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[RP] Contrition

Etsuko
[Palais du kuni, devant la salle d'audiences du Daimyo]

Féline agacée, qui se tient devant les portes massives. Pas vraiment envie de faire son entrée, la grande Hashamachi, pas vraiment envie d'être là non plus et de devoir faire ce qu'elle a à faire. Ce n'est pas comme la fois d'avant, le mélange de peur et de honte qui lui consumait les entrailles. Reconnaitre les torts de sa famille, pas de soucis. Ca, elle a toujours été prête à l'assumer. Ce qu'elle ne supporte pas, c'est l'acharnement que certains y mettent et les motifs sous-jacents que on y devine. Qu'en plus, la vie de Seika soit menacée plus que elle ne l'est déja du fait de sa maladie, et ça lui donne envie de mordre le monde entier.
Dans le vestibule désert, la Féline fait les cent pas, se débarrassant de son trop plein d'énervement avant de devoir faire face à ces gens venus se délecter de son humiliation. Pour que ses excuses soient acceptables à ses propres yeux, parce que oui, en gros, les autres là , elle s'en fiche un peu, elle doit retrouver les valeurs du bushido, celles que on lui a inculqué enfant.
Elle a besoin de faire le vide dans sa tête pour aller puiser le Ken* et le Seijitsu**, sans lesquels, ce qu'elle prononcerait serait vide de sens. Oh, elle gage que la plupart saurait s'en contenter, mais cela ne la contenterait pas, elle. Si les paroles ne viennent pas du fond du coeur, à quoi bon, les prononcer?
Elle a arrété ses pas, ses yeux se ferment, elle se concentre sur la Flamme et le Vide. Là, au cœur de son être, le calme jaillit. Les paupières se relévent délicatement.
A petits pas nonchalants, Etsuko s'approche des portes massives. Un geste de la main à ses gardes, ils les poussent et s'installent dans son sillage pour la lente traversée de la salle jusque au trône du daimyo.




[*Ken:Modestie et Humilité
** Seijitsu: Sincérité
*** Merci à Robert Jordan]]
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Akihiko
[Palais du kuni, pas loin de la salle d'audience du Daimyo]

Akihiko, vêtu de son yukata d'été, qui lui donnait une démarche légère, semblant être porté par le vent, marchait vers la salle d'audience du daimyo. Occupé par l'administration de Nagasaki, les Hanashi du pays à rédiger, il avait hâte d'en terminer avec cette histoire avec le clan Hashimachi.

Seika et Furuikasai avaient semé les graines de la discorde, sans se douter que l'arbre de la honte serait aussi profondément enraciné dans le sol de Nagasaki, et que les fruits de la colère en seraient récolté longtemps après leurs méfaits.

Le jeune shomin se présenta aux bushis qui gardaient l'accès au Palais.


Konnichi wa mes braves,

Watashi wa Akihiko desu.

Je dois rencontrer Etsuko-sama, sempai du clan Hashimachi, dans la salle d'audience de Tsuki-dono...une vieille affaire qui lie Nagasaki à ce clan...

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明彦"Garçon brillant"
Traditions, Culture et Intégrité
--Bara.et.kuda
Elle leur avait demandé tout exprès d'accueillir les deux personnes.
"Important", c'était une notion qu'ils avaient assimilée, sous peine d'entendre un babillage exaspéré qui troublerait leur méditation.
Par exemple, qu'ils soient toujours habillés de façon symétrique, ça, c'était important.
Ou encore de ne jamais, jamais, au grand jamais, rassembler des objets par nombre de quatre. Ça, c'était très important.

Face à la demande du shomin, les deux mongols font ce qui leur est le plus naturel : discuter dans leur langue pour se mettre d'accord.
Il a dit Hachis-machi ?
Non, maki, maki, il doit se tromper. Il va voir Etsuko et Tsuki pour manger. La Hashama.. aah.
Cette langue est vraiment subtile..


D'un geste lent, Bara invita le visiteur à les suivre en articulant soigneusement pour se faire comprendre.

Par là, et pas peur.

J'aurais plutôt dit "Remuez-vous", vois-tu ?
Non, "Remuez", c'est pour courir. La dame nous l'a dit l'autre jour "pas peur, ce n'est qu'un bateau".
Ah oui, ce gros bout de bois devant lequel ils s'émerveillent. Nous nous trouvons dans une civilisation de barbares, tout de même..


Tout en continuant à deviser et à prendre à parti le jeune homme, les deux gardes arrivèrent devant la dame des Hashamachi.

Combat wa oba-san.
Non, c'est.. attends. Koni, onna-san. Oba ce sont les ridés, frérot.
Oh. Amen. Dé-so-lé.


***
Quelques minutes plus tard..
***

Ce n'est qu'après avoir introduit les deux invités que les jumeaux poussèrent un soupir de satisfaction.
Tout de même.. elle serait fière de nos progrès linguistiques, je trouve.
Absolument, déjà qu'elle est émerveillée par notre capacité à méditer même en cas de danger, nous irions l'achever.
La prochaine fois. Ils sont occupés, semble-t-il.


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Akihiko
Les deux gardes eurent quelques instants d’hésitation, visiblement peu à l’aise avec le protocole impérial. Akihiko se rendit compte que les traits des deux ashigarus n’étaient pas communs, et leur accent confirma qu’ils n’étaient pas nés sur les îles de l’archipel nippon.
Peut être des compatriotes ? Lui qui venait du Royaume insulaire de Ryukyu sur Okinawa…non, ces gens avaient la rudesse des gens des terres de l’ouest.

Bref, le shomin entra après avoir remercié les gardes.


Domô arigatô.


La dame des Hashimachi était là, qui faisait les cents pas...nerveuse...inquiète ? Akihiko, lui était serein, il se dit d'ailleurs qu'il dégustera bien une soupe miso avant de passer aux choses sérieuses.

Ohayô gozaimasu Hashimachi no Etsuko sama.

S'incline bien comme il faut.

Nous sommes visiblement là pour en finir avec une affaire qui ronge les racines de Nagasaki depuis quelques temps. Il enfin venu l'instant où il faut désormais regarder vers l'avenir...
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明彦"Garçon brillant"
Traditions, Culture et Intégrité
Etsuko
Regard interloqué de la IaC face aux deux gardes. Pas qu'elle ne les ait jamais vu, mais à chaque fois elle a l'impression de plonger dans un monde parallèle. Et l'arrivée d'un messager en provenance de Usuki ne fait que confirmer cette impression. Si elle a le teint pale d'habitude, les mots que lui murmurent l'homme à l'oreille la rendent blême. Sa main tremble un peu en lui signifiant son congé.
Le son de la voix du shomin de Nagasaki la ramène au moment présent. Elle s'incline à son tour pour le saluer.


L'avenir...


Elle répète les mots d'une voix sans timbre. Peut il se douter cet homme-là à quel point ses mots semblent ironiques à l'Hashamachi? Non, sans nul doute et il n'est pour rien dans la nouvelle péripétie de sa famille agitée. Elle rassemble les dernières bribes de fierté qui lui restent et répond d'une voix calme et dépourvue d'acrimonie.

Espérons que celui de Nagasaki s'annonce radieux. Nous y allons?

Le laissant la devancer, vu qu'elle devra s'incliner devant lui, ramper diraient les mauvaises langues, elle traverse la salle de son habituel pas languissant, le regard fixé sur le fond de la salle où trône Tsuki sama. Elle ignore royalement les regards curieux, amusés voire franchement réjouis de ceux qui se réjouissent de la voir humiliée. Elle sait ce qu'elle a à faire et elle le fera.
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Akihiko
Les sentiments du Shomin étaient ambigus, Akihiko n'avait pas une personnalité très simple. Il fut un des premiers à dénoncer les actes des deux aînés Hashamachi, Seika et Furuikasai.

Etsuko le savait...mais savait elle vraiment ?

Car son rôle ne s'arrêta pas là, c'est encore lui, en tant que Kenji, qui hérita de la fin de l'instruction des deux procès, en demandant au vénérable Han'ji Amateratsu-dono un jugement de la plus extrême sévérité.

Quel homme était il donc aux yeux de la Iac ? Un de ses plus ardents ennemis ? L'homme qui souhaitait mener les Hashamachi à leur perte ?


En réalité, Akihiko s'était détourné du passé, mais il avait sans le vouloir contribué à créer un acharnement collectif contre ce clan, l'affaire prenant une tournure générale, d'autres personnes, étrangères à Nagasaki, se levèrent contre cette femme, porteuse d'un lourd et peut être trop encombrant héritage.
C'est ainsi, les enfants héritent d'une partie des responsabilités de leur parents...

Et à Nagasaki, la simple évocation de Seika et de Furuikasai, rendait les gens colériques. Mais c'était du passé ? Révolu ? Oui, mais le désir de justice était fort dans le coeur des habitants de la Perle de Kyushu...finalement, Akihiko était sûr d'une chose : Ces deux là ont fait autant de mal à Nagasaki qu'à leur propre clan.

Le prédécesseur d'Akihiko initia le désamorcement de cette affaire, et c'est finalement lui, l'un des premiers "détracteurs" des Hashamachi, qui allait y mettre un terme une bonne fois pour toute. Quelle ironie....cependant le shomin ne trouva aucune réjouissance dans cette rencontre, elle était juste...nécessaire...mais pas seulement pour Nagasaki.

Perdu, dans ses pensées tortueuses, il refit surface quand il entendit :


Espérons que celui de Nagasaki s'annonce radieux. Nous y allons?

Hai...finissons en. Cela sera mieux pour nous tous.

Akihiko, peu expansif, marcha d'un pas plus décidé que lorsqu'il était arrivé. Son discours bien huilé, était déjà prêt. L'enchaînement se fera sans fausse note. La nostalgie de son mandat de Kenji se fit ressentir lorsque ses pas résonnèrent parmi ces pierres familières.
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明彦"Garçon brillant"
Traditions, Culture et Intégrité
Hikari_no_ogasawara
Il y a là des badauds, des curieux, des affamés, des joyeux qui certainement jubilent, et d'autres, plus tristes.

Elle fait partie de ceux dont la tristesse habite le coeur en l'instant. Parce que même si elle ne connait pas bien Hashamachi no Etsuko, elle en connait sa valeur. Elle l'a vue au travail, elle l'a vue tête haute affronter les médisances et les vautours qui réclamaient sa tête. Elle l'a vu porter son nom avec fierté quoi qu'il arrive.
Elle imagine, et devine même ce que la Dame Hashamachi ressent en l'instant, et cette chose étrange qu'elle ressent au creux de son ventre c'est inhabituel, et tellement rare, et gênant. Comme un souffle qui manque une fois sur deux, comme une boule qui étouffe au milieu de la gorge. Bol d'udon indigeste... ou autre chose... d'indigeste.

La justice a condamné, les choses vont se faire petit à petit, mais tels des enfants capricieux devant une roue toute neuve qu'ils aimeraient faire rouler au travers d'un village à peine le bois refroidi, certains veulent tout, tout de suite... Où sont donc passés la sagesse et le calme du peuple nippon ? Quelque chose se perd en cet Empire, qu'Hikari n'arrive pas à cerner vraiment. Quelque chose se prépare certainement, elle sent depuis quelques temps comme une méfiance, note une certaine défiance d'un bout à l'autre des iles du soleil levant.

Alors elle est là, la Ogasawara. Ses deux fidèles gardes ne la lâchent pas d'un pas mais elle essaie malgré tout de passer inaperçue. Sugegasa baissé sur les yeux, kimono blanc de voyage si simple qu'on ne la distingue pas du reste du monde agglutiné là. Elle a voulu sa présence discrète, parce qu'elle n'est pas venue pour assister à l'humiliation de cette femme qu'elle respecte, mais pour lui apporter soutien et surtout, une nouvelle importante.

Dans les replis de la soie est caché un courrier. Une forme de sésame pour libérer un peu la chef de famille d'Usuki d'un poids aujourd'hui surement très lourd à porter.
Et elle doute. Peut être aurait elle dû lui faire parvenir ce courrier avant le début de ce cérémonial. Peut être. Mais ils sont arrivés trop tard. Quelques minutes auraient suffi pour être là à temps et voir peut être un sourire égayer le visage de la matriarche qui s'éloigne vers Tsuki Sama d'un pas lent mais digne.

Elle ne regardera pas la cérémonie.
Elle fait demi tour, et de gestes peut être plus secs qu'elle ne le souhaiterait, elle écarte devant elle les badauds en quête de spectacle, pour accéder dehors à un endroit libéré du souffle chaud et de l'impatience de la foule qui ajoutent à son malaise.

Il sera toujours temps après de donner à Hashamashi no Etsuko la nouvelle qui réchauffera un peu cette journée qui, malgré le soleil qui brille, lui semble glaciale.

Les choses changent. Le japon change. Hikari évolue en même temps. La fille de son père, celle qui jusqu'ici apprenait la vie et les hommes, comprend qu'il faut passer à autre chose.
Il est temps...




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bienvenue au domaine Ogasawara
Tsuki
Déshonneur, harcèlement, humiliation, ruine, chaos.. La Daimyo se demandait ce qu'on allait encore lui pondre pour enfoncer la dame des Hashamachi plus bas que terre. Quoiqu'elle s'en doutait, avec le sous-entendu sur les élections du So, et avait finalement décidé d'écarter la pensée des personnes qui venaient réclamer un poste, une tête, sans aucune légitimité pour.
La journée est déjà assez brumeuse ainsi, d'autant plus que s'il y a une chose qu'elle déteste, c'est la laideur, qu'elle soit physique ou morale.

Dans son kimono bleu, les volutes ivoirines enserrent parfaitement les courbes, laissant ainsi deviner le nombre d'heures passées à confectionner cet habit sur mesure. La jeune femme est sûrement moins fardée que bien d'autres dans la salle, mais elle est plus lisse, telle une statue. Pas un seul pli ne dépare l'ensemble, pas une seule mèche ne dépasse de sa chevelure.

Sa main resserre avec force son éventail, tandis que son regard se durcit en voyant arriver les deux parties. Elle ne parlera pas, non, sinon son ton cinglant se ferait sentir. Dire qu'elle avait déjà ordonné la punition, et qu'ils désirent lui en infliger une autre... Elle y songe, la Daimyo, à quel point elle devrait se montrer autoritaire pour qu'on cesse d'outrepasser ses demandes.
Elle y songe encore lorsqu'elle décide de ne pas ouvrir la bouche de la cérémonie. Si elle le fait ce sera pour l'annuler. Alors il vaut mieux qu'elle se taise.

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Etsuko
Plus que quelques pas...Les onyx se posent sur le visage de la daimyo. Le froid visage est encore plus glacial que d'habitude. Un éclair de malice se glisse dans les yeux d'Etsuko. Tsuki va ressembler à la froide Kamtchatka à la fin, vus les derniers rebondissements. Elle hausserait bien les épaules, pour lui signifier "Et alors!", mais ça risquerait d'être mal vu. La condamnation de ses collatéraux comprenait des excuses publiques, elle les fera.
Et parce que pour elle, le fond compte plus que la forme, elle se doit de les prononcer de manière sincère et honnête.

Ahiiii, les mots préparés avec tant d'attention se sont envolés de son esprit. Ça oui, ce gâchis, elle regrette, mais pas certaine que les habitants de Nagasaki partagent tout à fait son point de vue.
Akihiko le Lettré est enfin en place à quelques pas de Tsuki. C'est donc à elle.

Encore un pas... Et si au lieu d'une prosternation solennelle, elle se jetait carrément à terre, ses mains agrippées aux pieds de Akihiko en hurlant: Pardonnez nous, ce ne sont que des enfants qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient? Là, nul doute que les chacals dont elle sent les frémissements dans son dos seraient aux anges. Spectacle gratuit au kuni, c'est la Hashamachi qui régale. Tant que à faire dans l'humiliation spectacle, autant que le public soit satisfait, non? Non? Tsss, ils risqueraient de ronchonner, jamais content, ce public. Alors, ils devront se contenter de ce qu'elle leur donnera.

Etsuko se tourne légèrement pour faire face à la fois à Akihiko et Tsuki. La salle redevient subitement silencieuse. La Féline sent le poids des regards sur son dos.
D'un mouvement gracieux, elle plie les jambes et se retrouve à genoux. Son dos ploie.


Parce que ma famille a nui à Nagasaki, je me présente devant vous.
Parce que deux de nos membres se sont montrés indignes de leur tache et de la confiance qui leur avait été accordée, ici je suis présente.


La voix rauque s'élève douce, mais ferme. Les mots se réverbèrent contre les murs. Etsuko laisse planer une pause. Elle reprend du même ton:

Je suis consciente du préjudice que ma famille a causé à Nagasaki. Je reconnais également que cela aurait pu conduire à une grande détresse à un moment important du développement de la ville.
Je regrette qu'ils aient abusé de la crédulité de simples paysans et encore plus que leur séjour en cette ville se soit conclu sur la révélation de leur méfaits, ternissant ainsi l'image des institutions et de ma famille aux yeux des habitants.

Je vous prie d'accepter pour celà toutes les excuses les plus sincères des Hashamachi.

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Akihiko
Une étrange atmosphère pesait dans la salle d'audience du Daimyo Tsuki, elle-même avait le visage crispé.

Akihiko, vêtu d'un si simple apparât, se demandait si cette cérémonie n'avait pas plus de sens et de signification qu'il n'avait voulu en prêter. Lui était là pour faire table rase du passé. D’autres soucis remontaient vers lui, et tout en marchant, il se répétait à lui-même :
« Oublie pas..mandats…poissons…viande pas chère…commerce avec Uchi…baisse du prix du blé… »Tiens, il lui avait semblé croisé Hanji no Ogasawara, l’air décontenancé ou bien…autre chose…Hum, Akihiko se doutait bien des liens qu’il pouvait exister entre le daimyo, sa juge et son ex intendante au commerce. Mais pour lui, cette affaire liait uniquement la population de sa ville et les Hashamachi, et refusait d’en voir l’instrument d’une quelconque croisade revancharde. C’était une question d’honneur, et Akihiko avait été éduqué en ce sens. Sa rigidité des principes nippons diront certains est une contradiction avec son ascendance des îles d’Okinawa sur lequel le Japon n’eut jamais étendu sa souveraineté.

Le shomin de Nagasaki se posta près du daimyo, resserrant discrètement son obi, lui qui avait une sainte horreur des cérémonials et des protocoles, tandis que la matriarche des Hashamachi s’inclina très obséquieusement, genoux à terre et dos courbé, qui est la position dite du « vaincu » dans l’art du Bushi. Il se doutait bien de la signification humiliante d’une telle position, mais c’était là le devoir et la responsabilité d’un chef de clan.

Akihiko écouta les excuses formulées avec un ton impérieux et sans fébrilité dans la voix de la matriarche. Quand Etsuko eut finit, l’Okinawaïen s’inclina légèrement, comme le voulait la coutume de respect mutuel, même envers un « ennemi ».

En tant que shomin de Nagasaki, dépositaire de la volonté du peuple de Nagasaki, j’accepte vos excuses, Hashamachi no Etsuko-sama, chef de la famille Hashamachi.
Ca c’était pour la réponse officielle, fluide et sans artifice, celle que tout le monde prononçait du bout des lèvres avant même qu’Akihiko ne termine sa phrase. Et il rajouta à haute voix, et distinctement :

Et c’est aussi en vertu de mes fonctions et des coutumes nippones qui selon moi devraient être inscrites dans les rouleaux, que je considère l’honneur des Hashamachi autrefois entâché de nouveau restauré. Qu’il soit entendu de tous qu’il n’existe plus de griefs de la part de Nagasaki à l’encontre de l’intégralité de ce clan, qu’il y le est bienvenu, et que tout respect eu égard à son rang devra lui être accordé. De plus, ce clan s’est engagé à rembourser ce qu’il doit au Sô de Nagasaki, et cela est suffisant pour moi pour faire table rase du passé.

Et il termina par ces mots :

- Je vois des mines réjouies dans cette salle, et j’aimerais leur dire : je ne souhaite à personne d’avoir à hériter des erreurs et des atteintes à l’honneur commises par ses aînés et ses proches. C’est un lourd et encombrant fardeau que peu arriveraient à assumer.

- Quant aux personnes qui verraient ici un acharnement et une volonté d'humilier plus que de raison le clan Hashamachi, je dirais ceci : Un chef de clan ne peut se soustraire à porter sur ses épaules le poids des responsabilités des siens tout comme l’honneur des membres clan ne peut lui être intégralement imputé.
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明彦"Garçon brillant"
Traditions, Culture et Intégrité
Hikari_no_ogasawara
Maintenant dans sa main, le message pour Etsuko dono, qu'elle triture sans même s'en rendre compte. C'est que le doute s'est infiltré dans l'esprit de notre juge. A quoi bon ?
Là, assise sous un cerisier du château dont certaines feuilles commencent déjà à jaunir, elle attend. La fin de ce simulacre de justice. La foule s'est encore agrandie. Qui verra le mieux, qui entendra le mieux... cette journée est une grande journée. Un kyôgen* au Palais du Kuni.


chhhhhhhht !! ... Mais taisez vous enfin !!.... Baisse la tête je vois rien !! Aïe, mon pied, faites attention !!
Mais chhhhhhhhhhhhutt heuuuuuuuu !!


Et puis le silence. Il est impressionnant ce silence lorsqu'on a devant soi quelques centaines de personnes qui d'un même élan se taisent soudain. Une seule explication :

Ils doivent en être au moment des excuses. L'acharnement a payé. Etusko dono n'aura certainement pas reculé. Ils ont voulu sa tête, ils l'ont eue... grosse perte pour le conseil d'Otomo. Ils ont voulu des excuses, non, une humiliation... ils l'auront eue. Ils veulent les kobans disparus, ils vont les avoir.. La vie est merveilleuse.
Si elle était persuadée qu'il ne s'agit que de justice et de respect des traditions, alors la brune Ogasawara en prendrait acte. Mais au fond, et même un peu en surface, elle est consciente que pour la plupart de ceux qui ont hurlé en place publique, toujours les mêmes... jusqu'à obtenir cet instant, il ne s'agit que d'assister, comblé, à une petite guerre personnelle. On trouve son plaisir là où on peut...

Ils ont voulu l'udon, le bouillon de l'udon, et garder le bol en partant. Ils les ont obtenus. La vie est merveilleuse.

Le regard de la juge est fixe. Là bas, un geai vient de passer d'un cerisier à un autre, et le calme que la nature lui inspire est propice au questionnement.
Donner ce message ou pas ? Il est vraisemblablement trop tard. Les choses sont allées trop vite, et revenir en arrière n'est plus possible.

Hashamachi no Etsuko a fait ce qu"on" attendait d'elle. Elle sortira grandie du château. Pour d'autres les choses seront différentes aux yeux d'Hikari. De grandeur il ne sera plus question.

Finalement la résignation l'emporte sur la colère. Et c'est lentement qu'elle se lève, défroisse délicatement son kimono d'une main lascive, et regarde une dernière fois la foule piétinant à quelques mètres d'elle. Elle ne peut pas en vouloir à ces gens d'être là, on les a prévenus que quelque chose d'inhabituel allait se produire. La curiosité est humaine, ils ne sont qu'humains.

Elle n'attendra pas de voir sur certains visages la joie immense procurée par cette humiliation publique.
Dans les plis de son kimono elle replace le message. Il parviendra à Etsuko dono par le biais d'un messager.
Et puis chemin faisant vers la sortie du château, gardes sur ses traces, elle réfléchit, et se dit que finalement, être une famille d'Otomo est bien plus dangereux qu'être un pilleur étranger. Eux n'ont pas à faire d'excuses publiques, eux n'ont pas à s'agenouiller ventre à terre. Partez avec les caisses et faites donc trois ou quatre jours de prison, nous serons quitte, et vous, libres de poursuivre votre chemin comme vous l'entendez.

Qui peut dire où s'arrêtera cette course au grand n'importe quoi ?
Cette course au pouvoir qui rend les gens fous de haine au point de ne plus savoir où ils doivent s'arrêter ?

Ça n'est pas comme ça qu'elle voit la justice notre Ogasawara.

C'est peut être un de ses futurs combats.. En attendant elle en a d'autres à mener... et c'est à ceux là qu'elle pense en prenant le chemin de son domaine.


*pièce de théatre japonais sur le thème de la farce.
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bienvenue au domaine Ogasawara
Etsuko
[Tsss, bande de pressés. Au début de la cérémonie, Fifille est toujours IaC . Et le suspens, bazar^^]

Toujours génuflexée, l'Hashamachi. Là, normalement, elle devrait attendre un geste de Tsuki, se relever et partir à reculons sans oublier les trois révérences traditionnelles. Mais, elle a un petit quelque chose à ajouter. Pas de gaieté de cœur, non, quand elle repense à tous les bouliers en désordre dans son bureau du kuni et à toute la correspondance envoyée aux quatre coins de l'Empire. Mais son devoir de Conseillère est claire, rien ne doit éclabousser l'honneur d'Otomo, même pas les frasques d'un enfant. Alors, sans avoir pu encore éclaircir le pourquoi du comment, elle relève légèrement la tête et reprend la parole.

Tsuki sama, je vous présente ma démission.
Il semblerait que ma famille n'ait pas fini de faire parler d'elle. Les récents événements d'Usuki m'imposent de me retirer.
Que l'honneur d'Otomo ne puisse être souillé par les vagues qui secouent mon nom.


Elle se relève, toujours avec la grâce particulière qui est sienne et que lui ont donné d'implacables années d'entrainement.
Elle s'incline profondément déjà devant Akihiko, puis devant la Magnifique, visage de Otomo.

Avec un ensemble parfait pour une fois, ses gardes calquent leurs mouvements sur les siens et s'éloignent en même temps qu'elle.
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Akihiko
Pendant tout le ballet protocolaire s'était amassé une foule des plus hétéroclites, ca allait des simples bauds de passages aux courtisans de la cour habitués à de telles cérémonies.

Entre langues pendues et oreilles sournoises, les ragots et les plus folles rumeurs allaient bon train. Akihiko voyait des visages crispés, certains témoignaient les plus divers sentiments, de la colère à l'incompréhension, voir à la plus totale indifférence.

L'Okinawaïen regardait devant lui, l'air impassible et imperturbable...

Quand Etsuko eut finit par sa démission, son loyal et fidèle bras droit...ou gauche...difficile de savoir, bref, celui qui s'appelle Hara apparut sournoisement dans le dos d'Akihiko et lui murmura quelques mots à l'oreille. Le shomin répondit.


So desu ka ? korede kekko desu. Arigatô gozaimasu. Sâ ikimashô *.

Se tourne vers le daimyo.


Et bien, il semblerait qu'une surprise de dernière minute se soit produit daimyo no tsuki sama, Furuikasai aurait restitué tous les biens volés au Sô de Nagasaki tandis que je parlais. Quelle harmonie dans les temps, n'est-ce pas ? Et bien, le vieil homme n'était pas si impotent et sénile qu'on a bien voulu nous le faire croire. Si Etsuko-sama....ah mais elle est déjà partie, je lui ferait envoyer un rouleau.

Akihiko, riant, s'inclina, et prie de bien vouloir excuser le Daimyo et sa cour que des affaires primordiales requéraient son attention à Nagasaki. Le suivi de près Hara...les cours des daimyos ne sont pas des endroits sûrs où s'attarder, surtout qu'Akihiko y sentit une sorte d'atmosphère...hum...franchement malsaine.

* Vraiment ? C'est parfait. Merci beaucoup. Ne tardons pas, allons-y !

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明彦"Garçon brillant"
Traditions, Culture et Intégrité
Tsuki
Mate, Akihiko-dono.

Elle se lève à son tour, marquant d'une part la fin de la cérémonie et d'autre part la volonté de ne pas le voir partir.
La Daimyo n'a pas décroché un mot pendant tout ce temps, et a encaissé la démission en silence. C'est surtout le côté pragmatique qui a encaissé le choc, à vrai dire. Qui irait commercer avec l'étranger et avec les shomins aussi souvent maintenant ?
Qu'importe, c'est trop tard.

Souriant légèrement, elle s'adresse au shomin.

Que désiriez-vous lui dire ? Si ce n'est "vous n'avez plus à prendre la peine de rembourser", nous ferons une annonce officielle, si vous le désirez.
Mais pour le reste, il est des choses sur lesquelles on ne peut revenir, la démission comme les excuses.

Les temps auraient été légèrement plus harmonieux, les choses auraient été différentes. Là je dirai juste que les kamis ont quelque peu le sens de l'humour.

Offrez-lui plutôt du saké lorsque vous la reverrez un jour à Nagasaki, voulez-vous ?


Sa colère de tout à l'heure s'est calmée, pour se cristalliser en quelque chose de bien plus dur. Plus lisse, aussi. C'est juste qu'entre Etsuko qui s'est rabaissée ou elle qui a accepté tout ceci, elle ne sait pas encore contre qui diriger cette émotion.

Vous avez œuvré pour la paix au sein du Kuni dès que vous avez pu, Akihiko-dono, puisse Otomo s'en souvenir.

Enfin, elle consent à le saluer et le laisser vaquer à ces affaires. Quant à la veuve, et bien, il lui faut aller dans son bureau au plus vite.


* Mate = arrêtez
** et donc je vais situer le rp "même les katanas machin" à la suite, juste après, dans ce merveilleux temps élastique ^^

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Akihiko
Mate Akihiko-dono

Akihiko stoppa sa marche effrénée vers la sortie...non pas qu'il ne se sentait pas à l'aise...mais se retrouver au milieu de tous ces gens dont on ne sait s'ils souhaitent vous étrangler ou vous remercier...mais les paroles du daimyo ne doivent jamais être ignorées, c'est le respect de la hiérarchie qui permet à une société de tenir debout...

Une annonce officielle pour signifier la fin du règlement d'une dette ? Je pensais à quelque chose de plus comment dire...informel. J'ai signifié à Kiato sama de ne pas procéder au mandat de recouvrement des dettes d'Etsuko. Je considère tout ceci réglé maintenant.

Quant à offrir du saké, il fait parti des us et coutumes de Nagasaki, et j'ai bien dit que ce clan serait reçu avec le respect qui est dû à son rang...si d'aventure il passait à Nagasaki.

Akihiko ne souhaita pas faire remarquer l'absence de l'ancien daimyo Sanada no Akato, qui se faisait appeler Hebimeshi pour une obscure raison. Il dit simplement à Tsuki-sama :

Ah, et si vous voyez votre prédécesseur, saluez le pour moi. Les anciens daimyo ont une sale habitude...celle de disparaître !

Le shomin de Nagasaki sourit, puis escorté par ses deux fidèles, sorti du Palais.
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明彦"Garçon brillant"
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