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[RP] Chêne à souhaits

Kykyne
Une dernière ballade dans cette ville qu’elle a tant chérie, lorsqu’elle arriva près des remparts, au pied du grand chêne qui avait supporté sa douce et tendre amie Sandy dans un autre monde. Elle revoyait la scène dans ses songes, soutirant une larme de ses yeux couleur saphir. La blondinette s’ennuyait d’elle, mais plus rien ne pouvait la faire revenir. Elle avait entreprit le long chemin qui conduisait dans un monde sans douleur, sans souffrance…

Son regard s’éleva sur les branches faisant office d’ombrelle et l’idée lui traversa l’esprit que l’endroit était approprié pour laisser son cœur parler. Elle plongea donc la main au fond de son sac bien garnit et la ressortie avec une vieille chemise qui servait rarement. Le sort qu’elle lui réservait allait être bien plus significatif que si elle la revêtait vulgairement dans un futur rapproché. Elle entreprit donc d’en faire plusieurs lambeaux d’étoffe auxquels, elle y joindrait un souhait en le fixant à une branche de ce vieux chêne.

Le premier se fit donc à la personne qui avait fait en sorte qu’elle s’était installée dans cette ville. Sa douce Kali surnommée affectueusement poulette. Le temps où elle délirait sans cesse en sa compagnie semblait si loin derrière, mais jamais elle ne cessait de penser à elle. Une sœur de cœur ne s’oublie pas et encore moins, ne s’efface… Elle fixa donc le premier lambeau à une branche, laissant les deux bouts valser au gré du vent tout en s’exprimant…

Ma poulette… Toujours tu resteras dans mon cœur… Soit heureuse ma belle… Je t’aime de tout mon cœur !

Du revers de la main, elle s’empressa d’essuyer cette larme naissante au coin de son œil et repris rapidement avec un second lambeau. Celui-ci fut destiné à ce vieux grincheux qui pour l’heure, se la jouait comte. Son capitaine qu’elle aimant tant embêter, celui qui faisait battre le cœur de sa douce Kali, celui qu’elle considérait même comme un frère… Tel chien et chat, leur attachement se camouflait sous d’interminable débat qui au fond, était une marque d’affection.

Hors de question que je te vénère vieux grincheux… Prends soin de ta douce sinon je reviens sur le champ pour te hanter…

Léger rictus, ses paroles s’arrêtèrent avant de tomber dans le sentimentalisme. La blondinette avait quand même sa fierté même si elle quittait La Trémouille. Une fois fixé, elle prit un troisième lambeau. Ducho ! Ce cher et tendre ami qui s’inquiétait pour elle… Celui qui prenait régulièrement de ses nouvelles. Celui avec qui, elle avait commencé la nouvelle année en le retenant par le rebord du kilt. Que de merveilleux moments qui resteraient à jamais gravés dans son cœur.

Ducho… Tu es une des personnes qui me manquera énormément… Ta joie de vivre, ta fougue, ta bonne humeur et surtout, l’homme attentionné que tu es, fait de toi un ami précieux. J’me sens privilégiée d’être compté parmi tes amis… Je t’adore Ducho… Soit heureux dans les bras de ta douce…

Une fois de plus, à ses dernières paroles, elle noua l’étoffe à une autre branche… Son cœur se resserrait à chaque fois qu’elle en fixait un. L’étape se répétait lorsqu’elle regardait le quatrième bout d’étoffe entre ses doigts. Amusée à ne pas séparer les « chéris », elle y joignit ses pensées pour Zut et Ally. Lui qui avait volée sa culotte à une époque par chatouille excessive, elle gardait un joyeux souvenir de ce temps où elle passait ses soirées à délirer avec lui. Un large sourire orna ses lèvres en revoyant Zut plonger dans le lavoir quand elle et Kali l’avaient jeté. Puis elle accorda ses pensées à cette chère vilaine qu’elle aimait tant taquiner. Par moment, c’était houleux entre eux, mais le temps avait réglé les différents et à présent, elle ne partait qu’avec de bons souvenirs.

Zut… Ally… Les « chéris » de LT… Prenez soin de vous l’un l’autre… Évitez de rapporter trop de boulot à la maison… Ça pourrit…

Ses paroles se tuent une fois de plus, préférant éviter de prononcer un malheur bien malgré elle. Ses pensées venaient de dévier sur celui qui était en partie, la cause de son départ. Celui qui, dans une lettre plus que tardive, avait fait douter la blondinette sur sa personnalité. Des mots couchés sur ce parchemin qui lui avaient donné l’impression d’être poignardée dans le dos. À jamais elle lui en voudrait de lui avoir tant menti en la regardant droit dans les yeux, et de lui faire croire qu’elle se faisait des histoires alors qu’au final, tout ce qu’il avait trouvé à dire sur leur relation, sur elle, était qu’il était las d’elle… Que le temps avait été long pour lui…

Cette missive, elle l’avait toujours sur elle, mais le moment était venu de s’en débarrasser. Elle fouilla dans son sac à la recherche de ce vélin porteur de connerie, et libéra son sac, tout comme son âme en le déchirant en deux. Le vent soulevait les deux bouts de parchemin en les éloignant loin d’elle.

Avant de quitter, elle fixa un dernier lambeau qui celui-ci allait regrouper plusieurs personnes. Une douce pensée pour les Aude, Claytone, Ahrya, Skinn, Force, Cougars, Jordan, Jehan, Leello, Daien, Kathelle, Anderson, Malone, … Combien en oubliait-elle ? La tristesse d’un départ excusa les oublis, mais tout ceux qu’elle chérissait de près ou de loin, savaient qu’elle les portait dans son cœur…

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Kalimereth
Une promenade… loin des agitations et de la chaleur étouffante du village, voilà ce dont elle avait besoin. Cela faisait un moment déjà qu’elle fuyait les tavernes, les habitants du villages, et qu’elle croisait à peine sa famille.

Elle était lasse, trop de gens qu’elle aimait avaient disparu, partis loin d’ici ou bien ayant quitté ce monde, et trop de discordes existaient entre ceux qui restaient. Le seul réconfort qu’elle trouvait encore ici, elle le trouvait dans les bras de son tendre, qui malgré les lourdes charges qui lui incombaient arrivait encore à lui consacrer du temps.

C’est avec nostalgie qu’elle parcourt les sous-bois qui entourent son village, s’approchant plus ou moins inconsciemment du chêne où Sandy leur avait fait ses adieux.

Le soleil, déjà haut dans le ciel, jouait avec ses rayons dans le feuillage de l’arbre qui se dressait devant elle, et plissant les yeux, elle essayait de déterminer quelles pouvaient être ces petites choses blanches qui virevoltaient au gré de la légère brise qui soufflait entre les branches.

S’en approchant lentement elle se rend compte qu’il s’agit de petits bouts de tissus ; elle tend la main vers l’un d’eux et y aperçoit quelques lignes griffonnées dessus. Quelques lignes dont elle reconnaît l’écriture, l’écriture de sa douce amie. Elle passe de l’un à l’autre, les yeux humides en lisant les témoignages laissés, et s’attarde sur l’un d’eux, qu’elle sait lui être destiné. Elle laisse s’écouler sur sa joue une larme d’émotion, et ferme les yeux, se remémorant les merveilleux moments passés avec sa caille, moments de folies et moments de tendresse…

Elle sort alors un morceau de vélin sur lequel elle note ces quelques lignes :


« Ton vieux grincheux me rends heureuse, et j’espère que le jour où je te reverrai, tu pourras me dire avoir également trouvé le bonheur ma caille ».

Ayant accroché le court message au milieu de ceux de son amie, elle s’assoit au pied du chêne, profitant de la fraîcheur de son ombre, laissant ses pensées vagabonder…
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Davor
Enfin un petit moment de répit, les derniers jours avaient été particulièrement agités, et pas spécialement dans le bon sens. Les seuls instants tranquilles étaient le soir, bien trop tard à son goût, lorsqu'il retournait chez lui pour retrouver sa douce Kali. Laissant de côté son escorte, pour pouvoir être un peu seul avec lui-même, et réfléchir sur la suite des événements, le Comte sortit de l'enceinte de La Trémouille pour profiter de la fraicheur du bois par cette chaude journée estivale.

Errant sans but, Davor essayait tant bien que mal de remettre de l'ordre dans ses idées. Il y avait des décisions à prendre, qui ne plairaient sûrement pas à grand monde, mais tant pis il fallait les prendre. Après tout, l'on n'était point Comte pour se faire aimer, mais pour le bien du Poitou, et c'est tout.

Ses pensées avaient fini par l'amener près d'un chêne imposant où il reconnut immédiatement la personne qui s'y était adossée pour s'y reposer quelque peu. Un léger sourire éclaira le visage du trémouillois qui s'avança à pas lents, sans faire de bruits, jusqu'à se retrouver à deux pas d'elle. Son regard accrocha le morceau de vélin où sa douce y avait laissé quelques mots et il sentit son cœur battre légèrement plus vite.


Je crois que le vieux grincheux a lui aussi trouvé le bonheur...

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Kalimereth
Les yeux mi-clos, l’ombre d’une silhouette se profile devant elle, ombre dont la voix ne peut que lui donner le sourire. Se redressant légèrement, elle tend la main vers son tendre, et se relève, pour se retrouver dans ses bras. Elle lui dépose un léger baiser sur les lèvres, puis son regard se tournant vers le majestueux chêne que son amie a choisi pour faire ses adieux, elle soupire.

Elle me manque tu sais… j’espère vraiment la revoir bientôt, plus rien n’est pareil ici depuis son départ.

Prenant la main de Davor dans la sienne, sachant que ses fonctions l’empêchaient de quitter le Poitou, elle n’insista pas plus, elle patienterait jusqu’à ce qu’ils puissent envisager ce voyage ensemble, et ainsi pouvoir profiter l’un de l’autre, loin de leur village, loin de tout et de tous…
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Aude
Sous la grisaille de ce dimanche chargé de pluie, Aude marchait d'un pas lent, accusant le coup. La nuit n'avait pas été reposante mais qu'importe, après tout, il l'avait décidé.
Elle sortit des remparts où elle étouffait, elle avait besoin d'air, d'écrire... Elle se souvint que Kykyne, qu'elle regrettait de ne pas avoir connu, avait donné à un chêne la fonction d'arbre à souhaits. Bien qu'elle n'eut plus de souhait particulier en ces jours, elle se dirigea vers le majestueux rouvre.

A mesure qu'elle avançait, elle sentait son coeur devenir plus lourd, et ses yeux s'embuer. Quelques feuilles tombaient déjà, tandis que les ramages arboraient par endroit une couleur d'or, l'automne s'annonçait doucement.

La trémouilloise s'adossa au tronc, le long duquel elle se laissa glisser... Son regard surplomba le village... elle ferma les yeux et les larmes roulèrent sur ses joues pâles.
Elle se souvenait de tout.. trop parfaitement, ce qui aiguisait encore plus le mal qu'elle ressentait.

Aude s'était toujours demandée pourquoi elle... comment il avait pu la regarder, prêter attention à elle. mais voilà, pour lui elle était restée ici. Depuis peu, elle avait ressenti ce malaise, ce manque qu'il créait, consciemment ou pas... et hier, une missive avait confirmé les doutes des dernières semaines. Pourquoi n'avait elle pas pris les devants ? non... elle avait passé son temps à attendre et espérer.

Elle pensa à ses amis et son visage s'éclaira d'un sourire. Le temps aidera bien sûr, mais la présence des amis encore plus, et elle se devait d'être là pour une amie qui avait besoin d'aide...

Elle prit un parchemin et d'une main tremblante, traça quelques lettres


Je te souhaite de trouver le bonheur et la paix

Et elle pensa du fond du coeur "puisque moi je n'ai pas su te le donner"... elle accrocha le parchemin, les joues inondées de larmes, il fallait que ça sorte, le fait d'avoir écrit ces lignes l'avait soulagée, mais son coeur débordait.

Assise contre le chêne, sous la grisaille du dimanche, la brunette laissa libre court à ce déferlement d'émotions qu'elle n'avait jamais ressentit... et une phrase résonna dans sa tête : ça finira par passer... oui, sa marraine avait raison, ça finira par passer.
Calypso.
caly marchais d'un pas triste la tête ds les épaules pour ne pas avoir froid.
elle pleurais en mm tps et n'arrivais pas a trouver la paix a l'interieur de son corps et sa tête.... tiraillée par deux décisions ne savait que choisir,elle se laissa tomber à terre et lacha un sanglot aussi fort qu'elle crue mourir en mm tps... toute cette peine et se désespoire pesait depuis tellement longtemps sur ses petites épaules que sa lui fesais du bien de pleurer seule ds son coin...

caly se redressa et appercue cet arbre majestueux devant ses yeux... il parait que c'étais un arbre à souhait... elle avançais jusqu'à celui ci et posa ses mains dessus....

[size=12]mon cher arbre je fais le souhait d'être enfin heureuse et de vivre bien et paisiblement je t'en prie j'en ai vraiment besoin[/size]
Allydou
Comment peut-on tout autant attendre avec impatience et redouter plus que tout, qu’une chose arrive ?
Depuis de nombreuses semaines maintenant, la situation, leur situation, n’était pas celle qu’elle attendait, celle qu’elle voulait, celle qu’elle espérait …
Incompréhension, doute, peur, lâcheté … Elle n’avait rien fait de son coté. Laissant passer le temps. Ne montrant pas ou du moins pas assez sa peine quand ils se voyaient.
Deux, où trois fois, elle avait préféré rester évasive, plutôt que de faire face à ses demandes.

Et puis … Et puis il avait bien fallu, écouter, entendre, répondre … Affronter surtout.
L’heure du constat arrivée.

Des doutes en écho. Des questions partagées. De la nostalgie aussi, mais était-ce suffisant ? Pour eux, il semblait que non. Ils s’étaient tout simplement perdus.

Qu’il était triste le constat de cette fin de rêve une fois encore.

Au pied du chêne, par cette journée d’automne assez froide malgré le soleil, elle s’autorise un dernier retour en arrière dans les souvenirs.

Pas de lambeau d’étoffe, pas de parchemin non plus à accrocher à la branche de l’arbre … Seuls deux mots soufflés au vent, sans chercher à ce qu’ils soient entendus …


Sois heureux …
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Mon chez moi
Kykyne
[Un retour sur les terres qu’elle a tant chéries]

Elle avait franchit les remparts alors que son regard s’était élevé machinalement vers ce majestueux chêne. Ce dernier avait été porteur de ses souhaits envers différentes personnes qu’elle affectionnait. Le temps avait libéré cet arbre de quelques lambeaux qu’elle y avait fixé sur les branches. Un discret sourire en coin se dessina sur ses lèvres, émue de revoir ce lieu alors que ses paupières se refermèrent lentement pour se replonger au moment où elle y avait fait ses pensées. Une douce brise caressa son visage au même moment, attendrissant l’instant présent pour éviter toute naissance de larmes.

Elle était heureuse de remettre les pieds dans cette ville et la hâte d’y revoir des visages familiers s’intensifiait en elle-même. Elle ouvrit doucement les yeux, croisa quelques personnes inconnues qui lui fit réaliser que son dernier passage en terre poitevine datait déjà de quelques mois. Des nouveaux arrivèrent, des anciens quittèrent, voilà le cycle d’une vie normale qui chagrina quelque peu la blondinette. Elle devait bien s’avouer qu’elle s’ennuyait du temps où elle connaissait en majorité les villageois de cette ville et qu’elle pouvait saluer sans gêne, d’un signe de tête ou mieux encore, d’une chaleureuse accolade.

Elle suivit le petit sentier qui menait jusqu’au chêne et prit de nombreuses minutes, voir même quelques heures pour s’asseoir au pied et se replonger dans ses songes. La tête en appuie contre l’écorce, elle revoyait les nombreux délires dont elle avait été témoin. Tavernes, vestiaires et terrain de soule, fontaine… Tout y passait ! Qu’est-ce qu’elle donnerait pour retrouver cette époque où elle s’y sentait si bien…

Un gargouillement se fit entendre, rosissant adorablement les joues de la blondinette. Gênée d’une telle trahison de son propre corps, elle regarda rapidement tout autour afin de s’assurer que personne ne l’avait entendu crier famine. L’heure du repas n’avait guère sonnée, mais à quoi bon avoir une routine quand on vit sur les routes depuis des mois ? Aussitôt, elle plongea la main dans son sac qui la suivait si fidèlement et la ressortit accompagnée d’une miche toute fraiche et bien enveloppée dans un bout d’étoffe. Gourmande, elle humait l’odeur qui s’y dégageait alors qu’elle développa la miche et sans prévenir, son estomac s’excita des effluves et gronda une fois de plus d’impatience.

Oui oui… on s’calme hein ! Ça vient… disait-elle à son ventre légèrement creusé par les journées passées à marcher. Ses doigts déchirèrent une généreuse bouchée et automatiquement, ce morceau se fit engloutir dans un gémissement de satisfaction.
Mmmmm… Croooo bonnn !!!

La bouche pleine, elle mâchouillait son repas pendant que son regard scrutait l’horizon. Ses pensées revenaient sur cet arbre qui veillait sur les villageois et silencieusement, elle se dit « J’espère que t’as bien fait ton boulot et que t’as exaucé mes souhaits… Sinon… Sinon… Bah, j’te coupe et j’vends l’bois à rabais tiens ! ».
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