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[RP - Privé] Ashikaga contre Lézard.

_yoshimasa_ashikaga_
RP privé, seuls ceux qui y sont autorisés sont invités à poster sinon m'en faire la demande par MP.



Menant ses pas au dehors, elle ne se retourna pas pour vérifier si Akire la suivait ou pas sachant qu'il répondrait à son défit. Il était connu que les Lézards étaient de gros vilains sans honneur mais pas qu'ils étaient couard, sauf peut-être quelques uns... Ce qu'il venait de faire au bureau des doléances, il le payera. Yoshimasa n'était pas une de ses lézardes, ni de ses gouges ou de ses demoiselles papillonnant niaisement.

Elle était Ashikaga et cela ôtait déjà à beaucoup l'envie de se frotter à elle. Son statue de femme lui donnait du fil à retordre, à ton déjà vu telle autorité de ce sexe ?! Et les hommes avaient grand mal à réaliser qu'en vérité depuis qu'elle avait endossé cet étrange héritage pour une femelle, elle ne l'était plus vraiment. Plus froide que la glace, plus dure que la pierre, plus orgueilleuse que l'un de ces chefs, elle était Seii Taishogun. Elle en avait non seulement le nom mais l’âme et l’aura.

C'est donc dans un silence sacré qu'elle se plaça au milieu de l'étendue, un peu plus au dehors des bâtiments, Là ou les herbes hautes dansaient sous le vent, là ou la foule se faisait plus rare mais ce n'était pas dit que le chant de leurs armes s'entrechoquant et de leurs poings se rencontrant n'attireraient personne.


- Wattashi wa Yoshimasa Ashikaga to môshimasu, se présenta-t-elle comme de coutume et s’abaissant légèrement comme si elle avait à faire à un nobliau. Je te laisse encore l’occasion de te mettre à genoux et me mander pardon pour ton geste.

Attendant la réponse qu’elle devinait déjà, son regard restait de ce même ébène impénétrable que tous connaissaient. Sa voix n’avait trahit aucune colère. Elle demeurait douce froideur et pleine de cette retenue qu’on lui avait inculqué et qu’elle avait eut du mal à tenir dans sa prime jeunesse. Encore à ce jour un léger bouillonnement se faisait ressentir au creux de son ventre mais elle s’était promit de le contenir à des fin les plus juste. Ce jour en était l’occasion.

Et alors qu’elle s’imprégnait de son environnement, du vent qui de sa mélodie venait effleurer leur habit et du soleil qui faisait flamboyer leurs chevelures ténèbres, la femme guerrière étudiait aussi l’apparence de celui qui lui faisait face. Il n’avait rien de famélique, un homme de ce qu’il y a de plus homme, un rustre, un homme d’arme et un vaurien qui se pouvait des plus violents. Elle le devinait et sentait son aura malsaine.

L’envie de sortir son Tsurugi était là, envie la plus attirante qui lui était donné depuis bien longtemps. Sentir son arme à son coté, pouvoir la sentir dans sa main, en épouser la forme, la manier finement, délicatement… Elle n’attendait qu’une chose, l’insulte suprême que le gars à la main baladeuse se pouvait lui donner avant qu’elle ne lui fonde dessus.

_________________
Akire
Que de surprise !

Le Rustre ne s'était pas attendu à pareil défi, surtout venant d'une créature aussi féminine et délicate. C'est avec un sourire des plus provocateurs qu'il l'avait suivie, jusqu'à lui faire face dans cette étendue verte. Les herbes hautes lui chatouillaient les mollets, le vent fouettait son visage et secouait la longue chevelure qu'il arborait fièrement, pourtant son regard ne lâchait pas celui de son adversaire du jour... lorsqu'elle lui adressa quelques mots, il répondit à sa petite courbette par un rictus d'amusement mêlé de mépris. Il ne se présenta pas. Seul lui importait de mater l'orgueil qu'il avait trouvé en elle et titillé plus tôt. Sa voix s'éleva, venant effleurer l'ouïe de son interlocutrice...

"
Yoshimasa... tu crois donc parler à l'un de ces paysans qui courbent devant ta frêle autorité ? " De son index, il désigna un emplacement vague à ses pieds. " Ta place est ici, ma jolie. J'vais me faire une joie de t'y amener. "

Non, nul besoin de raisonner cet homme grossier, qui ne voit en la majorité des femmes que plaisir et soumission. Celle-ci ne faisait pas exception à ses yeux, et il avait en tête le devoir de la remettre en bonne marche. Peut-être même l'amènerait-il chez les siens pour la laisser savourer la tendresse des Lézards... mais avant tout, il lui faudrait la vaincre. D'un pas, il s'approcha d'elle, son gourdin bien en main. L'espace se réduisait entre eux, tandis que quelques curieux venaient observer la confrontation qui promettait d'être intéressante.

Il la devinait agile et rapide. Lui n'était que force brute, et l'on voyait à chacun de ses gestes une impulsivité qu'il ne dissimulait que peu. Son sourire s'élargit, alors que la rumeur d'un combat se répandait déjà alentours. Akire, bien entendu, était sûr de lui...


L'écoutez pas ! Les autorisations par MP, on s'en balance. Intervenez quand vous l'voudrez !

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Ko
Ce que j'aime chez vous, c'est la clartée. Hrp total HS je sais.


Il y à un moment dans la vie de chaque femme où celle-ci a des envies subites. Ko n'est pas enceinte, elle a toujours eut des envies subites et l'assume. Resserrant son Obi comme elle pouvait autour de son Kimono aux couleurs vives elle se demandait si il ne fût pas plus judicieux de le mettre devant au risque de passer pour une prostituée. La teigne se ravisa. La quête de l'okonomiyaki n'allait point être aisé, mais courageuse comme elle l'était il fallait qu'elle y arrive.

"Toi! Relace mon Obi..."
"Bien."
"Biensûr qu'il sera bien! Plus vite que ça!"

L'adolescent s'affairait dans son dos, n'y voyez aucun sous-entendu, il fallait relacé se Obi sous peine de sévères réprimandes. Le jeune qui la suivait comme le plus fidèle des canins depuis quelques temps se trouvait fort aise aux côtés de la jeune demoiselle. Celle-ci, persuadée des envies salaces du jeune homme ne pu qu'en profité. Comme le dit le viel adage, le chien est le meilleur ami de l'homme.

Continuant son chemin alors qu'il essayait temps bien que mal de réajuster sa tenue elle tomba nez à nez avec un scène ignoble qui se jouait devant elle. Que foutait donc sa sensei, Seii' satanique à ses yeux mais tellement admirable avec un vil lézard qui avait menacé de mettre le tribunal à feu et à sang pour finalement se retrouver en prison se portait comme un charme après sa courte peine. La Saibankan était admirable, elle le savait. Vous dîtes qu'elle pète plus haut que son derrière? Non, non.


"Retires tes sales pattes de mon obi! Baka!"

Le jeune, obéissant et trop indulgent s'exécuta. La peste, dans l'incompréhension la plus totale chercha de multiples prétextes à cette rencontre.

"La main sur la fesse honorable Ko-sama..."
"Oui biensûr! Je l'savais."

Mais c'est qu'il était utile ce jeune homme fringuant. La main sur la fesse? La nouvellement Ashikaga chercha dans sa mémoire. C'était sensé lui évoquer quelque chose peut-être?

"Les doléances honorable Ko-sama."
"File moi mon herbe. On va regarder."

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Je narre. "Elle parle". Et généralement elle vous emmerde.
_yoshimasa_ashikaga_


Les présentations avaient été faite, l'insulte avait été lancée. Dans leur silence commun, le chant de bataille raisonnait. Aucune peur, toute crainte était absente. L'envie, elle, était de plus en plus présente. L'excitation du combat, la folie de son art et baissant la tête, dont le visage fut caché par son sugegasa, sa dextre vint dans un mouvement ample se poser sur le pommeau de son Tsurugi alors que senestre le tenait par le fourreau.

Dans un mélodieux glissement de métal contre métal elle sortie lentement sa lame droite aux allures chinoises et prit sa position. Larme était tenue dans la chaleur de ses deux mains qui l'empoignaient devant elle. Le pied droit sur l'avant, l'appuie du l'arrière. Tout dénotait de la minutie avec laquelle la jeune femme disciplinait ses mouvements. Alors que le cri qui montait en elle gonflait sa poitrine, Yoshimasa écarta les bras et dans la seconde fonça rapide non pas comme l'éclaire mai légère et filante comme la gazelle des terres lointaine.

L'Ashikaga pointait sur sa cible tête la première, arme tendue sur le coté et alors qu'elle allait le toucher, la fougueuse et bien jeune femme bascula au dernier moment sur elle même en reprenant l'épée droite dans ses deux mains. L'élevant au dessus d'elle et dans un cercle parfait qui fit chuinter le vent sur la lame, Yoshimasa se retrouva dans le dos du Lézard et avec toute l'agressivité qu'elle pouvait mettre dans son bras, elle le frappa violemment à la nuque avec son coude.

La guerrière, ne perdit aucune seconde pour regarder si le coup avait porté mais se retourna vivement, tournoyant, laissant le souffle d'été s'engouffrer dans ses vêtements émeraude et la lame de son Tsurugi frôla la taille de son adversaire, d'une fine caresse qui cisailla à peine. Jeu pervers? Ne lui avait-elle pas dit qu'elle le remettrait à sa place. Sur d'elle l'orgueilleuse, trop.

Elle oubliait que femme, elle n'aurait jamais la force d'un homme. Agile, la Seii' ne devait cependant pas se laisser à portée de crainte d'être empoigné comme une vulgaire poupée de chiffon. Si elle se retrouvait à terre, elle n'aurai pas la facile possibilité de se relever. Mais portée comme une plume par le vent elle s'éloigna, joua de son arme et se replaça convenablement. Il n'était pas encore temps de le tenir en respect.

Il avait voulu jouer, à elle en ce jour de s'amuser et de porter sa fougue, l'adrénaline montait mais pas une sueur, pas un souffle plus rapide que l'autre. Battement régulier de son cœur s'emplissant d'air si essentiel. Et un d'un clin d'œil caché dans l'ombre de son sugegasa, elle le provoqua. Pas une parole pour lui faire deviner que femme d'apparence et de corps, le cœur et l'esprit était tout autre. Non pas homme, mais plus élevé que cela. Elle était Ashikaga! Et alors qu'elle braquait l'ébène impénétrable de son regard sur le rustre, son âme répétait le serment un jour prononcé:


« Tu combattras de manière à faire tienne la sagesse de tes ancêtres, tu combattras pour le Bien qui est seule juste. Quand l'anormal deviendra normal, il te reviendra d'apporter l'esprit de vérité et de soumettre les esprits de trouble, de voir et de reconnaitre comme l'œil de l'Aigle qui se maintient au dessus de tout et de tous.

Que mure et noble soit ton âme, Et que ton courage soit aussi affilée qu'une lame. Arrache au monde l'identité qui doit être tienne, tu serviras avec Honnêteté, Justice et bonté jusqu'à ce que tes mains ne puissent plus porter la lame. Même si le sang à coulé, n'agis point par vengeance et méchanceté.

Ne nous renies jamais, tu es de Notre corps, tu nous es lié, tu es la vie, le sang. Garde Honneur pour ton nom, même si ta vie en est menacée. Ainsi ton nom traversera les âges et sera admiré. »

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Iwa
La Fujiwara était là, elle aussi... bien entendu. Les cris de Ko, sûrement, qui avait attiré son attention. Puis, lorsqu'elle avait vu qu'un combat se déroulait un peu plus loin, elle s'était approchée. Et - ho surprise - il s'agissait bien entendu du célèbre seii taishogun Ashikaga.

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres d'Iwa. Elle n'était même pas étonnée, même pas un tout petit peu. Elle se rapprocha donc tranquillement pour se placer à côté de la Kohai de Yoshimasa, qu'elle salua d'une inclination du buste.


-Konnichiwa, Ko-san. Je vois qu'elle a remis ça...

Ca n'était pas la première fois qu'elle défiait un homme, et ça ne serait certainement pas la dernière. Dans ce monde, lorsque l'on était une femme, il fallait user de nombreux stratagèmes pour se faire une place. Yoshimasa avait choisi la voie des armes. Iwa se demanda un instant si elle aurait été capable de cela, mais ce fut un non catégorique. Non, si l'esprit ferme des deux jeunes femmes se rejoignait à un certain point, la Fujiwara était loin d'être la princesse guerrière qu'était l'Ashikaga. Elle s'était promis de se faire une place, elle aussi, mais elle ne voulait pas affronter ce monde masculin de face. Elle contournerait les obstacles au lieu de les détruire.

Iwa sourit. Elle avait soudain eu l'envie de rappeler à Shima qu'Akire n'était qu'un pauvre lézard et qu'il ne fallait pas trop le massacrer... Il fallait aussi laisser fonctionner la justice... Or elle était certaine que la jeune juge Ko avait pris un plaisir sadique a coller des procès. On se demande bien pourquoi. Iwa ferma les yeux, le sourire aux lèvres après toutes ces réflexions.

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Akire
C'avait été si rapide...

Le rustaud ne vit pas le coup venir. Son expérience des combats sur les sentiers n'était plus à démontrer. Aussi, seuls ses réflexes aiguisés lui permirent de ne pas encaisser un choc trop dur à supporter. Un coup à la nuque lui aurait été fatal, mais il réussit tant bien que mal à tourner la tête... ses lèvres étaient encore entrouvertes sous la surprise, lorsque le coude féminin vint lui percuter la tempe gauche. Le Lézard manqua s'effondrer mais se reprit de justesse sur ses jambes, encore étourdi par la vitesse d'exécution de son ennemie. Lorsqu'il releva les yeux vers elle, son sourire narquois n'était plus. Seul demeurait un visage de marbre, inexpressif et menaçant.

Malgré l'humiliation d'avoir reçu le premier coup, il ne put qu'intérieurement se féliciter d'avoir trouvé un adversaire qui vaille enfin la peine de se remuer le croupion. Après tout, ce n'étaient pas ces autres lombrics endormis et molassons qui le faisaient vivre... il n'y avait aucun prestige à soumettre les faibles. Celle-là serait un trophée de choix. Akire raisonnait ainsi. C'est sans sourciller qu'il affrontait son regard, l'ébène adverse rencontrant les noires prunelles du brigand si détesté. Il était temps de s'y mettre, assurément.

Sa réplique vint sans prévenir. En un mouvement circulaire bien peu imaginatif, il balaya les airs de son bras, envoyant sa masse briser les côtes de cette autre qui osait le défier... évidemment, il la manqua, mais ce geste d'apparence futile n'était qu'une introduction pour la démonstration même de la brutalité humaine. Oubliez la finesse, oubliez l'élégance, car ce qui s'abattit sur la jolie donzelle n'était rien d'autre qu'un déluge tout aussi violent que chaotique. Ensemble, ils dansèrent, l'acier rencontrant le bois pour contrer chaque attaque. L'un entaillant le second à chaque fois, faisant voler ainsi quelques éclats sans pour autant découper l'arme du Lézard. A chaque coup, le Rustre poussait un rugissement bestial, s'écartait pour mieux revenir, frappant encore et encore, inlassable, implacable, galvanisé par ce heurt qui lui marquait déjà la face en gonflant son arcade...

On se pressait autours d'eux. On les pointait du doigt. Les préférences de chacun ne faisait pas l'ombre d'un doute, car cet homme méprisable qui se battait était bien loin d'être apprécié de tous... mais il n'en avait cure. Ce n'était pas l'honneur qui motivait son être, et qui le poussait à déborder la jeune femme par ces assauts incessants... simplement le besoin - si primitif soit-il - qu'éprouve un salopard de dominer tout ce qui ne plie pas facilement devant lui...

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Zaitochi
Le vieux, venant de quitter la taverne, un brin éméché, se dirigeait tranquillement vers le Cloaque quand des rugissements familièrement caractéristiques attirèrent son attention.

Après une habile série de coups de coude accompagnés de quelques vicieux coups de canne, il parvint enfin à atteindre le premier rang des nombreux badauds se régalant du spectacle. Un dernier petit coup d’épaule lui permit même de s’installer juste devant la juge, ce qui, incontestablement, constituait une place de premier choix.

Sa première réaction, voyant son compère s’essouffler bêtement, fut un Pffffffffffff de contrariété. Aussitôt après, mimant avec sa canne la façon avec laquelle, selon lui, Akire devrait porter ces coups, ce qui n'était pas sans comporter de nombreux risques pour les autres spectateurs, il commença à brailler de distingués encouragements.


- Vas-y le Rustre ! Mais cognes bon sang ! Tu vas quand même pas t’faire botter le cul par une stupide bonne femme …


S’emportant dans son élan, il perdit légèrement l’équilibre mais parvint tout de même à se reprendre … non sans écraser un peu les délicats orteils de la magistrate …
Kuan
Kuan avait réussi à échapper à la surveillance de ses gardes quelques instants, en ayant eu recours à un procédé fort habile : des grenouilles ébouillantées lâchées en plein milieu du château. Dehors, il courut comme un fou, heureux d'être libre de ses mouvements, et pour mettre le plus de distance possible entre eux et lui. Il tomba alors sur un très beau spectacle. Une baston, avec son oncle au milieu. Il se fraya un chemin entre les gens agglutinés là, la main quelque peu voleuse.
Le gosse se mit à côté de Zaitochi, bougeant dans tous les sens pour éviter les coups de canne. Sa petite taille était un atout pour une fois.


Vas-y 'Kire t'es l'plus fort !

Aux yeux du môme, Akire ne pouvait que gagner. C'était o-bli-gé !

Tape lui la tête !

Il hurlait de joie à chaque coup bien porté, et insultait la femme quand elle malmenait le lézard.
Ici, toutes les générations de lézards resplendissait par leur avidité du combat.
Vraiment, un joli tableau.


- Je te tiens !
Oho...

Kuan reconnut la voix d'un des gardes, mais il était trop tard pour s'enfuir. Le type lui broya l'oreille et le mioche rentra vers sa prison, en trépignant et râlant de toutes ses forces.

Quand j'y serai daimyo, j'vous mettrai tous en prison toi et tes copains !

Pour l'instant c'était lui le prisonnier. Sa petite escapade lui sera payée cher, mais jamais il s'en excusera. L'es pas prêt de recouvrer la liberté ce morveux.
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_yoshimasa_ashikaga_
Son cœur battait maintenant au rythme des chocs contre le fer de sa lame et son souffle plus rapide l’obligeait à entrouvrir ses lèvres charnues mais la chaleur de son corps ne l’a trahissait cependant pas encore. Elle n’y allait pas de toute sa colère bien que les deux adversaires s’y donnaient corps et âme. Lui corps dans sa vulgarité, elle âme dans le respect de son art. Geste empreint d’une grâce peut-être inutile.

Eux deux, dans une même fougue et pourtant fort différent dans leur dextérité. Les gestes de Yoshimasa s’enfilaient, les mouvements amples, légers et précis. Si la vitesse avec laquelle elle répondait se divisait au ralenti, l’on aurait perçu la force avec laquelle Akire l’a rabrouait et l’a faisait presque chanceler alors qu’elle essayait de parer sans l’attaquer de front.

« Pas maintenant, pas tout de suite… Encore, attends encore un peu… Jusqu’à l’épuisement.» Souhaitant le fatiguer, le mettre à terre devant elle, le faire s’effondrer, le soumettre. Sa lame vibrait sous ses coups et elle sentait la puissance se répandre dans ses membres pour la faire défaillir. Ses muscles résistaient, se tendaient… Et la guerrière continuait de danser autour du Lézard l’évitant, l’entrechoquant ou se faufilant. La jeune femme évitait le gourdin pour s’éloigner puis filer à nouveau pour l’attaquer et au dernier moment s’échapper.

L’erreur vint, l’erreur arriva. S’emplissant d’assurance, non seulement toute crainte disparue mais avec elle la méfiance aussi ainsi que la sagesse. Donner, encore et encore, plus encore. Yoshimasa ne se protégeait plus et se positionnait de plus en plus proche désirant l’atteindre trop tôt. L’homme était un combattant, elle le savait mais sa faute, son oublie vint de son mépris.

Elle avait le dessus et la folie prétentieuse l’empoigna. Apercevant une ouverture, elle s’apprêtait à lui offrir le coup de grâce. ‘Shima oublia son observation, ignora sa préscience qui lui mandait de ne point se détourner et préféra faire taire son esprit pour laisser parler le cri qui montait en elle pour lui faire mal. L’être humain n’était plus, elle ne voyait qu’un animal dangereux qui se donnait plaisir au sang. Oubliait toute humanité, besoin de punir.

D’amorcer son geste, elle n’en n’eut point guère le temps. C’est seulement alors qu’elle vit ce qui s’apprêtait à lui tomber dessus. Elle n’eut que le temps de lui offrir son dos lorsqu’elle voulu se détourner et se protéger. L’avant bras du Lézard vint s’abattre sur son dos, sentant une partie du gourdin qui lui avait donné l’élancement du geste. Yoshimasa ne tenta pas de prendre le coup en durcissant son corps pour faire face à la douleur mais au contraire se laissa voler et emportée pour atterrir contre le sol alors que son Tsurugi atterri un peu plus loin devant elle.

L’humiliation de la position et du coup prit stupidement, lui fit ravaler sa salive et ses erreurs défilèrent dans sa tête comme lorsque l’on voit sa vie partir avant de ne plus exister. Etouffant ses pensées qui voulaient l’affoler, la guerrière enfonça sa main dans la terre et eut un mouvement pour ramper jusqu’à son arme.

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Akire
Longuement, ils avaient combattu, leurs techniques bien différentes s'affrontant avec hargne. Ils se haïssaient. L'autre avait le dessus, il le savait, mais sa fierté l'empêchait d'abandonner... l'homme soufflait à chaque coup, la sueur perlant sur son torse nu et ses cuisses découvertes... mais elle se planta, pour la plus grande chance du ribaud. Ce dernier avait sauté sur l'occasion, et ainsi retourné la situation qui lui avait été des plus défavorables...

Ils y étaient.

La fin, le dénouement. Akire, convaincu, se voyait déjà vainqueur. Eternel prétentieux, il prit même le temps de jeter un regard alentours en bombant le torse pour mieux narguer les spectateurs qui l'insultaient parfois, le huaient ou - plus rarement - l'encourageaient. Ses muscles contractés par l'effort et ses veines saillantes donnaient de lui une vision théatrâle du guerrier triomphant, ainsi dressé au-dessus de la silhouette féminine qui rampait un peu plus loin devant lui... il s'approcha enfin d'elle, un sourire mauvais inscrit sur la face, et flanqua un coup de pied dans son flanc pour la retourner ainsi sur le dos. Son murmure vint effleurer les oreilles de son adversaire, tout bas, presque complice :

"
Je vais savourer cet instant, ma douce amie. Tu seras brisée devant tous. "

Avec un plaisir indéniable, le Lézard leva sa jambe droite, et l'abattit violemment sur le visage de l'Ashikaga. Après un sinistre craquement, il releva son pied, dévoilant son oeuvre : la jolie tête avait été refaçonnée sous un style moins gracieux, car le nez brisé, ensanglanté, retirait désormais toute beauté à ses traits. Oh, elle pourrait le replacer, mais ce ne serait pas sans douleur... cette pensée arracha un éclat de rire au Rustre, qui se détourna. Les choses étaient parfaites. Il perdit de vue son adversaire pendant quelques secondes, trop confiant, écartant les bras comme un marchand qui présente son étal. Avec une lenteur trop naïve, il reporta enfin son attention sur Yoshimasa... ç'avait été une erreur de la sous-estimer. Tout n'était pas terminé, non, et la brute le découvrirait peut-être à ses douloureux dépends...

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Zaitochi
Le vieux singe avait brandit le poing en voyant l’imprudente enfin aller valser dans l’herbe.

Il avait émit un « Ouch ! » de satisfaction en voyant Akire lui broyé aussi élégamment le pif.

Il avait hurlé de joie, brandissant sa canne en l’air, quand le plus robuste des lézards avait fait volte face, levant les bras au ciel triomphant.

Il hurla encore plus fort en voyant la donzelle à nouveau sur ses jambes et revenant à la charge.


- AAKIRE !!! ATTENTION …


Trop tard …
Iwa
La jeune femme avait froncé les sourcils. Elle avait voulu s'élancer vers l'avant, mais c'était déjà trop tard. Shima voltigeait dans la poussière. La Fujiwara avait alors porté sa main à son tessen, son éventail de combat métallique. Si elle ne maniait pas les lames longues, on ne lui en avait pas moins enseigné le combat. Seulement, c'était un combat différent. Elle fit un pas en avant, se plaçant aux côtés de l'autre lézard.

- Baka... siffla t-elle à l'intention d'Akire lorsque celui-ci brisa le nez de son amie.

Bien entendu, le combattant ne l'entendit pas, mais certainement que le vieux, si. Elle tira son tessen de sa manche avec rapidité, précision et discrétion et le déploya dans les plis de son kimono, toujours sans se faire remarquer. Cette fois, si Shima n'arrivait pas à se débarrasser d'Akire, Iwa le lui présenterait sur un plateau. Tant pis pour les questions d'honneur... Ce qui la dérangeait le plus, c'était la foule qui les entourait...

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--Fu


[Une mauvaise langue passant par là...]



Fu, pour une fois, n'était pas entourée de ses deux comparses, que dis-je, de ses acolytes même. La jeune fille se promenait tranquillement en secouant allégrement son postérieur, comme à son habitude. Elle jetait des œillades aux passants de sexe masculin, des sourires narquois aux femmes qui la dévisageaient avec jalousie - car bien sur, ça ne pouvait être rien d'autre, elles voulaient toutes son corps de rêve - et enfin faisait mine de s'intéresser aux étals des marchands pour se donner une contenance. En somme, une promenade tout à fait naturelle pour la ML003.

Sauf qu'aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Et plus aucun autre ne serait pareil à celui-ci. En sortant du marché, alors qu'elle passait devant le bureau des doléances pour regagner son chez elle, de grands cris, et surtout une foule massive, avait en effet attiré son regard. Ni une, ni deux, la mauvaise langue plonge dans la mêlée et joue des coudes et de caresses pour écarter les spectateurs, se demandant quel est le centre de leur attention.

Et là, la révélation. Alors qu'elle arrive au premier rang, se casant non sans peine entre un fermier et une aristocrate, ses paupières s'écarquillent, ses pupilles se dilatent. Juste sous ses yeux se déroule un combat impitoyable. Une femme armée d'un katana essaye, semble t-il, de blesser un homme qui brandit un gourdin. Mais quel homme ! Fu détaille chaque partie de son corps, le lorgnant d'un oeil appréciateur. C'est qu'il paraît si fort ! Si sur de lui ! La jeune fille sent son coeur chavirer, sa tête tourner. Mais ça n'est pas le moment de flancher, non ! Elle regarde avec attention le combat, fronçant avec rage ses jolis sourcils lorsque la bougresse se montre agressive envers son bien-aimé, couvrant avec effroi ses yeux de ses mains lorsqu'elle est proche de le blesser mais continuant d'observer entre ses doigts.

Finalement, elle se dit qu'elle lui sera plus utile en criant son nom. Elle voit d'ailleurs en face un espèce de vieux crouton qui fait voltiger sa canne dans tous les sens pour le soutenir. Le genre d'individu qui aurait provoqué l'agacement de Fu en n'importe quelle autre occasion, mais là - là ! - il soutenait son formidable, son magnifique, son fantastique, son extraordinaiiiire rustre de première classe ! Aussi, la mauvaise langue éprouva presque de la sympathie pour lui. Malheur, elle venait d'enfreindre la règle qui disait qu'on ne devait jamais... heu jamais quoi d'ailleurs ? Bah, ça n'était pas bien important. Fu inspira profondément, avant de s'écrier d'une voix aigüe :


" Akireeeeeeee ! "

La jeune fille se mit à scander le nom de son héros. Qu'il était beau ! Qu'il était beaaaaauuuuu !!!!!


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_yoshimasa_ashikaga_
Jamais l’on ne lui avait apprit que se battre était une honte. Jamais l’on ne lui avait apprit que prendre des coups était une honte et jamais l’on ne lui avait apprit que la douleur était une honte. La faiblesse physique et morale était honte, le fait de ne pas se relever d’une blessure ou d’une défaite était honte, s’apitoyer sur ses erreurs et s’empêcher d’évoluer était honte. Et la douleur qu’elle ressentit à ce moment là l’avait traversé avec une puissance fulgurante, éclatant au travers de son esprit comme l’éclaire soulevant son cœur à la nausée. Un gout qu’elle connaissait parfaitement s’était mélangé à la terre qu’elle ne pouvait s’empêcher de respirer et qui s’insinuait dans ses narines à l’étouffer jusqu’à ce qu’il hôte son pied pour flamboyer devant la foule. Se redressant alors en toussant et crachant, Yoshimasa n’attendit pas, ne le regarda pas… Rassemblant toute sa force, elle poussa sur ses jambes et d’un saut arriva à son arme qu’elle reprit au creux de sa paume.

Dans la seconde même, elle lui fit face et d’une main rageuse, elle s’essuya les yeux du revers car la terre l’aveuglait. Ce n’était pas la honte qui transparaissait sur ses traits mais une glaciale expression qui rendait son visage impitoyable et son regard braqué sur le Lézard demeurerait insondable, aucune douleur n’était révélée. Juste le sang qui redessinait la fine ligne de sa mâchoire taillée comme dans la pierre, recouvrait ses lèvres tel un baiser sanglant et dégoulinait pour tracer un sillon dans son cou. L’Ashikaga vida son esprit, se concentrant sur la douleur pour y puiser la rage qui lui donnera plus de force. « Non point vengeance, se murmurait-elle à elle-même. Utilise ta souffrance et ta colère à plus juste moyen ! ». Les gens criaient mais il n’entendait… C’est seulement lorsqu’il fit signe de se retourner vers elle, qu’à nouveau elle pointa vers lui, trouant l’air, se mêlant au vent, devenant son cri.

Son Tsurugi vint tout d’abord frapper avec une grande violence son gourdin pour éloigner son bras puis se mouvant, elle le cogna à la mâchoire pour la briser. La guerrière ne s’arrêta pas, ne s’éloigna pas. Elle ne jouait plus, elle en finissait avec lui. Alors que sa lame tranchait l’air pour le déstabiliser, son genou se leva, sa jambe se tendit et son pied le percuta à la poitrine. Alors qu’elle utilisait son arme pour le repousser et le forcer à se positionner en faiblesse, malgré toute l’envie de le déchirer qui était sienne, sa main libre se formait en un point qui le rossait. Elle n’était pas la justice ni un Kami pour lui donner la mort en place publique ou le meurtrir profondément dans sa chair, mais il était de bon ton de le punir convenablement. Le meurtrir dans son orgueil pour le faire réfléchir à deux fois la prochaine fois qu’il croisera sa route. ‘Shima avait l’habitude que l’on baisse le regard devant elle. S’il n’était prêt à cela, elle entendait qu’il n’approche plus ses mains calleuses de son saint fessier.

Elle filait, virevoltait en des gestes précis, vifs et rapides. Certains aimaient à la comparer à une tigresse, la disant dominatrice ou à un quelconque félin. L’un aimait à l’appeler Leone mais elle n’était pas une lionne. Il y avait en elle quelque chose de léger et d’abstrus. Et son regard avait cette expression intuitive et farouche tel un de ces prédateurs ailés. Elle dansait, se croyant dans les nues à tournoyer dans le souffle de la tempête, harmonisait ses gestes comme donnant l’image de fondre sur sa proie, mouvant avec agilité son poignet comme refermant ses serres sur une mort prochaine. Et vu le sang qui commençait à couler et entacher le dos de sa main et le pan de son vêtement. Le Lézard n’était plus qu’un pantin en son entier pouvoir. L’ultime assaut, le dernier coup… Elle le frappa à nouveau à la tête du revers de sa main qui tenait le Tsurugi et qui lui donna assez d’élan pour tenter de le faire s’effondrer. Le vent retomba, le silence revint… Le Seii Taishogun ne s’éloigna point mais elle cessa et son bras s’abaissa fort lentement alors qu’elle demeurait droite devant l’homme et la tête baissée vers la pointe de sa lame dans l’attente de voir son adversaire enfin s’écrouler à ses pieds, là même ou il avait osé vouloir l’y déposer.

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Akire
C'était trop beau.

Le brigand avait ignoré les mises en garde, gardant uniquement en chaque braillement qu'on lui adressait la flatterie qui venait alimenter son égo déjà énorme. Bah oui. C'est qu'on le supportait, le salaud, et il aimait ça. Il aimait sacrément. Le cri aigüe d'une beauté le faisait jubiler, tandis qu'il se tournait encore vers son adversaire, la face éclairée par une gloire trop précoce. Son sourire s'effaça lorsqu'il vit devant lui une Ashikaga d'autant plus dangereuse, animée par cette expression glaciale que certains guerriers affichaient sur le champs de bataille avant de se taper un petit carnage. Beaucoup mourraient, mais ils en faisaient, du dégât. Là, le Rustre avait une furie rien que pour lui... que demander de plus ? L'idiot vint à sa rencontre, gorgé de confiance.

Quelques souffles haletants plus tard, il lâchait son gourdin, impuissant face à la vélocité de son ennemie. Lui se mouvait lourdement, trop fort, trop lent. Chaque geste lui coûtait en effort, habitué qu'il était à toucher après chaque tentative. La situation ne se résumait plus qu'à encaisser en espérant la voir flancher une nouvelle fois... ce qu'elle ne fit pas. Peu à peu, les défenses du malfrat cédèrent, et il s'effondra finalement après avoir essuyé un ultime coup à la tête. Non, il n'était pas inconscient, plutôt confus par la domination de l'autre. Même au sol, alors que tout se terminait, il garda les yeux bien ouverts, fixant le ciel d'une mine encore stupéfaite. Le corps musclé s'était ancré dans la poussière, incapable de se relever, chaque parcelle de son être lui refusant toute autre épreuve... et le calme se fit. Sa mâchoire l'élançait. Une migraine le tourmentait déjà. Ses côtes, meurtries, lui hurlaient leur douleur par une série de signaux douloureux. Mais l'important n'était pas là...

Le Rustre avait perdu un duel.

Jamais encore ce n'était arrivé en combat singulier. Cet homme ignoble et brutal ne connaissait que la victoire au corps à corps, sûr de ses capacités, riche de cette expérience qu'il avait acquise à la longue en brisant crânes et os divers par sa force naturelle. Lentement, son bras droit s'éleva, pour aller pointer une nouvelle fois celle qui l'avait défié. Son doigt se replia enfin pour ne plus former qu'un poing, geste on ne peut plus clair sur le message qu'il laissait passer à Yoshimasa... rien n'était terminé pour lui. Enfin, il se laissa sombrer, son esprit fuyant vers un abîme de noirceur. Y'avait plus qu'à espérer qu'on lui foute la paix pendant qu'il pioncerait.

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