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[RP] Aussi j'men fiche et j'me taille chez les Anglois!

Cassian_darlezac
[Collège Saint Louis de France - Clos du roy]

La vie s'écoulait au collège, paisible, ennuyeuse, parsemée de ricochets, de repas, de balades à cheval ainsi que de tentatives vaines pour éviter la terrible rectrice. Non pas que le gamin en ai peur, loin de là. Mais bon l'idée qu'il puisse se faire punir pour la simple raison qu'il n'avait mis un orteil en cours avait suffit à le convaincre qu'il fallait mieux garder ses distances. Mais le retour de bâton lui pendait au nez inexorablement. Car si la rectrice semblait avoir compris qu'il ne servait à rien de le punir à tour de bras elle avait par contre su trouver son point faible... La vile cafteuse de fichue sale garce! Une fois de plus ses yeux parcoururent du regard la lettre qu'il tenait dans sa main pendant que l'intrépide morveux fulminait.

Citation:
Nous, Eusaias Blanc-Combaz,
Baron de Digoine et Fautrière,
Seigneur de Saint Robert,
A toi, Cassian D’Arlezac Blanc-Combaz,
Petit Paon qui fait la chochotte,
Le bon jour !



J’eus vent, que dis-je, qu’ouïe-je sur le compte de mon fils ? Qu’il a peur d’aller à l’école ! Que tous les enfants de Bourgogne sont plus intelligents que lui ? Même les fils des bouseux qui meurent à la tâche sur mes terres ? Qu’il est aussi bête que les bretons, car il n’a toujours pas trouvé les chemins qui le mèneront à ses cours. Déçu, je suis déçu mon fils ! Dieu merci j’ai encore deux filles, qui elles savent bien ce que sont les bonnes manières, le courageux, la réflexion !

Saches mon bonhomme, que tous les titres que je t’avais promis, car j’étais fier de toi, iront à part égale à tes sœurs si tu ne te décides pas de retrouver les salles d’études du collège Saint Louis. Griotte en aura grand besoin, vu que nous envisageons de la marier à Aimbaud De la Josselinière, du moins nous pensons à cela avec Corbigny afin de rapprocher nos deux maisons. Alors qu’est-ce-que ça fait d’avoir une sœur qui sera plus légendaire que toi ? J’espère qu’on trouvera aussi un bon parti à ma petite Alycianne, afin qu’elle devienne aussi légendaire, pendant que toi, tu iras casser des cailloux dans les mines de Dijon car tu n’auras pas eu d’instruction et que tu fais de la réflexion de pécore. Après avoir cassé des cailloux toute la journée, tu pourras le soir rentrer le corps brisé, manger du gruau que ta femme moche, bête et sale t’aura préparé dans ta petite maison toute cassée et pleine de vermines.

Est-ce vraiment ce que tu veux ? Si une de tes sœurs se montre généreuse elle pourra toujours te prendre pour serf sur ses terres qui auraient dû être tiennes.

Donc Monsieur le paon qui n’a plus rien pour être fier, on rejoint les bancs de saint louis et on montre à ses chochottes que tu es le plus doué ? Ou on te fait garder une place à Dijon, dans la mine. Tu sais ça me sera facile, la responsable n’est autre que Jusoor, elle aussi me rend fier tu sais, pas comme toi.

En attendant que tu réfléchisses à ton sort, saches Cassian, que tu es privé de vin jusqu’à nouvel ordre et que si tu continues je vais te priver de Fléance !

Porte-toi bien.

Ton père en colère !










Et à peine cette énième lecture terminée, l'esprit déjà partait à la conquête d'une solution. Faire ce que Papa lui demandait? Que nenni! Cela équivaudrait à admettre qu'il était en tort et il était bien trop fier pour cela. Ne restait plus alors qu'à lui faire peur. Oui voilà lui faire un joli petit chantage afin de le forcer à le sortir de cet endroit, cette prison où il avait enfermée, cette prison, oui cette prison où il avait cependant rencontré le louche mais aussi et surtout Isaure. Mais trêve de mièvrerie, déjà d'un geste nonchalant de la tête il évacuait cette idée. Il la reverrai plus tard après tout, ne se l'étaient-ils pas promis?

Et comme une pensée en appelle une autre, c'est avec impatience que sa main se porta à sa besace, dans un euréka j'ai trouvé. Isaure... La voilà son idée de génie! Et déjà la main se saisissait d'une plume et d'un vélin, commençant à tracer les prémices d'une lettre qui, une fois envoyée, serait peut être sa clef de sortie du collège.


Citation:
A Eusaias de Blanc-Combaz,
Au Baron de Digoine et Fautrière,
Au Seigneur de Saint Robert,
A un Papa qui comprends vraiment rien de rien...

Bien du bonjour!

Je me faisais si du plaisir de recevoir de la lettre, m'attendant à de la prise de nouvelle du genre agréable et sympathique, qui fait des missives qu'on prend du plaisir à lire et relire éternellement pendant au moins une semaine. Je m'attendais à de la lecture qui me réchaufferait le cœur lors des nuits glaciales passées au collège où, transis de froid, mes compagnons et moi crachons tour à tour du poumon en grelottant de la guibole le regard dans le fiévreux. Mais même le cœur devra rester du genre des marbres froids et rigides car, après l'abandonnation, vient à présent l'heure du reproche...

Cependant, si je fais de la réflexion de pécore, moi au moins je ne fais pas de la réflexion d'imbéci*rature* de crét*seconde rature* de pas très malin. Marier Griotte au fils de Corbigny pour rapprocher les maisons, voilà de la bonne réflexion, c'est sur... Ca sert fichtrement à rien de rapprocher des maisons proches! Et moi j'ai même pas besoin d'aller dans du collège de chochottes attardées pour savoir ça... C'est peut être toi qui devrait aller y faire du tour je pense...

De toute les manières moi je m'en fiche comme je me casse pour partir chez les anglois! Oui! Je me fais de la dizaine de malles dès ce soir et je m'en va prendre du bateau, ma douce Isaure à mes côtés. C'est de la bât*troisième rature* damoiselle de haute famille -pour l'exemple elle a de la cousine qui est l'auguste Clémence de Lapine- alors... Dans tout les cas, elle au moins sait ce que je vaux et nous avons décidé de filer à l'angloise -même si en vrai on aurait préféré filer à la bourguignonne pour l'exemple, mais faut respecter de la tradition. Alors on va dans de la grande Bretagne...

Je te laisse pleurer toutes les larmes par le corps devant ce que tu auras perdu quand là bas je brillerai par du génie qui est du mien. Garde aussi tes mines, il faut bien s'occuper dans de la campagne de bouseux si on veut pas tomber dans de l'ennuie...

En espérant que tu t'occupera bien de 'Cianne, 'Nore et Grouillote,
Porte toi quand même dans le mieux et fait pas trop ton pleureur qu'on croit pas non plus qu'on est de la chochotte...

Avec mes salutations de distingué.

Je t'aime quand même,
Ton fils,
Cassian, futur anglois.

PS: Pour le vin je préfère assez m'en passer de toute façon. Au collège on nous fait boire de la sale piquette de chochotte coupé avec de l'eau, alors ça te fais du beau pied ça, hein...

_________________
Eusaias
Digoine


La plume du baron dansait sur le vélin à la lumière d’une bougie et sous le regard d’un coursier.

Citation:

Nous, Eusaias Blanc-Combaz,
Baron de Digoine et Seigneur de Saint Robert,
A Clémence de L’épine,
Salutations.


Jeune fille, vous n’avez pas la joie de me connaitre, je comprends que vous pouvez en être peinée et perturbée, mais de la à inciter votre parente à corrompe mon fils je n’y pensais pas ! Nous aurions pu tout deux nous rencontrer dans des circonstances plus agréables, comme un rendez vous galant durant lequel vous vous évanouirez sous mes baisers. Une autre idée me vient, celle ou suffocante et tremblante devant ma superbe, vous viendrez vous présenter à moi. Hélas mademoiselle, vous n’en n’aurez point la chance, car je suis déçu de vous !

Je m’explique, afin que vous ne cherchiez pas toute la journée. Il y a quelques jours mon idiot de fils, qui a été visiblement piégé par les « beaux » yeux de votre parente m’a écrit pour me dire qu’il fuyait le collège Saint Louis accompagné de cette Isaure dont vous avez la tutelle ! Madame je suis indigné de savoir mon fils bête au point de suivre une jouvencelle et indigné de l’éducation que vous donnâtes à celle-ci ! Je vous préviens, si votre fille a déniaisé mon fils, elle l’épouse et tous les frais seront à votre charge !

Ah si je tenais cette Isaure je lui ferai bien volontiers rougir les fesses à coups de triques. Madame, sachez que je suis hors de moi et étant votre cousine, vous devez la corriger et sachez que si j’apprenais qu’Isaure sans tire sans réprimande, il se pourrait que ce soit les vôtres, de fesses, qui sous ma canne, rougiraient.

N’étant pas ingrat, je vous laisse deux jours pour trouver solution, sans quoi après cela, j’agirai de moi-même. Vous et Isaure ne pourrez vous assoir durant une semaine, Cassian voulant voyager en bateau aura la joie de fréquenter une galère !

Jeune fille je ne vous salue pas ! Donnez-moi vite nouvelle !

Rédigé et sellé à Digoine.





Tiens porte cela en main propre et rapporte moi ça réponse au plus vite !

Les doigts en forme de serres virent saisir la manche du coursier.

Ah oui, fait en sorte de bien mémoriser son visage. Il se pourrait que je demande dédommagement…

Un sourire vicieux prit forme alors que quelques pensées graveleuses titillèrent son esprit.


[Signature retirée, la taille maximum est de 200.
Go Règles d'Or. Bon jeu.
Modo Rodrielle]

_________________
Clemence.de.lepine
Faudrait-il qu’un jour elle meurt à cause des affres de sa cousine ou de ses fréquentations ?

Parfois, il lui semblait qu’elle se sentirait mieux si comme avant, elle se contentait de sombrer dans un rêve éveillé sans tenir compte de ce qui l’environnait. Car, comme le diront plus tard quatre grands philosophes dans le vent, n’était-il pas plus facile de vivre les yeux fermés sans rien comprendre à ce que l’on pouvait voir, à ce que l’on pouvait vivre*, plutôt que de trop saisir l’importance des choses et s’en trouver mortifier ? En l’occurrence, là, c’était les mots du Baron de Digoine, qui la mortifiaient.

Effarée, puis douteuse, puis confuse… enfin elle parvient à surmonter ses émotions et à coucher ses pensées sur le vélin.


Citation:
De Nous, Clémence de l’Epine,
A vous, Eusaias Blanc-Combaz,
Baron de Digoine et Seigneur de Saint Robert,
Non moins Seigneur de l’indélicat fief que nous nommerons sans préférence manifeste Inélégance ou Goujaterie, comme il siéra le mieux à Votre Muflerie,
Salut.



Nous n’avons en effet pas la joie de vous connaître, et comme vous l’avez si bien deviné, nous nous en trouvons fort marrie. Comment avons-nous pu passer à côté d’un tel modèle de bon goût, d’élégance et d’amabilité ? Mais nous sommes heureuse que vous veniez par votre lettre amener votre nom à notre conscience.

Nous osons espérer que maintenant que nous nous trouvons en amitié, vous vous abstiendrez de trop de familiarités envers notre personne. Il est des oreilles et des yeux qui transpirent encore la chasteté et qui ne souhaitent pas se trouver corrompus par des mots un peu trop dépravés – notez ici l’euphémisme.

Nous ne nous étonnons du coup pas du tout du comportement de votre fabulateur de fils. S’il tient de vous, alors son excentricité ne peut être que de notoriété publique. Si Isaure se retrouve mêlée à cela, alors il ne peut s’agir que d’une friponnerie de mauvais goût de la part de votre rejeton. Nous vous le conseillons, gardez-le à l’œil, et qu’il n’arrive pas à nos oreilles que votre garçon ait voulu de trop près s’approcher de notre douce cousine !

Gardez donc vos menaces pour vos chiens qui, nous l’espérons, vous sont plus respectueux et plus obéissants que ne l’est votre fils. Nous n’avons pas besoin de vos réprimandes : nous savons comment est éduquée Isaure et elle l’est sûrement mieux que votre coquin de Cassian – menteur, qui plus est, car Isaure n’aurait jamais suivi un nigaud tel que lui, capable de s’enfuir du Collège sans l’ombre d’un jugement.

Nous vous remercions de votre largesse quant au délai que vous nous accordez pour démêler le vrai du faux. Nous ne sommes pas là pour régler vos problèmes mal assumés de paternité, nous vous prions donc de bien vouloir vous-même vous enquérir auprès de votre fils des raisons de ses calomnies. Isaure est innocente. Point. Et nous ne vous permettons pas de juger de son éducation ni de douter de sa réputation.

Nous avons été charmée par votre lettre et fort distraite au demeurant par cette diversion originale. Maintenant veuillez, Baron, nous laisser en paix notre cousine et nous-même et vous occuper de redresser la propre éducation de votre bonimenteur de fils sans aucun doute coureur de jupons – qu’il reste loin de ceux de notre cousine.

Vous aurez de nos nouvelles prochainement, quand nous aurons la preuve parfaite que tout cela ne sont que racontars et balivernes, et alors vous vous excuserez platement, nous n’en doutons pas.

Nous vous saluons, parce que la politesse l’exige.

Clémence de l’Epine

L’emploi du « nous », pour apporter de la distance et un brin d’arrogance. Et désormais, même si on la sait pure et sans tâche, une lettre à Isaure :

Citation:
De Clémence de l’Epine,
Humble Lioncelle aimante,
A Isaure Beaumont-Wagner,
Tendre fleur bourgeonnante,

Affection et dévouement.


Ma très chère Isaure,

Je n’ai pas l’humeur ni le temps d’introduire cette lettre par les habituels échanges de banalités et de courtoisie aussi, je vais en venir au fait.

J’ai reçu ce matin une missive fort déplaisante d’un baron que vous connaissez peut-être et qui m’étais jusqu’alors inconnu : le Baron de Digoine – et quel horrible verbe en vérité, pour un homme qui se dit Baron ! Je n’ai jamais rien vu d’aussi déplacé et indécent, j’en rougis encore et je n’ose qu’à peine vous l’évoquer. Gardez-vous bien de ce Baron, si vous vous retrouvez par mégarde en sa présence, et évitez de lui adresser la parole, au risque de paraître incorrecte – croyez-moi, il le serait alors bien plus que vous, même s’il gardait lèvres closes.

Bref.

Il se trouve qu’il est le père de ce Cassian dont vous m’avez déjà parlé et dont le nom a également passé les lèvres de la jeune Aléanore lors de notre visite à Bolchen. Je ne savais pas ce jeune homme aussi vil, puisque, vous ne le croirez sans doute qu’à peine, ce garçon a eu l’audace d’avouer à son père qu’il se sauvait du Collège pour prendre le large à bord d’un quelconque bateau ! Mais le comble de cette audace, vous en conviendrez aisément, est qu’il vous a incluse dans son histoire, vous faisant apparaître comme une demoiselle légère et sans éducation ! Ce serait vous, selon les dires de son père, qui l’auriez séduit pour mieux l’inciter à fuir.

Bien entendu, je n’en crois pas un mot. Mais pour faire taire ce grossier Baron et obtenir de sa part les excuses que je mérite – que nous méritons toutes les deux – il me faut la preuve que vous vous trouvez bien au Collège. Une réponse de votre part suffira car alors cela signifiera que ma missive vous aura trouvée à Saint Louis. Mais pourrez-vous tout de même m’en apprendre davantage sur ce qui pousse ce Cassian à vous nommer si promptement et sans complexe comme complice de son méfait ? J’espère que vous savez vous tenir au Collège et que je n’aurai jamais à rougir de votre comportement.

Portez-vous bien, Isaure. J’attends avec impatience votre réponse.

Avec amour,

Clémence.



[* "Strawberry Fields For Ever"]
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