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Des fois, les duellistes sont prêts, des fois, il en manque un...

[RP] Ferraille, poussière et nobliauds

Theudbald
Oriflammes déployés : Bourgogne ; Compagnie d'ordonnance ducale de Junay-Tonnerre ; Irancy.


[Devant Sémur-en-Auxois]

Bourgogne était arrivé devant Sémur la veille et avait passé la nuit dans sa tente de campagne, non loin du rempart. Une chevauchée qui ne faisait que commencer.

La petite troupe de mercenaires tonnerrois à la solde de la Bourguignonne s'éveillait. Le soleil commencait à taper et à surchauffer les tentes, le feu à s'allumer, les oiseaux à crier dans le ciel.

Ce n'était pas faute de vouloir dormir, mais le héraut se leva. Morosité matinale.

Ordonnance fut donnée la veille au soir : relâche ce jour d'hui dans Sémur. Ca laissait la journée complète à passer dans les tavernes, recruter des aventuriers pour le compte du duché, rencontrer une paire de nobles... Bourgogne prit un bout de parchemin et un stylet de plomb et rédigea une missive à Digoine, qui devait se trouver non loin, dans quelque hostel du bourg, afin de signifier sa présence.

Un chevaucheur d'armes tout d'azur vêtu se chargea de porter la lettre au baron, pendant que l'écuyer d'Irancy commencait à harnacher le héraut de sa coutumière brigandine, chausses et manches d'acier, tabard de Bourgogne par dessus.

Peut-être que le baron se joindrait au petit-déjeuner. Pâté, oignons nouveaux frits et coteaux d'Auxerre.

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Eusaias, incarné par Theudbald







[Sémur la rieuse au petit matin.]



Les couvertures venaient d’être repoussées par la main baronniale et ceci constituait de toute évidence la chose la plus difficile chaque matin. Eusaias bailla à s’en décrocher les mâchoires avant de poser, l’un puis l’autre pied au sol. « La journée appartient à ceux qui se lève tôt » restait sa devise depuis Zhaïa ne l’accompagnait plus dans son sommeil.

Victor ! Va me chercher de la soupe et du pain pour que je déjeune.

Comme chaque matin, le baron se nettoya le visage grâce à la vasque d’eau froide sur le buffet avant d’enfiler ses vêtements en croute de cuir et de passer Victoria à son flanc. C’est souvent à ce moment que revenait Victor avec de quoi manger ainsi que les courriers reçus tardivement.

Seigneur voilà votre courrier. Je pouvions aider monsieur le baron à autre chose ?

Eusaias ne répondit pas tout de suite, la lettre état aux couleurs d’Irancy et suscitait fortement sa curiosité. Sourire amusé sur le visage du Balbuzard.

Victor, fait remplir un panier d’œufs, de pain et jambon. Nous allons trouver Irancy. Ah oui fait préparer les chevaux il va de soit !

Le temps pour Eusaias d’aller saluer quelques proches sémurois et pour Victor de faire préparer les hommes et victuailles, la petite troupe se mit en route.



Theudbald
Le Digoine rencontré, le chemin planifié, et hop ! En route vers Joinville !

    L'origine de cette histoire

    Le baron de Digoine, messire Eusaias, avait défié en duel le seigneur de Saint-Laurent, messire Umondel, qui avait accepté.

    Une sombre histoire et des querelles banales pour le héraut bourguignon.

    Il avait été désigné par les deux partis comme le Maistre du champ, l'arbitre en quelque sorte, celui qui assurait l'égalité des chances dans le combat qui allait opposer les deux nobles. A ce titre, il avait écouté Digoine et Saint-Laurent argumenter longuement l'un contre l'autre et avait décidé que Saint-Laurent fut l'offensé et Digoine l'offenseur, sous prétexte que ce dernier n'était pas personnellent touché, que sa dignité personnelle n'avait pas été attaquée, ni sa réputation compromise, bien qu'il fût à l'origine du défi.

    L'offensé avait droit de choisir les conditions du duel. Il avait déterminé le champ, le lieu du duel, en l'occurence la lice de Joinville. Il devait aussi décider s'il devait y avoir public ou non, et le cas échéant, financer les hourts et tout ce qui devait être installé en conséquence.
    Il devait aussi désigner l'arme. La plupart des combats impliquants deux nobles étaient engagés à l'épée, à pied, ou bien à cheval. Le sieur Umondel n'avait toujours pas dévoilé son choix.
    Et enfin, il devait choisir la date du duel. A cela, le héraut et maistre du champ avait imposé la rencontre avant les élections ducales. Comme l'un des deux duellistes était candidat au Trône Ducal, il n'aurait point été avisé de risquer d'opposer un duc régnant à son vassal. Le samedi, dixième jour de juillet, avait été arrêté.
    Une dernière condition fut décrétée par le maistre du champ : le combat se déroulerait au premier sang, car la querelle lui semblait trop peu grave pour requérir la mort d'un des deux partis. Cela impliquait que s'il y avait trépas de l'un, l'autre serait jugé pour meurtre prémédité.


[À Joinville]

Ce vendredi matin, veille du duel, Bourgogne était arrivé en la cité de Joinville, avec quelques routiers bourguignons qu'il s'appliquait à aguerrir pendant son voyage. Il s'enquit du lieu de la lice et partit la visiter immédiatement.
Piquets, cordes tendues, sable tassé, suffisamment de place, terrain plat... Tout semblait convenir pour garantir un combat juste.

Il quitta le champ, rassuré. Le lendemain, ce lieu serait pourvu de bannières et d'écus aux armes des duellistes.

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Eusaias, incarné par Theudbald





[ Joinville la veille ]

La poussière était soulevée par le fracas des sabots des chevaux.

Je serai venu, il m’aura vu et il l’aura dans le c…

Sa phrase resta en suspens alors que son regard se portait sur la lice. Aucune arme du maraud ne figurait. Le balbuzard grimaça et porta son regard sur « Bourgogne »

Tssssss, m’est d’avis que ce jeanfoutre ne sera pas là comme convenu. Ce petit seigneur n’a aucun sens du devoir, de la noblesse et du courage. Mécréant et méprisable sont les seuls mots qui me viennent, sans vouloir être vulgaire, quand je pense à ce lâche. Ah non, il y a aussi « lâche » qui me vient à l’esprit.

Il saut de cheval et fit signe à ses hommes de porter ses couleurs dans un coin.



Premier arrivé, premier servi, je choisis donc mon coin et ça sera celui là. Vous comprenez, demain le soleil se lèvera du côté opposé et je ne voudrais pas que cela perturbe Saint Laurent, retord comme il est, il mettrait la faute sur l’astre solaire si je le battais.

Il rejoignit le coin et regarda l’état du sol. La lice, était propre, il en fit le tour d’un œil expert. Le duel c’était son affaire et depuis qu’il combattait en règle, à l’épée et entre noble. Ceci allait être son 13eme duel, ou plutôt son 12eme, vu que le vicomte de Castelcerf avait fuit le jour du combat. Les onze premiers s’étaient soldés que par des victoires Balbuzaresque et le baron de Digoine avait bien décidé qu’il en serait de même pour celle là.

Toi, toi et Hector, vous garderez œil sur ce terrain, que nul sacrilège ne soit fait, tout comme à mes armes.

Il fit attacher les mâtins napolitains à l’enclos et avec assez d’allonge pour qu’ils puissent dévorer les indésirables. Les ordres avaient été donnés, il emboita donc le pas au Héraut.

Allez Irancy, allons avaler un verre afin d’éliminer la poussière dans nos gorges et peut être manger une tranche de lard ou deux. Rien n’est plus désagréable que cette poussière dans la bouche, si ce n’est une rombière qui hurle. « Bourgogne » ? Dois-je vraiment retenir mes coups ? Non, si sans faire exprès je lui ôtais la vie, mais vraiment sans faire exprès, ça serait vraiment grave ? »

Légère pause lui permettant de reformuler.

Je voulais dire, il est chétif notre juge et moi des combats j’en ai vus, j’en ai connus… et parfois un simple coup peut être bien plus mauvais qu’un coup franc et puissant. Non je disais ça car… je ne suis même pas certain qu’il sache tenir une épée… J’ai déjà choisi de ne pas utiliser « Victoria », cette épée est faite pour donner la mort, pour déverser la haine, je vais utiliser l’épée de ma défunte épouse. Mais… je ne veux pas être responsable de la mort de l’autre, car je lui ai fait une entaille qui ne ferait pas de mal à un damoiseau endimanché.

Grimace à nouveau avant de cracher au sol.

Foutue poussière...





Sorane
[Dijon, le 9 juillet - à l'Auberge le Caprice]

La caresse des rayons du soleil sur son visage la tira de son sommeil. Après sa toilette, un soupçon d'eau de myosotis dans ses cheveux, elle descendit dans la salle commune de l'auberge pour déjeuner.

Elle constata aussitôt que ses compagnons de voyage étaient déjà installés, évidemment, ils n'avaient pas une chevelure rebelle à dompter au matin !

Elle salua donc son vassal tout neuf, et son ami Willaparis qui voyageait avec eux.
Elle s'installa, et se joignit à la discussion qui portait sur leur retard, ils ne seraient pas demain à Joinville, à temps pour le duel.

"Je suis impardonnable, j'aurais du me presser de rassembler mes affaires à Autun, à cause de moi, nous n'avions aucune marge de retard possible face à un imprévu... et le gênant avec les imprévus est qu'ils arrivent toujours alors qu'on ne les as pas prévus !"


Elle adressa un sourire penaud à ses compagnons tout en mordant dans une briochette dorée qu'elle venait d'attraper.
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Theudbald
Le héraut, aux dires de Digoine, leva les yeux au ciel.

Pensez don ! Pourquoi croyez-vous qu'un maistre de champ est nécessaire ? Vous serez placés de manière équitable par rapport au soleil.
D'ailleurs, je me permettrai de vérifier vos armes. Une formalité essentielle pour éviter les accusations au sortir du duel.

D'ailleurs, question accusations, vous seriez servi si votre épée vous échappait malencontreusement dans le ventre de votre adversaire. Les deux témoins de Saint-Laurent se chargeront de réclamer bonne justice. Comme je vous l'ai annoncé, l'homicide sera jugé comme tel et bien plus encore, puisque intentionné. Car vous venez bien en lice pour en découdre, une action réfléchie.

Je vous conseillerais d'user de courtoisie et de retenue, si j'avais espoir d'être entendu.


Le verre proposé fut accepté. Dernière détente avant l'action. Les deux nobliauds allaient lui en faire baver pour rester stoïque et réservé, vu la manière que les pourparlers s'étaient déroulés en Hérauderie.

A ce propos, qui seront vos deux témoins ? Le Duc de Corbigny, m'avez-vous dit, et qui d'autre ?
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Umondel
[Dijon, le 9 juillet - à l'Auberge le Caprice]

Le vieux Juge était terrassé par cette chaleur persistante, qui donnait aux jardins et champs une couleur jaunâtre bien triste.
Les animaux domestiques cherchaient des recoins ombragés, tandis que les élégantes secouaient nerveusement des éventails.

Le travail ne manquait pas au Tribunal, et il se rendit rapidement à l'auberge où sa désormais suzeraine se trouvait.


Bonjour, Vicomtesse.

Nous avons un imprévu. Je dois absolument gérer un dossier lorsque le crieur public aura crié la mi nuit.
Je me suis rendu aux offices de Bourgogne, mais un valet m'a informé qu'il était déjà à Joinville.

Je l'ai mandé d'envoyer un pli urgent au héraut afin que mon adversaire m'attende. Je ne doute nul instant qu'il comprendra que mon travail au Tribunal soit hautement prioritaire, et que je n'y aurais pas accès demain lors de notre transit champenois.

Nous partirons donc tard cette nuit et arriverons à Joinville dimanche à l'aube.

Je me réjouis déjà de pouvoir botter le fondement de mon adversaire et l'obliger à réclamer mon pardon et ma pitié, un genou à terre et les yeux baissés.

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Eusaias, incarné par Theudbald






Alors soit, je vous promets d’être fort courtois et de ne faire couler son sang qu’à un endroit. Je viserai sa bouche seulement afin de lui couper cette langue qu’il garde trop rarement pour lui. Il n’en mourra pas et ayant bientôt finis mais études de médecin, je pourrai soigner les plaies. Il parait que l’urine de vache est bien bon pour cela.

Eusaias ria de l’image d’Umondel se faisant badigeonner la bouche d’urine. Le Baron en ajoutera fort volontiers de la sienne si cela pouvait l’amusé encore plus. Theudbald donné ses directives en matières d’arbitrage et c’est à l’une d’elle qu’il tira l’épée précédemment cité.

Voyez par vous-même Bourgogne. Rien de retord, ma compagne était femme vertueuse, elle ne tirait l’épée que pour la justice. Elle l’avait martelée elle-même, lorsqu’elle était en fonction à Saint Martin du Lac.

Il tendit l’épée à Theudbald.

Je sais que je peux vous la confier, jusqu’à demain. Ainsi, nul risque que je la modifie durant la nuit. Vous savez malgré les ragots, je suis un homme loyal et de parole. Sinon pour mes témoins, pour ne pas en manquer, j’en ai averti quatre : Sa seigneurie Erik de Josselinière, Le Baron de Cudot, La Baronne de Cruzy le Châtel et mon écorcheur Hector. Vous voyez, je ne manquerai de rien, si ce n’est peut être d’un adversaire.

Sur ces mots il fit signe à Corbigny de les rejoindre, celui-ci s’étant lancé dans un courrier.






Theudbald
Le héraut empoigna l'épée, la soupesa plus pour en tester la balance que pour vérifier le bon état de la lame. Une bonne arme, cela allait sans dire. Il acquiesca d'un signe de tête.

L'épée fut renfourraillée et posée sur l'épaule héraldique, en vue de la garder pour la nuit, selon le souhait du baron.


Je n'ai pas encore entendu les termes du seigneur de Saint-Laurent quant à la présence de public. S'il l'autorise, tout le monde pourra venir. Dans le cas contraire, seuls vos deux témoins seront admis à l'entour de la lice.
Il vous faudra donc les choisir, m'en nommer deux précisément.

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Erikdejosseliniere
Un peu plus, un peu moins (surtout plus, il faut le croire), le vieux, très vieux Duc, certains jeunots se donnant déjà du vieux, cela ne rajeunit guère, avait mené, tambour battant, un certain groupe vers Joinville... Joinville.. Combien de fois n'y avait-il point été invité sans jamais s'y rendre ? Joinville... La cité qui vit naitre son maître, quand bien même il se fit fils prodigue ? La ville d'où le pire -et le plus grand- des hommes surgit, un modèle dans son genre, tant par l'immense envergure que par ses infamies. Il était parti, Prince de Condé, au sommet de la gloire et au bas de cette ignominie rampante qui n'avait de cesse de lui couper le souffle. Il était le pire des hommes, et un exemple tout de go. Il en va ainsi des êtres supérieurs. Combien tragique lui eu semblé le drame qui était sur le point de se nouer. Combien pitoyable. Combien mesquine.

Erik, depuis le temps, avait appris à se méfier de Digoine, à faire la part entre le vrai et le faux, entre l'ombre et la lumière. Seulement, une chose était absolument certaine, même en ces rapports de forces qu'ils avaient jadis pu avoir : Digoine, même avant qu'il ne fut tel, avait toujours eu la Bourgogne au ventre, bien plus que nul autre. Plus que lui même, s'il était possible. Une amitié ducale étrange sans nul doute. Comme celle avec le Pi. Comme celle avec Wish... Il n'en était plus à cela prêt, le vieux Pair-équation. Non que les inverses s'attirent inévitablement, mais il avais seulement appris qu'il n'y avait pas une seule et unique manière de servir son duché. Que la pire était celle des jusqu'au boutistes légaux, parce que cette race là conchiaient tout : l'histoire, la coutume, les us, les moeurs, les gens, la vie, au nom de soit disant principes dont ils étaient, généralement, les seuls dépositaires. Les Tyrannies débutent toujours avec les puristes du tout pur...


Votre Grâce...

Gné ?

Votre grââââce ?

Gné quoi ?

Hum... nous Somme à Join...

...Ville ? Nan , Déjà ?

Le tri-chloré avait pris l'habitude de s'endormir dans son calèche, mais pour cette fois, il semblait bien éveillé. la suite ne se fit guère attendre :

Les armes sont-elles affutées que je les examine ! Le terrain est plat ? Ont-ils prié Aristote ? Le vin est-il buvable ?

En quelque sorte, Erik venait d'être sorti de son lourd sommeil, pardon, dégustation... Et vraiment, il fallait que cela fut important pour déranger le Duc en de pareils moments. Sauf s'il avait agit de sa fille, mais elle était entre les mains d'une nourrice qui devait déjà s'en mordre les doigts de vivre... Etre Josselinière est rare et l'on n'est point père ou cousin par intérêt dans ce genre de famille.

Osons espérer que le duel se déroulera dans les règles... Cela m'a suffisamment énervé de courir après un poulet !

Et le Tri d'attendre que ce qui devait être fut....
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EN REFECTION pour un temps indéterminé. Duc de Corbigny, de Chateau-Gonthier,etc. Pair de France, à l'occasion.
--Umondel
[Langres - Place du village - samedi 10 juillet]

Une fois son travail urgent terminé au Tribunal, Saint-Laurent s'était engouffré dans son carrosse, prenant place aux côtés de la Vicomtesse de Couches et son neveu Willaparis.

Voyage calme, plutôt monotone car la nuit aidant, il ne pouvait regarder le paysage défiler.

Sa fidèle Cunégonde lui avait préparé un panier-repas qu'il ouvrit : du saucisson, du fromage, du pain croustillant et.. ahhh... du Chablis.

Arrivé à Langres, il chercha une taverne ouverte pour s'y reposer quelques instants, avant de reprendre la route vers Joinville.

Il ne doutait point que
Bourgogne aurait reçu entre-temps le message qu'il avait dit à son valet, aux offices de la hérauderie, de lui faire parvenir au plus vite.
Cedric92
[JOINVILLE, samedi 10 juillet - 12h]


Un duel entre noble dans le beau de village de Joinville, il ne fallait sans aucune façon rater ça.
Depuis son poste de douanier, il avait vu Le Baron Eusaias et le Pair Erikdejosseliniere arriver hier matin a Joinville. Le Baron Eusaias avait l'air énervé tandis que le Pair Erikdejosseliniere paraissait fatigué.

Le duel devait commencer aujourd'hui mais Sait Laurent avait eu un empechement, une affaire importante a régler a Dijon. Ne sachant pas si le Héraut avait reçu la lettre qui expliquait le retard du Juge, il se précipita vers lui en courant.


Bonjour Bourgogogne, je suis Cedric le Maire de Joinville et témoin de Saint Laurent dans le duel qui l'oppose au Baron Eusaias.
Je ne sais pas si vous avez reçu la lettre de notre Juge dans laquelle il vous demande un report d'un ou deux jour du duel. Il a été bloqué au tribunal pour une affaire très importante. Il sera présent des demain a Joinville.


Attendant une réponse de l'Héraut, Cedric salua avec respect les personnes présentes.
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Maire de Joinville
Theudbald
C'est en armure gothique, tabard héraldique aux couleurs du duché par dessus, et toque noire sur la tête que Bourgogne descendit déjeuner ce matin-là. Plus que quelques heures avant le début du duel. Il devrait se présenter tôt sur le champ.

Alors qui était atablé dans l'hostel, en face de l'escuyer d'Irancy, trempant son pain dans la sauce au vin dans laquelle flottaient lardons, oignons et raves, un chevaucheur d'armes fit irruption.


Un message de Dijon, Bourgogne ! annonca le messager héraldique en guise de salut.
Un sieur, le Juge bourguignon m'a-t-il semblé - il a une cotte armoriée d'azur à une bande d'or accompagnée en chef et en pointe de deux glands feuillés du même - s'est présenté qu sujet d'un duel, et c'avait l'air ben urgent ! Il vous fait dire par moi-même qu'il eût des imprévus et qu'il ne sera point présentement séant ! Il me vous fais dire aussi que l'Eglyse point ne prohibe les duels dominicains, information qu'il tient de Rome.
En fin, il voudrait décaller le rendez-vous à lundi.


Le héraut reposa son pain et s'adossa sur sa chaise pour réfléchir. Après un instant, il se leva.

Répondez que non. Il a choisi la date, le lieu, cela aurait été tellement plus facile de le faire en dijonnois. Le duel judiciaire passe avant toute chose. S'il s'est présenté à vous, c'est qu'il n'était point blessé ? Donc peu importent ses excuses, elles ne me satisferont guère. J'avais bien précisé les conditions de duel : toute absence sera considérée comme couardise, hormis en cas de blessure invalidante.

Je vais en lice annuler l'évènement et rendre le coupe-choux de Digoine.


Auprès du champ où aurait dû se dérouler l'affrontement, il apercu un homme qu'il avait déjà apercu maintes fois. L'écusson à ses armes lui apprit que c'était un Virloinval.

Bonjour Bourgogogne, je suis Cedric le Maire de Joinville et témoin de Saint Laurent dans le duel qui l'oppose au Baron Eusaias.
Je ne sais pas si vous avez reçu la lettre de notre Juge dans laquelle il vous demande un report d'un ou deux jour du duel. Il a été bloqué au tribunal pour une affaire très importante. Il sera présent des demain a Joinville.


Ce à quoi il répondit :
Salut, et effectivement, je viens de recevoir la nouvelle. Il n'y aura pas de report, ce duel-ci est jugé. Le baron de Digoine est seul en lice et c'est là son honneur sauvé et affirmé devant témoins et sous le regard du Très-Haut. Votre parti s'est débandé, messire Bourgmestre. Voilà couardise et dérogeance au Vivre Noblement. Le seigneur de Saint-Laurent et de Saint-Jean devra en répondre.
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Umondel, incarné par Theudbald
[LANGRES - Auberge municipale - 18h]

Saint-Laurent restait réfugié dans cette taverne qui offrait l'ombrage nécessaire par cette chaleur caniculaire.
Non point qu'il dédaignât le vin, mais il s'enfila des godets d'eau à la menthe, seule boisson qui lui paraissait vraiment rafraichissante.

Il menait conversation incessante avec moultes gens, mais ne songeait en fait qu'au duel en lice.
Pour sûr, il arriverait après l'heure dite, malgré les engagements faits aux offices héraldiques de Dijon.

Un messager arriva, essouffle, porteur d'une missive.
Après avoir chaussé ses lorgnons, il lut la lettre, puis fronça les sourcils


Par Saint Georges ! Encore ?

s'adressant au coursier
Reste ici quelques instants, car tu repars immédiatement vers Joinville !
Je vais te donner un courrier que tu remettras en mains propres au héraut qui se trouve à Joinville. Considère-toi comme mort si tu ne remplis pas ta mission !


Il prit sa plume, remplit un parchemin, le plia soigneusement et le remit au coursier

Citation:
De Nous, Umondel de Virloinval, Seigneur de Saint-Laurent-du-Buisson
A Vous, Bourgogne

Salut !

Force m'est de constater que je n'ai pu honorer mon engagement de me trouver en temps et heure à Joinville. Je le reconnais bien humblement. Qu'importent les raisons, soyez assuré toutefois que ce n'est pas par crainte d'affronter mon adversaire.

Mais il me revient que le baron Eusaias a exprimé les paroles suivantes, alors qu'il arrivait à Joinville :
Tssssss, m’est d’avis que ce jeanfoutre ne sera pas là comme convenu. Ce petit seigneur n’a aucun sens du devoir, de la noblesse et du courage. Mécréant et méprisable sont les seuls mots qui me viennent, sans vouloir être vulgaire, quand je pense à ce lâche. Ah non, il y a aussi « lâche » qui me vient à l’esprit.

Je considère donc qu'il y a un nouvel affront fait à mon honneur.
Adoncques, je vous demande de prier le baron de bien vouloir rester à Joinville car il devra répondre en lice de ce nouvel affront. Je vous confie le soin de choisir le meilleur moment adéquat : ce dimanche ou ce lundi vers 16h me conviendrait parfaitement.

Fait à Langres ce dixième de juillet mil quatre cent cinquante-huit.
Theudbald
Le coursier arriva là-dessus. Bourgogne lut et répondit à la mine de plomb sur un morceau de parchemin proposé par le chevaucheur d'armes.

Citation:

    A Messire Umondel,
    Salutation !

    Grande déception fut de ne pas vous voir défendre votre honneur sur ce champ joinvillois. Ce fussent vos conditions, ce jour, ce lieu, et nous nous y retrouvons seuls. Beaucoup de gens déplacés pour trop peu, hormis reconnaître la présence de votre adversaire le baron de Digoine.

    Vous me voyez contraint, en vertu des coutumes en matière de duel judiciaire que je vous avais fais entendre en mon office héraldique et que vous avez agréées, de constater votre couardise, dérogeance au Vivre Noblement relevant de la Basse Justice héraldique.

    Cordialement.

    Bourgogne



Au coursier :

A remettre à votre maître.
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