[RP] Au lac de Fougères, la pointe de Bliche

Voici donc les longs jours, lumière, amour, tout commence à renaitre.
Les peupliers, au bord du lac endormis, se courbent mollement comme de grandes palmes, l'oiseau frissonne au fond des bois tièdes et calmes, ils sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d'une aube, certes encore fraîche et enneigé et le soir est plein d'amour…

C’est ce matin là que je décidais d’emmener celles qui partageaient ma vie, leurs laissant sous entendre une promenade quelconque, un pèlerinage sur ce que fut Bliche…

Si, si, venez, je veux voir ce qu’on peut faire à Bliche, si toutefois nous pouvons y faire quelque chose…
Et puis nous cueillerons jonquilles et narcisses, elles sont sorties, j’en ai vu cette semaine qui commençaient à paraître...

Voila donc toute la petite famille, tout quatre encapuchonnés, se dirigeant vers la pointe de Bliche

Au grès du chemin, Zab contre moi, sous mon épaule, discutions de l’avenir de Felger, des projets avortés.
Marie-Ange, quand à elle, s’affairait à amasser bon nombres de ces bulbes, pour confectionner le plus gros bouquet de Felger, qu’elle offrirait à celle qui la câlinait chaque soir et qu’elle n’hésitait pas à appeler maman.
Emilie, plus boudeuse, allait de l’avant pressant le pas cherchant à mettre un terme un peu plus rapide à cette sortie matinale.
Elle s’arrêta net au détour du parcours, se retourna vers nous…, Bliche lui apparaissait !



Détruite, la maison de Bliche renaissait de ses cendres, n’en déplaisent à certains…, elle avait été reconstruite un peu plus grande, un peu mieux aménagée.
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Une grande pièce à vivre, en était le cœur, outre les repas familiaux, elle servirait de lieu, ou qui veut l’entendre viendrait se faire narrer les contes et légendes de Bretagne, une grande table, des bancs, le tout dans la convivialité.

Les filles avaient maintenant chacune leur chambre, et une était réservée aux amis de passage

L’atelier aussi avait subit quelques transformations, des rayonnages avaient pris place permettant d’entreposer les plantes, racines et autres, qui avaient été ramassées et sécher après les cueillettes de l’été, une écritoire avec un grimoire calligraphié de plusieurs pages était ouvert en permanence et recueillait chaque expérience, essai ou réflexion.
Ma formation et mes recherches personnelles progressaient et la nécessité de ce coin tranquille s’en était fait ressentir.


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La Bliche revivait!!Elle n'avait donc pas rêvé...
Montant gaiement vers la chaumière ,elle vit Le Roi Oban et sa belle couronne régenter son monde de contes et de légendes.
Un monde enchanté,dominé par un bon roi avec toujours des histoires captivantes à raconter.
Elle connaissait sa verve et son talent de conteur.
Pour le moment visiblement,il était encore à mettre la dernière main à son antre.
Elle lui aurait bien filé un coup de mains mais le linge à laver de Josiver l'avait épuisé!!
Il suffisait de voir l'heure à laquelle elle se présentait chez ses amours pour se rendre compte qu'il était presque temps de redescendre et préparer le souper de son époux.
Allez tout de même cinq minutes pour bisouiller la petite famille!!

-Demat mon gendre!!Je ne fais que passer pour voir enfin cette petite maison digne d'un conte de fée.Fais gaffe quand même à qui t'amène des pommes.Ce serait idiot de finir à dormir et devoir attendre le baiser de ta belle.
Vu le temps qu'elle passe en taverne t'es pas prêt de te réveiller

Emilie et Marie Ange jouaient tranquillement sur le pas de la porte et offraient une image pleine de tendresse.
A cette vue,elle pensa à son ventre qui ne protégeait aucun enfant à venir....
Se secouant et retrouvant son sourire,elle embrassa tendrement les petites princesses et fit de même avec leur père

-Je repasserai bientôt écouter tes histoires.
Dis moi,si je rapporte une petite couverture,je pourrais dormir sur place?
J'en profiterai pour surveiller Josi et l'empêcher de mettre le foin partout

Apres un dernier signe de la main,elle reprit la route de son propre logis afin de s'occuper de son boulanger de mari,cet homme qui faisait toujours autant battre son coeur...

Il déposait les derniers meubles, Kinette, xelcior , calypso et le chien avaient déjà eux aménagés, Gégé la truie, elle, arriverait un peu plus tarcommencerai à en raconter une ![/b]
d, le temps que l’enclos soit terminé

D’mat grand Ma !
Se pose face à elle, mains sur les hanches,
Sourit des propos qu’elle tient sur Zab
T’sais elle s’est calmée tout de même !

Bien sur que tu peux l’amener ta couverture, tu sais que tu es toujours la bienvenue ici, pour les histoires , et bien, viens donc demain soir, je commencerai à en raconter une !
Il lui sourit et lui claqua une bonne bise sur sa joue
Salut bien pour moi Reco !
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Durant leur séjour hors de Felger, ils avaient évoqué Bliche, leur maisonnette, les travaux qu'ils pourraient y entreprendre de nouveau à leur retour.
Elle était bien loin de s'être doutée qu'il oeuvrait dans l'ombre, depuis Vannes, afin qu'à leur retour, une maison s'y dresse fièrement, au milieu des bosquets, en bordure du lac.

La surprise avait été de taille, et pour elle, et pour les filles, toutes trois étaient restées muette de plaisir devant la taille de la maison, ses couleurs tandis que la lumière du printemps approchant innondait la façade.

La première journée dans la demeure était passée comme dans un rêve, visite, emmenagement, décoration, la nuit et son sommeil était venu mettre un terme à l'activité de la petite famille.

Malgré la mauvaise tête dont elle etait capable, la veille encore elle en avait fait preuve, elle avait hate que son époux commence à raconter les legendes dont elle ne se lasserait jamais.
Il avait un don et pour rien au monde elle ne voudrait se priver, le priver et ne priver personne de ce qu'il faisait si bien: hypnotiser et emerveiller un auditoire.
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Une couverture sous un bras,un panier accroché à l'autre,Gaya prit le chemin de la Bliche.
Ce soir ,elle écouterait les contes d'Oban avec l'espoir de trouver les bras réconfortants de son époux pour s'y blottir et se laisser bercer par les charmes des histoires de leur hôte.

Arrivée à la maison,elle trouva Zabou avec les filles devant la maison à préparer le souper.

-Coucou les filles!!!Allez ce soir c'est pique nique ,j'ai rapporté plein de bonnes choses!!

Elle tendit aux deux petites des pains sucrés fait par Récoltant,du pain tout frais,du lait,quelques fruits et un beau jambon fumé .

-Cela te va Zabou ou préfères tu que je repasse après souper?
Apres tout pas besoin d'avoir faim pour tout ça
On saura se montrer gourmands pendant l'histoire et Josi sera ravi!!
Je ne vois pas notre conteur...encore à travailler au village?

Continuant à deviser ,elles prirent la direction d'une petite butte de terre où Gaya déplia sa couverture.
L'endroit était magnifique et empreint de sérénité.
Elle se sentait bien ici ,Zabou avait raison,ce lieu était magique

Faut bien la tenir entre les genoux et tirer comme ça dessus!! des p''tits coups brefs! et fais pas cette tete Emilie!! elle est morte!!!

La paysanne se marrait en regardant la tête de la gamine, qui commençait sa transformation en jeune fille d'ailleurs et elle lui posa sur les genoux recouverts d'un tablier la poule que Josi avait ramené d'on n'savait où, et peut etre valait-il mieux qu'il en soit ainsi. Plumer une poule, c'etait tout un art et c'était avec joie que zabou refilait le bébé à Emilie.

C'est dire si tout le monde était heureux de voir Gaya arriver, panier sous l'bras et couvrante sur l'autre.

Un pique nique quelle bonne idée!! ça s'ra le premier cette année! et j'en connais une qui va pas rechigner à lacher ses corvées!

Sourire tendre en regardant Emilie, elle se leva et rentra chercher des capes pour tout le monde.

J'previens Oban, M'man!

Elle fonça chercher son époux, deja à pied d'oeuvre dans son atelier et ensemble suivirent le chemin qui menait au pied d'un chêne centenaire sur le haut d'une butte.
De là; ils avaient vu sur le lac et une brise maritime, venait chatouiller les feuilles au dessus de leur tête.
Le repas était simple mais savoureux et zab ayant embarqué une bouteille de vin, les jeunes gens prirent tout leur temps avant de lever le camp.

Ahhh franchement, tu as eu une riche idée!! ça fait vraiment du bien de s'évader un peu! Allez, rentrons au chaud! j'crois qu'Oban a une surprise....
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Restant à l'arrière du groupe afin de profiter encore un peu de la vue,Gaya se prépara à cette soirée au coin du feu à écouter la voix envoutante D'oban et admirer le regard rempli d'amour de Zabou envers cet homme et leurs petites.
Toujours la main sur son ventre infécond,elle eut pendant quelques secondes une petite pointe de jalousie et culpabilisa d'envier de telle sorte ses amis ,sa famille,en gros son petit monde dont elle ne pouvait pas imaginer vivre sans.
L'empressement de Zabou et des filles était très communicatif et elle retrouva très vite sa joie.
Au passage ,elle prit quelques plumes que la pauvre Emilie avait dû retirer de cette poule.

-Dis moi ma douce,voudrais tu que je te confectionne un joli édredon avec toutes les plumes que tu arracheras sur les poules de la maison?Mais attention,attends tout de même qu'elles soient mortes.Sinon j'en connais deux qui vont m'arracher les yeux

Elle regardait cette enfant avec la tendresse qu'on éprouvait toujours à la vue d'un si joli minois.
Zabou n'avait pas perdu une miette de la conversation et visiblement poussa un ouf de soulagement à la précision apportée par Gaya,ce qui la fit sourire .

-Alors...Il est où mon conteur?Je veux mon histoire moi,d'ailleurs on veut toutes notre histoire hein les filles?

Toutes les têtes acquiesçaient,des étoiles plein les yeux.
Elles s'installèrent confortablement et attendirent l'entrée du maître des lieux...

Arrivé tardivement il avait avalé, sans trop tardé le fumet délicieux que lui avait préparé Zab « roulé de porc aux champignons » accompagné d’une spécialité venant de Rome.
Son repas terminé il avait pris place près de la cheminée se ressassant l’histoire qu’il allait raconter attendant que les villageois arrivent.

je vais raconter la Mary Morgan ce soir !!
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(une heure plus tard )

Il s’avance vers la cheminée, dos à la salle, se retourne, regarde les personnes présentes, avance de quelques pas, bras croisés, mains dans ses manches.

La mary-Morgan habite l’étang proche du Château de Gwened , elle en sort quelquefois pour tresser au soleil ses longs cheveux qui scintillent.

Pour mémoire, Mary-Morgan c’est ainsi que les pêcheurs dénomment les sirènes !

Un soldat la surprit un jour sur son rocher, et, attiré par sa beauté, s'approcha d'elle, mais la Mary-Morgan l'enlaçant de ses bras et l'entraîna au fond de l’étang…

Regarde la salle et balaye du regard les convives

Si vous demandez au peuple ce que c'est que cette fée des eaux…, voici ce qu'il vous racontera …
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Prend une grande respiration

L’histoire se situe en 850, en ce temps, la jeune duchesse, veuve de son état, propriétaire des terres de Gwened, hérités de son mari mort au combat au coté de Nominoë, roi de Bretagne, contre Charles le Chauve, avait refusée d'épouser un grand seigneur qui possédait l'étang de Plaisance, non loin de ses terres.

Il lui faisait parvenir chaque jour des présents, bouquets flamboyant, bijoux, chevaux…, bref le tout de lettres enflammées, quand il ne venait pas lui-même lui tenter de conter fleurette et lui chanter son amour pour elle.

Passe de long en large devant la table d’un pas sur regardant tour à tour les personnes présentes
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Une maelfea à l'heure ca ne se verrait sans doute jamais, promis, juré et même craché, pestant pour elle même en pleine nuit noir, par les chemins escarpés qui menaient à bliche, la tête recouverte de son meilleur ami de l'hiver qu'elle avait nomé... son capuchon, elle se promettait au moins une fois dans sa vie, pour le jour de son mariage de faire honneur et d'être à l'heure.

Au loin les lumières de la maisonnée, la guidait, d'un pas un peu trop préssé, elle avancait la tête dans les étoiles, les pieds dans les cailloux. Les cailloux en pleine nuit noir ca a tendance à vous prendre en traitre. Le pied mal assuré dans son empressement vrille la fesant basculer, paumes de mains en avant genoux venant embrasser le sol.

Ouchhhhhhh!!!!! Misère alors!

Ses mains frottaient ses genoux que le tissus des braies meurtries laissaient apparents.

Grimace de douleur, elle à beau être officier de police, elle n'en est pas moins doudouille, ca piqueeeeeeeeeee!
Inutile de s'attarder elle n'y voyait rien, elle demanderait à son parrain de lui nettoyer les plaies il devait avoir ce qu'il fallait la haut.
Moue de mécontentement, non seulement elle était en retard mais en plus elle avait esquinté ses braies. Elle espérait au moins ne pas arriver à la fin de l'histoire...

Elle avait déjà entendu qu'on la comparait à un ours mal léché, à cet instant entre ses grognement et les cheveux hirsuts échappé de son chignon, le tableau aurait pu coller à la rumeur.

Reprenant la pente douce, cette fois attentive à ses bottes elle se retrouva devant la maisonée.

BOUM BOUM BOUM, parrain? Zab????? c'est Mael!!!!
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La recette du bonheur. Il ne fallait pour finir réunir que quelques conditions pour parvenir à élaborer ce p'tit plat. Mais il fallait aussi savoir le voir, le reconnaître, mettre le doigt dessus.

Cette soirée commençait rudement bien. Une charmante petite demeure isolée, baignant dans un site enchanteur, une famille réunie, un sentiment de sérénité et de joie simple mais profonde!

Tout le monde s'était installé, sur un fauteuil à bascule pour l'une, à même le sol pour l'autre, les corps s'étaient rapprochés, Marie-Ange sur les genoux de zabou venait chercher son lot de tendresse que la jeune femme prenait plaisir à lui accorder, jouant de ses doigts dans ses boucles rousses.

Sourire de connivence à Gaya, installée auprès d'Emilie au coin de la cheminée, l'histoire commençait déja.

BOUM BOUM BOUM, parrain? Zab????? c'est Mael!!!!

La petiote toujours dans les bras, Zabou s'empressa d'aller ouvrir la porte à la jeune femme. Regard sur ses genoux éraflés, elle lui prit la main et la fit entrer.

Noz vat ma toute belle, entre vite, Oban commence seulement...

Invitant Mael à prendre place pour ecouter Oban, elle alla chercher de quoi lui nettoyer les plaies, lui fourrant la môme dans les bras et entreprit de la panser pendant qu'Oban reprenait son conte....
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Une nouvelle arrivante toquait à la porte...
Oban s'arrêta donc le temps de boire une gorgée de tisane et Zabou se précipita pour ouvrir la porte avant que celle ci ne tombe sous les coups frappés.
L'heure pour tous les présents de se lever et aller farfouiller dans le panier pour croquer une pomme ou dévorer un petit pain
Gaya restait sur le sol sur un gros coussin moelleux,le dos accolé au mur,emmitouflée dans sa couverture encore perdue dans le monde du conte D'Oban.
Récoltant ratait une très bonne soirée et Josi n'avait pas encore pointé le bout de son nez.Il devait avoir trouvé Titi et camper devant sa porte avec son baluchon pour finir de la décider à lui offrir l'hospitalité...Sacré Josiver!!!
A cette pensée ,elle ne put que sourire.Son fillot était décidément un être à part,attachant et ,il fallait bien le reconnaitre,sans gene aucune.
La nouvelle venue n'était autre que Maelféa.
La suite de cette histoire n'allait pas tarder à venir et Gaya se concentra sur leur hôte et attendit la suite

Regard vers la porte, je m’interromps…
Zab ouvre la porte, l’assemblée la suit des yeux

La jeune femme, genoux ensanglantés entre dans la pièce.
Mael se retrouve ni une ni deux avec Marie Ange entre les bras, Zab faisant signe qu’elle s’en occupait.
J’avale une gorgé de tisane de sauge et reprend le récit

Donc chaque jours présents somptueux prenaient destination autre que celle qu'il aurait souhaité...

Cependant, fatiguée par la prière incessante de celui-ci, elle lui dit un jour ...

hausse un peu le ton

Je serai vôtre, quand l'étang de Plaisance coulera au mien !
Croyant bien, là, demander l'impossible !

Mais le seigneur, qui était fou amoureux d’elle releva le défit, il fit venir les meilleurs maitres, ils tracèrent des plans, calculèrent des pentes, dressèrent des perspectives arborées, reflétant au mieux ce qu’attendait le seigneur.

Marque une pause

Nous étions début février, et il exigeait que cette veine soit terminée avant la mi-juin de cette même année.
Plus de 24 lieues à creuser, façonner, équilibrer en moins de 5 mois.

Impossible lui disaient ils !
Le temps ne nous permet pas de commencer les travaux, la neige recouvre le sol, la terre est gelée, il nous faut du bois en conséquence…et les hommes, il nous faut de la main d’œuvre…, vos gens ne suffiront point !

Que cela ne tienne, je mobiliserai mes gens et ferais venir des individus des villes voisines et autres comtés s’il le faut, mais je veux que ce canal soit terminé pour le 14 juin !

regarde les gens un à un
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