Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Même les plus beaux katanas sont souillés un jour...

Tsuki
Ce rp se déroule après celui de la question au conseil et à Otomo, ainsi que longtemps après le rp "le Daimyo perd la tête".


Nuits et jours agités pour la Daimyo.. Minutes égrenées inlassablement au sein d'une tourmente, dès le moment où elle s'est rendue compte qu'il était si facile de plier, si facile de ramper.
Voir Etsuko se rabaisser, la voir envisager de troquer sa vie contre des choses aussi triviales - car ce n'était pas véritablement d'honneur dont il était question -, l'avait touchée, sûrement plus qu'il ne fallait.
Comment pouvait-on oublier son honneur et ceux qui ont besoin de son aide ?

D'un pas vif, Tsuki se dirige vers son bureau, dans lequel elle n'a jamais mis les pieds depuis le début du mandat. Après tout, elle était bien plus utile sur le terrain que derrière un bureau en train de faire de la calligraphie, n'est-ce pas ?

L'odeur et le bruit l'assaillent avant même qu'elle n'entre. C'est familier, et effrayant.. mais en quoi ? La jeune femme n'hésite que quelques secondes avant d'entrer, essayant préalablement d'identifier la cause de ce malaise. L'odeur est entêtante, prend à la gorge, une odeur de viande pourrie et de renfermé. Et ce bruit, ce bruit...
Finalement, la veuve entre dans la pièce, et se fige au spectacle macabre qui s'offre à elle. Familier, oui.. comme dans les bas-fonds d'Usuki, lorsque les corps des vagabonds mourants restent exposés au soleil..
Partout dans la pièce, la vie est en train de grouiller... Une nuée de vert, de noir, de blanc, sur les murs, sur le sol, sur cette forme.. Joyeusement, les mouches volettent tandis que les asticots festoient, celles qui sont dérangées par l'arrivée impromptue de Tsuki s'en vont un peu plus loin continuer le banquet.
Une boule au creux de la gorge, elle s'avance, tentant d''identifier la chose qui trône sur son bureau.
Agitant la main pour éloigner les invitées, elle peut enfin voir la cause de toute cette agitation.

La peau est devenue parcheminée, les yeux ont quasiment disparus, pour ce que l'on peut distinguer. Quant au reste, ce qu'elle devine, c'est..

C'est pas vrai.. mais c'est pas vrai..

Se penchant sur le côté, la jeune femme rend tout ce qui lui pèse sur l'estomac, ayant les larmes aux yeux à cause de l'acidité remontée. Enfin, une fois la crise passée, elle passe la main sur ses lèvres, et relève la tête, juste assez pour se rendre compte que la tête n'est pas seule.
Ses deux katanas fétiches. Les deux armes de Sanada, Shibien et shinzô.

Par les kamis.. Est-ce un signe ? Un message ? Qu'est-ce qu'elle peut faire ? Si elle sort maintenant, on va lui demander pourquoi elle ne l'a pas dit plus tôt. On va sûrement chercher à l'accuser de s'être débarrassée de l'ancienne tête de liste de Trinité, après tout, c'est lui qui devait tout diriger avant qu'on ne le dise souffrant puis disparu.

A ce moment-là, son esprit a un déclic, simple petit sursaut pour préserver sa santé mentale.
Il faut qu'elle boive. Quelque chose, n'importe quoi. Du thé. Non, pas du thé, ce serait trop long. Du saké. Voilà, exactement ce qu'il lui faut.
Assise en tailleur, elle réfléchit tout en buvant de longues gorgées directement à la bouteille.

Bien. Elle a la tête de l'ancien Daimyo dans cette pièce. Elle a un mobile pour s'être débarrassée de lui. Après tout, elle a bien quitté elle-même les Hotaru, devenant une ronin avec moins d'honneur que ceux qui ont la malchance de perdre leur maître. Et puis, comment elle pourrait s'en débarrasser ? Tsuki est persuadée d'être victime d'une malédiction, un tatari, depuis qu'elle a transpercé la gorge de son défunt mari par accident. Qui sait ce qui arriverait si elle y touchait à nouveau ?

Il faudrait qu'elle aille demander de l'aide, quitte à vouloir prouver son innocence, supplier pour qu'on la.. non.
Si elle veut qu'Etsuko cesse de se comporter en chaton suicidaire, alors il faut qu'elle montre l'exemple. Elle ne rampera pas, et restera droite et fière, même maculée.

La main légèrement tremblante, la veuve délaisse la bouteille pour s'emparer des deux armes. Dire qu'elle va de nouveau subir son tatari.. dire que porter les armes d'un samourai mort portent malheur..
Et bien, qu'elle subisse. Sa main se resserre fermement, et elle prend possession des deux kamis du défunt Daimyo.
Quant à la tête.. hum.. Elle va en faire un paquet cadeau. Tout en retenant sa respiration, Tsuki saisit un tissu et emballe le morceau de cadavre dans un furokishi parfait. Qui songerait à pareil contenu ?
Elle se contente d'aller chercher un cadeau dans son bureau, exactement. Voilà, un simple cadeau, qu'elle va amener en ville.
Après avoir ramassé de l'encre et du parchemin, elle se met en route.

Il ne faudrait pas qu'elle soit en retard dans l'arrière-cour de cette gargote..

_________________
Mekong
Mekong contemplait l'architecture de la forteresse des Otomo, ce clan aujourd'hui révolu qui avait régné longtemps sur la Province. Régner sans égal, jusqu'à ce que le principe des élections se poursuivait.


Les travaux du port avançaient et il devait bientôt demander au conseil un nouveau mandat. Mais pas maintenant. Le moine portait sous son bras droit le parchemin du "Ikko no Runesansuki" qu'il lirait lorsque la fête d'O-bon se déroulera.


Se mettant en route pour le domaine maritime, il assista à une scène étrange. La daimyo, mal à l'aise, se pressait avec une sorte de boite, destinée à être offerte sans doute. Le moine n'était pas pressé, il ne l'était jamais d'ailleurs. Etre pressé, c'est s'enfermer dans le Dukka, et lui ne voulait qu'une chose: que Dukka cesse.

Il alla à sa rencontre, lui barrant en quelque sorte le passage.



Konishiwaa Tsuki-sama. Vous avez déjà fini votre travail visiblement. Je vous invite donc à venir prendre une tasse de thé dans le jardin intérieur. Il faut savoir vivre l'instant présent.

_________________
Tsuki
La jeune femme s'arrête en haussant le sourcil face à celui qui lui barre le passage, raide comme la Justice, de manière assez ironique.

Konichi wa..

Un pâle sourire commence à flotter sur ses lèvres devant les propos étranges du chef de port.

Oui.. vivons-le. Elle n'a pas à s'inquiéter, pas avec lui, il est vrai. Après tout, personne n'aurait l'indécence de faire déballer un cadeau à qui il n'est pas destiné, et Mekong-san n'était pas assez proche de Sanada pour pouvoir reconnaître ses armes.

Il est toutefois dommage que vous choisissiez ce moment pour m'inviter, voyez-vous.. La veuve soulève légèrement son paquet.. j'ai rendez-vous quelque part, et il serait irrespectueux de ma part de faire attendre le destinataire plus longtemps.

Son sourire s'élargit lorsqu'elle voit qu'il lui barre le passage.

Arigato pour l'invitation, en tout cas. Une autre fois, je vous le promets, nous boirons ensembles.
Maintenant, si vous voulez bien vous écarter que je puisse vaquer à mes occupations..


Elle n'est pas femme à être choquée, pas longtemps du moins. Elle n'est pas non plus femme à plier.

_________________
Mekong
Tsuki faisait donc peu considération de sa proposition, exprimant dans un premier temps son anxiété et en prononçant une promesse, chose à laquelle Mekong ne tenait jamais compte.


Vous avez certainement un but à atteindre, mais votre confusion ne vous permettra pas de l'accomplir.



Il s'écarta de son chemin avec une certaine déférence et, saluant la daimyo, s'en retourna à son rythme vers le jardin intérieur. Ce jour-là, il prendrait le thé seul.

_________________
Tsuki
Enfin, Mekong s'écarte, la laissant passer. Tsuki le salue une dernière fois avant de continuer son chemin, ni trop vite ni trop lentement.

Petit à petit, la jeune femme s'enfonce dans des quartiers de plus en plus pauvres, sales, pour finalement atteindre une gargote à l'aspect crade et délabré. Même ici, à la frontière des bas-fonds, ce n'est pas l'alcool qui manque.

Sur l'enseigne, on peut distinguer un nom relativement sobre "la gargote du Tanuki". De l'extérieur, on pourrait croire que c'est lié aux deux statues qui encadrent la porte. C'est une fois à l'intérieur qu'on comprend pourquoi, à l'inscription sur le mur :

Citation:
Nos consommations sont à celles des autres gargotes ce que les couilles de tanuki sont à celles des humains.

Des trucs énormes et corsés.

Sans prêter attention aux regards soupçonneux, la veuve s'assied à une table avec un soupir exaspéré et commande une bouteille de saké qui ferait pâlir d'envie les soulards des gargotes municipales. Pourvu que son rendez-vous arrive vite.

_________________
Ishi_atari
Légère, comme une ombre, une femme à l’étrange allure déambulait dans les rues. Un sugebasa sur la tête, drapé jusqu’au cou, on parvenait difficilement à discerner les traits. Pourtant Ishi ne se cachait pas, elle préférait seulement traverser la vie plutôt que de s’illustrer en public. L’air était froid, faisant greloter ses membres fortement musclé, héritage d’une vie rude dans les montagnes. Pas un temps à sortir dehors, mais les étés étaient froids dans cette partie du monde et l’importance du rendez-vous valait tous les sacrifices.

Quelques temps déjà qu’elle s’était installée au village, tentant de s’intégrer mine de rien, cachant sous un sourire polie ses intentions plus que douteuses. Attendant sagement son heure, la jeune femme cultivait son champ et vivait au ralenti sa vie solitaire. Elle n’avait besoin de personne. Ses projets demandait une vie discrète et surtout sans aucun entourage ni attache.

Oui, en effet, gagner sa vie en effectuant les bases besognes de personnalités diverses n’étaient pas une profession aisée. Mais elle savait qu’une clientèle existait et que le filon était à prendre. Fine observatrice, sans aucune valeur acceptable, prête à absolument tout, elle savait être l’élément idéal pour qui avaient de mauvaises intentions. Et nul besoin de protecteur, elle savait se défendre à la pointe de son sabre et voulait être son propre maître.

Ishi avait de ses petits tics à la fois mignon et exaspérant. Elle finissait toujours sa compotée de fruit avec les doigts, s’en mettant jusqu’au bout du nez et soupirant de ce petit plaisir. Elle grinçait aussi des dents quand la situation ne devenait plus maîtrisable, autant dire que ça n’arrivait quasiment jamais. Elle crachait aussi, chose peu ragoutante, surtout pour une femme et fumait le kiseru*, l’un et l’autre étant certainement lié.

La gargote était en vue et l’espace d’un temps, sa lucidité lui fit se demander ce qu’elle faisait là. Mais le doute fut balayé d’une main et son esprit se concentra. Un regard à gauche, un regard à droite, personne. Se délaistant de sa salive prêt de la porte, elle pénétra dans la pièce et observa les lieux.

Des regards hagards d’hommes perdus tombèrent sur elle sans qu’elle y fasse véritablement attention, Ses pupilles tombèrent sur la cliente attablée, pas n’importe qui, hein, la daymo tout de même. Mais elle ne s’approcha pas de la table et se retourna plutôt vers la jeune femme qui servait le saké. Doucement, elle tourna la tête et jeta des regards appuyés à la daymo. Puis lorsque leur regard se croisa, elle indiqua d’un mouvement de cils la porte de l’arrière cour. Sans un bruit, elle porta sa tasse à ses lèvres et sortit de la gargote par la porte de derrière…


* Pipe traditionnelle japonaise
Tsuki
Enfin, elle est là.

La jeune femme ayant bien compris le message, termine à son tour son saké et se dirige vers le fond. Heureusement pour elle, l'habitude lui a permis de pouvoir consommer la boisson locale sans trop en pâtir.

Une fois dans l'arrière-cour, elle incline légèrement la tête, avant de regarder à droite à gauche.


Konichi wa.
Si je vous ai demandée, ce n'est pas pour rien, vous vous en doutez.
Dans un premier temps, j'aimerais que vous me débarrassiez de ceci assez rapidement, et sans que personne ne puisse le retrouver. Quitte à le faire enterrer dans un endroit lointain.

Tout en parlant, la Daimyo tend la tête emballée à son interlocutrice.

Vous n'avez vraiment pas besoin de voir à quoi elle ressemble, ce n'est pas beau à regarder.


Avec un pâle sourire, elle continue en enchaînant sur l'idée première. Il est vrai que la tête est une demande de dernière minute.
J'aurais aussi besoin que vous me fassiez deux missives en deux exemplaires chacune.
Je ne sais pas ce que vous préférez en revanche, si je vous les dicte ici ou si vous préférez que je vous donne un brouillon ?
Quoiqu'il en soit, il vous faudrait être capable d'imiter une écriture ainsi qu'un sceau, notamment.

Celui-ci.

Et la veuve de montrer une missive privée, parcourue d'une écriture féminine, laquelle se finissait par un mon reconnaissable entre tous.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)