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[RP] Mais où va-t-il... ? (RP ouvert à tous, surprenez-moi)

Akire
... un spectacle écoeurant, voilà ce que c'était. Pas de pitié pour un tel gueux, seulement le dégoût. L'homme qui s'avançait à travers les étendues d'herbes hautes était si sale qu'on l'aurait pris pour un de ces étrangers à la peau étrangement assombrie. De la poussière maculait ses pieds et jambes, suivie par des plaques de crasse qui s'étaient installée sur sa peau, allant du torse au cou sous la chevelure grasse et emmêlée. Il n'avait pas plu depuis des jours, et le brigand ne s'était arrêté que pour attraper racines et champignons à ingurgiter. Il avait bu parfois, dans quelques ruisseaux presque asséchés. Pas de toilette, non, pas le temps. Il s'était fait dessus, trop pressé pour s'arrêter, laissant les déjections couler librement sur ses cuisses intérieures... malgré tout cela, sa démarche restait fière et hautaine, son regard brillant d'un éternel éclat prétentieux. Celui du Rustre, Lézard et misérable raclure des chemins, qui venait retrouver sa Belle.

La procession s'était révélée de plus en plus difficile, car les sentiers suivaient désormais une ascension croissante en raison du relief montagneux. Takayama était pourtant encore loin. Le brigand était passé par diverses bourgades et villages insignifiants, pour le plus grand amusement des autochtones et la consternation des dignitaires, insensible aux quolibets, généreux en coups de poing lorsqu'un goguenard se pensait à l'abri de toute réprimande. Il allait, et c'est tout, imprudent et trop sûr de lui quant-à l'éventuel écho de sa venue qui pourrait parvenir aux patrouilles... lorsqu'enfin il gravit le dernier sommet d'une série de collines particulièrement difficiles à franchir, il s'effondra d'un bloc, le corps nu s'écrasant sur le sol tandis que sa volonté de fer se brisait sous l'épuisement...

Le sommeil vint le prendre tel un voile d'apaisement, et il n'emporta avec lui que la crainte de ne pas être éveillé par les charognards affamés... l'en pouvait plus, le rustaud. Il s'abandonna donc là, vulnérable à toute approche, rêvant de sa compagne et de mille tasses de sakés qui lui gonfleraient le bide pour son plus grand bonheur...

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Neko_girl
"Neko va couper le bois, Neko plus vite t'es pas une princesse, Neko kestufoujtattends", et gnia, et gnia gnia...

Ce n'était pas vraiment de très bonne grâce que la jeune fille accomplissait les travaux que son senpaï lui imposait. Pour mater son foutu carafon, qu'il disait... Et bien en tout cas rien ne l'empêchait de râler et sur le chemin qui la menait à la clairière où elle devrait couper un peu de bois menu, elle s'en donnait à cœur joie.

Et quelque part c'était une chose assez incongrue que de voir cette fraîche jeune fille, ce gracile bouton de fleur de cerisier au visage joli, sinon beau, pester et jurer comme un charretier. A bien y regarder, ce détail n'était qu'une goutte perdue dans l'océan de bizarrerie que pouvait dégager la scène pour un oeil averti.
Comme par exemple la démarche étrange de la donzelle, conférée en vérité par des waraji* grossières en paille de riz tressée attachées à des jambes habituées d'ordinaire à des geta raffinées. L'allure ainsi obtenue tenait beaucoup de celle du poulain nouveau-né qui se dresse pour la première fois sur ses jambes, et dont la seule raison qui le fasse rester debout est qu'il hésite de quel côté tomber. En moins élégant pour le cas de Neko, à cause des semelles et des lanières de paille qui lui irritaient la peau. Et un poulain, ça ne jurait pas autant.
Ou bien, plus subtilement, sa peau aux allures d'ivoire poli qui n'avait jamais connu la morsure du soleil dans les rizières, marquée aux mains et aux pieds de rougeurs qui indiquaient que le labeur pénible était une chose nouvelle pour elle, ou encore ses membres au galbe délicat et gracieux comme seul un sang noble pouvait en conférer.
Mais bon, toute façon y'avait pas un pékin pour remarquer tout ça.

Neko donc finit par arriver au pied d'un petit promontoire derrière lequel partait un chemin qui la mènerait vers la clairière où elle pourrait accomplir sa récolte de bois. L'herbe était grasse et semblait irrésistiblement fraîche sur le bord du chemin, aussi la jeune fille se décida à ôter ses waraji et à marcher sur le bas-côté pour soulager ses pieds meurtris. Depuis la fuite ils étaient la partie de son anatomie qui avait le plus souffert du traitement qu'elle leur infligeait et il n'y avait pas un soir où Rika, sa nourrice et complice de fugue, ne manquait de se lamenter sur ce phénomène. Mais bah, selon elle-même c'était un bien petit sacrifice comparé à sa liberté et le soulagement de sa conscience.


Allez ma grande, plus que ce bois à traverser et...

Elle n'eut pas le temps de finir.
Son pied nu avait heurté un obstacle inattendu et en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire "bol de riz" elle se retrouva à rouler-bouler le long d'une pente là comme par hasard dans un enchevêtrement de cheveux, de tissu, de jambes et de bras. Enfin sa course s'arrêta lorsque sûrement les kami décidèrent qu'ils avaient assez ri de leur petit tour.

Un silence, puis...


J'ai maaaaaaaaaal !!

Les yeux humides, plus à cause de sa dignité maltraitée que par réelle douleur elle examina son genou gauche vilainement écorché et souffla doucement dessus dans l'espoir d'atténuer la douleur cuisante. Et voilà, Rika pourrait s'en donner à cœur joie ce soir quand elle retrouverait son "tendre rossignol chéri" dans cet état, et pour une fois Neko ne la contredirait pas.

C'est alors qu'elle aperçut une espèce de... tache inhabituelle à la limite de son champs de vision, une tache qui n'aurait pas dû se détacher autant du fond vert ambiant. Une tache pas naturelle, et, en quelque sorte, "qui n'aurait pas dû être là"...
Refoulant le début de malaise qui la prenait, elle plissa les yeux pour essayer de distinguer plus précisément ce que pouvait être cette chose, mais là où elle était tombée de jeunes arbres filtraient la lumière et la pénombre l'en empêcha. C'était plus ou moins lisse, pas un pelage, donc pas un animal.
Puis, à la seconde où elle essayait de se relever et qu'une douleur aiguë lui traversait la cheville, la forme à l'aspect mou et incertain bougea...


Un ashimagari** !!! NOOOOOOOON !! Laisse-moi partir, laisse-moi m'en aller !!

Elle se souvenait à présent nettement de ces bribes d'histoires populaires colportées par ses servantes et qui parlaient de ces démons qui s'en prenaient aux voyageurs en emprisonnant leurs jambes de leurs mains griffues pour ne plus les laisser repartir...
Le coeur battant à tout rompre elle essaya à nouveau de se remettre debout pour fuir, s'emmêlant dans ses vêtements et dans les lanières de ses waraji qui pendaient à son épaule.

Toute à son début de panique, elle entendit tout de même une sorte de plainte étouffée derrière elle.
Légère hésitation, et réflexion intense en une fraction de seconde.

Beuh ? Les démons ne gémissent pas habituellement...






* sandales grossières faites entièrement de corde de paille de riz. Les chaussures du peuple en gros.
** esprit malfaisant censé avoir l'habitude de serrer très fort les jambes des passants, les empêchant de se déplacer.





[hrp : je finirai ce post demain à la première heure, mes yeux se ferment tout seuls là ]
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Aïeuuh...
Neko_girl
[hrp: suite et fin de mon post, pas pu le faire ce matin, navrée ]



Lentement, très lentement la jeune fille se retourna vers la forme à terre. "Ça" ne bougeait plus. Et à mieux y voir, "ça" n'avait pas touché sa jambe. Peut-être que "ça" n'était pas un démon ?
La curiosité prit le pas sur la crainte de la fille chat, après tout elle n'était pas surnommée ainsi seulement pour son habitude à grimper partout ou pour sa terreur de l'eau sans fond, en fait elle partageait avec cet animal une certaine capacité à oublier le danger ou le risque pour le seul besoin de satisfaire sa curiosité.

Neko serra les dents et se traîna doucement à l'aide de ses mains jusqu'à "ça", soulevant son postérieur en s'appuyant sur ses bras, ken* par ken.
De plus près on aurait dit que "ça" avait forme humaine, ce détail aurait pu la rassurer si ce n'était cette couleur étrange de la peau... des écailles ?? Sa théorie du ashimagari refit surface pendant une seconde, puis elle se traita d'idiote une fois son courage revenu. Les hautes herbes courbées par le vent recouvraient partiellement le corps -puisqu'à présent elle était convaincue que c'en était un-. L'idée que "ça" puisse être un cadavre lui effleura l'esprit sans qu'elle en conçoive de la crainte, après tout il était tout à fait possible qu'un voyageur se soit fait attaquer et que le bandit ait laissé son corps sur le bas-côté. Élevée dans la tradition shintoïste la plus sobre en la matière elle n'osa tout d'abord pas s'approcher trop du corps afin d'éviter toute souillure. En elle s'opérait un petit débat intérieur, car la volonté de rester pure en évitant la proximité de ce mort bataillait ferme avec son sens aigu du respect dû aux ancêtres.

Non, elle n'avait pas le profil d'un de ces héros absurdes qui débordaient de sotte compassion envers leur prochain ou qui faisaient preuve d'un humanisme importé d'on ne savait trop où. Un tel héros aurait déclamé sur-le-champ une longue épitaphe funèbre à la gloire de ce bouseux inconnu et se serait répandu en larmes sur le sort de l'infortuné brave homme. Bah pas elle.
Elle était juste normale, loin d'être parfaite quoiqu'on eut pu considérer qu'aucun de ses défauts ne soit "bien grave", mais bon passons.

Cet homme avait-il des fils qui devraient honorer sa mémoire ? Qui étaient ses ancêtres dont il faisait à présent partie ?
Finalement le second parti l'emporta et elle se résigna à chercher à en savoir plus sur le défunt.
Bon, d'abord, le visage. Il était tombé face contre terre, le retourner ne serait pas une mince affaire, surtout que l'odeur pestilentielle qui se dégageait du corps lui provoquait des hauts-le-corps qui n'arrangeaient rien...
Ce qu'elle avait pris pour des écailles de démon était en fait une épaisse couche de crasse brunâtre qui recouvrait presque l'entièreté de son corps et se craquelait à présent après avoir durci pendant des jours. Un nouveau haut-le-cœur lui souleva la poitrine. A n'en pas douter elle devrait se purifier longuement sitôt rentrée au village... Pffff avait-on idée de laisser traîner des cadavres comme ça !

La jeune brune releva la tête vers le ciel le temps de prendre une longue goulée d'air inodore avant de poser ses mains avec détermination sur les épaules du mort en vue de le retourner.
Ce n'est qu'en plein effort qu'elle réalisa un petit, tout petit détail : le corps était tiède. Pas chaud comme un gars tout à fait vivant et en pleine forme, mais tiède quand même. Son cœur loupa un battement dans sa poitrine, tout se bouscula dans sa jeune tête.
A présent qu'elle savait qu'elle n'était pas en présence d'un vulgaire cadavre abandonné, la donne changeait, et radicalement. Car même si elle ne considérait pas la mort comme un sujet grave, elle n'en était pas moins dotée d'une certaine volonté de compassion -à différencier donc de la "compassion tout court"-.

Un premier coup d'œil lui montra un homme entre deux âges de constitution solide, chose qui la rassura pour la suite. Neko n'avait pas vraiment de notions précises de médecine, heureusement elle avait côtoyé depuis sa plus tendre enfance les garçons Miyamoto et leurs jeux parfois brutaux qui avaient déjà débouché sur quelques blessures de plus ou moins grande gravité, et la chute de cheval de Z... avait été suffisamment mémorable pour qu'elle s'en souvienne encore.
Elle prit soin de le retourner sur le dos sans trop le malmener et de glisser sous sa tête le châle roulé en boule dont elle aurait dû se couvrir en revenant à la nuit fraîche. Ses petites mains posées sur son ventre lui apprirent qu'il respirait régulièrement bien que faiblement, et une inspection de son corps ne lui révélèrent aucune blessure ni fracture, pour autant que la couche de crasse lui permit de le constater.
La jeune brune s'étonna tout de même de l'état de saleté de l'homme, mais rapidement elle eut à se préoccuper de choses plus urgentes pour songer à poursuivre sa réflexion.

Son sac posé à terre, elle le fit boire tant bien que mal au goulot d'une outre qu'elle se félicita d'avoir emportée et constata avec soulagement qu'il buvait toute l'eau sans s'étouffer, même inconscient. Ses connaissances médicales s'arrêtant là pour le cas de ce patient, elle tenta bien de le secouer un peu pour le faire revenir à lui, mais rien n'y fit. Bon, tant pis.
Sans trop songer à ce qu'elle ferait s'il revenait à lui elle utilisa le fond d'eau restante pour lui nettoyer le visage à l'aide d'un morceau de ses haillons. Sa chute à cet endroit précis... non, tout ceci ne pouvait être une coïncidence, c'étaient forcément les kami qui l'avaient mise sur la route de cet homme, aussi elle devrait faire son possible pour lui venir en aide...

Pour le moment elle s'ingénia à se diriger vers le gargouillement ténu qu'elle entendait depuis tout à l'heure. Qui qu'il soit,il devrait apprécier une toilette même sommaire, surtout vu son état actuel. Un cri faillit franchir ses lèvres quand elle se remit sur pied, sa foulure la faisait souffrir. Neko pinça les lèvres et avança bravement sur une dizain de ken, traînant la patte, lentement. Le petit rû aurait pu passer inaperçu sans le bruit de glougloutement discret qu'il faisait à cet endroit en s'engouffrant sous un gros rocher.

Elle fit ainsi plusieurs allers-retours pour remplir sa gourde et s'en servir pour nettoyer le gros de la crasse qui recouvrait l'homme, les lèvres pincées sous la douleur constante sans cesse réveillée par ses mouvements. Elle ne s'était pas émue d'effleurer le corps de cet inconnu à la peau sombre, la pudibonderie était une chose qu'elle n'avait pas connu à force de côtoyer des compagnons de jeu exclusivement masculins.
Evidemment il y avait bien des questions qui lui venaient en tête, comme se demander ce que faisait là cet homme, ce qui l'avait poussé à marcher jusqu'à s'épuiser de la sorte sans même s'arrêter pour faire ses besoins, mais une sorte d'instinct sourd la forçait à penser à autre chose, à ne pas essaye de répondre.

Soudain, sa cheville blessée céda malgré sa volonté alors qu'elle revenait avec son outre pleine, et elle s'affaissa sur l'homme toujours inconscient...








* unité de mesure d'environ 1,8m.
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Aïeuuh...
Tokugawa_shingen
Ce n'est pas un spectacle que l'on voit tout les jours! s'étonna le moine en voyant une jeune fille étendue sur le corps inconscient d'un homme particulièrement sale.

Et il y avait de quoi être surpris, en effet, mais d'abord, revenons un peu en arrière pour expliquer comment le moine en était venu à croiser la route de ce duo pour le moins insolite.

[Un peu plus tôt, un peu plus loin]

Comme toujours, Shingen le moine voyageait sur les routes d'Oda, allant de village en village, vivant de la générosité des gens qu'il rencontrait. Sa position au sein du clan Tokugawa lui aurait permis de vivre dans le luxe et le raffinement, en fait il résidait dans un petit domaine à Nakatsugawa lorsqu'il n'était pas sur les routes, mais ayant passé toute son adolescence et une partie de son enfance dans un monastère, il s'était habitué à un mode de vie plus humble. Néanmoins, il préférait dissimuler son identité lorsqu'il voyageait ainsi, ne voulant pas souiller l'honneur des Tokugawa en vivant tel un mendiant de la sorte. Pour les villageois, il n'était que le Shingen, le moine errant.

Il fallait dire qu'il s'était taillée une certaine réputation auprès des paysans d'Oda. On le reconnaissait partout où il allait, et prenait la peine d'aider parfois ces bienfaiteurs dans leurs tâches quotidiennes. La veille, il été arrivée dans un village dans lequel il n'était jamais allé auparavant et pourtant là aussi on avait entendu parlé de lui et offert le gîte sans rien demander en retour.

Après avoir remercié son hôte, il était reparti tôt ce matin-là, se demandant bien jusqu'où sa réputation avait bien pu le précéder. Et c'est ainsi qu'il tomba sur ce duo insolite tel que cité plus haut, sans réelles péripéties, seulement une courte explication.


[Maintenant...]

En sa qualité de moine, et surtout parce qu'il fortement intrigué par ce spectacle, il s'approcha du couple pour voir s'ils n'étaient pas blessé.

Par tous les kamis! s'exclama-t-il lorsque les effluves nauséabondes de l'homme assaillirent ses narines. Pas étonnant que cette pauvre enfant se soit évanouie!

Shingen prit donc la jeune fille par les épaules et l'éloigna de sur l'homme et c'est là qu'il constata sa blessure. Un rapide coup d'oeil homme lui fit constater qu'il s'était simplement épuisé jusqu'à en tomber inconscient. Il commença donc par soigner l'entorse de la jeune fille.
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Amaterasu
Sortant du sanctuaire, affaiblie, épuisée d'avoir trop pensé, la femme ne savait plus que faire.

Elle était passé à son domaine, avait tenté d'oublier durant des jours cet être dont tout le Daymio parlait en mal.

L'idée de le quitter n'arrivait même pas à effleurer son esprit sans qu'une larme ne coule de ses yeux.
Elle réfléchit longtemps à sa position de matriarche de la famille Tenno.

Être ainsi veuve de Bushi n'était pas si simple.

Elle avait durant quelques semaines prit le parti d'essayer de reprendre sa vie paisible et calme et de retrouver sa famille.

Etudiant jour après jour, se faisant discrète, restant sagement au domaine, s'occupant comme elle pouvait.

Pourtant un visage la hantait jour après jour, nuit après nuit et elle n'arrivait pas a se résigner et a continuer sa vie loin de lui.

La maison était 100 fois rangée, lustrée, briquée. Son caractère de plus en plus maniaco-dépressif avait eu raison de la maison et du jardin zen où elle avait déplacé chaque pierre et cailloux, taillé chaque buisson ajusté chaque fleur.

Rien n'y faisait, toujours ce visage venait hanter son esprit.

Que devenait-il?
Pourquoi ne lui envoyait-il plus le gamin qui leur servait habituellement de messager ?

Ne tenant plus et après avoir vidé fiole de saké sur fiole de saké, seule assise devant la table basse à broyer du noir, elle sortie titubante bien décidée à se rendre au cloaque.

Ce n'était pas la première fois qu'elle se rendait là bas, surement le trouverait-elle entouré de quelques catins à s'enfiler des verres en braillant et cognant le premier qui oserait s'approcher ou le bousculer.

Elle avait un lézard dans la peau et çà elle n'y pouvait rien. Elle avait bien prié tous les kamis, mais pas pour se libérer de lui, au contraire pour qu'ils le protègent de tous les mercenaires chargés de le traquer, de l'enfermer, de le réduire à néant...

C'est complètement saoule qu'elle sortit du domaine, et longeant le chemin à travers bois dans la vallée, elle prit la route de Kyosu.

Ses pas n'était pas surs, elle titubait. Ayant refusé de s'alimenter durant de nombreux jours elle était amaigrie, fatiguée.

A aucun moment elle n'eut la moindre crainte de croiser quelques voleurs ou le moindre attaquant. Gare à celui qui pouvait la croiser dans l'état où elle se trouvait, elle aurait été capable de l'égorger froidement. Car rien ne pouvait l'arrêter, elle devait le retrouver, elle en avait besoin ou sa vie perdrait tout son sens, comme ses longues semaines qui venait de s'écouler.

Ses zoris de bois à la main pour mieux se déplacer, habillée d'un simple kimono uni, n'ayant pas prit le soins de se coiffer ou de se farder, elle ne ressemblait plus à grand chose ce jour là.

Ses yeux noirs gonflés et cernés, sa peau moins blanche que lorsqu'elle était recouverte de poudre de riz, elle ne conservait de sa beauté que ses longs cheveux d'un noir brillant et sa taille fine accentuée par le obu qui retenait fermé nonchalamment son kimono.

Elle avançait à petits pas chancelant dans un but précis, le retrouver coute que coute...

De temps à autre elle étanchait sa soif à la fiole de saké qu'elle tenait à la main et plus elle buvait plus le paysage lui semblait floue. Amas de verdure et de forêt où elle se perdait certaine d'être sur la route de Kiyosu.

A un moment elle passa près d'un ru et ayant plus que chaud entre le soleil qui tapait son crane et le saké qui faisait son effet, elle prit la décision stupide très certainement de le descendre.

C'est donc pieds nus, zoris dans une main, et fiole de saké dans l'autre qu'elle avançait à présent sur les cailloux glissants recouvert de mousse, le bas de son kimono trempant à chacun de ses pas dans l'eau glacée.

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Akire
Cela faisait un moment qu'il était éveillé. Bien avant que la jeune femme ne retombe sur lui en appuyant sur son estomac vide, provoquant ainsi une série de gargouillis étouffés. Ses paupières étaient pourtant restées closes, tant par fatigue que par opportunisme, car le brigand n'allait sûrement pas cracher sur les bons soins qu'on lui prodiguait. Tandis que les mains délicates lui retiraient sa crasse, lui retenait un sourire en se faisant passer pour un malheureux errant, soulagé qu'elle n'ait pas remarqué le tatouage qu'il arborait entre ses omoplates... à la vue du lézard bien représenté sur sa peau, elle aurait surement fui, et adieu la belle vie ! Non, c'était très bien ainsi. Le Reptile s'autorisa même à prolonger son somme, et ne fut tiré de ses songes que lorsqu'on lui reprit sa couverture humaine... ses oreilles infestées de cérumen laissèrent passer une voix masculine et sereine. Celle d'un type au coeur trop grand qui ne put s'empêcher d'aider l'adolescente. Décidément, l'archipel en recelait, des sauveurs en herbe...

Lorsque le malfrat ouvrit les yeux, il tenta de prononcer quelques mots. Un "saaak" incompréhensible sortit d'entre ses lèvres. Gorge trop sèche, forces en manque. Une épave, la raclure, et comme on en voyait pas souvent. Tout en prenant son courage à deux souffles, il inspira profondément, et hurla brusquement de sa voix rocailleuse au plus grand dam des ouïes sensibles :

"
Saaaaakééééé ! "

Qu'ils prennent donc ça comme une présentation. Le braillement résonna au loin, tandis qu'Akire se levait maladroitement en se calant sur ses pieds abîmés, cloqués et couverts de durillons. Il était blême, faible, mais pas encore fragile. Son regard dur vint croiser celui de l'autre, avant de passer sur le corps juvénile de celle qui lui avait rendu un tant soit peu de sa superbe. Bah ouais, l'était tout propre. Presque beau. Seule son expression glacée le rendait repoussant, celle-là qu'il adressait à l'inconnu. D'une voix doucereuse, il le salua :

"
File-moi tes kobans, et va-t-en au plus vite. Laisse-la. Elle m'appartient. "

La brute s'avança de quelques pas vers le bon samaritain, menaçant, un rictus se formant presque naturellement sur ses traits réfrigérants. Il retrouvait ses habitudes. La gamine pourrait lui être utile, aussi il la garderait avant de la dépouiller à son tour. Dans sa tête d'enflure, tout était déjà prévu : rafler un maximum de vivres, des soins supplémentaires, et retrouver celle qu'il n'avait pas vue depuis trop longtemps... quitte à casser quelques trognes au passage.

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Neko_girl
Ou lorsque frère et sœur ne se reconnaissent pas...

La jeune fille s'était reçue de tout son poids sur ses coudes, car voyant bien qu'elle allait s'écraser sur l'homme inconscient elle avait craint de le blesser. A la foulure de sa cheville et son genou salement écorché vinrent donc s'ajouter ses coudes malmenés. Petite pensée pour Rika.


A... aïe, mais aïe quoi !! s'ensuivirent une suite de jurons étouffés, aussitôt interrompus lorsqu'elle crut entendre l'homme articuler un truc.
Hé ! Ca va ?? Non non bouge pas, att...!

Elle entendit vaguement quelqu'un parler tandis qu'on la tirait doucement en arrière mais son attention resta fixé sur son malade. Après tout c'était la volonté des kami, elle l'aurait juré, et il n'y avait pas à discuter de cela.

Saaaaakééééé !

...
*à elle même* Il a dû se cogner la tête, il faudrait qu'il se rassoit...

Une tentative pour se remettre sur pied, vite abandonnée à cause de la douleur à sa cheville. L'autre type l'avait enjambée sans plus de gêne que si elle n'avait été qu'une grosse branche du décor et gambadait déjà comme si cinq minutes auparavant il n'était pas à l'article de la mort, un vrai miraculé. Neko vit alors l'autre homme, celui qui venait de les rejoindre, s'avancer vers elle, les yeux rivés sur le bas de sa jambe nue qui dépassait un peu de son hakama.
Sa féline méfiance parla, elle s'empressa de reculer comme elle pouvait tout en piaillant d'une voix montée dans les aigus, toute hérissée :


Héééé là ! Qu'est-ce que tu crois que tu vas faire ??

C'est ainsi qu'elle prit conscience, mieux valait tard que jamais, de la situation.

Une jeune file blessée.
Deux inconnus, l'un un peu secoué de la calebasse, l'autre avec des regards bizarres qui s'attardaient un peu trop sur sa personne.
Un coin paumé en pleine campagne takayamite, avec pas un chat à l'horizon.

Ce qu'elle entendit alors lui fit une drôle d'impression.


File-moi tes kobans, et va-t-en au plus vite. Laisse-la. Elle m'appartient.

La voix était tranquille, grave, rien à voir avec la voix effacée des paysans. Une voix qui n'avait pas besoin de s'élever pour inspirer le malaise chez ceux qui l'écoutaient.
Son malade s'était dressé face à l'autre homme et le minimum qu'on puisse dire c'est qu'il ne semblait pas décidé à se lier d'amitié avec. Elle n'avait aucune idée de ce qui pouvait se passer s'ils en venaient aux mains, mais quelque chose lui dit qu'elle n'avait pas vraiment envie de voir ça.
Elle se mit à réfléchir à toute vitesse.

Les lèvres pincées sur un gémissement elle se remit debout et boita jusqu'à eux pour s'interposer entre les deux hommes, face à son malade. Son propre visage avait pris l'expression la plus idiote qu'elle avait pu se composer, il faut dire qu'elle avait de l'entraînement pour faire enrager Murakawa.


Fais donc attention, si tu restes debout tu finiras par tomber ! C'est une chance que je t'ai trouvé, mais maintenant il faut que tu te reposes, oui oui oui ! Allez s'il te plaît, j'ai quelques senbei* sur moi, mange-en un peu, ensuite on retrouvera ton chemin.

Un dernier sourire qui louchait légèrement, histoire d'accentuer l'air niais, puis elle se tourna vers l'autre homme pour l'apostropher d'une voix de fausset assez désagréable :

Arigato, san ! Tout va bien je m'occupe de lui, tu peux nous laisser, désolée de t'avoir fait perdre ton temps ! Tu dois avoir autre à faire ! Ah et si tu croises mon senpai dis-lui qu'il ne m'attende pas et que je suis restée à me baigner, il sait que je fais souvent ça. Il s'appelle Murakawa, tu le trouveras sûrement sous un arbre du temple de Takayama à décuver,mais je préfèrerais éviter de me faire gronder tu vois.

Elle se trouvait dos à Akire, et le regard qu'elle adressa à Shingen reflétait toute l'urgence de ce qu'elle commençait à comprendre. Sa première réaction avait été de protéger l'homme inconscient et de se méfier de celui qui venait d'arriver, mais quelque chose clochait. Akire sonnait faux, quelque chose dans son regard le criait.

Pourvu qu'il comprenne, pourvu qu'il trouve Murakawa... Son senpai savait toute la terreur qu'elle vouait à l'eau, si cet homme lui transmettait son message il saurait que quelque chose n'allait pas... du moins elle l'espérait.

Elle s'inclina devant Shingen, lui signifiant qu'il devait s'éloigner.


Sayonara, san, et bonne route !




*galettes de riz traditionnelles.
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Aïeuuh...
Tokugawa_shingen
Le temps d'un clin d'oeil, la situation venait de changer du tout au tout. Alors que Shingen en était à poser un garrot pour immobiliser la cheville blessé de la jeune adolescente, l'homme qui était inconscient s'était éveillée en échappant dans un râle un mot, une demande pour le moins surprenant venant de la part d'un homme dans pareil état. Ce même cri sembla réveiller l'adolescente qui, par prudence certainement, s'éloigna vivement du moine n'ayant probablement pas remarqué ses habits monastiques qui ne laissaient certainement aucun doute quant à sa fonction. Shingen porta alors son regard vers l'homme qui s'était relevé d'un bond et ce dernier ne prit guère son temps pour révéler sa véritable nature.

Citation:
" File-moi tes kobans, et va-t-en au plus vite. Laisse-la. Elle m'appartient. "


Un brigand, et un qui ne reculerait devant aucun vice qui plus est. Vouloir dépouiller un simple moine et s'approprier une pauvre jeune fille sans défense. Le moine ne put que hocher la tête de honte devant de tels agissements. Qu'il était regrettable de voir un homme aussi robuste en se rabaisser à de telles bassesses.

À ce point-ci de l'histoire, il serait bien de souligner que Shingen n'avait rien d'un simple moine. Bien au contraire, il aurait été faux de croire qu'une famille aussi prestigieuse que le clan Tokugawa aurait envoyé l'un des membres pour le simple plaisirs d'avoir un homme de religion dans la famille. Le jeune homme avait été confié à la secte Jōdo-shū, dont les moines-guerriers ont prêté allégeance à la famille Tokugawa. Et Shingen avait été leur meilleur élève. Et même avant cela, il avait déjà subit l'entraînement rigoureux que tous les membres de cette famille de bushi devait passer dès qu'ils étaient en âge de marcher. Non, ce n'était certainement pas un moine sans défense.

Toutefois, sans qu'il ait le temps d'agir, l'adolescente pris les devants et suggéra d'offrir à manger à l'homme et de l'aider à retrouver son chemin. Puis, celle-ci se tourna vers lui et le pria de reprendre son chemin et de prévenir son sempai qu'elle était partie se baigner. Shingen comprit très vite que quelque chose n'allait pas dans sa voix. Était-elle en train de lui d'aller prévenir cet homme du danger? Comptait-elle vraiment se sacrifier pour lui permettre de partir sans causer de problème? À moins qu'elle ne tente de se battre contre lui, ce dont le sohei doutait vu l'état de sa cheville. Dans tout les cas, il n'était pas question pour le moine de partir et laisser la jeune fille dans une telle situation et prit le parti de régler la situation de lui-même, sans qu'il n'y ait de coups échangés, avec un peu d'espoir.

Shingen se releva, défroissa sa robe de moine, replaça son sugegasa sur sa tête, il fit quelques pas vers l'homme pour lui faire face, posant la main au passage sur l'épaule de celle dont il ne savait pas qu'elle fut sa propre soeur.


Allons, allons, ne vois-tu pas que je ne suis qu'un simple moine errant, vivant de la générosité des paysans. Je n'ai aucune fortune avec moi qui puisse te satisfaire hormis la piété et la sagesse dans la voie du Bouddha. Je crains également que tu sois dans un bien mauvais état pour faire autant d'effort. Laisses cette jeune fille partager son repas avec toi et si tu souhaites m'accompagner jusqu'au prochain village, je pourrais certainement te trouver un endroit où te reposer de ta faiblesse. C'est le moins que je puisse faire.

Il ponctua sa dernière phrase d'un sourire niais empreint de cette compassion naïve que l'on retrouve chez ces hommes trop généreux qui n'hésites jamais à donner jusqu'à leur kimono à plus démunis. Sourire qu'il adressa principalement à l'adolescente pour lui signifier de le laisser s'occuper de cette situation personnellement.
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Tsuba
Tu aurai du attendre la nuit pour aller prendre ses boucles d'oreille chez elle, comme je te l'avait dis ! Tu écoute Mimi ?

Tsuba pestait aprés la fillette pour la faire avancer plus vite, elle les avaient obligé à partir au plus vite du hameau aprés son larcin à moitié réussit.
La cousine de la petite était l'une de ses amie, elle l'avait retrouvé dormant dans un poulaillier dans un autre village, Mimi avait elle aussi fait la traversé jusqu'à Oda, et Tsuba l'avait prise de temp en temp sous son aile pour lui apprendre quelques ficelles du métier.


Avance ! La prochaine fois je te laisse là bas !

alors qu'il passait un virage Tsuba poussa la fillette dans un buisson et s'y jeta également.
Une drole de scène avait fait arréter le jeune homme dans sa marche, un moine semblait donner assistance à un couple qui avait surement fait une facheuse rencontre, l'homme étendu au sol semblait mort.


Reste près de moi et baisse toi, on va se mettre derriere ces bosquets.

C'est tout en furtivité et en silence que les deux avancèrent, la jeune fille semblait d'un seul coup toute concentré à sa mission.
Arrivé à leur poste d'observation ils tendirent l'oreille.


Citation:
" File-moi tes kobans, et va-t-en au plus vite. Laisse-la. Elle m'appartient. "


Même de là où ils se tenaient Tsuba sentait l'odeur que la mort laissait, l'homme avait du avoir de la chance, et il les aurait laissé là si le mourrant n'avez pas révélé être plus qu'un paysant.

Chuchotant à la gamine il lui dit :


Reste caché et fait en sorte de te tenir derriere le moine. Quand je te dirai tu lui pointe le couteau dans le dos.

Aprés avoir passé donc ses consignes à son élève le jeune homme franchit les quelques mètres qui le séparait du groupe et de leurs vues.
D'un grand sourire carnassier il s'annonça.


Konnichi wa la compagnie !

Sortant sa dague et pointant son boken sur le moine lui dit.

Toi ! Tu te relève et tu recule !

Aucune armes en vue il vint quand même écraser la main du mourant sous son pied.

Recule je t'ai dit, je ne veux pas ta vie seulement tes kobans !

Tsuba siffla un coup et le moine se redressa, une lame pointa dans une de ses fesses.

Dépose ton argent au sol moine !

Il poussa légèrement la fille, trop maigre pensait il, qui ne lui semblait ni être une menace ni une "cliente" potentiel, mais l'homme l'interressé un peu plus et commença une fouille méthodique de ses poches.
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Tsuba
Citation:
... Il s'appelle Murakawa, tu le trouveras sûrement sous un arbre du temple de Takayama à décuver,mais je préfèrerais éviter de me faire gronder tu vois.


Juste avant que Tsuba franchit le bosquet la femme avait demandé au moine d'aller chercher son sensei, son visage affolé trahissait sa voix qu'elle controlait parfaitement, le moine ne comprit pas l'urgence et proposa son aide directement.

Rien dans les poches du mourant, la journée n'avait vraiment rien donné aujourd'hui pensa le jeune homme.
Avant d'entamer la fouille méthodique des zoriis le jeune Nezumi pointa sa dague devant le visage de la fille.


Et personne n'ira chercher personne, lui dit il calmement.

Vous restez ici jusqu'à ce que nous partions.
Compris ma petite ?


Derriere lui il entendait Mimi ordonner au moinde de sortir son argent plus vite que ça.

Allez le gros ! Donnes moi tous où je te pique la fesse !

Elle apprenait vite pensa Tsuba.
Le jeune homme fouillait dans les replis du hakama du mourant voir si une poche dérobé ne s'y trouvait pas.

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Amaterasu
Pied droit cailloux blanc, pied gauche cailloux noir.
Les bras étendues à l'horizontal une paire de Zori dans une main, une fiole de saké dans l'autre, la belle descendait la rivière avec prudence.

La démarche chaloupée était autant du à la fatigue qu'à la boisson, à moins que ce ne soit sa démarche habituelle lorsqu'elle passait en mode séduction.Elle laissait derrière elle des effluves de saké.

Ressemblant à une équilibriste passant de la pointe du pied au talon à chaque pas dans l'eau glaciale.

Tout à coup elle s'arrête net.


" Saaaaakééééé ! "

Cette voie suave, grave et forte, elle ne peut pas se tromper.

Un léger sourire vient éclairer son visage tandis qu'elle reprend sa descente vers la voix bien plus rapidement cette fois.

Arrivée à auteur, elle ne retrouve pas la haute stature aux longs cheveux noirs qu'elle recherche.

L'homme qu'elle voit, habillé en moine n'est très certainement pas son rustre.

Face à lui une femme, deux femmes.... *Olala, un autre homme...* de sa place elle n'entend pas les voix mais ce qui est certain c'est que la forme a terre elle ne la connait que trop.

Elle ne prend pas le temps de réfléchir que sa main projete avec force les zoris à la haute semelle de bois épais dans le dos du moine et de la femme au couteau qui le menace.

Le brouillard épais présent dans sa pauvre tête ne lui permet pas d'avoir son discernement habituel.

Les zoris volent et viennent atteindre le moine derrière le crâne et la femme en pleine poitrine.


Mince alors une paire toute neuve gâchée comme çà !


La fiole de porcelaine contenant le saké toujours dans la main elle les regarde tous menaçante.

Le prochain qui bouge n'aura pas de saké, c'est dommage hein !

Elle reste plantée là une main sur la hanche, le saké tenu du bout des doigts au dessus des cailloux prête à lâcher la fiole..

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Tsuba
La gamine faillit piquer la fesse du moine lorsqu'elle reçut les sandales sur la tête.

Hey !

Reculant de quelques pas pour faire fasse à la femme qui lui avait jeté ses zorii dessus Mimi ne se démonta pas et la pointa du doigt cria à Tsuba.

Sensei !!! Elle m'a jetée ses Zoriis dessu la femme là !

Regardant la femme avec défie la petite lui tira la langue en une belle grimace.

Citation:
Le prochain qui bouge n'aura pas de saké, c'est dommage hein !


Moi j'm'en fout z'aime pas le saké !

Rammassant les zoriis de la femme elle les fourra dans son sac et reculant jusqu'à un bosquet par où elle pourrait fuire si la situation se dégradait, elle observait la scène.

Tsuba s'arreta net, prenant le seul Koban qu'il trouva caché dans les plis du hakama de l'homme et se leva.
La situation avait empiré avec l'arrivé de cette bonne femme, du saké allé se perdre et il ne ferai pas un geste pour lui obliger à faire ce geste dramatique pour tous.

Il fourra le Koban dans sa poche et attendit, regardant avec insitance la gamine pour lui dire de se taire et de fuire quand elle trouverai une ouverture.

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Augustin60
il arriva voir ce qui ce passé,il avait un peu trop but

oh konnichiwa mes petit,j'ai une zolie chanson pour vous

et il chanta:

Citation:
je cherches le sham,tout au long du red et oui du red,en irlande le soir,et puis au sham,fait moi crédit j'ai pas d'argent si tu ne veux pas me servir une bière je te fous la tête dans ton fus à bière ces pas moi qu'ai casser un verre ces le barman tétoit barman!!!
je cherches le sham tout au lond du red et oui du red,en irlande le soir,et puis a porcheux,fais moi crédit j'ai pas d'argent si tu ne veux pas me donner une carte je te fous la tête dans ton champs a patate ces pas moi qu'ai embourber le tracteur ces le maire tétoit le maire!!! (chanson inventée par les scouts et guides de france de compiègne)


voila un jolie chanson,je veux du saké!!!
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la terreur des mers.
On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite.
Tokugawa_shingen
La situation devint rapidement du n'importe quoi alors que le moine tentait de résonner l'homme deux autres brigands foncèrent vers eux et exigeant les kobans inexistants du moine. Lui qui venait d'ailleurs d'exprimer très clairement l'inexistence desdits kobans, suffisamment haut et fort pour que tout le monde puisse l'entendre, poussa un long soupir en se pinçant le coin des yeux avec ses doigts.

Le soupir passé, il réévalua la situation. Une gamine à peine plus haute que trois pommes, le menaçait d'une dague. Aucun problème de ce côté, il serait capable de la désarmer les yeux fermés. L'autre homme semblait plus coriace, mais terriblement effronté et cela jouerait en sa faveur si la situation dégénérait à ce point.

La situation bien comprise, il allait passer à l'action quand une paire de zori lui passa par la tête. Cela entraîna alors une chaîne d'événement qui se termine par un Shingen à demi masqué de son bandeau de Sohei, celui qu'il cachait dans son sugegasa qui lui se retrouva au sol. D'un coup d'oeil, il put voir une autre femme qui semblait terriblement ivre et criant:


Citation:
Le prochain qui bouge n'aura pas de saké, c'est dommage hein !


Voyant à quel point la situation avait dégénéré en l'espace de quelque secondes, Shingen haussa les épaules en se disant tant pis pour la diplomatie. Profitant de la confusion, il replaça son bandeau pour ne laisser paraitre que ses yeux et retira sa tunique de moine, dévoilant son armure, arborant la fleur du clan Tokugawa, et son tachi qu'il tira d'un geste vif.

Je préfère toujours la diplomatie à la violence mais cette fois un peu de fermeté est de mise. Vous deux partez! ordonna-t-il en pointant le brigand et la gamine. Vous avez causé suffisamment de tord ainsi. Et vous, calmez-vous, la situation est sous contrôle. Ajouta-t-il vers la dernière venue.
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Tsuba
Un bruissement sur sa droite lui assura que la gamine s'était mise à l'abri et hors de vue.
Le moine s'était transformé en guerrier tous d'un coup mais comme celui ci l'avait bien montré l'habit de faisait pas le moine et bien là le sabre et l'armure ne faisait pas de lui un homme plus dangeureu que ça pour Tsuba.


Tu veux une petite musique le moine pendant que tu te transforme en super sensei...

Regardans toujour la main de la bonne femme apparement ivre et richement vétue le jeune Nezumi ne laisser rien paraitre de son angoisse qu'une goutte de se saké puisse heurter le sol.

Parlant doucement pour que la femme n'entende pas Tsusa s'adressa au moine.


Moi je bouge pas je veux pas avoir la perte du saké sur la conscience... Démerdes toi avec elle !

Il recula tout de même d'un pas préparant son boken au cas où.
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