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[RP] Les belles peaux que voilą !

Ghash
RP ouvert à tous ! Venez, venez...



Fin de matinée. Une frêle silhouette, portant un baluchon sur son dos, s'engage sur le parvis.

Après avoir vérifié que l'endroit n'est pas trop sale, Ghâsh dépose son gros baluchon sur les pavés de la place, avec soulagement. Elle se redresse et d'un coup de tête, renvoie ses cheveux dorés en arrière, puis observe un instant les quelques personnes qui flânent, regardant les boutiques.

Un gros doute se dessine sur son visage... C'est clair, elle hésite à déballer. L'endroit est pourtant passant, mais elle pressent l'inutilité de la chose.

Tant pis... Verra bien de toutes façons !

Ses doigts s'acharnent sur la ficelle qui noue le baluchon, et libèrent enfin les peaux qu'elle a tannées durant de longues semaines. Les peaux de renards, brillantes et douces, sont mises en évidence sur le haut du tas. Les peaux de lièvre sont éparpillées habilement pour jouer les contrastes de couleurs.

La jeune fille s'est assise sur le muret tout proche, et commence le guet... Ses yeux bleus suivent les passants... implorent parfois en silence, ne serait ce qu'un sourire, un bonjour...

Elle repense à tous ces jours de chasse passés en forêt... Ces moments de traque passionnante... rien à voir avec cette attente si pénible où il faut attendre le client.
La dernière fois, un tisserand lui avait pris deux peaux de faons, mais cela datait maintenant d'un bon mois. Il fallait d'urgence vendre quelque chose, sinon... le retour à la mine serait inéluctable... et tout sauf ça !


Oh, elle avait essayé la mine de fer... d'or... en fonction des villages traversés... Hors de question de recommencer ! C'était pas une feignasse, hein ? Mais s'enfermer toute une journée dans des tunnels visqueux et obscures... sentir la sueur et les haleines de vinasse des compagnons de labeur avec en option, leurs mains baladeuses... elle en frémissait rien que d'y repenser.

Elle ferme les yeux un instant et formule un vœu dans sa tête.
Elle y croit à ça... Si, si ! Ça marche !

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Miramaz
Il fait beau, l'air est est encore assez frais en cette fin de matinée, la voyageuse visite, cherche les changements, fait le tour du marché à la recherche d'un article insolite, quelque chose qu'elle ne pourrait qu'acheter.
Pour le moment rien ne retient son attention, pas de vêtements si ridicule que les porter lui attirerait encore les moqueries, pas d'armes aux noms enchanteurs et à la garde resplendissante, juste quelques pâtisseries qu'elle grignote en continuant ses déambulations.

Les oublies vite oubliés une fois dans son ventre, et la soif commençant à se faire sentir, la châtaigne vient s'asseoir sur le premier muret venu pour boire une gorgée d'alcool de prune, grommelant en remarquant que sa réserve est de plus en plus à sec.
Tiens c'est qu'elle n'est pas seule la Prunette, une jeune fille aux yeux clos est assis un peu plus loin devant un tas de peaux, enfin elle suppose que ce n'est que ça et pas des cadavres entiers entassés ainsi.
Désaltérée, elle saute de son muret, réajuste bustier et chemise , tirant dessus pour qu'il la couvre un peu plus, quelle idée d'avoir gardé sa tenue de servante de charme, des braies n'aurait pas fait de mal sous cette vieille tunique ne lui arrivant qu'à mi-cuisse, elle allait encore passer pour une des ces filles de joies.

S'approchant de la demoiselle, en jouant avec sa bourse, histoire de la prévenir de son approche par le tintement des pièces, elle ne voulait pas que la jeunette sursaute et se casse la figure, si c'était pour se faire accuser ensuite de maltraitance.
Un regard à la marchandise étalée sur le sol, c'était bel et bien des peaux, plutôt en bon état, et certaines assez intéressantes pour qui savait quoi en faire.
Un sourire pour ne pas avoir l'air effrayante, l'épée qu'on repousse dans le dos, et d'une voix douce elle tente d'engager la conversation.


Bien l'bonjour mam'zelle.
Dites ces peaux, les avez chassées vous mêmes ? Fin les bestioles qui les portaient? C'vous qui les avez préparées aussi? C'dommage pour vous avec c'te chaleur c'plus trop la saison des peaux..d'vez pas en vendre beaucoup non?


Et Mira de s'accroupir, touchant les peaux, voulant apprécier leur qualité, en repérant quelques unes qui lui plaisaient vraiment, elle essayait de grimacer pour ne pas avoir l'air trop intéressée, attendant les réponses de la tanneuse.
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Ghash
Elle l'a entendue... bien avant que les pièces ne tintent...
Sous ses longs cils, ses yeux d'azur détaillent... vêtements inhabituels, épée... bourse rebondie... peut être une cliente... peut être aussi autre chose, vu la donzelle... Pas la cliente habituelle, quoi !


La patience est quelque chose d'inné chez elle. C'est aussi bien utile pour la chasse. Ne pas bouger, observer... appâter éventuellement... dans tous les cas, prendre son temps et bien faire les choses... Une voix douce l'incite à se dévoiler.
Elle se redresse en souriant... et saute lestement du muret...


Bonjour  !
Oui, c'est moi qui les ai tués ! Tous !... Je les tire à l'arc, ou avec une fronde... ça dépend, parfois des collets aussi...


Son port de tête s'est redressé, la fierté de la jeune blonde est visible, presque arrogante pour tout dire.

La forêt, je connais ! Toujours vécu dans les bois !

La forêt l'a nourrie, l'a blessée, lui a tout appris... Son père bucheron y a trouvé un destin funeste alors qu'elle était encore enfant, et son âme est marquée au fer rouge depuis ce temps. Mais rien n'aurait pu l'en faire sortir, si ce n'est la solitude depuis la mort de son amant, celui qui l'a apprivoisée en quelque sorte.
L'intégration en ville est difficile. Et la conversation n'est pas son fort, ce qui rend le commerce difficile.


Jetant un œil aux alentours, elle s'accroupit près d'elle, lui montrant la souplesse de ses peaux, les retournant pour lui montrer son travail de tannage... Ses mains virevoltent au-dessus du tas, cherchant la pièce qui pourrait lui plaire.

Les plus grandes peaux ont presque un an... Un peu moins pour les lièvres...
Je voyage... J'ai plus le temps.
C'est du bon travail et j'en veux un bon prix ! Regardez ça, un peu... pas un poil qui manque !


Lentement, elle tourne son visage vers elle... une odeur d'alcool arrive à ses narines. L'œil vif et pénétrant, elle jauge l'intérêt de la femme, se demandant ce qu'elle pourra en faire... et jusqu'où elle voudra payer...

Vous êtes du métier ? Z'allez faire quoi avec ?
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Miramaz
Un poids qui frappe le sol et voilà la vendeuse à ses côtés qui s'accroupit pour lui vanter les mérites de sa marchandise, la Mirette écoute attentivement essayant de déceler l'entourloupe, quand on y connait rien en peaux difficile de savoir si la qualité est vraiment là mais si ça fait un an qu'elle se les trimballe ça doit pas être bien fameux. Les yeux cherchent un défaut, des parties dépoilées, un trou quelque part mais rien ne lui saute aux yeux. Plus qu'à y aller au mensonge, prêcher le faux pour savoir le vrai, mais surtout avoir l'air sûr de soi, comme si on en savait plus que l'interlocuteur.

Un an pour les grandes? ça explique leur état..plus de première fraicheur ces peaux,va demander beaucoup d'heures d'travail avant d'pouvoir en faire quelqu'chose.. Puis pas un poil qui manque z'exagérez un peu là, j'ai vu sur au moins trois peaux des endroits dénudés, oh pas grand chose, mais ça risque de se voir si c'est mal utilisé..

Elle reprendrait bien une rasade de poire pour se rassurer, pour avoir l'air moins gauche devant ces peaux, mais ça risquerait de la faire passer pour une poivrote et adieu les négociations. Remarquez serait-ce vraiment un drame? Après tout elle ne sais même pas ce qu'elle va en faire de ces fourrures. Interrompu dans son dilemme -boire ou ne pas boire- par une nouvelle question de la petite vendeuse, elle fronce les sourcils et reprend d'une voix qu'elle veut plus forte et fière.

Si j'suis du métier moi? comme si ça s'voyait pas..ç'fait des lustres qu'j'achète des peaux pour les artisans d'ma ville, ils m'passent commande quand ils veulent que'qu'chose d'particulier ou alors j'leur ammène mes trouvailles et ils prennent c'qui les intéresse pour fabriquer gants, cols, fourreaux et compagnie, doutez bien qu'j'm'y connais.

Respiration reprise, regard de dédain lancer à celle qui n'est qu'une gamine sans envergure, c'est qu'elle commence à s'y croire la châtaigne, bientôt elle viderait le marché entier persuadée de revendre tout àa à ses marchands. Vite qu'elle change de sujet avant d'avoir l'air encore plus ridicule.

C'que j'vais en faire? hum pas grand chose malheureusement.. j'pourrais pas les r'vendre à mes clients habituels, pas assez bien pour eux ça.. j'vais les garder pour moi, pour m'faire confectionner quelques menus choses.. V'les vendez combien? pour 50 écus j'vous prends trois peaux d'lièvres et deux grandes là..

Se reculer de quelques pas, montre qu'elle est prête à aller voir ailleur si le prix ne lui convient pas. Un sourire qui s'affiche quand même, du genre "j'vous offre beaucoup j'sais mais z'avez un beau minois alors.." alors qu'à l'intérieur ça cogite sec, cinquante écus les cinq peaux? est-ce trop ou pas assez? aurait-elle du attendre la proposition de la blonde?
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Ghash
Pfff ! Plus de première fraicheur !
Ouaih, ben là, elle exagère... Bon, c'est vrai que ça les arrange pas de les bourlinguer de village en village... et puis, quand il fait chaud...
Mais bon, là elles sont encore très bien ! Enfin pour l'instant, faut pas se leurrer...


Devant l'assurance soudaine de sa cliente, la blonde s'est relevée doucement et a reculé d'un pas. Il lui faut ré-évaluer la femme... Ses vêtements et sa façon d'être laissent entrevoir un caractère fort... pas quelqu'un du troupeau. Une indépendante ou une marginale... quelque chose comme ça. Et si ce qu'elle dit est vrai, et ma foi, c'est plausible, elle a pu développer une certaine réputation auprès des commerçants, toujours à l'affut d'un truc original... peut être a t'elle un réseau ?... Dans ce cas, l'affaire peut être enrichissante..

Les yeux bleus perdent leur suspicion et redeviennent souriants. Il faut vendre à tout prix. Elle veut éviter la mine et il lui faut d'urgence de quoi s'acheter du pain... C'est quoi aussi cette nouvelle loi, qui l'empêche de postuler chez les producteurs locaux ? Enfin, paraît qu'ils vont la supprimer...

Cependant le ton change, et le regard hautain qui suit, sa façon de dénigrer la marchandise, bloque la sauvageonne qui a trop souvent rencontré le mépris des citadins. Si elle est comme les autres... Ben, elle paiera le prix ordinaire !

Comment !?
50 écus les trois lièvres, là je suis d'accord ! Mais les grandes ne sont pas gratuites...
C'est du beau renard !... Des comme ça, vous n'en trouverez pas beaucoup...
Tués à la fin de l'automne, là où les fourrures sont les plus fournies et pas encore ternies par le jeûne de l'hiver.


Mais la femme se lève et recule...
Ghâsh lève les yeux au ciel... Pitié ! ... Partez pas...
Ah ! Pis zut ! Ras le bol de tout ça !


Vous pouvez aller voir ailleurs, ma belle !... La plupart ne savent pas tuer, encore moins tanner, ils sabotent le travail pour aller plus vite. J'ai du plaisir à bien faire les choses, à y penser et à choisir la meilleure façon de cueillir les peaux ! Je les déshabille amoureusement, moi, toutes ces bestioles !

Le ton s'est fait plus ferme, l'orgueil est touché, c'est sur ! Et pourtant, elle le sait qu'elle est prise au collet. Se débattre n'arrangera rien.
Elle se renfrogne, soupire...
Combien de temps avant de trouver un autre client... qui lui tiendra le même discours...


C'est 100 écus avec les deux grandes... C'est un prix trèès avantageux... Trouverez pas mieux, c'est sûr !

Elle s'est rapprochée de la femme, la regardant réfléchir à sa proposition... Les dès sont joués... on verra bien !

Au fait, je m'appelle Ghâsh... Je suis juste de passage... Je repars bientôt... et euh... il vous reste de cet alcool que vous avez bu ?


C'est pas dans ses habitudes... mais, là... pfff ! Un p'tit coup de gnan... un gros ras le bol... un gros besoin de discuter tout simplement.

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Miramaz, incarné par Alfred555
personnage en dehors du Berry, posté à la demande de LJD.




Humpf c'était presque gagné elle souriait, elle reculait, la jeunette était prise...et puis non finalement elle se ravisait, elle voulait jouer à la plus maline. Petite grimace de la châtaigne, elle aurait du continuer de sa voix douce au lieu de la jouer marchande de peaux en chef, plus qu'à essayer de rattraper tout ça, ça n'avais pas l'air si dur que ça finalement, surtout que la 'tiote réclamait à boire, et commençait à discutailler. Plus qu'à ajuster sa stratégie en conséquence, et tant pis s'il fallait ensuite refaire le plein de poire.

Moi c'Mira, juste de passage aussi, j'venais chercher des plumes de grives pour un d'mes clients chapelier, j'en profite pour récupérer autre choses si j'trouve d'la marchandise intéressante, d'ailleurs...j'ai vu des peaux d'lièvres d'qualité équivalente aux vôtres plus loin là bas... z'étaient même moins cher...m'les vendait 40 écus les trois...

En disant ceci, elle lui tend sa gourde, s'efforçant de sourire et de poursuivre d'une voix chaleureuse:

T'nez d'l'alcool de poire de Sancerre...fin j'crois qu'elle venait d'là, tout cas c'est bon...pouvez la vider s'vous voulez mais 'tention c'est pas pour les 'tiotes, ça pique par où ça passe...

S'efforcer de continuer à sourire quand l'autre boit SA poire, continuer de zieuter les peaux, essayer de réfléchir, 100 écus l'ensemble, est-ce intéressant ou non? Pourra-t-elle en faire quelque-chose? Un nouveau baluchon pour ses affaires avec option oreiller? Ou mieux encore un magnifique jupon pour amortir le choc lors de ses chutes. Hum, pourrait même négocier avec son Ours pour qu'il en paie la moitié, après tout ça sauvegardera son plaisir aussi. Sourire qui grandit en imaginant les jeux liés à ce futur vêtement, et conversation qui reprend d'une voix plus suave. Yeux noisettes se plongeant dans ceux de la blonde, essayant de l’endormir avec sa confiance.

Hum 100 écus l'ensemble... ç'fait un peu cher pour ce que c'est... mais comme z'avez l'air passionnée par vos peaux, qu'z'avez pas l'air bien riche et qu'vous m'plaisez bien tout compte fait, j'peux monter jusqu'à 85 écus l'ensemble... Remarquez l'effort que je fait... 35 écus d'plus qu'ma première offre... J'peux pas faire mieux... T'façon j'ai pas plus sur moi là...puis si j'dois rentrer à l'auberge pour chercher plus… Pas sûr que j'revienne vous voir...

Si avec ça elle ne l'a pas convaincue, c'est à rien n'y comprendre, elle a joué tout ses arguments, niveaux écus elle ne pourra rien offrir de plus, au pire pourra rajouter quelques promesses mensongères si ça ne suffit pas, l'a l'air d'avoir besoin d'aide pour les vendre ces peaux la blondine. Sourire qui se veut rassurant, yeux essayant de montrer de la bonté, main qui joue avec le lacet de sa bourse, comme si l'affaire était conclue et qu'elle allait la payer là de suite sans autres discussions.


Edit {Ad Hoc} sur demande du joueur pour rectification du hrp ^^
Ghash
Une voyageuse... comme elle ! Ben, ça l'étonne pas non plus à vrai dire... Elle a un « je ne sais quoi » qui semble indomptable...enfin bon ! pour ce qu'elle en a vu !

40 écus les trois... Elle la regarde, les yeux ébahis.
Non ! Les tueurs d'indépendants ! Z'avaient surement toute une clique de salariés... payés à coup de triques... Ouaih ben, va falloir songer à se recycler... parce qu'à ce prix là, vu le temps passé... et le nombre de clients !


Une gourde apparait dans son champ de vision comme par miracle... Elle s'en empare et la secoue pour évaluer la quantité restante. La finir ?... Ben on va gouter d'abord, hein ! Elle passe sa main sur le goulot, et s'envoie une bonne rasade d'alcool de poire...
Argh ! La blonde s'étouffe mais ne recrache rien, toussote la main sur la bouche... Les yeux pleins de larmes, elle regarde discrètement la gourde. Ça existe ça ? Enfin,... c'est sensé se boire ?
Elle la rebouche en faisant la grimace et refile à Mira son tord boyau, en soufflant un « merci » étranglé.


Pas l'habitude de m''incendier le gosier ! J'pensais pas qu'c'était si fort !

Elle rit d'un coup comme si c'était une blague, mais se reprend aussitôt, les sourcils froncés...
Vous dites... 85 écus...

La jeunette réfléchit. Ça fait quoi en nombre de pains, ça ? 14 un truc comme ça... au lieu de Pfff !
Ben, c'est pas le prix, mais ça pourrait le faire question « subsistance »... et de toutes façons, plus ça ira, moins elles seront belles, les peaux...
Bon, mais faudrait pas se faire arnaquer non plus... d'accord elle est montée de 35 écus, mais c'est pour deux peaux de renards... deux « très belles » peaux...


Elle la regarde songeuse, tripoter sa bourse, pensant qu'elle a remporté l'affaire... et hésite à remonter le prix. Si comme elle a dit, elle n'a que ça sur elle, ce sera dur de la faire revenir... Vaut mieux conclure tout de suite, quitte à perdre un peu...
Pourtant, elle a vraiment l'air intéressé... ce serait dommage de pas essayer !


Ghâsh lève le nez en l'air... le temps a l'air de tourner à la pluie. Ce serait pas mal de pouvoir marcher un peu avant la nuit... Pas qu'elle est pressée, ou quoi que ce soit... mais juste envie de marcher et de sentir la terre sous ses pieds... de ficher le camp, quoi !

Bien ! Vous aussi vous me plaisez bien... Je sais que je perds de l'argent si je dis « oui »... mais d'un autre coté, j'en ai besoin de ces écus !
Alors, voilà ce qu'on fait : Je vous les cède à ce prix là... mais vous vous engagez à m'envoyer des clients, ou à me commander d'autres peaux... Vous voyez un peu tout ce qu'il me reste ?


Je continue à vous faire des prix, vous faites votre marge, mais moi je vends...
Qu'est ce que vous en dites ? Une espèce de coopération... tout le monde y gagne !


Et puis, le jour où vous avez une commande spéciale, genre vos plumes là... vous m'envoyez un pigeon et on s'arrange... Ou tout autre chose, du moment que c'est dans les cordes d'une jeune chasseuse comme moi...

La blondinette lui lance un regard conquérant, et un sourire de gagneuse comme si l'affaire du siècle était signée, ou qu'elle avait eu un trait de génie...

Z'en dites quoi ?
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Miramaz, incarné par Alfred555


Sa gourde dans la main, la caressant comme son bien le plus précieux, elle sourit en entendant la demoiselle conclure l'affaire, ainsi le vieil adage "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" était toujours en vigueur chez les petites gens.
La blondine préférait une vente peu profitable plutôt qu'espérer en tirer mieux plus tard au risque de se retrouver avec ses peaux sur les bras et rien à becqueter.


La châtaigne en aurait presque dansé de joie, tout avait été si simple, finalement comme toujours elle obtenait ce qu'elle voulait au détriment -léger mais quand même- des autres.
Elle n'avait plus aucun doute vu l'apprêté avec laquelle la blonde avait défendu ses biens, elle avait fait une bonne affaire, peut être même très bonne.
Enfin plus exactement, elle aurait fait une très bonne affaire si les mensonges qu'elle avait débités étaient vrais : là elle se retrouvait juste avec des peaux sur les bras, la satisfaction d'être douée en marchandage et une bourse bien amoindrie..


Tête secouée pour chasser ses pensées plus sombres, sourire avenant qui reprend place sur ses lèvres, et bras qui se tendent vers l'avant, un pour s'emparer des peaux convoitées, l'autre pour tendre la bourse remplie d'écus.
Plus que quelques promesses qu'elle tiendrait plus ou moins et l'affaire serait dans le sac:


Allons-y pour 85 écus et des clients pour vous, si j'entends parler d'gens naïfs voulant des peaux j'vous les enverrais en r'commandant la qualité des vôtres et tout le tralala pour qu'vous puissiez les escroquer un peu.., et puis bien sûr si j'ai b'soin pour mes clients réguliers je viendrais vous voir, ou j'vous écrirais...

D'ailleurs ça va bientôt être l'moment d'préparer les commandes d'hivers, m'faudra surement des peaux bien épaisses et fournies. L'automne c'la meilleure saison pour les peaux, sont d'meilleures qualités après qu'les bestioles aient passés toute la belle saison à manger et r'faire leur réserve..

Donc j'prends vos peaux et j'vous dis à bientôt? z'aurez sûrement d'mes nouvelles avant les premières pluies..


Jambes qui se déplient, peaux tenues au bout d'une main, toujours le sourire, la chose la plus importante ça, ne pas lui montrer que de commandes yen aura pas, même si ça l'embête un peu la Prunette de mentir aussi éhontément..lui enverra peut être des gens quand même..si elle en croisent qui s'intéressent aux dépouilles..
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