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mort de lauratacc

[RP] Le facteur sonne toujours deux fois...

Lauratacc
Suite du RP de la mort de Batonnoir. Si vous souhaitez participer à cette suite merci de me contacter par MP


Elle s’était retirée à Ixtenco. Sa vie aurait pu y être paisible, un lieu pour finir ses jours en toute discrétion mais Lauratacc était rongée par un secret qui la détruisait à petit feu.

Culpabilité, oubli… se faire oublier. Elle n’était plus rien et n’espérait plus. Les malheurs s’abattaient sur elle depuis le moment ou son couteau avait transpercé cette chair d’un être aimé. Les dieux la reniaient depuis, la province la rejetait tout comme ses amis. Sa décision était prise.





Guyhom,

Je sais que tes charges dans la province et ton clan ainsi que ta famille qui s’agrandit de jour en jour te laissent bien peu de temps…

Pourtant, je te demande, en tant qu’ancienne amie et alliée, de m’accorder une entrevue.

Ce que j’ai à te dire n’est pas de la plus haute importance mais des fautes doivent être punies. Les dieux le demandent.

Je ne peux t’exposer plus en détail par écrit les faits. Non pas que je craigne que des espions pourraient ébruiter mes mots mais j’en ai simplement pas le courage.

Donnes moi un lieu de rencontre et je t’y rejoindrai.

Lauratacc
Guyhom
[Mazapa la Grande, bureau du Calpullec]

Guyhom écrivait des courriers pour les tlatocanis lorsqu'il reçut un aras avec un courrier attaché à la patte. il le prit, donna à manger au volatil et lut le courrier. sans rien laisser paraitre, il écrivit une réponse qu'il attacha au même volatil. ce dernier prit son envol dans la nuit vers son destinataire...



Nestlé chère amie.

Je suis heureux de te savoir encore présente.

Si mes charges et ma famille remplissent largement mes journées, je peux encore trouver le temps pour voir et accorder mon attention à mes amis.

tu désires une entrevue avec moi pour me parler de fautes graves. cela mérite alors que je t'écoute avec toute mon attention. moi aussi je préfère qu'on puisse se parler l'un en face de l'autre, alors je t'accorde cette entrevue.

Je te donne rendez vous à Amecameca, dans mes appartements privés de la Grande Pyramide Batonnoir Loxetla, celle du Tlatocan nommée en son souvenir.

je préviendrais les gardes, ils te mèneront à moi dès ton arrivée.

prends soin de toi.

ton ami.

Guyhom Matlazatecatl.

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Lauratacc
[L'essentiel est invisible pour les yeux.]

Elle n’y était plus revenue depuis les funérailles de son époux. Fuir, fuir ce lieu en mémoire d’un homme qu’elle aurait aimé oublier. Oublier… toute une vie, tout un passé, son passé, son présent ce qu’elle est au plus profond d’elle-même.

Elle aurait aimé le maudire. Il lui avait volé sa vie et il continuait à le faire…

Elle pénétra dans cette pyramide. Elle connaissait chaque recoin, y ayant vécu bien trop longtemps peut-être, y sacrifiant sa vie à des idées, une vision, un but qui, il lui semblait, chaque jour disparaissait dans les méandres du temps. Avait-il vu juste ? Ce peuple qu’elle avait vu renaître, était-il voué à une destruction certaine ?

Elle en était certaine, ces pas la menait vers le dernier rempart contre ce destin qui les rattrapait chaque jour un peu plus. Mais l’érosion, le temps, ne permettrait pas à Guyhom de résister éternellement.

Elle n’eut pas besoin des gardes. Ils l’avaient reconnues, elle avait hanté ces lieux tant de temps… Ils comprirent qu’elle préférait être seule. Un jeune homme interrogea du regard les anciens et elle entendit distinctement la réponse :

- C’est la veuve de Batonnoir Loxetla

Elle se dit qu’elle n’existait plus qu’à travers lui. Peut-être avait-il eu raison… elle n’était rien sans lui. Lauratacc ne signifiait rien… elle était sa femme, sa veuve, la mère de Mittys et son souvenir subsistait qu’à travers ces hommes. Elle elle n’avait été qu’un moyen, un outil, pour réaliser leurs destins.

Elle se rendit aux appartements du Tlatoani, elle connaissait le chemin, y ayant vécu dans un passé qui lui semblait lointain. Et c’est avec tout le courage qui lui restait, avec sa beauté figée dans le temps, belle malgré ses doutes qu’elle pénétra dans la pièce.

Un esclave l’interrogea du regard :

- dis lui que je suis là.
Guyhom
[Quand la vérité se révèle]

Assis derrière un bureau encombré de documents, le Tlatoani travaillait. tellement de travail à faire avec si peu de ressources. Il avait malgré tout une bonne équipe avec lui. Mais cela n'irait pas sans mal. et le mal...rongeait Tlaxcalla. il le savait depuis le début que cela finirait comme cela...mais il ne voulait pas le voir. il continuait d'espérer...il finit d'écrire la correspondance diplomatique et militaire. alors qu'il allait se plonger dans les compte rendu des tlatocanis, il entendit une voie dans la pièce et sentit une présence amicale.

- dis lui que je suis là.

Il leva la tête et regarda la femme qui se tenait droite devant l'entrée. d'un geste il congédia l'esclave.

Puis il se leva lentement sans cesser de regarder Lauratacc. Son amie. son alliée de toujours. sans un mot, il l'invita vers un endroit de la pièce plus confortable, deux fauteuils, une table basse avec de la nourriture et de la boisson.

Il s'installa dans un fauteuil, servit à boire et regarda, ou plutôt scruta laura. Elle n'avait pas changé depuis son couronnement. Toujours belle. Mais il vit dans son regard les mêmes doutes et peurs qui le hantait...avec autre chose.

rompant le silence, Guyhom parla:


Bienvenu mon amie. je dois dire que te revoir me fait plaisir. tu n'as pas changé depuis la dernière fois...toujours aussi belle. Il est fort dommage pour moi que ma femme soit aussi jalouse. je t'aurais bien épousé aussi.

Il sourit et reprit cette fois avec un peu plus de sérieux:

Il parait que tu veux me parler...de fautes graves? met toi à l'aise et parles. je t'écoute.

Guyhom but un peu de jus de mangue et se concentra sur ce qu'allait dire laura.
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Lauratacc
[Quand le cœur est bien trop lourd…]

Sa main tremblait, affronter un ami, être jugée par celui-ci… peut-être étais-ce le pire…

Lauratacc durant toute sa vie avait jonglé entre la haine, la jalousie et la rancœur, cela ne l’avait jamais touchée. Jamais elle ne s’était préoccupée de savoir ce qu’on pouvait penser d’elle. Elle avait agi en pensant uniquement à son but ultime : faire de Tlaxcalla une province forte, en respectant les coutumes ancestrales.

Ne pas avoir d’ami ne l’avait jamais attristée… Alors elle avait toujours été étonnée que certain tente et réussisse quand même à détruire les remparts de son cœur et y prendre une place particulière. Elle leur offrait une amitié étrange… féline… jouant sur sa douceur et sensualité tout en montrant ses crocs quand elle n’approuvait pas. Guyhom en avait eu fait les frais.

Elle le suivit et s’installa dans un fauteuil. Elle ne toucha pas aux boissons et nourritures offertes. Elle n’avait pas faim.


Bienvenu mon amie. je dois dire que te revoir me fait plaisir. tu n'as pas changé depuis la dernière fois...toujours aussi belle. Il est fort dommage pour moi que ma femme soit aussi jalouse. je t'aurais bien épousé aussi.

Elle le regarda en souriant.

Tu sais Guyhom… je ne suis pas une femme qu’on épouse… je tiens chaud et je réconforte les hommes qui le souhaitent. Je ne demande rien et je ne dis rien… répondant simplement à un besoin… animal.

Elle rit.


Certaines femmes ont eu été jalouses… bien que jamais je n’ai demandé de sacrifices aux hommes qui m’ont eue et jamais je n’ai souhaité être à la place de leur femme… C’est éphémère et cela m’a toujours suffi.

Mais j’apprécie ces compliments venant de toi… tu es l’une des rares personnes en qui j’ai confiance et qui respecte encore nos origines, ce que nous sommes. Et cela me touche. C’est aussi pour cette raison que je suis venue…


Elle fixa ses yeux verts sur cet homme, son ami :

Ainsi dans ma chute, je ne tomberai pas seul. Car TLAXCALLA tombera avec moi….

Ce fut les dernières paroles de Batonnoir…

Elle resta silencieuse et baissa ses yeux.

Je porte ce secret au fond de moi depuis trop de temps… cette culpabilité !

Comment ne pas y croire quand on sait que les Aztèques étaient là… quelques jours seulement après sa mort ?

Elle se tut pendant de longue minute, cachant ses mains qui tremblaient. Pour la première fois de sa vie elle avait peur, peur de décevoir un ami, redoutant sa sentence… Elle se sentait prise au piège.

Aurais-je détruit ce pour quoi je me suis battue ? Aurais-je mis un terme au sens de toute une vie….de toutes nos vies.

Elle releva ses yeux. Sa main posée sur sa cuisse releva son pagne, dévoilant un petit poignard qu’elle décrocha et pris entre ses doigts.

Je me suis toujours ventée d’être forte, que rien jamais ne pourrait me déstabiliser.

Ses yeux fixaient la fine lame que son doigt parcourait lentement.

Je ne suis rien de tout ça Guyhom…


Elle posa le poignard sur la petite table.

J’ai tué Batonnoir.
Guyhom


[la mort, délivrance des souffrances]

Laura ne touchait pas à la nourriture, ni à la boisson...ce qui était étrange car il lui semblait tendue. Guyhom sourit et rit avec elle lorsqu'elle évoquait ses aventures et ses amours...puis son sourire comme son rire disparurent lorsqu'elle parla...de Batonnoir. son ancien mari. Le tlatoani qui avait ramené les Grande Tablettes du Tonalamatl. Qui avait construit la Seigneurie et qui l'avait fait renaitre de ses cendres, pour la préparer contre l'invasion inéluctable des Naztèques. Il avait presque réussi mais beaucoup lui avaient mit des bâtons en travers de sa route...beaucoup avaient trahis, refusé sa vision, ralentit le développement de Tlaxcalla, pour leur profit personnel, pour pouvoir s'attribuer son travail afin de conserver leur petit pouvoir...Guyhom écouta Laura...et les dernières paroles de son mari...

Ainsi elle était là ce soir...et...les mots éclatèrent dans sa tête et résonnèrent dans la salle:


J’ai tué Batonnoir.


Guyhom posa sa timbale sur la table et regarda son amie. Il se leva...sans un bruit, se dirigea vers une fenêtre pour regarder dehors...la nuit commençait à tomber. la lune se levait...les lumières d'Amecameca maintenait une présence humaine parmi la jungle alentour...des rires, des cris, le mouvement de la foule et les odeurs de chocolat...Guyhom regardait, observait et sentait tout cela...elle a tué son mari...qu'espérait elle?

Il se retourna...et se rassit face à elle.

Ton neveu a menti. Alexius a menti. tu as menti.

la froideur de sa voix lui parvenait à ses propres oreilles mais il poursuivit néanmoins, il le fallait:

Tu l'as tué. Tu sais ce qui va arriver...et tu me connais.

Guyhom ferma les yeux...puis les ouvrit, mouillés mais sa voix ne tremblait pas:

Il n'existe qu'une seule fin pour toi. La Mort.


_________________
Lauratacc
[… la dévorante reçoit sa pitance]

La sentence, le jugement… chacun des mots de Guyhom transperça le cœur de Laura. Elle avait mal. Elle n’osait plus affronter le regard de son ami, elle baissa la tête. Signe de soumission. Des larmes coulaient sur ses joues, elle ne le remarqua pas tout de suite, elle ne s’était plus permise de pleurer depuis ce soir là, sur la pyramide.

Pourtant certaine chose devait être encore dites. Elle porterait seule le poids de ce meurtre.


Alexius n’a rien vu… il n’a pas menti… Quant à Balarion... il ne peut pas être tenu pour responsable. Il a agit sous l’émotion…

J’aurai du le contre dire… mais je n’avais plus la force sur le moment et je…
sa voix se brisa dans un sanglot.

Elle se maudissait. Elle ne devait pas pleurer… Assumer ses actes, se montrer forte.

Mais je… je ne suis plus capable de porter cette culpabilité.. ce terrible secret…
Chaque jour il me détruit un peu plus. J’ai été maudite ce soir là… les dieux sont fâchés…


Elle cacha de ses mains ses yeux ne pouvant cette fois retenir plus longtemps ses pleurs.


Tue moi…
Guyhom


[un dernier choix]


Tue moi…

Guyhom regardait son amie pleurer...et il regardait le petit poignard sur la table...il restait encore des traces de sang séché. Que faire? seule la manière ferait la différence entre une vengeance et une condamnation à mort. Il pouvait prendre le poignard et tuer son amie. proprement, afin de la délivrer de ses souffrances.

Il prit le poignard...le regarda...regarda Laura...et il le reposa sur la table.


Laura, je pourrais le faire. mais je te laisse le choix de ta mort afin qu'elle te soit digne. Tu peux choisir entre ce poignard ou servir Quetzacoatl, le Serpent à Plumes et ainsi contribuer à la course éternelle du Soleil. Ton choix sera ma sentence.

Guyhom la regarda et attendit la réponse de Laura, répriment sa tristesse et son chagrin. cela serait pour plus tard.

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Lauratacc
[un appel à l'aide]

Il refusait… Pourquoi ?

Laura essuya son visage humide de larmes, son regard se posa sur le petit poignard qu’elle prit entre ses doigts. Elle se leva et s’approcha de Guyhom serrant l’arme dans sa main droite.

Il était là assis, elle plongea le vert de ses yeux dans le regard de Guyhom :


Tu as peur ?
As-tu peur de moi Guyhom ?


Elle tremblait.


Après tout j’ai tué Batonnoir… tu dois sûrement te dire que je peux recommencer…


Elle s’agenouilla devant lui.

Qu’est-ce qui est le pire Guyhom ? Que j’aie tué un grand homme ou qu’une femme ait osé tuer son époux…

Elle avança sa main qui serrait le poignard.


Il ne m’a jamais aimé… j’étais un simple outil pour lui. Peux-tu imaginer ce qu’une vie sans amour signifie ? Sentir son dégout quand il me regardait !

Ce soir là si je n’avais pas mis un terme à la vie de Batonnoir… c’était moi qui ne serait plus la aujourd’hui car j’étais devenue encombrante pour lui…


Elle mit le poignard dans la main de Guyhom et serra ses doigts autour du manche avec sa propre main.

Ses yeux se remplirent de larmes.


Il me l’a dit. Sans lui je n’étais rien… et il avait raison ! Qu’ai-je été Guyhom… rien… une femme désespérée qui recherchait désespérant un peu d’amour dans des étreintes passagères? Une épouse incapable de satisfaire un mari… une mère qui a délaissé ses enfants… une guerrière et une politicienne qui a toujours simplement servi les objectifs de son époux ?...

Elle tira légèrement sur le bras de Guyhom et posa la lame sur son cou.

Tu es le seul en qui j’ai encore confiance… je sais qu’une amie ne devrait jamais te demander pareil chose… mais libère moi de cette vie terrestre qui m’a amené que souffrance !

Elle avança son autre main et caressa la joue de Guyhom.

Aide moi… seule j’y arrive pas…

Personne ne pourra rien te reprocher… tu le sais que mon meurtre mérite une mort et Balarion pourra confirmer ce que je t’ai dit…


Elle enfonça la lame que tenait aussi Guyhom dans son cou, une larme de sang perla au bout. Laura ferma les yeux.
Guyhom


[C'était leur destin]

Guyhom regarda Laura s'approcher de lui tout en lui parlant. Il vit le poignard dans sa main...lui aussi? non...Laura ne voulait qu'une chose, partir.

Il la vit mettre le poignard dans sa main, lui dire ce qu'elle ressentait et encore une fois lui demander de partir, mais cette fois, c'était un adieu, d'une amie...une main lui caressant sa joue tandis que l'autre dirigeait la lame vers son cou...Lauratacc, la belle de l'occident, celle qui avait les plus belles jambes de son époque face à sérésys...une des dernières Loxetla.


Aide moi… seule j’y arrive pas…

Personne ne pourra rien te reprocher… tu le sais que mon meurtre mérite une mort et Balarion pourra confirmer ce que je t’ai dit…


Guyhom prit sa décision, appuya sa joue contre la main de Laura et de sa main libre la lui prit.
Il la regardait dans les yeux...tout en appuyant légèrement sur le cou délicat de celle ci...


personne ne le saura mon amie, personne. Tu t'es punie toi même, et il est temps désormais que tu ne souffres plus. je vais t'aider Laura...tu rejoindras les Dieux.

Un geste rapide, un éclair argenté....la lame prit une autre couleur tandis que Guyhom plaça sa main derrière la tête de Laura...il lui embrassa le front et lui murmura les dernières paroles qu'elle entendrait:


-je t'aime, mon amie

Le sang coulait sur sa main et par terre...mais elle ne frémit pas...ne bougea pas...et les larmes de Guyhom se mirent enfin à couler.

_________________
Lauratacc
[...]

Mort paisible, elle n'a pas peur... Cette fin, elle l'avait désirée. Ne plus subir la folie des hommes, ne plus devoir se battre pour une utopie...

Un mot nouveau raisonne à ses oreilles: Aimer.

Il y aura donc fallu qu'elle s'en aille pour l'entendre...

Elle sent la lame s'enfoncer dans son cou. La belle d'occident qu'elle fut, ne tremble pas, ne pleure plus. Elle resserre ses doigts sur la main de Guyhom.

Un dernier souffle, et, un cadeau précieux, il lui offre cette liberté!
Guyhom


[un sommeil éternel]

Guyhom regardait son amie s'en aller dans ses bras. il déposa la lame, et l'allongea par terre. le sang se répandait sur le tapis. Guyhom s'en fichait. il mit les bras de Laura sur son ventre, les mains rejointes.

Puis il appela sa garde, leur donnant des ordres pour que le corps de son amie soit transporté dans le temple. il devra d'abord être purifié selon les coutumes ancestrales et ensuite seulement, les obsèques auront lieu.

Guyhom prit le poignard avec lui et l'essuya. puis il le cacha sur lui. personne ne saura. ils se dirigèrent vers le temple ensemble, il l'accompagnerait jusqu'au bout.



_________________
Tixcos
*octobre 2007*

Arthur Voslow avait passé une grande partie de sa vie, en tant qu'archéologue, à étudier la fascinante civilisation tlaxcaltèque et les peuples d'Amérique centrale. Leur culture, leur panthéon, leur mythologie. Tout, depuis sa plus tendre enfance, le fascinait. Ce pays aux jungles d'émeraude avait attiré son esprit depuis plus de trente ans maintenant. Et cette patience allait bientôt être récompensée...
Le scientifique souffla sur une stèle poussiéreuse qui dépassait des fondations d'une immense pyramide -celle de l'ancienne Amecameca si ses calculs étaient exacts. La couche grisâtre s'envola pour laisser place à d'antiques inscriptions. Arthur Voslow lut les mots gravés dans la pierre :



Ci-gît Lauratacc, femme de Batonnoir, élue et gardienne de Tlaxcalla.


Il sourit. C'était une première historique. Si le nom de "Batonnoir" avait déjà été référencé depuis longtemps par ses pairs comme créateur du Tonalamatl Mittyque, jamais encore il n'avait été fait état de sa femme Lauratacc. Et d'après les éléments en sa possession, la tombe de celle-ci ne devait pas être loin.
L'archéologue descendit plusieurs marche pour tomber sur un petit autel complètement décrépit par le temps. Bien en évidence, une statue de Mictecacihuatl trônait derrière, enserrant de ses bras le petit lieu de culte.

Arthur Voslow s'approcha, intrigué du choix de la divinité sensée protéger l'âme de la défunte. En essuyant une perle de sueur au-dessus de sa lèvre, il mit ses lunettes sur son nez. Une longue inscription figurait sur le sol. Le savant entreprit de la déchiffrer.



Du temps des grand malheurs,
Se dressa le puissant Batonnoir,
Sa sagesse n'avait d'égale que celle de Quetzalcoatl,
Et même Tezcatlipoca se serait incliné devant sa prestance.
Il dominait l'ouest comme l'est,
Son nom était chanté des barbares comme des civilisés.
Qui eut cru que ce fut l'amour qui le perdrait ?
Car aussi sage qu'il fut, Batonnoir était inflexible.
Il ne sut écouter les belles paroles de son cœur.

De son ombre naquit Lauratacc la belle,
Sa femme aimante et à jamais fidèle,
Et elle devait rester obscurité jusqu'à sa mort.
La bonté et la compassion guidaient ses choix,
Comment donc le meurtre aurait-il pu envenimer ses ultimes jours ?
Seule juge de la destinée eut-elle décidé de se proclamer,
Qui donc aurait pu lui reprocher cet acte ô combien valeureux ?

Sa lame prit deux vies,
Celle de son noble époux,
Puis finalement la sienne,
Sa main guidée par les ténèbres,
Et le secours d'un ami.
En tout temps se dresse son renom :
Celui de la femme qui de son dernier soupir,
Put enfin respirer le doux arôme du mot "aimer".


Il y eut un silence. L'archéologue resta étrangement muet devant l'autel. Il considéra un long moment la statue, tiraillé par deux désirs opposés.
Puis, lentement, il se releva, sa décision prise. Faisant parler l'homme plutôt que le scientifique, il referma d'une lourde pierre la tombe après en être ressorti. Enfin, il se saisit d'une poignée de poussière et recouvrit l'inscription funéraire.
Certaines décisions possédaient une puissance, un écho, que même l'histoire ne pouvait appréhender. L'important n'était pas que l'humanité entière sache, répande et corrige la "vérité". Le plus important, c'était ce que cette femme avait fait et surtout, qu'elle repose en paix.
A la fois déboussolé par son attitude et envahit d'une étrange sérénité, Arthur Voslow abandonna ses recherches dans le secteur...
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Tlaxcaltèques, que vous soyez esclave ou pochtecatl, il est impératif que vous alliez travailler à la mine. Plus vous y travaillerez, plus les salaires augmenteront et plus les denrées seront peu chères.
Guyhom


[la dernière demeure]

Guyhom regardait les préparatifs funéraires de laura. les esclaves s'activaient. Ils les feraient sacrifier ensuite. certains préparaient le bûcher, d'autres mettaient en place les offrandes, tandis qu'un tailleur, gravait une inscription sur une pierre en obsidienne qui défierait le temps.

il fit prévenir Alexius, Balarion et Meunion. la famille proche se devait d'être présente.

Puis seul, il attendit en se remémorant les souvenirs qu'il avait partagé avec son amie.

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Tekila
la petite fille, âgée de bientôt 7 ans, n'avait pas connu cette grande dame. Mais la fillette avait absolument voulu accompagner son père à la capitale. Elle avait réussi à le convaincre après des heures de pleurs, cris et menaces, son regard d'ange avait fini par faire craquer son tyran de père.

Les enfants ont parfois la faculté de ressentir les choses et elle sentait que son père était triste. Comme toute petite fille elle aimait son papa, alors Tekila voulait pas qu'il soit triste. Elle mis sa petite main dans celle de Guyhom et regarda la tombe.

Après quelques minis secondes de contemplation, son attention fut attirée par une mouche... quelques secondes plus tard c'est ses petites jambes qui n'étaient plus capable de rester immobile et la minute passée elle ne put s'empêcher de lever les yeux vers son père.


Papa? dis... elle était belle?

Son père lui avait parlé de Lauratacc, elle l'imaginait comme une grande guerrière sanguinaire et implacable...

Mais après tous les récits entendu elle était quand même étonnée que si peu de monde s'était rendu auprès de la tombe...


Elle n'avait pas d'ami papa?


Elle resta silencieuse un moment puis:

Papa je peux venir avec toi quand les esclaves seront mis à mort?


Car tout ça manquait vraiment d'action... elle s'ennuyait la petite.
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