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[RP] Une cabane dans les arbres- Chez Lastree

Lastree
[Interminable absence]

Tôt ce matin là, elle avait quitté Auria et le jeune Ael pour renouer avec ce qui avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui.
Bâton en main et bottes ensoleillées aux pieds, elle avait laissé le village derrière elle et avait franchit la porte nord et les quelques toises qui la séparaient de la lisière de la grande forêt vannetaise.

Elle se retourna un court instant ...
D'ici elle pouvait voir le château et ses sombres remparts, ils se dressaient tels des colosses prêts à étendre leurs bras pour protéger la ville qui s'était très largement étendue depuis qu'elle était arrivée là, il y avait une dizaine d'années de cela.
Le pays sortait alors de plusieurs années de guerre et était à reconstruire presque entièrement, elle avait très vite trouvé à utiliser ses maigres talents et les avait mis immédiatement au service de la mairie et du Duché.

Aujourd'hui, épuisée par les guéguerres incessantes et les coups bas, elle avait tourné le dos à la plupart de ses responsabilités pour se consacrer presque exclusivement au druidisme et à sa propre vie laissée trop longtemps entre parenthèses. C’est dans cet état d’esprit et dans le but de retrouver un peu de cet élan dont elle débordait alors, qu’elle avait décidé de retrouver la cabane endormie qui lui avait servit de refuge pendant de si nombreuses années.

Elle tourna le dos à la ville et, saluant d’un sourire les impassibles gardiens, pénétra d’un pas enlevé sous les frondaisons.
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Modano_lancedragon
Peut être son instinct qui sait (ou son flair, probablement même, enfin bref), Modano s'était rendu avec les soldats de la maréchaussée à l'ancienne demeure de Lastree. Il connaissait bien son amie, et par respect de sa tranquilité pour elle :

"Attendez moi ici, j'en ai pour quelques minutes."

Modano laissa à bonne distance les soldats et se dirigea vers la cabane de Lastree. Il voulait s'assurer qu'elle n'avait rien, et également savoir si elle avait eu vent de ce qu'il recherchait, elle qui voyageait pas mal.
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Lastree
Elle venait à peine d'escalader la volée de marche qui menait dans son ancienne demeure et de franchir le seuil de la porte lorsque le martellement de bottes et le cliquetis des armes lui firent dresser l'oreille. Elle s'empara dérechef de l'arc qui sommeillait au-dessus de la porte, au coté de l'épée d'Elinor qui l'y avait rejoint depuis fort peu de temps.

Engageant une flèche dans l'encoche et prenant quelques projectiles supplémentaires en bouche, elle sortit sur la plateforme qui entourait son aire et se pencha par dessus ce qui restait de balustrade.
Elle eut tôt fait de repérer le petit régiment qui attendait nerveusement dans la clairière située un peu à l'Est de sa cabane ... Modano avançait à grands pas dans sa direction et elle posa ses flèches sur le sol à ses cotés avant de l'interpeller:


"Demat Mod! Est-ce qu'on peut m'expliquer ce qui se passe ici?"
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Modano_lancedragon
Modano aperçut Lastree en hauteur. En la voyant il esquissa un sourire.

"Noz vat Lastree, tu peux poser ton arc, je ne viens pas t'assassiner."

Il monta vers elle et la salua d'une paire de bises.

"Tu as un moment ? J'ai une chose dont j'aimerais te parler, je ne serais pas long."

Modano regardait son amie qui semblait méfiante, quoi de plus normal quand une demi douzaine de soldats attendaient devant votre pallier...
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Lastree
Elle lui sourit, acceptant ses embrassades, puis lui répondit:

"Je le sais bien Modano, ce sont juste tes féraillés qui ne me plaisent pas trop."

Du menton elle montra le petit atroupement qui avait fait halte à quelques toises de là.
Elle l'invita à entrer, poussant de la main deux ou trois papiers qui traînaient sur une chaise, tout était sale et poussiereux mais elle ne s'était pas attendu à autre chose. Au moins les abords et les murs étaient-ils en bon état, Xeres avait dit qu'il passerai l'entretenir et il l'avait fait.

Elle prit une chaise et l'invita à parler:


"Je t'écoute mon ami, qu'est-ce qui t'amène?"
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Modano_lancedragon
Modano s'installa à l'endroit dégagée par Lastree.

"Je voulais savoir si dans ton petit coin tranquille tu aurais vu ou entendu des choses bizarres. Il y a en ce moment des bandits qui rôdent dans la ville et je suis sur qu'une entité cachée encore à ce jour agit dans un but que j'ignore encore, mais pour le moment, ces agissements se sont traduits par des vols sur des personnes isolées, voir des meurtres si celles ci ne se laissaient pas faire."

Il observa un peu la cabane, qui malgré sa force de rester en vie, avait pris un coup de vieux.

"Je sais que tu sais te défendre, mais il serait plus sage d'éviter de se balader seule dans les rues désertes de Vannes, surtout avec le trésor que tu portes."
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Lastree
Elle sourit, posant une main protectrice sur son ventre dont le léger renflement comblait à présent le creux de sa paume.
Elle n'était revenue dans cette cabane que dans l'objectif de la débarrasser de toutes ses affaires, elle n'y laisserai que ses meubles, espérant qu'elle serve à l'avenir, aux âmes perdues, aux pauvres voyageurs ayant besoin d'un toit, ou tout simplment à quelque couple d'amoureux qui voudrait s'y retrouver. Elle-même pensait y venir de temps en temps pour se ressourcer et profiter de l'exceptionnel paysage que le site proposait à la vue ... sans doutes y amènerait-elle son enfant pour lui raconter les contes et les légendes qui nourissaient cette terre.

Elle regarda Modano et lui répondit d'une voix calme:


"Tu sais bien mon ami que je ne suis pas de nature peureuse et puis je ne possède rien, que voudrais-tu que l'on me vole?"

Elle posa une main réconfortante sur la sienne ... il avait toujours eut à coeur de la protéger, et ce dès leur première rencontre, et elle devait reconnaître qu'elle nourrissait pour lui un sentiment très fort, sans doute assez proche de celui que l'on devait ressentir pour un frère, avec peut-être cette petite touche d'ambiguité qui parfois mettait un peu de sel dans leurs échanges. Elle ajouta pour ne pas l'inquiéter:

"Je te promet d'être prudente, et de ne me balader que dans ces bois dont la sérénité n'a, jusqu'ici, jamais été perturbée par une présence ennemie. Les gardiens me l'auraient dit j'en suis persuadée."
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Modano_lancedragon
Modano savait que Lastree était dotée d'une certaines sagesse, et qu'elle serait prudente. Il posa à son tour sa main sur la sienne en souriant.

"Très bien mon amie, je ne t'embêtes pas plus, je retourne auprès des autres pour continuer la patrouille."

Il lui déposa un bisou sur le front.

"Prends soin de toi, et fais attention, si tu as besoin tu sais où me trouver."

Il secoua la main en lui affichant un sourire rassureur, puis rejoignit les autres.
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Modano_lancedragon
Deux semaines de retraite et Modano n'avait plus eu de nouvelles de Lastree. Avant de s'absenter, elle lui avait dit des choses assez troublantes, agréables certes, mais qui semblait lui faire travailler l'esprit.

Il décida de se diriger vers son lieu de vie afin de prendre de ses nouvelles. Visiblement, il n'y a pas eu âme qui vive depuis quelques jours, voir plus. Les feuilles de l'escalier de bois n'ont pas été enlevé, et Lastree, pas maniaque pour autant, aimait bien que le lieu d'accueil de son chez elle soit accueillant quoi.


"Tant pis je repasserais, j'espère qu'elle va bien, qu'est ce que tu en penses Sweeny ?"

Il regarda sa belette et lui caressa le museau avant de redescendre l'escalier et de retourner en ville.
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Lastree
[ L'heure des choix ... ]

Elle posa le bout de sa botte au jaune un peu usé, sur la première marche de l'escalier et évalua du regard le nombre de marches qu'elle avait à gravir ... Cinquante trois exactement ...
Elle avait participé à leur mise en place et s'en souvenait très clairement, comme de chaque moment important de la construction de cet espace de vie, qui avait été le sien de si nombreuses années.

Non sans une certaine nostalgie de ce temps là, elle posa sa main droite sur la rampe, la caressant presque, la secouant légèrement pour en évaluer la solidité ...

Fermant les yeux, elle pouvait presque revoir les images de sa toute première ascension, de la fougue qu’elle mettait alors à escalader les degrés au pas de course, sans s’essouffler … du parfum humide et lourd qu’avait la forêt ce jour là … c’était en octobre et la terre sentait l’humus et les feuilles en décomposition … c’était il y a si longtemps … Elle pouvait sentir les timides rayons de l’astre solaire sur son visage ... il n’avait alors pas autant de rides et respirait la bonne santé … Elle avait été belle, certains la disaient belle encore … quelle importance aujourd’hui ?

Sa main gauche avait naturellement trouvé sa place, soutenant le ventre maintenant trop significativement proéminent pour qu'elle puisse en faire passer l’arrondit pour des ballonnements temporaires dû à un excès de bouche ... A quoi bon d'ailleurs?
Comme bien des choses maintenant, elle avait accepté son état, commençant même à l'apprécier, malgré les funestes circonstances qui avaient accompagné cette bouleversante découverte. C’est un peu comme si en acceptant sa condition de future mère, elle avait accepté d’être une femme, reconnaissant ses faiblesses et son besoin d’être soutenue parfois.

Respirant profondément pour se donner du courage, elle s’élança dans l’ascension de cet escalier qui aujourd‘hui, n’était pas loin de lui paraître monumental en regard de l’effort physique qu’il allait lui imposer.

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Chimera
Errance ou pèlerinage, allez savoir.
Ses pas la mènent à l'orée du bois, comme tant de fois autrefois.
Elle en profite pour prendre un peu l'air , faire ses repérages, guetter un glouglou familier pour, qui sait, changer peut . Demain, la lune sera pleine. Est-ce l'association de ses récentes considérations avec la nécessaire célébration à venir qui la poussent à faire un détour par ici...?


Elle doit cligner des yeux pour s'assurer qu'elle n'a pas la berlue.
Est-ce une apparition? Une sylvestre dryade d'humeur taquine ayant pris l'apparence de la propriétaire du lieu?
Non... le bois craque sous son poids, elle semble bien être de chair et de sang... mais....
Les mots sortent, prenant le pas sur la surprise et la joie:

Lastree! Mais tu es malade? Tu vas quand même pas grimper ça dans ton état!!

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Lastree
[ Une marche à la fois ... Cahin- caha ]


Les dix premières avaient ressemblé à une promenade de santé, les jambes se levaient alertes encore et la tache semblait être bien moins ardue qu'elle ne l'avait craint ...
Le ventre, tendrement soutenu, ne pesait pas bien lourd dans sa main et les six petits mois qu'il affichait fièrement n'étaient que poignée de plume, encombrement mineur ...

Seulement le locataire était tonique et semblait vouloir exercer ses jambes à la marche lui aussi, une marche énergique et impétueuse dont le premier battement la fit grimacer ...

Les cinq marches suivantes se gravirent dans l’inconfort d’un ventre qui se serre et d’une peau qui s’étire, arrachant à la propriétaire des murs quelques jurons accompagnés d'une pression sur la bosse qui se formait sur son flanc gauche.


"Par la mère tu ne m'en priveras pas! Tu sais ce que tu veux mais tu n'es pas le seul!"

Vingt seulement et déjà un filet de sueur lui coulait dans le dos, rafraichissant des reins devenus douloureux. Elle s’arrêta, se tenant fermement à la balustrade qui n’était plus inutile décoration à présent. Le regard gris se fit plus dur et déterminé lorsque sa propriétaire le leva vers les cimes … hors de question qu’elle flanche à mi course…
Alors qu’elle levait la jambe pour gravir la marche suivante, une voix familière l’interpella :


« Lastree! Mais tu es malade? Tu vas quand même pas grimper ça dans ton état!! »

Elle aurait bien sourit, mais les paroles prononcées piquèrent son orgueil et elle redressa le menton, feignant de ne rien entendre, retrouvant un regain d’énergie suffisant pour grimper le mont Olympe … soit ...trois nouvelles marches …
Pestant, elle se tourna et se pencha vers son amie qui l’observait d’en bas. Elle lui fit un signe de la main et en profita pour s’asseoir l’air de rien sur la marche suivante … une de gagnée … c’était déjà cela et une option à envisager pour la suite.


« Mon état ? Quel état ? Je suis dans une forme O-Lym-Pique moi madame ! J'admire le paysage ... »
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Chimera
Aux prises avec elle-même et ce contrariant petit bout d'elle, Lastree s'obstine. Elle connaît le sentiment: ne pas se laisser aller au fauteuil et à l'oisiveté, refuser que la mobilité décroisse de jour en jour, et que l'énergie s'envole pour faire, ironiquement, croître la protubérance ventrale qui cloue au sol...

Même après son avertissement, la brune bourrique -non, pas barrique- s'obstine!
Parer au plus pressé...


Oui, bonne idée tiens, fais une pause....
Quelle andouille tu fais, tu auras l'air de quoi s'il pointe son nez au milieu de l'escalier! Ta fierté de sauvageonne te fait faire des choses peu prudentes!


Prenant le risque que l'escalier cède sous leur poids à toutes deux, elle la rejoint en grimpant calmement -nul besoin de frustrer davantage un orgueil déjà malmené en s'enfilant les marches quatre à quatre.
Elle s'assied sur la marche au dessous d'elle et regarde le paysage. Les questions curieuses et effusions de joie des retrouvailles viendront plus tard. Pour le moment, l'instant est aussi simple qu'il est situation d'urgence. Elle sourit en prenant la parole:


Tu veux que je te raconte une histoire?
C'est deux fous qui s'échappent de prison... ils doivent franchir cent murs pour accéder à la liberté. Au 99è mur, l'un deux, en sueur et au bord de l'évanouissement, dit à l'autre: "J'en peux plus, je rentre".


Elle tourne la tête et appuie son blanc menton sur le genou de sa douce et obstinée amie:


Alors, que ferons-nous?
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Lastree
[ Que ferons-nous? ]


D'un haussement d'épaules, elle lui signifia ce qu'elle en pensait:

"S'il vient maintenant, au milieu d'un escalier ou ailleurs, je ne donne pas cher de sa peau"

Elle alternait les états ... tantôt elle souhaitait ardemment se débarrasser de ce fardeau devenu soudain trop lourd pour elle seule, regrettant la liberté à laquelle elle avait renoncé pour lui ... tantôt elle fondait littéralement pour ce petit morceau de vie qui grandissait en elle et dont elle sentait la force vitale primitive pulser dans chacun de ses pores.
Comment en était-elle arrivée là? A accepter une telle condition, juste par amour ... folie ... mais si douce en définitive.

Elle observa son amie qui mettait beaucoup d'application à monter les marches aussi doucement que possible. De mémoire d'ancienne sauvage, c'était la toute première fois qu'une personne de si haut rang gravissait ces échelons, la toute première que cette dernière lui rendait visite dans son aire. Elle lui sourit:


"Degemer mat C'hoar, c'est bon de te voir ici"

Elle la vit s'installer juste au dessous d'elle et écouta l'histoire, qu'en bonne conteuse, elle ne pu s'empêcher de lui raconter, un peu comme lorsque l'on essaye de faire passer un message désagréable à un enfant, l'était elle à se comporter ainsi?
Elle sourit, goutant à la chute à la fois si idiote et si profonde ...

La tête se posa alors, cascade de feu venant réchauffer la blancheur froide de la saie. Elle en caressa l'or fauve, laissant les mèches glisser entre ses doigts et lui répondit d'une voix lointaine:


"Nous avancerons évidemment, car reculer à présent est hors de question."
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Chimera
Elle sourit.

Tu as de la chance, si nulle que je sois en ovatie, je pourrai toujours le réceptionner. Ce doit être dans mes cordes, sans mauvais jeu de mots. Mais bon... je pense que c'est un peu tôt... il est mieux là où il est, pour l'instant. Enfin, elle...

Moment de silence paisible. Les retrouvailles sont tout aussi chouettes lorsqu'elles sont silencieuses.
Un long moment passe.
Sans ange, mais c'est tout comme, à en juger par l'air béat des deux comparses.
Sa réponse lui arrache un soupir digne de ceux que pousserait un vieux précepteur devant les réticences butée d'un jeune seigneur distrait et entêté.


Bien.... nous irons donc de l'avant. C'est mieux, parfois, d'avancer quoiqu'il en coûte.

Elle se lève en s'aidant de la rampe et tend la main à Lastree.

Allez, debout mama. On y va.
On va pas rester les fesses entre deux marches toute la journée!

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