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[RP] Vous avez dit trésor ?

Thdlj
RP ouvert à tous, prenez soin de lire avant de poster siouplait^^

L'action principale se déroule à Alençon, la capitale.





Près de la rivière...


Le soleil irradiait le corps du diacre d'Alençon, allongé sur l'herbe, vêtu de simples braies. Un des rares moments de repos, et surtout de silence, dont il disposait. En effet, depuis quelque jours, on remettait à neuf l'église St Léonard en ville. Des quartiers riches et pauvres venaient les gens, pour travailler. A vrai dire, Thomas-Henri, manipulateur pour la plus grande gloire de Dieu, avait fait courir l'idée que travailler à l'église effaçait les péchés, et donnait l'absolution, et...

Bon, en fait, il était saoul, complétement bourré, en taverne et il désespérait de trouver des travailleurs pour l'église. Alors il avait lâché "Travailler à l'église...hips... ça conduit directement au Paradis !" Puis il s'était endormis sur une table, entre deux prostituées.

C'est le lendemain qu'il avait compris son erreur. La nouvelle s'était répandue, et les gens, persuadés désormais qu'apporter une pierre à l'édifice effaçait les péchés passés et à venir, s'amassaient devant les portes du presbytère pour être inscrit... Au tout début, il avait eu honte, et aux premiers il avait précisé qu'il ne se rappelait pas avoir dit de telles sottises. Le pardon se mérite, et pas uniquement en aidant à la construction d'une église. Mais, au bout du douzième travailleur, il en eût assez, et se contenta de hocher la tête, quand l'homme faisait une croix sur un bout de papier.

Alors ils étaient montés sur les toits, enlevant les tuiles, les remplaçant par de l'ardoise. Et les contremaitres hurlaient, les femmes fauchaient les champs de la paroisse, et replantait les fleurs, les choux, les carottes et les autres légumes. Désormais, une belle et grande roseraie, propre à la méditation, surplombait la vallée de la Sarthe, sur les remparts. Les allées étaient propres, un banc en pierre avait été offert par les tailleurs de la ville, en même temps que de hautes statues de saints, qui encadraient l'entrée du presbytère et du jardin. Dans l'église, les vitraux étaient propres, les rats massacrés, et les pigeons avaient regagnés le pigeonnier. Il ne restait que quelques améliorations à faire, l'orgue était encore à réviser, crachant de temps en temps de la paille, ou de la poussière. Un chat en était sorti, tout petit tout mignon, et quand il avait voulu le noyer dans la rivière, celui-ci avait survécu. Thomas-Henri l'avait gardé, nourri, et nommé : Eugène. Comme le Pape, car il avait survécu grâce à la volonté du Très Haut.

Et là, un moment de paix, une matinée paisible, la rivière qui coule et les pieds à l'air chatouillés par les herbes... Mais bien sûr, ce pur moment de bonheur ne pouvait durer...

Un cheval arriva au galop, et un des sacristain, le jeune et beau Gontran, apparût dans les fourrés. Il semblait paniqué, effrayé et aussi, un peu excité à la vue du corps parfait du diacre. Celui-çi sourit, et le força à baisser les yeux. Un peu de pudeur non mais !

Mon frère, il y a un problème à l'église !

Tiens donc, pensa le diacre, un problème à l'église, comme d'habitude. Mais au regard du jeune sacristain, cela semblait grave...

Amène moi mon âne, Gontran, nous allons voir ce qui se passe...


Et il monta sur son baudet du Poitou, direction Alençon.

En ville

Arrivé en ville, une épaisse poussière balayait la rue principale. Et au fond de lui, Thomas Henri espérait qu'il ne s'agissait pas de quelque chose de grave... Arrivé devant l'église, il eut la mauvaise impression que ses craintes allaient se confirmer.

Les gens s'enfuyaient de l'église en hurlant, tandis qu'un gigantesque nuage de poussière sortait des portes et des vitraux brisés... Mais que c'était il passé ! Des fidèles portaient des femmes évanouies et des hommes blessés...

Mais par le Sang de Christos, hurla Thomas-Henri, que s'est il passé ?


Personne ne lui répondit, et Gontran, pétrifié, regardait l'édifice cracher de la poussière. Alors, une vieille femme s'approcha, blanche comme un spectre, et marmonna horrifiée...

La crypte s'est effondrée, mon frère, c'est le Très Haut qui nous punit !

Il entra alors dans l'église, et découvrit, stupéfait, le beau sol en marbre noir et blanc ouvert, comme la bouche béante de l'enfer lunaire. Et au fond gisait des blessés et des morts...


_________________
Sabaude
Un cavalier, qui surgit hors de la nuit,court vers l'aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de l'épée, d'un S qui veut dire Sabaude.
Sabaude, Sabaude...Renard rusé qui fait sa loi.
Sabaude, Sabaude...Vainqueur, tu l'es à chaque fois
Sabaude, Sabaude...Combat sans peur l'ennemi
Sabaude, Sabaude...Défend toujours son pays

Le dit Sabaude s'étira, bailla à s'en décrocher la mâchoire, puis passa de la position allongée à celle assise en frottant ses yeux embués de fatigue. Renard rusé qui fait sa loi... Justement! Il irait bien dire deux mots aux responsables de ce tintamarre. Était-il donc impossible à l'honnête homme de piquer un somme en paix dans cette fichue ville d'Alençon? Déjà qu'avec les travaux à l'église il avait du changer ses habitudes et pousser ses pas plus loin pour faire sa roupillette d'après déjeuner!


- Montrez-vous, saboteurs de sommeil! Je m'en vais vous...

Combat sans peur l'ennemi...Ça serait pour une autre fois. Le sabotage en question provenait de l'église à en croire l'agitation. Sabaude se mit souplement sur ses pieds, s'avisa que son maigre salaire faisait encore une bosse entre la mauvaise étoffe de sa chemise et son bas-ventre, puis se mit en route vers la source du bruit et d ela poussière . Il devait savoir si la ville était témoin d'un miracle!

Court vers l'aventure au galop! Quel rêve! Il n'était pas prêt de monter un cheval, ni de courir vers l'aventure... Au moins n'irait-il jamais chevaucher un de ces bourricots! Plutôt avaler les lieues à pieds que de se montrer sur le dos d'une bête ayant la grâce et le caractère d'une maritorne. Sabaude, qui était arrivé sur les lieux de la débandade, secoua la tête d'un air navré, à la fois pour l'édifice et le curieux sur baudet qui venait de mettre pied à terre. Il hésita à suivre ce dernier malgré sa curiosité qu'il avait fort grande, quand il vit qu'il y avait des blessés.


-Baste! Le Tout Puissant ne m'en voudra pas si mon intrusion est motivée, en partie, par l'entraide.

Le jeune homme de vingt-quatre printemps prit une profonde inspiration avant de traverser le rideau effiloché de poussière et de se retrouver à deux pas de l'inconnu à la bourrique. Pas si inconnu que cela à mieux y voir. Il l'avait vu à l'étal du recruteur pour la Soule.

- Eh bien! Faut croire que nôtre diacre s'est attiré les foudres d'en Haut! Qu'en penses-tu l'ami? Quoiqu'en l'occurrence elles semblent provenir du bas...

Sabaude avait le tutoiement facile, d'autant plus s'il s'adressait à des personnes peu vêtues et aux moeurs douteuses...un âne! Tout le monde ne pouvait pas avoir son raffinement. N'ayant jamais vu le diacre, il se demanda s'il saurait le reconnaître parmi les victimes s'il devait en être. Bah, il suffirait de chercher du gras et clinquant.

-C'est à se demander ce qu'ils pouvaient trafiquer, là en-bas! Certainement pas une distillerie de vin de messe...
Nabel_de_volvent


[ Retour à Alençon ... ou comment s'attirer des ennuis]

La blonde avait profité de quelques jours de repos, entendez par là que Louis se faisait rare pour cause de visite chez les frères, pour faire un aller retour à Alençon.
Depuis son retour de Champagne, la Chancelière n'avait pas remis les pieds dans la Capitale, préférant profiter de la plopicence jusqu'au mariage ... mariage, affaire fort complexe, qui épuisée la Choupinette par des moments de larmes, seule dans la chambre de son auberge.
Si les Volvent n'appréciaient guère les Appérault, le sentiments était, à n'en point douter équivalent de l'autre côté.
D'un mariage presque annulé à une envie de se marier sans aucun consentement, la renarde ne savait plus trop où elle en était.
Mais pour un mariage "secret", il lui faudrait un homme d'église. Elle avait eu le choix, avait peser les pours et les contres.
Les relation entre le curé et l'Appérault semblaient fort tendues, il était hors de question que ce fut Lyonis qui officiait le mariage. Personne pour conduire la belle à l'autel, et si les renards n'étaient pas les bienvenus à la cérémonie, elle comptait bien demander à Lyonis. Ne rester plus que l'horrible, le bougre, nouveau diacre d'Alençon, notaire des Volvent, j'ai nommé Thomas Henri !
Nabel avait eu du mal à se convaincre de cette idée, sans nul doute ce dernier n'hésiterait pas à aller tout rapporter à Della, mais elle comptait bien jouer sur l'amitié qui lié la blonde à la brune hérautique, cousine du dict diacre.
Un moment de dégout, de devoir aller supplier celui, qui elle s'en rappellera ad vitam aeternam, l'avait insulté de putrelle ! m'enfin, il fallait bien essayer !
Louis n'étant en rien au courant des plans de sa plopette, celle ci avait profitée de son absence ! Rien d'officiel certes, mais au moins elle serait à quoi s'attendre !

Bref la nuit avait laissée place au petit matin quand la blonde c'était mis en route. Direction Alençon pour une séance de lèche bottes !
Droite, ou presque, sur Artois, fidèle destrier, la renarde avait passée les portes d'Alençon quelques heures après son départ.
Belle Alençon, si chère à son cœur. Passer devant sa demeure sans si arrêter n'avait pas était une mince affaire, mais il lui fallait être de retour avant la nuit tombée, et c'est pas chez elle qu'elle aller trouver l'autre bougre.
Quartier St Thomas, de sa maison de ville à l'église, quelques mètres à peine séparaient les deux endroits.
Laissant la monture dans les écuries, la chancelière avait fini le chemin à pieds, croisant des têtes connues de ci de là.

[ Arrivée dans le lieu saint, où quand Dieu vous fait prisonnière]

Quelle ne fut la surprise de notre héroïne, quand arriver devant le parvis, elle vit autant de monde ! Les yeux écarquillés par tant de présence, la blonde se demandait bien ce qui pouvait se passer. Bien vite, à force de questions, et d'observation, notre Blonde compris que le nouveau diacre faisait déjà des siennes ! Oui restauré la bonne église, était un caprice, celle ci tenant parfaitement bien sur ses piliers, et en fort bonne état ! Enfin que voulez vous, quand on prend ses bains dans des huiles et qu'on dort sur des oreilles en or, on ne perd pas ses habitudes!
Mettre la main à l'ouvrage, cela était hors de question. D'une parce que la blonde ne le souhaitait pas, qu'elle n'était pas douée pour les travaux pratiques, et de deux parce que ... ben c'est comme ça !

Entrant dans l'édifice, esquivant moultes travailleurs, Nabel se mis en quête du Diacre ! Normalement il n'aurait pas du être bien loin, à superviser les travaux, mais évidemment ce fut un grand espoir que de le voir les mains pleines de boue !
Non il n'y avait personne, comme si le temps ne pressait pas ! Quitte à avoir fait le déplacement jusqu'à la ville, autant l'y attendre un peu !
Depuis quand n'avait elle pas prié ? tout ces problèmes autour son union avec Louis étaient peut être du à cela, c'est donc d'un pas décidé, non pas à insulter notre Seigneur, mais à le supplier, que la blonde chancelière remonta la nef.
A genoux, devant la statue d'Aristote, la blonde murmura.

Aristote, je t'en prie ... non je t'en supplie ...
Permets moi d'épouser Louis.
Je sais que ce n'est pas ce que souhaite ma famille, qu'il est arrogant et ...
M'enfin, je l'aime ... enfin je crois ! non j'en suis su ....


Et là c'est le drame !
Ca aurait pas pu attendre franchement ? mauvais signe, désaccord du Très Haut à cette union ? personne ne sera ! Non, la blonde n'avait pas eu le temps de quoi que se soit. A peine un genoux levé quand elle avait sentie le sol bouger, que déjà elle se retrouvait sous des tas de gravas !

Aucun cri ne c'était échappé de la bouche de la renarde. Aucune sensation n'avait parcourue son corps, jusqu'à ce que brutalement celui ci n' heurte le sol caillouteux de la crypte.
Les yeux fermés la respiration semblait être difficile à gérer. Les poumons ne voulaient plus fonctionner, et c'est un point au cœur qui fit son apparition. Un gout de sang, gout fort désagréable apparut dans la boucle de la blonde, quand celle ci l'ouvrit pour tenter de respirer. L'air chargé de gravas, ne fit qu'obstruer les voies respiratoires, et quand Choupinette voulu gonfler son ventre et tousser, un poids se fit ressentir.
Enfouie, presque complètement, Nabel ne bouge plus; coincée entre des pierres, les douleurs apparaissent.

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Thdlj


[Devant le trou béant de l'église Saint Léonard d'Alençon]

Eh bien! Faut croire que nôtre diacre s'est attiré les foudres d'en Haut! Qu'en penses-tu l'ami? Quoiqu'en l'occurrence elles semblent provenir du bas...

Thomas-Henri entends cette voix, parmi les hurlements, les cris de panique et les pleurs. Son monde s'écroule lui aussi, et non loin de l'autel, les cierges renversés ont allumés un incendie que plus personne ne tente d'éteindre... La tête d'une statue d'Aristote roule à ses pieds, le regard béant qu'elle lui renvoie est passablement écœurant. Des jours, des semaines de rénovation pour... un tel désastre.

Et puis le silence. Un lourd silence, comme si plus personne n'osait murmure. Et de nouveau, le chaos. Un échafaudage, collé à un mur, où permettant à quelques peintre de peindre la nef, s'écroule lui aussi, certainement déstabilisé par le sol, désormais incurvé vers le gouffre au centre de l'église. Les artistes sautent avant de se retrouver écraser par le bois. Ceux là s'en sortiront. On aurait dit que l'église allait se couper en deux, de la porte d'entrée au chœur. Des gémissements montaient du trou. Un homme ensanglanté réussi à s'en extraire, et à s'enfuir. Thomas Henri jette un regard à l'homme qui lui a parlé, il l'avait vu au recrutement de soule.


Oui, je crois que tout est de ma faute, dit il sur un ton si affaibli qu'il ne s'entendit même pas.

Il prenait trop de temps à réflêchir, trop de temps à penser à qui devait revenir la culpabilité d'un tel évènement ! Des gens étaient prisonniers, en dessous, et il devait les aider...

Il comprit assez rapidement que la foule des travailleurs venus dans l'église, ces derniers jours, avaient dû fragiliser les fondations de la crypte. C'était la première église, celle des premiers millénaire, quand Alençon n'était pas encore Aristotélicienne et qu'elle ne s'appelait pas encore Alençon. Vieille de plus de mille ans, cette crypte s'était effondrée, entraînant avec elle les travailleur qui étaient venus dans la promesse du Pardon.

Thomas Henri devait se ressaisir ! Alors, d'une voix forte, il clama :

Dégagez tout les blessés et apportez les sur le parvis, loin de l'église ! Et allez chercher quelques hommes forts, qui pourront dégager les pierres, il y a des gens en dessous ! Et éteignez ce feu !


Il se tourna alors vers l'homme, et dit :

Mon frère, il va te falloir faire preuve de courage, car tu va descendre avec moi dans ce trou !


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--Griblebleble


Il était endormi, dans sa chambre secrète, celle-çi illuminée par une seule petite bougie. Il y avait là quelques accessoires, qu'il volait aux passants, ou trouvait dans la rue.

Mais il ne sortait pas en plein jour. Jamais en plein jour les gens risquaient de le voir, et là, ils pourraient le frapper, où pire le dénoncer au Monsieur Tout en Noir.

Lui, il était méchant ! Il était très méchant ! Des fois, il le voyait passer, avec sa torche et un autre homme, apporter des sacs et des coffres dans les sous terrains. Il se faisait appeler Père, tout le monde lui disait mon Père, mais il était bien trop jeune pour être père.

Une fois, il l'avait entraperçu, et lui aussi. Alors il avait fait fouiller les sous terrains du Grand Temple, mais il n'avait rien trouvé.

Quand il était petit on le surnommait Griblebleble. Parce que c'était le seul son qui pouvait sortir de sa bouche. Griblebleble avait été abandonné, très jeune, par sa mère. Elle l'avait tout simplement jetée à la rivière, les mains attachées. Mais Grib avait réussi à s'en sortir. Il se souviendrait toujours de ce trou dans les remparts de la ville. Il avait réussi à s'y faufiler, tant bien que mal. Il était dans les ordures, dans la fange et dans les pourritures des riches habitants d'En Haut. Ce trou là lui avait sauvé la vie. Des fois il y retournait, et éprouvait de la nostalgie. Il repensait aux beaux cheveux de sa mère, à son rire, et aux moquerie des autres enfants. Mais il fallait faire attention. Parfois, Grib n'était pas seul dans les sous terrain. Hormis l'Homme en Noir, il y avait aussi des sorcières et des sorciers, des assassins ou des brigands. Et puis les prisons du Château, avec les fous qui parfois réussissaient à s'enfuir, et allaient mourir de faim dans les recoins des sous terrains...

Ce jour là - était ce la nuit d'ailleurs ? - Grib s'en fichait, il ne voyait jamais le jour, il sentit qu'il n'était plus seul. Tout avait commencé par un grand bruit, un grand bruit qui avait fait tomber des pierres dans les galeries. Grib s'était caché, et avait attendu que cela finisse. Alors il était sorti de sa cachette secrète, et avait parcouru les couloirs envahis par la poussière. Il n'était attiré que par une chose...

L'odeur du sang.

Elle remplissait ses narines et la galerie. Alors, le rythme de son coeur avait accéléré. Il mangerait peut être de la viande ce soir ! Il était arrivé là où toutes les pierres bloquaient le passage. Il ne pouvait pas passer. Mais une chose le surpris.

Un bras. Un vrai bras, perdu dans les décombres. Il tira dessus, histoire d'avoir sa part du gâteau. Mais rien à faire, il ne bougeait pas. Raisonnement logiques et illogiques... Ce n'était pas un bras. Mais pourtant ça ressemblait à un bras. C'était peut être une branche. C'était bien mou et bien chaud pour une branche. Alors, peut être, devait l'arracher ? Mais s'il devait arracher, c'est qu'il devait y avoir un plus gros morceaux dans les décombres !

Et le voilà, avec un rire sadique, en train de prendre les pierres, et de les jeter ! Une à une, jusqu'à découvrir un beau visage. C'était une femme, une belle femme...

Quelques instants après, il repartait vers sa chambre secrète, avec la Belle Femme sur ses épaules... Non sans lâcher un...

GRIBLEBLEBLEEEEEE !!!!

...Effrayant...
Nabel_de_volvent


[Sous les pierres ... mais qui est le con qui me tire le bras ?]

Les heures passées, ou bien juste les minutes, ou quelques secondes, allez savoir, mais pour notre blonde ensevelie, le temps semblait se jouait d'elle...

Les yeux s'étaient ouverts .. doucement... lentement... essayant de s' habituer à l'air chargé de poussière, à l'obscurité du lieu.
Une lumière, un peu plus haut, lui aurait on dit la vérité ? quand on meurt... la lumière... Dieu ... ou est ce seulement l'oxygène qui lui manque ? un trou dans la plafond, dans le sol, des voix ... une envie de crier, qu'elle est là, la blonde, elle, et qu'il faut sauver la chancelière... mais rien ne sort, aucun son, à peine l'air.

La renarde avait toujours autant de mal à bouger, non pas que ses muscles ne voulaient pas se mettre en mouvements, mais les pierres appuyant sur son thorax ne lui laissaient pas beaucoup de choix. Dans un élan de survie, ou de conscience, la blonde se mis en quête de force, en elle même. Non, elle ne succomberait pas, non elle n'attendrait pas que l'on vienne la sauvée, d'ici là elle serait morte une vingtaine fois ! Et puis le Diacre pourrait la laisser crever la bouche ouverte, sourire sur son visage, que cela ne l'étonnerait pas !
Mourir, elle ne le souhaitait pas, pas sans Louis à ses côtés, pas avant d'avoir uni sa vie à la sienne, pas avant de lui avoir donner un héritier, pas avant de lui avoir gâcher sa vie en gros ! Il en était hors de question ! Et si l'effondrement fut un signe du destin, pour qu'elle n'épousa pas l'Appérault... que nenny, elle l'épouserait, qu'elle est à dos, la Bourgogne, le Roy, les renards et le Très Haut, peu lui importait !

Bouger la main dans un premier temps, les doigts se crispent et se décrispent, alors même que la douleur parcourt le bras de notre blonde. Si la Choupinette ne se concentrait que sur ses membres, se fut sans aucun doute pour oublier le goût du sang entre ses lèvres bien trop rouge, l'odeur du sang proche des ses narines, ou encore la sensation du sang s'échappant de sa blonde chevelure ! Non son visage divin n'était pas le seul à ne pas être épargner, mais enfin, le but de ces mouvements, n'était autre que la libération !
Puisant dans le peu d'air qui remplissait encore ses poumons, avec un effort qu'elle aurait pu penser surhumain, Nabel se saisi d'une pierre, petite, d'une autre. Pas de grand cri pour vaincre la douleur, celle ci ne passerait pas, sans aucun doute, juste de petits braillements, juste de quoi extérioriser la douleur qui l'envahissait à chaque mouvements.
*Dieu que ça fait mal ! Tu te marre bien là Haut ? si tu penses que je vais crever sans rien faire tu te met le doigts dans l'œil ! Rêves mon beau ! je vais pas partir sans vivre !*

Se dégager avec une main, ne fut point facile, peut être pour cela qu'elle ne voyait pas beaucoup de changement, juste un peu plus de place pour respirer, un peu plus de facilité. Mais c'est vite épuisée, que la belle à la crypte effondrée, se laissa aller ! Respirer et se reposer, pour mieux se libérer.
Un moment de solitude, peu habituel, un repos bien mérité, mieux qu'après une journée de mine. Silence dans l'assemblée, Nabel n'entendait que quelques cris venant d'en haut !
*Ils vont se la fermer oui ! Ils ont qu'à descendre d'abord ! *
Aucun respect pour les presque morts, je vous le dis moi !
Et puis plus rien ... des heures ou des secondes, la fatigue avait eut raison de Choupinette. Un bras, sur le ventre pour sentir la sensation de respiration, un autre sous les décombres, tout comme la plus grande partie de son corps, Nabel avait fini par troquer la conscience de sa vie contre l'inconscience d'une douleur inexprimable.

*Foutre Dieu, mais tu vas me foutre la paix oui !*
Et le bras est tiré, encore et encore. Un espoir de survie peut être.
Les pierres bougent, les "murs" de sa prison sont détruit, un espoir de liberté ... mais quand apparait le visage d'un homme, O combien étrange, la blonde s'affole !
Bien qu'elle fut dans les vapes, les secours auraient tout de même du venir du haut ! faut pas être blonde pour savoir ça, et le sieur, toujours aussi bizarre, ne venait pas de là !
Hésitation entre le bonheur de sentir à nouveau ses jambes et autres partie de l'anatomie, contre la peur de cette vision, la blonde optera finalement pour le soulagement! Tout sauf ces pierres en somme !

[Quand l'église se révèle être un coffre au trésor géant]


Les mots elle les a oubliés, elle ne sait plus comment l'on fait des phrases, comment on prononce. Les yeux mi clos, la chancelière profite de ce qu'elle pensera être comme une liberté ! Se laissant porter, soulever, et placer sur les épaule de celui qu'elle connaitra plus tard comme Griblebleble, Nabel étouffe les cris de douleurs dans le cou de l'homme.
Oui, elle a mal. La chute fut rude, et son dos meurtri par les Normands, mal soigné par les artésiens, la fait souffrir de nouveau en Alençon. Le sang séché lui tire les cheveux, la peau un peu partout sur le corps.

A chaque pas de l'homme, la renarde retient un cri, de douleur ou d'effroi, parce que s'enfoncer dans des souterrain n'est pas très tranquillisant !
Epousant la forme du corps, la blonde se laisse aller, un bras passé autour du cou de Grib. La chevelure libérée de son chignon lâche d'origine, quelques mèches tombant sur le torse nu, la blonde enfouit sa tête dans le cou, respiration contre peau, froid contre chaud. Sensation étrange que celle ci, peur et en même temps soulagée, peu importe où il l'emmène se sera toujours mieux que l'enfer derrière elle ... enfin elle le pense... et puis peut être que là bas, les yeux fixant le bout du tunnel, là bas,n peut être qu'elle verra de nouveau la Belle Alençon !
De tonneaux empilés, à des sacs ... Choupinette s'effondre. Les yeux fermés, elle laisse couler les larmes retenues jusqu'à présent, le mal est là ...

_________________
Sabaude
A ses premiers jours à la mine les vieux l'avaient mis en garde contre le fameux coup de grisou, dit aussi pet de Satan ou de mégère dans le cercle des plus jeunes. Ils le lui avaient décrit sans lésiner sur les détails, surtout sur les morts...
Pour l'heure il n'était pas dans une mine, mais il s'y serait cru avec les cris, les corps inertes et la partie dévastée de l'édifice qui s'étendait sous ses yeux.

Il sursauta et toussa à en cracher ses poumons quand un élément du décor roula au sol. ..."ma faute..." Hum? Il en avait presque oublié l'homme au baudet. Celui-ci semblait aussi ébranlé que les soubassements. Sabaude, miséricordieux dans la maison d'Aristote, l'aurait bien rassuré à sa manière, mais à quoi bon...Il n'était pas assez pieux pour comprendre les maigres repentirs du tout venant. De là à ce que le manant s'en veuille d'un tronc trop peu rempli ou d'un cierge chapardé...Non, mieux valait se taire. Ce que ne fit pas son " frère"!? L'émotion, certainement.

Les yeux rougis à cause de la fumée et de la poussière, Sabaude dévisagea le bonhomme qui ne devait plus avoir toute sa tête.


- Il y a bien des trous dans lesquels j'aimerais descendre, crois-moi, mais certainement pas....Oublie ça.

Sabaude se frappa trois fois le front du plat de la main pour avoir eu une telle pensée dans un tel lieu, même en partie effondré.

- Il ne s'agit pas de courage mais de folie! Qui nous dit que ça ne va pas continuer de s'écrouler, sur nous qui plus est, si nous descendons dans cet enfer? C'est que j'ai encore toute la vie devant moi...

Parlons en de sa vie...Qu'avait-il fait de remarquable depuis qu'il avait été mis à la porte du logis familial? Pas la peine de chercher...Rien. L'hésitation le prit à la gorge et aux tripes. Devait-il délaisser ses pauvres malheureux pour sauver sa peau et vivre avec le noeud de la couardise autour du cou...ou devait-il se jeter à l'eau- plutôt dans le gouffre- et risquer de ne jamais pouvoir savourer son acte de bravoure?
Sabaude mit sa tête en arrière, fixa la voûte en quête d'un signe. Un braiment au loin...L'âne....de Buridan. Là, dans la fumée, cette circonvolution....Ca ferait l'affaire.


- Fichtre! J'en suis! Mais passez devant. Vous semblez bien plus illuminé - par la foi- que moi. A défaut d'éclairer nôtre chemin, cela écartera peut-être le danger.
Thdlj


Fi des hésitations, pensa le diacre en contemplant le bonhomme. Même si, il devait bien l'avouer, descendre dans ce qui ressemblait à l'Enfer en plus sombre n'avait rien de très rassurant. Mais, s'il voulait passer pour le héros de l'histoire, et surtout, sauver quelques unes de ces ouailles - histoire d'éviter que l'église soit totalement vidée - il devait bien descendre ! Pendant que l'homme tentait de justifier ses craintes, sa peur, et que Thomas Henri tentait d'oublier la sienne, il alla chercher deux torches, accrochées à un mur, et les alluma sur un cierge.

Fichtre! J'en suis! Mais passez devant. Vous semblez bien plus illuminé - par la foi- que moi. A défaut d'éclairer nôtre chemin, cela écartera peut-être le danger.


Thomas Henri sourit, et déclara avec froideur, et une point de sadisme, en lui jetant la torche pour qu'il l'attrape :

Je suis noble et le diacre de cette ville, donc, par conséquent, ma vie vaut plus que la tienne. Passe devant, si tu meurs, je ferais dire une messe en ton honneur.


Oui, en des moments pareils, l'homme oublie les concepts de fraternité. Mais n'était ce pas vrai ? Les gens allaient avoir besoin de lui, pour enterrer les morts, et prier pour les blessés. L'homme en face de lui, il ne le connaissait pas. Au vu de ses vêtements, il était pauvre, sa vie n'avait aucun sens, et sa mort n'en aurait certainement pas plus... Thomais Henri, lui, avait une croix en or, ornée de pierreries et de perles. Il l'embrassa, et fit une rapide prière. Se plaçant en premier, puis les paroissiens blessés sous la terre, et enfin, il fit une prière pour l'homme en face de lui...

Allez, on se dépêche !

_________________
--Griblebleble


[Sous terre, la lumière ne révèle pas la laideur... sauf s'il y a une torche !]

Griblebleble continuait à avancer et au fur et à mesure que ses pas l'entraînaient vers sa cachette, une idée venait embrumer son esprit :

Il allait enfin avoir une femme !


Elle sentait bon, elle sentait comme Maman. Mais sa mère l'avait abandonnée... "T'inquiêtes pas, belle blonde, pensa t il avec douceur, Griblebleble va pas t'abandonner..." Mais ce qu'il voulait exprimer, son amour naissant et son excitation, fut retranscrit par un :

Gribleble...ble.

Alors, il l'a sentit bouger, et il pressa son pas. Elle allait bientôt découvrir sa nouvelle maison ! Elle ferait sa vie sous terre, comme lui... Ils seraient heureux, avec leurs rats de compagnie ! Et puis, peut être, ils auraient des enfants... Mais avant ça, il faudrait les marier, sauf que l'Homme en Noir ne voudrait jamais. Les Hommes en Noir détestent Grib. Ils disent que c'est Celui Qui N'A Pas De Nom... Parce qu'il est bossu, et qu'il lui manque un oeil. Et parce qu'il a plus de nez, dévoré par les rats, une nuit. Et surtout, parce qu'il ne sait pas parler, hormis son cri gutural, il ne sait rien dire. Ni lire, ni compter. Mais la Fille Blonde, elle, elle l'aimerait, il en était certain ! Car il savait que les filles aussi belles ne font pas la différence entre ce qu'il y a l'intérieur et à l'extérieur.

Il arriva dans sa cachette, et la jeta sans se rendre compte de sa force sur sa paillasse. Il éclata de rire, ils allaient être heureux ! Et puis, de toute manière, si elle ne voulait pas, il pourrait toujours la manger...

Dans la pénombre, il alluma un cierge, et fit voir son visage...
Nabel_de_volvent


[Éteignez cette torche par les Couilles du Sans Nom !!!]

Chevauchant le dos de son fidèle destrier... euh de la bête sans nom ... ou du moins ce qu'elle découvrira être cela plus tard, notre blonde chancelière ne pensait plus trop. Enfin si elle pensait, à Louis, à son retard, parce qu'au vu des évènements, elle serait qu' elle ne serait pas à Argentan avant le coucher du soleil. Les seules pensées qu'elle avait aller vers l'Appérault, mais quelques une aussi vers celui qui l'avait sortie de sous les décombres. Oui malgré la peur, la fatigue, le trouble et tout les autres sentiments mélangés, la renarde ne pouvait que ressentir de la reconnaissance de n'être plus enfouie.
Où était elle ? elle ne le savait pas. Le serait-elle un jour ? rien de moins sur. Mais à l'heure actuelle, peu lui importait, bientôt elle reverrai la lumière du jour. Un moment de colère, des contractions, et l'étreinte autour du cou de Grib se ressert. Il allait l'entendre le Diacre, foi de Volvent ! Restaurer cette église n'avait fait qu'affaiblir les fondations, et elle lui ordonnerait même de suivre un stage chez les tailleurs de pierre, eux, au moins connaissait un minimum des règles de l'architecture !

Tout ça faisant, le "couple", puisque composé de deux personnes arriva à un endroit fort peu agréable, au vue de l'odeur, ou bien même de la vue d'ailleurs ! Sale, et peu convenable pour une dame, une chancelière que dis je !
Moment de recule sur le dos de l'homme.
'X'cusage ... la sortie c'est pas par là je crois bien !*

Mais pas le temps de prononcer quoi que se soit, que de la chair de l'homme, elle passa au vide !
Moment court, certes, mais vol plané tout de même. Lancée telle une vulgaire choppe, la Volvent tomba avec force sur la paillasse douteuse. Choc ralenti par la paille sale, mais cela ne l'empêcha pas de laisser échapper un cri.
L'épaule endolorie c'était réveillé au contact du sol, et la tête avait cognée sans ménagement le mur. Peu de délicatesse donc, et des larmes perlèrent naturellement sur le visage de Nabel quand la douleur fit son apparition. De douleur à peur, la frontière est mince, surtout quand celle ci fut représentée dans une simple torche.
Les yeux plissaient par la lueurs des flammes, la vue s'adapta donc ... en silence. Et quand vint le moment de la révélation, un cri étouffé se fit entendre.
Seconde d'hésitation, cœur battant, la Choupinette essaya de respirer comme elle le pouvait !

Qui ... qui êtes vous ?


Un mouvement, guidée par son instinct de survie, la blonde tente tant bien que mal de se mettre sur ses pieds. Mais les jambes fragiles, l'effort est vite dompté. Un mouvement de recul, tel un rat, la chancelière se terre dans le recoin de ce qui sera sa prison ...

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--Griblebleble


Qui ... qui êtes vous ?

Elle avait une belle voix, la Fille Blonde. Aussi belle que ses cheveux, ou que ses yeux. Griblebleble sentait qu'il allait vivre de beaux moments, avec cette fille, dans les sous sols humide de la ville... Il voyait déjà leurs enfants courir dans les sous terrain, et rire joyeusement. Il lui caressa les cheveux, et murmura amoureusement :

Griblebleble...

Puis, soufflant la bougie, il les plongea dans le noir. Il appuya fortement sur son épaule, et la força à s'allonger sur la paillasse. Quand à lui, il alla s'installer un peu plus loin, et s'allongea. La pierre était dure, ici, mais ses os et ses muscles en avaient pris la forme. D'ailleurs, il pouvait dormir où il voulait. Il dormait sur les toits, le soir, et repartait dans ses sous terrains le jour à peine levé. Il dormait dans le clocher de l'église, s'amusait parfois à sonner les cloches et à faire réveiller les bonnes gens. Il dormait aussi dans les caves des maisons. Rien de plus facile, le sous sol du Grand Temple d'Aristote était relié à toutes les maisons anciennes de la ville. Il ne savait pas pourquoi, et s'en fichait pas mal... L'important c'était de pouvoir se ravitailler avec un ou deux jambons, et quelques fois une bonne femme, qu'il tuait, puis dévorait.

Il aurait bien aimé dormir à côté de la Belle Blonde, mais il savait que s'ils devaient se marier, ils ne devaient rien faire de mal. Il la reserverait pour plus tard, quand il aurait forcé l'Homme en Noir à les marier, et si il refusait, il le jetterait des remparts. L'Homme en Noir était méchant, mais pas bête... Alors, paisiblement, loin de sa future épouse, il s'endormit...

Il s'endormit profondément.
Mystical_wanderer


Arrivée le matin même à Alençon, Alf flânait dans la capitale avec sa fille, émue. Cela faisait longtemps, trop longtemps qu’elle n’était pas venue ici. Les tavernes animées lui semblaient lointaines, et inconnues; elle n’entrait pas à l’intérieur, elle ne se serait pas sentie à sa place. Une étrangère, voilà ce qu’elle était devenue. C’était la première fois qu’elle revenait ici depuis son déménagement. Ai-je eu raison de venir ici ? Était-ce une bonne idée finalement ? C’était si triste…
Elle désirait se rendre quelque part, bien qu’elle refusait de se l’avouer. Inconsciemment, ses pas l’y menèrent. Tenant sa petite par la main, elle avançait, en ressassant des pensées noires. Luna sautillait plus qu’elle ne marchait, et regardait partout de ses yeux verts émerveillés. La jeune maman s’arrêta devant son ancienne demeure, en retenant ses larmes. Ai-je eu raison de quitter cet endroit, de changer de vie ? Que ce serait-il passé si j’étais restée ici ? Avec un soupir, elle s’éloigna de la vielle bâtisse en bois, en traînant sa fille qui pleurnichait parce qu’elle voulait rester. Elle avait vu un chat passer derrière la maison et elle voulait aller le caresser. Ne comprend-elle pas que ça me fait mal de voir cette maison ? La mère tira d’un coup sec le bras de son enfant, la petite blondinette la fixa un instant d’un air perdu. Elle sembla comprendre que quelque chose n’allait pas, car elle se mit à avancer docilement. Bonne fille… Ah, ma Luna, si tu savais… Triste, la grande blonde décida d’aller à l’église, prier Aristote qui peut être réparerait ses blessures secrètes et ferait disparaître ses interrogations inutiles. Arrivée devant l’église, Luna lâcha la main de sa mère pour se mettre à courser un papillon. Le joli papilionidé rentra à l’intérieur de l’église, la blondinette à ses trousses. Craignant que sa fille ne se mette à hurler et trouble le silence sacré, Alf sauta les marches et stoppa un instant sur le seuil de la porte, surprise. Depuis quand cet endroit est un lieu populaire ? Deux secondes après, elle s’aperçut qu’en fait, la plupart des personnes ne priaient pas, elles travaillaient. L’église avait besoin d’être restaurée apparemment… Sceptique, Alf continua un instant à regarder les travailleurs, mais très vite ses pensées revinrent versa sa petite puce. Où est-elle passée ? Ce n’est ni le lieu, ni le moment ! Tssss… En pestant, elle cherchait sa fille des yeux, quand soudain, un crac sonore retentit.

La scène sembla se passer au ralenti, Alf était en train de fixer une blonde agenouillée devant la statue d’Aristote, elle l’avait déjà vu quelque part… Elle était connue… Nabile ? Namel ? Na…belle ? Nabel, oui, ce doit être ça. Un mouvement lui fit tourner le regard, le sol, le sol s’effondrait ! Des gens tombaient ! Horrifiée, le cœur battant à cent à l’heure, la blonde resta pétrifiée. Incapable d’esquisser le moindre mouvement. Elle aperçut Nabel déjà sous des décombres, et des tas d’hommes, de femmes, d’enfants même, qui hurlaient et essayaient de courir, de fuir le trou funeste. Un homme se précipita vers la sortie en criant, il bouscula Alf restée immobile. La blonde tomba, son coude cogna le marbre dur, des fourmis remontèrent dans tout son bras. Alf se redressa aussi vite que possible. Dans le chaos et la poussière, la blonde sanglotait, appelait à l’aide, hurlait.


- Luna, Luna, Luna, LUNA !

A cet instant c’était la seule chose qui comptait pour elle, que sa fille soit saine et sauve. Retrouvant sa mobilité, elle fit trois pas en avant, en pensant que tout s’était déjà effondré. Erreur, un autre bruit se fit entendre, un son de verre brisé. Les vitraux venaient d’exploser ! Des pierres s’écroulèrent au même moment. Le visage et les bras déjà entaillés par les bouts de verre, Alf sentit une pierre s’écraser sur le haut de son crâne, puis finir de tomber en heurtant son épaule. Elle hurla de douleur, et sa tête rencontra ce qui restait du sol de l’église en un bruit sourd. Luna…Et ce fut le noir total.

Une odeur de brûlé vint chatouiller les narines de la blonde évanouie. Puis un bruit, encore un. Le cauchemar ne s’arrêtera donc jamais ? Quelqu’un hurla :


- L’échafaud !

Alf commençait à retrouver ses sens petit à petit. Elle pensa immédiatement à son enfant, et une bouffée de panique l’envahit. Alf se leva d’un bond, et poussa un cri avant de s’écrouler à nouveau. Son épaule la lançait horriblement, et la tête lui tournait. Sa vision était obscurcie par des points noirs qui pétillaient. Elle attendit trente secondes, mais elle ne pouvait pas rester ainsi, il était de son devoir de se relever, et d’aider. De retrouver sa petite, surtout. Doucement, avec beaucoup de précaution, la blonde se mit sur d’abord sur les genoux, puis se redressa entièrement. Aïe… Tout n’était que poussière. Elle distinguait avec peine les flammes à côté d’elle. Des fidèles évacuaient des corps. Vivants ou morts ? Et Luna ? Son cœur tapait fort… Vivante ou morte ? La blonde déglutit bruyamment, en refusant de penser à pareille horreur. Elle ne peut pas être morte, c’est impossible, pas elle… Tout mais pas elle… Aristote, je vous en supplie, pas elle, pas ma fille, pas ma Luna…Tout tournait autour d’elle, tout était flou. La seule chose qui la tenait debout était l’espoir fou que sa fille soit en vie. Deux hommes s’approchèrent dangereusement du trou, à sa droite. Elle s’avança vers eux en chancelant, pour leur demander de l’aider à retrouver sa fille. Rien d’autre ne comptait à ses yeux. Un des hommes dit :

- Dégagez tout les blessés et apportez-les sur le parvis, loin de l'église ! Et allez chercher quelques hommes forts, qui pourront dégager les pierres, il y a des gens en dessous ! Et éteignez ce feu !

Qui que soit ce bonhomme, il avait raison. Il fallait aller chercher de l’aide, et vite. Je n’arriverai pas à retrouver Luna dans ce massacre… Oui, c’était ça la solution. Et la seule chose qu’elle pouvait faire pour se rendre utile…

En titubant, Alf sortit dehors. La lumière l’éblouit. Elle mit sa main au dessus de ses yeux pour se protéger du soleil. Elle sentit quelque chose, et regarda sa main. Rouge, la main… Elle sortit un mouchoir, et s’essuya le crâne ruisselant de sang. Pas le moment ! Alf, nom de dieu, remue toi ! Elle s’avança dans la grande rue le plus rapidement possible, en étouffant des cris de douleur. Elle stoppa sa course, emplit ses poumons d’air et hurla :


- L’église s’est effondrée, des morts, des blessés, venez vite, tous !

Elle continua à hurler, à crier à l’aide. Des hommes allaient venir à la rescousse, il le fallait… Elle cria, une minute, deux, puis elle se mit à sangloter, elle tourna les talons et revint vers ce qui restait de l’église. Sa fille, avait-elle échappé à la mort ? La blonde ralentissait un peu plus à chaque foulée, elle avait terriblement mal. La tête lui tournait, un marteau semblait cogner contre les parois de son crâne… A quelques pas de l’édifice écroulé, elle poussa un gémissement, et s’effondra de nouveau. Où était sa fille ?
Sabaude


Au bord du trou puis au fond du gouffre - Le dit diacre et peu finaud Sabaude-


Il aurait juré avoir vu une femme s'approcher...Il avait du rêver...
Habitué à esquiver les gifles et à retenir les poignets graciles des gourgandines qu'il aimait à taquiner comme des poissons frétillants, Sabaude attrapa la torche d'une main sûre. Toutefois,rapidement la fermeté de sa prise diminua, son visage prit une teinte blafarde, sa mâchoire inférieure s'écarta lentement de sa jumelle et ses yeux s'ouvrirent jusqu'à devenir aussi ronds que des culs de bouteilles. Au fur et à mesure où son "frère" débitait son flot de parole, la torche glissait. Il la rattrapa in extremis, se brûlant les doigts par maladresse, ce qui mit fin à sa décomposition faciale. La nervosité aidant, un rire de gorge entrecoupé de toussotements le prit comme une envie d'arroser des rosiers! Quand il se fut remis de ses émotions, il s'avança vers l'amuseur et lui asséna une grande claque sur l'épaule gauche.


-Et moi je suis la grande duchesse! Palsambleu! Un instant j'ai cru à ton histoire mon gars! Faut croire que toute cette fumée et cette poussière nous montent à la tête.

Sabaude détailla le bonhomme. Comment avait-il pu marcher dans l'histoire plus d'un battement de coeur? Son farceur de compagnon de sauvetage avait peut-être un lien avec le diacre et la noblesse...comme mignon!

-Tu sais l'ami, il suffisait de dire que tu avais peur de passer devant au lieu de dire de telles âneries. La poltronnerie n'est pas l'apanage des donzelles et des oisifs. J'aurai compris. Mais un noble, et diacre par-dessus le marché! Monté sur un âne qui plus est!Ton paternel ne t'a jamais dit que c'était monté comme et non monté sur?

S'il n'avait été entouré de cris et de mourants il aurait une fois de plus laisser libre cours à son hilarité. Malheureusement les bonnes choses avaient une fin, il ne fallait pas en abuser. Il contint donc rire et secousses quand son regard se posa sur la croix finement ouvragée. Aussitôt son sérieux revint ainsi que sa méfiance. Les yeux plus sombres que le trou béant devant eux, Sabaude fit connaître le fond de sa pensée.

- Dis moi, tu ne serais pas là pour détrousser les cadavres et piller l'église? Ne t'avises pas de commettre un tel forfait en ma présence! Certes je suis comme qui dirait une brebis égarée, loin... mais j'ai des principes!

Son avertissement donné, sans attendre de réponse, il sonda rapidement le fond avec sa torche et sauta. La réception fut quelque peu mauvaise mais il n'eut rien d'autre à déplorer qu'une fine entaille à la paume gauche après s'être servi de ses membres supérieurs pour redresser sa chute. Une fois sur ses pieds il s'écarta un peu et leva sa source de lumière pour faire signe au plaisantin de le rejoindre.

-Si sa noble sainteté veut bien se donner la peine de me rejoindre...Un coussin peut-être?
Thdlj



Tu sais l'ami, il suffisait de dire que tu avais peur de passer devant au lieu de dire de telles âneries. La poltronnerie n'est pas l'apanage des donzelles et des oisifs. J'aurai compris. Mais un noble, et diacre par-dessus le marché! Monté sur un âne qui plus est!Ton paternel ne t'a jamais dit que c'était monté comme et non monté sur?


Le jeune diacre s'y attendait à ce genre de raillerie. Le Commun avait besoin de ça, pour se sortir de la vie misérable dans laquelle il était plongé, alors, il pardonna. Certaines réflexions, même, le fit sourire. Mais il tenta de le cacher. Cette dernière pour autant était fausse, et dangereuse...

Ravi de te l'entendre dire, mon frère. Et crois bien que celles qui m'ont connus useraient des deux expressions. Prends garde à ne pas te rendre compte trop vite, toi qui me tournera le dos et qui me traite de pillard, que ce ne soit pas ta virginité que je pille.


Un sourire narquois s'étalait sur ses lèvres. Puis, une femme, qu'il ne connaissait pas, arriva paniquée. Elle avait hurlé juste avant le prénom de "Luna". Certainement sa fille. Alors, compatissant, Thomas-Henri s'approcha d'elle. Elle était étalée sur le sol, éffondrée comme le plancher de l'église. En miette. Il dit :

Ma sœur, calme tes craintes. Je suis Frère Thomas Henri, et je te promet de retrouver celle que tu cherche, je le jure sur la Sainte Croix.

Il avisa les hommes, qui ne venaient pas. Et il se dit que s'ils ne venaient pas, c'est qu'ils étaient peut être en dessous... Sous les pierres. La plupart des bâtisseurs étaient venus, dans l'espoir de voir leurs péchés effacés. Si personne ne venait, alors, lui et le freluquet amoureux des ânes ne seraient pas trop de deux pour déblayer les blessés. Et les bras d'une femme, dans une telle catastrophe, valent bien ceux d'un homme. Il dit alors...

Je ne sais pas qui tu es, femme, mais nous allons avoir besoin de toi. Descends avec nous, en bas, nous chercherons cette Luna.


Alors, il se tourna vers l'homme, qui l'attendait au fond du trou et dit avec force :

Sa Sainteté arrive, mon frère. Nous serons peut être trois...

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Nabel_de_volvent


[Au fin fond de l'enfer ... persiste l'espoir]

Les yeux ne se détachait pas de la monstruosité qui se trouvait devant elle. Non jamais elle n'avait vu pareil chose, et pourtant ... pourtant le Très Haut l'avait mis sur cette terre! Était ce ainsi que le Grib avait vu le jour, était ce pour cela qu'il se terrait sous terre. Les réponses importaient peu, la peur avait envahit la blonde.
Au fond d'un trou, ou en enfer, cela aurait était pareil ! Pour toute réponse à sa question, un cri guttural était sorti de la bouche de ... l'homme. Un frisson, la voix étrange tout comme la personne, ne pouvait qu'être affolante pour qui l'entendait.
Il ne serait pas lire que cela n'étonnerait pas notre chancelière ! Elle lui avait demandé un nom, il lui avait sorti un mot étrange.
La voix était une chose, les gestes en furent une autre. Quand elle avait vu son "sauveur" s'approcher, la Volvent avait eu un mouvement de recul. Mais déjà son dos meurtri, était contre le mur de pierre, et bien vite l'homme s'approcha. Elle ne pouvait rien faire, et machinalement la main se leva, protégeant la figure de la blonde. Elle ferma les yeux, et pria, fort, mentalement, mais les secondes furent trop courtes, et la sensation dans ses cheveux bien trop prononcée pour ne pas s'en rendre compte.

Gri ... Je ...

Les mots étaient difficiles à prononcés, enfermés par le peur qui rongeait son corps. De frissons, en haut le cœur, prier était il la seule échappatoire? Surement pas, mais se battre elle en était incapable, surtout devant la corpulence de son agresseur ! Car oui il s'agissait bien là d'une agression, surtout qu'en ce dernier essaya de l'allonger de force. A cette instant, à cette seconde, Nabel vit la fin de sa vie. Que ferait il ? L'allongerait il sur la paillasse de force et après ? Après s'allongerait il sur elle, sa main passerait elle des cheveux blonds au corps encore innocent, puisque pur de la chancelière. Celle dernière se glisserait elle sous la robe abîmée, pour finir sous les jupons ? les tissus seraient ils déchirés, et son corps abusé... serait il en elle... seconde lente, bien trop lente, et les pensées bien trop rapides.
Quand la pression se fut, Nabel essaya de se défendre. Les épaules en avant, elle ne céderait pas à la pression, du moins elle aurait voulu ne pas y céder. Mais devant la force masculine, la légerté du corps féminin plia.

Comment dire tout haut ce qui se passerait, autant en finir pour de bon après cela ... elle n'avait pas la force de se débattre, pourtant l'envie n'en manquait pas ! Si cela était son destin, il n'y aurait pas de retour à Argentan, pas de mariage, juste la mort et l'enfer... une suicidée ... ça ne va pas au Paradis ! On lui aurait même tranchée la tête! Mais peu importe, elle ne vivrait honteuse !
Toutes ses pensées, ses craintes furent pourtant inutile, bien vite, allongée sur le dos, l'homme s'écarta pour ... aller dormir !

Soupir de soulagement, ou de simple remerciement, la blonde ne bougeait pas ! Pourquoi bouger? attirer le regard et l'envie, il en était hors de question. Les ténèbres arrivèrent, quand la lumière fut éteinte.
Le silence régna pendant bon nombre de minutes, les yeux ouverts, dans le noir, la renarde ne bougeait pas, guettant le malheur qui s'abattrait sur elle. Mais encore une fois, rien ne se passa,et la respiration du Grib se fit plus lente, et bientôt, ce qui ressemblait à des ronflements parvinrent aux oreilles de Nabel.

Sérieusement ? cela serait si facile ?! hé bien soit, ni une, ni deux, le buste se redressa, les jambes se tendirent, et avec tous les efforts dont elle était capable, la blonde se mit debout. Sans trébucher, sans faire de bruit, pour son bien.
Un pas, et puis deux, dans le noir régnant, et la cadence accéléra, et l'espoir grandit. Mais où aller, où se dirigeait quand déjà les yeux était voilés par la pénombre qui était installé en ces lieux.
La main posée sur le mur, la blonde chancelière évolue comme elle peut ! Si sa vue ne lui permettait en rien de s'enfuir, son touché lui le pouvait. Les entailles qui se formaient dans la paume de sa main ne l'empêcheraient pas d'avancer, de partir, de fuir. Non, que la pierre lui tranche la peau en petites coupures ou même en grandes, que la lèpre s'installe dans son corps, la Volvent avança, laissant l'homme étrange pour un inconnu... l'inconnu !

Les galeries lui étaient inconnues, mais elle avança ... au bout du chemin, l'attendrait sa récompense ! et quelle récompense !



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