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Info:
La vadrouille des coquillards est terminée mais pas leurs aventures. Les voila posés à Eauze en Armagnac et Comminges...

[RP] Une demeure délabrée emplie de Coquillards

Edwald
Ouvert à tous - Dans les règles du RP.




C'est à l'écart du village d'Eauze, entre champs et forêt, qu'Edwald remarqua une vieille bicoque abandonnée.

La vieille ruine se trouvait sur la route Eauze - Mont de Marsan, en frontière de Gascogne.




Après une première visite Edwald remarqua rapidement qu'il s'agissait là plus d'un tas de pierre que d'une maison, il avait cependant une douce sensation et l'impression que ce lieu serait pour lui et sa famille un bon repère. Non loin du village mais point trop prêt pour éviter les désagréments de la vie en communauté. Il restait au roi de la coquille à expliquer à sa Suni le choix qu'était le sien, elle qui voulait vivre en auberge, Edwald n'en avait lui nullement l'envie et encore moins les moyens.

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--Artacoquillus


La vieille coquille trainait les pieds en suivant Edwald dans ses recherches. L'homme regrettait déjà l'ancienne auberge provençale, située non loin des bas fonds où filles de joie s'adonnaient à lui rendre un peu de vitalité.

Artacoquillus questionna Edwald sur l'intérêt de s'installer si loin et surtout, dans un lieu si peu confortable...

Edwald. Le coquillard que tu es mérite bien mieux que c'taudis. Tu nous trouves pas trop loin d'Eauze ? On va s'en coltiner de la marche à pieds.. moi j'te le dis.

Le vieux renifla et se frotta le nez avec sa manche, début de rhume, rien d'inquiétant pour le vieillard.

Et Suni ? Elle va dire quoi ta suni ? chieuse comme elle est on a pas fini de l'entendre jaqueter ! et moi j'veux pas qu'elle fasse sa donneuse d'ordre pour qu'on retape ce truc hein ! j'veux pas !


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Artacoquillus, car une coquille qui roule n'amasse pas moule !
Edwald
Edwald ne fut pas surpris plus que ça par les remarques du vieil Artacoquillus, ce dernier ne faisait que se plaindre depuis que le groupe avait quitté Arles. A croire qu'il s'était amouraché d'une de ses grosses vaches à qui il payait tribu contre galipette.

Ed lui répondit d'un ton calme..


Suni comprendra. Je ne veux plus être mêler à la foule comme à Arles, et vivre dans un lieu si reculé nous permettra d'être également plus discret... et donc plus tranquille. Non ?

Regard interrogateur vers le vieux machin, lequel hoche de la tête pour acquiescer..

On pourra en faire quelque chose de correct de ce truc, et sans trop de boulot, les beaux jours approchent... du moins on en a jamais été aussi proche non ?

Il donna une tape sur l'épaule d'artacoquillus..

Allez mon brave ! commençons à virer les vieilleries à l'intérieur et à trouver où faire un feu pour nous réchauffer.

Les deux hommes entrèrent dans la vieille demeure, l'on entendait depuis l'extérieur de grands fracas. Des objets volaient depuis les ouvertures vers l'extérieur..
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Suniva
Depuis l'arrivée des coquillards à Eauze, Suniva avait passé beaucoup de temps avec la jeune rescapée recueillie au bord du chemin d'arrivée. Celle-ci peu à peu avait retrouvé des forces, aussi Suniva voyant que la journée s'annonçait belle malgré le froid proposa une promenade à la jeune Malvina.

" - Couvrez-vous chaudement, Malvina. Je prends mon panier et nous irons arpenter un peu les collines environnantes. Il faut que vous preniez un peu l'air..."


C'est ainsi que deux silhouettes féminines et légères sortirent hors du village. Suniva panier au bras observait la nature environnante tout en devisant avec sa compagne.


" - Bientôt voyez-vous, je pourrai faire mes premières récoltes de simples comme ma mère me l'a appris. Mes réserves s'amenuisent... A cause des bains que j'ai donné à vos pieds, je n'ai presque plus de feuilles de noyer par exemple..."


Tout en cheminant, Suniva observait d'un regard protecteur la jeune fille qui marchait à ses cotés...

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Malvina.
Malvina accompagnait Suniva sur les chemins. Ses pieds la faisaient encore souffrir, mais fort heureusement ils avaient été sauvés, grâce aux différents bains de plantes préparés par Suniva. Malvina regretta de ne pas avoir ici son oncle à ses côtés, il aurait lui aussi su prendre soin d'elle. Il lui faudrait du temps, beaucoup de temps pour panser toutes ses plaies. Et les bleus qu'elle avait à l'âme était bien plus grands encore, bien plus douloureux. Alors Malvina serrait les dents intérieurement, ne voulait pas s'épancher sur sa douleur et si quelques fois une larme glisse le long de sa joue involontairement elle restera souvent énigmatique sur les raisons de son chagrin.

Cela faisait plusieurs jours que Malvina était restée alitée à l'auberge, laissant ces braves gens qui l'avaient recueillie au bord de la route s'occuper d'elle à tour de rôle. Mais c'est Suniva qui se montrait la plus présente à ses côtés, elle était très attentionnée à son égard, sans doute cherchait-elle à gagner sa confiance ? Malvina, de nature méfiante désormais, l'écoutait sagement, acquiesçait de la tête de temps en temps et ne livrait que quelques mots.

L'air frais de la campagne était quelque peu printanier. Malvina resserra le col de sa pelisse et dévora avec des yeux d'enfants le paysage environnant. Elle en avait elle aussi parcouru des chemins et traversé des campagnes. Pourtant ce jour-là elle apprécia cette ballade avec une saveur particulière, une envie nouvelle. Peu à peu, elle renaissait à la vie. Suniva lui montra les plantes, lui apprit à les distinguer, elle lui indiquait aussi les grands principes de chacune de ces plantes mais Malvina encore bien faible d'esprit ne cherchait pas à tout retenir. Elle se contenta de reconnaître les plantes les plus basiques : plantain, feuilles de noyer, estragon et quelques autres encore. Elle les prenait du panier dans sa main une à une et répétait leur nom en faisant une description sommaire de la plante. Suniva écrasa entre ses doigts une feuille d'estragon et en fit sentir l'odeur à Malvina. Malvina découvrait ce goût nouveau.


"L'estragon est très reconnaissable à l'odeur qu'il libère lorsqu'on l'écrase ainsi."

Malvina sourit.

"Bientôt je pourrai t'aider, en allant seule sur les chemins recueillir les plantes que tu m'auras permis de reconnaître."

Alors qu'elles étaient fort éloignées du village, le ciel s'assombrit. Cela ne faisait aucun doute qu'il allait tomber quelques grains. Il leur fallait trouver un abri rapidement. Elles distinguèrent toutes deux une ruine sans valeur aucune et se dirigèrent en pressant le pas avant que la pluie ne les rattrappe.
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Suniva
La leçon d'herboristerie se poursuivait. Les deux donzelles profitaient de l'air pur et du paysage, Suniva accordant son pas à celui de Malvina, ravie de voir que ses pieds étaient en bonne voie de guérison.

"Bientôt je pourrai t'aider, en allant seule sur les chemins recueillir les plantes que tu m'auras permis de reconnaître."


" - Seule ? Ça n'est pas encore pour tout de suite. Il faut être prudente, jeune fille !"


Suniva accompagna sa recommandation d'un sourire ; elle aimait que ce qu'elle commence soit achevé, et elle se sentait des obligations envers la rescapée qu'elle avait prise sous son aile. Mais désormais, plus que la santé, c'est le moral de Malvina qui posait problème à l'apprentie sauveteuse. Secrète, le regard souvent triste, perdue dans ses pensées, ne se déridant que rarement, Malvina intriguait la jeune normande ; malgré sa curiosité, elle préférait toutefois ne pas questionner, pas encore : elle ne voulait surtout pas attiser la souffrance et avait décidé d'attendre patiemment que Malvina se confie d'elle-même ...

L'horizon brusquement et sans qu'elles n'y aient pris garde s'assombrit, menaçant. Le camaïeu de gris ne laissait rien présager de bon : neige ou pluie, peut importait à Suniva ; il ne fallait surtout pas que la convalescente prenne à nouveau un coup de froid.

A faible distance, trônant sur une hauteur, se profilait une bâtisse. Elle se dirigèrent vers l'endroit, aussi vite que le permettait la faiblesse de Malvina ; la jeune normande attentive, soutenait sa compagne, l'entrainant vers ce qui s'avéra une ruine.
Un ruine certes, mais apparemment déjà occupée : le vacarme audible du bas du tertre ne laissait place à aucun doute. Froncement caractéristique des sourcils chez une Reine sans coquille contrariée.
Etait-ce une démolition en règle ou un pugilat ? Soudain des projectiles en tous genre jaillirent d'une ouverture, s'amoncelant au pied de ce qui avait dû être une fenêtre.


" - Madoué !! Nous avons été devancées et par Aristote, qu'est-ce qu'ils fabriquent là-dedans ?"


Evitant avec prudence les trous béants d'où sortait tout et n'importe quoi, les deux jeunes femmes s'approchèrent encore un peu avant que la voix de Suniva ne s'élève, reprise en écho par les collines environnantes.


" - HOLAAAAAAA QUELQU'UN !!! NOUS PERMETTREZ VOUS DE NOUS METTRE A L'ABRI ?"


puis l'air soucieux, elle reprit voilant le timbre de sa voix...

" - J'espère qu'ils ne s'agit pas là de marauds avinés qui se battraient pour un fond de pichet... Mais ne t'inquiètes pas, j'ai ma dague."


L'air sûr d'elle-même, Suniva se pencha vivement vers sa chausse et sortit avec un sourire suffisant une dague effilée jusqu'alors cachée dans son bas de laine.

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Edwald
Le calme avant la tempête.. :

Le calme on ne peut plus paisible qui régnait en cette partie du territoire était quelque peu chahuté par les bruits sourds d'objets en tout genre jetés par un Edwald et un Artacoquillus dans le feu de l'action..

Quelques pièces furent ainsi débarrassées de toutes les branches feuilles et détritus qui avaient pu s'amonceler ici depuis plusieurs années. A en croire par la disposition de certaines caisses, le lieu devait servir de terrain de jeu pour les enfants du village.

En travaillant les deux compères se racontaient des histoires, parfois quelques récits de petites aventures dangereuses, mais plus souvent des histoires salaces portant sur les demoiselles croisées ici et là, au gré des déplacements et des connaissances faites en taverne..


Tu t'souviens d'Pierrette à Le puy ?
dit Artacoquillus en se mouchant le nez avec sa manche..

ui ? bah quoi ?

Ed tourna les yeux vers la vieille coquille...

NON j'y crois pas ! elle est si jeune !! mais comment t'as fait !

Artacoquillus bomba un peu le torse et reprit...

J'me suis caché dans son jardin, pi j'ai épié quand elle se déshabillait, un canon pour sûr !!

Edwald se mit à rire et jeta un petit morceau de bois sur la vieille carnasse..

Idiot !! Ralala !! ne raconte jamais ça à Suni elle va plus jamais dormir sinon.... .. ... .... [ trés courte hésitation ] . .. . Et donc pierrette ? Poire ou Pomme ?

S'en suit un éclat de rire et d'autres paroles que la décence empêche le narrateur que je suis de vous comter. La si agréable discussion fut troublée par un cri venu de nul part, ce qui était le plus craint à cet instant arriva, une Suniouaoua hurla de tout en bas..

" - HOLAAAAAAA QUELQU'UN !!! NOUS PERMETTREZ VOUS DE NOUS METTRE A L'ABRI ?"

Mais !! quelle poisse !!! Moi qui voulait que tout soit "rangé" avant son arrivée.

Ed se dirigea vers une des ouvertures à l'étage et remarqua sous lui Suniva et la dame aux pieds abimés..

HEY ! suni !! C'est moi range donc cette dague tu vas pas m'tuer quand même !! J'ai rien fait pour une fois !!

Mine de rien il se saisit d'un petit seau d'eau, eau dans laquelle ils se lavaient les mains en travaillant, et le jeta par dessus bord sur la tête de Suni...

ROH !! Désolé ma douce j'ai glissé !!! J'te présente notre nouveau domaine !! Le chateau coquillardesque edwaldien Eauzien !!!
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Suniva

HEY ! suni !! C'est moi range donc cette dague tu vas pas m'tuer quand même !! J'ai rien fait pour une fois !!


Cette voix ! Yeux écarquillés de surprise, Suniva regarde interdite Malvina aussi eberluée qu'elle puis lève le visage vers une des fenêtres de l'étage. C'est bien son tendre qui l'interpelle !


" - Madoué ! Mais que fais tu l.... "


FLOOOOOTTTTCCHHHHHHHHHH !


Surprise par le flot douteux qui lui tombe dessus, la jeune femme en laisse tomber son panier et vitupère comme il se doit.


" - Aaaarrggghhhh... grmmmbllllffffff.... Par les braies de mon père ! MARAUD !!! Tu vas pay... "


ROH !! Désolé ma douce j'ai glissé !!! J'te présente notre nouveau domaine !! Le chateau coquillardesque edwaldien Eauzien !!!


Prunelles furibondes se lèvent à nouveau vers un Edwald visiblement pas si désolé qu'il le dit et qui tout à coup écarte les bras et clame avec emphase ! La jeune normande se tourne alors vers Malvina en levant des yeux désespérés vers le ciel, qui compatissant se met à déverser la pluie annoncée...


" - Palsembleu ! Voila qu'il recommence ses délires ! Malvina, ma pauvre, je crois que mon tendre à perdu l'esprit. Quand je dis que tout ce vin chaud ingurgité ne peut qu'être une oeuvre du Sans Nom ! En voila bien la preuve, pardi ! Va vite t'abriter, ma belle !"


Les boucles auburn parsemées de gouttes d'eau dégoulinantes, le haut du corps ruisselant, Suniva sent la moutarde lui monter au nez. Elle remise sa dague prestement et posant ses poings sur ses hanches indifférente à l'ondée qui la trempe un peu plus, l'oeil mauvais et la bouche déformée par un rictus sarcastique...Emportée par sa verve, elle se met à imiter Edwald et agite les bras dans un geste démesuré tout en prenant un ton grandiloquent.


" - Fastueux, incomparable, fantastique, MOOOOO-NUUUU-MENTAAAAALLLLL château que voila, Roi sans couronne !!Tout à fait à l'image du souverain que tu es ! En ruine !! JE NE VEUX PAS HABITER CE TAS DE PIERRES !! J'AI DIT ! NA !!! Grumffffff... J'arrive maraud !!"


Et sur un soupir excédé, ramasse son panier et se précipite à grands pas à l'intérieur du galetas.
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Rixende
Quand la coquille ronge ses ongles jusqu'aux sang.

Sampambleu, v'la autre chose.
Nous débarquons, tout le monde disparait et me voilà toute seule, euh pardon à deux, à rechercher notre nouvelle maison niché je ne sais où.
Quand est ce que mon satané frère pensera à me prévenir lorsque l'envie lui prend de nous trouver un lieu de vie.
J'en ais marre de passer mon temps à les chercher ces coquilles.
Nan mais, c'est vrai quoi, on se trouvait plus facilement en vivant dans deux villages opposés que depuis qu'on vie ensemble.
Hein, Nonco, que j'ai raison? T'as pas une idée toi de où ils sont cachés encore?
Oui bah, si t'en avais une idée tu serais entrain de me montrer le chemin
.

La petite coquille se rongeait les ongles depuis facile une heure, limite un peu de sang perlait entre les ongles, la pluie qui tombait maintenant transforme sa chevelure en trombe d'eau.
Elle soufflait, alors que Noncolodei faisait son possible pour l'apaiser mais tout le monde sait bien comment réagit une coquille énervé.
A force de souffrance finement enfouit et de long, long, long pas forcé, ils finirent par apercevoir ce qui semblait être une ruine.
Les deux coquilles (nonco et rixe) se regarde alors et partent en courant vers la dite ruine. Il faut dire qu'ils avaient entendu les hurlements caractéristiques d'une Suniva en colère, c'est à dire facile deux fois par jours.
Elle arrive alors devant la porte (si on peut appeler ça une porte), voyant Suniva se précipiter. Bras croisé sur le ventre, cheveux dégoulinant et regard de braise qui en dit long. Elle lève la tête et ne disait mot fixant Edwald, haut percher, sans lâcher prise, le regard furibond. Jusqu'à la petite veine qui gonflait comme pour montrer sa colère.
Même la pluie qui la recouvrait à présent ne la gênait pas
.
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Edwald
Suni hurla toujours et encore, se moquant d'Edwald et insistant lourdement sur les superlatifs. Rixende arriva à son tour, elle aussi semblait fort fachée, le roi de la coquille leva un sourcil, et s'exclama...

Bah quoi soeurette ? pourquoi tu fais cette vilaine tête sunivienne ?


Ed sentant sa compagne bien agacée, la rejoignit en bas du futur palais pour l'accueillir comme il se doit. Il se courba devant elle...

Bienvenue ma reine !!

Il se releva le sourire aux lèvres...


Ma douce ce n'est pas tant un tas de ruine ! c'est du solide cette pierre regarde !


Edwald donna un petit coup de pied dans un muret qui s'écroula au sol..

Oups. Mauvais exemple, mais le reste tiens bon ! et puis on ne peut pas payer l'auberge à long terme... tu le sais bien.

Edwald s'approcha de malvina, et de manière un peu provocante s'arrêta juste devant son nez pour la mettre mal à l aise...

Madame va mieux ? On a pas eu beaucoup l'occasion de se parler tous ensemble ! va falloir !
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Suniva
Salut pompeux pour accueillir une Suniva aux idées meurtrières dansant dans ses prunelles au bistre devenu sombre...

Bienvenue ma reine !!

Ne s'attarde pas à la manœuvre d'apaisement non dissimulée et affiche une moue mauvaise pour toute réponse.


Ma douce ce n'est pas tant un tas de ruine ! c'est du solide cette pierre regarde !
Oups. Mauvais exemple, mais le reste tiens bon ! et puis on ne peut pas payer l'auberge à long terme... tu le sais bien.


Ricanement sinistre à la vue de l'éboulement provoqué par le coup de pied malencontreux.


" - Mordiou ! Je n'ai jamais prétendu vouloir prendre demeure dans une auberge ! Et encore moins dans une ruine ! C'est pire ici qu'en Arles ! Au lieu d'un plancher troué nous avons un toit et des murs qui s'effondrent !"


Tournant sur elle-même, le regard inspectant chaque recoin...


" - Et puis c'est immense ! Qui va entretenir tout ça, allez aux champs, et tout le reste ? Toi ?!! Entre deux tournées de bière ou de vin chaud à la taverne ?"


Plus fort que sa raison et son attachement à Edwald, le caractère ombrageux de la jeune femme la poussait à dénigrer le choix de son tendre. Mais son regard acéré tirait déjà des plans quant à l'aménagement de la bâtisse qui lui semblait-il présentait d'énormes possibilités. Ici un séchoir pour ses plantes où elle pourrait aussi préparer ses onguents et autres décoctions soignantes, là une belle cuisine et puis à l'étage...


" - J'peux voir le haut sans me rompre le cou ?"

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Malvina.
Malvina n'avait rien osé rétorquer lorsque Suniva s'opposa à ce qu'elle aille seule sur les chemins à la recherche des plantes, ne serait-ce qu'envisager la situation. Malvina se demanda si elle n'avait pas perdu une part de sa liberté en se joignant à eux. Mais finalement avait-elle eu le choix ? Sa liberté ... parlons-en. Courir les chemins dans la peine et le chagrin, ne rien devoir à personne mais ne compter pour personne non plus, vivre dans l'anonymat le plus absolu. Alors tout compte fait cette équipée sauvage qui l'avait recueillie, présentait bien des avantages. Ils refusaient de la laisser seule, se souciaient de sa santé ... Soit ! qu'il est soit ainsi. Malvina saurait prendre la part de liberté qu'on lui refuserait, le moment voulu. Donc docilement, du moins en apparence, elle préféra se taire et accepter la sentence : elle n'irait pas seule sur les chemins.

Malvina suivit Suniva jusqu'à cette demeure totalement délabrée. Le ciel se chargeait de nuages menaçants, il était grand temps de se mettre à l'abri. Lorsqu'elles s'approchèrent de la très humble demeure ... euh ... masure ... taudis ... non même pas ... tas de pierres convient beaucoup mieux, un vacarme assourdissant provenait des lieux. Malvina eut un geste de recul, c'est alors que Suniva lui dit


" - Palsembleu ! Voila qu'il recommence ses délires ! Malvina, ma pauvre, je crois que mon tendre à perdu l'esprit. Quand je dis que tout ce vin chaud ingurgité ne peut qu'être une oeuvre du Sans Nom ! En voila bien la preuve, pardi ! Va vite t'abriter, ma belle !"

Malvina franchit le seuil de la porte, hésitante puis inspecta les lieux, laissant Suniva s'expliquer avec son tendre. C'est alors que deux autres coquillards arrivèrent sur les lieux. Tous étaient là, et Malvina se demandait bien pourquoi le roi de la Coquille comme il aimait se faire appeler avait choisi cette demeure.

Alors que Malvina cherchait encore à s'isoler et à se murer dans le silence, Edwald se dressa devant elle et s'adressa directement à elle.


Madame va mieux ? On a pas eu beaucoup l'occasion de se parler tous ensemble ! va falloir !

Malvina redressa la tête et plongea son regard franc dans le sien, la meilleure défense étant l'attaque elle déballa tout ce qu'elle avait sur le coeur.

MONSIEUR ! Je ne suis ni Dame ni la vôtre ! Je n'ai que quinze ans et je suis libre comme l'air et le vent. Mais je vous remercie toutefois de vous soucier de ma santé. Je vais mieux si ce n'est ce gros orteil qui continue à me faire souffrir horriblement.

Elle lance à ce propos un regard furibond en direction de Rixende puis s'adresse à nouveau au Roi de la Coquille.

Vous voulez qu'on parle ? Eh bien parlons ! Parlons de ce lieu dont vous parlez vouloir faire votre demeure. J'espère bien que vous ne m'avez pas recueillie dans l'espoir de me mettre à contribution dans vos projets farfelus. Je vous préviens tout de suite, je suis bonne âme mais aussi têtue qu'une mule. Donc sans mon assentiment vous n'obtiendrez rien de moi.
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Edwald
Autant Edwald avait une certaine intuition ou tendance à agacer les gens en sachant que ceux ci ne rétorqueraient pas, autant s'était il trompé sur la petite nouvelle qui faisait déjà un peu partie du groupe, ne lui en déplaise. Le roi de la coquille, du haut de son trône imaginaire , regarda la jeune femme l'air suspcieux.

Deux choix s'offrirent à lui, rassurer la pauvrette ou au contraire lui rentrer dedans comme il en avait l'habitude, les deux pieds dans le plat, la meilleur position pour se dépatouiller de situation rocambolesque.


Trés jeune dame. Permettez. Ce taudis est toujours mieux qu'un cimetière non ? on aurait pu vous laisser mourir de froid mais non...on a eu pitié !! et moi j'aurai bien aimé vous savoir morte et riche, on vous aurait délesté de quelques écus devenus inutiles.

Petit sourire narquois..

On vous a récupéré. Alors ne voyez surtout pas par là un besoin de reconnaissance, moi à part la famille et ma compagne, personne ne compte.

Il fit le tour de malvina, l'oeil aguicheur, avec un certain ton provocateur il reprit...

Oh je sais que je n'obtiens rien sans le consentement d'une dame. Vous et votre fierté féminine, Suni est pareille. Pour votre orteil je suis CERTAIN qu'artacoquillus, mon cher compère, se fera une joie, que dis je ! un plaisir ! de vous le masser, vous le suçouiller, bref de s'en occuper comme il le mérite.

Edwald se tourna vers suni et rixende, puis reprit..

Dis donc elle a un caractère de chien comme vous deux. Elle ferait une bonne coquillarde !

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Malvina.
Alors que Malvina avait sorti ses meilleures armes, Edwald s'est montré très habile, plus habile qu'elle même et s'engagea sur ce terrain glissant empreint de politesse pour déclamer des vérités pas toujours bonnes à entendre . Elle s'attendait si peu à ce que ce roi sans couronne ne s'engage sur pareil chemin et fasse preuve d'autant d'adresse que Malvina en eut le souffle coupé un instant.

Malvina était jeunette et manquait d'expérience dans le domaine, d'une nature plutôt méfiante, les hommes elle les avait fait fuir avant même que de devoir leur dire leurs quatre vérités. Il lui fallait apprendre à se défendre. Elle se souvint de la mauvaise posture dans laquelle elle s'était trouvée au domaine de la Rose Noire, elle avait pourtant réussi à s'en sortir seule. Elle releva la tête et regarda Edwald d'un regard droit et franc.

"Sachez Messire, que je n'ai rien demandé à personne. Vous vouliez me voler. Soit ! Je portai si peu de biens sur moi à part mon épée que vous avez tant convoitée durant le trajet qui nous a menés jusqu'ici. Si peu de biens, qu'il était pour vous bien plus profitable de me sauver la vie pour me mettre à votre service ! Voilà ce que j'en pense et dis.
Et je ne veux pas, surtout pas que VOUS , VOTRE SOEUR ou encore votre compère ne m'approchiez pour soit disant soulager mes douleurs. Si vous n'aviez pas eu la très mauvaise idée de demander à votre soeur de croquer mon gros orteil, il se porterait très bien aujourd'hui.


Malvina tourna alors le dos à son interlocuteur ne le laissant pas le temps de lui répondre et décida de visiter les lieux, se cachant bien de montrer son intérêt pour cette demeure.
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Suniva
Suniva attendait une réponse d'Edwald, mais celui-ci l'ignora pour répondre à Malvina qui, pour sûr était en verve ! Un sourcil auburn et amusé se souleva, une étincelle d'approbation s'alluma. Il semblait bien à la jeune normande que sa protégée n'avait pas froid aux yeux loin de là ! Et tant mieux !

D'ailleurs, son tendre ne s'y trompa pas et poussa un peu plus la jeune éclopée... Suniva s'avança à ses cotés, lui souriant en l'observant. Un clin d'oeil à Rixende qui ne pipait mot et voila Malvina qui monte sur ses grands chevaux avant de tourner le dos au Roy.

Grand éclat de rire de Suniva en même temps qu'elle lance à la jeune fille...


" - Ah ben ! Je ne regrette pas moi de t'avoir ramassée sur le bord du chemin. Dis-moi, tu es certaine que tu n'aurais pas du sang normand dans les veines ?"


Se tournant à nouveau vers Edwald, toute colère tombée, la Reyne sans couronne fit une révérence moqueuse...


" - Mon très cher Roy, faut tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler, dis le sage... Ou bien, prend soin de savoir à qui tu t'adresses avant de te moquer ! C'est bien fait ! On a une nouvelle coquille et qui ne dépareille pas !"


Remontée de son impertinente révérence, elle fronça alors les sourcils pour réitérer sa précédente demande...


" - Dis-moi maintenant : Qui va remettre en état ton tas de pierres si tant est que ça soit possible ? Qui va l'entretenir ensuite ? Et je veux voir le haut... C'est envisageable sans risquer de me tuer en prenant une pierre sur la tête ou en passant au travers du plancher ?"


Voyant la mine de son tendre, Suniva eut un doute soudain...


" - Tu ne veux pas que nous montions toi... Qu'est ce qui est dissimulé là haut ? Ta réserve de vin ? J'parie que le vieux débris y est dissimulé et en train de lui chercher une cachette !"


Un sourire ironique aux lèvres, entrainant Rixende et Malvina à sa suite, la jeune femme s'élança vers les degrés de pierres afin d'aller vérifier ses soupçons...

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