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[RP] Le banquet et Bal en l'honneur du Roy

Ciciaa


Rouen était en effervescence, le Roy et toute son escorte était arrivé en la capitale.
L'on avait rarement vu telle agitation, il est vrai que cette visite royale amenait énormément de Normands et des voyageurs de bien d'autres contrées...

Au château c'était une véritable fourmilière, tout le personnel avait été réquisitionné pour l'occasion tout devait être prêt afin de recevoir comme il se devait tout le monde.
Un ordre de sécurité renforcé arpentait le château et les alentours.

Beaucoup de monde était attendu ...
Une grande fête se préparait pour fêter la visite du Roy Levan III en Normandie, et qui scellait le traité de Paix avec la Bretagne.
C'était donc fête en Normandie...
La noblesse serait là au grand complet avec les jouteurs qui avaient montré leur talent.
Les joueurs de Soule s'étaient dépensés sur le terrain et les chasseurs qui avaient chassé le loup , chacun venait de démontrer leur divers talent et méritaient de venir se restaurer ...

Dans les cuisines, les fourneaux tournaient à plein régime, le festin se préparait...
Un table était dressée dans la grande salle du château, une autre dans ma cour du château .
Des charrettes de tonneaux de Calva arrivaient des quatre coins de Normandie afin que chacun puissent retrouver son meilleur calva.
Car pour qu'un fête normande soit réussie il fallait que les Normands est leur Calva.

Dans la cour du château des jongleurs, des acrobates, des montreurs d’ours commençaient leurs numéros.
Des musiciens s'installaient à l'intérieur du château et dans la cours du château...
Les sons des des cymbales, de la cornemuse et du luth commençaient à se faire entendre...


RP ouvert à tous ^^

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Armoria
Le chuchotis de lourds tissus sous l'effet d'une démarche dynamique. Oui, une dame doit savoir ne pas se hâter, certes... Mais bon sang, elle trouvait déjà ses journées trop courtes pour tout faire, alors si elle traînait !

Elle se, donc, hâtait, sans chercher à savoir si cela plairait ou non. Le lourd tissu en question était bleu de France, finement brodé de fils d'or, nul autre bijou que le canard en diamant au creux du décolleté audacieux et les perles disposées dans sa chevelure blonde relevée en tresses disposées autour de la tête. Pas de hénin : le hénin ne convenait qu'aux oisives qui pouvaient se permettre de marcher lentement. A quoi bon une coiffe qui tomberait sans cesse ? Et puis, sous un hénin, il fallait se raser la moitié de la tête, et elle avait la faiblesse de tenir à sa crinière...

Forrest trottinait à côté d'elle, toujours un peu nerveux quand il s'agissait de banquets : valet princier, si cela permettait de séduire les soubrettes et d'assister la Princesse au bain, devenait un métier à risque depuis qu'Armoria l'avait désigné comme goûteur le temps de la tournée royale.

Enfin, jusque-là, tout allait bien...

Ils avaient fait halte dans la cour du château, pour laisser au petit Philippe-Lévan le temps d'admirer les amuseurs, et ils entrèrent enfin dans la salle, encore vide d'invités.

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[Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique]
Leandre
Qu'importe !

Telle fut la réaction de Leandre lorsque son amie lui expliqua que le banquet semblait déjà terminé, et le bal tout autant. Le jeune garçon ne s'engagea pas dans des explications compliquées et inutiles en soit pour lui faire comprendre que tant pis, ils iraient tout de même puisqu'il lui avait promis. Et le Valfrey tenait bien souvent, pour ne pas dire toujours, ses engagements, aussi peut nombreux étaient-ils.

Joignant le geste à la parole, il attrapa la main de la jeune fille dans un sourire malicieux, et entreprit de la mener en direction de la salle de bal avec entrain. Ils n'étaient pas venus jusqu'ici pour rien, et puis Louve avait revêtu une robe tellement magnifique qu'il lui fallait être vue dorénavant. Le Roy était sans doute parti, sa bru et Grand Maitre de France aussi, ainsi que le petit Prince, et malgré que Leandre n'aurait désirer ne serait-ce que les apercevoir, même de loin et dans l'obscurité, il ne s'en préoccupait plus vraiment. Quelques pas de danse avec Louve valaient bien n'importe quelle rencontre avec la mesnie royale.

S'ils étaient venus pour danser, il n'en demeurait pas moins que le jeune garçon ne savait absolument pas comment s'y prendre. La seule chose que Leandre savait faire et que l'on aurait pu qualifier de danse, aurait été ces sauts effrénés sur la table de la taverne où les deux compères se réfugiaient souvent. Mais ceci relevait plutôt de l'amusement que du domaine de l'artistique, et il s'en mordrait presque les doigts - si cela n'aurait pas été douloureux- , maintenant qu'il devait être un minimum sérieux.

Parcourant la cour du château en trottinant, sa main toujours blottie dans celle de Louve, éclairés seulement par la lumière blafarde de la Lune, les deux enfants se contentèrent d'aller tout droit en direction de la salle, sans même jeter un regard aux tonneaux et autres récipients de grande envergure - complètement vidés de leur alcool - ni même aux personnes ivres mortes et gisant sur le sol. La bêtise des adultes était parfois effrayante, et Leandre n'avait vraiment pas hâte de devenir aussi grand qu'eux.

Arrivés enfin devant les grandes portes d'une salle laissée sans surveillance, le garçon lâcha la main de Louve, pour pousser les lourds battants de bois de toute sa maigre force et y fit entrer sa cavalière d'un soir, exactement comme on le lui avait appris, c'est à dire de la manière la plus courtoise possible, avec un large sourire et une petite courbette en sus. La salle était d'une beauté éblouissante, paradoxal vu l'obscurité, et d'une grandeur sans pareil. Leandre imaginait aisément moult couples se mouvoir au son de la musique dans une pièce aussi grande ; mais en cette soirée ils n'étaient qu'eux deux, seuls. Aucune mélodie ne viendrait accompagner leurs gestes, si ce n'est le bruit de leurs pas frappant le sol à rythme plus ou moins régulier et rapide.

Admirer la salle de bal était une bonne chose, mais s'occuper de sa cavalière était encore une meilleure idée. Maintenant placés au centre de la gargantuesque pièce, Leandre se saisit des deux mains de la jeune fille dans un silence d'or. Le duo ainsi formé resta quelques instants immobile, chaque regard plongé dans les yeux de l'autre, et les mains serrées dans une étreinte délicate. Les lèvres du jeune Valfrey s'entrouvrirent pour rompre le silence qui s'était emparé de la scène.


Je... Hum. Ensuite ?

Le rouge monta légèrement à ses joues, signe de l'embarras qu'il ressentait : Inviter quelqu'un à danser sans savoir véritablement danser n'était effectivement pas du plus bel effet. Il baissa le regard sur ses chausses, attendant avec anxiété la réaction de Louve.
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Polstephie
Le Roy d'Armes avait été malade pendant plus d'un mois. Son épouse avait veillé sur lui, de jour comme de nuit, malgré ses récriminations à la voir, enceinte (car oui maintenant cela commençait à bien se voir), le veiller ainsi la nuit également. Aussi, en apprenant qu'un bal aurait lieu, la "jeune" femme fit annoncer qu'aucun des deux ne pourrait s'y rendre car la fatigue était encore bien trop grande, tant pour le Comte qu'elle-même. Elle fit donc porter missive scellée de rouge à l'organisatrice, dans laquelle elle exprimait excuses et regrets de ne pouvoir admirer les efforts déployés et de ne point pouvoir faire honneur à l'évènement.

Ainsi, c'est dans leur suite que les époux passèrent la soirée. Elle écrivant une de ses nombreuses correspondances pour le Languedoc qui lui manquait tant, et lui, les pieds près du feu, interdit de travailler par une épouse qui, pour une fois, abusait de son autorité. Elle lui avait déniché une tisane sensée le soigner, qui de fait avait un goût infect, et qu'il tentait de recracher plus que d'avaler en morigénant et en grommellant qu'elle n'était pas bonne (enfin le connaissant les termes n'étaient pas exactement ceux-là). Ce qui lui valait, à chaque fois, seuls certains savaient pourquoi, un baiser tendre...

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Louve.
L'expression du visage de Léandre, tenant de la béatitude et de l'étonnement sincère, avait été pour la jeune fille la plus douce des récompenses après avoir bataillé des heures durant contre mèches rebelles et épis, deux choses qui constituaient l'essentiel de sa chevelure blonde. Quiconque de ses amis dieppois l'aurait vue à cet instant aurait eu grand mal à reconnaître la fillette à la frimousse crasseuse quand elle revenait de la mine, abîmant joyeusement ses fins pieds blancs sur le chemin de terre rêche, à peine couverte de quelques haillons rapiécés.
Avec grâce elle avait salué son cavalier d'une légère révérence, et à cet instant on aurait juré voir une véritable princesse de sang royal tant son maintien et son sourire étaient aussi aisés que gracieux à regarder.

Pourtant en cette soirée presque achevée il n'y aurait personne pour admirer l'enfant radieuse dans ses atours, personne pour ouvrir devant eux les grandes portes de la salle de bal, personne qui vienne lui prendre la main pour la faire danser, personne sauf... Léandre.
En cet instant il lui avait pris les mains et les pressait doucement entre les siennes, la regardant aussi intensément qu'elle le fixait elle-même. Quelques instants passèrent pendant lesquels ils se dévisagèrent, comme s'ils avaient été étonnés de se retrouer ici en compagnie de l'autre, loin de la taverne dans laquelle ils se réunissaient pour chahuter joyeusement, loin de la forêt dans laquelle ils s'adonnaient à des courses effrenées dans la neige et à mille autres jeux de leur âge. Non, à présent la donne avait changé, ils se retrouvaient dans une situation qui ne leur était pas familière du tout, exactement comme ces adultes dont ils ne comprenaient pas les manières et dont ils moquaient les chichis.
Pourtant la forte émotion qui les étreignait tous deux sans qu'ils s'en rendent vraiment compte n'était pas de la gêne. Non, rien de ces sentiments qui dissolvent et égarent les émotions des "grands" comme ils les appelaient entre eux, juste une innocence pure, touchante, qui les faisait se sourire maladroitement entre quelques mèches noires pour l'un dorées pour l'autre.


Je... Hum. Ensuite ?

A le voir regarder fixement le bout de ses chausses Louve ne put s'empêcher de réprimer un sourire. Ah qu'il était audacieux ce chevalier... Même si parfois elle s'étonnait de le regarder en le trouvant grandi, il n'avais pas tant changé que cela.
Un sourire un brin moqueur aux lèvres elle finit par céder à l'expression touchante du visage de Léandre et se rapprocha de son oreille pour lui chuchoter quelques mots, comme si on eut pu les entendre.


Ensuite, tu me fais confiance et tu te laisses guider... et je promets de ne pas te faire tomber...

Le temps de lui adresser un grand sourire narquois et elle s'était déjà ployée dans une jolie révérence qui fit chatoyer le velours de sa robe. Elle n'avait rien dit à propos de l'origine de cette merveille de couture d'ailleurs, d'un rouge profond comme lui l'aimait, rehaussée de discrètes broderies dont la finesse était seulement dépassée par celle des traits de la fillette.
Celle-ci avait de sa main guidé la dextre de son cavalier entre la courbe de sa taille fine et son dos, se rapprochant de lui dans un même mouvement. L'air peu rassuré de son cavalier la fit le rassurer d'un joli sourire, puis elle se mit à fredonner une mélodie aux trois temps marqués à bouche fermée, le regardant dans les yeux, lui tenant ferment la main...

Ce fut d'abord un lent balancement, pour le détendre, puis elle le guida à nouveau dans un pas à peine ébauché dans sa simplicité, peu à peu affermi à mesure qu'elle l'encourageait de ses regards, fredonnant toujours à mi-voix.
Quelques hésitations et rires étouffés plus tard ce fut un jeune couple de danseurs qui se déplaçaient avec une certaine aisance émue que l'oeil de la Lune vit évoluer sur le parquet de l'immense salle vide. Une foule d'invités, des lustres illuminés et un orchestre ne leur auraient pas été plus propices que les ombres bleutées et l'écho boisé de leurs pas durant cette danse qu'ils semblaient s'ingénier à faire durer aussi longtemps que leur caprice le voudrait...

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