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[RP]Casa Hashamachi: Tiens, il en manque un

Etsuko
Une Féline fatiguée qui rentre au Domaine après une nuit de garde. Oeil et oreille tout de suite attirés par un brouhaha qui n'est plus habituel depuis quelques semaines à la demeure. Etsuko presse le pas. Oui, c'est ça, les enfants sont enfin rentrés. A peine le temps de les saluer, que Pisensaie et Arushima s'en vont au temple. Arushima d'ailleurs, très pressé d'échapper aux explications sur les aléas du trajet, Ouhi qui part s'enfermer dans sa chambre pour mieux se préparer à revoir son namoureux et Chouchi... Mais il est où le Chouchi? Incrédule, Etsuko regarde les gardes, narines frémissantes. Ceux ci, certainement déja au courant de sa dernière crise, essaient de se confondre avec le paysage. Blasée, en fait, la Féline. Ca ne va certes pas arranger son humeur, mais il semblerait que tout trajet de plus de trois jours soit obligatoirement soumis à une perte de Tigrou. Dépitée, voire furieuse, allons avouons le, triste de ne pas voir son trublion préféré, elle part s'enfermer dans son bureau.
Peu de temps après, un courrier, oh une lettre du fugueur...


Citation:
Etsuko ma soeur,

Alors que je me promenais non loin de Kumamoto, en direction d'Usuki, le chemin s'ouvrit en deux. A gauche des montagnes, à droite une rivière. Longuement je réfléchis au chemin à prendre et c'est avec une lucidité rare pour un garçon de 8ans, désireux de faire preuve de maturité et de mettre en application les excellentes choses que tu lui transmet chaque jour qui se fait, que je me suis demandé:
Mais que ferais donc Etsuko...

Alors rapidement je me suis dis que la rivière se rendrait surement à la mer et qu'elle était des plus accueillante. Pis on trouve plus facilement des grillons ou des pêches.

Alors qu'apparaissait les premières chaumières, je pressais le pas. Seulement voila, c'est pas Usuki... et ils ont un accent bizarre.

Je fit donc demi-tour conscient de l'erreur... ça veut dire que toi aussi tu peux faire des erreurs. Alors pour être un grand garçon, je vais te prévenir d'une autre possible erreur: celle de me punir parce que je rentre plus tard que prévu. On ne punit pas les grands et comme j'ai été grand pendant le retour...

Chouchi, ton frère adoré


Fou rire qui la saisit devant le mélange d'innocence et de rouerie dont est capable le petit garçon. Même si elle sait pertinemment que c'est pour l'amadouer, le fait que il est dépassé le stade du "Je te déteste" lui fait chaud au coeur.

Mais que va t elle faire de lui?
La question tourne et retourne dans son esprit. Il ne manque pas de discipline, contrairement à ce que pensent certains esprits chagrins, les règles de la maison étant plutôt strictes.
Une idée commence à faire son chemin dans la tête d'Etsuko. Elle rejoint un peu une discussion qu'elle avait eu , il y a quelques mois avec Tsuki. Et cette fois-ci, elle a peut être trouvé chaussure à son pied.

Un coursier est envoyé dans les ruelles d'Usuki.
Arrivé devant la maison de la tribunette, il frappe et tend le message, attendant tranquillement la réponse.

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Asuza
Depuis quelques temps la vie de la jeune tribunette d'Usuki s'était singulièrement compliquée, entre les obligations liées à sa récente fonction, ses engagements auprès de son clan et la préparation de ses propres projets elle n'avait plus une minute à elle. Par nature distraite et peu concernée par les préoccupations matérielles, cette surcharge d'activité l'avait fait négliger son intérieur, mais le gentil désordre qui le caractérisait ordinairement avait cette fois pris des allures de capharnaüm que n'aurait pas renié Augias.

C'est ainsi que de bon matin, consternée et presque découragée d'avance, Asuza maugréait en mesurant l'ampleur du désastre et du travail qui l'attendait. Au bout de quelques instants elle mit sa paresse et sa mauvaise humeur de côté et s'arma de courage ainsi que du matériel nécessaire pour redonner à cette pétaudière qu'était sa demeure, sinon l'aspect du neuf, tout au moins une propreté suffisante pour que les mouches ne fuient plus l'endroit...

Au bout de quelques heures laborieuses et salutaires, la jeune fille entend qu'on frappe à son huis et frémit en pensant qu'on aurait pu venir la voir plus tôt, quand le désordre régnait encore chez elle. Toute à cette préoccupation, elle en oublie sa mise et c'est donc équipée de son balai et coifée de son fichu que cette petite souillon s'en va ouvrir gaiement à son visiteur...

Un coursier lui tend un pli en lui disant...
une lettre pour ta maîtresse, Asuza-san, l'honorable tribun d'Usuki, j'attends ici sa réponse...réalisant la cause de cette méprise et mortifiée par la honte, la jeune fille n'ose reprendre l'homme qui lui fait face. Apercevant le rose monté aux joues de cette dernière et se méprenant encore une fois, le messager lui adresse un clin d'oeil égrillard avant qu'elle ne disparaisse à l'intérieur.

Elle éclate d'un bon rire lorsqu'elle conçoit enfin le ridicule de la situation puis fini par lire le document qui lui est adressé.


Citation:
Konnichi wa, Asuza

Pourrais tu me faire le plaisir de venir prendre une tasse de thé, cet après-midi?
Nous pourrions papoter tranquillement avant que la bourrasque des enfants ne s'abatte sur nous. Ils sont enfin rentrés.
J'ai une ébauche de projet à te soumettre. Je ne t'en dis pas plus, si la gourmandise ne suffit pas à te faire venir, la curiosité en appât marche souvent

Hashamachi no Etsuko


Bigre, une invitation d'Etsuko...surprise de la donzelle mais elle se reprend bien vite et un sourire viens aussitôt illuminer son visage. Entre la curiosité, la gourmandise et l'envie de bavarder avec sa toute nouvelle copine, Asuza n'arrivait pas à décider du sentiment le plus impérieux mais les trois combinés formaient un mélange tout à fait irrésistible.
Elle griffonne une réponse à la hâte puis la confie au messager avant d'aller se préparer pour paraître devant la dame des Hashamachi, hors de question de se couvrir de ridicule une seconde fois ! Un bon bain agrémenté de quelques huiles parfumées puis elle se pare d'un ensemble bleu roi orné d'un phénix en filigrane...parfait !

Lorsque le temps est enfin venu, elle se rend jusqu'au domaine de son hôtesse dont elle franchit l'entrée devant un garde somnolent avant d'être interceptée puis guidée par un domestique manifestement épouvanté de la trouver là. Au hasard des couloirs, elle croise le coursier de ce matin qui blèmit en la voyant ici et pareillement vêtue, le pauvre semble vouloir dire quelque chose mais ne réussit qu'à bredouiller que quelques sons à peine audibles, mais qui témoignent néanmoins de son embarras plus éloquemment que ne l'auraient fait de longues et vibrantes excuses.
Le serviteur la conduit finalement jusqu'à un petit salon où, en attendant qu'il prévienne sa maîtresse de l'arrivée de son invitée, elle à tout le loisir d'admirer la décoration des lieux....mazette !

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Etsuko
Plongée dans les comptes du kuni,(oui elle ramène du travail à la maison ayant abandonné le bras de fer avec les fonctionnaires impériaux) Etsuko lève la tête quand le coursier frappe à sa porte. Elle retient un commentaire acerbe en voyant son air qui arrivé à la fois à être rêveur et égrillard. Nul doute qu'il repense à quelque coureuse de rempart croisée en ville. Enfin, au moins son courrier n'a pas eu à souffrir des lubies du porteur et c'est bien là, l'essentiel.

Citation:
Konnichiwa, Etsuko

Le plaisir sera mien de te rendre visite en cette belle journée estivale.
Ne restent que quelques heures à attendre mais le temps me semble déjà avoir ralenti sa course.
Je suis impatiente de connaître ton projet ainsi que de visiter ton domaine, si tu me fais la grâce de m'en faire les honneurs.
A cet après midi,

Asuza


Petit sourire qui détend les traits de la Féline. La perspective d'une ou deux heures de papotage futile où il ne sera pas question de mineurs, de cochons ou de fruits autrement que en amuse-gueules lui semble infiniment désirable. Rien de tel que un trop plein de discussions sérieuses, voire acerbes pour apprécier les conversations féminines. Elle repenche avec une énergie renouvelée son fin visage vers les comptes.
Filent les heures et c'est déja l'après midi. La dame a réussi à arracher à son emploi du temps une heure de sieste. Au moins, elle ne piquera pas du nez devant son invitée. Rafraichie, habillée de frais, elle finit de rajuster ses cheveux quand on la prévient de l'arrivée d'Asuza. Un coup d'oeil au miroir et elle descend les escaliers.

Toute de bleue vêtue, la tribunette et l'air assez impressionnée. Étincelle qui s'allume dans le regard d'Etsuko. Elle a passé beaucoup de temps à essayer de rendre la demeure son lustre d'antan et elle est toujours contente de voir ses efforts appréciés


Bienvenue, Asuza dans ma modeste demeure.


Un clin d'oeil ponctue la phrase traditionnelle. L'humilité est certes de bon gout, mais il faudrait voir à ne pas en abuser et l'Hashamachi n'est pas fan des codes de conduite idiots.

Assieds toi et mets toi à l'aise.
Raconte moi les derniers ragots. Ca fait une éternité que je n'ai pas pu mettre le nez dehors. Enfin, autrement que la nuit, pour les gardes.


Etsuko donne l'exemple et s'installe sur une des nattes confortables disposées en un savant désordre sur le sol du salon.
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Asuza
Agréablement installée sur la natte proposée, la jeune fille détache son regard des grâces du mobilier pour celles, plus exquises encore, de son hôtesse.
Sourire appréciateur et mutin répondant aux mots de bienvenue de cette dernière. Asuza en apprécie la concision. L'hospitalité est là, pas les chichis, c'est bien, l'étiquette y perd ce que la sincérité y gagne.


Merci de ton accueil, Etsuko.
Je suis flattée que tu aies décidé de passer tes moments de détente en ma compagnie, je les sais peu nombreux; et puisque tu semble déterminée à t'offrir un peu de frivolité, je vais m'employer à t'en donner ton content. Des ragots donc...


Et la jeune fille de babiller légèrement, submergeant sa vis à vis des potins de la ville dont elle même est si friande. Elle agrémente ses propos de quelques plaisanteries pour tenter d'arracher un rire spontané à sa compagne dont elle imagine mal la vie tant les responsabilités qui l'accablent sont loin de son propre quotidien. La jeune tribunette connait la fugacité de la joie, et donc son prix, alors la propager autour d'elle est un des moteurs de son existence.

La relation entre les deux femmes n'avait pas commencé sous les meilleures auspices puisqu'elles s'étaient connues lors d'affrontements verbaux d'une rare véhémence au conseil du sô. Mais la maîtrise de soi d'Etsuko, sa farouche détermination et la dignité dont elle avait preuve plus récemment face aux vicissitudes et à l'adversité avaient finalement forcés le respect, puis la sympathie d'Asuza.

Une fois épuisé son grand sac de cancans et de badinages, elle reprend un ton un peu plus posé mais toujours espiègle.


Tu avais donc un projet à me soumettre je crois ?
Mais peut être pourrions nous marcher un peu, j'ai besoin de me dégourdir les jambes et terriblement envie de voir ton jardin...et j'ai un peu soif aussi^^

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Etsuko
Eclair rieur dans les onyx de l'Hashamahi.

Ca tombe bien la réponse à toutes tes envies est dans le jardin, justement.

Le babillage futile d'Asuza lui a fait du bien, a fini de la décontracter. Oh, elle ne ferait pas ça tous les jours, non plus. Mais un peu de papotage de temps en temps, sans succomber aux médisances non plus, ça fait du bien.
Etsuko se lève et ouvre la paroi qui les sépare du jardin. A pas lents, elle entraine la tribunette à travers les allées de gravier. Les senteurs lourdes de l'été enveloppent les jeunes femmes. La Féline pèse ses mots: il lui faut expliquer certaines choses qui lui restent douloureuses


Comme tu le sais, nous sommes orphelins. Mon plus jeune frère Chouchi n'a quasiment jamais connu sa mère. Au début...Au début, nous avons été séparé. Ma ...formation m'a emmené loin d'eux. Ca ne fait que deux ou trois ans que je suis de retour près d'eux à plein temps. Je ne suis pas très démonstrative et en plus, je manque souvent de temps et de patience.

Pendant que l'Hashamachi s'explique, leurs pas les portent vers le saule et sa mare aux carpes.


Je ne suis même pas certaine que quelqu'un lui ait jamais chanté une berceuse quand il était petit.
Ceci explique peut être celà. Les précepteurs qu'il a actuellement ne peuvent compenser ça, et les domestiques... Ce n'est pas la même chose.
Vois tu où je veux en venir?

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Asuza
Au coté de la longue silhouette d'Etsuko, Asuza arpente nonchalament les allées du jardin et en admire la tranquille beauté. Elle aime ces havres sereins de nature reconstituée qui ravissent les sens autant qu'ils apaisent l'esprit.

Alors que son hôtesse prend la parole pour évoquer un passé difficile et ses conséquences actuelles, elle se départit un peu de sa retenue habituelle, hésitant sur certains mots ou tournures de phrases, grimaçant imperceptiblement sur d'autres...qu'il doit falloir de force pour taire ainsi ses émotions...

Certaines douleurs sont impossibles à soulager, hormis par le temps qui s'écoule; mais souvent une présence amie et attentive, même silencieuse, ça aide. Le visage d'Asuza s'éclaire alors d'un air doux et d'un sourire compatissant, qu'elle conserve même lorsque, un peu surprise, elle comprend la demande d'Etsuko.


Je pense savoir où tu veux en venir, oui, et j'accepte bien volontiers. Reste à définir les détails mais n'aie crainte, il ne manquera pas de tendresse, j'en ai à profusion et tout le monde en a besoin.....j'en ai même assez pour sa grande soeur si jamais celle-ci s'autorisait à en recevoir...

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Etsuko
Heureusement qu'elles se sont arrêtées face au petit étang, sinon Etsuko aurait pu trébucher.

Régulièrement, elle oublie que Asuza ne partage pas la même philosophie de vie qu'elle et que son mode de vie est quasiment aux antipodes du sien.
Une adulte, chef de famille, avoir besoin de réconfort...
Une chef doit être forte, imperturbable et sereine. Elle ne doit pas avoir de doutes et toujours indiquer la route à suivre, prêter son bras aux plus faibles, son écoute à ceux qui en ont besoin. De faiblesse, elle ne doit pas avoir, ainsi que de doutes et interrogations. Si des conseils, elle peut demander, toujours à elle de trancher. De la mort comme de la vie, elle dispose. Mère bienveillante et père sévère, de elle dépendent tous les membres de la maisonnée du premier des enfants au dernier des palefreniers. Gi, Jin, Rei et Chugo* doivent guider le moindre de ses souffles. Roc elle doit être pour que la maison ait des fondations solides.
Et les rocs n'ont pas besoin de réconfort, non?


Pour les détails, on devrait pouvoir discuter de ça devant un saké non?


Un geste du bras indique les rafraichissement posés à l'ombre du grand saule.

Le plus gros reste quand même, comment va t on lui présenter ça sans qu'il croie que je le considère comme un bébé qui a besoin d'une nounou?

* . Gi : la juste décision dans l'équanimité, la juste attitude, la vérité. Quand nous devons mourir, nous mourons. Rectitude.
. Jin : l'amour universel, la bienveillance envers le genre humain, la compassion.
. Rei : l'action juste (une qualité essentielle), la courtoisie.
. Chugo : dévotion, loyauté et docilité.

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Asuza
Un bref silence succède à la remarque sans doute un peu présomptueuse d'Asuza, et seul un éclair dans les yeux d'Etsuko témoigne des réflexions que cette observation a suscitées....l'aurais-je offensée ?....la règle du on* l'a toujours laissée perplexe: On peut, sans exhibitionnisme ni ostentation, manifester ses émotions; sourire quand on est heureux, pleurer quand on est triste, rougir lorsqu'on est gêné ou rire d'un bon mot....ce sont des réponses naturelles du corps face à un ressenti et refouler ces expressions de l'âme a quelque chose de pernicieux, au moins autant que de les asséner aux autres sans distinction.

Sans doute les deux jeunes femmes ne sont pas encore assez intimes pour que la dame des Hashamachi se laisse aller à ses douleurs de personne en présence de la pétulante et bien intentionnée tribunette, si tant est qu'elle s'autorise à le faire devant quiconque d'ailleurs. Est-il seulement possible de devenir intime avec une telle personne ? Cela semble une gageure, mais l'amitié d'une telle femme est une récompense suffisamment séduisante pour que l'on s'y risque, et puis Asuza n'est pas du genre à se laisser rebuter par la difficulté...

Toute pensée consciente s'efface lorsque le mot sake est prononcé, la jeune femme a tant parlé que sa gorge est presque aussi sèche que le ton de la shomin lorsque, impatientée, elle s'adresse à des conseillers insuffisamment zélés et tente de lutter contre la paresse ambiante. Suivant l'invite de son amphitryon, elle s'empresse de se poser séant sous le saule qui abritera leurs libations.

Ses yeux ne quittent la jarre de sake que lorsqu'Etsuko lui fait part de son interrogation. Elle réfléchit quelques instants, sourit puis répond enfin:


Mais tout simplement en le traitant en adulte ! il faut lui dire la vérité sans fard et mettre en exergue le fait que je serai là pour son éducation autant que pour le reste...

*On: la face, la respectabilité, le masque social et impassible que tout bon japonais se doit de présenter à autrui.

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Etsuko
Le reste...

Etsuko répète les mots et en laisse trainer les échos malicieux dans le jardin. Asuza sait elle vraiment ce que recouvre le reste avec un monument d'espièglerie tel que son petit frère? Nul doute que d'ici peu, la tribunette va beaucoup lui en vouloir.
Les onyx se posent sur Asuza qui goute le saké, s'attardent un moment sur les lèvres et remontent vers les yeux.


Oh, je suis certaine qu'il trouvera l'expérience profitable, au moins autant que toi. Reste juste à mettre la main dessus et ça par contre, ce n'est pas gagné. Il s'est encore "perdu".
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Asuza
Houla, danger ! ...Le ton amusé d'Etsuko alerte la tribunette par la cohorte de sous entendus qu'il véhicule.

Pour avoir déjà rencontré Chouchi et entendu parler de certaines de ses facéties, elle sait le garnement un peu turbulent, mais n'est-ce pas aussi la marque d'une grande vivacité d'esprit ? Les jeunes gens trop sages deviennent généralement trop vite adultes, et trop complètement, étouffants en eux l'enfant qu'ils n'ont jamais vraiment été. A ces âmes grises et insipides, Asuza préfère de loin le pétillant d'un esprit libre, même s'il faut souvent le payer de patience pour en supporter les caprices.

Toute à ces considérations, la jeune femme savoure machinalement son sake lorsqu'elle capte le regard que sa vis à vis pose sur elle. Qu'il est aisé de se perdre dans ces yeux noirs autant qu'indéchiffrables.
Une brusque et agréable torpeur engourdit l'esprit de la tribunette tandis qu'une douce chaleur vient empourprer ses joues...hé bé, il cogne le sake par ici...Elle repose prudemment le bol près d'elle et se laisse aller quelques instants aux sensations qui l'assaillent. Son regard se met alors à vagabonder sur le jardin et plane paresseusement sur les fleurs qu'on peut y trouver.

D'abord une remontée automnale de grappes de glycines dont le pâle violet s'accorde à celui, plus profond, des iris qu'elles surplombent. Plus loin, de tendres chrysanthèmes d'un jaune éclatant ceignent l'étang où s'épanouissent quelques lotus épars. La roseraie aussi offre un spectacle charmant pour qui s'y attarde un peu, mais parmi toutes ces splendeurs, seule une fleur parvient à retenir l'attention d'Asuza: L'arum majestueuse à la chair pâle et délicate, et dont la tranquille beauté est un hymne à la simplicité et à la noblesse. Sans pareille, elle se distingue des autres comme sur un lit de charbon et sa contemplation absorbe longuement la jeune fille.

Comme dans un rêve, elle est rappelée à la réalité par les paroles d'Etsuko qui lui parviennent comme un écho lointain. Elle se ressaisit en inspirant profondément avant de répondre...


Je suis de mon coté tout à fait sûre d'apprécier l'expérience. Il nous faudra probablement un petit temps d'adaptation à tous deux mais cela ne durera pas.

Un sourire mutin s'épanouit sur ses lèvres.

Je te remercie de ton invitation, tout est splendide ici, vraiment tout.

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Chouchi
[Un Chouchi qui surgit de la nuiiiit]

Tadaaaam! Aurait-il pu s'exclamer surgissant de derrière un buisson. Chouchi, fils turbulent, dérangeant (et certainement dérangé), de ses parents (ah oui, là je vous ai feinté! Vous vous attendiez à quelque chose d'autre), et dernier homme en vie des Hashamachi rentrait chez lui.

Envoyé par Etsuko sur les routes (d'autres diront qu'il s'est perdu), arpentant chaque coin du Daimyo à la recherche de choses intéressantes (c'est à dire des grillons).

Donc il rentrait chez lui, bien content de son voyage et conscient que oui, la colère foudroyante d'Etsuko aller frapper, (+8 en storm, +4 en attaque, surtout si vous faites double 5 avec 2d6), et l'éliminer de la carte.

Il passa l'arche du Domaine (oui je sais cela fait quinze fois que je le répète, mais comme ça, je maintiens le suspens.) et se présenta humblement devant sa terrible soeur.


Konnichi-Wa Etsuko-[insert formule de politesse adéquate], je reviens de mon voyage.

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Motivation du jour
- Rester sage?
Etsuko
Conversation languissante entrecoupée de silences. Une tension semble s'installer. L'attente, peut être, l'anticipation, surement.
Au moment où Etsuko allait répondre au compliment, Chouchi débarque. A point, pourrait on dire. On appréciera l'à propos des scénaristes.
Les onyx soupèsent le garnement. Entier, poussiéreux, pas de plaies visibles. Ouf, check-up OK.
Tendant un bras vers les mets, elle attrape une pêche et la lance au Tigrou.


N'oublie pas de saluer notre invitée. Je t'ai élevé mieux que ça.
Rassasie toi et après, nous parlerons.


Elle a opté exprès pour un ton neutre et a soigneusement camouflé le soulagement et l'amusement qu'elle ressent. Que le petit se demande à quelle sauce il va être mangé. Ca lui fera du bien.
Elle lance un regard à Asuza. Comment va se passer la rencontre avec la minuscule tribunette et l'enfant terrible?
il faudra aussi bientôt présenter Chouchi à son deuxième mentor. Et ça, ça risque de se passer dans un registre bien différent. Et pourtant, au rythme où tout s'enchaine et avec les inclinaisons de Chouchi, c'est un passage obligé. Carotte et baton, ombre et lumière, yin et yang?
Elle reporte son attention sur l'enfant qui vient de terminer son fruit.

_________________
Chouchi
Sèche comme euh... une seiche... ah nan une seiche c'est humide...
Il parait que les métaphores c'est bien mieux pour les images. J'aurais pu écrire:

Chouchi regarda de ses grands yeux perplexes, sa soeur Etsuko lui tendre une pêche qu'il s'empresse de saisir. Il se tourna vers Asuza qu'il ne connaissait, au mieux, que de vu, salua et goba le fruit.
Une fois celui-ci terminée, il attendit la suite.

Seulement, il y a un manque certain de style dans la juxtaposition des mots, un manque certain de plaisir dans la lecture qui, si elle est rapide, n'est pas la plus agréable du monde.

Reprenons en image et en musique.


Chouchi regarda de ses grands yeux de merlan, sa soeur aimante, et aimée malgré tout - même si, dans un avenir proche, il ne l'admettrait pas à haute voix - Etsuko lui tendre un fruit à la surface duveteuse et à la chair jaune intense.

Le ton ne trahit rien, ni colère, ni euphorie de revoir l'adorable animal surgir entier des profondeurs ténébreuses du Kuni, après d'âpres batailles contre de géants batraciens, après de catastrophique traversée de ruisseaux, de gués et de rizières.

Non après toutes ces épiques épreuves, affrontés avec valeur, Etsuko n'exprime que son habitude à le voir revenir plus tard que prévu.
Et Chouchi est ravi d'éviter la colère divine, l'âtre flamboyant, quitte à sacrifier son égo sur le bûcher des vanités.
Instinct basique de survie: faire le dos rond, éviter l'armageddon. Il prouvera plus tard, qu'il a un coeur courageux.

Après ces quelques instants de flottement - (surtout) après s'être sentit au bord d'une haute falaise dominant la vallée avoisinante, la vallée de l'ombre pourrait-on dire, sentant les graviers, sous ses pieds, dans un crissement caractéristique, se jeter afin de voir ce que plus bas, il y a - Chouchi s'orienta vers Asuza, femme qu'il ne connaissait au mieux que de vue, et pratiqua la traditionnelle salutation de circonstance.

Ces formalités d'usages expédiés, il reporta son regard pétillant sur son trésor coloré. Ses petites pattes aux griffes acérées caressèrent la surface rougeâtre, et avec envie planta ses quenottes dans la chair de la proie désemparé. Le cri de la pêche se perdit dans le silence des légumes comateux et des plantes vertes.
Le jus s'écoula dans la cavité buccale de Chouchi titillant ses papilles gustatives avant qu'il n'arrache un morceau.

Peu de temps après, il revint sur terre, et écouta Etsuko avec attention.

_________________
Motivation du jour
- Rester sage?
Etsuko
Bon, bah quand faut y aller, faut y aller. Plus moyen de tergiverser ou alors, ça reporterait ça aux calendes grecques. Si elle attend plus, elle lui trouvera une gouvernante pour sa majorité et à ce moment là, nul doute que ce n'est pas le même genre d'apprentissage qui s'effectuera. Il faudra qu'elle y veille aussi, mais il y a largement le temps, non? Deux adolescents aux hormones en ébullition dans la maison suffisent largement pour le moment. Etsuko note quand même mentalement de trouver une jolie servante discrète et dégourdie pour Pisensaie. Ça évitera les expérimentations hasardeuses.
Elle ouvre la bouche et...


Chouchi kun, tu sais que Asuza est tribunette d'Usuki.
Elle doit souvent se promener seule en ville, même dans des endroits peu fréquentables. Sans chaperon, sa réputation pourrait en souffrir et je ne parle même pas des dangers auxquelles elle s'expose.
Donc, à partir de demain, tu lui serviras de chaperon.
Dès que tes leçons seront terminées tous les jours, tu l'accompagneras jusque au soir.
C'est une grande responsabilité dont je te charge, mais je pense que tu es de taille.
Ah, et fais attention, elle a la sale manie d'échapper à toute surveillance, elle aussi.


Les onyx croisent le regard de la tribunette: mélange de gêne et de fou rire. Oui, je mens, et alors? Tu crois que c'est facile à manœuvrer un Tigrou, toi?
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Asuza
Regards qui se rencontrent et se troublent, s'esquivent et s'entrecroisent, puis finissent par se chercher. A peine le contact est-il noué que le reste semble s'évanouir dans un oubli total de ce qui n'est pas le moment présent. Oublié, le jardin. Oubliés, le sake et le le trouble qu'elle lui a faussement attribué. Ne reste que ces yeux et la vérité qui se fait jour en elle.

L'instant aurait pu s'éterniser mais la magie est rompue par l'arrivée tout à la fois providentielle et intempestive du trublion en chef des Hashamachi. Brusquement rappelée à la réalité, Asuza cherche à reprendre contenance mais ne parvient que maladroitement, et un peu tardivement, à répondre d'un sourire penaud à la salutation du jeune Chouchi.

La tribunette cherche ensuite un peu de soutien dans le bol de sake opportunément mit à sa disposition tout en reportant son attention sur Etsuko qui s'adresse à son cadet.

Déjà passablement déconcertée par la situation un brin rocambolesque et la tournure pour le moins inattendue des événements, la jeune fille manque de s'étouffer en entendant le chapelet de mensonges que son hotesse débite aussi naturellement que s'il s'agissait d'une liste de courses. Elle s'apprête à intervenir lorsque, une fois encore, leurs yeux se croisent. Un étonnant mélange d'embarras, de malice et d'effronterie viens colorer les onyx d'Etsuko, stoppant net les velléités mensongicides (bah oui, et alors ?) de notre justicière en herbe. Le charme opère à nouveau et la complicité qu'elle croit déceler dans le regard plongé dans le sien achève de la convaincre de ne pas intervenir dans les méthodes discutables d'éducation de cette étrange famille.

On attend manifestement d'elle qu'elle prenne la parole, aussi pèse-t-elle bien ses mots pour que le mensonge n'y ait pas sa place et ne pas contredire ce qui vient d'être exprimé. Cette petite pause ayant également la vertu de lui permettre de retrouver l'aplomb qui lui a tant fait défaut ces dernières minutes, c'est d'un ton relativement tranquille qu'elle déclare:


Ravie de faire ta connaissance, Chouchi.
Ravie aussi par la perspective qui nous est offerte d'apprendre à mieux nous connaitre, je suis sûre que cela sera enrichissant.
J'espère que tu partages mon enthousiasme et que nous nous entendrons bien.
Si c'est le cas, quelque chose me dit que notre association pourrait avoir de quoi alimenter quelques unes des préoccupations futures de ta grande soeur...


Dernier sous entendu, dernier regard complice, dernier sourire mutin. Sans savoir de quoi serait fait l'avenir, Asuza le pressentait plein de rebondissements et avait hâte que demain devienne aujourd'hui.

_________________
Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

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