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[RP]Trois soeurs,a tire d'aile...

Yunab
quelque part...sur les routes Champenoises...

Voilà deux jours déjà qu'elle avait quitter Langres,au fil de ces dernières semaines,le besoin de s'en échapper quelques temps lui en était devenu indispensable,rester loin de ses bureaux,loin de la mairie afin de prendre le temps nécessaire pour réfléchir a tout ce qu'elle avait apprit la concernant au cours de ces derniers mois.

Elle stoppa sa monture a l'approche d'un petit bois,un peu de repos ne pourrait pas faire de mal a pénélope,elle n'était plus très jeune,ne pas la ménagé et la perdre était une chose qu'elle ne pouvait concevoir étant très attacher a l'équidé.

Son regard se posa au loin, lieu d'où provenait le son mélodieux de l'eau qui s'écoulait d'une petite rivière,elle sourit tout en mettant pied a terre,tenant fermement la bride du cheval afin de la conduire jusqu'à celle-ci afin qu'elle puisse s'y désaltérer,l'attacha a un arbre proche tandis qu'elle s'asseya sur un morceau de bois,son regard posé sur l'eau...repensant a son séjour en Lorraine,a la jeune femme qu'elle y avait rencontrer,Elisette...

Tout se bousculait dans sa tête,trop de choses qui changeaient en si peu de temps...son récent ennoblissement,la découverte d'une famille,du nom qui était le sien et qu'elle ignorait jusque là,sans compter que celle qui pour elle avait toujours été une sœur,ne l'était pas vraiment.

Elle soupira tout en ouvrant sa besace et y attrapa un parchemin vierge ainsi que sa plume,voilà déjà quelques jours qu'elle n'avait pas trouver le temps de lui écrire,c'était pourtant le seul moyen actuel qu'elle avait d'en apprendre plus sur cette famille...sa famille et qu'elle espérait pouvoir très vite rencontrer,elle laissa quelques mots s'allonger sur le papier...




Elisette,grande sœur...


avant de relever la tête un instant,ce nom qui ne quittait pas ses pensées...Abeline Cardofer,ce nom qui était le sien...
_________________
Elisette
[Au domaine d'Uriel et Sybille von Frayner, Duc et Duchesse d'Herbéviller]

Une salle à coucher superbe : grande, bien décorée, des rideaux légers qui laissaient passer des rayons de soleil adoucis pour en faire une chambre illuminée, dans laquelle il suffisait de faire un pas en direction de la fenêtre pour profiter d’une vue superbe sur les jardins. Dans un coin, une servante veillait, sage et en silence.
Oui, paisible, ç’aurait été le mot pour désigner la pièce s’il n’y avait pas eu…


Folle !

La demoiselle au ventre plus qu'arrondi tournait en rond plus déterminée et agacée que jamais, au beau milieu de la chambre que lui avait préparée son amie Sybille, et cela non sans foncer à plusieurs reprises dans le berceau ou dans un pied de table de chevet, troublant le calme qui régnerait volontiers.

Comme si je ne l’étais déjà pas assez…

La servante n’osait pas s’introduire dans le monologue d’Elisette, mais là, c’était trop, elle ne pouvait plus tenir ! C’est vrai qu’elle était folle, la jeunette !

Et pour un homme, tout ça…Bah voyons !

Mais elle aurait mieux fait de se taire ! Heureusement que la future mère savait pertinemment que ses décisions étaient insensées…Il était peu commun, et surtout imbécile, inconscient de partir dans un si grand voyage juste après un accouchement, et encore pire sans le nouveau né. Mais elle savait tout autant qu’elle ne pouvait pas le prendre avec…Elle était dans une impasse, alors elle passerait par-dessus le mur en négligeant le sol…Bref, Elisette fusilla la servante de par ses mots.

Sortez, si je sens quelque chose, je crierai. Je n’arrive pas à écrire avec quelqu’un dans les parages, surtout si c’est pour me faire la morale !

Une fois qu’elle fut bien sortie et que la porte ait été refermée, Elisette alla se munir d’une plume, d’un petit pot d’encre et d’un parchemin pour commencer à rédiger. Ca oui, elle avait à rédiger…C’est qu’un accouchement n’était pas sans risque. Peut-être serait-elle prise par la mort durant la naissance de son enfant…Et si elle pouvait mourir, elle devait écrire, briser les secrets, penser à ses sœurs…
Elle alla se munir d’une plume, d’un petit pot d’encre et d’un parchemin, et vint s’installer devant une table ornée en soupirant légèrement – elle devait se calmer. Commençons par le plus simple…


Citation:
À Abeline Cardofer, ma Sœur,

    J’espère que tout va bien en Champagne. Ici, comme l’accouchement arrive à grands pas, on s’agite beaucoup autour de moi, ce qui à le don de m’agacer. Je me permets de me rendre dans les jardins sans qu’on ne m’en donne l’autorisation, j’ai trop besoin d’air pour rester cloîtrée dans la chambre, aussi belle soit-elle !

    Je pense beaucoup à toi, ces temps, ainsi qu’à Mayouche et Rémoise, nos deux sœurs dont je t’ai parlé. J’ai décidé que j’allais leur écrire dès que j’aurai fini cette lettre pour toi…J’ai peur de leur réaction. Si elles reniaient le nom des Cardofer ? J’ose espérer que non, peut-être suis-je trop optimiste…Je prie beaucoup pour cela, ainsi que pour l’accouchement…

    Mais je suis tant heureuse d’être en contact avec toi depuis ces quelques mois ! Si tu savais comme je hais cette nourrice de t’avoir emportée…La jalousie est certainement le pire des défaut dont j’ai connaissance, et je m’efforce chaque jour de n’en point être touchée.

    Je ne sais plus si je t’avais déjà écrit mon départ de Lorraine d’ici peu, pour un voyage avec un ami…Je sais que mes amis n’approuvent pas cette initiative, même s’ils n’osent me le dire. Moi-même je suis décontenancée par ma décision, mais je ne puis prendre l’enfant avec, cela serait trop risqué pour lui…Je t’en prie, comprends-moi donc et ne critique pas ce choix de ma part.


Je t’embrasse,

_________________
Elisette
[Même jour, même endroit, quelques minutes plus tard]

Voilà. Le plus simple était terminé, et déjà envolé à la patte d'une colombe en direction de la dure Champagne...

Pendant ce temps, Elisette essayait de se concentrer d'autant plus et de se calmer un peu. Elle devait à tout pris soigner ses mots dans cette lettre, puis sa jumelle, qui allaient annoncer à deux jeunes demoiselles qu'elles possédaient une famille, une histoire hors de leur orphelinat...Elisette s'en voulait profondément de ne pas a voir écrit plus tôt, mais il était vrai qu'elle n'en avait jamais eu le courage, elle avait fui ce qu'elle prenait maintenant pour des responsabilités. C'était à elle de leur écrire, et à elle d'assumer si elles préféraient renier leur nom.

Elle chercha ses premiers mots un bon moment. Elle ne voulait pas y aller trop fort, ni passer par mille chemins...Petite Mayouche...Petite Mayouche, devenue...grande. Ma ?


Citation:
À ma petite Mayouche, devenue grande…

    Permets-moi de t’écrire de manière maternelle, comme je l’ai toujours été avec toi lorsque nous étions jeunes…Et également de ne pas y aller en toute délicatesse dans mes révélations. Je m’en excuse déjà.

    Je ne sais même pas si tu te souviens de moi, et si ce n’était pas le cas, ce serait entièrement ma faute. Je m’étais toujours promis de reprendre rapidement contact avec toi, de donner des nouvelles à l’orphelinat où ces gens qui m’ont élevée vous ont placées, toi et Remoise. A elle aussi, j’ai écrit ce jour, j’espère que de vous deux je recevrai réponse qui me fasse chaud au cœur.

    Mayouche, pardonne à ta grande sœur. Pardonne-lui de ne pas être venue te voir, de ne pas avoir donné de nouvelles durant quatorze années. Mais il n’y a qu’aujourd’hui, du haut de mes vingt et un printemps que je me sens assez grande pour pouvoir t’écrire ces mots.

    Ma sœur, si j’ai décidé de le faire aujourd’hui, c’est qu’il s’agira peut-être de la dernière occasion, parce qu’il est probable qu’un prochain événement se passe mal…S’il se passe au mieux, tu seras tante, ma sœur. Tu l’auras compris, je suis enceinte et sur le point d’accoucher. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, tu fais maintenant partie des quelques personnes qui le savent. Pour des histoires de famille, je me suis efforcée de la cachée à mon entourage, tant bien que mal…Mais ce n’est pas pour te raconter mes problèmes que je t’écris, non.

    Plutôt pour te conter ton histoire, notre histoire, si tu as envie de la lire.

    Notre père, Emilien Cardofer, était un grand homme…Il a été tué au combat alors que vous aviez trois ans. J’en avais sept, et je me rappelle encore si bien de lui, mais je n’en ai qu’une bonne image…A sa mort, notre mère a décidé de nous emmener dans le Sud. Tout aurait été si bien si le voyage s’était bien passé…Mais ça n’a pas été le cas. Des brigands, j’imagine, nous ont attaquées sur la route. Mère a été tuées, et nous laissées seules sur la route. Un couple de Lorrains nous a trouvé. Ils vous ont déposées à l’orphelinat de Marmande, et m’ont emmenée chez eux en Lorraine. Au bout de quelques années, je suis allée voir notre oncle Perseus, dont nous parlait beaucoup Père, il m’a accueillie à bras ouverts et m’a adoptée. J’y ai bien grandi, et j’espère de tout mon cœur qu’il en est de même de votre côté. Chaque soir je prie pour vous, mes petites sœurs…

    Si l’accouchement se passe bien, je devrais prendre la route pour la Gascogne avec un ami…Je viendrai vous voir, mes sœurs, si vous y êtes encore ; je vous tiendrai dans mes bras et vous serrerez de toute ma tendresse en m’excusant mille et une fois…

    J’ai tant de choses à te conter…Je ne pourrais pas tout écrire dans une seule lettre. Si tu me permets seulement de t’annoncer, comme nous sommes dans les grandes révélations, que nous possédons une autre sœur, d’entre nos âges, qui réside en Champagne. Je t’en dirai plus une autre fois…

    De là où tu es, porte fièrement le nom des Cardofer, si tu le souhaites. Moi, je l’aimerais.

    Pardonne-moi…

    Je t’aime.


Ta sœur



Elle recopia la même lettre à quelques différences près pour Rémoise, puis se chargea de les faire porter par deux autres colombes, avant de croiser les doigts pour que les réponses soient bonnes...
_________________
Yunab
quelques instants plus tard...

Le regard toujours posé sur l'eau,elle essayait de mettre un peu d'ordre dans sa tête,dans quelques jours elle aurait enfin rejoint elodiew...il faudrait bien évidement qu'elle lui parle de tout ça mais comment s'y prendre?même si leur liens n'étaient pas biologiques comme elles l'avaient toujours penser,elle n'en resterais pas moins une sœur a ses yeux,toujours présente dans les bons comme dans les mauvais moments.

Attendrait-elle d'être en confédération Helvétique?peut être...c'était la-bas qu'elles s'étaient retrouvées il y a quelques années de ça déjà,c'était là peut être que leurs chemins se sépareraient a nouveau.Ce voyage ne serait pas facile,elle le savait mais elle ne pourrait pas faire son deuil tant que son fils n'aurait pas rejoint le lieu où reposait son père,leur faire enfin ses adieux,ce qu'elle n'avait jamais trouver le courage d'affronter jusque là.Enfin peut être tournée une page...et pouvoir avancer a nouveau.

Ses yeux se posèrent sur le parchemin qu'elle tenait entre ses mains,le soleil ne tarderait pas a se coucher,il était temps de se mettre a la rédaction de ce courrier,elle prit une longue inspiration avant de laisser sa plume glisser sur le papier...



Citation:
Elisette,grande sœur...

Ici,tout va bien,j'arriverais enfin demain a Conflans où je devrais séjourné quelques jours ayant fait une mauvaise rencontre sur la route,juste le temps d'avoir de quoi entreprendre mon voyage en Hélvétie,voyage qui a été repoussé a maintes reprises déjà.


Moi aussi je pense beaucoup a toi,je regrettes de ne pas pouvoir être a tes cotés,alors que bientôt je serais tante,sache que je prie pour que tout se passe au mieux pour vous deux,le plus souvent possible.


J'espère moi aussi que tu recevra de bonnes nouvelles de la part de Mayouche et Rémoise...leur as tu parler de moi?
Je sais déjà qu'elles se poseront beaucoup de questions a la suite de ton courrier,comme ça en est le cas pour moi depuis notre rencontre,jusqu'à présent je n'ai parler de tout ça qu'a une seule personne,quelqu'un d'important pour moi...j'ai besoin encore d'un peu de temps pour me découvrir, avant d'en parler a d'autres.

En ce qui concerne ton voyage,je ne me permettrais pas de te juger,si pour toi celui-ci te semble nécessaire,c'est qu'il doit forcément l'être.d'ailleurs il m'arrive bien souvent aussi de prendre des décisions que moi même je trouvent complètement insensées...je te dirais juste d'écouter avant tout ce que ton cœur te dis de faire...

J'espère avoir très vite de tes nouvelles.

tendrement...




une fois terminée elle confia celle-ci a Perlin,le laissant s'envoler vers la Lorraine...
Mayouche
[Maison de Mayouche, Marmande, Guyenne]

C'est une Mayouche choquée et troublée qui rentrait chez elle en cette fin de journée. Une lettre lui avait été envoyée par une colombe... Curieuse, elle s'était empressée de sortir la lettre et lut les premiers mots.
Citation:
À ma petite Mayouche, devenue grande…

Tout de suite, elle avait détaché les yeux des mots, écrits d'une écriture fine...

La voilà maintenant assise devant la cheminée sans feu, dans son petit salon. L'orpheline n'avait même pas osé continuer de lire la lettre encore... Elle n'était donc pas orpheline? Elle avait une mère qui avait enfin décidé de lui écrire? ... Ou bien était-ce une autre soeur? Avait-elle donc de la famille quelque part?

Le courage... Oui ... Il lui fallait rassembler son courage pour continuer à lire la lettre... Ses yeux baissèrent lentement vers le parchemin, encore entre ses mains, prêt à être lu. Ses yeux parcoururent très lentement les mots écrits avec finesse, se mouillant au passage. Un petit pincement la prit au coeur quand Dem fut citée. Son coeur se mit à battre plus fort, premièrement à l'annonce d'un possible décès, ensuite à la confirmation de son orphelinat.

Elle relut les derniers mots plusieurs fois... « Pardonne-moi… Je t’aime. Ta sœur. Elisette Cardofer. »

Mayouche restait orpheline mais elle avait donc de la famille quelque part. Mais.. Pourquoi avoir tant attendu? Pourquoi attendre de peut-être mourir pour s'annoncer? Pourquoi lui faire ça, lui annoncer qu'elle a encore de la famille mais qu'il se peut qu'elle disparaisse bientôt... Tant de questions affluaient dans sa tête!

Un sentiment de colère commença à monter en Mayouche. Elle laissa la lettre tomber, se leva et sortit prendre de l'air au jardin.


[Dans le jardin]

Mayouche observait les fleurs qui, doucement, poussaient; le fruit du travail de feu Valériane, sa mère adoptive. Elle se rappela les moments de famille qu'elle avait passé avec Diogo et elle, ceux qui l'avaient adoptée. Eux aussi étaient décédés ainsi que Dem. La colère qu'elle avait pu ressentir dans le salon se transforma en nostalgie. Nostalgie de ces moments entre membres de la famille. Les moments passés avec Dem, ce lien qui les unissait que personne ne pourrait comprendre. Les jumelles se sentaient l'une l'autre, même à distance.

Au lieu de la nostalgie venait maintenant le doute... Pourquoi n'avait-elle pas senti qu'elle avait une autre soeur? Avait-elle inconsciemment effacé ses souvenirs d'une vie de famille à son jeune âge? Pourquoi aurait-elle fait ça? Déjà que ses années à l'orphelinat étaient floues...

La brunette fronça des sourcils. Pourquoi voudrait-on lui faire croire, à tort, qu'elle a une soeur? Il n'y a rien à gagner... Cest donc vrai? La curiosité prit doucement place dans l'esprit de Mayouche. Il fallait répondre, en savoir plus.

Elle retourna donc à l'intérieur.


[Dans le bureau de Mayouche]

Mayouche était allée ramasser la lettre du petit salon et alla dans son bureau. Elle sortit plume et parchemin et se mit à écrire. Les mots venaient seuls, c'était son coeur qui parlait.

Citation:
À Élisette Cardofer,

J'avoue ne pas savoir quoi dire. Je suis encore sous le choc. J'ai envie de crier de joie de trouver une soeur perdue... Mais j'ai aussi envie de crier ma colère de la trouver dans la possibilité qu'elle disparaisse mais aussi... Après tant d'années. Pourquoi avoir tant attendu avant de m'approcher? Pourquoi ... Pourquoi tant de choses! J'ai aussi envie de pleurer de savoir que je ne connaîtrai jamais mes parents..

J'ai vécu jusqu'ici ne sachant pas si j'avais de la famille quelque part autre que Marmande ou pas. Donc.. Non .. Je n'ai aucun souvenir de ma vie "avant l'orphelinat". En fait, je n'ai jamais su que j'avais eu une vie "avant l'orphelinat". J'avais bien Demoiselleremoise... Ma soeur jumelle. Malheureusement, j'ai le regret de vous annoncer qu'elle a rejoint le Très-Haut il y a quelques mois de cela déjà, emportée par une toux horrible. J'ai été à son chevet jusqu'au bout...

Bref, je vous écris ne sachant pas si ...

J'espère avoir de vos nouvelles.



Elle avait peu écrit, mais elle était encore sous le choc.. Et ne savait quoi dire... Sûrement qu'après une (bonne) nuit de sommeil, elle aurait les idées claires? Mais surtout, elle ne savait si sa ... soeur... avait survécu à l'accouchement... Et ne voulait pas se mettre à écrire des pages et des pages, se plonger dans un tourbillon de sentiments de joie (car elle était très émotive la May), si c'était pour être blessée ensuite.
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Conseillère au Verger et Milicienne de Marmande
Elisette
[Au domaine d'Uriel et Sybille von Frayner, Duc et Duchesse d'Herbéviller]

Des heures de prières, de douleurs, un accouchement, et un magnifique petit garçon à la clef...
Tout s'était bien passé, au grand plaisir et soulagement de la mère et de ses proches ainsi que les présents au court de l'épreuve, mais la jeune femme s'était bien vidée d'énergie. Elle passait la plupart de son temps avec le petit Gabriel Eteocle, et lorsqu'elle l'abandonnait à son sommeil, elle en faisait de même.
Ainsi, lorsqu'elle reçu rapidement la lettre d'Abeline, elle se permit de la laisser de côté et de reporter à plus tard l'écriture d'une réponse, au risque de la laisser dans l'inquiétude. Quelques jours plus tard parvint celle de Mayouche, qu'elle avait tant espérée et redoutée.

Elle l'avait lue, seule, au calme. Puis relue, et une troisième fois encore avant de la ranger avec soulagement. Elisette ne s'était pas attendue en effet à ce qu'elle saute de joie, elle comprenait le choc et les réflexions que sa lettre procurait à sa jeune sœur, mais elle avait daigné répondre, et cela suffit à Elisette pour être apaisée. Seul l'annonce du décès de Rémoise la plongea dans la tristesse, elle ne pourrait donc pas la connaître...Ce soir, elle prierait pour son repos et lui témoignerait son pardon.

À cette lettre, elle voulut répondre immédiatement, mais elle se rendit rapidement compte qu'elle n'en avait ni la force, ni l'inspiration, ni le temps. Elle dût donc se résoudre à mettre cette tâche de côté également pour se consacrer autant que possible à son fils avant de prendre la route.

Un mois avait passé dans le plus grand des repos. Elisette avait maintenant retrouvé une grande part de sa forme, et elle savait qu'il était temps de laisser le petit Gabriel Eteocle à ses amis Sybille et Uriel. Elle savait également qu'ils prendraient le plus grand soin de son fils, et qu'elle n'avait aucun souci à se faire. Mais il allait tant lui manquer...


[Quelque part sur les chemins de Franche-Comté]

Les séparations furent des plus difficiles, mais Elisette était enfin partie sur les chemins, en direction de la Franche-Comté. Elle laissait un amour pour un autre. Comme elle espérait déjà le temps où elle les aurait tous les deux auprès d'elle !
Dans tous les cas, dans l'immédiat elle était sans aucun, et elle avait tout le temps de se plonger enfin dans les rédactions. Elle s'installa donc à une table d'auberge, et en compagnie d'une chope, ressortit les lettres afin d'y répondre.


Citation:
À ma chère Mayouche,

    Te voilà tante de Gabriel Eteocle Cardofer, le petit homme que j'ai mis au monde il y a un mois. Il est magnifique, et sage comme une image...
    Pardonne-moi de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais je ne pouvais prendre le temps et la force pour le faire. J'ai dû en effet retrouver ma forme pour quitter la Lorraine, et mon fils que j'ai laissé entre de bonnes mains et de grands cœurs, pour partir dans ce voyage qui me dirigera pour un temps à tes côtés, si tu le veux bien.

    Je suis des plus navrées d'apprendre la disparition de ta jumelle...J'ai beaucoup prié pour elle, et le fait de savoir que je ne pourrai faire connaissance avec elle m'attriste profondément, mais c'est ainsi, et elle est certainement mieux là où elle est...

    Je sais pertinemment que c'est un choc pour toi de recevoir après tant d'années seulement des nouvelles de moi, et encore une fois, je m'excuse de la lâcheté dont j'ai fait preuve jusqu'alors...J'espère qu'au fil du temps tu sauras me pardonner partiellement de ce manque de courage qui a dû, j'en ai conscience, te faire du mal durant ton parcours parfois.


Je pense à toi.

Ta Sœur,



Après l'avoir relue, bien qu'à moitié satisfaite seulement, elle la joignit à la colombe, et la laissa s'en aller jusqu'en Guyenne.

Nouvelle chope, nouvelle inspiration, nouvelle lettre.


Citation:
À ma Sœur Abeline,

    Bonne nouvelle, je suis en vie ! Pardonne-moi de ne pas t'avoir écrit durant tout un mois, mais j'étais tant épuisée, et je voulais profiter autant que possible de la présence de mon fils près de moi. Oui, c'est un garçon ! Je l'ai appelé Gabriel Eteocle, Eteocle comme son père. C'est joli n'est-ce pas ? Il est superbe ! Je te le présenterai dès mon retour, c'est promis ! Alors te voilà tante...

    J'ai malheureusement dû me résoudre à le quitter récemment, je l'ai laissé à Sybille et son époux, Uriel, je sais qu'ils prendront soin de lui. Mais il me manque déjà tant ! Je suis en Franche-Comté, à l'heure où je t'écris, et demain, je rejoins cet ami...ou amant que je t'ai déjà évoqué. Si tu étais en face je rougirais à dire cela, c'est bien plus facile sur un parchemin. Il est tout simplement parfait ! J'espère également pouvoir te le présenter dès que possible.


Je t'embrasse très fort,



Et à Elisette de ranger ses affaires après l'envoi de cette deuxième lettre, et de rester à se reposer dans cette auberge...
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Yunab
En pleine campagne,entre Luxeuil et Épinal...


Un soupire...

voilà quelques semaines déjà que la brunette avait quitter le sol Champenois en compagnie de ses suzerains et d'autres membres de la mesnie en direction de la Lorraine.Soldat elle! on aurait décidément tout vu...fallait bien avouer qu'elle était bien plus a l'aise derrière un bureau que là,perdue en pleine rase campagne,son épée a la main,apprenant les premières bases du maniement de celle-ci en compagnie de la baronne de Soissons.

Ses pensées a cet instant s'envolèrent quelques jours plus tôt a Verdun,lui,lui demandant de s'agenouiller en plein milieu d'une taverne et elle écarquillant les yeux devant son cadeau,il fallait sans doute être fou ou inconscient pour lui mettre une arme entre les mains!

Elle esquissa un léger sourire lorsque son amie mit un terme a la leçon,elle la remercia avant d'aller ranger son attirail dans sa tente et attrapa son sac au passage,le besoin de s'éloigner un peu du groupe se faisant ressentir,c'est que ce voyage était éprouvant sur biens des points...


La jeune femme remonta lentement le sentier qui menait au petit bois situer un peu plus loin du campement,admirant le paysage Lorrain tout en pensant a la missive reçue quelques jours plus tôt,Elisette allait bien et voilà qu'elle était tante d'un petit Gabriel Eteocle...elle avait plutôt été inquiète ces derniers jours ne recevant pas de nouvelles de sa sœur,se demandant si il y avait eu des soucis durant son accouchement.

Elle s'adossât contre un arbre,sortit la lettre qu'elle relue une fois encore,affichant un large sourire avant de se munir d'un parchemin et de sa plume.



Citation:
Elisette,

je commençais a me faire un sang d'encre de ne pas recevoir de tes nouvelles!

Je suis vraiment très heureuse que tout ce soit bien passer et il me tarde de pouvoir faire la connaissance de mon neveu.

Tu ne me croira jamais,figures-toi que je suis en Lorraine!ce n'était pas vraiment au programme puisque j'avais prévue au départ comme tu le sais de rejoindre l'Helvétie,je me demande si j'arriverais a entreprendre ce voyage un jour d'ailleurs, a chaque fois un imprévu me pousse a le retarder...quoi qu'il en soit j'ai eu l'occasion de passer quelques jours chez toi a Verdun ou j'ai eu la chance de croiser quelques uns de tes amis qui sont adorables...mon seul regret était évidement que tu n'y soit pas.

j'espère que ton voyage se passe au mieux et que tu as enfin rejoint l'homme que tu aimes,dont j'aspire bien assez tôt à faire la connaissance également...pour ma part de ce coté là je n'ai toujours malheureusement personne a te présenter,je crois que mon cas est désespérer...d'ailleurs je me demande bien comment trouver un noble seigneur a épouser,tu en as une idée toi?

Non pas que je n'ai de sentiments pour personne mais c'est compliquer,bien trop même,tant,que ces derniers temps j'ai préférer prendre un peu de recul sur tout ca.


j'attends de tes nouvelles avec impatiente et t'embrasse bien fort.

tendrement...




ps: j'oubliais as tu eu des nouvelles de Guyenne?




une fois fini,elle enroula le parchemin et laissa perlin filer retrouver sa sœur...
Mayouche
[Maison de Mayouche, Marmande, Guyenne]

Dans sa chambre, Mayouche rangeait ses affaires dans sa valise. Elle partait pour une semaine, se retirait pour se reposer, dans une auberge non loin de Marmande. Le soleil se couhait doucement à l'horizon et une douce brise venait lui caresser les cheveux, passant par la fenêtre ouverte près d'elle.

Elle venait de ranger une chemise qu'un pigeon arriva dans la chambre et se posa sur le lit, près de la valise. Un parchemin était enroulé à sa patte. Mayouche, intriquée, prit le parchemin doucement et le déroula. Tout en lisant, Mayouche s'assis sur son lit, forçant du coup le pigeon à se déplacer.

Une fois la lecture terminée, Mayouche inspira un bon coup. Soulagement. Elle était en vie et l'accouchement s'était bien passé. Mais ces doutes qui ne partaient pas... D'où cette autre soeur sortait-elle? Pourquoi maintenant? Et surtout... De Lorraine? Si loin!

Bon, Mayouche, tu ne peux pas ignorer... Imagine qu'elle soit réellement de la famille, ta soeur! Tu la laisserais ainsi passer? Non! Allez, réponds-lui..., lui disait son subconscient. Elle lui obéit.

Elle se leva, prit le pigeon dans ses mains et se dirigea vers son bureau. Là, elle avait un petit sac de graines pour les pigeons qu'elle recevait, comme maintenant. Elle nourrit le volatile puis s'assit.

Plume à la main, pot d'encre devant elle et parchemin déroulé, elle se mit à écrire.....


Citation:
À Élisette Cardofer,

Je dois vous avouer que je suis soulagée de savoir que l'accouchement se soit bien passé. Félicitations à vous! Le jeune garçon est en santé? Et vous? Je l'espère puisque vous avez entamé le voyage. Je m'étais inquiétée, je pensais peut-être avoir perdu un lien, un dernier lien, vers mes racines, mon passé peut-être.

Oui, "peut-être", car j'avoue avoir des doutes encore. Voyez, vous avez attendu si longtemps que... je trouve ça étrange. Veuillez me pardonner si cela vous blesse, mais j'ai décidé d'être complètement honnête sur ce coup.

Je suis encore sous le choc, je me pose énormément de questions. Si vous vous dirigez bien vers Marmande, je pense que je serai ouverte à vous rencontrer, à discuter avec vous, à en savoir plus.

Je garde cette lettre courte, pour que nous puissions mieux discuter en face à face.

En espérant vous voir bientôt,

Mayouche


Une fois terminé, elle enroula le parchemin, l'attacha de nouveau à la patte du pigeon, lui redonna quelques graines et le renvoya par la fenêtre de son bureau. avant de retourner finaliser ces bagages, Mayouche prit un instant... et laisser ses pensées vagabonder vers un monde où elle retrouvait une soeur et où elles s'entendaient à merveilles....
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Conseillère au Verger et Milicienne de Marmande
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