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[RP] Comme chien et chat

Faebur
Après une récolte plutôt fructueuse durant quelques jours sur les chemins bourguignons, récolte fructueuse car c'était bien entendu la saison des fraises, Faebur, Leania et Aud avaient tout de même fini en prison, pendant trois jours. Ce qui avait ses avantages et ses inconvénients. Avantage, il n'y avait pas besoin de supporter les grognements continuels de la sœur de son ami, inconvénient certains courbes n'étaient plus à portée de vue. Et la sortie de prison risquait d'être des plus animées, car Faebur doutait que quelques jours de réclusion n'arrangent véritablement le caractère de la demoiselle.

En fait, ce fut pire que prévu, puisqu'Aud ne voulut pas repartir de suite, préférant se reposer un temps indéfini en ville, sûrement pour profiter d'Esméralda qui ne le quittait point. D'où la question très importante qui se posait aux deux restants : que faire ? Faebur se voyait mal rester en ville ainsi, à se tourner les pouces encore et encore. Mais partir sur les routes tout seul... Ce n'était pas l'idéal, on finissait vite par s'ennuyer. Et puis, les récoltes étaient en général moins bonnes.

Le jeune homme se tourna vers Leania qui se tenait à ses côtés, mais pas trop près hein, sans tenir compte des gens qui passaient à côté d'eux, dans la ruelle où ils se trouvaient. Il détourna son regard d'elle juste avant qu'elle ne le remarque, s'absorbant quelques secondes dans la contemplation d'un ver de terre qui se prélassait à côté de son pied gauche, avant de respirer un bon coup et de la regarder à nouveau. Il ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit de nouveau, avant d'articuler avec difficulté.


Et donc nous... heu... Que fait-on ?

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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
La prison… ben voyons… elle aurait du s’en douter en fait, à quoi d’autre devait-elle s’attendre ? Depuis sa rencontre avec le fameux ami de son frère, elle se doutait bien que cela finirait ainsi, elle l’aurait parié. Qu’attendre d’autre de cet homme que des ennuis ? En résumé… un ami de son frère… il ne fallait pas chercher plus loin.

Elle ne pouvait cependant pas nier que malgré ces quelques jours passés dans les geôles du comté, elle n’avait pas vraiment matière à se plaindre. Leur virée sur les routes bourguignonnes avaient été plutôt bénéfiques si elle pouvait dire.

Heureuse d’être enfin dehors, de retrouver l’air doux et parfumé de cette période estivale, elle se jette dans les bras de son frère, saluant du bout des lèvres Faebur qui lui tient compagnie, avant de laisser sa place à la douce Esmeralda qui faisait battre le cœur de son frère depuis quelques mois déjà.

La discussion porta rapidement sur les décisions à prendre pour les jours à venir, et c’est avec déception qu’elle se rendit compte que son frère n’avait pas envie de reprendre la route, et comptait rester dans les bras de sa douce. Elle pour sa part, rien ne la retenait à Nevers, elle n’y connaissait personne encore, et avait toujours cette irrépressible envie de parcourir les routes… C’est alors que la question tomba…


Et donc nous... heu... Que fait-on ?

Nous… pourquoi ces mots normalement si anodins semblaient cette fois choquer ses oreilles ?

Nous … comment ça nous ? Il n’y a pas de nous ! Vous avez vu ça où vous ? Vous prenez votre baluchon, et faites ce qu’il vous chante… et j’en ferai de même…

Puis se tournant vers son frère et Esmeralda, elle les embrassa :

Profitez bien vous deux, et donnez des nouvelles de temps en temps quand même. Vos pigeons me trouveront sur les routes…
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Faebur
Faebur s'attendait à une vive réaction, il ne fut pas déçu. Enfin, déçu n'est pas vraiment le terme approprié : il ne fut point surpris, voilà. Le jeune homme jeta un léger coup d'œil du côté de Aud, espérant un peu d'aide de sa part, mais il était bien trop occupé à bécoter Esméralda.

Nous … comment ça nous ? Il n’y a pas de nous ! Vous avez vu ça où vous ? Vous prenez votre baluchon, et faites ce qu’il vous chante… et j’en ferai de même…

Tout le paradoxe de Faebur était qu'il craignait toujours un peu les réactions de Leania, avec raison visiblement vu la fougue des dites réactions, mais il ne pouvait s'empêcher de riposter vertement dès qu'elle haussait le ton, comme à l'instant par exemple. Il resta néanmoins sans voix quelques instant, et la regarda faire la bise à son frère et à Esméralda avant de s'éloigner sans un mot, et sans même un regard dans sa direction. Que faire ? Essayer de la convaincre qu'il valait mieux voyager à deux ? Non, aucune chance de réussir. C'était une femme, elle ferait exactement l'inverse. D'autant plus qu'elle préférait visiblement largement être seule, quitte à avoir une cueillette plus faible, plutôt que de supporter sa compagnie davantage.

Partir de son côté alors ? Au moins le trajet sera beaucoup plus calme, nettement moins houleux. Mais la cueillette moins bonne. Et la vue, de même... Faebur se gratta le menton quelques secondes puis suivit Leania qui s'éloignait déjà, non sans avoir salué Aud et Esméralda d'un léger signe de tête et d'un haussement d'épaules résigné. Il rattrapa la jeune femme en quelques enjambées et, sans la regarder vraiment, gardant les yeux fixés sur le bout de la rue qui permettait de sortir du village, il lança d'un ton désinvolte.


Auriez-vous peur de voyager en ma compagnie ? Ou peut-être est-ce la crainte de ne pas vous révéler à la hauteur sous mes yeux, lors de la cueillette ?
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
Elle se dirigeait d’un pas léger vers les portes de la ville, quand une voix qu’elle commençait à bien connaître la fit ralentir malgré elle.

Auriez-vous peur de voyager en ma compagnie ? Ou peut-être est-ce la crainte de ne pas vous révéler à la hauteur sous mes yeux, lors de la cueillette ?

A la fin de sa phrase elle s’arrêta et tourna légèrement la tête vers lui, ne voulant pas qu’il croit qu’elle lui accordait plus d’importance que cela. Mais quand donc apprendrait-elle à faire taire sa fierté ? Sûrement pas lorsqu’elle était en sa compagnie. Au lieu d’hausser les épaules et de continuer son chemin en l’ignorant superbement, comme il se devait, elle ne put retenir les mots qui franchirent sa bouche sans attendre la moindre réflexion digne de ce nom…

Vous croyez-vous donc à la hauteur vous-même pour me tenir un tel discours ? Qu’est-ce qui peut bien vous faire croire que vous seriez meilleur que moi ?

Lui attrapant le bras elle l’entraîna avec elle, ses yeux lançant des éclairs, plus exaspérée par sa propre réaction que par la pique lancée par Faebur. Mais n’apprendrait-elle jamais à se taire !

Allez, arrêter de traîner le nez en l’air, là… il faut avancer avant la tombée de la nuit, et à ce rythme là, on risque de ne même pas arriver à sortir de la ville… du nerf !

Joignant le geste à la parole, elle accélère le pas, sans lâcher le bras de son compagnon de route, et sans même lui accorder le moindre regard. Si son frère avait pu assister à la scène, il serait sans nul doute déjà en train de lui faire remarquer où son caractère l’avait encore menée. Ne pouvant de toutes les façons plus revenir en arrière sur sa décision, oui décision était un bien grand mot d’ailleurs, elle essayait de sortir le bon côté de la situation… le bon côté, oui parce que déjà fallait en trouver au moins un, et elle avait du mal à accepter qu’il puisse exister ce bon côté… Enfin, après tout, à deux ils auraient peut-être un peu plus de chances de faire de bonnes rencontres sur leur route, et si ça ne fonctionnait pas, elle pourrait toujours en rejeter la faute sur lui.

Esquissant un léger sourire à cette pensée, elle relâcha le bras de Faebur, le devançant toujours ; pas question pour elle qu’il décide du choix de sa route par-dessus le marché…

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Faebur
Faebur s'attendait à plusieurs réactions de la part de la jeune femme, une baffe monumentale dans le pire des cas, un haussement d'épaule avant de l'ignorer superbement dans le meilleur, mais le geste de Leania le surprit et il faillit avoir un mouvement de recul lorsqu'elle lui saisit le bras fermement pour l'entraîner à sa suite d'un pas vif, toujours en direction de la sortie de la ville.

Vous croyez-vous donc à la hauteur vous-même pour me tenir un tel discours ? Qu’est-ce qui peut bien vous faire croire que vous seriez meilleur que moi ?

Un léger sourire étira les lèvres du jeune homme qui hocha la tête et répondit à voix basse, presque pour lui-même.

Nous pourrons vérifier cela très bientôt je pense.


Allez, arrêter de traîner le nez en l’air, là… il faut avancer avant la tombée de la nuit, et à ce rythme là, on risque de ne même pas arriver à sortir de la ville… du nerf !

Hé ho, doucement hein, c'était pas une course de vitesse ! A ce rythme-là, il allait s'effondrer trois lieues plus loin. Enfin non, pas question de montrer le moindre signe de fatigue avant elle, vraiment pas question. Calquant son pas sur le sien, sans chercher à dégager son bras, après tout si ça lui faisait plaisir de tâter ses muscles (comment ça il faut arrêter de rêver ?), ils sortirent tous deux de la ville et marchèrent droit vers la forêt non loin où ils s'engouffrèrent, appréciant la fraicheur qui régnait sous les frondaisons. Mais le changement de décor ne changeait absolument pas la situation du duo, si l'on peut appeler cela un duo, qui marchait donc toujours aussi vite, comme s'il voulait traverser la Bourgogne de part en part avant la tombée de la nuit.

Mais quand la dite nuit se révéla, cachant le paysage feuillu et touffu qui s'étendait devant eux, de part et d'autre du petit sentier qu'ils parcouraient depuis un moment à travers la forêt, Faebur ne put s'empêcher de lancer une petite remarque innocente, ou presque.


Vous comptez marcher jusqu'à ce qu'il fasse si noir que vous ne verrez pas le tronc d'arbre sur lequel votre joli nez ira s'écraser ? Ou alors nous pourrions peut-être aussi manger un morceau et s'arrêter pour la nuit non ?
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
La nuit assombrissait peu à peu le paysage qui s’offrait à leurs yeux, et continuer à marcher devenait difficile. Malheureusement pour elle, son compagnon en fit la remarque en premier, ce qui une fois de plus, n’avait eu d’autre effet que de la mettre hors d’elle… décidément il était doué pour ça.

Vous comptez marcher jusqu'à ce qu'il fasse si noir que vous ne verrez pas le tronc d'arbre sur lequel votre joli nez ira s'écraser ? Ou alors nous pourrions peut-être aussi manger un morceau et s'arrêter pour la nuit non ?

Stoppant net, elle se retourne vers lui, un sourire exagéré s’étirant sur son visage. Elle le détaille lentement de la tête aux pieds, son sourire se transformant en moue amusée…

Tiens donc… auriez-vous peur du noir ? Ou bien trop fatigué pour continuer d’avancer… besoin de remplir votre estomac ? Il fallait le dire que vous manquiez d’entraînement, je vous aurai ménagé un peu…

Cherchant des yeux un coin à l’abri des regards d’éventuelles rencontres non désirées, elle s’installe un peu en retrait du sentier, sur un rocher au pied d’un arbre, et repliant ses jambes elle fouille dans sa besace en sortant de quoi se sustenter. Un regard toujours moqueur posé sur Faebur, elle savoure quelques fruits, presque autant qu’elle savoure l’air agacé et furibond de son compagnon.

C’est alors qu’un bruit de branche qui craque, un marmonnement indistinct, attire son attention. Elle tourne rapidement la tête scrutant le morceau de sentier en face d’elle que les rayons de la lune éclaire faiblement. Un coup d’œil rapide à son compagnon, oubliant temporairement leur querelle, lui fait comprendre qu’il pense à la même chose qu’elle. Glissant sans bruit de son siège de fortune, elle le rejoint, l’interrogeant du regard.

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Faebur
Tiens donc… auriez-vous peur du noir ? Ou bien trop fatigué pour continuer d’avancer… besoin de remplir votre estomac ? Il fallait le dire que vous manquiez d’entraînement, je vous aurai ménagé un peu…

Faebur ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt. Bon, d'accord, il l'avait cherché, il aurait pu s'abstenir de poser la première question. Mais pas possible de se retenir, puisque s'il ne prenait pas l'initiative de lui lancer une pique, elle s'en chargerait à sa place. Les bras ballants, il la regarda s'installer dans un coin à l'abri des regards, à l'écart du sentier qui serpentait à travers la forêt, et, mécontent, s'assit sur une vieille souche, non loin d'elle. Le jeune homme sortit un morceau de viande de sa besace et mordit dedans d'un air hargneux, comme si cela avait eu le pouvoir de faire taire cette impertinente.

Faebur avait à peine fini son morceau de viande, et se demandait s'il n'allait pas en entamer un deuxième, ou peut-être finir par un fruit pour faire passer le tout, lorsqu'il vit Leania tourner brusquement la tête, à l'écoute. Tendant l'oreille, il perçut le craquement de branches caractéristiques d'une personne marchant lentement sur le sentier. Un léger sourire éclaira son visage, et son humeur remonta d'un coup. Se relevant sans faire de bruit, il saisit son arme, faisant attention à ne pas cogner la lame contre un rocher, et fit un léger signe de tête à Leania, pour lui indiquer de se placer sur le côté du sentier, bien visible tout de même car c'était les lâches qui attaquaient en traîtres, prête à prendre leur future victime sur le flanc, tandis que lui-même s'avançait au milieu du sentier.

Quelques instants plus tard, un homme apparut. Il était correctement vêtu, et quelque peu chargé, démontrant par là qu'il ne s'agissait pas d'un noble riche, mais plutôt d'un modeste artisan peut-être. La main sur son épée, un léger sourire aux lèvres, Faebur se retint de jeter un coup d'oeil dans la direction de Leania, lui faisant confiance pour la suite. Il faut dire qu'il n'avait pas trop le choix de toute façon.

Bien le bonjour cher voyageur ! Je vois à votre air fatigué que vous portez un lourd fardeau. Mais rassurez vous, Deos nous a mis sur votre route et ma compagne et moi-même... heu... ma compagne de voyage hein, nous sommes là pour vous en délester, ainsi que votre bourse qui sûrement vous pèse.

Faebur affermit sa prise sur le pommeau de son épée, se doutant que ces quelques paroles n'allaient pas du tout être au goût de l'homme, et il adressa une petite prière à Aristote, espérant que sa confiance en Leania était bien placée.
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
Elle restait silencieuse, ses yeux ne quittant pas les mains de l’homme qu’ils avaient « accosté », surveillant ses moindres faits et gestes. Une main prête à se saisir de son épée, l’homme risquant de ne pas vouloir se laisser faire, l’autre main s’aventurant vers la besace qu’il porte, l’agrippant fermement, et la tirant vers elle en la soupesant rapidement. Ses yeux ne quittent pas ceux de l’homme, transperçant la noirceur de la nuit qui avait finie par envelopper le petit groupe sur le bord de ce chemin en sous-bois.

Il reste immobile devant elle, face à Faebur qui elle l’espère, le tient suffisament en respect. Glissant la besace sur son épaule, la faisant ainsi changer de propriétaire, elle avance ensuite sa main lentement vers la bourse qu’il porte à sa ceinture, mais au moment où elle va s’en emparer, d’un geste brusque il la repousse, geste qui fait monter la pression chez la jeune femme, qui bande ses muscles prête à entamer la bagarre. Un mouvement de Faebur qu’elle entraperçoit du coin de l’œil, détourne alors l’attention du malheureux voyageur, suffisamment longtemps pour permettre à Leania de lui arracher sa bourse d’un coup sec, le délestant ainsi du poids qui l’encombrait.

Un rapide pas en arrière pour éviter toute riposte, elle glisse la bourse dans la besace, et lance enfin un regard entendu à son compagnon de route, lui signifiant que leur tâche est terminée.

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Faebur
Le voyageur restait silencieux, comme s'il avait compris qu'il était inutile de résister. Il faut dire qu'à un contre deux, dans un sous-bois la nuit, il avait peu de chances d'avoir le dessus, et encore moins d'espoir de recevoir une aide plus qu'improbable. Ils avaient finalement plutôt bien choisi l'endroit où se reposer, et Faebur remercia intérieurement Leania d'avoir marché autant, mais juste intérieurement, il n'allait pas le lui dire vraiment sinon...

Le jeune homme ne quittait pas l'inconnu des yeux, attentifs au moindre de ses mouvements, au cas où il aurait l'idée saugrenue de se défendre et de s'en prendre à Leania. Quoi que, il était plutôt à plaindre dans un tel cas. Faebur regarda la besace changer de propriétaire, puis sa coéquipière approcha sa main de la bourse qui pendait à la ceinture du voyageur, qui fit un geste pour la repousser. Craignant que cela ne dégénère, il sortit son épée de son fourreau de quelques pouces, attirant l'attention de leur victime, et permettant à Leania de lui arracher sa bourse vivement.

Esquissant un léger sourire, Faebur s'adressa au voyageur, tout en s'éloignant aux côtés de Leania pour s'enfoncer dans les bois et disparaître à sa vue.


Deos vous en saura gré Sieur, qu'il vous accompagne tout au long de votre route.

Une fois seuls, ils s'éloignèrent encore quelque peu marchant d'un pas vifs, afin d'être sûrs de ne pas être dérangés par des indésirables puis s'arrêtèrent un instant. Respirant calmement, Faebur s'adressa à Leania, curieux de savoir si la cueillette avait été bonne, même si le sieur ne paraissait point être immensément riche.

Alors, combien ?



*07-07-2010 04:06 : Vous avez racketté xxxxxxx qui possédait 25,46 écus et des objets.
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
C’est en silence que les deux compères quittèrent le lieu de leurs méfaits, d’un pas rapide, s’enfonçant un peu plus dans la forêt, à l’abri des regards indiscrets.

Une fois la distance qui les séparait du chemin suffisamment grande, ils ralentirent avant de s’arrêter enfin.


Alors combien ?

La voix de Faebur brisa le silence de la nuit, rappelant à Leania sa présence. Elle grimaça légèrement, puis se tourna vers lui tendant, à bout de bras dans sa direction, la besace dérobée. Elle n’aurait su dire si c’était sa présence qui l’agaçait, ou si c’était le simple fait d’une présence à ses côtés, quelle qu’elle soit. Bien sûr elle aurait dû être ravie de ne pas se retrouver seule sur les routes, pourtant Leania avait toujours eu l’habitude de se débrouiller seule, et d’agir en solitaire. La seule présence qu’elle supportait, et même qu’elle recherchait, était celle de son frère. Alors se retrouver à partager chaque instant de ses journées avec un quasi-inconnu… avec un air condescendant qui plus est, cela se révélait bien difficile pour elle.

Alors que Faebur s’emparait du butin qu’elle lui tendait, elle lui lança un léger sourire moqueur aux lèvres…


Tenez ! Cela vous occupera peut-être un moment, moment pendant lequel j’aurai tout loisir de profiter enfin de la quiétude des lieux… une fois n’est pas coutume…

S’installant confortablement au pied d’un arbre, elle continue de le regarder du coin de l’œil, se disant que dans d’autres circonstances elle aurait sûrement pu le considérer sous un jour meilleur… et puis elle devait bien avouer, enfin se l’avouer à elle et certainement pas à lui, qu’elle aurait pu tomber plus mal, quand il oubliait de lancer ses petites piques vipérine et qu’il quittait son air arrogant, il n’était pas un compagnon si désagréable que ça.

Se retournant alors vers lui, elle prend un air désinvolte et lui demande :


Alors vous avez fini les comptes ou vous avez besoin que je vous prête mes dix doigts ?
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Faebur
Faebur s'attendait à ce que Leania lui donne le bilan de leur rapine, mais au lieu de ça, elle lui tendit la bourse directement, le laissant compter lui-même. Retenant à peine un soupir d'exaspération, il prit la bourse et, après s'être assis sur la première souche venue, la vida sur ses genoux, esquissant un léger sourire en entendant les écus et les deniers s'entrechoquer joyeusement.

Ne relevant pas la pique que Leania venait de lui lancer, une fois de plus, à vrai dire il ne les comptait d'ailleurs plus, il s'absorba pendant plusieurs minutes au comptage minutieux des écus dérobés, sans jeter un œil à sa collègue, qui pour une fois ne disait plus rien. Ou du moins, ne disait plus rien jusqu'à ce qu'elle trouve de nouveau quelque chose à lui lancer à la figure, au figuré bien sûr.


Alors vous avez fini les comptes ou vous avez besoin que je vous prête mes dix doigts ?

J'ai fini, j'ai fini, et je vais sûrement plus vite tout seul que si vous m'aidiez. Pas grand chose de gagné mais bon, c'est toujours ça de pris.


Il glissa une partie des écus dans sa propre bourse, avant de renvoyer l'autre au pied de Leania, retenant un léger sourire, son regard partant de la bourse pour remonter jusqu'au visage de la jeune femme, essayant de ne pas trop s'attarder en cours de route. S'apercevant qu'elle le regardait fixement, il détourna les yeux, espérant de tout cœur ne pas rougir, surtout pas devant elle, surtout pas.

Sans ramener son regard sur Leania, il essaya de garder un ton neutre, et surtout de ne pas bafouiller, pour s'adresser à elle.


Vous... devriez vous déshabiller. Enfin heu... Pas entièrement hein...
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
Vous... devriez vous déshabiller. Enfin heu... Pas entièrement hein...

Le regard de Leania se figea, essayant de déterminer l’expression de Faebur alors qu’il sortait une énormité pareille. Mais évidemment, lui, avait le visage tourné à l’opposé de la jeune femme, et elle n’aurait su dire si il était sérieux, ou si c’était encore une tentative pour la mettre hors d’elle. La deuxième option étant la plus vraisemblable, et ayant bien sûr fonctionné, elle dut faire un effort surhumain… ou presque… pour ne pas se laisser emporter, et se soulager en lui infligeant la gifle qu’il méritait.

Un autre sujet… l’ignorer… penser à autre chose… vite avant qu’il ne voit qu’il avait réussi à la faire réagir… il n’était pas question de lui faire ce plaisir ! Tout en essayant de maîtriser ses émotions, elle tripotait nerveusement la bourse de cuir qu’il lui avait jeté quelques instants plus tôt. Oui voilà… le butin, l’ignorer et en revenir à la seule chose qui les réunissait… pourtant elle ne put s’empêcher de lui répondre, d’une voix neutre, et un sourire forcé sur les lèvres


Je vais en effet ôter mes bottes, afin de pouvoir m’allonger quelques heures et reprendre des forces après cette longue marche. Et puis vu qu’il ne me semble pas qu’on aille bien loin avec les maigres économie de notre voyageur, je suppose que vous n’aurez rien contre à ce que l’on fasse mieux demain. Sinon autant retourner à la culture de nos champs. A moins que vous n’estimiez avoir besoin de plus de repos avant de vous frotter de nouveau à quelque potentiel gibier ?

Se disant, elle retira en effet ses bottes, et s’installa pour la nuit, à bonne distance de cet homme dont, malgré ses efforts, elle ne parvenait pas à ignorer, et qui faisait naître en elle une foule de sentiments contradictoires.
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Faebur
Juste après avoir posé sa question, d'un ton qu'il espérait affirmé, au moins autant que possible en tout cas, il ramena son regard sur la jeune qui finalement paraissait presque aussi mal à l'aise que lui. De la pudeur ? Ou bien peut-être était-elle choquée... Ou vexée aussi. La connaissant même juste un peu, Faebur optait plutôt pour la dernière solution.

Il esquissa un demi-sourire en écoutant sa réponse, à laquelle il s'attendait plus ou moins, même s'il avait espéré, malgré tout, qu'elle comprendrait ce qu'il voulait dire. Raté visiblement. Il aurait peut-être du expliquer un peu au lieu de laisser la question telle quelle. Il s'affaissa dans l'herbe fraîche tapissant la minuscule clairière où ils s'étaient arrêtés et la regarda un instant mettre à exécution ce qu'elle annonçait, enlever ses bottes et se coucher pour dormir.

Levant les yeux pour regarder un moment les étoiles que l'on pouvait apercevoir à travers les frondaisons, il poussa un léger soupir avant de répondre d'un ton détaché.


Bien sûr que je me doute que vous avez besoin de reprendre des forces, mais rassurez vous, ce n'est pas mon cas. Mais au cas où vous ne l'auriez pas compris, notre aimable victime va sans nul doute donner notre signalement. Changer de vêtements peut donc nous éviter quelques rencontres désagréables avec des maréchaux trop zélés. Et comme cela m'étonnerait fort que vous transportiez toute une garde robe de rechange dans votre besace...

Et pour donner un peu plus de poids à ses paroles, tout en y joignant une utilité immédiate, Faebur ôta sa chemise, la roula en boule, et la plaça sous sa tête pour s'en faire un oreiller.

Enfin, c'est vous qui voyez...
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"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."
Leania
Haussement d’épaules, regard noir, et pour une fois pas de réplique… comme quoi tout arrive… fatiguée oui elle l’est, mais elle ne l’avouera pas, stupide fierté qui la tient toujours. Oui il a raison, mais ça non plus, encore moins que le reste, elle le lui accordera. C’est donc avec entêtement qu’elle s’allonge gardant tous ses vêtements sur elle, un sourire de défi arborant ses lèvres. Elle finit par se fendre de quelques mots, qui même prononcés doucement troublent le lourd silence de la nuit…

Bonne nuit à vous, et j’espère que vous n’attraperez pas froid dans cette tenue, je ne suis pas une garde-malade moi…

Oui d’accord… elle n’aura pas tenu bien longtemps sa langue, mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Et puis ça ne se faisait pas de ne pas souhaiter la bonne nuit, même si sa façon était quelque peu cavalière. La nuit reprenant ses droits dans le silence installé, seulement perturbé par quelques hululements au loin, elle ferme enfin les yeux, le sommeil ne tardant pas à la gagner, une oreille restant malgré tout aux aguets, bien qu’elle doutait qu’on puisse déjà les rechercher.
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