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[RP]Tout arrive…

Else
… enfin, c’est ce qu’on dit.

Sous la lumière refluante d’une fin d’après-midi, une silhouette un peu maigre, un peu pâle, remontait le chemin côtier. Visage salé de vent breton. Quelques mèches de cheveux libérées de leur fourreau battaient ses tempes, sans que cela semblât la perturber le moins du monde. Elisabeth arrivait en vue de Saint-Pol-de-Léon.

« Kastell Paol ? C’ben par là » , lui avait-on assuré tantôt. « prochain village sur la côte, t’peux pas l’manquer, l’étrangère. »

Et en effet.
Apercevant les toits des premières bâtisses, la jeune fille poussa un soupir. Avalant une grande goulée d’air du large à la santé de qui l’on voudra – Bretagne eût préféré du chouchen, m’enfin bon.
Etait-elle soulagée ? Inquiète ? On devait l’attendre… mais qui ça, « on » ? Marie, elle s’appelait Marie… Qu’est-ce qu’un nom renseigne ? Rien du tout ! Tout le monde peut s’appeler Marie. Et sur la longue, longue route, la blonde avait eu temps d’imaginer toutes les fantaisies au sujet de sa…
Sœur.
Le mot sonnait si étrangement, même à l’intérieur de sa tête…

Else tira nerveusement sur une mèche de cheveux, comme pour remettre de l’ordre dans ses pensées. Ferma les yeux.
Rassurante, la caresse du vent.
Elle murmura :


- Bénis les humbles voyageurs et guide leurs pas, défends leurs voyages et protège-les des brigands… conflits… intempéries… ce genre de tuiles, comme t’as fais d’moi. C’qui m’a pas mal arrangée, j’dois dire. On raconte tant d’choses sur les routes, j’ai dû l’échapper belle. Merci… Pour le reste, j’verrai bien, pas vrai ?

C’est donc sans cortège ni trompettes – surtout sans trompettes, qu'eût-elle pu fiche d'un cortège, ah oui vraiment – mais avec une résolution retrouvée que Else pénétra dans le village pour la première fois. Quelques badauds rentraient chez eux, ou allaient à la taverne, ou Dieu sait où. Allons Else, du cran, depuis quand les passants t’effrayent-ils ?

- Bonsoir… Excusez… Vous ne sauriez pas où je pourrais trouver… Où demeure Marie de Kermorial ?
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Joeboy65
Dans la pénombre qui prenait le pas doucement sur la lumière du jour, le politain marchait paisiblement.
Il avait fait le tour des ses plantations et du personnel qui exploitait les deux champs qui lui appartenaient. N'ayant constaté rien d'anormal si ce n'est un peu de faiblesse au labeur, après quelques réprimandes, Joe avait prit la direction du village.

Il marchait ainsi sur le chemin qui le menait vers le centre de Kastell Paol.

Une demoiselle s'approcha vers lui.


- Bonsoir… Excusez… Vous ne sauriez pas où je pourrais trouver… Où demeure Marie de Kermorial ?

Joe stoppa net.
Entendant que la demoiselle cherchait le tribun de Saint Pol, Joe lui répondit.


- Demat demoiselle, je vois que vous cherchez notre tribun dite Mai.
Dirigez vous par là et vous trouverez son bureau.


Joe fit un signe de la main pour indiquer la direction du bureau d'accueil des vagabonds.
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"Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
Else
Mai. Tribun.
« Notre » tribun.
Mai.
Les informations lui tombaient dans l'oreille comme en un puits profond, sans écho. Il lui semblait ne pas pouvoir en estimer le poids ou l'importance, si fort qu'elle pût tenter de les saisir, elles lui restaient étrangement, parfaitement, hors de portée. Devant cette indifférence involontaire, une nouvelle sensation d'étrangeté la saisit. Rien de désagréable, à vrai dire, un pur étonnement devant un fait : ces mots-là ne provoquaient rien.

A quoi t'attendais-tu, au juste ?

Else, sans laisser paraître un trouble... qui en réalité n'en était même pas un, inclina la tête.


- C'est bien elle que je cherche, se surprit-elle à dire, alors que la seconde précédente, elle n'en avait rien su. Trugarez, sieur.

A Rome, fait comme les Romains. Il s'agirait d'apprendre un peu plus de breton que cela.

La jeune fille se remit en marche, trajectoire déviée selon les indications du sieur, se répétant en boucle les informations, comme s'il y avait quelque chose de mieux à en tirer. Mai. Le tribun. Mai.
Mai
[A sa table de travail, non loin...]

Une montagne de paperasse s'accumulait devant la jolie blonde, une plume, un encrier, des tonnes de soucis... Marie écrivait aux vagabonds de la ville pour prendre des nouvelles et les aider à s'installer. Avec application elle gérait de son mieux les arrivés et les départs. Et surtout elle comptait les morts tous les matins. Calcul macabre qui ne la réjouissait guère mais l'occupait assez pour éviter de s'angoisser sur cette sœur qui n'allait pas tarder à débarquer dans sa vie et tout chamboulé.

Bon récapitulons... Elle avait l'habitude de parlé a haute voix, le silence n'était pas son truc.
Parislutece, brulée pour sorcellerie. Bah tiens! Shamara, Larenifle, Arwen3, mortes... Elle rayait au fur et à mesure sur sa liste.
Neiige, morte. Zachsvanthoran, Cheyhannah, morts. Rudolfette... en vie !!
Alléluia pensa-t-elle.

Son triste inventaire fini, la tribun releva la tête et ses pensées retournèrent vers sa sœur automatiquement. Allait-elle l'aimer, ou la détester ? Lui ressemblerait elle? Une jumelle... Lorsque Kurios lui avait annoncé qu'elle avait une sœur, Marie avait d'abord été surprise, puis en colère, et elle se calma pour réfléchir et l'attendre. Cette sœur n'avait pas eu la chance de connaitre leur parents. Allinéa et CaptainPoulet ne pensaient pas avoir deux filles, ils n'avaient réussit à en placer qu'une. Ce fut Élisabeth, la première arrivée, Marie resta avec sa mère au couvent du Mans...
Else
Le regard bleu, concentré, glissait sur les murs de la rue, scrutait les linteaux, à la recherche de… ça. Cet écriteau coincé sur le carreau d’une porte, portant la mention : « Marie, nouvelle tribun de St Pol ».
Nouvelle, alors.
Autre information, autre flop total. A seize ans, il était parfaitement compréhensible qu'elle soit nouvellement nommée. Et au-delà de considérations purement logiques… au fond, quelle importance ?

Ce que songeant, la jeune fille arrangea machinalement ses cheveux, tira sur les plis poussiéreux de ses jupons et agrippa une main à la bandoulière de sa maigre besace tandis que l'autre passait sur son visage. Allons, de quoi as-tu peur ?
« C’est en nous habituant à mépriser la peur et à résister que nous devenons courageux », récita-t-elle en pensée, tout aussi spontanément, pour se donner du cœur au ventre.

Elle glissa une main alourdie sur le bois de la porte, jusqu’au heurtoir, et frappa deux coups. Poussa la porte. Se glissa dans l’embrasure.

Assise à sa table derrière des monceaux de papier… elle.
Blonde, de ce même blond doré qu'elle avait toujours eu sur la tête. Les yeux d'un bleu qui lui parut plus profond. Le même grain de beauté au coin des lèvres. Complexion laiteuse, plus délicate. Une douceur dans la finesse que Else ne se connaissait pas.
Elle est bien plus jolie, songea-t-elle aussitôt, jugement esthétique sans jalousie parce que sans vraie comparaison, comme devant une belle enluminure.
Il ne lui vint pas à l'esprit de se présenter. Notez que son identité sautait probablement aux yeux, mais elle n'y songea seulement pas. Observant sa vis-à-vis avec… un brin de soulagement dont elle ne sut d'abord pas trouver la cause.
Mai
Marie était au prise avec le recensement hebdomadaire de St Pol lorsque que la porte fit sonner la cloche, signe qu'elle avait de la visite. Doucement la petite tribun, effaça les soucis qui se lisaient sur son visage et releva la tête en souriant.

Le temps se figea... Quelques secondes, minutes, heures... Elle ne savait pas, mais c'était long.

Elle la dévisagea, lentement. Le souffle coupé par la surprise. Elles avaient les mêmes yeux, les mêmes cheveux blonds, le même grain de beauté juste au dessus de la lèvre, comme maman...
Elle avait pensé bien des fois à cet instant, mais malgré ses discours répétés devant un miroir et ses essais de tenue pour faire la meilleur impression, Marie ne savait quoi dire.
Elle lui tendit la main, ne savant si elle devait embrasser ou prendre dans ses bras cette grande sœur inconnue.


Je suis Marie...
Ses yeux n'allait pas tarder a déborder du trop plein d'émotions qui la submergeait.
Tu as fait bon voyage ? Un coup d'oeil par la fenêtre lui indiqua qu'elle n'avait pas d'escorte, Kurios n'aurait pas osé lui faire traversé la France sans compagnie.
Elle trouva ça étrange mais ne fit pas de remarque...


Assied toi je t'en prie.
Elle lui désigna un siège et remplit deux verres de PruneàVampi.
Autant t'habitué tout de suite à l'alcool locale, c'est fort, ça pique un peu au début mais on s'y fait rapidement.

La blondinette sourit à celle qui était son unique famille.
Else
Else suivit avec fascination les émotions palpables sur ce visage, non identique au sien (Dieu soit loué) mais trop semblable pour qu’elle put passer outre. Son soulagement avait été de courte durée : les yeux brillants, le sourire franc de Marie lui parurent une vague menace, la dernière porte d’une souricière déjà refermée sur elle, et contre laquelle il devenait vain de se débattre.
Baste ! Quand on ne peut plus reculer, on avance.

Elle avait pressé légèrement la main tendue. S’était assise. Avait laissé glisser la besace à ses pieds, reçu le verre de prune. Tous mouvements retenus, non hostiles mais sans chaleur, comme un voile jeté sur une nervosité grandissante. Certainement son propre visage était loin de faire miroir à celui qu’elle contemplait. Moins ouvert. Plus scrutateur.


- Merci, hasarda-t-elle en levant légèrement son verre, tandis que les effluves inhabituels commençaient de lui chatouiller les narines.
‘Va falloir faire mieux que ça quand même.

- Marie, répéta-t-elle dans un souffle, pour essayer le son du mot maintenant qu'il avait un visage. Dans un élan de délicatesse, ou de prudence, ou d’autre chose, elle prit garde de taire le reste de sa pensée : Je me doute bien, que tu es Marie. Mai, Marie, tribun : c’est tout c’que j’sais, j’s’rais bien bécasse de l’oublier.

- Je… enfin, tu le sais sûrement, mon nom – ou pas ? Elisabeth. Else, le plus souvent. Mais c'est comme tu voudras.

Insidieusement, l'alcool lui montait à la tête, lors même qu’elle n’en avait pas bu une goutte. Quelle était la question, déjà ? Ah, oui, le voyage. Si j’ai fait bon voyage. Euh. Quelle partie ?
T’as pas plus vague, comme question ?


- La route a été longue, fit-elle sur un ton d’excuse, et elle ponctua la phrase d’une petite moue, comme pour se faire pardonner d’avoir dit une platitude. Mais c’était pas si désagréable qu'on le prétend. Et puis j’suis arrivée au bout en un seul morceau, on dirait – ‘faut croire qu’on me protégeait d’en haut. J’te raconterai, si ça t’intéresse. On croise de drôles d’oiseaux. Bien sûr, les croiser, c’est pas pareil que d’en entendre parler.

Alors, oubliant les mots de Marie, elle fit l'erreur de porter le verre à ses lèvres.
« Alcool local, ça pique un peu mais on s'y fait », hein.
« Ça pique un peu. »
La bonne blague.
Précisons, à la décharge de la prune, que Else n'avait jamais bu qu'un peu de vin dans l'eau et quelques chopes de bière.
A peine eut-elle avalé une gorgée du liquide qu'une traînée de feu embrasa sa gorge, lui arrachant un hoquet de surprise. Dans un mouvement instinctif, mais bien dérisoire, elle écarta le verre à bout de bras et porta la main à sa poitrine agitée d'une quinte de toux.

Lorsqu'elle parvint, à grand peine, à calmer ses accès, elle leva une mine piteuse aux yeux rougis vers Marie, et força un sourire.


- J'crois qu'vais m'habituer doucement. Tout doucement, fit-elle d'une voix plus rauque.

Dire qu'il faut arracher les mots aux gens, pour qu'ils parlent vrai...
Mai
Mais c’est comme tu voudras...

Else alors... Alors qu’elle l’écoutait attentivement la petite tribun observa sa sœur. Les émotions ne transparaissaient qu’à peine sur son visage... Mais le peu qu’elle lisait ne lui plaisait pas. Élisabeth avait le regard dure. Peut être la tenait elle pour responsable de son abandon... elle... la plus jeune qui avait connu leur parents.

Alors qu’elle buvait tranquillement son verre sa sœur fut prise d’une quinte de toux, visiblement surprise par le breuvage politains. Instinctivement, elle se leva pour voir comment elle allait et posa une main son épaule, naturellement. Elle reposa le verre d’Else sur un tas de papier sans importance.

Désolée, ca m’as fait pareil la première fois que Kurios m’en as fait gouter.
Kurios est mon parrain, c’était le meilleur ami de maman aussi.

Elle se tut un instant regardant si sa sœur allait survivre...
Cette dernière n’avait pas l’aspect d’une petite nature et c’est surement pas à St Pol qu’elle le deviendrait.

C’est cher lui que je loge une chambre t’y attend si tu es d’accord...
Sinon des maisons vides sont disponible un peu partout dans Kastell Paol.

Else n'avait pas forcément envie de rester avec elle, ou pire de la connaitre.
D'après se que lui avait dit Kurios, il avait forcé le religieux qui veillait sur sa sœur, à la renvoyer en Bretagne.
Son ainée n'était pas venu d'elle même...


Tu as des bagages ?
Else
Il y avait plus d’un mois que nul ne l’avait approchée à moins de deux pas ; sur les routes, 'faut être prudent. Aussi le contact inattendu de cette main sur son épaule provoqua-t-il une étrange bataille dans son esprit, mêlant la vexation, très superficielle, de s'être étouffée avec l'alcool du coin, à une rébellion plus profonde contre la pitié et ses effets, et à la nostalgie encore fraîche du Père Archibaldus, seule famille qu'elle ait jamais eu, et le dispensateur principal de la tendresse qu'elle avait pu recevoir.
Peut-être n'existe-t-il aucun rapport direct entre cette soudaine agitation et l'absorption d'une substance inhabituellement alcoolisée. En tout cas, Else crut qu'il y en avait un, ce qui l'aida à se ressaisir. Elle se garda bien de repousser le geste de Marie et l’écouta sans mot dire.


Hocha la tête à la mention du nom de Kurios, depuis le temps qu'elle en entendait parler...
Haussa un sourcil à la proposition de vivre seule.
Désigna le sac à ses pieds enfin, à la mention des bagages. Un peu de linge, même plus un quignon de pain, un peu de vin.


- Tout est là
, dit-elle, presque étonnée par la question. Une habitude d’hôtesse, probablement. Elle sait vivre, Marie. C’est pas comme si je pouvais transporter beaucoup plus, tu sais. Pas si j'veux pouvoir être libre de mes mouvements, en tout cas. Et puis ça me suffit.
Quant à la chambre, je serais bien malpolie de la dédaigner… Il n’est plus temps, maintenant. J’suis là.


De l'art et de la manière de montrer un enthousiasme débordant.
Pourtant, Else n'avait pas l'intention, et probablement même pas l'impression, d'être quasi désagréable ; au contraire. Et le premier qui ose dire que la brusquerie était une seconde nature chez elle... hein. Bon. C'était sa façon d'être honnête. Même un peu trop pour son propre confort.
Un moment, elle fixa son regard bleu dur dans celui de sa… sœur – il faudrait bien s’y habituer. Pas encore sûre de ce qu’elle devait ressentir à son égard. Ni de ce qu'elle ressentait effectivement. Rien, lui semblait-il. Cette réponse l'effrayait un peu. Non, rien. Reconnaître certains de ses traits avait quelque chose de troublant, certes, mais enfin. Non, rien du tout. Peut-être était-ce normal. Sauf qu’elle était là, maintenant. Bien réelle. Créer sur rien. Quelle idée, vraiment.
Père Baldus, pourquoi m’as-tu abandonnée ?
Else détourna le regard vers la fenêtre, et le sujet de conversation.


- Et puis on dit Monseigneur Kurios fort intéressant. Je serais curieuse de le rencontrer de toute façon.

Voir l’auteur de la lettre que d’ailleurs elle n’a jamais lue. Voir l’homme qui fait tant peur au Père Archie et tant sourire la femme de Touraine – quel était son nom déjà ?

- Kastell Paol, c’est un joli nom. Plus joli qu’en français.

Oui… parfois, ‘faut s’accrocher pour la suivre.
Mai
Marie continuait de détaillé sa sœur, de façon peu civilisé. Élisabeth faisait de même à son égard.

Tout est là !
Une petit sac seulement, la réalité de la situation lui sauta aux yeux...

La jeune tribun se mit à la place de son aînée, Else avait du quitter l'empire germanique et traverser tout un pays visiblement seule, pour retrouver une sœur qu'elle ne connaissait pas.
Elle avait laissé un père adoptif et peut être des amis ou des amours dont elle ne voudrait sûrement parlé tout de suite...
Son cœur se noua... L'ambiance se refroidit, dans ce sinistre petit bureau si peu meublé et si peu chaleureux.


Kurios...intéressant... curieuse... Kastell Paol ... joli nom.

Une idée lui vient, la cadette se leva d'un bond.
Else... Prend ton sac, je t'emmène...Oui faut s'accrocher pour la suivre...

Elle prit le bras que sa sœur ne lui tendait pas et l'entraina dans les rues politaines.
Sa jumelle avait besoin de repères... Elle allait lui en fournir.
C'était sa façon de réagir Else lui pardonnerait son manque de manière quand elles se connaitraient mieux.


Je te fais visité rapidement et on va en taverne voir les autres...
Kurios n'est pas encore rentré à cette heure là, et je n'ai pas envie de l'attendre bêtement.
Vossler, Henry et Joe doivent être en taverne je vais te les présenter !

Marie entraina Élisabeth hors des remparts pour lui montré la mer brièvement. L'étendu bleuté s'étirait bruyamment a leur pieds.
Le vent était levé depuis la fin de matinée, les pêcheurs étaient revenu à la hâte, la taverne devait être pleine.
Les deux blondinette remontèrent vers la place.


Je compte acheter cette maison... la 29. Elle me plait elle au centre de mon monde.
Maï sourit un bref instant, la bicoque se situait à égale distance de son parrain, de la taverne, de la mairie, de la plage et de l'église.

La myosotis tendit le bras vers le toit de la grande demeure...

Sinon Kurios habite ici. 65 quartier du Castel. Les deux fenêtres là haut se sont nos chambres...
Il est éveque de Nantes, Kastellan de St Pol et Vicomte de Loyat. Je ne sais pas trop se que ça lui donne comme responsabilité, mais il est aimé de tout le monde ici. Je ne le voit pas beaucoup cependant, trop occupé je pense.
Marie sourit à sa soeur, ne voulant pas l'assommée de trop. Le visage d'Élisabeth c'était adoucie, elle rayonnait du certaine simplicité... sincérité aussi.
Il a choisit cette maison pour la marée basse aussi.
Elle désigna la taverne séparée de la demeure par un arbre.
Quand on connaissait l'êveque ça ne surprenait guère.
Else
Un moment, elle était assise dans un bureau exigu, la gorge encore en feu. L'instant d’après, une enthousiaste la baladait d’un bout à l’autre du village. Son monde. Inconnu. Comme des vêtements taillés pour un autre corps et dans lesquels il lui semblait fabuleusement incongru d’entrer.
Incongru, pas rédhibitoire.

Elle parla fort peu, acquiesçant de temps à autres pour marquer son attention, réagissant sûrement au torrent de paroles de sa jeune sœur, l’eau vive… se gardant bien cependant de prêter voix à ses réparties. Automatisme stratégique – c’est ce que d’autres appellent le « savoir vivre » : on ne foudroie pas l’interlocuteur lorsqu’on est appelé à le côtoyer longtemps, ça pourrit l’ambiance.
La façon d’être, gaie, presque naïve, de cette sœur inconnue la désarmait. Ou plutôt non. Point tellement sa façon d’être – l’Else moyenne s’accommode d’à peu près tout, tant qu’on lui fiche une paix approximative. Point tellement sa façon d’être, donc, que cette obligation nouvelle de prendre soin d’un être, responsabilité auprès d’une inconnue, qui l’attendait, qui la voulait… non plus ! qui voulait une sœur, elle ou une autre, qu’importe.
Très étrange, décidément.

L’air fraichissant envahit à nouveau la cage thoracique et finit d’apaiser l’incendie. Aurait pu le raviver. Qui sait ?
Puis elles pénétrèrent dans la Marée Basse.
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