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Info:
Après le frère, la sœur. Blanche redécouvre Trun en compagnie d'Aranelle du Ried, et de sa dame de compagnie, Margot Wolback. Un instant inoubliable avant que son univers ne s'écroule.

[RP] Quand l'Art s'en mêle....

Aranelle


Soirée silencieuse, atmosphére obscure, la seule lueur qu'offrait la Lune éclairait le Domaine des Ried... De l'extérieur, l'on pouvait apercevoir qu'une seule salle du château était éclairée... Cette salle était le bureau de la jeune Aranelle, qui travaillait sa généalogie et complétait son savoir héraldique, sa passion. Il se faisait bien tard, et la jeune femme estima qu'elle avait assez travaillé pour la journée. Relevant la tête, fermant ses livres, elle en fit une pile qu'elle plaça à côté d'une plume et de parchemins en pagaille... Son regard resta longtemps accroché sur cette plume au bout encré, se rappelant qu'elle devait envoyer une missive à une de ses amies Bretonne, et créatrice, pour lui rapporter son portrait.
Elle saisit alors un parchemin et la plume, levant la tête comme si elle cherchait ses mots, ou l'inspiration. Elle commença alors à griffonner le support, ne sachant si elle allait arrêter d'écrire...



Citation:
Duché d'Alençon, château de Trun, le cinquième jour du huitième mois de l'an de grâce MCDLVIII.


A Gwenn-Ann de Walsh-Serrant,

Bonjour à vous,

Si je prends la plume en ce jour, c'est pour recevoir de vos nouvelles, vous donnez des miennes, mais pas que.
Déjà, j'espère que vous vous portez bien, depuis ma dernière visite au fabuleux atelier des doigts d'Or, où vous œuvrez en tant que créatrice.

Justement, j'en arrive au motif principal de l'envoi de cette lettre.
J'aimerai que vous apportiez le portrait esquissé de ma personne, que vous avez fait. Pour cela, je vous invite à vous rendre au Duché de Trun, se trouvant en Alençon. Mais sûrement vous connaissez déjà tout cela, vu que vous êtes déjà venu ice-lieu auparavant.

Très cordialement,

Aranelle du Ried.




Le jeune femme reposa sa plume, plia le parchemin, se leva de son bureau, et emporta sa lettre avec elle. Sur le chemin menant à son appartement privé, elle rencontra Nestor, le domestique...

Oh, bonsoir Nestor, veuillez vous occuper de faire parvenir cette missive à Gwenn-Ann de Walsh-Serrant, résidant à Rohan, en Bretagne.

Le garde s'empressa de prendre la lettre, tout en répondant à la jeune femme...

-Très bien, Demoiselle du Ried.

Aranelle sourit, et regagna les couloirs sombres du château, pour y rejoindre ses rêves et cauchemars...



Image retirée. Lire les Règles d'Or du coin des aRPenteurs pour en savoir les raisons.
ModoBreiz.

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Blanche_
La poste... Une légende d'incapables et de retard, de mauvais caractères et de surprises timbrées qu'on découvre au hasard d'une boîte aux lettres.
Depuis que Blanche avait élu domicile à Pannecé, les lettres parvenaient avec quelques mois de retard, voire plus si elle avait pris, comme alors, la décision de prendre un bain de soleil en croisière. Oui, elle était partie, revenue, repartie, revenue, et enfin chez elle... Pour un certain temps.
Elle avait cependant pris, faute de mieux, l'habitude de demander au monastère voisin de s'occuper du courrier qui ne nécessitait rien de personnel. Ayant une confiance aveugle en tout ecclésiastique, la Baronne songeait parfois qu'elle aurait pu mettre sa vie dans leurs mains, ce qui n'était pas si faux du reste, puisqu'elle leur laissait le soin de gérer le domaine confié par Aliéniore. Et elle était ravie, à son retour, de le trouver prospère, entretenu, mélange admirable d'encens et d'enluminures fraiches.
Oui, les moines avaient une présence discrète et tout bonnement indispensable.

Arrivée à bon port, la route avait été longue jusqu'en Ancenis. Elle y voulait trouver le château de sa ducale grand mère, car on son sein encor quelques détails d'importance. Et quand les affaires administratives avaient été réglées, direction Pannecé, les édifices religieux, et son pèlerinage mensuel. Un paysan du coin avait eu l'audace de croiser le regard au détour d'une masure d'un nuage semblant en quelques points à une Madone en apparat, et la foule aux alentours avait acclamé, d'une seule voix, le retour de la Sainte Vierge.
Ainsi donc, la leur, leur Sainte, leur Blanche, leur Reyne était de retour au pays, pour l'autorisation de contacter le diocèse pour prétendre à l'apparition. Tout ça était affaire de quelques jours, heures, minutes peut être, le temps de cracher un discours religieux convenable, de saupoudrer l'assistance de sa prestance habituelle, et de courir au château se remettre de ces longs voyages.
Deux mois. Deux interminables mois qu'elle avait passé loin de chez elle, sa patrie, son sanctuaire. Mais l'attente était morte dans une déception, quand elle avait vu ce que la Bretagne devenait.


Qu'on les brûle tous ! grogna t'elle en passant la lourde porte de Pannecé.
Les moines se signèrent, les domestiques s'inclinèrent. A ses valets qui accouraient pour la servir, elle offrit sa main et son manteau. L'hermine sacrifiée gagna ses appartements, sous les acclamations de ceux qui l'avaient vue naitre et grandir, depuis Naoned et le château des Roys jusqu'à Roc'han et sa princière enfance.


Griiet ! hurla t'elle d'une voix mélodieuse en pénétrant sur son sol. Griiet! Et les pieds couraient, sautaient de pierre en pierre, marche en marche, vers sa nourrice et amie, vers sa presque mère grisée.
Griiiiiiet, est il là ?
La dondon, qui tendait à ressembler à feue Valuu tant elle grossissait vite, se planta devant elle et sourit. Vous m'avez manquée ma Reyne ! disaient les prunelles brunes.
Où est mon amour ? répondit la bouche rosée.
Loin... avoua l'autre.
Et un claquement de porte clôt sa diatribe.


Je le déteste, je le déteste ! Sempiternelle réaction de rage et de sang, dans cette chambre trop exsangue d'où jaillissaient des fenêtres des projectiles lourds et fragiles. Qui mouraient lamentablement au rez-de-chaussée, entre ses gens paniqués.
Il va voir ce qu'on va voir ! Annulé, ce mariage ! Annulé, et c'est touuuut !

Sur son lit, un tas de courrier.
Il avait écrit. Mais pas que.


Aranelle !
cria t'elle, de stupeur et de joie.
La lettre fut écrite, vite et bien. Mais dans sa précipitation, Blanche se trompa et envoya la destinée réponse à un Comte anglois, et la réponse d'Aranelle devint celle du Comte.
Enjoy.

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Un jour, les bretons dirigeront le monde.
Mais pas demain, y'a grève.
margot_wolback
Arrivée en tambours et trompettes!!
Une autre blonde qui est restée en arrière. Qui sort du carrosse sans avoir le temps de suivre sa tornade!


Griiiiiet!!


Grimace et envie de se boucher les oreilles devant les cris perçants. Tiens, elle ne la connaissait pas sous ce jour là, sa Blanche Damoiselle, toujours à l'identique, aimable et attentive.
Le nez en l'air pour observer les alentours, Margot sursaute en voyant moult mobilier léger s'écraser sur le sol!!

Un pas en avant, deux pas en arrière.
Regard aussi interloqué que certains domestiques. Une tornade que cette demoiselle.
Mais bon, elle ne va pas prendre racine sur le pas de la porte. Demoiselle de compagnie un jour, demoiselle toujours! Y compris dans les larmes, les drames et la colère.

La jeune fille pénètre dans le hall, soutenant les regards curieux. Carrant les épaules, observant la décoration pour se donner une contenance. Attendant, il faut bien l'avouer, qu'on daigne se souvenir de sa présence. Mais patiente... Cherchant à imaginer quelle peut être la vie de Blanche à cet endroit.
Se plaisant à mettre en scène fêtes et musique, jeux et danses dans ce palais enchanteur... Trouvera-t-elle sa place?

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Blanche_
La vie est une immense partie d'échec.
Un jeu, à l'évidence, puisque perdre ou gagner n'avait pour Blanche pas vraiment d'importance ; il s'agissait de jouer avant tout, de se laisser gagner par l'excitation et la hargne, de hurler pour sa victoire et de savourer même sa défaite. Il fallait simplement jouer, et atteindre l'arrêt des dés sur la table, ou d'abattre ses cartes dans un éclat de rire, mettre à mort une Reyne et un Roy.
Oui, la vie était son terrain de jeux. Elle y avait dessiné des pyramides, des châteaux de cartes et chacun de ses gens était une poupée, une pièce de dames, une bille fine et ciselée. Gwenn y était devenue la Reyne Blanche, sa mère une tour presque invisible, et Margot une poupée de porcelaine. Demander à la Wolback de devenir sa préférée, avait été une décision méditée pendant des semaines, mais au contraire de ce qu'elle aurait pu penser auparavant, le coup de tête final était sans doute la meilleure décision de toute sa vie. Se trouver une partenaire de jeu, pour jouer avec elle, et pas pour elle.
A chaque jour, un nouveau quota de parties et de rires. A consommer sans modération.

Margot, appela la Reine Blanche.
Un écho lui répondit, mais elle sentait la présence de la figurine blonde non loin d'elle, comme un aimant qui lui aurait permis de savoir, lesquelles de ses pièces étaient près d'elle.
Le joker se mit à rire.

Blanche, disait la bouche fendue et rouge, Blanche ne criez pas, vous savez comme il est. Et les valets de cœur, près d'elle aussi, qui hochaient la tête en riant à l'identique. Vous savez qu'il n'aime que lui, pourquoi être triste ?
Urk, Urk*, faisait l'oie devant les tentures, les ailes plongeant dans l'eau du bassin pour rafraichir sa maitresse. Pourquoi être triste, pince le !

Z'avez raison, conclut Blanche.
Les quatre As s'agitèrent, ravis. Et coururent préparer le carrosse. Elle le pincerait en le quittant jusqu'au bout du monde, en le blessant dans son estime et son orgueil. Comme un culbuto qui l'aurait attiré de ses bras tendus, pour s'écarter soudainement de lui en riant. Oui, la Reyne Blanche avait refermé soudainement ses bras, et s'en allait dans un éclat de rire.


Qu'on fasse atteler les chevaux, nous partons sur l'heure !

"Ma chère Aranelle, lui écrivit elle, nous venons à toi dès que possible, j'ai décidé de te porter moi-même les peintures.
Nous serons là dans une huitaine de jours, si Dieu le veut.
Affectueusement, G."
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Mais pas demain, y'a grève.
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