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[RP] Quand l'amoureux s'est égaré dans le monde

Arielle_de_siorac
[Note: suite du RP visible dans ce livre sur RPartage: Nous partirons de nuit pour l'aube des Mystères

Yeux grands ouverts. Devant, les poutres du plafond tordues par le jeu d'ombres et de lumière.

C'estoit le matin. Arielle avoit émergé du sommeil et se mandoit à présent où elle pouvoit bien se trouver. Son intuition luy disoit que ce n'estoit guère la première foys qu'elle s'interrogeoit de cette manière.

Son coeur estoit tordu par une certitude: son fils aisné estoit mort. Des images de son petit garçon, son trésor, apprenant à marcher, riant aux éclats en leur verte Anjou, dansant aux bras d'une princesse avec le sérieux d'un pape, tout cela l'assailloit en un tourbillon lugubre pour s'engouffrer dans le néant, l'angoisse. Elle ignoroit pourquoi elle avoit cette idée absurde, car le jeune homme estoit dans la force de l'asge, début vingtaine, un gaillard en santé qui, elle en estoit certaine bien qu'il l'ait amèrement déçue par l'évolution de son caractère, estoit promis à un avenir lumineux. Ou... enfin, un avenir.

Une autre certitude étrange la fict baisser le regard pour examiner cette chambre anonyme. Il manquoit quelque chose, céans, un parfum musqué supposé l'accompagner dans ses resves. Mais le lit estoit froid et les draps infroissés de l'autre costé.

Son mari n'estoit pas là.

Fronçant les sourcils, la comtesse se leva pour mieux embrasser la pièce de ses prunelles inquisitrices.

Des bagages, dont certains n'estoient guère les siens. Un tonneau de bière usé par de nombreux usages. Des vestements masculins jetés là dans un coin poussiéreux.

Assurément, Jeanjacob partageoit la chambre avec elle. Peut-estre estoit-il jà levé? Mais pourquoi alors les draps estoient-ils intacts de son costé?

Elle enfila sa robe de chambre en soie et, avisant une canne d'argent appuyée au mur non loin de son lit, elle la saisit avec la nette conscience du temps qui passe. Une canne... Arielle n'estoit pourtant pas si vieille!


Le comte est-il allé prendre son petit déjeuner, Basine? manda dans un chuchotement la comtesse à sa servante, qui avoit dormi contre sa porte.

Icelle se frotta les yeux avant de répondre.


Non, ma Dame. Il n'est pas rentré hier soir.

Pas rentré? Luy estoit-il arrivé malheur? Le rire de son fils défunt sembla résonner aux oreilles d'Arielle comme un sombre présage.

Comment? Où estoit-il donc allé?

En une taverne, ma Dame, comme à chaque soir.

Sentant l'inquiétude luy grimper le long de l'échine, telle une plume sur la peau, la comtesse promena son regard sur le couloir flanqué de portes. C'estoit une auberge comme on en voyoit des milliers à travers le Royaume.

Où sommes-nous?

En Bourbonnais-Auvergne, à Aurillac, ma Dame.

En Bourbonnais-Auvergne?!? Mais que faisons-nous céans?

La dicte Basine eut un regard vide en réponse à la question. Sans plus échanger un mot, Arielle se dirigea vers le bout du couloir d'où elle avoit une vue en plongée sur la salle commune.

Personne, sauf un chat pressé d'aller dormir après une nuit d'aventures.

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--Laurens


Le soleil se levait avec grâce et délicatesse sur la contrée, tandis que le petit matin s’installait tranquillement, en ce début de nouvelle journée. Au premier étage d’une auberge, dans une des chambres, se réveillait alors doucement mais surement, un petit garçon, Laurens. Emmitouflé sous l’épais duvet, suçant affectueusement ce pouce qui lui conférait, de nouveau, cette tendresse, douceur qui lui manquait tant depuis sa plus jeune et tendre enfance, le petit garçon venait à se frotter les yeux pour mieux s’éveiller encore face au jour nouveau. S’habituant maintenant aux rayons chaleureux du soleil sur sa peau, le garçonnet s’étirait paisiblement dans son lit, ressentant de nouveau son corps, encore légèrement endolori, reprendre vie et tonus. Il vint alors, avec douceur et précaution, se pencher par-dessus l’épaule de l’autre garçon partageant sa couche, Persevael, son petit frère plus jeune de 4ans, qui était lui, toujours endormi, couché en boule. Souriant amusé de le voir dans les bras de Morphée, Laurens s’apprêtait à descendre du lit, en silence, pour fuir cette chambre bien trop tranquille à son coup, et explorer les environs, tant que les adultes n’y étaient pas. Son pied alla se poser sur une forme inhabituel, molle et solide à la fois, tandis que dans le doute, Laurens tatillonnait du pied ce drôle de plancher. Se penchant pour voir sur quoi il venait d’atterrir, il se rendit compte, avec amusement, qu’il s’agissait là de Matalena, sa nourrice, dormant sur le sol, par-dessus une litière de fortune, faites de duvets et couverture…

Oh mais tout le monde dort ici…

Chuchotements de mécontentement, mais qui ravissait pourtant l’enfant, trop content de pouvoir gouter à cette liberté sommaire et éphémère. Peu décidé à la réveiller, Laurens fit alors demi-tour, et descendit du lit, par le pied, non sans avoir dissimuler son édredon à sa place, positionné de façon à donner l’illusion de sa présence sous le duvet. Les pieds touchant enfin le plancher, il passa, sur la pointe des pieds, devant la nourrice toujours endormie, mais qui devait être proche du réveil, vu l’heure qu’il devait être. Matalena n’était effectivement pas connue pour ses longues grasses matinées, toujours la première levée, et en général, la dernière couchée. Redoublant de discrétion, il vint alors ouvrir la porte de la chambre, qui donnait sur un long couloir, jalonné d’autres portes, semblables à la sienne. L’auberge était encore plongée dans le calme, les occupants peut être tous encore dans leurs sommeils, ou déjà repartis sur les routes…

Pssst.. Y a quelqu’un ?

Sortant avec hésitation de sa chambre, pour se retrouver dans le couloir, Laurens s’aperçut immédiatement de la présence, devant une porte, de la suivante de sa mère, déjà éveillée. Plus loin, une silhouette qu’il aurait pu reconnaître entre toutes, se tenait là, debout, proche d’une rambarde, observant surement la salle en contrebas. Il passa à toute vitesse devant la suivante, évitant de se faire attraper au passage, et alla rejoindre sa mère, venant se blottir affectueusement contre elle, d’un geste emplit d’amour et de tendresse, l’enlaçant autant qu’il lui était permis…

On va déjeuner maman ? Tu crois qu’y a des crêpes à la bière ? J’aime bien moi le matin ça.
Rosedeplantagenest
Comme à son accoutumée depuis la lourde annonce qui l’avait perturbé, Rose s’était levé avant l’aube ce matin là.

Son cœur brisé, en miette ne pleurait que durant les rares moments ou elle se trouvait seul, et c’est installé sur une énorme pierre qu’elle laissait les larmes chaudes venir se noyer sur son visage fin et angélique.

Bras croisé sur sa poitrine, Rose observait les collines qui jalonnaient le paysage, une épaisse couche de neige avait envahit le Royaume et offrait aux amoureux des paysage à en couper le souffle. Ce matin là, aucuns nuages ne gênait le lever du soleil et s’est éblouie que Rose se rendit compte du temps qui s’était écoulé depuys son lever.

Ne voulant que personne ne se rende compte de son absence, elle rabattit sa capuche sur sa teste et se remit en marche en direction de l’auberge ou elle et sa famille faisait halte.

Elle allait reprendre son rôle de fille de la Comtesse en oubliant le décès du Seigneur de Cors, frère chéri et aimé plus que tout, il le fallait…
Pour sa mère…

Les bottes de lapins commençaient à devenir humide et c’est une Rose rafraichit jusqu’au os qui pénétra dans la douce auberge, ou aucuns bruits ne se faisaict entendre.

Otant son manteau et ses gants, elle vict une servante venir à elle discrètement, l’accueillant et luy prenant ses affaires.

Rose en profita pour luy commandé le petit déjeuner pour elle ainsi que pour sa famille et leur compagnon de route, qui n’allait pas tarder à la rejoindre.

En attendant, elle s’installa dans un fauteuil qui se trouvait face à l’âtre ou les braises recommençaient à rougir…

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Arielle_de_siorac
Deux petits bras l'avoient attrapée par derrière, l'emprisonnant d'une tendre étreinte. Laurens, petit héritier attachant, le trésor de ses parents.

Des crespes à la bière? Il suffit de mander, mijn schat!* répondict Arielle dans un chuchotement. Je suis certaine que nostre hoste se fera un honneur de nous en faire. Viens, allons le trouver!

Jà envolée, l'inquiétude. L'esprit de la comtesse, devenu poreux depuys l'agression attentée sur icelle, avoit jà évacué les questionnements angoissés à propos de Jeanjacob. Cruelle amnésie que voilà, qui répétoit sans fin le choc d'apprendre ce qu'on redoutoit.

Ils descendirent dans la salle commune, main dans la main, et virent quelques personnes s'ébrouant, notamment la seule fille de la comtesse.


Oh ma Rose, quel est donc ce nuage qui traisne dans ton regard?

Dans un geste cajoleur, elle étreignit la jouvencelle, sachant au fond d'elle-mesme de quoi il s'agissoit. Mathieu... Mathieu estoit mort, elle en estoit certaine. Elle le sentoit dans ses entrailles, elle le voyoit dans les prunelles de sa fille.

Elle se sentoit confuse, certes. Elle ignoroit où ils estoient, ni ce qu'ils faisoient tous en cette auberge. Elle ignoroit la date. Mais de cette perte terrible, elle ne doutoit point.


Nous voulons manger des crespes à la bière, peux-tu en mander à nostre aubergiste, ma chérie? glissa-t-elle en s'asseyant près du feu à son tour. Son ton avoit été faussement détaché; elle espéroit ne pas accabler sa fille plus qu'elle ne sembloit jà l'estre.

Laurens, mon ange, va chercher ton père, je te prie. Il seroit fort déçu de manquer son petit déjeuner préféré!



* Mon chéri.
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Fusette
Le visage contrarié, le coude gauche posé sur le bureau de fortune de la chambre, une missive froissée par une main droite encore tremblante, Fusette n’était pas en grande forme. Nous seulement les évènements des derniers jours n’étaient pas tous des plus réjouissants, mais il fallait ajouter en prime ce pli qu’on lui avait apporté quelques heures avant le départ pour le Bourbonnais.
Décidément, à croire qu’un passé douloureux ne s’effaçait jamais, pas même partiellement. Pourtant, il était incompréhensible qu’elle doute de la sorte, le message était clair, mais ce que lui dictait son cœur également, d‘où son étonnement à tant se questionner.
Allait-elle répondre ou cette lettre resterait définitivement morte.
Il était encore tôt, il était certain que le moment n’était pas encore venu pour réfléchir pleinement aux alternatives qui s’offraient à la jeune fille. A trop vouloir paraître femme, on s’en brûlait souvent les ailes, les plaies à peines cicatrisées qu’on menaçait déjà de les rouvrir …

La tête doucement secouée, il fallait se ressaisir. Qu’importe cette missive, elle n’était pas en ce duché pour penser à elle, mais pour servir la comtessa. Il ne fallait pas qu’elle commence à l’oublier.
Levant alors son corps fatigué d’avoir passé une nuit dans l‘angoisse, Fusette vint à sortir une robe de laine d’un ridicule coffre de voyage, à en juger par la taille de ceux de ses maîtres. Le vêtement était sobre mais allié tout de même d’utile à agréable, autant par l’esthétisme que par la douceur de la matière dans laquelle il avait été cousu.
La brunette qui ne portait que sa chainse n’eut plus qu’à enfiler cette robe, à se serrer quelque peu la taille par une ceinture de cuir, à s’attacher les cheveux d’une tresse ramenée sur le devant et de couvrir la coiffure par une toque dont le ton était en concordance avec celui de la robe.
Dans le reflet de la fenêtre, Fusy en était presque à s’admirer, elle ne se souvenait pas d’avoir déjà été si joliment vêtue. Pourtant c’était un jour ordinaire, mais il lui fallait prendre un peu soin d’elle n’en étant plus à creuser des galeries dans les mines.

La jeune fille était prête. Elle laissa la missive froissée sur la petite table puis ferma la porte de la chambre derrière elle lorsqu’elle se retrouva sur le pallier. Puis de descendre jusqu’à la salle commune où presque tous les membres du cortège s’étaient déjà retrouvés.
Le visage portant les stigmates de la contrariété depuis la veille, fut soudain épris de jovialité.
La damoiselle alla convenablement saluer la famille en entendant parler de petit-déjeuner. Son estomac en vint à se plaindre dans un grondement étouffé.
Fusette se permit alors de s’asseoir elle aussi, après avoir prit le soin de demander comment se portait ce petit monde en cette fraîche matinée.

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Arielle_de_siorac
Une jouvencelle les rejoignit sans façon, s'asseyant parmi eux sans prendre la peine de se présenter. Elle les avoit simplement salués, la mine joyeuse, paraissant heureuse de se trouver là.

Mais qui estoit-elle? La comtesse observa l'inconnue quelques instants, intriguée par ce chatouillement de sa mémoire défaillante: il luy sembloit que son visage luy estoit familier. Devoit-elle la connoitre? L'attitude désinvolte de la jeune femme, associée à l'accueil simple que les autres luy réservoient, luy firent supputer que oui, elle faisoit partie de son entourage.

Après une minute d'hésitation pendant laquelle le regard d'Arielle tangua entre le feu et le sourire de la jeune inconnue, la comtesse osa admettre:


Excusez-moy, ma damoiselle... Je crains de vous paraistre linotte, mais je ne puys que vous mander qui estes-vous? Vos traits me semblent familiers mais vostre nom me fuit comme un papillon affolé.

Avec un sourire d'excuse, elle ajouta: Si vous voulez bien me parler quelque peu de vous...
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Fusette
Confortablement assise, Fusette en eut un écarquillement de paupières en voyant la comtesse la dévisager de la sorte. Flûte ! Il est vrai qu’elle avait une mémoire quelque peu défaillante et qu’il fallait l’aider à se souvenir lambeau par lambeau de ce qu’elle avait pu faire, dire ou voir la veille.
Se levant alors dans un très léger bond, la jeune fille adressa une révérence à sa dame et s’excusa de lui avoir paru si désinvolte précédemment, en venant s’asseoir comme elle l’avait fait. Elle n’était d’ailleurs pas certaine d’avoir ce privilège là, elle espérait donc qu’on la remettrait à sa place si elle en venait à prendre un peu trop ses aises.


Mes humbles excuses Comtessa. Je me présente donc à vous … Sa tête encore baissée et ses yeux fixant toujours le sol, peu à peu le nez se leva pour que la brunette puisse regarder Arielle dans les yeuxJe me nomme Fusette et votre fille m’a accordé le droit de voyager avec vous pour devenir votre damoiselle de compagnie.

Redressant doucement le dos, mais n‘en restant pas moins près du sol, la jeune fille afficha un sourire rassurant au coin des lèvres. Il était important qu’elle se fasse connaître de la comtesse, pour éviter les désagréments tel que le manque de confiance ou les hurlements si jamais elles se retrouvaient toutes deux dans la même pièce lors d’une des pertes de mémoire de la dame.

J'ai quinze ans, je suis de Castres et vous ai rencontré à Saint-Lizier. J’étais seule et en voyage. Je n’avais aucun but précis, mais le sourire qu’arborait votre fille était des plus resplendissants. Je ne pouvais donc refuser de me joindre à votre cortège.

Son sourire s’intensifia. Son interlocutrice avait ce visage que peu de femmes étaient en mesure de conserver avec les années.
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Arielle_de_siorac
Les sourcils comtaux s'arquèrent devant la réaction de la damoiselle. Sitost interrogée, sitost pliée en une révérence! Arielle tenta de rassurer la jeune femme, le sourire chaleureux.

Ne vous excusez point, je vous prie, murmura la comtesse. C'est moy qui suis désolée de ne point me ramentevoir de ma propre damoiselle de compagnie. Comme c'est gesnant...

Certes, elle estoit bien vergognée de ne pas se rappeler d'un détail pourtant majeur. Comment se faisoit-il que... Mais enfin! Devenoit-elle folle? Ou bien... sénile avant l'asge?

Je vous en prie, asseyez-vous. Ainsi, Damoiselle Fusette, vous estiez seule sur les routes avant de vous joindre à nous? N'est-ce point fort hasardeux, surtout pour une jouvencelle?

Arielle eut une pensée pour ses propres aventures, à l'époque où, toute jeunette encor, elle avoit osé s'affranchir de ses maistres pour marcher vers la Providence. Oncques n'auroit-elle cru ce que le destin luy réservoit...

Et voilà qu'elle avoit prict sous son aile cette agréable oiselle, sans mesme le savoir - ce qui estoit fort cocasse, en faict.

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--Laurens


Laurens suivit sa mère tendrement, sa petite main blottit dans celle de la Comtesse, peau fragilisée par le temps, mais d’une douceur sans comparable. Déjà, dans la pièce centrale de l’auberge se trouvait Rose, sa grande sœur adorée, celle qu’il aimait tant enquiquiner. Pourtant, ce matin, le petit garçon pouvait lire en son regard une grande tristesse, à peine dissimuler, ou alors bien maladroitement. Laurens connaissait assez bien les gens qui lui étaient chers pour savoir quand ceux-ci n’allaient pas bien. Et ce matin, c’était le cas pour sa grande sœur. Il regarda sa mère prendre place face à la cheminée, restant proche d’elle affectueusement, tandis que son estomac criait déjà à la famine. Un sourire naissant en entendant le fait que le petit déjeuner était pour bientôt, le petit Laurens se voyait ne plus tenir en place, jusqu’à sa mère lui demande d’aller quérir son père….

J’y vais maman !

Sans se poser plus de questions, Laurens rebroussa chemin, grimpant rapidement les marches de l’escalier, précédemment descendu avec tant d’assurance aux côtés de sa mère, que en moins de temps qu’il ne faut, il se retrouva à l’étage, arpentant le couloir jusqu’à rejoindre la suivante de sa mère…

Il est réveillé mon papa ?

Mais, Mon Jeune Messire, votre Père n’est point en cette chambre, ni même en cette auberge.

Inquiet quelque peu, se souvenant l’avoir vu la veille au soir, Laurens, reprit le chemin qui le ramènerait auprès de sa mère, cherchant en ses souvenirs si son père fut bien à l’endroit qu’il se souvenait, tandis que la nuit était tombée comme il se le remémorait. Triste mine pour le coup, ne sachant pas trop s’il devait s’alarmer ou non, le garçonnet retourna auprès de sa mère, venant contre elle tendrement…

Papa n’est pas là maman… Basine dit qu’il n’était pas dans ta chambre.

Regard se perdant dans celui de sa mère, en pleine conversation avec Fusette, à qui il adressa immédiatement un timide mais courtois sourire, pas trop encore en confiance avec cette jeune demoiselle. Blottit contre le bras de sa mère, il observait les deux dames discuter, tandis que Rose semblait belle et bien préoccupée en ce début de matinée. Une douce chaleur se dégageant subtilement de l’âtre de la cheminée, tandis que Laurens, écoutant la conversation discrètement, comprenait que sa mère avait encore oublié quelques parties de son passé, ce qui lui fit faire une bien triste moue…
Rosedeplantagenest
Rapidement Rose fuct rejoins par sa mère et son chenapan de petit frère.

Se levant, embrassant sa mère tendrement, elle luy sourit à sa demande.


« -Le petit déjeuner est jà commandé mère…D’ailleurs il ne devrait tarder à faire sa somptueuse apparition sur l’une des tables… »

Fusette arriva elle aussi au mesme moment, et discrètement, Rose se pinça les joues afin de les rendre un peu plus rouges et ôter son teint blafard qu’elle trainait avec elle depuys quelques jours. Elle en profita pour ébouriffer les cheveux de son petit frère qui grandissait vite…trop vite… et dont le regard luy faisait penser de plus en plus à Mathieu…

« -Bonjour Fusette, avez-vous passé une bonne nuitée ? »

Laurens partit rapidement, suivit par les émeraudes de sa sœur alors qu’il grimpait quatre à quatre les marches qui menaient aux chambres alors que la table venait de prendre forme et leur apportait une délicate odeur de crêpes.

Elle prit le bras de sa mère alors qu’icelle avait oublié qui était Fusette.
Dans un sourire, elle vict Fusette se relever prestement et commencer à discuter avec sa mère, Rose en profita pour les faire avancer discrètement jusque la table ou chacun prenait place lorsque Laurens redescendit en annonçant que JJ n’était pas présent.


« -Comment cela Jean-Jacob n’est pas icelieu ? »

Rose se rapprocha de Laurens, l’air penaud, et se rendit compte qu’il avait encore grandit…

« -Laurens, que t’a dit exactement Basine ? A quelle heure est il partit ? Comment était-il vetu ? »
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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Arielle_de_siorac
Son petit oiseau avoit faict l'aller-retour jusqu'à la chambre tandis qu'Arielle découvroit sa nouvelle damoiselle de compagnie. De retour auprès d'elle, il s'estoit blotti au chaud, dans le creux du parfum maternel, en une tendresse toute enfantine.

D'abord, la comtesse n'avoit guère réagi à la courte phrase lancée par son fils. Puys l'idée d'une chambre vide fict lentement son chemin en elle, avec une sensation de malaise grandissant. Un court instant, elle crut se rappeler les draps infroissés de l'autre costé du lit.

De plus en plus inquiète sans vouloir reconnoitre pourquoi, Arielle observa son fils, qui sembloit ne pas avoir plus de détails à révéler.


Comment cela, ton père n'est pas là? Mais où est-il?

Son regard croisa celuy de sa fille. L'angoisse continuoit d'enfler comme une baudruche absurde. Allons, il ne devoit guère estre loin, peut-estre estoit-il simplement sorti prendre l'air.

La certitude à propos du décès de son fils marteloit la teste de la comtesse au fil de ses battements de coeur. Le malheur... Le malheur les poursuivoit, il alloit tous les emporter... Non! Non, elle avoit faict acte de contrition, elle avoit largement payé pour ses péchés, le Très Haut l'avoit jà tant punie! Son époux estoit sauf, certainement pas loin, en train de rire ou de boire ou de dormir ou de...

À ce moment, l'aubergiste fict son entrée, chargé de victuailles parfumées. Arielle eut un sourire quelque peu forcé, prenant doucement le bras de sa fille.


Ma chérie, je t'en prie, envoie un de nos gens à sa recherche. Il ne doit pas estre loin; nous lui garderons des crespes!
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Fitzzchevalerie


Les rayons du soleil avaient progressivement pris place dans la chambre d'auberge où Fitzz sommeillait, un amas de couvertures le recouvrant. Lentement il extirpa sa tête de sous les draps entrouvrant un œil. Comme depuis quelques jours il s'était levé fort tard mais pour une fois sont estomac ne lui faisait plus mal et avait même faim. Il semblait enfin guérit, rejetant vivement les couvertures le sourire aux lèvres il se leva. Cependant alors qu'il se redressait il senti sa tête commencer à lui tourner. Depuis trois ou quatre jours il n'avait pu que rejeter les rares choses ingurgitées ce qui l'avait grandement affaiblis. A présent un copieux petit déjeuner s'imposait donc.

Tendis qu'il portait la main vers des braies propre la porte de sa chambre s'ouvrit, révélant sa nudité à la pauvre Basin contrite. Celle-ci se retourna vivement avant de prendre la parole l'air paniquée.

«Oh vous me voyez confuse, je vous prie de m'excuser... Je pensais que vous étiez levé... Le comte n'est pas rentré cette nuit, je voulais donc vérifier que vous n'estiez pas avec lui.
Mais c'était sans comptez sur le fait que vos récent problème gastrique vous retienne tard au lit. Ca m'était sorti de l'esprit, pardonnez moi...»


Un sourire amusé prit place sur le visage de Fitzz qui trouvait la situation plutôt cocasse jusqu'à ce que la servante évoque l'absence du comte. Il prit alors la parole.

Nul besoin de vous excusez, vous estes déjà pardonnée et mes problèmes gastriques semblent quant à eux résolus...
Cependant qu'entendez vous par « le comte n'est pas rentré cette nuit »?


Elle l'invita alors à descendre rejoindre les autres qui le lui confirmeraient. Il s'avança donc pour sortir avant de s'entendre rappelé sa nudité. Confus le jeune homme plus si jeune s'empara de ses braies qu'il enfila rapidement avant de se passer une chemise.

Envolé l'étourdissement qu'il ressentait quelques minutes auparavant, il alla vivement rejoindre les autres dans le but d'en apprendre plus sur cette surprenante disparition. Il arriva donc au même ou l'aubergiste entrait les bras chargés de crêpes et où la comtesse s'exclamait:

«Ma chérie, je t'en prie, envoie un de nos gens à sa recherche. Il ne doit pas estre loin; nous lui garderons des crespes!»

Ne cherchant pas en savoir plus il prit donc la parole après lui avoir fait une succincte révérence.

Bonjour vostre grasce. Si vous le désirez je peux me charger d'aller à sa recherche. J'emmenerai le maure avec moi s'il le souhaite.

Une fois fini de parler il salua tout le monde. Si la comtesse avait l'air un peu plus sereine ses autres compagnons semblaient quant à eux plus inquiet. Fitzz adressa un sourire un sourire qui se voulait rassurant à Rose avant de reporter son attention sur Arielle.

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--Laurens


Incrédulité face aux adultes, dont aucuns ne savaient précisément où était son père, le petit Laurens écoutait donc attentivement son entourage, essayant de comprendre mieux la situation. D’après ce qu’il percevait, son père, JeanJacob, n’avait pas dormi à l’auberge comme tout le monde. Proche de sa mère, le jeune garçon contemplait sa grande sœur, toute aussi surprise que lui alors qu’il s’était trouvé devant la chambre de son père vide. Mais, Laurens ne s’inquiétait pas plus que cela à vrai dire. Le Comte était connu pour ses virées solitaires en taverne, et sa passion pour la bonne bière, et ce, de tous les Comtés et Duchés possible. D’ailleurs, le garçonnet soupçonnait son père de vouloir, au moins une fois dans sa vie, avoir gouté à chaque bière existante en ce monde. Peut être voulait il là se lancer un défi personnel, allez savoir vous. Non, en cet instant, c’était plus de sa mère dont se préoccupait le petit garçon, espérant que celle-ci retrouver sa force et sa joie de vivre d’antant. L’aubergiste interrompit les réflexions secrètes et interrogations du jeune homme, sa faim se faisant rapidement rappeler à lui…

Je suis sur il doit pas être loin maman, t’en fait pas… On va manger ?

C’est que tous les produits surement ramener du marché par l’aubergiste ne mettaient qu’un peu plus en appétit le garçonnet, qui ne perdait pas du regard celui-ci, filant à la cuisine. Le feu revigoré dans l’antre de la cheminée procurait de nouveau une douce chaleur ambiante, tandis que toute la famille était presque au complète en ce début de journée. Laurens regarda vers le premier étage, se demandant si son étrange compagnon de voyage, le Maure, était réveillé ou pas…

Vous savez si Dyruvia est déjà debout ?

Son accoutrement atypique rendait ce fidèle compagnon et protecteur de sa mère si singulier, que son absence se faisait bien rapidement ressentir, du moins, pour Laurens. Le garçon n’attendit pas plus, et, avec détermination, il alla se présenter devant la table, prêt à engloutir un copieux petit déjeuner. Mais, en attendant, il se contentait de rester debout face à sa place, attendant que sa mère, sa sœur, prennent place en premières autour de la table, Laurens ayant tout de même reçu une bonne éducation, notamment sur la politesse et le respect…
Rosedeplantagenest


Elle allait monter à l’étage afin d’écouter les propos de Basine lorsque Fitzz fict son apparition, il allait mieux, ce qui soulagea Rose, inquiète pour luy ces derniers jours…

Laurens se rapprochant de la table, Rose luy sourit et murmura à sa mère, après avoir écouté tout le monde :


« -Mère, je vais avec Fitzz chercher le Comte, déjeuner en paix, nous ne devons poinct en avoir pour long… »

Dyruvia se vict de corvée avec fitzz et Rose, le sentant plus ou moins agacé de devoir laissé sa mère, Rose ne fict cas de ses états d’âme et poursuivit son chemin dans son coin, mandant aux différends taverniers et aubergistes si quelqu’un avait aperçut le Comte.

Lors d’un croisement de ruelles, Fitzz se rapprocha de Rose, la mine grave, rien, tout ceci n’aboutissait à rien, et cela devenait désespérant…

Rose sourit à Fitzz, sourire forcé, essayant de masquer une certaine appréhension :


« Fitzz…Avez-vous appris quelque chose de vostre coté ? »

Un non de la teste fict chavirer légèrement la jeune femme avant qu’elle ne reprenne :

« -Pour ma part, j’ai juste apprit qu’il a été vu en taverne et en serait parti alors que la lune était très haute dans le ciel, que toute les maisons étaient éteintes et que seul les gardes du village étaient encore debout ainsi que quelques badauds… »

Une petite fille, d’une dizaine d’années, vêtues de braies déchirée, les pieds quasiment nus, le noir de saleté collant à sa peau si jeune s’approcha d’eux :

« -Dis M’dame, c’est toi qui r’cherche un vieux bien sapé et complètement rond ? »

Rose observa Fitzz, aussi incrédule qu’elle aux propos de la petite fille aux cheveux emmêlées.

« -Mais ben si tu veux savoir, ben faut payer avant… »

La petite les regardait avec des yeux envieux lorsque Rose luy répondit :

« -Oui en effect, nous sommes à la recherche du Comte de Nijmegen, l’aurais-tu vu par hasard ? »

« Ben oui, avec mes amis on l’a vu partir par là bas » Doigt pointé en direction de l’orée de la forêt avant de reprendre « Mais y’a un de mes amis qui dit qu’il est mort, que l’froid la tué c’te nuit et qu’la neige, ben elle la r’couverte »

Moment de défaillance pour Rose qui fut prise d’un vertige, elle s’agrippa aux bras de Fitzz qui donnait une pièce à la petite fille en luy mandant de le conduire à l’endroit mesme, mais avant, il préféra reconduire Rose à l’auberge…

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Fusette
Le monde se réveillait doucement et l’on entendait des pas dans les escaliers qui menaient à la salle. On voyait alors souvent arriver des personnes qui faisaient parties du même voyage.
Après les présentations qui avaient été faites avec la comtesse, Fusette profita des questionnements qui parvenaient de tout coin pour laisser son regard fixer l’âtre le la cheminée. Les flammes dansaient tout aussi nerveusement que le palpitant de la jeune fille lorsque celle-ci se souvint alors de la lettre qu’elle avait reçu. Pourquoi était-elle dans pareil état pour de simples écrits auxquelles elle ne pouvait que répondre par un refus qui ne surprendrait guère le destinataire, sauf peut-être sur la manière dont il serait exprimé.

C’est alors que la donzelle leva le nez. On commençait à s’inquiéter autour d’elle. Elle salua d’un léger sourire et d’une inclinaison de la tête le jeune laurens qui avait été des plus courtois, puis Rose à laquelle elle répondit qu’elle n‘avait pas si mal dormi hormis le fait qu‘elle ait dû lutter pour ne pas voir geler ses pieds.

Mais le patriarche avait vraisemblablement disparu. Voilà qui avait de quoi être inquiétant. Il avait pour habitude de rentrer même s’il aimait passer du temps en taverne, enfin, c’est ce que Fusy avait cru comprendre, mais voilà que là, aucune nouvelle de cet homme, il ne pouvait s’être perdu, trop réfléchi pour ne pas avoir demandé son chemin. Était-il alors trop saoul pour avoir réussi à rentrer ? Lui était-il arrivé un malheur bien plus grand que celui-là ?
Rose et Fitzz partirent alors à sa recherche pendant que la damoiselle de compagnie tentait de commencer à faire son devoir du mieux qu’elle le pouvait.


Votre fille a raison ma dame, il vous faut vous restaurer. Et puis … que dirait votre époux s’il franchissait le pas de cette porte en vous voyant refuser ce petit déjeuner pourtant si appétissant.
Et Laurens semble affamé ?!


Elle adressa un sourire apaisant et empli de sympathie au garçon et à sa mère. Ils avaient déjà bien d’autres soucis pour rajouter la disparition bien étrange de JeanJacob.
Haussant alors les épaules tout en se relevant, la brunette en vint à répondre à Laurens.


S’il est déjà debout, nous saurons surtout très vite lorsqu’il aura décidé de nous rejoindre.

Le premier réveil en compagnie du maure avait été des plus bruyants et poussiéreux, il y avait de quoi imaginer toutes les situations similaires lorsque l’homme se trouvait dans la même pièces que le reste des convives. Et puis, aussi grand et imposant, il lui était bien difficile de passer inaperçu.
Mais Fusette elle-même aurait préféré s'attabler avant que le bougre ne surgisse, histoire d'être certaine d'avoir pu avaler quelques bouchées sans que d'affreuses nausées ne la tiennennent le reste du repas.

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