand coup... Bon ils doivent être avec Cianne! Mais sans avoir prit la peine de le réveiller?... bah... sans doute se disaient ils que Gaspard avait besoin de repos et ils n'avaient alors pas osé le réveiller. Hypothèse peu probable qui se forme dans la tête de l'écuyer mais qui a le mérite de ne pas le laisser ruminer. Enfilant une cape légère après s'être promptement débarbouiller a l'eau froide de la rivière il se met donc en route pour l'auberge occupée par Cianne et Cass'.

On passe la tête par la porte, rien... personne... Bon bon bon... On monte les escaliers et on regarde dans la chambre... rien et personne (bis). Cassian lui fait discrètement signe de ne pas faire de bruit et lui désigne Cianne dont la poitrine se soulève lentement au rythme de sa respiration endormie. Acquiesçant en silence il lui demande d'approcher.


Dis t'as pas vu ma fiancée et le blondinet des fois?

Moue dubitative de paon de Bourgogne puis sa tête se secoue légèrement de droite a gauche, accompagné par un haussement d'épaule. Nouveau grommellement de la part du Nerra.

Bon ce soir on part pour le couvent y déposer ta sœur, je viendrais la soigner et t'aider a la préparer avant le départ. En attendant je vais chercher mes deux égarés.

Tournant casaque sans demander son reste il reprend la direction de la ville que l'agitation des marchands commencent a rendre bruyante et poussiéreuse alors que les roues des chariots soulèvent des nuages de terre séchée qui se colle, insidieuse, sur tout ce qu'elle touche. Et bien vite le jeune vicomte se retrouve enduit d'une couche maronnasse et désagréable de poussière fine qui n'aide en rien a améliorer son humeur. D'ailleurs les premiers signes sont visibles sur son visage: sourcils froncés, regard noir et une main serrée aux jointures blanchissantes. Encore quelques recherches infructueuses et il se retrouvera sans doute avec une veine saillante sur le front, dernier signe visible a l'adresse de ceux qui le connaissent avant une explosion mêlant gesticulations, imprécations et tapage de sol, de meuble ou de mur a grands coups de chausses. Mais nous n'en sommes pas la... pas encore...
Et le Nerra cherche... cherche... galope dans les environs, questionne les gens... et rien, nada, que dalle! "Mais nom de Dieu ou ils sont passés?! un blondinet et une saltimbanque en vadrouille! il ma manquait plus que ça!
Et il se souvient des paroles de son maitre "reste avec eux, tu es le plus a même de les protéger". Beh quel succès... Un aspirant Licorne qui se fait larguer par un gamin pas plus haut qu'un poney qui vient de naitre et une fille dont la seule tignasse est visible a des lieux. "Gaspard tu n'es qu'un crétin doublé d'une marmotte!" Et les heures passent, et les lieux défilent sous les sabots du cheval de bat transformé en cheval de coursier pour l'occasion.
Retour au quartier général pour débriefing face a sa chopine de bière quand un homme entre en taverne, essoufflé, portant les livrés d'un coursier, un vrai celui la. Visiblement gêné il déclare d'une voix de stentor


Il y a un... Mini Nerra ici?

Gaspard... respire... Tu l'écoutes et ensuite seulement tu lui fiches tes chausses dans le fondement. Et il lève la main, visiblement blasé.

Oui... je suis la... Et pour ta gouverne c'est Gaspard... Il n'y a aucune personne qui...

éclair de compréhension... il n'y a qu'elle pour le nommer ainsi...

Donne moi la lettre de Felina et tires toi.

Ton peu amène mais qui n'empêche pas l'ours d'Ambert de lui fourrer quelques piécettes dans la pogne en échange de la missive.
Et enfin tout s'éclaire... du moins presque... Karyl est au Mans... triple buse. Pas de nouvelles de la rouquine mais sans doute est elle avec Karyl. Soupire de soulagement bien vite remplacer par un soupire de lassitude. Mais grand Dieu pourquoi tout le monde part en vadrouille sans prévenir? bon... plus question de trainer. Autant que Alycianne soit au couvent avant la nuit. Gaspard se sent responsable de la sécurité de Cass et de sa sœur alors il est temps de prendre les choses en mains. Sans terminer sa chope (si si c'est possible) il monte et ouvre la porte sans soucis de réveiller la petite blessée, qui de toute façon doit l'être étant donné que le départ approche.


Cass, prépare vos affaires on va pas tarder. Je préfère pas attendre la nuit. Les routes ne sont jamais sures une fois le soleil couché. Je vais regarder si je peux encore faire quelque chose pour ta sœur et on va filer.

Et Gaspard, rituel immuable depuis son arrivé deux jours auparavant, fouille sa besace de premier soin et ressort les instructions laissés par Cerrid. Coup d'œil vers la petite table de chevet ou trône encore une tasse d'infusion de thym...

Cianne tu devrais tout boire même si tu en a marre... Enfin c'est pas grave. Au couvent ils te feront boire croit moi

Petit sourire avant de commencer a examiner les plaies. La plupart sont fermés bien que très fraichement mais l'état ne semble pas des plus préoccupant. Après une hésitation le jeune écuyer remballe le fiole ou trempent son achillée millefeuille. Tant que les blessures ne saignent plus autant ne rien toucher. Il est novice dans les premiers soins aussi se borne t-il a exécuter a la lettre les ordres de son chevalier. Et si ça saigne pas on utilise pas l'achillée... ou alors si... bon... les bonnes sœurs sauront ça très bien... Du moment que le sang de Cianne reste en elle c'est déjà bon signe.
Puis délicatement, aidé de Cassian, il transfère le petit corps sur une litière avec mille précautions et une tendresse toute maternelle plutôt étonnante de la part du Paon et de l'Ours. Et doucement, minutieusement, amoureusement même, ils descendent les escaliers, jetant des regards froids a ceux qui ont l'audace de vouloir monter.
Et enfin ils arrivent au chariot ou ils peuvent déposer la litière et son occupante qui n'a pas gémi une seule fois durant le trajet. Signe de son courage ou de l'attention des porteurs? Un peu des deux sans doute. Lentement la charrette se met enfin en route, les sabots du cheval claquant régulièrement sur le sol et les rapprochant chaque pas un peu plus du couvent ou elle pourrait être au calme et ou les sœurs la soigneraient, la protégeraient et lui offriraient un endroit idéal pour sa convalescence.

Trajet sans encombre en direction du couvent qu'ils atteignent en fin d'après midi et après un court conciliabule avec les sœurs ils abandonnent la petite patiente au bon soins et a la charité aristotélicienne des religieuses qui s'affèrent déjà autour de Cianne, qui ne tardera sans doute pas a se mettre toute les femmes dans sa poche. Quelques battements de cils bien placés et elle règnerait en maitresse absolue sur la petite communauté autarcique.
Puis vinrent les adieux, brefs mais chaleureux avec son compagnon bourguignon qui prenait déjà la route pour son duché natal et le fief de son paternel, la légende de Bourgogne. Et le tant attendu retour se fait vers Leard, sa maison, sa famille, son éden autant que son enfer. D'un trot allègre qui permet de dévorer les lieux sans épuiser son cheval le jeune écuyer retourne donc chez lui.

Sur place, aucun signe du chef... Quelques informations glanées auprès des palefrenier lui apprennent qu'elle est sur le terrain, gérant la démobilisation des troupes licorneuses du Maine. Qu'a cela ne tienne il attendrait le lendemain. Fouillant dans sa besace il récupère son rapport de mission a Montmirail et prend la direction du bureau de Cerrid afin de l'y déposer. Cela aurait sans doute pu attendre mais il avait vite apprit que ce qui semblait pouvoir attendre ne souffrait en réalité aucun retard auprès de son chevalier. Aussi fouilla t-il dans sa bourse pour en sortir la petite clef du bureau de la Vergy.
Mais une fois dans le couloir il fit une rencontre a laquelle il ne s'attendait pas... Une petite tignasse d'un noir de jais était accroupi devant la porte et furetait dans la serrure a l'aide d'instruments que Gaspard ne maitrisait pas mais qu'il reconnut sans peine comme un nécessaire pour forcer les portes.
S'éclaircissant la gorge bruyamment il présenta la petite clef dans main ouverte


Besoin d'aide Damoiselle Lais? Je pense qu'avec ceci ça serait bien plus simple qu'en pensez vous?
_________________
--Lais_de_vergy
[ La poinçonneuse se fait pincer ]

'spèce de serrure à la noix d'mes deux !

La langue tirée, la morveuse se concentre...
Deux clics déjà.
Et ça ne s'ouvre pas.
Le Manoir est vide et heureusement. Daronne est partie au Mans pour la démobilisation. Bien fait. Ça en laissera plus pour elle. Parce qu'ils sont bien gentils les encornés mais ils bouffent le temps de sa mère. Et elle est pas bien partageuse la morveuse. Les écuyers aussi sont partis pour aller porter secours à une amie que Gaspard lui a dit, l'petit aventurier idem. Donc Laïs est seule... encore une fois. Comptez pas l'Vicomte dans l'lot, l'est bien trop préoccupé par son nouveau mantel à s'demander pourquoi, comment et dans quel état il erre. Les mirettes vont flirter avec le plafond dans un roulement exaspéré. Qu'est c'qu'elle donnerait pas elle pour qu'on lui lâche la grappe. Enfin non... là y a rien à faire... donc.... elle fait des conneries.

Clic.
Mais parl'moi donc ma jolie, allez cause quoi, j'veux aller fureter, j'veux aller prendre une épée et faire une bataille , j'veux essayer d'pas me sentir seule et bouquiner des secrètes à m'en faire péter la caboche. Sois cool quoi, on peut être copines toi et moi, j'te ferai pas mal si tu t'ouvres gen-ti-ment.

Clac.
Ah ?


Besoin d'aide Damoiselle Lais? Je pense qu'avec ceci ça serait bien plus simple qu'en pensez vous?

Aie.
Les mirettes vertes remontent lentement le long de la silhouette qui est à côté d'elle pour trouver les yeux du Nerra. *$ »# de @~&%$+ de m... deuh ! Le sourire se fait angélique avant de disparaître d'un coup. C'malin ça. Luthi serait pas fier. Elle grommelle intérieurement d'une parce qu'elle se fait choper, de deux parce qu'il sait très bien l'autre là que le mot damoiselle a une tendance prononcer à lui hérisser le poil.
Elle se redresse lentement en mettant la tige de fer et le poinçon dans son dos l'air de rien.


Tiens t'es déjà là toi ?

Affrontement de regard entre le mini courienne et l'écuyer personnel.

Bon... j'dis rien quand t'emprunte l'goupillon et tu dis rien d'ce que tu as vu...

Un p'tit instant d'silence avant que la morveuse voit le brun faire un signe de tête affirmatif en plissant les yeux. Sourire de la morveuse qui s'empare de la clef et qui ouvre la porte avec un petit coup d'pied après avoir taper sur l'épaule de Gaspard.
Les débuts des deux ont été un peu difficile. Laïs étant particulièrement distante vis à vis du nouveau « corniau trouvé » de sa mère, il avait eu l'intelligence de la laisser venir lui poser des questions et de l'apprivoiser petit à petit. Entre les deux un respect mutuel s'était installé, fait de secrets, de coups de pouces, de couvertures en cas d'emmerdes et de cours à l'épée. Ils étaient devenus potes. Faut dire qu'il était quand même franchement plus rigolo que le Faucon et d'loin aux yeux de la morveuse.


Ça fait plaise de te revoir t'sais... j'me faisais chier comme un rat mort. Faut trimballer vos affaires à toi et ta promise ? J'ai pas mis d'chambre en plus hein, vous dormirez ensemble. Mais en silence, l'curé a dit pas avant l'mariage. J'pas entendu hurler Karyl, il est malade ? Maman est au Mans, elle revient d'main normalement... t'as de la veine pas d'entrainement !

Tout en débitant toutes les questions à un train d'enfer sans se soucier encore des réponses, elle s' avance dans le bureau/débarras/salle d'arme pour attraper une lame dans un ratelier et faire quelques moulinets de son cru.
Gaspard.
[marchandages et compagnie... ils sont beaux mes tapiiiis ils sont beaux!]

Gaspard ouvre des mirettes comme des soucoupes le temps d'un battement de coeur puis reprend son emprise et plisse un peu les yeux comme il aime tant le faire. Il se part de son air le plus roublard sans l'afficher trop clairement par un sourire goguenard. Ainsi la ptite Vergy veut jouer a ca encore une fois? Parfait... Elle a vraisemblablement des prédispositions assez évidentes. On crochète une serrure, on monnaye sa silence. Trafique d'influence et compagnie. Encore mieux qu'un conseil comtal! Gaspard est certes sous l'emprise totale de l'éducation de son maitre mais des qu'elle a le dos tourné il n'est pas le dernier a vouloir magouiller. Il n'y a certes aucun mauvais esprit ni aucune volonté de nuire mais ce jeu est de loin son préféré. Et il a trouvé une camarade de jeu. Mais il ignorait qu'elle l'avait repéré quand il fouinait dans l'armurerie. Acquiesçant en silence il range bien précieusement ces nouvelles informations dans sa tête, il a une rivale en filouterie qui gagne en puissance.

Il en viendrait presque a oublier le départ de ces deux compères mais elle se fait un plaisir de lui rappeler qu'il est seul comme un pauvre ère. Durant le trajet il a longuement discuté avec Cassian qui lui a fait part des raisons du départ de ses compagnons. Mais un Gaspard vexé ça ne jette pas l'éponge comme ca. Il fera comme si il n'en savait rien et ne manquera pas de passer au savon a Karyl et a Maeve quand elle reviendrait.


Ma très chère brunette, je suis seul comme un asticot au bout d'une ligne de pêche. Pas besoin de préparer quoi que se soit. Et après tout tu n'es pas chambrière... quoi que... des fois vu ton langage je me le demande.

Gaspard lui dédie un de ses plus beaux sourires. Cette petite il l'apprécie d'autant plus qu'il ne sait jamais a quoi s'attendre de sa part. Mais il l'a croisé de nombreuses fois et il s'en ai faite une amie petit a petit. Passant de nombreux contrat de silence mutuels ils en étaient arriver a voir au delà de ce qu'ils pouvaient s'apporter mutuellement et a de nombreuses reprises c'est ensemble qu'ils avaient sévi. La fille de Cerrid aux cheveux aile de corbeaux faisait désormais parti des personnes qui éclairaient ses journées. A chaque apparition de Lais il savait qu'il aurait une occasion de laisser apparaitre sa fourberie et de manigancer une ânerie dans le dos de la Pivoine. Et réussir a berner son maitre était un des grands plaisir qu'ils savaient apprécier a sa juste valeur.

Pas d'entrainement?... bon... Il se peut que ce soir je rentre tard et pas très sobre... Bien sur je peux compter sur ta discrétion a ce sujet hein?

Il connait la réponse bien entendu et il sait qu'il lui revaudra ça un jour. Clin d'oeil discret en la suivant dans le bureau ou il dépose son rapport sur l'épais tas qui trône sur le bureau. Tournant la tête il se retrouve face a Lais, arme a la main, qui agite sa rapière dans l'air selon des mouvements fort peu conventionnels.

Tu veux me piquer ma bourse maintenant?
_________________
--Lais_de_vergy
[Beast wanna say hell'o]

L'épée s'arrête et se pose pointe vers le bas sur le parquet déjà bien abimé à force d'être maltraité régulièrement. Menotte en appuie sur le pommeau de l'épée courte, puisqu'elle fait pas le poids, la petite, elle le fixe en faisant la moue, l'autre main sur la hanche.

Déjà si j'avais voulu t'enlever ta felouze, ça serait déjà expédié, les écus dépensés et y aurait aucune preuve pour m'gauler...

Non mais...
La fierté d'la morveuse lui empêche de réaliser qu'elle a encore trop jacté et qu'elle vient de lui dire qu'elle vole et avec brio. Ah l'orgueil c'est mal, pas parce que c'est pas moral, mais parce que c'est dangereux quand on ne le contrôle pas comme un rouage huilé. Une leçon que Luthi a oublié... étonnant n'est-il pas ?
Et puis piquée au vif elle continue sur la lancée.


Et puis désolée, Môssieur – elle appuie bien sur le terme – si j'essaie de remplir le rôle que maman m'a refilé avant de partir. C'moi la chef de la turne tant qu'elle est pas revenue, figure toi... alors j'fais la maîtresse de maison qui accueille les hôtes.... excuuuuuuuuuse, coco, d'vouloir le faire bien...

Devant les yeux du Nerra qui s'agrandissent, elle continue goguenarde.

Et ouiiiiii, c'est comme ça. Vu que vous vous êtes tous carapatés, y avait plus que moi. Elle est partie régler un soucis au Mans pour quelqu'jours et puis j'ai reçu une missive comme quoi elle s'occupait aussi d'la démobilisation de vous autre, encornés, et que du coup elle rentrerait plus tard. Me demande pas les détails, tu sais bien qu'on m'dit jamais rien....

Elle va poser l'épée et s'en va à petits pas se caler assise tailleur dans un fauteuil où elle peut à l'aise le toiser.

Et y a un truc par contre qui m'plait pas...


Elle laisse un silence pendant que les mirettes l'avertissent : « j'te lâcherai pas ».


C'que tu me prennes pour un jambon de Nerra...

Avant qu'il ait pu ouvrir la bouche de protestation, elle réplique.

Oui oui un jambon... parce que faudrait pas voir à m'entourlouper en faisant des impasses. Tu sais Daronne, enfin Ilmarin, quand elle voulait oublier un truc, elle allait dans sa piaule se torcher une bouteille de vin de Delle.... et c'était pour le début. Et si j'regarde bien la situation... tu m'dis si j'me trompe.... - elle fait genre elle en est pas sûre, la vile et perfide, avec un sourire en coin – mais on est pas dimanche... t'es parti sauver une pote, tu reviens au bout d'une semaine. Si c'était réglé pourquoi tout l'monde est pas rentré ? Pas l'genre à abandonner l'morveux blondinet et les tiens, t'es du genre protecteur... j'le sais, j't'entends des fois râler dans ton coin, contre les boulets qui approchent de trop prés ma mère.

Elle met ses doigts devant elle, contente d'avoir trouver une faille dans leur p'tit jeu de « je te tiens, tu me tiens, par toutes les emmerdes et les secrets imaginables » et elle les fait se toucher en vague, main gauche contre main droite, en demandant un sourire triomphant sur les lèvres, exultant à l'avance du chantage qu'elle va pouvoir exercer.

Alors pourquoi tu dois aller t'beurrer comme un coin ?

Fallait pas lancer les hostilités quand on avait enterré la hache de guerre faute de munition, compère.
Gaspard.
Se beurrer dans un coin? Ah nan! Gaspard avait bien mieux en tête. Il envisageait une cuite en bonne et due forme en pleine taverne. Même pas peur. Si Cerrid l'apprenait sans doute qu'il se prendrait une soufflante mais après le départ de Maeve il avait au moins droit à ça. Un abandon de plus au palmarès du jeune Nerra. Sans se souvenir de qui avait prononcé ces paroles elles lui revinrent en tête : "tu finira seul Nerra".
Cela semblait se vérifier de plus en plus. Le seul bon coté des choses était que Gaspard restait seul écuyer de Cerrid et donc, techniquement, son préféré. Il avait longtemps revendiqué cette place mais cette fois il l'avait! Alléluia!

Le point négatif était le départ de Maeve... Elle s'était engagé auprès de Cerrid et elle avait foiré... encore une fois... elle avait fait la même chose avec Ethan, préférant partir en vadrouille plutôt que de chercher a entrer en contact avec lui. Gaspard lui avait clairement dit ce qu'il pensait de son comportement mais le rouquine n'avait cessé de rejeter les arguments du Nerra. Pourtant les faits étaient clairs: elle était écuyère d'Ethan mais jamais elle n'avait fait l'effort de le contacter.

Et après elle se permettait de râler... Bref... Gaspard l'avait eu mauvaise. Il avait passé son temps à trimer comme un forcené alors que sa douce se promenait sur les routes depuis des semaines; des mois même. Et alors qu'il pensait qu'elle avait changé, qu'elle voulait enfin devenir chevalier, elle avait planté son nouveau maître au bout de quelques jours. Pitoyable! Mais Gaspard avait poursuivit son entraînement sans trêve ni repos, après tout il trimait pour lui et pour personne d'autre.
Mais quoi qu'il en soit il était déçu et l'alcool semblait être la solution parfaite à ses problèmes. Mais la petite mais néanmoins futée Laïs l'avait grillé.


Bon bon... je picole si je veux! Ça n'a aucun rapport avec le fait que tout le monde m'abandonne! Je suis seul au monde et je sais que la boutanche au moins elle ne m’abandonnera pas!

Voila c'était dit! La petite curieuse demandait ? Ben voila elle était servie !
Gaspard fronçait les sourcils sans s'en rendre compte. Lui qui voulait afficher un masque de parfaite neutralité laissait ses émotions le trahit. Mais il avait tant espéré, tant attendu, qu'il ne pouvait refoulé tout ce qu'il ressentait. Peu importe les raisons, les explications, le fait était qu'il était de nouveau seul comme quand sa mère l'avait abandonné lâchement en mourrant. La mort c'est nul!
Puis elle en voulait des explications? Ben alors en avant!


Toi tu es bien heureuse hein! T’as une famille et une maison... moi Maeve me lâche; Karyl me lâche! Tout le monde se tire! Je suis seul au monde! Les gens s'en foutent de moi! Alors j'ai décidé de plus compter sur personne. Tu comprendras quand tu seras grande !
_________________
--Lais_de_vergy
Hein ???

Les pupilles de la brunette ont explosé pendant qu'elle a sauté sur ses petons. Les marottes viennent de se serrer dans deux poings vengeurs alors qu'elle toise le brun qui est face à elle.

Tu déconnes là j'espère ?

Oula orage qui grimpe, lentement au fond des mirettes qui décanille la mini armoire à glace en face d'elle.

Mais r'garde toi un peu en train de geindre !

Cinq... quatre... trois... deux... un.... impact.

Tu crois qu'j'sais pas ce qu'est d'être tout seul ? J'pas vu ma mère pendant des années ! J'ai été planquée quand j'étais petite chez Ilmarin parce qu'un gros con qui devait épouser ma mère avait envie de me tordre le cou ! L'seul pote que j'ai jamais eu, comme un frangin, Luthi, ça fait des mois qu'j'ai pas de nouvelles ! Rien, que dalle, walou ! Comme si j'existais plus ! Gauwyn mon cousin est préoccupé par les donzelles en rut et l'ost mainois ! Guilhem j'en sais foutre rien ! J'suis dans cette turne pendant que vous vous amusez et ma mère s'occupe plus de vos miches que des miennes ! Alors viens donc pas m'faire la leçon d'la solitude sous pretexte que j'suis trop petite ! JE SUIS PAS PETITE !

Les émeraudes foncent à grande vitesse, pendant que le rouge lui monte aux joues et la moutarde au nez. Elle serre les dents la petiote pour ne pas craquer et verser une larme. Des mois, des années de frustration viennent de remonter d'un coup. Fallait pas lui dire qu'elle était trop petite aussi. Ça ouvre les vannes bizarrement. Elle comprend beaucoup plus de choses qu'elle n'en a l'air, la morveuse avec son masque de petit drille innocent et sans peur. Elle se planque parce qu'elle a peur à l'intérieur de sa petite coquille, bien friable au demeurant. Elle essaie de pas s'attacher elle, depuis un moment, et elle sait que ça fait foutrement mal quand ça passe pas... alors que l'autre dadet vienne lui coller une leçon de vie sous prétexte que...

Elle essaie de se contenir un petit moment avant d'ajouter sur un ton plus nuancé.

Arrête ton char, hein... t'as toujours le vicomte de mon cul qui te regarde avec des yeux doux, t'as maman qui est toute fière, t'as la graaaaaaaande famille des encornés... et t'as un but dans la vie... alors cause donc pas de ce que tu connais pas... vraiment.

Les menottes se desserrent lentement. Elle fait volte face et va jusqu'à un coffre. Elle farfouille quelques minutes et sort un boutanche de rouge dont elle retire le bouchon avec les dents avant de le cracher dans un coin.

Et de se caler devant le Nerra avec un air bravache toujours en serrant les dents... et de s'enfourner une grande rasade avant d'ajouter.


A la solitude, pauv'tache !

La boutanche est maintenant tendu par le petit bras chétif sous les yeux de Gaspard.
Prendra ou prendra pas ?
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)