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Episodes de la vie quotidienne de la Famille de Clairambault

--Margaux_de_clairambault


Mais j'a cré confiance en tata. Mais l'est pas au dispensé sauf le jour. Alors c'est quoi le cruc quo tu veux faire avec moi, que t'avais dit chez tata ?

Avec la question que Margaux s'apprête à poser c'est quitte ou double. Soit Camille se met à pleurer, soit elle répond calmement et elles pourront passer à autre chose.

Saurais-tu me raconter ton plus beau souvenir avec ta maman ?

C'est pas un bourreau d'enfants ma Margaux ! Qu'est-ce que vous avez cru qu'elle demanderait ?

Voudrais-tu essayer d'y penser très fort avant de t'endormir ? Je suis sûre que comme ça ta maman qui veille sur toi d'où elle est comprendra et te protègera. Et si malgré tout, les cauchemars viennent encore t'embêter, Duncan ou moi serons toujours là pour te réconforter et te rassurer.

Sinon, j'crois qu'on est mal pour Monpote parce que si moi je sais qui c'est ma pauvre Margaux n'en a aucune idée () !

Proposer c'est quand je te dis plusieurs choses à faire et que c'est toi qui choisis. Tu veux voir Monpote ? Réflexion intense de la muse, la seule fois ou Margaux est venue à Bourbourg, elle et Duncan ont visité les écuries... Est-ce que Monpote serait un cheval ? Mais moi je ne connais pas ce Monpote, veux-tu bien me le présenter ?
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Camille_agathe
Ah ben vu comme ça, je serai bien taquine de la faire pleurer et de bloquer tout le rp... allez, chuis pas chienne, on va dire qu'elle pleure pas. Quoique.. ça m'éviterait d'avoir à inventer son meilleur souvenir avec sa mère. Tentant !

Mais mon chocomar c'est que elle s'en va...

Que vois-je..? Serait-ce un début de larme...? Arf, elle a pensé à tout la Margaux, elle lui assure qu'ils seront là pour la rassurer. Du coup j'ai pu le choix, Camille fronce les sourcils, refléchit, puis indique son front.

Ok-ay... C'est quand maman elle mo fait un bisou là, et après avec son pouce elle dessine la croix de Harry dessus et après jo dors.

Si toi tu mo lo fais le soir, comme ça jo me rappelle mieux. Okay ?


Hop, balle dans le camp de Margaux, si elle accepte on passe à autre chose. Marrant ce ping-pong ! Mais passons à Monpote.

C'est chouette, proposer ! C'est chouette que je choisis.... grand sourire ravi. C'est un bébé choval, Monpote. Mon Duncan il a dit jo po leur donner leur nom. C'est mon préféré. On va lo voir sitoplé ? Et pendant que on le voit, que tu mo propose, cossa jo choisis !

T'as oublié un truc Camille.

Sitoplé ?

Mieux.
--Margaux_de_clairambault


Difficile de ne pas être émue par la réponse de la fillette. Elle sait, même si pour elle bien du temps à passé depuis, ce que cela fait de perdre un parent, une mère, un père. Et la pauvre, elle ne se rend certainement pas compte encore que les choses seront ainsi tout au long de sa vie… et surtout au jour de ses noces et probablement le jour ou elle-même aura des enfants.

Sourire qui se dessine
. Si cela t’aide à mieux te rappeler alors oui je le ferais, c’est promis.

C'est chouette, proposer ! C'est chouette que je choisis.... grand sourire ravi. C'est un bébé choval, Monpote. Mon Duncan il a dit jo po leur donner leur nom. C'est mon préféré. On va lo voir sitoplé ? Et pendant que on le voit, que tu mo propose, cossa jo choisis ! … Sitoplé ?

C’est impressionnant la vitesse à laquelle les enfants passent du rire aux larmes et du sérieux à la joie. Vous l’aurez compris, Margaux est pas franchement habituée à côtoyer des enfants ! Elle est donc déroutée et surprise de ces changements soudain mais toujours partante.

Tu me présenteras à Monpote, j’y tiens ! dit-elle en souriant. Et si tu es très courageuse et surtout très calme, je me présenterais Aïtor.

Les voilà donc parties sur le chemin des écuries et tout en marchant, Margaux explique à Camille se qu’elles pourraient faire après.

Les terres de Duncan sont grandes tu sais, il n’y a pas que le Château mais aussi des champs et des bois autour. Nous pourrions faire une balade ensemble et si tu préfères attendre que Duncan soit avec nous, alors nous pourrions installer deux chevalets dehors et peindre. As-tu déjà dessiné ou fait de la peinture ?

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Camille_agathe
Margaux promet, Camille est ravie.

Pis après y a le petit déj. Z'aviez oublié hein ? C'est ma faute je vous embrouille avec mes conversations à deux temps. Donc petit déj, propositions chouettes, ventre plein, la gamine change d'humeur. Mais Margaux a raison, elle peut changer d'humeur très vite, bouffe ou pas bouffe, et je m'en vais vous le prouver immédiatement :

Tu me présenteras à Monpote, j’y tiens !
Yay ! bras levés en signe de joie intense.
Et si tu es très courageuse et surtout très calme, je te présenterais Aïtor.
Ah. Jo suis cré calme. Ok-ay. Bras immédiatement baissés, dos droit comme un i, voix aussi posée que possible.

Et voilà comment on prouve que Margaux a toujours raison, même quand son LJD oublie le petit déj. En chemin pour les écuries, la gosse marche le plus posément possible. Elle sait pas qui est Aïtor, mais si faut etre sage et courageuse pour le voir, elle peut le faire.

Nous pourrions faire une ballade ensemble et si tu préfères attendre que Duncan soit avec nous, alors nous pourrions installer deux chevalets dehors et peindre. As-tu déjà dessiné ou fait de la peinture ?

Dilemme. La peinture elle sait pas ce que c'est, et voir le domaine ça la tente à fond... Attendre Duncan aussi. Arf. Margaux attend une réponse, la petite plisse le nez puis la regarde avec incertitude.

Si que Duncan il est pas crite que on l'attend pas, alors jo voudra bien voir ta maison et tout autour. Sitoplé. Et to montrer Monpote. Et dire bonjour à Aïtor... jo suis sage, rogarde.


--Margaux_de_clairambault


Difficile de conserver son sérieux quand se trouve face à vous une fillette très enthousiaste mais qui pour obtenir une permission le masque de son mieux.

Un bon point pour Camille, elle l'écoute, note Margaux. Non non elle n'est pas en train de se satisfaire d'avoir de l'autorité sur une gosse de 4 ans j'vous l'jure. C'est juste que ben... quand on connait le fameux Aïtor, on sait qu'il faut y aller avec des pincettes. L'est pas commode avec tout l'monde l'étalon !

Si que Duncan il est pas crite que on l'attend pas, alors jo voudra bien voir ta maison et tout autour. Sitoplé. Et to montrer Monpote. Et dire bonjour à Aïtor... jo suis sage, rogarde.


Margaux acquiesse, je ne pense pas qu'il sera triste. Tu verras, le domaine est assez grand pour que nous puissions nous promener avec lui plus tard. Elle sourit, je vois ça oui ! C'est parfait !

Une fois dans les écuries Margaux n'hésite pas longtemps, elle se doute que la capacité d'un enfant de cet âge à rester calme n'est pas illimitée et elle ne veut pas non plus la brimer ni risquer de l'effrayer ou de la blesser involontairement. C'est ainsi qu'elle se dirige directement vers le box Aïtor.

Bonjour mon beau, tiens voilà pour toi, dit elle à voix basse en lui tendant une des pommes récupérées en cuisine. L'étalon passe la tête par l'ouverture et se saisit de la gourmandise. Margaux se retourne alors vers Camille et lui explique toujours à voix basse : Lui c'est Aïtor, mon cheval, c'est un étalon tu sais ce que ça veut dire ? Ça veut dire que... c'est un monsieur cheval. Il appartenait à mon père et aujourd'hui, il est à moi. Il faut faire encore plus doucement avec lui qu'avec les autres parce qu'il ne fait pas confiance aux hommes et aux femmes comme nous. Je pense qu'il a du être maltraité il y a longtemps. Les animaux n'oublient jamais. Mais une fois qu'il nous laisse approcher, c'est le meilleur compagnon qui soit.

Camille_agathe
Etalon... Stallion ? Elle hoche la tête à Margaux et lui chuchote.

C'est comme les taureaux, sont plusse nervous que les boeufs. Le pauvre, un méchant lui a donné la fessée.

L'enfant approche tout doucement de la tête du cheval qui dépasse, mains dans le dos. Elle penche la tête de côté, observe l'animal un moment et puis lui chuchote comme les nonnes à l'heure de la prière. Elle est forte pour chuchoter, Camille. Au couvent ça chuchotait beaucoup.

Jour Aitor, moi chuis Camille, j'a cacran. Tu sais moi je te donnerai jamais jamais de fessée, que des carottes. D'abord jo suis la coupine à Margaux. Margaux elle est gentille, alors les coupines de Margaux aussi. Tu vois ?
--Margaux_de_clairambault

Etalon... Stallion ?
C'est comme les taureaux, sont plusse nervous que les boeufs. Le pauvre, un méchant lui a donné la fessée.


Margaux hoche la tête. Impossible de raconter toute l'histoire à cette jeune enfant sans lui donner plus de cauchemars. Les jours de cet étalon n'ont pas toujours été roses. Il avait été recueilli par son père, grand amateur de chevaux, qui avait su voir la fierté blessée d'Aïtor. Avec patience et douceur, l'étalon montra à nouveau le meilleur de lui même. Son père fut le seul à pouvoir l'approcher pendant longtemps et ce jusqu'au jour de son décès. Reconnu-t-il la personnalité paternelle en celle de Margaux ou le chagrin éprouvé ? Elle ne saurait jamais. C’était-elle à présent qu’il laissait approcher et que se soit avec l’un ou l’autre des deux parents il avait connu maintes batailles.

Pensées qui cessent et attention au sommet quand la fillette s’approche de la tête de l’animal.

Jour Aitor, moi chuis Camille, j'a cacran. Tu sais moi je te donnerai jamais jamais de fessée, que des carottes. D'abord jo suis la coupine à Margaux. Margaux elle est gentille, alors les coupines de Margaux aussi. Tu vois ?

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle sait s’y prendre avec les animaux... Bon nombre de jeunes palefreniers ont appris le calme et la douceur avec l’étalon, à coup de morsures et de pieds écrasés ! Margaux les prévenait à chaque fois de se montrer calmes et prudents. Ils devaient prendre ces avertissements pour des craintes de bonnes femmes ou comme l’expression d’un doute quant à leur capacité à bien faire leur travail… car très peu d’entre eux étaient indemnes à son retour.

Margaux avait alors fait seller une jument et avait, pendant ce temps, fait connaissance avec Monpote, un poulain très mignon dont Camille prenait grand soin.
Une idée germa alors dans son esprit mais elle voulait d’abord en parler avec son époux.

Puis, elles partirent en balade comme il avait été dit pour découvrir le domaine de Bourbourg et revinrent échevelées mais les joues rosées ravies de leur journée au grand air. Et quel meilleur accueil que celui d'un homme parfait, d'un époux avec qui partager ces moments ?

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--Duncan_de_clairambault



Tout juste mariés Margaux et Duncan étaient mis à l’épreuve. S’occuper d’une petite fille qui n’est pas la sienne ne ressemble pas à une épreuve et pourtant, pour un jeune couple, désireux d’enfanter, c’est le moyen de tester ses capacités à être de bons parents.

Bon, ce n’est pas non plus comme si on leur avait imposé. Ils avaient accepté avec plaisir la venue de la tornade à Bourbourg. La demoiselle n’était pas une inconnue et avait une fâcheuse tendance à se faire aimer.

C’est donc une épouse et une jeune fille endormie que Duncan avait quittées tôt ce jour. Premier jour à Bourbourg pour Camille et il ne serait pas là à son réveil. Oh, il n’en était pas triste, il savait que Margaux s’en occuperait bien et qu’elles n’auraient sûrement pas le temps de s’ennuyer mais bon, qu’allait penser la gamine si son héros blond n’était pas là à son réveil ?
La vie n’est pas un long fleuve tranquille où chacun fait ce qu’il veut et comme il le veut, chacun a ses obligations et celles de Duncan l’obligeaient à partir tôt le matin.

Trêve d’apitoiement, journée de travail banale dans la vie du Seigneur, distribution de Laisser Passer, sauts entre conseil et parlement, petit tour en place de Bruges afin de compter les points, arbitrage de combat entre certains maréchaux etc etc…

L’heure du retour était arrivée, Mylady au petit galop pour se détendre de cette journée ou, le cavalier, comme la jument, n’avaient pas trop usés leurs muscles.
Arrivé au Château, il fut surpris de ne pas voir une tête brune accompagnée d’un Blanche Blonde dans le coin. Il se renseigna auprès des domestiques qui lui firent un petit résumé de la journée et l’informa qu’elles étaient en balade dans le domaine.

Duncan fit préparer une collation pour leur retour avant de s’installer dans son bureau, reprenant quelques dossiers en les attendant.
Prévenu qu’elles seraient bientôt là, il sortit pour les accueillir. Sourire aux lèvres, une main tendue à son épouse, l’autre relevant le menton de Camille.


Comment vont mon épouse et ma jeune invitée ?



Camille_agathe
L'après midi a été gé-niale. Comment ça vous me croyez pas sur parole ? Bon ok j'inven.... je raconte.

Elles sont allées voir Monpote et les autres poulains, Aïtor l'a même pas mordu et y parait qu'il mord tout le monde même que d'abord, pis ensuite elles sont allées voir les fermes du domaine, pis les champs, et puis elles ont joué à cache-cache et Margaux l'a même pas grondée d'être ressortie des fourrés avec des brindilles plein les cheveux !

Alors, elle était pas belle ma journée ?

Quand elles rentrent, toutes rosies et sales, qui qui les attend devant la grande porte ? Le héros blond, tout propre - lui- et souriant. Il lève le menton de Camille et lui sourit, tout en tendant la main à Margaux. Ouais ben j'y passe devant, na. J'y ai laissé sa chance

Camille plonge tête la première, destination les jambes de Duncan, et les serre trop super fort. Eh ouais, son tonton lui manque, que voulez vous, un peu de tendresse masculine et ça ira mieux. Sa tata aussi mais avec Margaux constamment à ses cotés aujourd'hui elle a eu moins l'occasion de le ressentir faut croire.

Elle relève le nez et regarde Duncan qui regarde Margaux. Comme tous les orphelins ( enfin j'imagine) c'est un tableau dont elle ne se lasse pas, que ce soit Mélusine et Saian ou ces deux là. Ca ressemble à des parents, quoi.

Jo va BIEN Duncan ! Passaque même que si tonton et tata sont pas là et quo cé crite, ben d'abord Margaux elle m'a fait ma coilette, pis même que elle m'a donné mon manger et pis qu'elle m'a proposé des crucs pis moi j'a choisi ! Et pis même que j'a vu Aitor et il m'a pas mordu passaque j'a eté toute cré cal-meuh !!! Et pis on a joué à so cacher ! Oui ! et pis j'a monté avec Margaux sur sa cheval dame, et j'a pas cro bougé comme tu as dit, alors j'a pas tombé ! T'es fier do moi ?

Ah, une gamine les yeux pleins d'étoiles, si c'est pas mignon. Ceux qui trouvent pas ça mignon sont des détesteurs de nenfants. Nous ne voyons pas d'autre explication, comme disaient Eric et Ramsy.
--Duncan_de_clairambault



Étrange vision pour le jeune marié. L'instant c'était figé, son épouse à ses côtés et Camille...il se vit en père à ce moment là.
Bien entendu, il y avait déjà songé mais jamais il n'avait ressenti cette sensation qui renforçait son instinct protecteur et son désirs de donner à cette enfant ce qui lui serait nécessaire pour affronter l'avenir.

Il fut sortit de ses visions par le débit de parole de Camille. Il ne fallait pas penser à autre chose lorsqu'on l'écoutait sous peine d'en entendre que la moitié.


Oui, je suis très fier de toi, Camille.
Il posa un genou à terre pour se mettre à hauteur
Puisque tu as été une petite fille sage, que dirais tu d'une petite collation avec un grand verre de lait chaud ?
Il se releva et sourit à Margaux.
Et je suis certain qu'elle ne doit pas être la seule à avoir faim.



Sa Blanche épouse d'un côté, Camille dans les bras, il les emmena en espérant que tout était prêt.



--Margaux_de_clairambault


Si si gé-niale on vous dit, cette après midi ! Si on est deux à le dire, z’allez bien nous croire non ?

Existe-t-il un meilleur accueil qu’un époux tendre et attentionné, un sourire et une main tendue vers elle ? Cela n’existe assurément pas pour la muse.


Comment vont mon épouse et ma jeune invitée ?


Jo va BIEN Duncan ! Passaque même que si tonton et tata sont pas là et quo cé crite, ben d'abord Margaux elle m'a fait ma coilette, pis même que elle m'a donné mon manger et pis qu'elle m'a proposé des crucs pis moi j'a choisi ! Et pis même que j'a vu Aitor et il m'a pas mordu passaque j'a eté toute cré cal-meuh !!! Et pis on a joué à so cacher ! Oui ! et pis j'a monté avec Margaux sur sa cheval dame, et j'a pas cro bougé comme tu as dit, alors j'a pas tombé ! T'es fier do moi ?

Difficile de ne pas sourire face à ce récit rapide mais très complet et surtout enthousiaste de la jeune Camille. Ces quelques mots réchauffèrent son cœur incertain... Elle avait passé une bonne journée.

Le manque de confiance en elle voilà le travers de notre muse. Personne n'est parfait, sauf Duncan qui est l'exception, et vous vous doutiez bien qu'elle ne l'était pas non plus... enfin là n'est pas son seul défaut bien évidemment mais vous découvrirez les autres bien assez tôt !

Sa main caresse doucement les contours de la mâchoire de Duncan. Son regard en dit long. Elle va bien, il lui a manqué... il leur a manqué en réalité, elle l'aime tant. Tout est dit.


Comment va mon cher époux ? Comment s'est passée votre journée ?

Duncan se baisse alors à hauteur de Camille, qu'ils sont beaux ainsi. Margaux ne saurait se lasser d'un tel tableau... Elle ne saurait également remercier suffisamment Camille car quand certaines femmes se demandent si leur futur ou leur époux voudra un jour avoir des enfants, s'il fera un bon père ? Elle a déjà toutes ces réponses ! Elle aperçoit même parfois l'ombre du père fantastique que Duncan fera un jour pour leurs enfants.

Oui, je suis très fier de toi, Camille. Puisque tu as été une petite fille sage, que dirais tu d'une petite collation avec un grand verre de lait chaud ? Et je suis certain qu'elle ne doit pas être la seule à avoir faim.

Le sourire est taquin, il a visé juste car cette journée à creusé l'appétit des deux exploratrices de Bourbourg. Ils rentrèrent donc et s'installèrent dans une pièce à l'atmosphère plus chaude, meublée d'une table emplie de mets qu'ils dégustèrent en bavardant. C'est alors qu'on vint leur porter un courrier un courrier sur lequel figurait le prénom de Camille.

Avait-elle déjà reçu du courrier ? Une personne lui avait-elle déjà écrit ? Margaux se souvint de la première lettre qui lui avait été adressée étant enfant. Sa mère en avait fait un moment important par le simple fait de la laisser tenir quelques instants ce morceau de vélin qu'elle était alors bien incapable de lire. Margaux hésita, puis se leva bien déterminée à faire en sorte que ce moment prenne toute son ampleur dans la vie de Camille... Les lettres, les mots doux sont autant de preuves d'attention et d'affection indispensables à cet age !


Camille, cette lettre est pour toi.

Après ces quelques mots, elle revint auprès de Duncan pour observer la réaction de la fillette.
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Camille_agathe
Camille regarde le pli, bouche ouverte.

Ouah, une vraie de vraie lettre avec du rouge et tout ! C'est tonton et tata ! Z"ont proumis de me crire, alors c'est eux c'est eux !

Comment ça faut vous traduire ce que c'est que le rouge ? Pfff. Le scel en cire, quoi ! Elle tire dessus avec impatience, en déchire un petit bout, se mord la lèvre et regarde Margaux d'un air coupable. Mais la blonde blanche l'encourage du regard au lieu de la gronder. Elle réessaie plus doucement, et finit par ouvrir le pli sans trop de dégats.

Une fois ouvert, elle comprend rien à ce qu'il y a dedans, logique. Mais ça l'empeche pas d'être décue. P'tet qu'elle s'imaginait que comme la lettre etait pour elle, elle comprendrait tout par magie magique. Elle tend le pli dans la direction générale des adultes. Le premier qui a le temps la prend, comme ça ( z'avez chacun une copie IG)

Ca dit quoi sitoplé ?
--Margaux_de_clairambault


La bouche ouverte et surtout des étoiles dans les yeux, la fillette ne lâche pas du regard ce trésor.

Ouah, une vraie de vraie lettre avec du rouge et tout ! C'est tonton et tata ! Z"ont proumis de me crire, alors c'est eux c'est eux !

Assise auprès de Duncan, les doigts entrelacés, un sourire se dessine sur les lèvres de la blonde. Il faudra qu'elle songe à créer un petit coffre à trésor pour cette demoiselle qui ne manquera pas de le garnir rapidement de lettre et d'objets de toutes sortes.

Ca dit quoi sitoplé ?

La Muse prend délicatement la lettre tendue et prend la petite sur ces genoux pour qu'elle puisse voir sa lettre tandis qu'elle entame la lecture à haute voix.



Ma petite Camille,

J'espère que tu vas bien et que tu t'es bien intégrée chez Duncan et Margaux.

Chez nous, rien de neuf. Nous errons a travers l'Artois, la région de ta maman. Calais est bien morte en ce moment, mais Azincourt est plus vivante.

Nous avons rencontré le nouveau Comte de cette province. Il semblerait qu'un mouvement indépendantiste agite les rumeurs publiques ces derniers temps.

Enfin, j'imagine que le sujet ne te passionne pas. Mélusine et moi allons bien, même si le voyage est fatiguant, voici des jours que nous marchons en ne nous reposant que pour manger et dormir. Nous voyageons de nuit dans un souci de discrétion et de romantisme.

Un jour j'espère que tu pourras toi aussi profiter des longues balades au clair de lune. En attendant, sois bien sage, et donne nous de tes nouvelles.

Je t'embrasse (et Mel y joint des bisous au miel).
A bientôt,
Saian.


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Camille_agathe
Je vous mets toutes les interventions en vrac, à vous d'imaginer le nombre de fois ou Margaux a du interrompre sa lecture...

C'est quoi un "tégré" ? Il a des mots trop pliqués des fois tonton. Oh ! il est dans le pays de maman ! C'est quoi un dépendantiste ? Calais elle a pas mourru en vrai, dis ? Ah non tonton, faut quo tu te reposes plusse sinon tu vas mourru !

Après la lecture, Camille demande très pouliment, avec force "sitoplé" et "tout do suite" qu'on sorte l'encrier et la plume pour répondre à tonton. Mais il est tard, elle baille, et elle a beau être en colère que sa bouche lui dise de dormir alors que sa tête veut répondre à tonton, elle obéit sans trop broncher à ses guardiens et se laisse mettre au lit, non sans avoir réclamé un bisou de chacun.

Quelques jours plus tard (*)

Plusieurs jours que Duncan et Margaux sont très occupés et rentrent si tard ( enfin pour une enfant) qu'apres diner la gamine s'endort dans leurs bras sans une chance de reclamer qu'on écrive une réponse. Mais aujourd'hui, coup de bol, elle a les deux rien que pour elle en pleine journée. On s'installe donc et Camille, qui a tourné la lettre dans sa tete tout ce temps là, offre une explostion d'informations.

Dis-y qui s'repose ! Dis-y qui mo manque ! Dis-y merci à tata pour les bisous au miel ! Dis-y bonjour à la lune....

Alors qu'elle est penchée sur la lettre que Margaux rédige, langue tirée comme si c'etait elle qui faisait l'effort, un serviteur entre et annonce l'arrivée d'une seconde lettre pour Camille, par pigeon express cette fois Camille saute littéralement de joie, et manque de renverser l'encrier.

Elle la tend à Duncan cette fois, et écoute, pouce dans sa bouche, la voix grave et berçante de son héros blond lui lire les nouvelles de tata. On aurait du inverser, maintenant que j'y pense. Les paroles de Saian dans la bouche de Margaux et celles de Melusine dans la bouche de Duncan, ça fait rire la gamine.




Ma p'tite tornade,

Comment vas-tu ? Comment se passe la vie à Bourbourg ? Va falloir que tu me raconte tout ça quand je rentrerai ! j'ai hâte de te revoir et de te serrer à nouveau dans mes bras !!

Connaissant Margaux je pense que tu dois être heureuse avec eux et choyée surtout. Puis c'est pas tous les jours qu'une petite fille va vivre quelques jours dans l'château d'un beau seigneur blond. Duncan t'as-t-il montré ses chevaux ? Et l'étendue de son domaine ? Margaux t'as-t-elle appris un peu à te servir de ton épée ? Si non va absolument que tu lui demande c'est une grande guerrière tu sais ; bien plus grande et aguerrie que moi quand à Duncan j'en parle même pas il est chef dans une armée.

Avec tonton nous avons retrouvé les Dames Blanches. Ça m'amuse beaucoup de le voir camper avec toutes ces femmes. Tu le connais il farce et fait le fanfaron mais je pense que ça lui fait bizarre aussi d'être l'un des rares hommes à être admis parmi nous. Il m'a dit qu'il t'avait écrit quand nous avons quitté l'Artois et je crois que tu lui manque même s'il le dit pas trop. Sans doute sent-il combien j'aimerai que tu sois avec nous ici même si c'est pas possible.

Hier j'ai repris mon carnet à dessins et j'ai crayonné un paysage de la campagne autour de la ville où nous sommes. Comme ça je pourrai te montrer les lieux où nous nous sommes arrêtés. J'essayerai de dessiner autant que je le pourrai et peut être même si tu veux que je t'enverrai mes croquis, comme ça tu sauras toujours où nous sommes et tu verras ce que nous voyons.

Et sinon t'enfuis tu toujours en taverne quand personne ne te vois ? As-tu revu Gailen ? Et Achilée ou monsieur Dorable ?

J'ai hâte de recevoir de tes nouvelles. Je t'envoie plein de bisous au miel. A très bientôt ma Tornade, je t'embrasse très très très fort,

Ta tata Mélusine


On froisse la lettre à Saian, illilisible de toutes façons depuis l'arrivée de la seconde lettre : Camille a posé sa main et son genoux dessus en tentant de traverser Margaux pour tendre la missive de Melusine à Duncan.

Camille est un peu rouge de honte quand Melusine lui demande si elle s'échappe toujours pour aller en taverne. Ben ouais, elle a trouvé une nouvelle technique, elle se cache dans le coche quand le cocher va voir son amoureuse à Tournai, ne se montre que quand c'est trop tard pour faire demi tour sans renoncer à voir ladite amoureuse, et du coup peut rester en taverne avec ses copains le temps que le cocher roucoule. Mais ça, elle va pas le dicter à Margaux, sinon on va gronder le cocher. Aïe. Camille serait-elle face à son premier mensonge ? Hum. Par omission alors. Elle va pas répondre à Melusine, et prier Harry pour que ni Margaux ni Duncan ne lui posent directement la question.

Après dictée, la lettre ça donne ça ( j'ai décidé que Margaux a gardé les expressions qu'elle trouvait marrantes ^^) :




Bonjour mon tonton et ma tata chéris,

Tu me manquez beaucoup beaucoup, mais je suis toute tégrée chez Duncan et Margaux, parce que ils sont trop gentils et tout, et le chateau il a des gardes pour proteger des nonnes.

Tonton, fallait pas trop marcher, faut etre sage pour pas mourru avant de rentrer. Tata elle dit que tu farces avec les Blanches, moi je suis un peu jalouse, mais pas trop trop. Bocom et moi on farce un peu tous les deux parceque tu nous manques beaucoup. Je l'appelle mon bocom chéri à cause d'une dame qu'elle disait que je dois pas etre sur ses genoux parce que elle le connait pas, alors moi je m'en fiche et je l'appelle chéri, d'abord. Parce que moi je le connais, d'abord !

Tata, moi aussi je veux tres bras. Mais sois pas crite, parceque Margaux elle a des bras doux aussi pour moi, et toi t'as les bras de Saian, mais en plusse durs. J'a pas enceore appris l'épée, mais c'est pas graffe, j'a vu les chevals, et même que Aitor il m'aime bien, et il aime pas les autres mais moi oui. C'est Duncan il a lu ta lettre pour moi, il est gentil et parfait. Merci pour les dessins, quand tu les envoies dis ? J'a pas revu Gailen, il est avec sa maman peut-être. Mais j'a revu Achilée et Mossieu Dorable plein de fois, et mon prince Skal, que même que maintenant il est le comte à la place de l'autre comte.

Reviendez vite avant que je grandis trop.

Camille Agathe


Je laisse les gardiens raconter leur version, leurs reactions à la lettre que Camille écrit. Pourvu qu'ils soient si touchés par ses compliments qu'ils ne pensent pas à lui demander comment elle s'echappe en taverne...!


Désolée à mes partenaires de jeu, j'ai un peu acceléré les jours pour que ça colle avec les lettres... Sinon les pauvres ne recevront jamais leurs réponses IG !
--Toinette
Après la mort de son péoux Saturnin, de sa maîtresse Léalie et de la petite Héloïse, Toinette était restée presque un an au service de la vicomtesse Rosa d'Harlegnan. Le temps de se remettre du choc, de tenir la main à la fragile Iphigénie dans son nouveau poste de nourrice, et surtout, de laisser ses jeunes maîtres faire leur deuil à leur façon. Ni Duncan ni Aidan n'avaient remis les pieds à Valenciennes, son maître Wuggalix se remettait lentement en retraite au couvent. E lle n'aurait plus eu personne à servir.

Par amitié pour feue la comtesse de Valenciennes, Dame Rosa l'avait donc prise à son service. Mais à présent que Duncan etait marié et installé à Bourbourg avec sa nouvelle épouse, Toinette avait enfin une raison de vivre, des Clairambault à nourrir, et dans sa grande bonté, la plus belle blonde des Flandres l'avait renvoyée auprès d'eux.

L'arrivée d'un petit bout de gamine était la cerise sur le gateau. L'enfant etait facile à vivre, dévorait tout ce qu'on lui donnait, et ecoutait avec ravissement les histoires de la vieille femme sur l'enfance de Duncan et Aidan, et sur le "bon vieux temps" en général. C'est donc le sourire aux lèvres que la vieille servante, d'ordinaire si bourrue, vint débarasser les restes de leur repas et écouter en douce les facéties de l'enfant dictant une lettre à Margaux.


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