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Quand la Licorne rejoint l'Ange, laissant une blonde seule .. Seule ? Pas tant qu'on pourrait le penser ..

[RP] Vers un nouvel horizon ... immaculé.

Cl0e
La fête de l’été s’éternisait à Saint Bertrand, s’étalant sur plusieurs jours, et la blonde n’était toujours pas sur la route du retour, espérant voir ceux avec qui elle travaillait au quotidien depuis sa nomination au poste de Prévôt des maréchaux. Fatiguée, un soir, elle alla s’échouer en taverne municipale. Un remontant lui ferait peut-être du bien. Et alors qu’elle discutait tranquillement avec une villageoise dont elle ne se souvenait plus le nom et Kachina, chope en main, la porte s’ouvrit sur une petite tornade brune. Petite, mais puissante, la tornade, du concentré. Bizarre, cette tignasse ne lui était pas inconnue …

- Malvi !!!!!! Mais que fais tu ici ma petite Jade ?
- Je suis venue te faire la surprise. Et … Surprise !!! Et puis aussi, tu me manquais. Un petit peu…


La blonde prit sa fille de onze ans dans ses bras, et déposa un baiser sur ses cheveux. Elle savait qu’elle lui avait manqué plus qu’un petit peu, et la réciproque était vrai. Tout comme son époux lui manquait terriblement, d'ailleurs. Être loin de lui depuis tant de jours commençait à lui peser, aussi, elles ne tarderaient pas à rentrer incessamment sous peu. Puis le travail l'appelait.

- Te voilà sauvée alors, je suis là. Mais .. attends un peu.

Elle jeta un coup d’œil autour d’elles, puis fronça les sourcils.

- Avec qui es-tu venue damoiselle ? Je ne vois pas Georgia, et ton père est plus que jamais plongé dans ses parchemins. Foutus vélins. D’ailleurs, je vais pas tarder à y fourrer mon nez, tiens. Quoique non, puisqu’il est désormais en route pour le Maine. Il va enfin recevoir sa seigneurie. Le héraut s’est décidé, pas trop tôt.
- Euh … mais non, je suis venue avec Séraphina. Un héros ? Mais papa il est chevalier pourtant … JE comprends pas.


Voilà qui ne rassurait pas davantage la mère, puisque la jeune femme, bien que d’une douceur et d’une gentillesse à tout épreuve, était la reine de rêveuses, surtout pour les voyages. Elle sourit à la suite des propos de sa fille.

- Je ne la vois pas pourtant.
- C’est normal, c’est parce que, euh, elle est partie se coucher pour repartir très tôt demain.
- Bon, si tu le dis. Ton père est donc en voyage depuis plusieurs jours maintenant, j’ai reçu une lettre hier au soir. Il ne s’arrête que très peu, pour rentrer le plus vite possible.
- C'est trop bien ! Il aura un autre joli blason, comme toi alors ?
- Il y a un peu de ça, oui. Et si tu me racontais ce que tu as fais de beau en attendant ? Les petits chats vont bien ? Vous n'avez croisé personne sur les chemins au moins ?
- Et bien j'ai lu avec Papa, je l'ai beaucoup embêté aussi. Stella, Charbon et Onyx vont bien, et Poisseux aussi ! Pis tu sais, je sais me défendre Môman ! Même que plus tard, je veux devenir Chevalier ! Comme Papa !
- Mais c'est fabuleux tout ça ! Tu lui as dit que tu voulais devenir Chevalier ?
- Oui ! Même qu'il était très fier !


Les villageois discutaient tout autour d'elles sans qu'elles n'y prêtent attention, et peu à peu, la taverne se vida, les décidant par la même de suivre leur exemple, et rentrer à l'auberge où Cloé séjournait. Bah, elle s'arrangerait avec le gérant au matin...

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--Black_messenger




Un messager de noir vétu avait traverser le pays en destination de l'Armagnac.
Un messager de noir effrayant de par son allures impassible.
Ce messager là, n'avait pas tarder et pour cause !
Non seulement il était magnifiquement bien payer, mais en plus il était d'une importance capitale.
Mettant tout les moyens à sa disposition, il avait en seulement quelques jours traverser plaines et forêts pour rejoindre le grand sud.
Ses sentiments étaient nul, on ne le payait pas pour ça et il le savait. Bien souvent on le qualifiait d'aigris ou de malpolis, mais pourquoi s'embêter dans les rapports humains ? Lui, appeler ça du professionnalisme, et c'est pour cela qu'il servait la maison de Vergy.
Sous son grand mantel, on en oublierai sa qualité d'homme. Sous le soleil du sud, il demeurait d'une froideur impeccable.
Enfin il arrivait, quelle soulagement ! Le sud il n'aimait pas ça, son aigreur encore plus prononcé ne le trahissait pas.. Il avait d'ailleurs hâte d'aller dépenser sa bourses bien garnis, avec quelques pucelles à la cours, des miracles bien entendu..
Une grande blonde, une petite brune, ça dois être ça..c'est qu'elle serait presque agréables à regarder la veuve !
Il marqua un sourire narquois dans l'ombre de sa capuche..Arf, pas toucher aux clientes, ce serait mal vu de l'employeur, dommage ça aurait bien requinquer l'homme de l'ombre!


Cloée d'Albizzi ? J'ai un papier pour vous.

S'assurant de l'identité de la dame, il ne regardait pour autant les yeux de la cliente, au nom le regard était bien plus incliné.. Tout juste le papier donner, l'homme de noir vêtue tourna talont, il fallait arrêter de baver, c'était pas le travail, pas le travail...Vivement Paris et ces Bordels !
Doucement, et sans mots, le messager laissa découvrir la nouvelles, Paris l'attendais !


Citation:

Ma douce, ma belle, mon rayons de soleil,
C'est ton ange qui écrit cette lettre non sans émotions. Avant toute chose, sache que je t'aime, de tout mon cœur, et que tu es ma plus grande fiertés, non seulement ta beautés n'a d'égale, mais en plus ton talent dans tout ce que tu entreprend est véritablement un don. Tu as fais de moi l'homme bon que je suis, loin des travers dont tu m'a sortis. Ta bague au doigt, et l'étincelle de tes yeux sont mes plus grandes réussite, et si je n'ai eu le temps de t'offrir descendance, mais notre admirable petit aux orés de ses onze printemps, fut l'accomplissement d'une vie, la succulente cerise que l'on mettrait sur un gâteaux !
Avant que je continue, sache que tout va bien pour moi, et je veux te voir sourire, et je le saurai si tu le fais, je veux te voir sourire de ton plus beau sourire, comme si je te déposer un baiser sur le haut du front. Je veux non seulement te voir sourire, mais surtout que tu te rappèle tout ces moments de bonheur passé ensemble, car c'est ce que je fais en écrivant cette lettre, c'est le plaisir que j'ai en faisant crisser ma plume. Alors fermes les yeux, rien qu'un instant, et repense aux bonheurs de la vie, passer avec moi comme avec tant d'autres.
Pourquoi je te demande tout ça ? Je vois déjà ta mine étonnée d'incompréhension. Mais ne t'en fais pas.
Si je te demande tout ça, si tu reçoit cette lettre, c'est que je ne serai plus, que la maladie m'aura emporter. Mais crois moi douce Cloé, je ne suis pas loin, à l'heure qu'il est je suis certainement en train de te regarder découvrant cette lettre, avec notre fille à tes cotés. Mon seul souhait serait que lui dépose un baiser et lui dise que tout vas bien, car c'est le cas.
J'ai rejoins un autre monde, ou la souffrance n'est plus, et où je pourrai vous protéger sans relaches, et sans les limites de mon corps.
Car n'oublie pas ma belle, que si mon corps est inerte, ma conscience et mon coeur demeure inchangés, si il ne sont plus animer de mon sang, ils restent dans vos coeur, à toute les deux, et par l'incarnation en laquelle je crois des aires tout puissant.
Alors ne pleure pas, et demeure comme tu sais si bien l'être, gracieuse et pleine de vie et tu peux le faire !
Je ne vais te déranger plus longtemps, ta fille, notre fille a besoin de toi plus que jamais.. Je sais que tu sauras trouver les mots, et dit lui qu'elle connaitra tout de son père quand elle rejoindra la Licorne . Je lui ai fait déposer ma Rapière, dans la chambre dans laquelle je me suis si souvent enfermé. Elle pourra te défendre dans un temps j'en suis sur! Elle représente l'avenir, notre avenir, et je ne saurait lui en être reconnaissante plus que je ne le suis!
Quand à toi, je veux que tu continue de jouir de la noblesse dans laquelle tu t'es installée, je t'ai laisser une bourses bien pleine pour que l'argent ne manque pas, que tu puisse vivre pleinement ta vie, comme tu le mérite, comme une princesse..

Alors sur ces mots je te laisse, espérant secrètement que tu ne m'en voudras pas pour ces quelques lignes, tout ira mieux à présent c'est ce qu'il faut retenir..

Aux deux amours de ma vie,

Leur maris et père aimant,

Simon d'Albizzi.

Cl0e
Une fleur avec laquelle elle jouait d'une main, une pêche dans l'autre, la blonde était assise sous un chêne, se tenant au frais du mieux qu'elle pouvait. Près d'elle, Malvinae faisait des couronnes de pâquerettes, fredonnant une berceuse.
Le noyau jeté plus loin, Cloé appuya sa tête contre l'écorce, et regarda au travers du feuillage, trop épais pour laisser passer le moindre rayon de soleil. De plaisir, elle ferma les yeux, portant la fleur à ses narines pour mieux en sentir leur délicieux parfum. Une magnifique rose. La fleur préférée de Simonin.

C'est ce moment que choisit le messager pour faire sa sinistre entrée. Le Prévôt ouvrit un œil, puis, pas très rassurée par l'aspect de cet étrange personnage, elle jeta un œil à sa fille, simple réflexe de mère - trop - protectrice.


- Un papier ? Pour moi ? Mais de qui ?

Pas de réponse, il lui fourra la lettre entre les doigts et s'éclipsa, telle une ombre. Oui, c'était peut-être cela. Une ombre. Le soleil tapait fort ... Si ce n'était la lettre, toujours dans ses mains. Elle posa la rose sur ses genoux, et décacheta le vélin. Ce sceau ... c'était le sien, le leur ... Seule la forme et la devise différait. Pourquoi son époux lui aurait-il envoyé un si sombre valet ? N'y avait-il plus de pigeon en Lectoure ?
Elle ne vit pas si Malvinae avait vu ou non cette curieuse apparition, trop perturbée par l'étrangeté de la situation.
Elle déplia le parchemin, et commença sa lecture. Aux premières phrases, elle sourit largement, reconnaissant entre mille les douces paroles de son époux, ses déclarations si touchantes dont il avait le talent. Lui seul savait la toucher, l'émouvoir vraiment. Elle ferma les yeux un instant, se remémorant leur première rencontre, fort tardive en taverne et qui l'avait fait sortir de sa torpeur, la première fois qu'il lui avait fait la cour en véritable galant homme, lorsqu'elle avait décidé de lui laisser sa chance, le bonheur que ce choix avait engendré, puis le mariage et presque de concert, l'adoption officielle de Malvinae.
Elle rouvrit les yeux pour reprendre sa lecture, et un voile passa sur le visage angélique de la blonde. Non, ce ne pouvait être possible. Cette merveille ne pouvait pas avoir lui aussi rejoint le Très-Haut, là où était également sa défunte marraine, celle qui l'avait tant aidée, recueillie et sortie des affres du vagabondage. Non, c'était trop tôt. Il est toujours trop tôt. Ou trop tard ... Elle savait qu'il n'était plus tout jeune, qu'il n'était pas très en forme ces temps-ci, mais certainement pas à ce point. Ainsi, il leur avait caché sa maladie ... Cela lui ressemblait tellement, c'est ce qu'elle-même aurait fait, pour les épargner, ne pas avoir à affronter ces regards, empreints de tristesse, de pitié pour certains. Oui, elle le comprenait, elle n'aurait pas pu le supporter. Mais cela n'était rien en comparaison de la perte de son autre. Voilà pourquoi elle n'était pas au mieux de sa forme, voilà pourquoi elle était agitée, de mauvaise humeur. Si proches, et parfois si loin ...
Elle lui avait juré ne plus pouvoir vivre sans lui, et pourtant ... Il n'était déjà plus là, et elle demeurait. Elle le devait, pour leur adorable fille de onze ans, qui jouait à ses côtés, ses boucles brunes froufroutant entre ses omoplates. Elle lui dit signe de venir, un pauvre sourire sur le visage, et déposa un baiser sur son front. Pas seulement parce que c'était ce que son époux lui écrivait, aussi parce qu'elle avait besoin de ce contact humain, pour ne plus se sentir seule, essayer de se rassurer, de trouver la force, cette force qui lui était si caractéristique. Tout plaquer par chagrin lui était impossible, cela ne lui ressemblait tellement pas. Et même si elle avait fait nombre de choses qui ne lui ressemblait pas, il n'y aurait pas une exception de plus.

Il leur fallait rentrer au plus vite à Lectoure ...

Une chaleur l'envahit soudain, et un rayon de soleil perça à travers la ramure du chêne, illuminant un pan de la lettre. Oui, il était toujours là, avec elles. A jamais ...

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Malvinae
Une journée ensoleillée qui présageait une bien belle après midi. Mais rien ne se passe comme on le présage, le prévoit ou le devine.
La petite brune, plus si petite que ça d'ailleurs, avait eu ses 11 printemps il y a peu, mais l'esprit de la jeune était encore loin de l'âge adulte.
A vrai dire, elle avait déjà découvert quelques changements chez elle en grandissant, mais jamais elle n'en discuterait à quiconque. Seules ses pensées détiennent les secrets.
La môme était en pleine préparation de couronnes de pâquerettes, une de ses activités préférées par un beau temps. Le tout est de savoir profiter de rien. L'odeur de la nature se disperse dans les airs, faisant frémir le nez de la petiote. A côté sa mère vague à ses occupations. Le silence est un remède.
Mais vint l'entrée d'un drôle de personnage qui faisait tâche dans le décor, comme une pièce de théâtre mal mise en scène. L'acte serait il fatal?
D'après l'accoutrement du messager forcément. Et c'est ainsi que le cœur de notre chère Malvinae se mit à battre la chamade. Un mauvais pressentiment, et sur ce genre de choses elle ne se trompait rarement malheureusement.
La petite s'était levée machinalement, les sourcils froncés et ce regard inquiet sur cette lettre et sa mère la lisant. Étrangement, celle ci se mit à sourire et l'embrassa sur le front, comme pour la rassurer. Et ça marchait. Si mauvais présage il y avait, il n'était pas pour elle, pas une nouvelle fois, dieu a comprit, elle a déjà trop souffert du haut de ses onze ans, le présent devait rester ainsi. Et les mauvaises annonces resteraient bien éloignées d'elle.
Curiosité oblige, elle regarde sa mère et souffle d'une petite voix.


C'était quoi?
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Paquerette
Paquerette traversait Saint Bertrand pour rentrer chez elle. Passant devant une taverne, elle vit y entrer un personnage bizarre, tout de noir vêtu, encapuchonné, droit, cassant...

Elle arrêta son cheval, enroulant les rênes autour de l'anneau scellé à la porte, et suivit l'homme, se disant qu'une chope ne lui ferait pas de mal. Elle le vit donner un pli à Cloe. Celle ci lut... pâlit... déposa un baiser sur les cheveux de sa fille et se redressa. Ses joues étaient blanches, ses lèvres translucides et ses yeux avaient d'un coup perdu leur éclat.

Mauvaise nouvelle, à coup sur !

Paquerette hésitait... Mais elle aimait bien Cloe et s'inquiétait de la voir ainsi, lors elle s'approcha d'elle.

Cloe ? un problème ? je peux faire quelque chose pour toi ?
Cl0e
Le moment critique était arrivé. Il fallait qu'elle annonce cela à sa fille, déjà orpheline de ses parents biologiques, et maintenant, de son père adoptif. C'était trop pour une enfant de onze ans. Plus tellement une enfant, mais l'instinc maternel avait finit par s'imposer de lui même en Cloé, et elle voulait lui annoncer cela de la façon la plus détournée qui existe. Comme si accepter la mort de son ange personnel n'était pas assez dur. Mais elle aimait sa fille, autant qu'elle l'aimait lui, non pas comme elle l'avait aimé, car sa mort était incroyable. Ce n'était pas possible.
Même le messager funèbre semblait irréel, elle aurait pu penser qu'elle l'avait imaginé, si elle n'avait pas vu cette lueur d'inquiétude dans les yeux de Malvinae, et qu'elle ne lui avait pas poser cette question. Qu'est-ce que c'était. Elle se le demandait encore.


- Une lettre. De papa. Il est avec les autres anges, maintenant. Nous ne pourrons pas le voir avant ... un bout de temps. Mais avant de partir, et il ne le voulait pas, ne lui en veux pas, il a fait ce qu'il fallait au cas où tu aurais voulu devenir chevalier.

Elle serra sa fille contre elle pour qu'elle ne voit pas les yeux de sa mère emplis de larmes.

- Un jour, tu feras partie de la Licorne, ma petite Jade. Je te le promets. Et papa aussi.

Elle refoula ses larmes, et relâcha Malvinae. La blonde lui tendit une pâquerette, et la jeune fille lui sourit, avant de reprendre son activité.
Et en parlant de paquerettes, la femme portant ce même nom s'approcha en silence, la mine soucieuse, et lui fit part de ses inquiétudes. Elle avisa Malvinae, mais elle ne pouvait plus l'entendre, trop absorbée par sa couronne.


- Je suis ... Simonin est ... Il a rejoint le Très-Haut.

Ces quelques mots la firent terriblement souffrir. Prononcer le mot "veuve" aurait été trop, et elle lui avait déjà secrètement promis de ne pas verser une seule larme, bien que l'envie ne lui manquât pas. Elle fit un pauvre sourire à la jeune femme qui se tenait à côté d'elle, pour qu'elle ne s'inquiète pas trop.

- Tu n'y peux rien, à part si tu sais comment me le ramener ...
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Malvinae
Le sourire de sa mère s'était peu à peu dissipé. A sa question, elle vit une lueur d'inquiétude traversait les pupilles de Cloé. Une autre femme avait fait irruption. Quand au messager il était déjà loin.
Une boule se forma dans le ventre de la jeune fille, elle le savait. Mauvaise nouvelle il y aurait.
C'est là que sa mère lui avoua que son père ne serait plus là, ayant rejoint les anges. Les anges étaient au ciel, elle le savait. La façon de détourner les choses pour lui faire le moins de mal possible était sûrement très bien mis en œuvre, mais sa mère oubliait parfois qu'elle avait vécu dans les rues avant de la connaitre, qu'elle avait perdu des gens et que ce couplet elle l'avait déjà entendu à maintes reprises du haut de ses onze printemps.
C'en était trop. Décidément trop. Elle ne put contenir ses larmes, résignée à ne pas croire ce qu'on voulait lui faire croire. Il est mort. C'est un fait.
Un fait qui la transperce de l'intérieur, faisant jaillir, exploser ce cocon familial qu'elle avait mis tant de temps à retrouver. Était elle vouée à connaitre le chagrin?
D'abord ses parents, puis Senzo, puis Antinaelle, et maintenant son père. Celui qui il y a peu de temps de cela lui avait parlé d'adultes en adultes, lui avait demandé de prendre soin de Cloé. Il savait à ce moment là qu'il allait mourir, et il ne lui avait rien dit. A ce moment là, elle le détestait. Il l'avait abandonné, il lui avait menti sans scrupules.
La vie était si injuste, et Malvinae le savait que trop bien.
Ses larmes s'étaient transformés en un flot, elle prit alors ses jambes à son cou et partit le plus loin qu'elle le pouvait. Désir d'oublier. Désir de mourir . Le paysage était flou, loin, distant. Elle courait comme si elle voulait échapper à ce destin de malheur. Les sanglots prêtes à l'étouffer. Elle n'en pouvait plus. Non vraiment plus. Épuisée, elle s'écroula sur le sol, toujours consciente, regard vers le ciel. Ciel d'un bleu éclatant, ou quelques oiseaux se perdent. A ce moment là, la souffrance était tant qu'elle se promit d'avoir un cœur de pierre. Ainsi elle ne souffrirait plus.
Elle serait forte.
Mais pour le moment, elle se laissa aller à son chagrin.

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Cl0e
Annoncer pareille chose était déjà terrible, expliquer cela à Paquerette tout aussi délicat, mais elle avait promis de rester forte, pour Malvinae. Et elle ne pouvait se permettre de tout mélanger. D'où sa surcharge de travail. Mais cela ne pourrait pas durer bien longtemps.
La blonde peinait encore à croire que cette nouvelle était véridique. Elle tendait les bras vers sa filles, les yeux pleins de larmes, lorsque celle-ci s'enfuit comme une dératée.
Elle s'excusa rapidement auprès de Paquerette et se leva en vitesse, courant après sa tornade brune.


- Nooooon Malvi, où vas-tu ? Reviens, je t'en prie.

Mais rien à faire, l'adolescente courrait plus vite qu'elle. Elle tenta alors le tout pour le tout, et lorsqu'elle le fit, elle se rendit compte que ce n'était pas seulement une ruse.

- Ma petite jade, je t'en prie, ne m'abandonne pas également ...

Elle s'arrêta au pied d'un arbre, tomba sur ses genoux, et murmura, manquant de s'étrangler dans les larmes qu'elle tentait toujours de refouler et qui grossissaient.

- Simonin, aide moi ...
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