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[RP] Visite au gardien du bonheur

Corbeaunoir
RP fermé. Seuls peuvent intervenir les personnages suivants :
- Corbeaunoir ;
- Liloie_alienor ;
- AdrienDesage.

Vous remerciant par avance d'en tenir compte.


[ Monpellier - Aux abords de l'hôtel Desage ]

Corbeaunoir avait longuement réfléchit à sa venue en ces lieux. Était-ce le lieu approprié ? Était-ce aussi le bon moment ? Nombres de questions trottaient dans sa tête. Mais ce qui l'importait le plus allait être la réponse. SA réponse.

La fin d'un après-midi chaud d'été laissait planer un ciel clair et sans nuages. Marchant d'un pas lent en direction de l'hôtel Desage, Corbeaunoir avait du mal à rester calme comme il l'était d'ordinaire. Levant la tête, il sourit en voyant passer un corbeau.

La maison Desage se dessina de plus en plus à l'horizon. Le pas de Corbeaunoir s'accéléra légèrement. Après tout, plus vite ce serait fait, plus vite ce serait passé. Oui mais ce jour n'était pas comme les autres. Aussi, mieux valait que tout se passe pour le mieux et non pour le plus vite.

Arrivé devant la grande porte, Corbeaunoir interpela le garde.


- Bonjorn, veuillez annoncer le Seigneur Carles d'Oktharloc de Carguignan au Baron douairier de La Voulte, Messire Adrien Desage je vous prie.

L'attente allait probablement paraitre durer des heures, mais qui sait, sa visite lui permettrait peut-être d'emplir son coeur de bonheur...
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Liloie
Dans quelques heures, alors que le noir de la nuit envahirait le ciel, les différents servants de la famille allumeraient les bougies afin d'éclairer toute la maisonnée. Mais pour le moment, c'est une jeune baronne qui lança ses chaussures dans ses appartements, avant de s'écrouler sur le lit avec empressement.

Jack ? Apportez-moi de quoi me désaltérer ! cria-t-elle en regardant le plafond.

Elle avait encore eu une longue journée, la baronne. Depuis le matin, elle n'avait cessé de bouger. D'abord, l'écuyer de la famille avait entraîné Liloïe à différents obstacles chevaleresques. Pour fuir de guerre, ça pouvait être utile. La promenade avait eu lieu sur divers terrains, mais notamment en forêt. Et, à force de s'accrocher à quelques branches, elle avait fini complètement décoiffée. L'après-midi, un tisserand avait dû prendre ses mesures afin de confectionner une nouvelle cape.

Exténuée, sur son lit, la baronne ferma les yeux en sentant l'air frais de la fenêtre ouverte. Et, brusquement, elle ouvra les yeux en reconnaissant SA voix ! Et là, elle se redressa vivement avant de dévaler les escaliers en bousculant le servant qui rapportait à boire. Le pauvre homme soupira et regarda Liloïe foncer en soulevant sa robe pour ne pas tomber.

Garde ! Garde ! N'ouvrez pas, j'y vais !

Et subitement, la porte s'ouvrit, avec une Liloïe essoufflée, le regard fixé sur le visiteur.

Bonjorn Vice-Amiral. Dit-elle en reprenant son souffle.

Cossi va ? Puis-je faire quelque chose pour vous aider ? Son regard ne le quittait pas, son coeur battait la chamade, et pas seulement à cause de la course qu'elle venait d'effectuer. Mais cette dernière pouvait servir de faux justificatif expliquant les rougeurs sur les pommettes de la jeune femme.

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Corbeaunoir
[ Montpellier - Perron de l'hôtel Desage ]

Corbeaunoir attendait patiemment que le Baron arrive. L'attente augmenta la tension, qui à terme, risquait de se remarquer. Soudain, la porte s'ouvrit. La magnifique Dame Liloïe était là, devant ses yeux. Il ne put parler tout de suite ; la tension liée à la surprise le firent regarder quelques instants l'air un peu désorienté la belle Baronne.
Se reprenant, il lui sourit.


- Bonjorn Baronne ! Tout va pour le mieux pour moi.

Il aurait pensé que celle-ci serait absente lors de ce qui allait suivre. Mais après tout, mieux valait peut-être qu'elle soit présente.

- Pardonnez-moi mais... je... je venais voir votre père à vrai dire. Est-il ici ?

Un peu gêné devant la belle Dame, il ne savait comment se tenir. Il posa son regard sur elle et lui adressa le plus joli sourire qu'il put.
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Liloie
Alors que Liloïe venait d'ouvrir la porte, le Vice-Amiral avait tenté de cacher sa surprise en l'accueillant par un beau sourire. Ayant remarqué cette gêne, la Baronne se demandait si ce n'était pas de sa faute s'il était ainsi. Après tout, c'était un garde qui était censé ouvrir la porte, et le Seigneur du Chambonnet avait demandé à voir son père, et non elle.

Avec un sourire gêné, mais avec des yeux pétillants, la noble n'arrivait pourtant pas à détourner son regard de celui qui faisait battre son coeur, et encore plus en ce moment précis. Elle finie par répondre à la dernière question posée.


Oui, il est bien ici. Je ne crois pas qu'il soit de nouveau sorti. Si vous le souhaitez, lorsqu'il sera là, je vous laisserais.

Après tout, c'est lui qu'il était venu voir, et non elle ; c'était sans doute pour parler de guerre ou quelque chose comme ça.
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Adriendesage
L'Hostel de la famille Desage à Montpellier était une belle bâtisse, portée sur deux étages. Le rez-de-chaussée était entièrement dévolu à la reception. On y trouvait après le vestibule, un assez grand salon, meublé de belles pièces d'ébénisteries. Il s'y trouvait notamment une petite table entourée de quatre fauteuils, sur laquelle étaient soigneusement placés côte à côte un plateau d'échecs, d'alquerque, et un troisième pour le jeu de la poursuite du lièvre. Adrien Desage, lors de ses séjours à Montpellier, y passait de longues heures à rivaliser de refléxion avec son maîstre de maison, Uc. Le baron de Crussol n'étant que rarement présent, du fait de ses inombrables déplacements militaires, les plateaux et les pièces prennaient souvent la poussière. Mais les domestiques de la maison prenaient un soin particulier à les conserver d'une propreté éclatante. Car le baron était susceptible de rentrer n'importe quand. Et comme à ses retours son corps était souvent rompu et son esprit préoccupé, la seconde affaire à laquelle il s'attelait en rentrant chez lui était la mise en oeuvre d'une partie. La première étant le bain...
La salle d'eau était à l'étage, juste à droite de l'escalier. Mais nous devons en terminer avec le Rez-de-Chaussée. Il y avait après le vestibule et le salon, trois petites chambres et une salle de belle taille, dans laquelle on trouvait une grande table à manger, un grand buffet et quelques pièces de vaisselles. C'était là le domaine des domestiques, qui y trouvaient logis et salle commune.
A l'étage, nous avons déjà parlé de la salle d'eau. Juste après elle se trouvait la chambre de la baronne de La Voulte, Liloïe Desage. En face de celle-ci, on trouvait une pièce étroite, ornée d'un assez grand tableau d'Aristote prêcheur et d'une grande croix. Il y avait au sol un beau tapis de tisserand. L'on venait ici prier librement, le matin ou le soir plutôt.
A la gauche de l'escalier se trouvaient les appartements du baron de Crussol. Il disposait d'une chambre de taille convenable, mais au décors assez rudimentaire. En effet, la pièce à laquelle il consacrait le plus clair de son temps était un petit cabinet qui faisait face à sa chambre. Dedans, l'on trouvait une bibliothèque de taille modeste, croulant sous des ouvrages les plus divers. Il y avait également un petit bureau qui le plus souvent n'était pas bien rangé. Sur le mur qui faisait face au bureau étaient accrochés une très grande carte du Languedoc - qui avait été fabriquée par un vieux cartographe d'Uzès - et un beau chandelier de bronze.

Ce jour là, Adrien Desage se trouvait effectivement à son domicile de Montpellier et il était justemment à l'oeuvre dans son cabinet. Sobrement vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, coiffé comme peut l'être un soldat le lendemain d'une bataille, il était penché sur son bureau, le nez dans un parchemin. Il avait plusieurs correspondances à entretenir et il y avait plusieurs heures déjà qu'il grattait le vélin, lorsque l'on s'agita dans le vestibule. Les escaliers grinçèrent et une domestique s'hasarda à mander le baron. Ce dernier, éprouvé par les derniers mois de chevauchée, peinait à trouver la forme lorsqu'il retrouvait le calme de sa maisonnée. Il se frotta vigoureusement les yeux et le visage et avant de se lever, s'étira à s'en faire craquer les os.
Un homme l'appelait... Adrien demanda à la jeune servante le nom du visiteur et fût quelque peu surpris d'entendre le nom de Carguignan. En effet, le baron de Crussol avait déjà eut à faire avec le seigneur du Chambonnet à plusieurs reprises, pour des affaires militaires, mais il ignorait à ce moment tout des tractations secrètes qui se tramaient dans les coeurs de sa fille et de son visiteur.


"Faites apporter du vin et des pâtisseries au salon. Et sortez l'argenterie, je vous prie." lança-t-il à la servante.

Puis il descendit les escaliers d'un pas assez vigoureux. Assez surpris de trouver sa fille déjà sur le perron, il lui lança un regard interrogateur, avant de saluer chaleureusement le visiteur.

"Benvenguts, senher de lo Chambonet! Cossi và?" lui lança-t-il d'une voix chaude, en lui tendant la main.
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Corbeaunoir
Corbeaunoir s'apprêtait à répondre à la belle Liloïe quand le Baron Desage apparut dans l'encadrure de la porte. Celui-ci l'accueillit chaleureusement. Malheureusement, le Vice-amiral n'avais jamais bien maitrisé la langue d'Oc, aussi, bien que la comprenant, il fut un peu déçu de devoir lui répondre dans un langage courant.

- Ma fois je vais fort bien Messire, dit-il en lui serrant la main et lui adressant un large sourire. Et vous même ?

Son arrivée était faite et l'on passerait bientôt à la raison de sa présence icelieu. Aussi, Corbeaunoir essayait de faire de son mieux pour que la surprise soit à la fois inattendue et plaisante.
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Adriendesage
Les salutations étant faites chaleureusement, les trois protagonistes entrèrent enfin et allèrent s'installer dans le salon, où une table avait été dressée, comme l'avait mandé le baron. Il y avait du vin et des pâtisseries. Celles-ci étaient fort bonnes, car Adrien Desage, s'il n'était souvent en sa demeure montpelliéraine, aimait que sa Maison soit bien tenue. Il avait dans son service d'excellentes femmes et hommes, fidèles et serviables, dont un cuisinier qui avait un talent remarquable. Il y avait pour gouverner tous ces gens un maître de maison, comme nous l'avons dit précédemment, que le baron tenait en haute amitié et avec qui il passait de longues heures aux jeux. Cet homme là était chez les Desage de longue date, avant même la naissance de Liloïe. Il se nommait Uc et tenait la demeure, à l'image de son maîstre, avec une poigne douce mais ferme comme le bois du chêne. Il n'était pas présent ce jour là. Il s'était rendu à Crussol, où l'on disait que le village de La Villette manquait d'eau cet été: la pluie tardait à tomber. L'on y avait besoin de son sens des choses et de l'organisation.

Il y avait donc dans ce salon la jeune baronne de La Voulte, le seigneur du Chambonnet et le baron de Crussol. Chacun se fût bientôt assis à sa convenance et Adrien Desage tînt lui même le métier d'échanson en servant le vin.


"Mais dîtes-moi Carles, je puis vous appelez par votre prénom n'est-ce pas?" dit-il en relevant des yeux chaleureux mais déterminés sur le seigneur du Chambonnet,
"Que nous vaut le plaisir de votre visite?"
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Corbeaunoir
Le Baron de Crussol ne savait probablement pas ce qu'il faisait en invitant Corbeaunoir à une table où se trouvaient une multitudes de pâtisseries. En effet, le Seigneur du Chambonnet adorait faire jouir ses papilles de tendre pâtisseries de temps à autres, celles-ci étant un met dont il raffolait. Il prenait néanmoins garde à ce que cela reste exceptionnel, car il était avant tout un homme qui aimait entretenir son physique et sa santé.

Mais ce jour-là, ce n'était pas au gavage que les pensées de Corbeaunoir se tournaient. Non, c'était à une chose bien plus importante à ses yeux que de simples pâtisseries.
Le Baron servit du vin, chose pour laquelle Corbeaunoir le remercia poliment. Puis le Seigneur fixa la douce Liloïe, jusqu'à ce que son père l'interpelle par son prénom.


- Oh bien sur que vous pouvez, cela ne me dérange aucunement, dit-il en lui adressant un sourire chaleureux.

Puis le Baron lui posa la fatidique question. Ce pour quoi il était venu allait maintenant être abordé, changeant à jamais le cours de son histoire. Corbeaunoir hésita quelques instants. Il regarda l'air un peu désorienté la belle Baronne, puis son regard s'en retourna vers le Baron qu'il n'osait fixer, l'air gêné. Puis il posa finalement de nouveau ses yeux sur Liloïe. C'était pour elle qu'il était là, et la voir plonger son regard sur lui lui permit de retrouver une soudaine confiance en lui. Il puisa alors sa force dans le regard de la belle Baronne. L'heure était arrivée, il devait le faire.

N'ayant pourtant pas encore goutté au bon vin et aux subtiles pâtisseries, il se leva lentement, puis il se dirigea silencieusement vers le Baron. Ses pas à la fois lents et déterminés laissaient à penser que tout ceci n'était qu'une cérémonie bien répétée. Arrivé devant le Baron, le Seigneur mit un genoux à terre et fixa le Baron dans les yeux.


- Messire Desage, Baron de Crussol et de La Voulte, je m'en viens quérir ce jour une chose sans quoi je ne peux plus vivre. Je viens ce jour vous demander une faveur qu'on ne vous demandera qu'une fois. Votre fille a su éveiller en moi les plus forts sentiments qu'un homme puisse ressentir, et je ne désire désormais plus qu'une seule chose : qu'elle fasse de moi le plus heureux des hommes en vivant chaque jour à mes côtés. Je souhaite aussi plus que tout au monde la rendre heureuse, joyeuse et comblée chaque jour qu'elle vivra à mes côtés. Aussi, Messire, je vous demande en ce jour de bien vouloir m'accorder la main de votre fille, Dame Liloïe Alienor Desage.

Ces mots prononcés, il baissa la tête, signe respectueux envers le Baron, symbolisant aussi que son sort était désormais entre ses mains. Son avenir se jouait là, maintenant, mais Corbeaunoir avait pourtant du mal à réaliser que le geste ô combien important pour lui était maintenant fait. Il s'accrocha alors, confiant, à la première idée lui traversant l'esprit : advienne que pourra...
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Liloie
La jeune femme avait proposé au noble visiteur de les laisser lorsque son père arriverait, mais elle n'obtient aucune réponse. De ce fait, elle était restée dans la pièce, si elle était de trop, on lui ferait bien vite savoir. Quoiqu'il en soit, Liloïe oublia bien vite cette histoire en regardant son père les rejoindre. Au regard interrogateur de son géniteur, la fille ne répondit que par des yeux pétillants et un sourire gêné. Carles et Liloïe n'avaient pas eu de nombreuses occasions de passer des moments ensemble, mais les échanges de missives, et les quelques rencontres étaient à jamais mémorables.

Ils s'étaient rencontrés à la maréchaussée, à l'époque où le Seigneur du Chambonnet était prévôt. Et dès le premier regard, la baronne n'avait plus jamais oublié son visage. Lors d'un déplacement à Montpelhièr de l'ancien Lodèvois, elle l'avait invité à loger dans les appartements d'amis alors que le père Desage était en voyage. Celui-ci n'en avait jamais rien su. Et ce soir-là, nos deux discrets amoureux s'étaient échangés quelques plis inoubliables.

...

Ils se rendirent dans le salon où pâtisseries et vin les attendaient, et où ils s'installèrent à leur convenance. Le Vice-Amiral fixait son regard sur la jeune baronne, ce qui avait don de la déstabiliser d'autant plus. L'insistance de ses yeux lui fit comprendre, qu'au fond, ce jour resterait inoubliable quoiqu'il advienne. Et plus son regard était fixé dans le sien, et plus elle avait l'impression de le connaître depuis toujours. En observant celui qu'elle aimait secrètement, Liloïe ne compris pas tout de suite pourquoi le Seigneur se mit à genou devant le Baron. Ce n'est qu'à ses paroles que son coeur se mit battre la chamade et que son corps s'enflamma. Le regard était fixé sur la scène, ses yeux brillaient de mille éclats mais pour autant aucun son ne pus sortir de sa bouche tant l'émotion l'envahissait.

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Adriendesage
Stupéfais, le baron recracha la gorgée de vin, qu'il venait d'avaler, dans l'âtre de la cheminée. Portant son poing devant sa bouche, il toussa bruyemment pendant quelques instants. Lorsque les premiers soubresauts de la stupeur étaient passés, il se frotta les yeux inconsciemment, comme s'il voulait vérifier que ce tableau était bien réel.
Adrien Desage avait eu beau se faire à cette idée, la tordre et la presser encore et encore, comme on le fait d'un linge de ménage mouillé, l'étirer, la tourner et la retourner, l'envisager sous toutes ses coutures, il n'avait pu mesurer toute l'étendue de la douleur qu'elle engendrerait.
Liloïe était le dernier lien qui l'unissait à feue Esme, la mère de la jeune fille. Et lorsqu'elle avait endossé à ses quatorze printemps, la pleine et entière responsabilité de la baronnie de La Voulte, qui était de sa mère, alors avait-elle incarné en quelque sorte, l'esprit de l'épouse Desage disparue.

Un père doit un jour se préparer à ce qu'un autre homme prenne sa fille. Certains envisageaient à cette époque, que la chose était normale, que cet homme serait le plus honorable possible et que la fille se devrait de l'honorer pour faire honneur à ses parents. Ou l'Amour s'incline devant l'Honneur. Il en était quand même déjà d'autres qui entendaient de bonne oreille que leur fille ai un avenir heureux, dans l'épanouissement du coeur et de la volonté.
Adrien Desage s'en trouvait de ceux là pour deux raisons: Il n'était pas noble de naissance, mais de mérite. Qui plus est, son enfance fût extrêment pauvre. Il avait donc grandit avec des valeurs qui n'étaient pas tout à fait celles portées par la noblesse, bien qu'il en ai rallié une grande partie au cours de son existence. Et parmis ces valeurs qui restaient de son enfance misérable, l'Amour tenait place de roi.
La seconde raison se tirait du décès précoce de feue Esme, son épouse. Il avait tiré - et c'était parfaitement connu parmis ses amis proches - de la perte de sa femme, une profonde culpabilité. C'est ce même sentiment qui l'avait rongé pendant des années et l'avait empêché de s'ouvrir à un autre amour. De cette solitude de coeur, il en serait sorti desséché si sa fille, Liloïe, n'avait pas été là.

Du reste, en dehors du choc causé par l'entrevue d'un avenir solitaire et défait de son enfant, il ne s'attendait pas du tout à ce que le seigneur du Chambonnet soit celui qui demanderait la main de sa fille.
Heureusement pour les deux amoureux, le baron de Crussol était un homme vif, franc, instantané. De ceux qui rassemblent leurs idées en un tour de poignet, qui perçoivent les choses et prennent des décisions avec l'aisance d'un aigle, mais aussi avec la sagesse d'un cerf.
L'Amour se percevait dans les yeux des deux jeunes gens et celui qui demandait la main de Liloïe était vassal du vicomte d'Euphor, l'un des amis les plus cher à Adrien Desage.
Il n'en fallait pas plus pour juger de la valeur du prétendant.
Toutefois, comme un général ne se rend pas sans un dernier sursaut, voici ce que répondit le baron de Crussol au seigneur du Chambonnet:


"Senher, votre demande et l'intérêt que vous portez à ma fille m'honnore.
Je vous accorde certainement ma bénédiction pour ce qui est de la courtiser, mais vous ne pourriez avoir sa main qu'à la condition qu'elle accepte de se confier à vous et... que vous me donnier votre avis sur mon maîstre-pâtissier."
termina-t-il avec un sourire teinté d'espièglerie.
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Liloie
Liloïe n'en revenait toujours pas de la déclaration du Seigneur du Chambonnet. Cet homme qui, dès le premier regard avait prit son coeur.. Cependant, avant même que son géniteur ne parle, la baronne appréhendait la réponse. Dès que cette dernière fut tombée, Liloïe couru dans les bras de son père et lui déposa un baiser sur la joue. Comme si cette réponse les bénissait. Ensuite, la jeune femme se tourna auprès de l'homme qui venait de demander sa main, elle s'inclina, le corps en ébullition, tout en lui souriant.

Senher Carles, je serai la plus heureuse des femmes si je devenais votre épouse. J'accepte avec le plus grand des plaisirs.

Elle se tourna ensuite vers le domestique qui était à proximité de la table.

Je pense que vous pouvez nous apporter les pâtisseries !
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