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[RP]Il n'est pire eau que celle qui dort...

--Pataper_messager




L'enfançon cheminait au pas tranquille de sa mule, chantonnant des airs de chez lui, sans se préoccuper des clameurs portées par le vent. C'est qu'il a une mission. D'importance. Capitale même. Enfin, c'est ainsi qu'il le voit.
Une lieue après l'autre, il repasse en mémoire tous les détails techniques de la dite mission.Et c'est tout concentré qu'il arrive aux abords du campement des hydreux...


Faire attention à l'ours qu'elle a dit... ronchonne-t-il. Elle en a de bonnes... Faut dire aussi qu'il n'en a jamais vraiment vu d'ours...Vivant du moins. Et qu'il n'est pas tout à fait désireux d'acquérir ce genre de connaissance pratique. Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite, oreille tendue et une petite pression aux flancs de la mule. Et en avant Guingamp !^^

Le campement a l'air plutôt désert du côté des roulottes, et c'est là qu'il se dirige, au rythme des Hi-Han de l'équidé. Les cris provenant de l'autre côté du campement couvraient amplement les braiments du bestiau, fort heureusement.
A porté de voix, il lance d'une voix de fausset étranglé :


Un message pour le sieur Drannoc...

Jetant de rapides regards en arrière, pour s'assurer que nul ursidé ne viendrait s'en prendre au derrière de Guingamp. Un peu affolé le garçonnet...
Drannoc
[Millau]

Et franchement il dormait. Il s'éveille au son du silence qui depuis quelques jours, assourdissant, le calme et le rend à son inactivité chronique. Il y a une jolie blonde dans cette roulotte qui n'est pas la sienne, grande et svelte. Couchée, chaude et endormie il la contemple. Il ne vit pas le jour, toujours. Soirées et nuits "délicieusement givrées", il s'humecte la lèvre encore tuméfiée, tâtonne sa propre tempe écorchée. La prochaine fois j'y passe ? furie.

Il sourit et sort du lit en désordre sans bruit. Rumeurs et papiers en tout genre depuis la veille, il parait que Rodez est hydriquement tombée mais il ne se souvient pas de ce qu'il a mangé la veille.

Il flotte doucement jusqu'au dehors, refermant doucement la porte, nage parmi les oiseaux qui font un boucan du diable et les arbres trop frais pour l'été.

Il y a un jeune rouquin dehors. Ça sent l'sapin et l'arbre mort, tout un élevage. Un message pour moi. Il tourne autour de l'âne qui a un nom de défection et attrape sa bride.


- Doucement...voilà. Je suis Dran. Campement vide, tu n'a rien à craindre. Dis moi...

Hirsute et pratiquement nu il se croit quand même rassurant.
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--Pataper_messager



Décidément, les gens sont bien étranges.

Il avait failli attendre, en fait non, il avait attendu et attendu, Patrick n'est jamais reparu... Ahem... Donc il avait attendu, pour ça... Un grand bonhomme dont les traces d'oreiller étaient encore visibles sur la joue, qui se trimballaient bourses à la fraîche et bave séchée aux commissures des lèvres.

Enfin, il n'était pas là pour juger. La mission. Et rien d'autre.


Je suis chargé de vous remettre ceci..

Articula-t-il d'une voix étranglée au timbre variant du grave à l'aigu. Maudissant son âge et la mue que subissait sa voix, le rendant bien souvent ridicule, et bien entendu dans les moments qui s'y prêtaient le moins.

Il sauta du dos de Guigamp, fouilla un instant dans ses fouilles et en sortit une boîte de bois joliment ciselée, au couvercle coulissant, et la tendit à l'homme, avant de se reculer de deux pas. Les yeux fixés sur la dite boîte.
Drannoc
Je suis chargé de vous remettre ceci..

Il a déjà mué...non c'est sur la voie. Dran qui s'éveille encore sourit presque imperceptiblement en récupérant la boîte et tente de percer le regard du gosse mais n'y lit pas grand chose sinon un drôle de mal être. Il le remercie d'un signe de tête et tente de fouiller la bourse qu'il a oublié de prendre sur lui. Il soupire.

- J'espère que ton maître t'as payé, j'suis vraiment à sec dit-il levant les bras impuissant. Une idée lui vient : il retire une bague d'argent au symbole de l'Hydre de l'un de ses doigts et la lui jette.

-Tiens, il paraît que ça a de la valeur en c'moment.

Il a comme une vague idée de l'expéditeur alors qu'il observe la boîte travaillée, un sourcil froncé. Il s'essuie le front sous un soleil qui tape en cinglé la clairière et ses occupants, puis s'assoit en tailleur. Il inspecte l'œuvre sous tous ses bords lentement, imaginant un vieux mécanisme vicieux susceptible de lui pourrir le reste de la journée ou d'avantage...
Il lève les yeux vers le ciel qui lui répond que c'est un trouillard pendant que la boîte ricane. Alors vexé il serre les dents et ouvre le couvercle qui coulisse doucement.....

...et rien. Du moins rien ne se passe. Quelques lettres ouvragées de bois en désordre gisent au fond. Ouais et ? haussant les sourcils il vient toucher le contenu.

ffffffff ! Et cette satanée boîte qui prend feu par on ne sait quel miracle. Surprit il jaillit sur ses jambes et lâche la boîte brusquement qui vient choir au sol et continuer de lécher l'air de ses flammes insolentes...


- Mais b... il reporte son regard sur le rouquin et le toise, contrôlant sa respiration et ses gestes, le poing serré. Il le savait, foutue insecte.

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--Pataper_messager



Saperlotte !!!

S'écrie le mioche en voyant le machin s'embraser... Avant de recevoir une sévère ruade de cet idiot de Guingamp effrayé par cette soudaine illumination, et donc de se retrouver au sol, non loin de l'endroit où la boîte avait échoué.

Il se frotte le bas du dos, un regard noir sur la bourrique qui ne perd rien pour attendre, un poing vengeur en sa direction.


Tu vas voir fichue bestiau... Vieille carne... Baudet de malheur...

Avant de jeter un oeil inquiet sur l'homme. Et de se relever prestement afin de se mettre à l'abri de représailles éventuelles.

J'ai rien fait moi... On tire pas sur le messager...

Il farfouille dans un panier accroché au flanc du mulet qui renâcle et tente même de le mordre, récupère un rouleau dont il se sert pour taper le museau claquant de l'animal revêche, avant de se retourner vers l'homme. Fumant ?

T'nez... Ma maîtresse a enjoint ce pli au cadeau.

Et tandis qu'il tend un bras tremblotant, il pense que pli pour un rouleau...
Drannoc
Il sait évidemment que ce gamin n'y est pour rien, récupère le pli qu'il défait immédiatement. En parcourant les mots il gagne peu à peu le sourire.
Fourmi a écrit:
Sieur Drannoc,

J'espère que ce nouveau présent vous aura plu. Et que vous aurez apprécié la qualité de mes lettres enflammées.
De grâce, ne veuillez pas à l'enfant qui servit de messager à cette farce, il est exempt de toute faute et n'a songé qu'à bien me servir.

Si d'aventure vous bougez enfin votre carcasse de Millau, vous aurez le plaisir de me trouver en capitale rouergate.
J'établirai sans aucun doute mon campement à l'écart de mes congénères, en forêt.
Aurais-je l'honneur de vous croiser avant que ne vienne le temps de croiser le fer mon ami ?
Moi qui suis languissante à l'idée d'enfin vous revoir.. Ou dois-je vous envoyer nouvelle professionnelle afin de vous plaire ?

Voyez... Je suis toujours cette hypothétique et fuyante maîtresse, prompte à vous satisfaire sans en avoir l'air.

Fourmi...

Lettres enflammées, mouais...il pensera à préciser explicitement, la prochaine fois.
Il replie soigneusement la lettre et d'un signe de main prend congé du rouquin.
Elle est à Rodez et il doit de toute façon s'y rendre avec les quelques derniers hydreux oisifs de Millau. Excellente occasion. Il se dirige vers la roulotte et rentre, assailli du parfum de sa blanche et blonde qu'il compte bien honorer. Pas mauvais, ce début de journée.

Ils se mettront bientôt en route, et sa première nuit là bas sera faite de remparts...à Rodez, Rouergue, posession hydrique éphémère.

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Cymoril
Rodez avait été riche en...

En pas grand chose en vérité. Si ce n'est en taxe obligatoire sous prétexte d'un service hôtelier des plus discutable.
La responsable de la défense locale l'avait oubliée, défaut de communication ou surcharge de travail. La jeune femme n'en avait pas la moindre idée, et pour tout dire, elle s'en tamponnait allègrement le coquillard. De bonne volonté et empreinte de gratitude envers Harpège elle avait spontanément offert son aide gracieuse. Si l'on en voulait pas, elle n'allait pas forcer non plus. Même si elle pouvait comprendre certaine réticence au vu de son passif, bien que n'ayant jamais commis la moindre effraction en sol rouergat, elle n'en avait pas moins trois capitaines d'armée passés de vie à trépas à son actif, le siège d'une capitale guyennoise, et elle pouvait se targuer d'être la dernière tarée en puissance à avoir attaqué l'Anjou avec leur propre armée ducale. Ou la vie d'un myrmidon ayant été à la meilleure des écoles. Mais trêve de blablabla et digression.

Dès lors elle avait passé son temps entre la fraîcheur forestière et de rares passages en place publique, le temps de voir un grand classique des duchés attaqués : le nettoyage de linge sale en mode "Qui pissera le plus loin", "C'est moi qui ai la plus grosse" ou encore "C'est celui qui dit qui est"... Un grand n'importe quoi de déballage grotesque, agrémenté par les apparitions déjantées de la simplette locale.
Pas à dire, sont pas rendus à ce rythme les rouergats.

Ceci dit, pas qu'elle s'ennuie mais bon.
Les raisons de sa présence en Rouergue tendaient à diminuer comme peau de chagrin. Privée de ses chères études par la faute d'un pseudo mythe qui finirait sans nul doute comme une vulgaire mite, balayé d'un revers de main, il ne lui restait guère qu'une seule et unique raison de rester. Du genre rencard à ne pas manquer.

L'hydreux Dran... Qui lui arrachait sourire bien malgré elle, suite à un échange de courriers relativement divertissants il est vrai.
A qui elle avait offert l'occasion de régler un léger contentieux existant depuis leur première rencontre.


Même s'il l'agace sur les bords à la considérer comme une femme donc potentiellement envisageable ; Elle qui bat des records d'abstinence digne d'entrer dans le livre des records des royaumes, en bonne épouse fidèle qu'elle est, et aussi sarcastiques que puissent être les regards et les avis des uns et des autres sur la question qui somme toute ne regardait qu'elle. Mais revenons en au présent plutôt que d'essayer d'explorer les méandres insondables de cet esprit fantasque.

Ainsi, ils s'étaient retrouvés dans une taverne de la capitale. Echangeant quelques banalités décevantes, chacun restant sur ses positions quant à leur vision des choses.
Et pourtant elle lui pardonnait bien volontiers d'être un hydreux. En dépit de l'immense ressentiment qu'elle éprouvait à l'égard de cette entité détestable qu'elle jugeait responsable de la disparition de son amie/associée/colocataire (rayer la mention inutile..en fait non, il n'y en a aucune d'inutile^^).
Et ils avaient pris la route, afin de se trouver un petit coin de terre aride déserté de toute âme et de mettre enfin un terme à leur différent. Si l'on peut dire. Fourmi ayant déjà deux tannées à zéro à son actif sur le grand gaillard ! Même s'il aurait prétendu par la suite l'avoir laissé gagner. Ou un Orgueil malmené.

Arrivés à destination à l'aube, le temps d'une installation sommaire, et ils s'étaient posés chacun dans son coin pour prendre quelques heures de repos, et sans doute mettre au point une stratégie d'attaque.
Elle optait pour la fronde, enfin selon. Elle s'adapterait à la situation s'il devait avoir l'outrecuidance d'attaque en premier.

Un dernier échange piquant au sujet de soi-disant foutoir féminin déballé pour une journée... Et alors que l'aube se levait sur la campagne alentour et qu'il lui semblait avoir vu quelques rats détaler sur la même route qu'eux, elle se glissa dans son tonneau y dormir un peu, d'un sommeil agité, ponctué de nombreux réveils. Jusqu'à ce que la fournaise du midi la fit sortir de là et diriger ses pas vers le ruisseau non loin.

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Drannoc
Les jours s'écoulaient au rythme de son insondable paresse, humant les effluves toujours plus jouissifs d'une vie dissolue. Chevaucher, manger, boire et dormir. Joignant Rodez il avait réincorporé la grosse troupe au sein même du château comtal tombé aux mains du Jargor et de l'Hydre. Dès lors on avait monté spectacles ainsi qu’un festival en Cour de justice où le procureur hydrique déchainé convoquait tout ce qui lui tombait sous la main à grand renforts de sarcasmes. Un mort, un prisonnier, une inconsciente vêtue de jaune...on se restaurait en salle d’audience, on y goutait les plaisirs du corps et à mesure des procès, chacun commentait les interventions de façon plus ou moins objective.

Parcourant furtivement la capitale il se plaisait à observer. Il appréciait le chaos tranquille par lequel on s’évertuait à détourner les outils de propagande et de soumission habituels des autorités dites légitimes. Divertir et semer les graines de leur propre prestige, tourner en dérision tout ce qu’ils touchent, le programme fonctionnait à merveille en ce juillet clément. Et sur les remparts, il contemplait la mollesse rouergate à reprendre "son" bien, même si enfin une armée se préparait afin de les déloger. Pas trop tôt, ricanait-il.

Le soir il allait couler quelques litres avec ses proches en des tripots mal éclairés et une nuit retrouva la Créature. Distante et froide, parfois chaleureuse elle jonglait et il lui semblait être constamment jaugé. Alors la routine s’installait et ils ne parvenaient plus à sortir du carcan lénifiant de leurs convictions. Excepté à l'instant de se retrouver seuls au bivouac après une cavale silencieuse au cœur de la plaine où peut-être le cadre moins formel et l’action éveillaient soudainement les ardeurs…rapidement éteintes. Dran commençait à comprendre que la distance s’accordait d’avantage à leur entente plutôt que cette proximité qu’aucun des deux ne semblaient en mesure d’utiliser, d’apprécier ou de désirer.



Allongé sous un arbre et devisant avec un brin d’herbe calé entre les dents -t'as mauvais goût toi-, il alterne sommeil léger et réflexions avant de renaître doucement à l’aube…prêt. Il se redresse, observe les alentours d’un regard affuté, tâte ses quelques cicatrices, ajuste son accoutrement et doucement s’éloigne dans la pénombre encore fraîche.

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--Hawk_peregrinus
Il plane.

Majestueux rapace diurne, il rattrape sa maîtresse sans mal lorsqu'elle se met en route. Il ne comprend guère ces départs crépusculaires dont elle est coutumière. Lui qui vit au rythme de ses proies et de la lumineuse clarté qui favorise son oeil à débusquer telle hirondelle voletant isolée ou tel perdreau détalant dans les fourrés.

Chasseur de haut vol, expert en labourage d'épaule fourmiesque, licencié en destruction de courrier volant au grand dam de la demoiselle.

C'est d'ailleurs sur une palombe dodue de haute qualité, élevée au bon grain certainement, qu'il vient de jeter son dévolu. La pauvrette essaye de fuir l'inéluctable en battements d'ailes aussi futiles que vains... Rien n'échappe à ses serres une fois dans sa visée.

Un rapide coup d'oeil plus bas, beaucoup plus bas, en direction d'un ruisseau et d'une jeune fourmi en pleines ablutions, il s'assure un instant de répit. C'est qu'elle est du genre tatillonne avec les machins que ces délicieux ramiers ont pour habitude de transporter. A-t-on idée aussi de confier mission à d'aussi démunis coursiers ?

Il joue, effleure d'un bout de l'aile sa proie au terme d'un long vol plané, redresse et reprend le jeu, lui laissant l'illusion de pouvoir s'échapper... Plongeant à nouveau donner un coup de sommation sous forme d'une entaille à la chair si tendre, histoire d'y goûter.
Il peut sentir la panique dans la frénésie de ces ailes, dans ce vol disgracieux qui saisit la blanchette, avant de la saisir, d'enserrer ce petit corps qu'il sent palpiter, exprimer son effroi dans d'inutiles gesticulations qui ne font que déchirer un peu plus ce blanc plumage dans ses serres acérées.

Il plonge, vertigineux, jusqu'à effleurer le cours bleuté du corps de sa victime ensanglantée, avertissant d'un huissement triomphante au passage sous le nez d'une brunette savonnée. Il en sourirait presque s'il le pouvait, de l'air offusqué qu'il voit naître sur ce visage aimé, avant que d'atterrir sur le sol de la rive.

Le bec précis vient de briser la nuque du petit emplumé et déchiquète le poitrail délicat. Il savoure la chair d'une fraicheur et d'un goût raffiné, le sang encore chaud qui glisse dans sa gorge, creuse plus profondément, délaissant certains coins ne prenant que le meilleur comme ce coeur encore palpitant. Véritable délice. Vraiment.

Jusqu'à ce qu'un savon atterrisse à quelques pouces de là, signifiant un certain énervement, sortant hirsute de l'eau, tout en chemise sombre, dégoulinante.

Il cesse... un oeil au rouleau... parsemé de quelques gouttes vermeilles.
Oopss.^^



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Jamais loin d'elle...
Cymoril
Satané volatile de screugneugneu de $%£#...

Vrai quoi ! Elle lui a dit cent fois. Il bouffe le messager s'il veut mais après.. Là, il l'oblige à aller farfouiller dans un amalgame peu ragoûtant de duvet, plumes et entrailles. Ca ressemble à la façon de cuisiner d'Eilith... Sa fameuse recette de lièvre mitonné à la hache.

Elle se tient là, ruisselante, la chemise collée à la peau, les cheveux encore pleins de mousse. D'ailleurs ça commence à piquer les noeuils cette histoire. Ca va la mettre de bonne humeur pour la suite c'est clair.
Le rouleau récupéré et précautionneusement déposé à l'écart, elle retourne à la flotte rincer rapidement sa tignasse et le sang sur ses mains. Jetant un regard furibard au faucon, du genre "Tu perds rien pour attendre" auquel il répond d'un battement d'ailes offusqué et avec un air de se foutre de sa trogne.

Mais passons.
Lecture du courrier, l'écriture soignée d'une comtesse, et une moue très embêtée qui se profile sur le minois de la brunette. Ou la missive qui tombe fort mal à propos et réclame réponse. Nouvelle moue encore plus ennuyée et grommellement en direction de l'accusé :


Voilà... Et je fais comment pour répondre maintenant que t'as zigouillé le zozio...

Autant parler à un arbre. Encore que, ce dernier n'aurait pas cet air clairement affiché de s'en ficher comme de sa première souris.
Lui vient en plus à l'idée qu'elle ferait peut-être bien de se reconcentrer sur LA raison de sa présence hors de la capitale. Avec tout ce bruit les risques de le voir débarquer ne sont pas moindre, même s'il est supposé pioncer, enfin elle l'espère.
Comme une tension qui remonte d'un cran, alors qu'elle ronchonne à tout va, pestant contre les courriers qui arrivent avec trois jours de retard, l'affamé de service qui fait dans l'extinction d'espèce, et l'hydreux qui doit rôder alentour et prendre ses repères pour la suite des évènements.

Braies renfilées à la va vite sans séchage préalable, autant dire que ce n'est pas agréable, que ça colle et que ça continue de faire monter une certaine mauvaise humeur ; Bottes en main, elle retourne vers le campement de fortune maugréant contre le monde entier. Une vraie vision de rêve... Ce qui ne s'arrange guère en découvrant que le Dran a pris la tangente...

Un regard à gauche, à droite, inspection rapide des alentours et un haussement d'épaules plus tard, elle appuie son séant sur le tonneau réfléchissant à la façon de répondre à la comtesse tout en remettant ses bottes. Elle s'assure ensuite d'avoir ses armes à portée en cas d'attaque inopinée et extrait son nécessaire d'écriture de sa besace.


Citation:
Comtessa Harpège,

Vous me trouvez fort contrite.

N'ayant eu aucune nouvelle et supposant que vous aviez la reprise bien en main, j'ai pris la route pour un petit coin de nature pas très loin, afin d'y régler une affaire, disons, personnelle.
Un genre de cul à botter, du moins je l'espère.
Ce sera chose faite sous peu, avant de prendre la route pour rentrer chez moi, ayant de nombreuses tâches restées trop longtemps en attente.

Quel dommage vraiment. Si vous saviez le plaisir non dissimulé, l'exaltation que j'aurais eu à vous aider à faire sauter quelques dents restantes en bouche usurpatrice. Ou à faire ravaler la morgue d'éloquent persifleur enfonceur de porte ouverte...

Si cela peu vous aider, il me semble avoir aperçu cette nuit quelques têtes insurgées qui prenaient la poudre d'escampette de façon peu glorieuse. Si d'aventure il s'avérait qu'une armée ennemie se monte en vos murs, elle serait sans doute amoindrie. Voir destinée à n'être qu'un leurre et à vous détourner peut-être d'une autre cible. Du moins, c'est sans doute ce que je ferais si j'étais à leur place. Mais comme vos mairies ont appelé à la défense active, nul doute non plus qu'ils s'y casseraient les dents...

Je vous laisse Comtessa, je dois me mettre en quête d'un porteur pour ce pli, le vôtre ayant eu un malencontreux accident. J'espère que vous n'étiez pas proches...

Je reste votre débitrice, votre grâce et vous souhaite un avenir plus serein sous votre ciel occitan.

Fourmi.


Hum.. bien avancée...

Elle doute qu'un lièvre trouverait la destinataire si elle parvenait à en choper un. Jusqu'à l'idée lumineuse qui lui traverse l'esprit.

Messire Drann ??? Où êtes vous ??? J'ai un tonnelet d'armagnac... Vous en voulez ?

Et de tapoter le tonneau de la main. On appâte pas les mouches avec du vinaigre...Avec un peu de chance il aura un vieux ramier desséché dans ses affaires.^^





Si d'aventure il y avait des victimes collatérales à cette petite rencontre entre amis, remboursement garanti by me!

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Drannoc
Uh ?!

A l'aube à nouveau il s'éveille, la marque de l'herbe sur le visage et une crampe à la cuisse due à une pierre bien placée. Il soulève le tapis de branchages qui le recouvre et vient jeter un œil en se redressant légèrement dans le fossé où il a passé la nuit. Camouflé il ne craignait pas grand chose et surtout pas la Fourmi. De toute façon cela fait un jour qu'il la cherche et ce n'est pas cette forêt qui lui a révélé le moindre indice sur sa position, une trace de son passage...d'ailleurs que fait-il dans ce bois ? Je n'sais pas, y'a des fourmilières, s'amuse-t-il...

Il a perdu le fil du temps et lorsqu'il tend la main devant lui elle tremble. En manque hein ? Il serre le poing et presque souplement, sort de son trou. C'est à dire qu'il est proche de l'élongation, qu'il en perd son souffle. Il a l'impression d'avoir sillonné la veille tout ce foutu comté et il se rend compte encore qu'elle ne lui est jamais autant désirable que lorsqu'il ne la voit pas. Mais où t'es, pourriture d'insecte ?!

Ce devait être la revanche d'un premier duel manqué -et non deux- lors duquel il avait pris sa rouste plutôt méritée dans les hautes terres savoyardes. Dans une autre vie. Son esprit vient insinuer qu'il a une poisse infernale quand il se retrouve près d'elle. Sa tête hoche parce qu'elle est d'accord et lui, marche encore et encore...

Voilà de nouveau le soleil toujours aussi cinglé qui étend ses rayons sur la plaine morne étouffée d'une chaleur écrasante. Il s'est arrêté ruisselant de sueur, eau et vivres rapidement engloutis. Je crois que je t'ai perdu. Et à plusieurs centaines de pieds de là dans les hautes herbes, il aperçoit une silhouette en mouvement.

Ses muscles aussi chauds que l'astre damné qui les grille il se rapproche de l'individu...Fourmi ?...

Mais c'est un homme qui semble plutôt affuté. Pourquoi pas. Il se jette dessus.

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Kartouche
Quand le chat dort, les souris dansent. Et là, elles dansaient joyeusement

Cela fait trois jours qu'il aurait dû être à Limoges, mais des braves amis montalbanais, une prévôté périgourdine zélée, deux vilains aux portes de Cahors et une comtesse défaite lui auront fait perdre respectivement trois, un, deux et zéro jours. Le compte précis est important, c'est pour les indemnités journalières. La veille, il quittait Villefranche à une heure où les honnêtes gens ne se risquent plus dehors. C'est qu'il avait été retenu par quelques braves cavaliers chez Lafouine.

N'allez pas croire ce que je n'ai pas écrit. Il est journaliste, il est obligé de recueillir tous les points de vue.

Bref, dans la matinée, sous un soleil déjà écrasant, le chapeau blanc se promenait dans les prairies rouergates. Sifflotant, les mains dans les poches, il ne se doute pas qu'une souris va lui tomber sur le chef. Et pourtant...

Crac ! Boum !

Le légendaire Kartouche n'a pas démérité ; il est sorti vainqueur de tous ses combats singuliers, et celui-ci ne fera pas exception à la règle. Tous ? Oui, tous ! Sauf quand la greluche toulousaine lui a sauté dessus, mais bon, ça compte pas ; on frappe pas une donzelle sans défense.

Pour faire bon genre grand seigneur, il sort son épée et se relève.


«Dis voir, jeune homme, pour qui se prend-on ?»

«...»

«Tu mériterais d'être traîné par les oreilles qui te sont trop grandes jusqu'à Rodez, pendard. Tout se perd dans ces contrées occidentales... chez nous, on sait que le primus, ça se touche pas.»

Petit moulinet, sourire affable. Celui-là était plus facile que les deux baltringues en Guyenne, définitivement.

«Allez, excuse-toi à genoux devant moi, qu'il te laisse repartir en boitillant.»
Drannoc
Poisse éternelle et culte de l'arrogance...

Servi d'une bonne tannée Dran s'écroule. Il était effectivement affuté le voyageur inconnu, et semble-t-il prétentieux tel une jeune pucelle insoumise. Ou lui même un peu las et cramé ? Il entend vaguement les palabres inutiles d'un type trop sûr de lui et malgré une douleur sourde, se prend à l'imaginer en représentation, robe mauve et poulaines à cloches devant un parterre de courtisans ébahis, hilares. Ça me rappelle quelqu'un ces fripes tiens, et dans son esprit raisonne un sourire. Il s'enfonce un peu...

Et l'énergumène insiste, bardé de certitudes qu'il aura le courage de déguster à la petite cuiller à sa première déconvenue devant une assistance complète, on n'en doute pas. Dran fatigué soupire légèrement, ça manque un peu de chirurgien femelle dans c'désert...il parcoure ses lèvres d'une langue trop sèche et se prend à savourer le liquide métallique.


-..excuses toi...boitillant...

Il ne prendra pas la peine de rétorquer quoique ce soit et de toute façon n'en a pas la force si jamais lui était venue cette idée saugrenue. Il fait chaud......
Il reste étendu sur le dos et observe les quelques nuages qui flottent loin au dessus de lui et ressent peu à peu une agréable fraicheur qui lui parcoure les tripes...ah merci enfin.

Il sombre avec une sorte de pressentiment, d'intuition. Effluves d'insecte en approche, la scène n'a duré que quelques secondes...

_________________
Cymoril
De l'art de La poisse...

Où comment ces foutus passants qui passent arrivent à plomber un petit plan bien huilé. Nan mais c'est vrai quoi.. Peuvent pas voyager en groupe ces andouilles ? Par les temps qui courent en plus... Déjà qu'il faut compter avec une suicidaire qui squatte les environs...

Si de tout le jour elle n'a réussi à trouvé sa proie du regard, supputant d'ailleurs qu'il avait du se mettre en quête de quelque malheureuse brebis égarée, une fois le crépuscule arrivé elle l'avait bien vu la Fourmi, le Drannoc. Et pas qu'une fois. Mais chaque fois quelqu'un se mettait en travers de son chemin au dernier moment... A croire que le Ciel lui même s'est ligué contre elle. Pif en l'air, elle maugrée, un truc à sa mère, d'ordinaire si bienveillante. Les étoiles ricanent alors qu'elle s'était élancée, ayant chopé un truc en main en apercevant l'hydreux.





Et, inévitablement, THE passant, trop occupé à passer pour se rendre compte qu'il se trouve dans sa ligne de mire. Elle, dans l'élan, une demi carcasse de chèvre en main, qui se glisse devant lui en se marrant. Je sais, c'est pas classe, mais c'était pile poil l'heure de grailler et le pain ça va bien deux minutes surtout quand on a de la viande grand luxe plein les fouilles. Et le passant qui hurle, en dépit de ses protestations, que non, c'est pas les bretons qui attaquent, qu'il n'a rien à craindre, et qui se barre en laissant tomber sa maigre bourse. Et la demoiselle de soupirer... Lassitude quand tu nous tiens...

Citation:
08-07-: Vous avez racketté M***** qui possédait 20,82 écus.


Fait chier... Manquerait plus que ça m'attire des problèmes... Drann !!! Si j'vous chope... j'vous tanne le cuir...

Si l'Ananke se fout de nous en un jet de dé, il faut bien que quelqu'un paye non ?^^

Et à la nuit avait succédé nouvelle journée. D'un soleil accablant dardant l'alentour de ses traîtres rayons. Et l'immuable rituel de la demoiselle, usant du savon toujours plus, et d'une journée à rythme lent d'un silence assourdissant du chant des cigalons. L'écrasante chaleur interdisant tout mouvement diurne, n'en déplaise au faucon qui s'amusait non loin à titiller les poissons au fil de l'eau, elle s'était résignée à un étrange concours avec elle même au lancer de pépins de pastèque. On s'occupe comme on peut hein... Et pas de Drannoc à l'horizon; A se demander s'il n'aurait pas un peu la trouille d'une greluche de4 pieds 9 norteils de haut, taillée comme une brindille. Surtout depuis qu'il l'avait vu débarrassée de sa bure, réalisant combien elle était menue.

Inlassablement Hélios avait poursuivi sa course, chassant quelques rares nuages dentelés, jusqu'à ce qu'enfin l'infernale fournaise cède la place à Sélène et que vienne l'heure de se remettre en chasse. Ou elle tente d'affiner sa recherche :




Elle le voit encore, une fois... deux fois... Et à nouveau la même déveine du passant inopportun... Une demoiselle ce coup-ci, qui elle aussi abandonne son sac en dépit des protestations de la Fourmi... Agacée... Et c'est rien de le dire...

Citation:
09-07 : Vous avez racketté V****** qui possédait 7,44 écus et deux miches rassies.^^


Arghh !!! Mais c'est pas vrai ! Peuvent pas rester chez eux défendre leurs villages ces pignoufs !

Vrai que ça commence à lui chatouiller grave les antennes. Qui frémissent soudainement. Un bruit d'impact, d'éclats de voix qui transpercent le silence retombé...

Citation:
Aujourd'hui, vous avez été témoin du combat entre Drannoc et Kartouche


A croire qu'il le fait exprès le Drann... et par un réfo en plus... D'accord, il lui semblait l'avoir vu à l'oeuvre au Grand Tournoi l'année précédente... Mais c'est pas une raison... Et d'arriver en place et de constater le résultat... Pas à dire, l'est vernis l'hydreux.
Quelques mots marmonnés en direction du journaleux :


Merci bien... mais je l'aurais fait moi-même !

Avant de lâcher un dernier soupir franchement agacé. Tout ça pour ça... Bon, il l'a privé d'un petit plaisir, ne gâchons pas le reste. Un saut de Fourmi au campement, et retour auprès du compagnon de Morphée. Un noeud marin savamment exécuté et la corde est fixée aux chevilles bottées. Là, elle réalise qu'il a encore enlevé ses braies. Tant pis... pour lui. Les cailloux sur la courte distance exciteront la chair mise à nue. Elle l'avait prévenu de mettre ses braies d'abord. Heureusement que l'obscurité est de son côté... il eut été malheureux qu'elle se mit à rougir pour le coup.^^


Sur place, un tonneau et une planche font office de plan incliné et le gaillard, lourd pour la frêle constitution de la demoiselle, est hissé dans la chariotte, entre deux chargements d'huile et de viande de brebis. Un coup d'oeil à la victime, et dans sa grande mansuétude elle passe sur son visage un linge mouillé. Pas vache quand même... Même si les liens elle n'enlève... Et qu'elle en rajoute d'autres.

Ou comment un hydreux disparait du paysage sous l'effet d'une minuscule fourmi... Sourire aux lèvres, avant de faire claquer du fouet au dessus de l'attelage.



Courriers envoyés aux deux malencontreuses victimes, qui soit dit en passant ne se sont pas défendues. Remboursement proposé comme promis...

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