Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Massacre hydrique en roue libre (partie II)

--Bourru
La première partie de ce topic est sur la gargotte du Rouergue
http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=7314




-Aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeuuuuhhhhhhh !

Piqué au vif, le Bourru. Saisi d’effroi. Pris de panique. Il se rejeta violement en arrière et se retrouva sur le plancher, les quatre fers en l’air, la biquette suivant le mouvement et continuant obstinément à le léchouiller. Vous l’aurez compris, pour effrayer un bourreau de cet acabit, faites souffrir vous-même sa victime, ou demandez à une chèvre de le faire, plus difficile, pas sûr qu’elle réponde à vos attentes, les chances sont grandes qu’elle n’en fasse qu’à sa tête. Car une scène touchante se déroula à cet instant, la bête à cornes si têtue jusqu’alors se révéla aussi très entreprenante et commença une exploration minutieuse de son anatomie de sa langue fort bien pendue.

Il n’y a pas de mauvaises unions. Seulement de piètres amants. Et dans le cas qui nous occupe, Bourru ne se montra pas à la hauteur. Pire, il repoussa sa Blanchette et se tira tant bien que mal de l’étreinte à quatre pattes. C’est que le public, pour le moins circonspect depuis le début, ne sachant trop si l’on pouvait qualifier cette séance torturée de nulle ou de sans intérêt, décida que finalement c’était très mauvais. Ainsi, on commença à gronder, à rouspéter, à huer, à siffler…

-Remboursez !!!
-T’as payé toi ?
-Ben non…
-Ah !
-Payez-nous si vous voulez qu’on reste !!!


Puis on fouilla les besaces pour trouver quelques fruits pourris à jeter sur l’estrade, on se précipita au marché pour quérir les invendus du poissonnier, on proposa ses services en remplacement du bourreau, j’vais m’la faire à mains nues, ou avec ma hachette, ou avec mon cure-dent, disait-on, on s’échauffa, on se provoqua, on en vint aux poings, et le spectacle se déplaça au pied de l’échafaudage en bois.

Paf ! Pif !! Ploc !!! Aïeuhhh !!!! Vlan !!!!! Splatch !!!!!! Oh !!!!!!! Crac !!!!!!!! Boum !!!!!!!!! Hu !!!!!!!!!! Maman !!!!!!!!!!! Bamm !!!!!!!!!!!! Clash !!!!!!!!!!!!! Oups !!!!!!!!!!!!!! Eh, ça va pas, non????????????????

Bourru n’en menait pas large. Il arpentait l’estrade, suivi comme son ombre par la fidèle Blanchette, ne sachant trop quoi faire, oubliant même ce pour quoi il était là, évitant de regarder la bataille rangée qui se dessinait dans la foule. Il croisa le regard de Montana. Une vague de honte le submergea des pieds au sommet du crâne. Il chercha sur le parterre un trou de souris pour s’y engouffrer, mais Rodez était ville de bois et le plancher de premier choix. Quant à l’échelle, on s’attrapait par le col, on s’étranglait, on cherchait le coup bas, même les mégères se crêpaient le chignon pour se disputer la place et pouvoir monter en premier.

Non, aucune issue, pas moyen de se défiler.

Alors, dans un accès de lucidité soudaine, il traîna savates, les bras ballants, la tête rentrée de moitié dans les épaules, et alla ramasser sa barre de fer. Puis, sans conviction, il la leva sur la brigande, une barre qui tout à coup pesa trois tonnes, tendant ses muscles à les rompre, lui qui voulait tant brûler les planches en ce jour qui devait être de gloire, il lui sembla qu’il s’y enfonçait peu à peu, bientôt au rez-de-chaussée, à la merci de son public hystérique.

Chloc !

Elle s’abattit une première fois, mollement, au hasard, sur une jambe. Suffisamment pour laisser courir une onde de choc sur l’assemblée tout autour. Les voix qui se taisent. Les mains qui freinent et s’arrêtent, qui regagnent les poches. Les chignons qu’on redresse. Les braies qu’on rajuste. Le silence, lourd. Et tous les yeux braqués sur cette barre qui se soulève encore, plus haute, plus ferme, avant de fondre sur la suppliciée.
Garance
Son gros orteil était-il toujours entier ? Question stupide pour une suppliciée qui s’apprête à avoir les membres brisé un à un. Interrogation salvatrice pour qui veut éloigner le spectre des os broyés.
Larmes aux yeux de rire et de souffrance, et réduite au simple mouvement des extrémités encore rosies de ses bras et jambes, Garance remua ses orteils et soupira de soulagement.
Certains auraient voulu la voir grave devant un destin aussi horrible et elle s’y refusait de tout son être. Orgueil mal placé, les mauvaises langues pariaient sur ce défaut chez elle ou une rage qui la maintenait vivante ou encore ce détachement du monde que la Voix tentait de lui inculquer depuis qu’elle était cavalier de l’Hydre ?

Ça repousse
Faites pas votre Fernand vous !
Ça repousse te dis-je
Après avoir été cassé et écrasé
Oui
Bah, on y est là


Sauf qu’on y était pas encore. Un charivari indescriptible montait de la foule. Fruits et légumes pourris, poisson à ne pas donner à un chat pleuvaient sur l’estrade essayant d’atteindre celui qui devait officier la torture.

Il était grand, énervé et arpentait l’estrade comme un fauve pris au piège. Jetant des œillades de pucelle effarouchée vers son maître , le vil Montana. Toujours aussi froid.

Espèce d’étron de pestiféré ! Vas-tu te décider enfin ? Ton maître ne te sera d’aucune aide. Tu es là pour accomplir ses basses besognes. Tu lui ressembles, espèce de couard ! Appeler ta mère, la pauvre ! En voyant ta trogne sortir de son ventre, elle a du te laisser moisir dans un coin du marché !

La rage l’envahissait soudain ou la peur et cette attente qui s’étirait comme le fil décousu d’une chemise. Elle s’était battue contre des soldats en face à face, armés chacun , et le combat était inégal cette fois-ci. Cette impuissance , elle la toucha du doigt à la vision de la barre de fer qui s’abattait sur elle. Comme un marteau sur une enclume. Bandant ses muscles pour amortir le choc inéluctable.

Chloc !

C’est quoi ce bruit ?
Mmmm….Ta jambe
Gnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !
Tsssss…


Yeux crispés et dents serrées à se les déchausser... 5.. 6.. 7.. secondes, le sang battait dans ses veines et lui remontait au cœur comme pour l’étouffer.

C’est fini ?
Le meilleur est à venir. Tu vas quitter ce monde factice.
Et après ?
Tu verras. Tu es trop impatiente Garance.
Ah tiens ! vous m’appelez par mon prénom ?


8.. 9.. 10.. cueillir des ceri…. C’est un coup plus violent qui la cueillit. Sec. Porté par toute la masse de son bourreau.

Un craquement intérieur la figea sur la roue. Digues ouvertes à la douleur , le flux remonta dans ses poumons.. sa gorge et coinça un hurlement trop grand à éructer.

_________________
10-08-2010 21:42 : Vous avez été CONDAMNÉ À MORT. Votre exécution aura lieu dans 3 jours. 13-08-2010 04:30 : Vous avez été exécuté.
Suppliciée de la Roue en Rouergue.
--Cruelita
L'œil vif, pas en perdre une miette surtout, un filet de bave sur la commissure des lèvres, qu'elle récupère avec la langue, pas en perdre une miette non plus, battement de cœur qui s'emballe, ce bruit de fer, contre la peau, les os, elle attend l'ouverture de la chair, c'est quand les os se brisent, et que le sang bouillonne que ca gicle, pus haut toujours plus haut, bon sang ce qu'il cogne mal le bourru, elle l'a connu plus ardent dans leurs ébats enflammés, elle l'a connu plus homme, il tape comme une donzelle, parlant de femelle, elle l'ouvre en puissance et de trop a son gout.[/i]

Et la tête!!!alouette
et le ventre!! hahahahaha


Des coups, cela est guère plus que banal, et si ca se trouve, elle va aimer ca! la suppliciée, le Bourru la joue pas dans l'original, faut la jouer cruel, sadiquement bon, elle divague dans son esprit, repense a toutes les souffrances passées, vla que le filet de bave ressort.

Les badauds veulent du spectacle , faut leur en donner, peut être que ils fileront la pièce après, sinon aura toujours de quoi réclamer au Montana une part de la caissette , alors cruelita s'abandonne a penser et si elle était elle..... la roue , gambettes écartelées, hum...songeuse, la.Les coups le fouets les bras attachées,....slurp....Merdouille toute la bave au sol la.


Et pourtant, il existe bien un truc répugnant a souhait,l'affrosité de la chose, de bordels immondes en buissons ardents, elle le sait bien, elle qui a connu tous les petits coins de traverses et testé toutes les tavernes de cambrai, lui....Bourru.

Elle s'approche de lui, dandinette, le regard vicelard, le toise en passant sa main le long de sa cuisse, midinette les lèvres mi ouvertes, se plaque tout contre lui,sa tête dans le cou, grisâtre, lui chuchote...


Embrasse, la...fourre lui ta grosse langue dans sa bouche, qu'elle arrête de jacter

--Bourru


Shcreeeuch…..Shcraaaaccc….Shcrouuuuchh…Crrrrrrraaac…

Hummm, s’en donne à cœur joie, le Bourru, douce musique, sonate en os majeure, une partition de percussionniste, car pas question de faire le bœuf, on suit la portée, on respecte à la note près, on adopte la ligne rythmique, objectif, hacher menu, membre après membre.

Crochtttt….Chrruuucc…Rrreucrrr… Chhhaarcl… rroiiicrrch...

Le public écoute d’une oreille attentive, émerveillé par le panel des craquements ossuaires, posture de mélomane pour certains, l’œil averti, tiens, écoute, ça, c’est le tibia, et là, la rotule, ah non, pardon, le fémur, suis-je bête, ahaha… Des vocations naissent, quel bel instrument que le squelette humain, on s’imagine troubadour, on se voit récupérer sur les chemins quelques restes de poutrés et animer les marchés, vive la musique contemporaine, c’est la fortune assurée.

Shcreeeuch…..Shcraaaaccc….Shcrouuuuchh…Crrrrrrraaac…

Oooh, il soigne aussi la gestuelle, Bourru, le geste se fait ample, puis se raccourcit, tantôt vertical, tantôt en oblique, du revers, ou du coup droit, variation sur l’intensité, l’image rejoint le son, belle chorégraphie que voilà.

Crochtttt….Chrruuucc…Rreucrrr… Chhhaarcl… Rroiiicrrch...

Bah, finalement, ça devient répétitif, cette affaire, on commence à s’ennuyer ferme, les percussions, ça finit toujours par taper sur les nerfs, alors on s’énerve du côté des érudits, mais non, je te dis que c’est le radius, pfff, débouche-toi les oreilles, mon vieux, c’est le cubitus, quelques yeux qui se ferment, des bouches qui baillent, des nourrissons qui braillent et les taverniers ravis de voir leur terrasse se remplir, on discute à bâton rompu sur les dernières exécutions, les pendus, au moins, ça a de la gueule, si bien que le brouhaha finit par couvrir le concert sur l’estrade.

Chuuuut ! On n’entend plus rien !

De toute façon, il fatigue, le bourreau, il sue à grosse goute, il a les bras en feu et le dos qui coince, remarquez, si la foule était un peu plus attentive, elle aurait pu entendre les craquements de ses propres os en accompagnement. Cruelita a dû le sentir puisqu’elle s’approche de lui et se frotte, la garce, la coquine, pas le moment de lui voler son pucelage, il en profite pour décréter la pause, un dernier roulement de tambour sur le ventre et il range sa baguette.

-Embrasse, la...fourre lui ta grosse langue dans sa bouche, qu'elle arrête de jacter.

Tiens, c’est une idée. Il regarde la brigande, sérieusement amochée il faut bien le dire, les chairs écrasées, la peau en camaïeux de rouges et bleus, il porte sa grosse main calleuse au visage, presse sur les joues, la bouche, tire sur les paupières et le rejette en faisant la moue.

-Tu décale, ma cruelle, l’est dans les pommes, complet. Trouve-moi un moyen de la réveiller plutôt, j’vais pas continuer pour des prunes, hein ?
--Floricella
http://nsa18.casimages.com/img/2010/08/20/mini_100820104742129832.jpg (A)


Floricella se faufile entre les jambes des bourgeois en mal de spectacle….
Par les couilles de Lucifer…ça pisse de partout…c’est plus Garance, mais la Duchesse Rouge avant l’heure (encore des satanées visions… qu’est ce que Luisa Alvarez de Toledo, Duchesse de Medina Sidonia vient foutre dans cette histoire) Bon pour le Bourru, c’est plus Garance… mais Byzance……
Il scroutchhhh et scrapchhhhhhhhhhh les nonos avec acharnement….. *MonToni*, clébard de première va pas y retrouver ses petits……

Et, Floricella de lui crier d’arrêter …… :Hé..... Le Vioque, le putride, le tue-amour range ta canne…. Et barre toi, tu z’ieutes pas, Bigleux vérolé, que tu gâche la marchandise !
Ravagé des braies, restant de souillasse… Cesses ,,,,mais cesses donc……y aura plus rien à récupérer !


Et te voila l’autre vicelarde qui l’astique, le bas du cervelet…. Mais elle a la vis d'apaupariz(1)… la mégère….y va y rester l’Bourru de bourrin de bourré à te le taquenasser(b) pareil… et pour rien !

Elle va se redresser pour mieux faire porter sa voix…. Lorsqu’elle remarque tout près d’elle l’escarcelle bien garnie d’un taille-lard (2)….les doigts agiles grimpent sur le fermoir et uhmmmmmmm. ni une, ni deux…. Les écus changent de poche….. tellement simple que pas le temps d’en avoir du plaisir…..le maujoint (3) en reste tout frustré……


A se glisser comme cela de jambes en fesses, de panses en culs…. Elle se retrouve face à des chausses et des braies de hautes qualités…..du vrai cuir, de la belle ouvrage… Messire…et des bas de laine, c’est pas rien…. !
Elle se glisse vers les jupes d’une commère pansue, nénailleuse© et rougeaude qui prend toute la place entre elle et le Sieur… elle essaie de passer la tête pour mieux y voir…. C’est à lui que Garance doit le traitement de faveur qu’elle subit… !


Une idée folle, lui traverse l’esprit en même temps que le ventre…..elle se réacroupit encore plus bas et vide sa vessie sur les chausses du Sieur….puis, jeune feu follet, s’esquive en riant à travers braies et jupons !

1-3 http://beaujarret.fiftiz.fr/blog/173,injures-et-jurons-du-moyen-age.html?cok#c9021
(b) mot suisse français qui veut dire exciter dans cette phrase.
© mot de Moi qui veut dire avec des seins énormes
(A) Merci à la compagnie ou j'ai emprunté la photo et bravo pour le réalisme


Image supprimée, règles d'or pour en connaître la raison.

M.
--Cruelita

Et la foule en délire qui en réclame toujours plus, ce sont des coriaces, faut leur en donner,toujours plus du beau spectacle qui dure.

Une harpie dans le public, une au moins qui apprécie et balance des mots doux, en réponse elle lui fait un signe de la main en sautillant sur place, s'emballe, s'agite, oublie la roue et le bellâtre, ressent la chaleur de la célébrité, celle qui dans sa prime jeunesse la faisait se déhancher autour des poutres de taverne, quand les culottes et bustier volaient encore, trop tard pour se ressaisir, la frénésie la prend, se dandinant elle se fourre devant l'empallée a la roue, écartant ses bras et ses jambes pour l'imiter en tirant la langue , tête penchée sur le coté, gros clin d'œil a la fan hystérique, et se retourne pour voir la tête de bourru...erff pas le délire lui, ferait mieux de se faire petite et de rentrer dans les rangs, si elle ne veut pas y passer a son tour, il est pas foutu de la faire grimper au ciel, mais il serait bien capable de la faire monter sur un échafaud.


De l'eau, faut de l'eau déjà ca va la réveiller, puis si ca se trouve, ca va l'achever, forcément les pilleurs de château, ca doit puer, jurer comme une charretière, et boire que du chouchen, elle l'est d'ou, soit angevin soit bretonne, mauvaise graine ca!


Joignant le geste a la parole, elle crache sur le sol, et apporte le baquet d'eau a son homme qu'elle n'aura jamais.
Garance
[Faut y croire quand même.]

Dans l’arrière salle sombre d’une arrière boutique de « colifichets et souvenirs du septième ciel » en tout genre, un trio se réunit pour jacqueter de leur sujet favori autour de la table de poker: les touristes crédules qui pressent leur nez contre la vitrine.

Au fil des mois, la réunion est devenue hebdomadaire si pas quotidienne. Sauf que la foule se fait pressante ces jours-ci. .

Avec une mine dégoûtée, un vieux, tunique à fleurs et barbe fleurie, et lunettes Atoll penche la tête vers la vitrine.


Pouah ! Y en a une de vraiment très abîmée, là !
Tu fais trop dans le classique Toto ! Elle est pour moi. J’ai bien aimé le coup de la roue .


Elle ricanait sec la carcasse désséchée. Même tunique à fleurs que Toto, on les aurait dit jumeaux, sauf que le second fricotait avec Lucie dans le Ciel avec des Diamants* depuis belle lurette. Et que la garce lui avait rongé le cerveau jusqu’à l’os. Râclant la moindre parcelle d’empathie.

Il s’était recyclé dans le chaos, le Dode. Lueur atone et vide dans le regard noir, il se frottait les mains. « Les affaires reprennent ». Il avait bien fait de choisir le créneau des perdus et irrécupérables. Florissant depuis quelques semaines.
Les deux autres le dédaignaient et le toléraient . Ils pouvaient se garder la belle image proprette du commerçant honnête.


Je fais dans le Néant Toto. Chacun son fond de commerce.

Toto faisait la moue. Vrai qu’il ramassait les morts tout comme il faut, tombés en héros, pleurés par leur rombière sur les champs de batailles. Ca lui faisait quand même mal de laisser les invendus au Dode.

Le dernier du trio ouvrit les yeux ronds.

Hombre ! qué ye la reconnais aussi.
Tu t’ocuppes des Lions de Judas toi, non mais oh ! Ils ont oublié Averros mais pas de notre faute non plus. .

Chamaillerie divine qui se partageait le marché des âmes comme un gros gâteau d’anniversaire. Et justement, ça faisait un bail qu’aucun d’entre eux ne le fêtait plus.

Mwoui. Mais j’ai quand même un droit de regard.

La clique à Rome avait de qui tenir. Pas content de se faire piquer la marchandise, Toto négociait et le Dode, avait appris à manipuler le Vieux Rêveur. Il avait filé ses faiblesses à ses créatures.

Le plus près du cochonnet,
Trop facile de tricher là.
Pierre, papier, ciseaux ?
Je ne suis plus un gamin.
La courte paille?
Tu m’as déjà eu le mois dernier
Je te sens aigri Toto. Les dés ?
Pipés
On se décide. Elle va pas tenir longtemps.
La carte la plus forte ?


Sourires des deux autres.
Prenant le paquet tout neuf sorti de l’emballage de cellophane. Le poker , c’est sacré. Le Dode mit en application ce qu’il avait vu au Montecito de Las Vegas
Frrrrrrrrrrrrrrr
Et les étala devant lui.

On retourne tout de suite la carte. Pas de tour de passe-passe.
A toi hermano !


Un petit privilège, ça fait pas de mal pour appaiser la frustration de l’Espagnol.

Sept
Mwoui, y en a qui croient aux chiffres magiques. On tire ensemble Dode.
Roi de cœur

Roi de pique
On est ex-aequo alors.
Bien essayé vieux grigou. T’as oublié ton b-a ba. J’ai gagné. Je vais un peu la retaper.
Eh là ! Non, elle doit souffrir longtemps.
Toto, vais pas te rappeler notre marché à chaque fois quand même ? Tout repousse chez ceux que je reprends . Et toi, tu sèmes la culpabilité, le pardon , le repentir, la vertu, le Bien. T’es gagnant pour le moment. Tu vas pas chipoter.

Sauf que Toto est du genre mauvais joueur.
Bon, disons une semaine pour lui faire la totale. Faut juste que je trouve un couillon qui va la sortir de la roue.


[En bas, c’est pas la joie]

Une loque humaine, brisée et sanguinolente, Garance n’entendait plus rien, ne sentait plus rien et ne pensait plus rien. Ils avaient épargné sa tête qui gisait inerte.

Petit scarabée
……………….



( * Lucy in the Sky with Diamonds)
_________________
10-08-2010 21:42 : Vous avez été CONDAMNÉ À MORT. Votre exécution aura lieu dans 3 jours. 13-08-2010 04:30 : Vous avez été exécuté.
Suppliciée de la Roue en Rouergue.
--Bourru


Splatch !!!

La meilleure façon de tenir un public en haleine, c’est de le faire participer, non ?

Splatch !!!

Un spectacle interactif. Une nouveauté en ces temps obscurs et médiévaux.

Splatch !!!

Cruelita s’était vite fatiguée, à force d’aller et venir entre la fontaine et l’estrade, en passant par l’échelle, tenant à bout de bras un baquet plein d’eau, manque d’endurance, la garce, sauf au plumard, elle était devenue elle-même liquide, demandant grâce à son bourreau, achève moi tout de suite et qu’on en finisse, mais pas avant d’avoir chevauché une dernière fois un glorieux étalon !

Splatch !!!

Evidemment, Bourru, devant son visage ruisselant, ses lèvres entrouvertes et son regard sans équivoque dut rapidement trouver une solution. Pas question de passer maintenant à la casserole, en ce lieu, c’était un spectacle tout public, il y avait des gosses nom d’une pipe, il fallait que la chose reste bonne enfant pour ne pas choquer de chastes yeux !

Splatch !!!

Donc, il avait pris les choses en mains, le bourreau… euh, pas ce que vous croyez, hein ? De toute manière, deux mains n’auraient pas suffi à envelopper les formes généreuses de la cruelle, n’est-ce pas ? Bref, il avait organisé le truc, faites donc la chaîne, mes agneaux, et plus vite que ça !

Splatch !!!

On avait obtempéré, personne n’aurait pris le risque de se mettre le Bourru à dos, la roue on laisse ça à l’autre, on sera donc porteur d’eau. Et ce fut un joli tableau en vérité de voir cette chaîne humaine se tendre de la fontaine à l’échafaud, et tous ces gens se précipitant dans les maisons en quête du moindre récipient pouvant faire l’affaire, des seaux, des bacs, des bassines, des marmites, des cuvettes, des gamelles, des cruches, des vases, des pots de nuit qu’on avait même pas pris la peine de nettoyer avant…

Splatch !!!

Malheureusement, on avait fini par tarir la source, l’été était à la sécheresse et Bourru à la hardiesse, mais on ne s’était pas démonté pour autant, la file s’était allongée encore, jusqu’à Espalion, jusqu’au lac, et le maire qui était comme tout un chacun dans le rang regarda avec inquiétude le niveau baisser dangereusement en même temps que les futurs revenus de sa commune. Alors, il s’était mis en bout de file, le mesquin, pour ne remplir les récipients qu’à moitié, toujours ça de gagné.

Splatch !!!

Mais pourquoi ce déluge, pourquoi cette déferlante, pourquoi ce gaspillage d’une ressource élémentaire d’un Comté qui était déjà fort mal en point ? Simple, pour maintenir éveillé la principale intéressée, tiens, en lui jetant la flotte en travers la gueule ! Elle avait droit d’assister à son propre supplice, tout de même, on a beau être bourreau, on n’est pas forcément chien ! Et puis, déjà que tout le monde était occupé à se passer l’eau, si en plus il avait fallu se passer de la seule qui se roulait les pouces, hein… enfin, les pouces, les pouces, la pauvre, elle n’avait plus grand-chose à se rouler, disons-le tout net, même un ponte en anatomie humaine aurait eu le plus grand mal à distinguer les pouces ou quoi que ce soit d’autre sur la roue, une masse informe, sanguinolente, une plaie unique, un quartier de viande qu’on avait travaillé furieusement en vue de nourrir un vieillard édenté. Car Bourru s’était mis dans la tête de passer en revue son matériel qu’il avait si soigneusement disposés sur son établi. Et donc, il avait exploré toutes les possibilités de ses instruments, tabassant, cognant, cassant, éclatant, pourfendant, tailladant, découpant, lacérant, écorchant, grattant, piquant, trouant, perforant, éraflant, griffant, lardant, labourant, fourrageant, déchirant, écharpant, hachant, déchiquetant, estropiant, mortifiant, mutilant, épluchant, dépiautant, disséquant, dépeçant, équarrissant, hachant, excisant, sectionnant, morcelant… Il n’avait épargné que les yeux pour qu’elle puisse se réjouir de le voir à l’ouvrage, son nez pour qu’elle sente l’odeur acre de ses chairs meurtries, sa bouche pour qu’elle goûte son sang qui giclait dru jusqu’à son visage et ses oreilles pour qu’elle entende la cacophonie instrumentale.

Il ne laissait rien au hasard, Bourru, c’était un pro.


-M’sieur, m’sieur, dites, ça va durer longtemps ? On fatigue….
-Pour sûr, on fatigue !
-Et puis c’est une exécution, non ?
-Il a raison !
-Une condamnation à mort….
-Exact, c’est marqué sur le programme !
-Achevez, bourreau, qu’on en finisse…
-Oui, qu’elle meurt !
-Qu’elle trépasse !
-Qu’elle expire !
-Qu’elle périsse !
-Bah, qu’elle décède, quoi…


Bourru regarde la file des visages, des regards tournés ver lui, dans l’attente d’une conclusion digne de cette belle représentation. A vrai dire, lui-même en a marre, il a fini par épuiser son imagination de tortionnaire, et la brigande refuse toujours de passer l’arme à gauche. Qu’on ne s’y trompe pas, s’il a souhaité qu’elle reste consciente, il n’est pas contre l’idée qu’elle crève, bien au contraire, il n’y a rien de plus beau à ses yeux qu’un être qui se voit mourir ! Alors, il scrute l’hydresse, il interroge ses pupilles, il supplie presque, en silence, allez, déconne pas ma belle, tu as été forte, tu as été grande, tu m’as donné du fil à retordre, maintenant, rideau, terminé, c’est leur du dîner, tu meurs et tout le monde rentre chez soi ! Mais rien a faire, la vie reste accrochée à ses yeux, elle danse sur la rétine, lumineuse, impassible et agile, et Bourru comprend, Bourru comprend que c’est peine perdue, il sait qu’il n’y arrivera pas, c’est pas du jeu, c’est comme tous ces pendus, pourquoi personne ne veut mourir gentiment chez ces gens ?

Or donc, à la surprise générale et au désespoir du juge qui trépigne en bas de l’estrade, il renonce, le bourreau, il rend les armes, vaincu, il pose l’écorcheur qu’il a encore en main et va s’assoir à l’écart, dans un coin de l’estrade, anéanti, évitant tous ces regards braqués sur lui.
--Floricella
La journée a été rude, gavée de prunes, de spectacles, de cris et de chants....d'ambiance festive... afin de se protéger des derniers rayons du soleil ....Floricella se glisse sous la roue... quoi qu'il arrive elle y sera à l'abri pour ce soir!
Elle ferme un instant les yeux...elle sombre dans les méandres de son cerveau fertile Ecran perso qui se déploie en panoramique dans la salle noire derrière ses mirettes...Attention Mes dames et Messires, attention dans un instant on va commencer,.... 4 , 3, ,2 ,1 partez et voici en production intégrale sans sous titre:
Citation:
Le rêve de Floricella
Garance et les Gargouilles...
ou le cauchemar de Bourru..
..

Elle gesticule, parle, crie et ronfle en dormant.... vit son cauchemar....criant à la traitrise... et puis hurlant d'horreur lorsque dans la vie onirique de son songe, elle voit...
.
La-haut… tout en haut !

Les derniers éclats du soleil réchauffent les murs de la cathédrale…léger tressaillement du côté des pierres…. Le grès, le calcaire, le granit, commencent à bouger lentement….
Par.ci , une vague légère sur l’arrête de marbre rose, plus loin ondule dans le crépuscule une dentelle de grise taillée dans le roc. Un souffle de vie, un frémissement, un soupir semble animé les statues immobiles accrochées aux murs extérieurs du lieu Saint…(punaise… ajustez vos bésicles 3D…clic, clac zoom sur cœur de pierre…trop beau ! vachement puissant ! merci M’sire Kodak)
Plissement d’une narine, la paupière d’un masque se soulève façon Bélphégor…La-haut. les hirondelles lancent de stridents sifflements d’avertissement ! Attention…ça gargouille dans la molasse !


La haut… face nord… !

Agrippées aux saillies des moellons….Stryges et autres chimères commencent leur descente vers le lieu des festivités… On fait bombance sans elles ! Pas contentes, les bestioles !
C’est le cas de le dire…. Elles s’extirpent de leur cercueil, s’arrachent à la pierre qui les rattachent encore aux murs…Sous les premiers rayons de lune luit le granit de leurs échines !


Sur la place du supplice :

Vaincu…le Bourru..il est vain cul le Bourru ! joie et déception dans les âmes simples des manants qui jouissaient du spectacle…..Patience, Compère, patience, Commère ...c’t’y peut-être point fini….
Et toi le mouflet, arrête de jeter des cailloux a Montana ou je te donne à Cruelita... hou..hou … HOUUUUUUUUU… le Bourru , l’trou du c….., hou hou le Bourru…t’es point couill………..u……….tu la veux….Frelou, ta mornifle?…. Je te dis de pas j’ter des gravillons à M’sire MontANA….et à not’e Dame .aussi, laissez les pleurer tous leurs sous (ceux qu’ils ont donné au Bourru)
Un grand silence se fait soudain sur la place…un murmure monte près de la Roue…une mélopée…une complainte …une voix de femme s’élève vers les nues , berceuse pour la suppliciée
: Oh Mères, ne laissez jamais vos filles, seules la nuit trainer dans les rues…..elles iront tout droit au Bourru….. ! »

Un immense cri jaillit des poitrines…les jupons se rassemblent autour des hanches de femmes, restent dans les pognes des hommes qui les soulevaient! Une seule chose compte fuir, fuir…les hommes se rengainent et essaient de dégainer….(enfin pour les courageux…) c'est-à-dire que la place est vide en moins de temps qu’il faut pour l’écrire… sauf Harpège clouée sur son fauteuil par le poids du juge qui pleure beaucoup et qui crie maman comme l’homme à qui le jour même il avait fait coupé le cou . gare à la Stryge… y…y…y geeeeeeee !


La.bas de l'arrière de la place, venues du fond des cathédrales surgissent en un long défilé des gargouilles de tout bord…Elles se dressent immenses, menaçantes, arrivent près de l’estrade,,, dévisagent le Bourru et Cruelita….La Stryge s’approche des deux acolytes, de son doigts griffu leurs soulève le menton a tour de rôle, les dévisage de ses yeux de gemme et dit….(imaginez une voix de pierre) Crissssss Vous deux … sgratchcrsii qui vous a autorisé à descendre crtssiisrrrrrrsrrrrra avant moi de ncrrisssiis notre srcattgrrrrr demeure ?

Une autre voix claque derrière la Stryge : « Suffit Cerbère…. par le Styx et l’Euphrate suffit je te dis…. Tu régleras tes comptes après…. »Un étrange petit homme surgit d’entre les gargouilles qui s’écartent obséquieusement sur son passage….il est de noir vêtu, enveloppé dans une cape de nuit à l’extérieur, mais couleur d’enfer à l’intérieur…Il sourit…. Bizarre le sourire ! Style « Baron Paul En squille » lors de son bal….il a des dents de loups , les canines très développées…Il sort de sa poche des morceaux de pains qu’il distribue aux gargouilles serviles….
: « Saucez bien le sang par terre et mettez les morceaux dans la besace de Cerbère…ce sera pour les périodes de disette sans guerre….. et on ne se lèche pas les doigts…Quasimodetta….je t’ai vu…tu seras privée de dernier étage… tu resteras accrochée vers les cloches pendant un siècle.Compris… pas de rab ! les autres vont te pisser dessus …pas grave c’est bon pour ce que tu as fait…. Me priver de l’essence de ma vie ..non mais…. »

A son tour …très grand Seigneur, s’approche de Garance, dans une envolée de cape , genre J’en se marais dans Fantomas…il s’incline frôle ses lèvres, se redresse en se léchant les babines…
Uhmmm voyons c’est du goutu cela---voyons je dirais année 1440….n’est ce pas Damoiselle ? et puis tirant de son aumônière un morceau de sucre….il lui demande poliment. : « Belle Dame, vous permettez que je fasse un canard ? »

Rix
Pas vraiment la nuit. Pas vraiment le jour non plus. Un entre deux, entre jaune et bleu, sans être vert pour autant. Un ciel de moutons, tantôt groupés, s’effilochant, puis fuyant les rayons de lune. Un vent frais, un chahut inquiétant. Des ombres qui s’écartent, des sifflements, des craquements suspects. Puis un chat. Puis un rat. Puis rien.

La place fait toujours salle comble. La foule muette des récipients, abandonnés là. Et des chausses, et des bottes, et des chapeaux, des cols de chemises, des fonds de culotte, des bâtons brisés, des épées émoussées, des boucliers éventrés…. On s’est disputé les seaux, les bassines, les pots de chambres, et on a perdu plus encore, dans un souci louable de relancer l’économie du comté. Les artisans sont déjà à pied d’œuvre, ils ne fermeront pas l’œil de la nuit.

L’homme se décide, se fraye un passage dans ce capharnaüm et se dirige vers l’échelle de l’estrade. Depuis le début, il est là, depuis le début il vit son calvaire. Il a sondé son désespoir, il a mesuré son impuissance, il a apprivoisé sa colère. Il a tenu bon. Dans les méandres de l’absurde de cette journée effroyable, il a compris une chose, il faut qu’il soit là quant tout sera fini, quand la bêtise humaine aura regagné son nid.

Enfin, il reste encore sur l’estrade un bel échantillon. Bourru n’a pas bougé. Il git toujours dans son coin, dans la pénombre, seuls ses petits yeux malsains donnent encore signe de vie. L’homme s’arrête en face de lui et le regarde longuement. Deux yeux qui interpelèrent deux autres en silence, au-delà de la haine, au-delà du mépris, au delà du comprendre, la volonté de reconnaître celui qui a causé tant de souffrance à sa belle, un avertissement aussi, une invitation à ne surtout pas bouger, à ne pas se mettre en travers de son chemin.

Rix se détourne enfin du bourreau et prend son courage à deux mains pour s’approcher de la roue. Il évite le corps mutilé pour se concentrer sur le visage, le beau visage de Garance intact et inerte, souillé par le sang séché, il déchire un pan de sa chemise, le trempe dans l’eau d’un seau laissé là et l’essuie soigneusement. Puis il défait les liens. Cette fois, il ne se dérobe pas, il examine ses bras, ses jambes estropiés, son ventre, son buste massacré, il contempla la gorge nouée ce corps qu’il a tant caressé, ce corps qui s’est abandonné entre ses mains, cet être qu’il a su si bien aimer. Il hésite un instant puis enlève sa chemise, il l’étale sur le plancher, il plonge les mains dans ses chairs, dans son sang, pas question de laisser un seul morceau d’elle, il enveloppe les lambeaux de Garance dans le tissu, place le tout sur son ventre et glisse ses bras sous elle pour l’emporter.

Un dernier regard au Bourru, entre défi et résolution, et il descend l’échelle, et il traverse la place pour disparaître dans une ruelle.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)