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[RP] la p'tite abeille dans la prairie

Letiti
Mariés! Ils étaient mariés! Et lui aussi puisqu'ils étaient deux. Dingue ca. Ou pas vraiment. Est ce que ca changeait vraiment quelque chose au fond? Pour le Maje guère si ce n'est de pouvoir appeler Linon: ma femme.

Oscillant d'une idée à l'autre sur le mariage et particulièrement le sien, le leur...bref, il ne pouvait s'empêcher néanmoins de sourire niaisement quand il tournait la tête vers Linon. On ne se refait pas.

La petite musique qu'il entendait régulièrement revint encore une fois..incessante.. toujours présente...

J'ai faim....
Je mangerai bien des fraises...
Il t'en resterai pas quelques unes?
Tu crois qu'on pourrait pas en racheter?
Ou s'arrêter en ramasser peut être?


Craquant encore une fois, le philosophe s'arrête près d'un cours d'eau et le remonte sur quelques dizaines de mètres. Il finit par trouver ce qu'il cherche, des framboisiers et des orties. Redescendant ses manches, il s'aventure dans les buissons, ramassant les framboise juteuses, se grattant frénétiquement de temps à autres suite à une piqure malencontreuse. Chaque fois un délicieux juron est accompagné permettant ainsi à sa compagne de se rassurer quant à sa localisation.

C'est alors que le pire arriva. Que dis je le pire?! L'attentat! La mise à mort! Le drame absolu!


AIEUUUUUUU!!!!
Bordel à cul d'bestiole !!!
Trognonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!!!


Ayant tout envoyé valsé, se pinçant fébrilement la main, le Maje revint près de la charrette, pale comme la mort, une grande tache rouge maculait ses mains et son bras gauche. D'une voix trahissant toute sa souffrance il déclama:

Argggg... J'vais mourirrrrrr
_________________
Linon
Une lune de miel rien qu'à eux... Après le mariage rocambolesque qu'ils avaient vécu, Linon comptait profiter pleinement de son nouvel époux, et dans tous les sens du terme. Déjà, se reposer sur lui en lui refilant toutes les corvées. Après tout, elle était enceinte jusqu'aux yeux, ils n'allaient plus rester deux très longtemps, donc il fallait absolument faire des réserves d'égoïsme et de bien-être. D'ailleurs, Titi ne demandait qu'à lui plaire et s'était empressé de partir ramasser les baies rouges dont elle faisait son quotidien. Il était vraiment adorable se disait la belle, assise à l'ombre bienfaisante d'un arbre. N'étaient les pincements de plus en plus pressants de son ventre qui commençaient à vraiment la gêner, la journée était parfaite.

Les vociférations de Titi tirèrent la jeune femme de sa rêverie. Elle se releva pesamment en s'appuyant à l'arbre et se plia immédiatement en deux en tenant son ventre à deux mains en gémissant de douleur.

Han... han... quoi? Mourir?

Le coup d'oeil qu'elle jeta au bras de Titi fit s'affoler son coeur un instant.


Mais.. qu'est-ce... que... t'as... ? Tu peux... han... pas mourir... maintenant...han... c'est moi... d'abord... aaaaaaahhhhhhhh !!!


Cette fois ça y était, le bébé n'attendrait pas plus longtemps, et signait par son arrivée la fin de leur lune de miel.
--Soeur.anne


Le soleil, le clapotis de l'eau, et le souffle tiède de l'été sur sa peau nue. La course de Soeur Anne pouvait bien attendre un peu, tandis qu'elle profitait de ce rare et précieux moment de solitude. Qu'il avait été aimable et doux, ce maréchal ferrant, quand elle lui avait confié la jument de l'abbesse. Et ses mains, énormes, devaient être rugueuses et puissantes ... La tête lui en tournait tant qu'elle faillit ne pas entendre qu'on approchait de son eden.

Elle jeta un coup d'œil par dessus un rocher. Seigneur Deos, un homme ! Certes, petit, et avec un ridicule chapeau rouge, mais un homme tout de même ! Il allait la voir, elle était fichue. Un deuxième coup d'œil lui certifia qu'il approchait dangereusement de sa cachette. Elle se fit tout petite et marmonna dans une prière que jamais plus jamais elle ne penserait au maréchal ferrant ...

Et miracle ...

AIEUUUUUUU!!!!
Bordel à cul d'bestiole !!!
Trognonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!!!


Les abeilles sont des petits êtres fabuleux. Bénies soient les abeilles.
Elle se rhabilla prestement. Jupons, robes, coiffe, sandales ... Elle prit le temps de tout lier et de lisser le tissu de ses mains encore tremblantes d'émotion, puis elle détacha la monture et rejoignit à pieds le chemin, l'air innocent et pur.
C'était moins une.



Plantée au milieu de la route, elle les détaillait d'un air avenant et calme. Tous deux semblaient pliés de douleur sur un certain gonflement. Un gonflement certain, même, pour ce qui était de la femme. Sœur Anne qui avait de la bouteille, reconnut les prémices de l'accouchement. Le premier né, sûrement, au souvenir de la mine du jeune marié en quête de framboises. Les hommes ne font pas ça pour le second. Elle ne s'affola donc point : on avait tout le temps.


Besoin d'aide, peut-être, mes enfants ? L'abbaye est toute proche.


La voix était posée et impassible. Légèrement agaçante, surtout quand on est en train de souffrir le martyr. Mais pour Sœur Anne, la douleur n'était qu'un passage, un obstacle créé par Deos lui-même, et que chacun se devait d'affronter avec sérénité, comme un cadeau divin. Ils ne tarderaient pas à le savoir. Mais pour l'instant ils avaient en face d'eux une pure envoyée des cieux qui allait leur tirer une sacrée épine du pied.
Letiti
Trognon!

Pas possible! Dans son affolement, il semblait qu'il lui avait transmis les élancements de sa piqure, puisqu'elle eut une grimace de douleur tandis que la sienne diminuait. Réfléchir vite! Il fallait re-transférer la douleur sur autre chose... Comment? Qui?
Pas lui à nouveau quand même?! Le canasson? Argg s'il s'emballait il faudrait le chercher pendant des heures! Linon refuserait surement la joie de continuer à pied.

Une soeur s'approcha avec le meme air pet-sec qu'ont toutes les soeurs. Voila la candidate idéale se dit le philosophe. Il se concentra, posa une main sur le bras de Linon et l'autre tendu vers la soeur:


O tempora O mores!
Quedi la doloris unter die soereïs
Tu quoque mi fili!


Raaa ca marche pas!
Servez à rien vous!
Bon à l'abbaye y aura d'autre cobaye alors.
En route!


De frustration, d'inquiétude pour sa femme et de rage, il aida de sa main valide (l'autre ayant doublée de volume) Linon à remonter dans la charrette. Quand ceci fut fait il vit justement son bras piqué et manqua tourner de l'oeil. Faisant le tour de la charrette, il préleva un gobelet de vin qu'il se glissa prestement sous le gosier pour se remettre d'aplomb et grimpa à son tour, mettant en branle la chariote.

Ca va aller mon Trognon...courage
C'est rien qu'une p'tite piqure. J'vais soigner ca très vite.


Il se tourna vers la religieuse.

Bon vous nous la montrez cette abbaye?!

Il finit dans sa barbe:
Décidément on en fait trop en ce moment des abbayes...
_________________
Linon
Une apparition miraculeuse !

Arggggg... ma soeur... aidez-moi....

Mais voilà que son époux se mit à vouloir la chasser à coup de latin.

Gniii... Titou... c'est pas l'moment... aaaahhhh....

Les contractions se rapprochaient, Linon s'accrochait de toutes ses forces au bras de son mari et monta comme elle put dans la charrette. Elle s'attendait à ce qu'ils démarrent en trombe, mais non, Titou prenait tout son temps et s'offrait même un petit coup à boire, comme elle put le constater en se dévissant le cou pour voir ce qu'il trafiquait.

Ben et moi?


Ben non, pas pour elle... Elle songeait à bouder quand une nouvelle contraction lui fit enfoncer les ongles dans le bras de Titi.

Aaaahhh...!! Mais grouille-toi... ! C'est pas une piqûre...!!!!
--Soeur.anne


La grande et lourde porte de bois cloutée (c'est qu'il fallait protéger toutes ces âmes pures) s'était ouverte après que sœur Anne eut délivré le Sésame. D'autres sœurs s'étaient empressées de les accueillir, curieuses et avenantes, et avaient aidé la jeune femme à descendre de la charrette. Déjà elles l'emmenaient vers la salle qui servait d'infirmerie tandis que d'autres attachaient les chevaux dans la cour. Sœur Anne se tourna vers l'homme.

Êtes-vous l'époux ?

Discrètement, elle s'était placée entre lui et les femmes qui avaient pris une allée couverte le long du cloître, et n'allaient pas tarder à disparaître dans une salle inconnue de lui. Elle prit son bras et l'emmena vers le jardin clos tout en parlant.


Nous allons nous occuper d'elle. Profitez de ce temps pour prier.

Ils arrivèrent au puits central, ceint d'un banc de pierres et surmonté d'une tonnelle ombragée où grimpait une vigne. Autour, les triangles de terre étaient occupés par des plantes médicinales et une végétation luxuriante.

Surtout, ne sortez pas d'ici, qu'il pleuve ou que la nuit tombe !
L'abbaye est interdite aux hommes et plus encore le lieu de la naissance.


On a déjà fort à faire avec une ! Les hommes sont si fragiles, pensa-t-elle en lâchant son bras et en le laissant là, à son sort. Elle se ravisa et prit le chapeau rouge : pour apaiser la douleur.
Les habits de l'homme aussi, habituellement, servaient à apaiser et à transmettre la force masculine. Mais Anne n'osa pas les lui prendre. Et puis il n'était pas si costaud, finalement. On se débrouillerait sans. Elle rougit quand même à l'idée qu'il puisse se balader nu dans le jardin, et s'en alla.


Dans l'infirmerie drapée de blanc et décorée de fresques religieuses, elle s'approcha du lit de la jeune femme, respira son haleine, et murmura "bien". Puis elle constata avec un sourire de satisfaction que les contractions étaient déjà rudement rapprochées, pour un premier. Elle se lava les mains, se les enduisit d'huile de violette et de laurier, et profita d'un moment de répit pour parler.


Je suis la sœur Anne. Responsable de l'infirmerie de l'Abbaye.
Votre époux est aux petits soins.
Elle avait bien vu qu'il ne partageait pas son vin, mais petit mensonge n'est point mortel. Est-ce votre premier enfant ?

La voix était douce et ferme. Elle posa le chapeau ridicule sur la tête de la future mère, et lui adressa un sourire rassurant. Déjà d'autres sœurs préparaient les fumigations censées apaiser les chairs et les sens. Elle fit signe à une des sœurs de s'assoir derrière Linon, posa une main sur son genoux remonté et entra ensuite l'autre main pour aider à la dilatation du col.
Linon
Prise en charge dès leur arrivée à l'abbaye par d'autres soeurs, Linon fut guidée à travers le bâtiment sans vraiment réaliser ce qui se passait. Du regard elle chercha son mari dont on la séparait, gémit un peu inquiète

Titou....

Mais la douleur l'obligea à revenir à l'urgence du moment.
On l'aida à troquer ses vêtements contre une chemise blanche et la contraction suivante la trouva allongée sur un lit.


Rhaaaaaaa...

La soeur qui les avait amenés là la rejoignit, lui dit quelques mots au sujet de son mari puis continua sur ses précédents enfants. Si Linon avait eu les idées claires, elle aurait peut-être préféré mentir sur son passé. Elle avait refermé depuis longtemps les pages sombres de son passé en Orient, posé dessus le poids intense de son bonheur actuel pour être sûre de ne plus les rouvrir. Mais les idées égarées par la douleur, elle murmura haletante

Oui... deux... ya longtemps... Orient.... morts...

Aaaaaaaaahhh...


La soeur profitant de son égarement venait d'introduire la main dans son ventre à la surprise douloureuse de la parturiente. Un peu paniquée, Linon sentit un liquide chaud s'écouler hors d'elle. Que lui avait fait cette femme? Saignait-elle???

...Titou....
Letiti
Aaaahhh...!! Mais grouille-toi... ! C'est pas une piqûre...!!!!

Le philosophe serra les dents de douleur quand elle se crispa sur son bras piqué. Il allait crier à son tour quand le sens des paroles de Linon le frappèrent enfin remuant la mélasse qui pouvait parfois lui tenir lieu de cerveau. Toute couleur abandonna son visage.

le...le bé..bé

Faisant accélérer les choses il guida le plus rapidement qu'il put la charrette sur les chemins caillouteux.


[A l'abbaye]


Prier?!
m'enfin quelle idée..c'est pas du tout la question...


Quart de tour à droite, quart de tour à gauche...pas moyen de quitter cette vieille mégère à la poigne d'acier. Complètement déboussolé, il se fait entrainer loin de sa femme en proie à des douleurs grandissantes.

Il écouta à moitié les paroles de la mauvaise, réfléchissant à comment s'éclipser... preuve qu'il écoutait bien mal. Elle en profita lâchement pour voler son précieux chapeau.


Mon chapeau!
Sorcière!


Trop tard, elle avait déjà détalé!
Il s'assit par terre, dos au mur, les coudes sur les genoux à se tenir la tête.

Bordel! Pas moyen de passer à travers les murs!
Sans chapeau un Maje n'est pas un Maje!
Tout ce que je risque c'est de rester à moitié d'un côté du mur, à moitié de l'autre!
Suffit de se rappeler comment ca s'était passé la dernière fois sans chapeau!
...
Au moins Trognon aura une bonne aide avec ca.
plus qu'avec cette infâme la!


Bon il n'était plus Maje, mais ca ne voulait pas dire qu'il ne pouvait plus rien faire. Persuadé d'être le seul à pouvoir aider sa femme (tout du moins tant qu'il ne serait pas à l'accouchement), il se releva, cherchant un autre moyen pour la retrouver.

Après tout je n'ai pas toujours été Maje!

Il commença à tourner et étudier sa geolle, cherchant une faille.
_________________
--Soeur.anne


La sœur affichait toujours une mine impassible, teintée d'un léger voile de compassion. Elle remerciait Deos de n'avoir pas à se préparer elle-même à ce genre de douleur. La petite dame avait l'air de jongler. Mais sa fonction à elle avait au moins ça de bon : elle ne vivrait jamais les affres de l'enfantement.
Certes, rester à genoux des heures durant sur les gravillons du cloître n'était pas de tout repos. Mais, si l'on mesurait la hauteur du péché à la douleur de la pénitence, on pouvait dire sans crainte qui était la plus pécheresse des deux ...


Tout va bien ma fille, la poche des eaux est percée. L'enfant se présente dans le bon sens.
Mes sœurs, soutenez-la pour qu'elle marche désormais.


Elle s'essuya la main à un linge immaculé et adressa un sourire à la jeune femme, ou plutôt à son étrange chapeau. Le futur père se prenait pour un magicien, elle l'avait bien vu gesticuler et lancer des incantations. Anne n'était pas superstitieuse, ah ça non, l'Abbesse avait bien dit qu'il ne fallait pas. Mais il posait sur l'accouchement une onde bienfaisante.
Ou bien était-ce simplement elle, qui se sentait sereine ? Une visite chez le maréchal-ferrant, ça vous requinque une sœur, il est vrai ...

Tandis que les contractions se rapprochaient et faisaient subir les enfers à la parturiente, sœur Anne disposa tranquillement tous les outils dont elle allait avoir besoin. Ciseaux, file de soie pour la mère, lotion à la rose et au miel pour l'enfant. Elle décida de ne pas sortir l'artillerie lourde qui pourrait effrayer la jeune femme. Il serait toujours temps de se décider à la sacrifier si l'enfant ne sortait pas tout seul ... dut-elle mourir pour accoucher de ce petit être innocent* qui n'avait pas connu le péché. Lui !


[RP/IG : Elle est innocente monsieur le juge !]
Linon
Soutenue par les soeurs, le chapeau majique enfoncé sur la tête, Linon entreprit une petite promenade gémissante dans la pièce. Mais les contractions de plus en plus douloureuses se rapprochaient et on finit par la reconduire sur la couche. A demi-assise, les mains accrochées à ses genoux, elle tenta d'abord de résister à la douleur et de retenir encore l'enfant pour juste ne pas avoir à accoucher... Mais la Nature avait décidé que ça suffisait comme ça, et les mèches brunes collées sur le visage par la sueur, celui-ci défiguré par l'effort et la souffrance, la jeune femme se mit à pousser en hurlant de douleur.
Entre deux poussées , elle murmura en ahanant


Si.. si j'meurs... dites à Titi... dites-lui...

Mais la douleur l'empêchait de penser. Persuadée qu'elle allait mourir parce qu'il était impossible de survivre à une telle douleur, Linon ne trouvait plus les dernières paroles qu'elle aurait voulu transmettre au grand amour de sa vie.
L'épuisement la gagnait. Il serait tellement plus simple de renoncer... juste le temps de se reposer... de toute façon, elle n'avait plus aucune force...


Tant pis...
Miel.
Pourquoi faut il que les choses changent ?

Bien que les bébés aient les yeux clos avant et pendant leur naissance, la petite Miel savait que quelque chose ne tournait pas rond. Ca, non. Elle aimait son obscurité bienveillante, bien au chaud, encerclée par ce liquide nourrissant, bercée par les mots doux et caresses de sa douce mère. Rassurante. C'était l'adjectif qui qualifiait le mieux sa (courte) vie. Etre cajolée, faire des pirouettes et grandir lentement. Ca lui suffisait, à la môme.

Pourquoi faut il toujours que les choses changent ?
Pourquoi absolument vouloir l'extirper du corps de sa mère, hein ?

Non parce que bon, faut pas se leurrer. Dehors, il fait froid. Et non, j'veux pas y aller. C'est aussi simple que ca. Pis c'est trop grand, comme monde. C'est bruyant. Ca hurle de partout ... Que c'est pénible! Sans compter que pour sortir, faut faire tout un parcours du combattant.

Sauf que ... même si Miel fait tout pour rester dans le ventre de sa mamounette... ca marche pas. Elle est inexorablement entrainée vers ce Grand Vide qui lui fait peur (plus communément appellée : la Vie)
C'est ainsi que, les fesses en premier, elle descendit le toboggan humain, et atterit dans les bras de la Soeur.

Et c'est un cri du cœur qui arracha le bébé à sa vie prénatale. Adieux, veaux, vaches, chevaux. Adieu la vie tranquillouze.
Ah vous avez voulu m'avoir... Bin vous allez morfler !



OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
--Soeur.anne



Bon, il y avait comme un léger hic. Le bébé ne passait pas et la mère était au bord de l'évanouissement à force de pousser. Eh oui, plus facile à faire entrer qu'à faire sortir hein. Elle faisait moins la maline. La sœur souleva à nouveau la chemise et indiqua à la future mère quand forcer et quand reprendre souffle. Quand elle vit apparaître ... contre toute attente ... mais oui ! des fesses de bébé ! Oui, forcément, dans ce sens-là, ça n'aide pas, hein ! A peine née et déjà elle n'en faisait qu'à sa tête ... enfin à ses fesses en l'occurrence. Bref, la sœur tira doucement et fit passer le cap aux petits membres, puis tourna avec précaution pour faire passer la tête.

Encore un effort, mon enfant. Ce n'est pas le moment de faire la sieste !

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN


La sœur s'empara rapidement des ciseaux, coupa le cordon à quatre doigts du nombril et essuya l'enfant avec la lotion préparée à cet effet, avant de l'emmailloter bien au chaud et de le confier aux bras d'une autre sœur. Puis elle revint vers la mère, lui essuya le front et lui annonça :

C'est une fille. Mais nous n'en avons pas terminé ...

Elle posa ses mains sur le ventre encore arrondi par la grossesse, et appuya jusqu'à faire sortir la secondine, opération désagréable mais salvatrice. Puis toutes s'affairèrent à faire disparaître la moindre trace de sang ou de sueur afin de présenter la mère et l'enfant dans un lit immaculé.

Ma sœur, vous pouvez aller chercher le père.

Elle contempla le tableau : la mère, éreintée mais présentable, et l'enfant dans ses bras. Tout était parfait. Oh juste une chose ... elle ôta le chapeau de la tête de Linon et réajusta ses cheveux avec grâce.
Letiti
Des gémissements de douleur! C'était forcément Linon!
D'un seul coup plus si sur de lui le philosophe continuait à chercher une sortie. Il avait bien pensé à feindre un malaise suite à une arrivée démoniaque dans la cour de l'abbaye pour sauter par derrière sur la dernière none d'entré, de la tirer prestement dans un coin obscur, puis de lui subtiliser sa bure pour s'en vêtir et ainsi pouvoir crapahuter et errer dans la bâtisse sans la crainte d'être reconnu.

Maaaiisss ce plan ne lui plu pas, eut égard à sa simplicité et à son évidence. Il avait toutes les chances d'être percé à jour. Non il serait plus filou. Il fallait faire dans la discrétion, dans le raffinement.

Il se macule le visage de boue, se dirigea vers un banc en bois, puis s'en servit comme d'un bélier pour enfoncer la porte. Celle-ci n'étant pas prévu pour garantir les intrusions, fut tomber dans un raffut infernal en quelques secondes.

Ébouriffée, le visage maculé, l'oeil fou, le Maje commença à houspiller les nonnes arrivants:


Par les couilles de Christos!
Voila qu'on empêche l'saint Harry Stote d'rentrer chez lui!
Place Place!
Une nouvelle vie exceptionnelle arrive!
Dieu m'a dépêché pour la bénir dans ce nouveau monde!
Amenez moi à la délicieuse mère qui enfante au lieu d'rester bec ouvert vieilles pies!


Les nonnes hésitaient sur la conduite à tenir devant ce type visiblement dérangé. Fort heureusement, la messagère arriva demandant qu'on amène le père.

Ne se le faisant pas dire deux fois, Titi galopa derrière elle tout en se frottant le visage pour se débarbouiller. Il se retrouva enfin auprès de sa douce. Écartant l'odieuse bonne soeur, il tomba à genou près du lit où Linon récupérait, le bébé dans les bras.
Il resta la quelques instants, une main pétrifiée au dessus des draps, un sourire idiot sur le visage.

_________________
Linon
Alors qu'elle s'apprêtait à renoncer tant elle se sentait épuisée, la soeur l'encouragea avec une plaisanterie tout à fait spirituelle à produire un dernier effort. Linon poussa de toutes les forces qui lui restaient en gémissant sourdement, et sentit quelque chose de chaud et de doux glisser hors de son ventre. Des étoiles lumineuses éclatèrent sous ses paupières closes et elle se laissa retomber sur la couche, à bout de forces, alors que retentissait le premier cri de l'enfant. Elle mit quelques fractions de secondes à comprendre qu'il était né, et tenta de redresser un peu la tête pour le voir.

Il est vivant? C'est un garçon?

Le cri du bébé répondait déjà à la première question. Sa mère tenta de l'apercevoir, mais les manipulations lui masquaient l'enfant qu'on emportait déjà. La soeur revint vers elle et tout en lui essuyant le front, lui annonça que c'était une fille. L'accouchée s'en trouva déroutée. Elle s'était persuadée que ce serait un garçon et se réjouissait à l'avance d'offrir un fils premier-né à Titi. Tous les hommes voulaient un garçon pour commencer... Comment réagirait-il devant une fille? Mais Linon n'était que moyennement inquiète, Titi était un homme tout à fait hors du commun, et certainement, c'est elle qui serait la plus surprise des deux.

Coupant court à ses pensées, la soeur vint procéder à sa délivrance. La jeune femme grimaça sous l'effort infligé à ses muscles endoloris. Ça commençait à bien faire... Néanmoins, elle adressa un sourire fatigué mais reconnaissant à cette inconnue qui venait de partager avec elle l'un des moments les plus intimes de sa vie.

On s'affaira autour d'elle pour la rendre présentable, ce que Linon laissa faire sans protester. De toute façon, vidée de toute force comme elle l'était, elle n'avait guère le choix.

Et enfin, on déposa un petit paquet emmailloté bien serré dans ses bras. Linon tourna le visage vers celui, minuscule, de sa fille. Elle détailla le petit minois fripé avec une émotion grandissante, et avant même que Titi soit entré, elle était tombée irrémédiablement amoureuse du bébé.

Elle releva le regard sur son époux qui se penchait sur elles, mais les mots s'arrêtèrent dans sa gorge en découvrant le visage maculé de son mari. Que lui était-il arrivé encore? Elle battit légèrement des cils pour reporter à plus tard les explications, il y avait bien plus urgent.

Titou... voici ta fille... notre fille...

Elle rebaissa le regard sur l'enfant, et un sourire radieux s'épanouit sur son visage alors qu'elle murmurait

Elle est parfaite...


Puis le regard bleu marine revint au nouveau père.

C'est à toi de la nommer, puisqu'elle a la chance de t'avoir pour père...
Miel.
Lullaby to love

Joli tableau humain.

Un accouchement précipité dans un monastère isolé, par une journée ensoleillée.
Un attroupement de sœurs, émues d'avoir permis d'avoir donné la vie.

Une maman fatiguée, mais merveilleusement belle.
Un papa couvert de boue, niais, muet d'émotion.

Sur tous les visages, un sourire jusqu'aux oreilles.
Sauf sur celui du bébé, qu'une abeille dérangeait par son bourdonnement.

C'est ça la vie ?
Oh finalement, elle s'y fera sans problèmes. En espérant que quelques pépins viendront épicer ce tableau idyllique.

Les deux paupières se ferment, le pouce se met automatiquement dans la bouche, l'enfant s'endort tranquillement dans les bras de sa mère. Lullaby to love...
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