Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP/IG] Il faut sauver la Blonde Volvent

Keridil
Deuxième jour, et elle ne s'était pas réveillée, elle risquait d'ailleurs de ne pas le faire. Au risque de sombrer un peu plus encore dans la tristesse, Keridil persévéra et se rendit une seconde fois à la chapelle. Laquelle ? Pas important, il était dans la maison du Très Haut en tout cas, priant pour que Della n'y reste pas.

O Très Haut, ramenez ma tendre amie,
Je sais que je suis pas le mieux placer pour vous demander quelque chose
Mais je promet d'être pieux et vertueux tout le reste de ma vie si vous accomplissez ce miracle.
Ne la laissez pas partir comme ça...


Pas en pleine gloire, Della, morte au combat ? Certes la blonde aurait sûrement aimé, mais pas de la main des Angevins, et pas aussi loin de ses vignes, de sa Bourgogne...de son bureau diplomatique peut-être ? Celui où y'a un Orléanais dedans même...
Ce jour là, le jeune homme avait pris le temps de se changer, et tout de blanc vêtu, il passa la majeure partie de la journée à prier.
Il jeûna même.
Rarement, très rarement il avait été confronté à la mort. Celle de ses parents, il ne s'en souvenait pas. Son frère ? Il ne l'avait pas connu. Ceux qui l'avaient recueilli ? Etrangement il ne les avait pas pleurés...
Pour la première fois il portait le deuil, et pourquoi tant d'émotion ? L'on aurait pu se dire que Della n'était qu'une amie, et même pas la meilleure...mais peut-être le portait-il pour tous ces disparus qu'il n'avait jamais pleuré.
Mais elle, elle n'était peut être pas la meilleure amie, mais il était de ces hommes faibles qui s'entichent parfois d'une amitié un peu trop sincère pour une damoiselle, surtout de la trempe de la Volvent, et ça, si elle ne revient pas, il ne pourra jamais lui dire.

_________________
Irella
Etait-ce au séminaire Saint-Louis que la diaconesse de Montmirail avait appris que des prières se disaient pour Della? Aux abords d'un étal du marché? Dans les couloirs obscurs de l'archevêché? Dans un rêve prémonitoire? Par les voix impénétrables du Seigneur Tout Puissant ?

Ça, elle n'aurait su le dire. Le peu de poissons qui alimentait le marché de Montmrail ne lui apportait pas le phosphore nécessaire à garantir sa bonne mémoire. Mais l'information était assez important à ses yeux pour qu'elle se souvienne qu'elle avait une prière à offrir.

Croisée leur d'un office dispensé en Maine et fraîchement diplômée du Séminaire dans lequel Irella était professeur, Della ne lui avait laissé que de bons souvenirs. Souriante, avenante, attentionnée, studieuse, intelligente, un avenir prometteur entre les mains, si ce n'est son passé dont elle ne savait somme toute pas grand chose, la diaconesse en s'agenouillant ce matin-là se dit que Della valait bien une prière.

En sa petite église Saint-Nicholaïde de Montmirail, la jeune fille s'agenouilla et levant les yeux vers la lumière des vitraux, elle implora le Très-Haut.


Seigneur Tout Puissant
C'est bien la première fois que je fais une telle demande,
Mais je T'assure que ça en vaut la peine
Tu vas peut-être voir arriver à tes côtés
Une jeune femme nommée Della
Et bien, sache qu'elle n'est pas prête
Non non, tant de choses délicieuses l'attend encore ici

Alors si Tu m'écoutes, ce dont je ne doute pas
Renvoie-là ici bas sans plus tarder
Emploie les arguments que Tu voudras
Et s'ils ne sont pas suffisants
Botte-lui le séant...
Enfin, fais comme Tu veux,
Je ne voudrais pas Te donner d'ordres
Voilà...
...
Si tu m'entends Della,
REVIENS! IL Y A LES MEME A LA MAISON! ... ON... on ... on ... on ... on ...


L'écho rebondit et porté par les arcs de l'église paraissait intarissable.
Irella regarda autour d'elle. Personne n'était entré durant sa prière. Elle sourit.

Un signe de croix, elle se leva et alluma une bougie sur la flamme d'une autre qui se consumait encore...
Breiz24
Jour Number Ouane

Elle relève la tête, intriguée. La voix, elle la connaissait. Elle ne pouvait se souvenir d'où, de qui, de comment. Della?
Non, ce n'était pas Della, Della était entre la vie et la mort, voire morte peut être depuis que le sieur angevin lui avait écrit. Milo n'étais pas en état de voyager encore, encore quelques jours, deux, peut être trois, et il supporterait les cahots de la roulotte, qu'elle conduirait.

Des tréfonds de sa mémoire lui revint un souvenir, celui de son accouchement. Celui d'une vision qui avait surgit, lorsqu'elle était entre la vie et la mort, tout comme l'était Della à présent. La vision de son amie, bien vivante, alors que son corps gisait quelques mètres plus bas, dans ses écuries, violé et étouffé par le poids d'un homme.


Poup? Mais qu'est-ce que tu fais là nom de dieu, c't'avec Della qu'tu devrais être! T'es pas venue me chercher quand même? Je te préviens c'est hors de question j'aime beaucoup Della, je t'aime beaucoup, mais j'ai pas l'intention de caner, j'ai des gosses à élever et un blond à b...soigner. Et puis en plus je suis folle, donc pas dangereuse. Je parle aux morts!

Oui, elle avait une logique particulière la rouquine. Elle était persuadée d'être folle, ça oui. Mais pas au point de laisser sa vision lui expliquer que son heure était venue, non mais alors!


_________________

C'est vous qui choisissez la déco à L'atelier des Doigts d'Or !
Nabel_de_volvent


[Entre épousailles et funérailles ... simpa !]

Oui, comme tout membres de la famille Volvent, la blonde avait reçu une missive ce jour là.
Elle savait sa tante partie guerroyer ou autre chose on ne sait où ... ah si en Anjou, mais elle ne penser pas que ... cela... ça pourrait arriver !
Della, tante aimante et forte, cheffe de famille, maitresse encore il y a quelques jours de la vie de la blonde alençonnaise.
Et aujourd'hui, aujourd'hui, de simples mots écrit sur un morceaux de parchemin, quelques mots .. au regret ... de vous annoncer ... mort ... tante .. Della ...
C'est quoi ce bordel ? non la renarde n'y croyez pas, ne voulait pas y croire.
Une larme ? non même pas, pas de suite, pas maintenant, peut être quand elle serait là bas, avec lui, ou bien quand elle trouverait son frère .. enfin peu importe cela n'était possible.

Un regard vers la ciel, geste O combien stupide, parce qu'en fait on voit rien d'autre que le mal de cou arriver, la chancelière fronce les sourcil.

Mauvaise blague l'ami ?

... ou pas ... alors comme un ... une ... un rien, la blonde vagabonde dans les ruelles de la ville ... où est elle déjà ? elle ne sait pas, ne se souvient plus. Un pas, un pied devant l'autre, espérant trouvait son Lui, espérant pouvoir ... un pas de trop, un cailloux, une flaque, enfin se que vous voudrez, la jeune nièce s'effondre, genoux fléchi, jambes à terre, à genoux, mains liées, elle prie, elle pleure.

"Par les couilles du Sans Nom !
Qu'est ce qu'elle t'avais fait hein ? et me sort pas le coup "sa place est à mes côtés" parce que c'est tout sauf vrai ! Sa place elle est là, avec les siens, les vivants s'entend, elle a du temps pour voir les morts !
Alors de un c'est ma tante, tu me la rend, tu fais pas ton voyou, de deux j'ai pas envies de marier en deuil et de trois, soit gentil s'il te plait... Della quoi ! Prend son duc en carton, prends mille angevins ou normands à la place mais pas la bourguignonne quoi !"

Pas très officiel tout ça hein ? oui en même temps c'est un problème avec elle et sa tête, elle et sa conscience.
Une petite pause, une crise de toux, parce que je vous assure que c'est possible de s'étouffer avec ses larmes, la blonde lâche finalement un murmure.

Aristote, je t'en conjure ... dis moi que c'est une blague... et si ça en est une, je te jure que t'es pas drôle !

Oui elle connait pas ses prières, alors elle va s'abstenir !
Chuuut faut pas le dire !

_________________
--Mathusin.
Fouette cocher! Mathusin, valet de Watelse, frappait à en faire saigner la jument. Ah! Il n'avait pas aimé se faire réveiller à coup de chapeau en pleine nuit sur la figure : Watelse n'y allait pas de main morte avec son serviteur.

Mathusin susurrait entre ses dents des noms d'oiseaux à faire pâlir les jeunes oiselles. Pas contre son Maitre. Non, il y avait entre eux comme une relation perverse de servilité et de sadisme qu'il aimait à entretenir.

Non, il en avait surtout contre cette noble qu'il leur fallait rejoindre si rapidement en pleine nuit. Oh! Il ficherait bien des roustes à cette enquiquineuse qui l'empêcherait ce soir de retrousser les jupons de la Jeannette du marché au Poisson. Ou peut-être la Francine, qui lève si bien les cuisses à sa demande...

Reste bien en vie, femme Volvent,
Très-Haut, gardez bien en vie cette friponne
Que mon maitre soit de bonne humeur au retour
Et qu'il me donne plus d'écus qu'à l'aller
Oui gardez la en vie... ou je jure de cracher sur sa tombe.


Clac Clac! Le fouet frappe et l'équipage accélère vers la ville bourguignonne qui se dessine au loin.


--Loubadour
[Paris, à l'enseigne Watelse]

Loubadour s'était vu remettre le matin même une clé. Celle de l'enseigne Watelse. Le Maitre s'absentait. Un imprévu qu'il lui dit. Mais le valet Mathusin fut plus enclin aux bavardages. Oh! Il aimait ça Loubadour les bavardages. Contre une rasade de vin, le Mathusin débita d'un trait.

C'est pour une noble. Une saleté de noble qui, semble-t'il, mourrait bientôt...

Fervent croyant, l'apprenti orfèvre se signa aussitôt. Le Maitre non loin lui lança un regard foudroyant de mépris, et Mathusin lui donna un coup dans le ventre. Aussi, Loubadour attendit leur départ pour aller prier pour cette femme dont il ne connaissait rien.

Agenouillé devant sa Sainte préférée (parce qu'elle ressemblait à sa môman):


Belle dame, prenez la dame de Volvent dans vos bras
et insufflez lui un peu de vie dans son petit corps.
Nul ne devrait quitter si tôt une terre si prometteuse de joie.
Dites le bonjour aussi à Aristote en passant,
dites lui bien que j'ai beau le prier, je ne me vois pas maigrir
Pourtant j'ai bien des poignées d'amour à perdre moi...
M'enfin.. Pensez surtout à elle, elle en a besoin.
Amen.
--Poupounet


Non je ne suis pas venue pour toi.
Della que veux tu que je fasse avec elle ? Elle ne peux pas me voir.
Non je viens te dire quoi faire. Prie mais soit sincère et pas trop franche hein. Le vieux crouton il aime pas trop ça.

Aliénor je t'entends toujours
Pfff Pouvez pas me lâcher cinq minutes !
Jamais voyons jamais ...

Bon maintenant que l'autre il est partis.
Il faut que tu pense à Della et à sa foi, elle était très pieuse alors je t'en prie fait attention !
Tu n'a plus beaucoup de temps alors dépêche toi !


Et le fantôme repartis doucement dans ... on sait pas où en fait.
Breiz24
Sidérée, la rousse. Sur le fondement. Et la brune, enfin, ses restes, enfin, son ectoplasme, avait déjà filé.
Levant les yeux au Ciel - parce que c'est tout de même là qu'Il se trouvait - elle lança :


Oh! Mais j'ai déjà prié, bordel à cul! Dis donc Dieu, faudrait voir à pas prendre les gens pour des cons, tu sais ça commence à bien faire maintenant hein!
Della, c'est une fille super, pis elle adore les bondieuseries comme toi, mais c'est pas une raison pour la garder nom d'une pipe en bois! Alors finis les conneries, tu nous la renvoies, et plus vite que ça! En plus elle était en Anjou pour leur apprendre à prier comme il faut, alors si tu la gardes bah forcément ça va moins bien marcher! Pasque figure toi qu'en Anjou, ils sont hérétiques maintenant - enfin ça c'est tes petits potes les curés de Rome qui le disent, les gens pas trop neuneu ils doivent bien savoir que tu t'en tamponne l'oreille gauche avec une chausse neuve du nom qu'on te donne du moment qu'on t'aime - donc hop zou! Renvoie Della, et je t'envoie une boutanche, ça marche? Du Beaumont, c'est le meilleur. Tiens, c'est Della qui le fait, d'ailleurs, alors si t'en veux, bah faut nous la rendre! Et toc!


Très fière de sa petite tirade, elle releva le menton, prit son fils par la main, et décida de ne dire à personne qu'elle se trimballait parfois avec une morte dans la tête.

_________________

C'est vous qui choisissez la déco à L'atelier des Doigts d'Or !
Watelse
Watelse rongeait son frein. Son équipage n'allait pas assez vite à son goût et il n'avait plus sa canne pour frapper Mathusin de loin.

La ville n'était plus loin, mais il désespérait de revoir celle qui se mourrait et de lui réclamer son dû: des excuses et une canne neuve du plus belle effet.

Le carrosse s'arrête. Il reconnait la ville où il fait de moins en moins d'apparition. Sa vie était à Paris désormais.

Georges Léonard Watelse bondit avec élégance dehors, réprimant avec peine un de douleur déchirante à la réception dans sa cuisse droite.


La vieillesse, quelle plaie..
. murmura t'il, puis plus haut: Mathusin! Où est-elle donc cette arrogante dinde blonde? ... Personne ne veut te le dire?... Les as-tu payer assez?... Ils ne savent pas?...

Il gifla son valet:

Diantre, quel idiot! Tu es si bête que tu ne saurais même pas trouver un moine dans un monastère. Et bien, puisqu'il faut agir par soi-même....!!


Il monta sur le rebord de la première fontaine venue et hurla, ce qui ne manqua pas de réveiller les villageois pas encore levés à cette petite heure de la matinée:


Braves gueux et plus instruits, il m'a été annoncée la plus sidérante et navrante nouvelle : une femme reconnue de nos contrées, Dame Della de Volvent se meurt.


Il leva la main d'un geste impérieux pour faire taire ceux qui murmuraient déjà leur peine:

Oui, moi aussi je le regrette. Aussi, prions ensemble.
Prions pour sa bonne santé.
Prions pour qu'un villageois bien inspiré puisse nous dire où repose cette dame pour que nous lui indiquions notre soutien dans la prière.
Prions pour que cette information nous vienne au plus vite.


Pas un geste dans l'assemblée. Quels imbéciles!

Non mais oh! Où sont les commères?!!! Où sont ces piailleuses qui savent tout sur tout?!! Ne connaissent elles rien de cette affaires?!!! Voilà qui ne m'étonne qu'à moitié: jamais là quand il faut, ces mégères! OU EST DELLA DE VOVLENT?!!!! Ma digne Personne s'agace de vos silences!


Watelse s'énervait, et lorsqu'elle s'énervait son nez devenait plus crochu, et ses yeux bruns se fonçaient de rage. Et dans son coeur l'inquiétude se faisait plus pressante.
_________________
Ava
Contre deux sous, tu pries pour une dame. Pour qu'elle aille mieux. Dis bien au Très-Haut: Veille sur Dame Della. Dis-lui bien ça, gamine...

Et lui mettant deux piécettes en main, la jeune dame s'effaça dans la foule. Ava se retrouva avec de quoi marchander un rat pour diner, et une tâche bien simple à réaliser. Mais allait-elle vraiment le faire? N'aurait-elle pas pu empocher l'argent sans rien faire en retour? Mais Ava n'était pas fainéante, et surtout, elle n'aimait pas que les gens meurent. Un éclair frappa sa mémoire: sa mère le visage en sang, dormant pour ne plus jamais se réveiller. Des soldats railleurs s'éloignant, butin en mains. Les Artésiens, un jour, paieraient leur méchanceté. Ava cracha à terre. Puis, sur le bord du trottoir, elle s'agenouilla et pria:


Injuste gars tout là-haut, pourquoi t'fais mourir tout l'monde?
C'est pas gentil, ça. Mais les gens ils ont l'air d'aimer, c'te bonne femme.
Alors "veille pour Dame Della", hein?
... Et faites qu'y est d'aut' comme elle, comme ça j'aurais des sous plein plein plein!


Ava se signa puis se redressa et recommença à héler les passants dans la rue:

Elles font des miracles mes fioles! Qui veut d'la potion qui fait r'pousser les dents?! Ou une autre qui rend moins sot?!...
--Gauvain.


Nan, mais c'était moins rigolo quand Maman elle parlait toute seule en fait... A qui elle parlait d'abord? Ah! A celui qui est très haut tout là haut dans le Ciel. Pour qu'il renvoie Della donc? Parce que il avait tout bien compris lui, si Della elle restait avec le Tout-en-Haut, c'était fini le vin.
Ah, non, alors!


Ah, non! Dieu, tu dois dir' à Della qu'à r'vienneuh!
J'veux du viiiiiin! Mamaaaaaaaan! J'ai soif!!


Il tira sur la main de Maman pour attirer son attention, puis leva le visage vers elle :

Mamaaaaaan! Le Tout en Haut il va dir' à Della d'appo'ter du vin?

Pas de réponse, mais le pas pressé de Maman vers la sortie de l'église indiquait que oui, il allait peut être enfin boire un coup, et il l'aurait pas volé, parce qu'il avait bien prié!

______________
Elsaria
Deuxième jour de prière et sans aucune nouvelle de sa cousine. La jeune Elsaria avait beau converser en taverne, se promener dans les ruelles d'une charmante ville, rencontrer du monde, rien ni personne ne pouvait lui empêcher de penser à sa cousine Della et de renforcer sa peine.

Elle prit le chemin de la petite chapelle et entama de nouveau une prière :


Ô toi qui a tout pouvoir,
Ecoutes cette prière,
Aujourd'hui je fonde mon espoir en ma foi,
Que ma cousine nous revienne.

Elle ne mérite pas de partir maintenant,
Si jeune, elle encore tant de chose à découvrir,
Sa Foi n'aura-t-elle pas raison d'elle ?
Je t'en prie ramenes là...


Elle continua sa prière par un credo et c'est avec un élan d'émotion et de tristesse que la jeune femme laissa perler une larme sur sa joue.
_________________
--La_bonne_elvire


Ouuuh Tudieu ! Vlà ti pas qu'son Firminounet m'avait dit qu'il r'viendrait pas faute de maîtresse.
Et moi qui attendait qu'il débarque avec la blonde que l'maître il aime bien...
Tututu si j'veux un ptiot compagnon les jours d'hiver, va falloir qu'elle nous r'vienne celle là ! Quelle idée de faire des emplettes boulevard des allongés à st'âge là, et comme si la guerre c'était un jeu d'femme ! On est bien qu'aux cuisine moi j'dis ! En plus elle faisait du bon vin, qui c'est qui va fournir nos caves didiou !
D'mon temps les donzelles z'étaient à la fn'être du castel, châpiot pointu au vent et l'mari guerroyait...pas l'contraire.
Allez zou ma vieille, te laisse pas faire, vais aller lui causer au Très Haut tout là haut moi, va m'entendre j't'y jure.
Par les cuisse du Sans Nom qui va m'entendre, pis des quoi qu'il a dit ? Des angevins ! on n'a point idée d'les cotoyer ceux là, même avec l'épée ! Po touche aux hérétiques bon sang ! Combien d'fois faudra leur dire.

Allez, j'ai fais une bonne tarte normande, une tiote liqueur et en route.


[L'église d'Evreux]

Boooonjour m'sieur l'curé, peux vous parler ?

Mais oui ma fille je vous écoute.

Jamais compris pourquoi qui veut m'appler sa fille lui, j'ai l'double de son âge, jt'y jure !

Bon alors, tiens d'abord prenez cette bonne tarte, c'est moi qui l'ai faite, mais dites pas d'où ça vient j'y tiens guère. Bon pis dites, pour une ressucitement on peut demander ça où ?

Euh...

Moui ben t'en sais rien quoi ! Jt'y jure mais j't'y jure !
Allez fous moi la paix dis ! Allez ! Bon Très Haut si bon si gentil si pénitent.
Pourrais tu pour l'amour d'Aristote nous ramener la jeune blonde que j'ai habillée l'jour où not' maître à eu l'air de s'amouracher ?
Pour elle qui d'vait quand même aimer la vie, même si elle se l'est bêtement mise en jeu...
Pour le ptiot cadet, lé pas finot savez, mais ben gentil,
Pis aussi pour moi einh, Voyez j'aime ben son cocher !


Je lui fais un signe puis je lui souris, si si il me voit, z'en faites pas, lui et moi c'est une longue histoire, puis je me fais la malle.

Ah puis vous là, oui mon père vous ! Rendez moi ma tarte, pour l'aide que vous apportez elle s'ra plus utile ailleurs tiens ! Non mais !
Fred


Nous voilà en pleine journée, le soleil haut dans le ciel, les oiseaux chantent et pourtant quelque chose semblait différent. Au fond de lui, il découvrit une sorte de déchirement. Pourquoi? Il ne pouvait le savoir.
Le Vicomte travaillait dans le verger du Domaine de sa famille des Castelviray lorsqu'il aperçus son écuyer courir à toute allure vers lui.


Monseigneur,

une lettre pour vous, c'est une affaire très importante.


Le Castelviray fronça les sourcils en regarde dans son écuyer, saisie la lettre et si mi à la lire. Au file de sa lecture, le visage de Fred devenait de plus en plus blanc. La lettre tomba de ses mains, en douceur elle toucha le sol. Le vicomte tourna les talons afin de pouvoir se retrouver seul, seul au milieux de son verger, de la Nature. Chose que Della appréciait tout comme lui. Ils avaient discuté de leur rêve ensemble.

Il se mit à genoux, regardant le ciel :


Au toi, le Très haut
Je me prosterne à vos pieds avec toute l'humilité que je voudrais vous offrir pour que, dans l'élan de mon âme, je puisse adresser la prière que je formule pour que vous tendiez vers elle, vos mains divines.

Regardez-la, Seigneur, avec amour et tendresse…
Aidez-la de votre force vive… Gonflez son cœur de ce courage, ne laisser pas son âme rejoindre votre monde. Son tour n’est point encore arrivé.


Non, ne la laissé je vous en conjure pas partir, prenez si vous le voulez mon âme afin que je puisse porter la souffrance.
Que ne puis-je, Seigneur, t'offrir plus encore ?
Que ne suis-je plus digne de te donner davantage et de recevoir davantage ?
Je suis à genoux, Seigneur, et t'offre ma vie contre la sienne s’il le faut

Garde les yeux sur elle, ma souffrance est grande, même si mon cœur est déchiré et pesant, je sais qu'en levant les yeux vers toi, tu m’écouteras et tu feras en sorte que Della puisse rester parmi les siens.

Joie de ma vie, Seigneur, tu es la joie de ma vie,
tu es l'espoir de ma vie, tu es la force de ma vie…
Je suis ton serviteur, et humblement accepte tes volontés car ta volonté me guide.

Que tes messagers, Seigneur, nous portent ta force, et si la souffrance broie et torture nos chairs, j'accepterai en silence, sans révolte, sans rancœur et sans découragement, mais avec la sérénité infinie que me donnera ton amour, guérie la Dame de Railly

Je tends les mains vers toi…

Que l'offrande de ta force, de ton amour, de ta lumière et de ta paix me porte éternellement vers ta voie de grandeur.



Il resta là toujours les mains joins regardant le ciel. Peut être attendait-il un signe, une simple réponse.

_________________
Lexhor
[Cathédrale d'Orléans]

Averti par un Kéridil abattu par la nouvelle très inquiétante de l'état de santé de son ami Della, et impuissant -dans le sens où il ne pouvait rien y faire- face à la situation, le diacre d'Orléans ne pu se résoudre à laisser une pauvre enfant s'en aller si tôt. Il se rendit donc dans l'édifice saint afin de prier. Il commença par brûler un cierge après s'être signé. S'agenouillant ensuite devant l'autel, il commença sa prière.

Ho toi Grand Créateur, entend ma supplique. Ne rappelle pas encore cette pauvre enfant. Della a tant encore à apporter sur cette terre. Notamment à notre Kéridil chéri.
Cette jeune enfant ne peut pas partir si tôt. J'implore ta miséricorde pour nous permettre de profiter encore d'elle...avant de la rappeler à toi...Car...

Della ella, tutututudu, tutudu, un je ne sais quoi, tutudu, tutudu, que d'autres n'ont paaaaaaaaaas, Della!

Hum...Enfin tu comprends...

Puisses-tu m'entendre et m'exhausser comme tu l'as fais à maintes reprise. Sois certain de tout l'amour que j'ai pour toi Ô seigneur. Amen.


Il resta un instant à méditer et à espérer pour l'âme de cette pauvre enfant. Il ne fallait pas qu'elle parte, Kéridil serait bien trop abattu. Et un écuyer mal en point n'aide pas à gagner des joutes. Et du coup sa femme ne serait pas contente et elle s'en prendrait à Lexhor. Non vraiment, si Dieu ne le faisait pas pour Della, il devait le faire pour Lexhor.

Il se signa en sortant de la cathédrale et prit une direction familière.

Ha ça m'a vidé tout ça. J'me ferai bien une bière pour me remonter...
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)