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[RP ] Non, demain je peux pas... j'ai poney

197856
Il etait une fois un pays fort fort nul, ou chacun etait nul, si nul qu'on n'aurait pu les départager dans leur nullité. Et puis un jour leur prince vint et ce fut comme une rélévation : à gros nul, gros nul et demi, voir trois quart. Qui peut le plus peut le moins mais l'inverse n'est pas vrai, L'infiniment médiocre est aussi vaste que la longue route qui mène de Craon à Angers, capital des vauriens. Et le messie de l'insuffisance, lueur chancellante, ayant montré la voie, s'éteignit vaguement dans la nuit comme la flamèche d'un cierge.

Le Duc pensa, ce qui ne lui arrivait pas tout les jours :


L'homme qui porte une épée à vocation à s'en servir.
Celui qui protège les brebis, à mourrir en martyre.
Dans la Grace d'Aristote, que les destins s'accomplissent.
_________________
Andreia
[Saumur, un beau jour, ou plutôt une nuit]

Le couchant se faisait bille mordorée venant s'insinuer dans les courbes généreuses d'un horizon au relief coupé, cassé, comme mordillé par le ciel qui en aurait rogné les lignes pures comme on croquerait une pomme juteuse.

Ce ciel d'ocre lui rappelait les longues soirées au bord de la mer où, seule sur le rivage, elle allumait un feu et faisait dorer son maïs tout en regardant s'éloigner du port les premiers navires languedociens.

Elle soupira , créant une légère buée sur sa fenêtre. Une petite bruine commençait à tomber sur les vitres crasseuses de la nouvelle bicoque dont elle avait récemment fait l'acquisition.

Devant cette nouvelle vision des moins réjouissante, elle rejoint sa couche, les yeux fixés vers une tenture qu'elle avait eu le bon goût d'accrocher au mur nu de cette habitation.

La solitude lui pesait. Son époux était partie guerroyer au côté d'une armée angevine selon les dernières nouvelles et, sans échos de sa part, elle ne savait ce qu'il était advenu de lui.

Chassant un insecte du plat de la main, elle se redressa pour allumer une bougie à défaut d'un cierge, tout en pensant à ces dernières années passées avec lui, épouse aimante et amante, parfois intolérante, selon les cas. Des années pleines de surprise. Une nomination, une élection, un déclaration de félonie..des procès. Une vie active et pleines de surprises. Bonnes comme mauvaises. C'était selon.

Elle songea alors qu'elle ne s'était pas rendue à son pigeonnier ce jour. Malgré l'heure tardive et le soleil qui laissait place à la lune dans une danse de sang et d'or, elle s'en fut relever son courrier.

Grand bien lui avait pris, puisqu'elle trouva là un pigeon voyageur à la patte duquel était accrochée un pli.

Elle ne parvint pas à déchiffrer le nom de l'expéditeur - pour la simple et bonne raison qu'il n'y en avait pas d'inscrit - sur le cachet de cire qui scellait la missive, mais peu importait, elle était adressée à la famille Ryllas et en l'absence du chef de la famille, elle n'en restait pas moins un membre aussi, elle relâcha le pigeon qui s'en fut à tire d'aile, ramassant quelques graines jetées par son hôte, avant de repartir au lointain.

Revenant à ses pénates, elle décacheta la lettre et pris connaissance, avec stupeur, d'une décision et d'une nouvelle, plutôt mauvaises au demeurant.

Citation:

Nous, Vincent Diftain d'Embussy, Cardinal Romain, au nom de la Sainte Curie, annonçons une tentative d'assassinat de son Eminence Clodeweck de Montfort et de son garde du corps de la Garde Episcopale, Tadeus, par une armée angevine en ce jour 4 juillet de l'an de grâce 1458.

Annonçons donc l'excommunication des agresseurs de son Eminence Clodeweck, à savoir :

- 197856
- Richy84
- Maleus
- Stradivarius
- Ryllas

Invitons les fidèles aristotéliciens armés et disponibles, à se rendre en Anjou pour venger leur cardinal, honteusement assassiné par cette bande de malfrats sans foi ni loi, en les envoyant au plus vite, eux et leur chef Aurélien Marc Antoine de Penthièvre, sur la lune où ils vivront une éternité de supplices.

Fait à Rome, le 4 juillet de l'an de grâce 1458.


Une missive envoyée d'on ne savait où, par on ne savait qui, mais porteuse d'une terrible information.

Ses yeux s'écarquillèrent, elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Tombant à genoux comme implorant le seigneur, elle ne savait comment prendre cette nouvelle. Ces nouvelles très exactement.

Son époux, un assassin ? Comment cela se pouvait-il ? Et excommunié de surcroit pour cet acte infâme ? C'était impossible. Un fervent aristotélicien tel que lui ?

Elle fut prise de stupeur et tout le tremblement, sa respiration se fit plus rapide, à l'instar des battements de son cœur, faisant vaciller la flamme de sa bougie au rythme de son souffle haletant.

Passé l'effet de surprise, elle fut soudain en proie a une furieuse colère. Ses doigts se contractèrent sur le vélin qui se froissa dans un effroyable bruit tranchant le silence qui habitait la pièce jusque là.

La flamme dansait la gigue, tant et si bien que cela créait des formes fantasmagoriques sur les murs et la tenture sembla prendre vie, agitant les personnages qui y étaient brodés d'un semblant d'effroi, d'ombre et de lumière, effet spectral pour mur sépulcral.


- Non, mais..ce n'est pas vrai...il n'a pas fait ça...c'est impossible. Impossible ! fut-il sous l'effet de quelque alcool fort, je n'en crois rien..

Elle ferma les yeux, espérant que, lorsqu'elle les rouvrirait, tout cela se serait effacé comme un simple cauchemar et qu'en lieu et place de cette terrible missive, elle y verrait l'annonce du retour prochain de Ryllas. Mais lorsqu'elle ouvrit les yeux, l'objet de son desespoir était toujours entre ses mains devenues moites.

- Il y a forcément une explication à cela..c'est une sordide affaire, une méprise à n'en pas douter..une affaire entachée de vices..qui donc a bâclé l'enquête - si enquête il y a eu - pour ainsi déclarer sans détour que mon pauvre, pauvre Boniface est un assassin de bas quartier ?!

Elle défroissa le billet et en aurait presque usé le vélin à force d'en faire lecture si ses yeux avaient pu le toucher.

Félon et à présent excommunié par dessus le marché ! Il lui aura donc tout fait. Tout !

Se levant, elle plongea sa main dans une bassine emplit d'eau, pour ensuite la passer sur son visage défait. Elle laissa sa main trainer plus longuement sur sa bouche comme en bâillon.


- L'archevêque..attaquer un archevêque, grand inquisiteur de surcroit..mais..

Une question la tarauda alors. Elle n'était guère au faîte de l'actualité mais elle savait qu'une bataille faisait rage plus au nord de l'Anjou. Qui pouvait donc être passé à côté de cette information ?


- Comment une personne de cette importance à bien pu se retrouver au beau milieu d'un champs de bataille ? Il n'y aurait qu'un sot pour faire un déplacement sans se faire connaitre des autorités compétentes alors que des armées sont en faction, oui il faudrait ne pas être bien malin..alors comment un tel drame a t'il pu se produire ?

Des sots il y en avait, des benêts encore plus en ce royaume, mais elle douta que les gens d'église n'aient point un minimum de jugeote.

Elle fit relecture de la missive, relevant qu'on y parlait d'un garde du corps, même si son nom restait inconnu.

- Un seul garde du corps...un homme d'un tel rang, se promenant sur une terre brûlée, sans une escorte digne de ce nom ? Était-il donc suicidaire ? On ne se flanque pas d'un incompétent pour seule défense en une telle situation..non non et non..il doit me manquer quelques éléments..

Se redressant, elle fit quelques pas, tournant en rond comme chat en cage, pour se retrouver devant la même fenêtre, constatant qu'à présent il faisait presque nuit noire.

Une ombre se faufilait à travers bois. Un chat sans doute. Puis, passant dans le sillage du chemin de lumière que traçait la ténébreuse lune, elle vit qu'il s'agissait en réalité d'un petit renard. Alors, elle eut une révélation :


- La nuit, tous les chats sont gris...les curés aussi !

Sans doute était-ce cela. Un passage de nuit, une ombre pour une autre, un corps qui se meut dans l'obscurité et, ni une ni deux, un moribond sur les bras. Quoi d'autre ?! Elle ne voyait pas d'explications plausibles mis à part celle-ci.

Mais dans quel guêpier son époux était-il encore allé se fourrer ! Elle espérait grandement que l'archevêque ne fut pas mort, au moins l'acte serait de moins grande importance. Elle prierait pour son salut avec ferveur.

Agenouillée devant ce qui lui servait de lit, elle ferma les yeux, priant tous les saints réunis afin qu'ils viennent en aide à tous ces malheureux, ces frères d'infortune, et - égoïstement - à elle par la même occasion. Car si son époux était reconnu coupable et excommunié, qu'adviendrait-il d'elle ?

Pour l'heure, elle ne pouvait rien faire. Elle n'avait pas poney, mais il était trop tard. Toutefois, dès l'aube, il lui faudrait chercher comment réparer cet affreux préjudice, quitte à mettre sa propre vie en danger, mais avant cela, elle devait passer ce qui serait, sans nulle doute, une nuit sans sommeil.

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Stradivarius.
[ Angers - Un beau jour, ou peut-être une nuit - Agression sur un Cardinal ]



Il fallait encore tenir. Encore tenir.
Tenir encore.
Les attaques avaient surgi de toutes parts en Anjou ces derniers temps, de jour comme de nuit. Armées hautes en couleur aux motivations on ne peut plus claires : Piller l'Anjou et humilier ses dirigeants, souiller la douce terre d'enfance du fougueux forgeron.

Stradi le solitaire virtuose de la lame se revoyait encore quelques semaines auparavant, tandis qu'il n'était encore qu'un paisible éleveur de cochons - à peine dodus - de La Flèche et que ses journées aux champs, lorsqu'il foulait le blé de ses voisins sous le soleil d'or Angevin ( il ne pouvait pas concevoir que le soleil pusse être aussi beau en d'autres contrées ), suffisaient amplement à son bonheur.
Mais sens du devoir et fidélité envers son Duc avaient eu raison de cette éphémère sérénité. Missive du bailli Salebete : Les terres d'Anjou étaient menacées, civils volontaires étaient appelés à prendre les armes pour défendre la Capitale au plus vite.
Stradi n'avait pas hésité un seul instant.
Après quelques jours de défense et malmené par l'ennemi Comtois, il s'était retrouvé presque par hasard aux côtés de " Lui ".

Lui, c'était le fossile. L'imbuvable. Pas question de la lui jouer au petit caïd, au vieux 19. On se demandait même si le tyran avait appris à sourire un jour. A ses côtés tout homme normalement constitué se sentait presque invincible, et c'est approximativement ce que ressentaient les quelques hommes que le tyran avait enrôlés pour défendre la belle Angers : Ils étaient invincibles.
A vue d'oeil, Stradi était le plus jeune de cette poignée de héros pour qui une journée paraissait aussi longue que dix semaines. Le vieux Duc le surveillait souvent du coin de l'oeil lorsqu'il organisait des entraînements durant les heures de pause.
Dans le campement les hommes avaient à peine le droit de faire connaissance et pourtant, le tyran avait développé une espèce de théorie de guerre particulière pour sa troupe d'élite : Ils devaient apprendre à faire confiance aveuglément à leurs compagnons d'armes.

C'est ainsi qu'était née l'idée du foulard sur les yeux.
En premier, c'était Richy le moustachu qui s'y était collé. Le vieux avait flanqué sur le terrain quelques simulacres de Comtois hideux sous forme de planches de bois et de paille qu'il fallait transpercer à l'épée, les yeux bandés, guidé par les voix des compagnons. Pour ajouter encore à la difficulté le vieux venait vous taquiner de temps à autres avec la pointe de son épée, histoire d'exciter votre hargne d'aveugle et de vous pousser à agir plus vite.
Richy s'en était bien sorti.
Stradi un peu moins bien : Trop de coups d'épée dans le vide.
Quant aux deux autres compagnons, un peu plus aguerris, ils avaient accompli un parcours sans faute. Le vieux était presque content, il leur avait permis de se détendre tous un peu avant la tombée de la nuit sur le terrain en friche. Un instant Stradi avait même cru le voir sourire mais cette image aussi surprenante que fugace se dissipa lorsqu'un nouveau bandeau fut posé sur ses yeux.

L'heure était au relâchement avant les terribles combats qui les attendaient. Un colin maillard. L'idée pouvait faire sourire mais elle tombait à pic : Les quatre hommes et le vieux Duc n'avaient pas partagé un seul moment de détente depuis le début des hostilités.
Le jeu avait coulé de source tandis que tombait lentement la nuit sur Angers ; Stradi craignait particulièrement ces moments indécis où le ciel entre chien et loup cache souvent des ennemis embusqués.
Malgré l'innocence du jeu, il se sentait stressé. Trop jeune pour distinguer un simple passant d'un Comtois, sans doute.
Nul ne saura jamais quel compagnon a lancé l'assaut le premier. Mais les autres dans l'obscurité avaient déferlé sur le groupe adverse sans réfléchir un instant. Confiance aveugle.

Nul ne saura jamais non plus comment le groupe d'assaillis bien imprudents de passer par là, avait pu connaitre les noms des cinq héros qui s'accordaient un peu de bon temps après une dure journée d'exercices, en pleine période de guerre, cette nuit là. Aucun n'avait décliné son identité avant de porter les coups d'épée potentiellement mortels.
Sans doute était-ce ce qu'on pouvait appeler là .... l'oeuvre du Saint-Esprit.

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Virtuose de la lame
197856
« Je n’apporte pas la paix mais l’épée. »

A l'orée d'Angers, trainant de ci de la, écartant les lignes pour augmenter leur chance ; les gentils et néanmoins assoiffés de sang, les chaleureux mais à la lame froide, les nocturnes et illuminés, la civilisation barbares, les angevins donc patrouillaient tantot à l'abri des ombres bienveillantes des premiers sous bois, tantot au clair de la lune, mon ami pierrot.
Le manque de sommeil ainsi que l'apreté des conditions de vie dans les campement de fortune maintiennent les hommes en état de nervosité digne du sanglier enragé. Tendus, les nerfs à vif, l'adrénaline du combat de la veille encore dans le sang, tout les prétextes sont bons.

Les incartades et autres rixes ne manquent pas de se déclencher, pour un mot, parfois un regard, et à chaque fois les militaires répliquent de la même manière, rapide et brutale :

Un bruit ? Une ombre ? Un "hep toi la !!" Un type qui s'enfuit, ses pas résonnent un peu sur la terre sèche et les arbres, permettant sa localisation, une flêche siffle puis comme le bruit d'un sac qu'on jetterait à terre, un peu plus loin. Quelque pas lents et calculés, des épées qui sortent de leur fourreaux dans les cliquetis caractéritiques, deux ou trois "slachh" et chacun s'en retourne à son introspection en attendant la prochaine rencontre.

Celle du Duc se porte sur sa présence ici. Regardant son épée souillée, il ne se demandait aucunement pourquoi il était ici. C'était évident.
Trop se prétendaient nobles, nobles nés ou princesse. La noblesse n'était pas dans les titres il le savait bien mais pour lui plutot une vocation.
Trop se prétendaient bons, ou bon pensant, et les autres bon à rien, meilleur Aristotélicien ?
Lui, avant d'être un homme, était vassal, non un noble né, mais noble devenu, par le mérite. Et voila en quoi il le méritait, il défendrait sans rechigner au devoir, sans regarder à la peine.
Menait il une guerre de religion ? Lui le peu de foi, l'a présent excommunié ? Non certe pas, et ce n'etait surement pas à lui de s'immicer dans les rouages de la religion, ou d'un schisme, il venait pourtant visiblement d'y mettre un doigt.
Les choses paraissaient pourtant claires dans son esprit : religieux, comtois, mainois, autres, il faisait peu de différence qu'en à ceux qui pensait faire plier le peuple angevin. Un cardinal ? Il ne devait pas être le bienvenu de toute façon. Pis certains survivaient parmis les si innoncentes victimes. Des homme de foi ? Qui discutait entre eux du bien de leur ouailles ? Qu'ils discutent, qu'ils discutent, hors d'Anjou.
N'avait il pas compris que de cette "famille" la non plus l'angevin ne se sentait pas proche ? Comment pourrait il, tant les méprisables institutions vouées à la "vraie foi" et à l'ampathie semblaient se confondre en mutinerie dans la douce campagne angevine. C'était ça alors la compassion, c'était ça l'Aristotéliscisme ? Lui aussi savait se montrer fédérateur, à sa façon.
S'était il demandé un seul instant si les Franc Comtois étaient de bons Aristotéliciens ? Non, bon alors, il n'y aurait pas deux poids, deux mesures ; tous à la même enseigne, voila un semblant d'équité.
Nous autre angevins, nobles, sommes proches de nos ouailles, paternaliste, professoral parfois cruel même dans la bienveillance, mais cela avait du bon, chacun le comprendrait en son temps. Celui qui ne peut s'adapter à son environnement est condamné à disparaitre en était il venu à penser et soudain, la main déjà à portée de l'épée.


Hep vous la bas !!!
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