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[RP] "An Poitin Still" auberge au bord de la Garonne.

Enored
Muret ... terminus tout le monde descend ...

Les villes défilaient depuis leur départ de Gascogne. Une ville, un jour, un jour, une ville, une ville par jour. Pas vraiment le temps de se poser, pas vraiment le temps de s'arrêter, sans doute la hâte d'arriver. Et puis .. et puis Muret enfin ...

Ville découverte aux premières lueurs de l'aube, celle quand le soleil fait saigner le ciel en le déchirant de ses rayons. Ciel rouge sang, ciel carmin pour accueillir la petite troupe fatiguée dans la ville où ils avaient décidé de s'installer.

Ciel rouge sang, fleuve carmin, la Garonne entourant la ville se teintait des mêmes couleurs que l'azur rougeoyant. L'Irlandaise avait retenu son cheval un temps, juste avant de franchir les remparts. Ce temps où, le soleil franchit la barrière de l'horizon créant dans les quelques nuages présents une déchirure rouge-orangée et puis ... et puis l'astre solaire à l'horizon, boule de feu s'élevant alors qu'elle lachait la bride de sa monture.

Rentrer en ville, s'installer, trouver une auberge libre pour se poser le temps de faire construire ... faire les papiers acquérir son échoppe. S'acquitter de tout ce qui lui permettrait de s'installer enfin. Se poser, le temps de le laisser venir au monde. Les murs franchis, la rouquine descendit de cheval, tenant sa monture d'une main, l'autre calée au creux de ses reins, elle avança dans les rues qui longeait la Garonne. Au bord de l'eau c'est là qu'elle s'installerait ...

Au détour d'une ruelle, une taverne abandonnée. Visite faite, elle convenait. Des chambres pour loger tout le monde, une arrière court donnant sur le fleuve, un espace suffisamment vaste pour accueillir villageois et gens de passage, c'était parfait tout simplement. Un coup d'oeil vers le môme des rues qui ne la quittait plus. L'enfant comprit sa mission, il installerait le tout, cette fois, l'Irlandaise s'en sentait incapable. Elle se cala derrière le comptoir, l'observant faire, donnant des directives, ainsi passa la première journée lors de leur arrivée ...

Le môme travaillait bien, et vite. Si bien qu'en fin d'après midi elle pu l'envoyer au marcher chercher les premières fournitures de sa future échoppe, alors qu'elle même se rendait auprès du conseiller du comte afin d'officialiser son installation.
Il lui faudrait se présenter au maire sans doute aussi, mais plus tard. Le plus important était de s'installer pour commencer à travailler et étudier.

Le conseiller rencontré, le parchemin officialisant le tout en main, c'est une rouquine fatiguée qui regagna son auberge. Un sourire alors qu'elle poussait la porte. Un coup d'oeil à l'intérieur. Comptoir au fond de la salle, avec derrière la porte donnant sur la cuisine et la réserve. De la réserve, une porte s'ouvrait sur l'arrière court et le fleuve. Sur que ce n'était pas l'océan, mais c'était de l'eau tout de même. Sur la droite, des tables et des bancs pour les affamés de ses 'spécialités', sur la gauche, petites tables rondes hautes et tabourets pour boire un verre entre amis.

Installée, elle était installée. Etrange sensation que celle ci. Sur le pas de la porte, elle observait ce qui allait être sa nouvelle vie, mains posées sur son ventre qui s'arrondissait doucement. Un 'petit' nid où se poser le temps de le laisser venir au monde. Songeuse elle resta là, fredonnant une chanson venue de loin ...


Chuaigh mé chun aonaigh is dhíol mé mo bhó
Ar chúig phunta airgid is ar ghiní bhuí óir
Má ólaim an t-airgead is má bhronnaim an t-ór
Ó cad é sin do'n té sin nach mbaineann sin dó

Má théim 'na choille chraobhaigh cruinniú smeara nó cró
A bhaint úllaí de ghéaga nó a bhuachailleacht bó
Má shíním seal uaire faoi chrann a dhéanamh só
Ó cad é sin do'n té sin nach mbaineann sin dó

Má théimse chuig airnéal is rince is spórt
Chuig aonach is rásaí 's gach cruinniú den tsórt
Má chím daoine súgach is má bhím súgach leo
Ó cad é sin do'n té sin nach mbaineann sin dó

Deir daoine go bhfuil mé gan rath 's gan dóigh
Gan earra gan éadach gan bólacht ná stór
Má tá mise i sásta mó chónaí i gcró
Ó cad é sin do'n té sin nach mbaineann sin dó

Chuaigh mé chun aonaigh is dhíol mé mo bhó
Ar chúig phunta airgid is ar ghiní bhuí óir
Má ólaim an t-airgead is má bhronnaim an t-ór
Ó cad é sin do'n té sin nach mbaineann sin dó*


*Edition pour traduction :

Je suis allé au marché et j’ai vendu ma vache
Pour 5 pounds d’argent et une guinée d’or
Si je dépense tout en boisson et que je laisse l’or s’en aller
Qu’est ce que cela peut faire aux autres ?

Si je vais en foret ramasser des baies et des noix
Ou cueillir des pommes aux branches ou élever des vaches
Si je m’allonge pour un moment de détente sous l’arbre
Qu’est ce que cela peut faire aux autres ?

Si je vais pour une nuit de visite, de danse et de sport,
Vers les foires et autres choses de ce genre
Si je vois des gens saouls et que je me saoule avec eux
Qu’est ce que cela peut faire aux autres ?

Les gens disent que je suis sans prospérité ni but,
Sans bien, sans vêtements, sans bétail, sans amour
Si je suis heureuse à vire ainsi
Qu’est ce que ça peut bien leur faire ?

_________________
--_pipo_


Depuis qu'elle m'a embauchée pour l'aider dans sa taverne, je ne la quitte plus la dame rousse. Elle a quitté la Gascogne, ben j'ai suivit, j'ai su me rendre indispensable. Et comme elle semble fatiguée, ben elle a accepté. J'ai fini par comprendre pourquoi.

Alors quand on arrive et qu'elle trouve une taverne, je sais exactement comment l'aménager et je veux pas qu'elle s'en occupe. De derrière le comptoir, elle me regarde faire, elle dit rien. Elle parle peu. Je préfère. Je fais de mon mieux pour tout arranger.

Et puis elle m'envoie au marché avec des écus, me disant de ramener de la laine et des peaux si j'en trouve, et de m'offrir ce que je veux avec le reste.

Au marché je trouve un peu de laine que j'achète au commis de la mairie. Avec le reste, j'achète de beaux fruits. En rentrant à l'auberge je croque une pomme juteuse. Ma vie a changé et je suis enfin content depuis que ma grand mère à rejoint Aristote.

Me voilà devant l'auberge et elle est la la dame. Près de la porte. J'entre doucement me demandant si elle a un problème, mais je l'entend chantonner, alors je pose mon panier avec les laines et deux pommes à côtés d'elle, j'en sors une de la poche et je me hisse derrière le comptoir pour voir s'il y a tout ce qu'il faut pour accueillir les premiers venus. Puis je file vers la réserve afin de finir de tout préparer.
--Pipo
Pipo n'en croyait pas ses yeux, un pipo, un autre installé à Muret !!
Arff peut-être allait-ils s'entendre.
Il décida alors de se rendre à cette nouvelle auberge crée sans mots dire ...


Il poussa la porte neuve et entra lancant un bonjour enthousiasme
Bonjour ici Pipo, on m'a dit qu'ici se trouvait un Pipo, est-ce vrai ??


Il s'installa avant qu'on lui réponde
--_pipo_
La dame était repartie pour quelques jours à Auch, je savais qu'elle reviendrait bientôt, en son absence elle m'avait confié la taverne. J'étais en train de distiller le Poitin comme elle me l'avait appris lorsqu'une voix raisonna dans la pièce à côté.

Ni une ni deux me voilà derrière le comptoir.


'jour ! ah non ce n'est pas cela que je dois dire ... ah oui ! Dia duit ! bienvenue ! c'est moi Pipo, enfin je m'appelle Philippe mais ma grand mère m'appelait Pipo. Je préfère parce que c'est le nom de ma grand mère. Elle était gentille. Vous voulez boire ou manger quelque chose ?

Je fais mon plus beau sourire en attendant qu'il me réponde
Enored
Fatiguée, elle l'était depuis un moment, d'autant plus que ses nuits ne lui apportaient pas le repos escompté. L'aller retour à Auch n'avait rien arrangé. Ce matin là, au réveil, elle se sentit encore plus fatiguée que la veille au soir, comme si la nuit n'avait servit à rien. Aussi, malgré l'heure d'ouverture de sa taverne, elle resta au lit un peu plus longtemps, les yeux mi-clos, paupières papillonnantes, hésitant entre réveil ou sommeil. Sans s'en rendre compte, elle se laissa à nouveau conquérir par les bras de Morphée ...

Une violente douleur dans le bas ventre pour réveil et c'est une Irlandaise grimaçante qui s'extirpa de son lit alors que le soleil était déjà haut. Elle s'assit sur le bord du lit, souffle court, coupé par la douleur. Un effort pour se lever, se demandant si c'était bien raisonnable, mais elle avait promis à Caline de voir ce qu'elle pourrait faire pour renouveler sa garde robe. Une fois debout, elle resta un moment immobile. Pas de nouvelle contraction ... certes, celle qui l'avait réveillée avait été plus violente que les autres, mais ça semblait aller.

Quelques pas pour aller jusqu'à sa fenêtre qu'elle ouvrit, restant un moment au soleil, puis son regard se posa sur la maison de Samuel, un sourire aux lèvres, elle se demanda ce qu'il était en train de faire... incapable de dire quand il l'avait quittée, elle ne s'était pas rendue compte de son lever. Epaule appuyée contre l'embrasure de la fenêtre, elle laissa son esprit s'évader, une nouvelle douleur la ramena à l'instant présent. Souffle à nouveau coupé. Attendre que ça passe, c'était tout ce qu'elle pouvait faire. Respiration revenue à la normale, elle jeta un coup d'oeil à l'escalier. Elle enfila braies et chemise et entreprit la descende des escaliers, doucement, main accrochée à la corde qui servait de rambarde.

Ses pieds nus touchèrent enfin le sol de la cuisine. Un coup d'oeil vers le pain frais posé sur la table et une grimace. Elle n'avait pas faim, aussi l'Irlandaise poussa la porte de son atelier. Un regard vers le métier à tisser, un autre vers les pelotes de laine, un sourire en imaginant la prochaine chemise de son amie. Coup d'oeil circulaire dans la pièce, l'amie en question n'était pas là, aussi, elle sorti sur le pas de la porte.

Besoin d'air, l'impression d'étouffer et nouvelle douleur, encore un peu plus forte que les autres. Souffle coupé à nouveau et instant de panique. Le prévenir, la prévenir ... oui mais comment ? haletante, elle lança un coup d'oeil à la taverne à côté. Pipo ... il ferait rapidement ce qu'il fallait, elle l'avait prévenu. Attendre que la douleur passe, marcher doucement, pousser la porte de la taverne, chercher le gamin du regard.


Philippe ! iad a phiocadh suas go tapa!*

La rouquine se laissa tomber lourdement sur le premier banc qui se présentait à elle.

* Philippe ! va les chercher vite !
_________________
--_pipo_


Je m'occupe d'ouvrir la taverne comme tous les matin, Dame Enored vient de plus en plus tard. Elle a besoin de se reposer à cause du bébé. Mais ce matin je suis inquiet. La moitié de la journée est passée et je ne la vois toujours pas passer la porte. Tant pis pour les clients, c'est décidé je vais voir ce qui se passe, c'est à cet instant que je vois sa silhouette dans le contre jour de la porte.

Philippe ! iad a phiocadh suas go tapa!

Aie ! ça y'est ! Je m'assure qu'elle est bien installée puis ... je sais que je dois les prévenir oui, mais dans quel ordre déjà. Ah oui messire de Trévière d'abord, je l'ai vu regagner son bureau tôt ce matin quand j'ai ouvert la taverne. Alors je fonce en face. Je sais que la jolie Caline devrait passer ce midi pour manger ici avant d'aller à l'atelier ...

Au milieu de la rue je m'arrête pour regarder un cadran solaire, il devrait bientôt être midi. Caline va arriver donc. Une de moins à prévenir, elle est toujours ponctuelle. Je finis ma course et tambourine à la porte et je hurle dans la rue.


Sire Samuel ! Sire Samuel ! vite ! le bébé arrive !
Samuel_de_treviere
La chaleur. La réflexion. La chaleur. L'agacement n'était même plus. La chaleur. Samuel s'évadait dans ses pensées... Assis a l'ombre du rempart et la feuille a la main... mais rien... rien a écrire.

Il rêvassait donc éveillé a la recherche d'ingéniosité ou de phrases bien tourné. Puis au fond de son méandre il entendit son prénom. Une voix d'enfant ? Jeune il en était certain mais de qui ?... Intrigué Samuel fit de nouveau bouger ses yeux en battant deux invisibles fois pour les humidifier de nouveau. Il chercha du regard et levant un sourcil en entendant le tambourin...

Il se leva et posa son bout de parchemin a la place de son assise pour jeter un coup d'oeil dans la grand rue qui, elle, était masquée par l'angle d'une bâtisse...
Arrivant alors au coin, il reconnu le petit pipo. Il ne fallu pas longtemps pour que les yeux de Samuel s'agrandir. Eut il entendu les mots ? L'appel inhabituel lui fit envisager ce qui devait se passer...

La noblesse au grenier il accourut... Pleine vitesse bousculant la mère tartempion et la fille de monsieur du coin de la rue plus loin... Peut importait ... Il passa Pipo l'ignorant un peu malheureusement. Il courut les quelques centaines de mettre qui le séparait de l'auberge. La poussière de la rue couvrant les botte d'une légère nuée et le front perlant instantanément d'une froide suée.

Il entra... même pas le temps d'être essoufflé, encore en semi apnée. Les yeux grand ouvert et le visage d'un sérieux relevé d'un soupçon de panique... Il attendait qu'on lui indique sans un mot mais d'une impatience qui se lisait dans ses moindres gestes

_________________
Enored
Une éternité ... le temps paraissait une éternité là sur le banc ... les contractions se rapprochaient doucement et avec elles l'angoisse augmentait. Elle n'en menait pas large l'Irlandaise. Une trouille pas possible qui lui vrillait les entrailles, sans doute plus douloureuse encore que les premières douleurs.

Le cri de Pipo semblait sans effet. Où était-il ... et Caline ... ce n'était pas vraiment le moment de la lâcher ... gorge serrée, elle posa la tête contre le mur pour se calmer, respirer. Tout se passerait bien ... le sort ne s'acharnerait pas et tout irait bien. Retrouver son calme vite. Pour elle, pour le bébé pour pouvoir se débrouiller seule s'ils n'arrivaient pas.

Une entrée en trombe, l'Irlandaise ne réagit pas, se demandant quel imbécile pouvait ainsi avoir une envie de boire si pressante ... une nouvelle contraction ... une nouvelle grimace et puis ... hum il était temps qu'ils arrivent ou qu'elle reprenne ses esprits parce que le petit bout de rien semblait pressé de sortir ... paupières qui papillonnent pour enfin reconnaitre l'impatient buveur qui n'en était pas un. Un sourire à travers la grimace. Il était à trois pas devant elle fouillant l'auberge du regard, à un autre moment elle en aurait rit ... quoique ... un rire nerveux s'échappa de ses lèvres.


Dia duit Mo Run ... Tá mé anseo ... dhíth orm ... je vais avoir besoin que tu m'aides ... à remonter ... pas envie d'accoucher ici ...

Un instant elle se traita d'imbécile d'avoir voulu descendre, d'avoir pensé qu'une fois de plus ça passerait, que le bébé attendrait. Emeraudes fixées sur son dos pour ne pas céder à la panique. Il était là, tout se passerait bien ... même si Caline n'arrivait pas il était là ... le reste peu importait.

*bonjour Mo Run ... je suis là ... je vais ...

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--_pipo_
Je tambourine je tambourine, j'appelle, j'appelle mais rien ... mais il est où ? normalement il est censé être là. Je frappe je frappe mon poing commence à me faire mal alors je change de main c'est à ce moment là qu'une tornade passe dans la rue et entre en trombe dans l'auberge. Mission accomplie.

Trouver Caline maintenant ce sera plus difficile. Il va falloir que je la cherche elle est libre comme le vent, jamais au même endroit. Je commence ma quête dans les rues de la ville. Elle devrait être pas très loin elle devait passer ce matin. Et puis j'ai une idée.


Caline ! dame Caline ! venez vite le bébé arrive !

Pas très fort d'abord puis de plus en plus fort, tant pis si tout Muret est au courant il faut que je la trouve.
Caline
Elle n’est pas en retard, ni en avance non plus, rien ne presse – du moins le croit-elle – du coup la Bretonne prend son temps pour arriver jusqu’à son amie, ça se trouve la rouquine est encore dans les bras de Morphée. Ces derniers temps, elle y passe de nombreuses heures, d’ailleurs elle aurait bien aimé en faire de même, mais elle avait repéré un endroit intéressant pour y faire sa boulangerie lors de leur dernière ballade, du coup, elle était en pleine négociation et en plein aménagement…se maintenir occupé, voilà quel est son remède pour sa fatigue et ses cauchemars…remède plus ou moins efficace…parfois moins que plus…

Elle approche tranquillement, d’un pas quelques peu fatigué, lorsqu’elle croit entendre son prénom…non pas possible, la fatigue lui fait entendre des choses qui ne sont pas…et pourtant…elle s’arrête la Bretonne, l’oreille attentive…

Caline ! dame Caline ! venez vite le ….

oui, on l’appelle…regard vers ou se porte la voix, pas qui se fait un plus rapide….jusqu’à trouver Pipo qui l’appele aussi fort qu’il le peut, répétant encore et encore les mêmes mots…


dame Caline ! venez vite le bébé arrive !


Main qui se pose sur l’épaule du petit qui lui tourne le dos…le moment est venue, son amie va être mère, ça lui fait bizarre d’un coup, la renvoyant à sa propre solitude …pas le moment de s’apitoyer sur elle-même, le temps presse…

Je suis là Pipo…tu peux t’arrêter d’hurler, tout Muret est au courant maintenant – sourire un peu teinté d’angoisse - allons y vite, elle nous attend …

Mots à peine prononcés, et la bretonne dévale la rue, c’est fou comme ce type de nouvelle peut vous enlever toute fatigue, elle court la blonde, le petit surement derrière elle, elle ne prend pas la peine de se retourner pour le savoir, se serait un coup à se prendre les pieds dans la charrette qui passe, ou dans l’étale d’un marchand et à perdre un temps précieux…à peine quelques minutes plus tard, elle s’engouffre dans la taverne, telle une bourrasque de vent, faisant claquer la porte…pour fixer sur sa rétine, l’image de son amie grimaçant sous une contraction, contrastant avec l’impression de panique, typiquement masculine, qui se dégage de Samuel…

Réflexes d’infirmière et d’amie, elle adresse un sourire rassurant à son Enored, et à Samuel, parfois il faut autant rassurer la future mère et que le futur père…Elle s’approche puis s'accroupit près son amie, et se permet, pour la première fois, de poser une de ses mains sur son ventre…une contraction…attente d’une autre qui vient quelques minutes plus tard…encore une autre…proches…le bébé à l'air bien placé...azurs et voix douce …

Il sera bientôt là le futur joueur de saoule…en attendant, il va te falloir monter l’escalier jusqu’à ta chambre…Samuel ?

Pointe d’interrogation dans la voix…s’il tenait à faire parti du club très fermé des pères souhaitant être présent et là au moment de l’accouchement, il avait intérêt à être actif au moins sur le début, après il ne pourrait être qu’un soutien pour Eno…dans tous les cas s’il voulait être là, il avait intérêt à ne pas se tenir dans ses pattes, et encore moins à paniquer plus que de raisonnable sinon elle le mettrait hors de la chambre et plus vite qu’il n’en faut pour le dire…un accouchement ce n’était déjà pas de tout repos, mais si en plus il fallait gérer la panique d’un père on ne s’en sortait plus…mais bon, elle n’était pas trop inquiète à ce sujet, elle en avait déjà parlé à Eno…elles en avaient parlé même un peu vivement, son amie souhaitant coute que coute qu’il soit là…donc il était forcément au courant et puis il ne lui avait jamais donné l’impression d’être ce genre de personne…après on peut avoir de sacré surprise…
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--Petit.bout.de.rien
Cela faisait un moment que le petit bout de rien ne pouvait plus beaucoup remuer, il était à l’étroit et Dame Nature l’avait bien compris et allait le déloger bien vite de son nid douillet.

Il avait encore été bien secoué, une fois de plus, par un voyage à cheval, décidemment son nid douillet avait la bougeotte.

Et puis, au réveil il fut écrasé , comprimé.


Ben ça va pas non ? Qu’est-ce que c’est encore ? J’veux pas être tout aplati moi !

Il tenta de bouger, mais rien à faire la pression augmentait, avant de s’arrêter d’un coup.

Il ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait le p’tit bout de rien, il sentait juste que celle qui lui servait de nid était non seulement fatiguée, mais inquiète, nerveuse. Qu’allait-elle lui préparer encore ?

Et soudain, son instinct lui donna la réponse. Il allait quitter son nid, il y était bien trop à l’étroit de toute façon. Quand on est un p’tit bout de rien, on ne se pose pas longtemps de questions, on écoute Dame Nature
.

Bon j’pense que je suis dans le bon sens.

Puis regardant vers la sortie, il se demanda si Dame Nature avait bien tout prévu. C’était par là qu’il fallait aller ? Lui qui se trouvait déjà serré, ça n’allait pas aller mieux. Ben pourtant c’est bien par là qu’il était poussé, il n’avait pas le choix.

Le p’tit bout de rien était assez pressé de rencontrer celle qui le portait depuis tant de mois, et tellement effrayé de sortir de son cocon.
--Pipo
Pipo avait regardé la scène sans trop savoir ce qui se passait , il se cacha dans un coin ferma les yeux et attendit de comprendre

Recroquevillé dans son coin , il attendit, ayant à la fois peur et à la fois ému..
--_pipo_

Allons y vite elle nous attend ... ah non non, moi elle ne m'attend pas du tout, je veux pas voir ce qui va se passer. J'aurais bien voulu le dire à Caline, mais Caline était déjà beaucoup trop loin.

Mon rôle à moi c'est de m'occuper des clients là tout de suite. Alors je rejoins la taverne et j'entre tranquillement. De toute façon les adultes ils font pas attention à moi, ils sont trop occupés par ce qui se passe.

Je me glisse vers le comptoir et là je le vois dans un coin, celui qui s'appelle comme moi. Bah il a l'air terrorisé. J'attrape une jolie pomme récupérée au marché et je vais vers lui. Je m'assieds à côté de lui et je lui donne la pomme.


Faut pas avoir peur, ils vont pas rester là t'en fais pas. C'est rien de grave. Tiens elle est pour toi. Si vraiment tu veux pas voir tu peux rester avec moi dans l'arrière court en attendant. J'ai du travail là bas tu veux m'aider ?
Samuel_de_treviere
Samuel ? Oui il lui fallait agir maintenant. Il lui fallait assurer. Sa belle ne pouvait accoucher ici. Il retrouva sa force et une once de lucidité. il passa un bras de la pirate sur son épaule et doucement la souleva telle une princesse. Il se tourna doucement. Puis se dépêcha de prendre l'escalier. Il grimaçait en montant marche après marches. Le seigneur pensait au fond de lui qu'il n'eut pas la chance d'être la pour la naissance de Margot ou pour celle d'Aaron et même pour celle d'Alexandre et plus important encore pour Samuel, son fils légitime. Trop d'absences qui le torturaient bien souvent a l'heure de la réflexion. Il était hors de question de laisser Enored avec un enfant sans père. Pas encore.

Remontant le couloir puis dos contre la porte il pénétra dans la chambre de la patronne avant de venir la déposer sur sa couche.Il chercha comment l'installé mais avec l'inquiétude et la nouveauté le seigneur de vitrolles avait plus l'air empoté qu'autre chose. Alors il essuya le front de sa Pirate. Prendre soin d'elle ça il pouvait faire.

Tant d'image qui lui passait en tête. Des souvenirs d'accouchement. La naissance de Cerise lorsque son oncle l'avait presque violemment sommé de rester dehors alors que la mère poussait des cris. Rien d'anormal mais le jeune homme qu'il était n'avait pas d'expérience.

Il regarda Caline l'air un peu perdu. Il n'osait lui demander si elle savait quoi faire. Mais après tout elle demeurait l'infirmière du Sagittaire... Il prit la main de son adorée rouquine et resta un temps debout a ses cotés.

_________________
Enored
Après un Samuel, une Caline, l'équipe était au complet ... parfait ! Monter jusqu'à ... bah tiens ! nan ! hors de question ! j'suis descendue déjà c'était le calvaire alors remonter ! Même pas la peine d'y penser Caline tiens ! penser ... c'est ce qu'elle venait de faire la pirate, juste penser.

Elle allait ouvrir la bouche pour râler sur Caline lorsqu'une nouvelle contraction la fit grimacer. Et puis pas le temps de rétorquer que Samuel la prenait dans ses bras. Soupirant de soulagement, elle appuya sa tête contre son épaule, fermant les yeux, tentant de faire passer l'angoisse qui la submergeait à nouveau. Tout se passerait bien, le sort ne s'acharnerait pas pas cette fois.

C'est allongée sur le lit, le front épongé, une main fermement calée dans la sienne qu'elle rouvrit les yeux. Ils étaient là tous deux, à cet instant elle n'aurait voulu personne d'autre. Un sourire pour les remercier d'être là ... pas vraiment un sourire une grimace à nouveau et un léger gémissement. Main qui se referme plus fortement sur celle de Samuel ... un murmure ...


Il a intérêt à venir vite ... c'est pas du tout ... agréable ! bon sang !

Une nouvelle contraction, une nouvelle grimace et ... plus moyen de faire marche arrière ... elle venait de perdre les eaux ... un comble pour une pirate non ?
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