[RP] Le Dispensaire de Dieppe

Le bâtiment ne payait pas de mine, vu de l'extérieur. Timidement incrusté dans un recoin des ruelles de Dieppe, il n'avait pas été habité depuis des années, oublié et serait surement tombé en ruine si personne ne l'avait, un jour, remarqué.
Deedee l'avait remarqué par hasard, un jour en se promenant avec ses enfants. Elle ne cherchait pas particulièrement de bâtiment, même si le projet qu'elle avait en tête, lui trottait depuis quelque temps déjà, mais en voyant cette bâtisse à l'abandon en pleine ville, la jeune femme comprit de suite que cet endroit serait celui qu'il lui fallait.



Situé dans le centre du village, enclavé entre deux ruelles, un endroit suffisamment calme et fréquenté à la fois. Tout ce qu'il fallait pour permettre à tous d'accéder à la bâtisse et aux éventuels malade de se faire soigner et se reposer.
Cette grande maison paraissait simple et peu intéressante à première vue, mais l'intérieur recelait de nombreuses pièces et espace qui pourrait s'avérer très utile pour un dispensaire.
Un grand rez-de-chaussée diviser en deux grande salle principale et une cuisine, de quoi faire une salle d'attente, une salle de soin et nourrir les ventres affamés.
Un grand escalier de pierre desservait les deux étages de la bâtisse, où de nombreuses pièces attendaient simplement d'être aménagé en chambre, bureau et pourquoi pas une herboristerie aussi.

Tout était rassemblé pour faire de cet ancien hôtel un dispensaire, il ne manquait plus maintenant qu'un bon gros coup de ménage, quelque travaux et le matériel nécessaire.
La carriole chargé de balai, seau, chiffon et tout son matériel médical, Deedee était donc arrivé de bon matin, accompagnée de ses enfants. Briana trop petite pour comprendre ce qu'il se passait, dormait profondément dans son panier, mais Erwan ne cessait de poser des questions à sa mère intriguait.

-Dis Manou, tu crois qu’il y’a un trésor dans ton château ?
-Mais mon ange, ce n’est pas un château, juste une grosse maison. Et puis tu sais, s’il y a un trésor, il doit être bien caché. Tu le chercheras ?
-Oh oui ! J’suis sûre qui y’a un trésor, c’était la maison du pirate Nacunoeil ! C’est Panou qui m’l’as dit !

Deedee ne put s'empêcher de rire, son fils avait toujours eu beaucoup d'imagination et s'il avait dans la tête de chercher un trésor, elle ne l'en empêcherait pas... Qui sait, peut être y avait-il vraiment un trésor caché dans cette immense bâtisse.
Déchargeant tout son petit monde du chariot, la jeune femme commença l'inspection des lieux. Le plus urgent pour le moment était de mettre en état la salle qui ferait office de salle de soin et nettoyer et arranger la cuisine et la future salle d'attente.
Des meubles devaient lui parvenir dans la journée, un cadeau de son amie professeur qui avait tenu à l'aider dans son entreprise, mais avant cela, la maison devait être nettoyé du sol au plafond !



Posant alors sa petite fille dans un coin tranquille de la cuisine, Deedee s’arma d’un balai et d’un seau et commença le lourd travail d’astiquage.

La tache n’était pas simple, longtemps abandonné le bâtiment croulait sous une couche de poussière indéfinissable, la jeune femme dut user de nombreux seau d’eau pour réussir à faire retrouver à la pierre du sol sa couleur d’antan, et rapidement, elle se retrouva elle-même les joues oscillant entre le rouge de l’effort et le gris de la poussière.

Lorsque le clocher de l’église sonna l’heure du déjeuner, Deedee avait réussit à terminer les deux grandes salles du rez-de-chaussée et s’apprêtait à s’attaquer à la cuisine lorsque Briana réclama son dût.
La jeune mère s’installa donc confortablement dans la cuisine et s’arrêta quelque instant pour nourrir sa fille.
Une pause bien méritée avant de retourner vers les seaux et balais

Absorbée dans la contemplation de son petit ange qui tétait goulument et la réflexion du travail qu’il restait a faire, Deedee sursauta en entendant une voix dans son dos.
Mais cette ne lui était pas du tout inconnu et lorsqu’elle se retourna elle ne put s’empêcher de sourire.
Ainsi donc elle n’avait pu tenir le secret bien longtemps et malgré son travail, il était venu la voir. La jeune femme se releva doucement pour accueillir son visiteur.
Un regard, un sourire, un baisé échanger et c’est comme si tout les nuages et la fatigue de la matinée s’envolait… L’amour donne des ailes dit-on ? C’est peut être vrai après tout.

-Jason ! Je suis contente de te voir…
Doucement, la jeune femme espiègle se glissa dans ses bras, lui montrant leur petit bout de princesse qui les regardait avec de grands yeux. Ainsi donc il avait du temps pour lui… C’était la providence qui l’envoyait… Et Deedee avait bien l’intention d’en profiter…
-Comme tu vois oui, je me suis lancée… Dieppe n’a plus de dispensaire… et il était temps d’oublier l’ancien et cette garce qui le dirigeait… J’espere que les gens n’auront pas peur de celui là…

Léger haussement des épaules, le passé était le passé et il fallait maintenant aller de l’avant.

-Hum... du temps pour nous ?... Je peux me libérer si tu veux. Je te montrerais les chambre de l’étage et puis nous pourrons…. (N’allez pas vous imaginer des trucs hein ! C’t’un dispensaire ici roooo !) …. Les nettoyer tout les deux !…

Deedee répondit à son tour par un coup d’œil coquin vers son compagnon avant de capturer ses lèvres d’un petit baisé.
-Mais puisque tu as du temps pour toi… Tu va pouvoir m’aider à rentrer le chargement de meubles et de malle que je viens de recevoir et que ce crétin de bougre d’imbécile m’a laisser devant la porte !

Et hop, comme on bon vieux temps sur un champ de bataille, sauf que cette fois c’est elle qui donner les ordres et pour couronner le tout, pour être sur qu’il ne lui refuserait rien, Deedee afficha une petite moue, clignant des yeux suppliant. (la même que celle du Chat potté. Si si j’vous assure, avec la pupille dilaté et tout et tout !)Tout comme savait si bien le faire son petit garçon.

Les meubles était encombrant, les malles assez lourdes, et elle ne se voyait absolument pas le faire toute seule. Et tant de choses devaient encore être fait qu’elle finissait par se demander si elle y arriverait un jour.

Et sans attendre la réponse de Jason, Deedee reposa sa fille dans son petit panier et s’empara de son balai avant de tendre un chiffon au Chef douanier.
-On y va ? Il reste encore les meubles et les malles à ranger, les étages à nettoyer et si tu le souhaite aussi je pense que ton fils serait content que tu l’aide à trouver ce fameux trésor. Depuis ce matin il fouille les moindres recoins de la bâtisse.

Et devant le regard étonné de son compagnon la jeune femme parti dans un éclat de rire.

-Allez messire le Chef douanier, y a du pain sur la planche !

Les yeux doux et le regard angélique avait finalement réussi a conduire Jason à faire ce qu’elle désirait. Et le pauvre homme était en train de se tuer à essayer de transporter l’une de ses malles.
Lourdes ?
Même pas !
N’allait pas dire qu’un dizaine de gros livre traitant de la médecine, des herbes médicinale et du corps humain, ajouté a tout les bocaux et pots en tout genre renfermant des plantes, huile et divers onguents utile a tout médecin, étaient trop lourd ?
Deedee ne comprenait vraiment pas pourquoi il râlait de la sorte. Elle allait lui répondre que cette malle contenait tout ce qui été utile quand une voix, que dis-je, un cri, un hurlement même se fit entendre dans l’entrée.
La jeune femme leva la tête, surprise.
Une urgence déjà ? Un tremblement de terre ? Un cataclysme ? La réserve de calva avait été pillée ?

Je crois qu'on te demande.
Et v’lan ! Chiffon à poussière volant non identifié envoyé vers le Chef Douanier. Depuis le temps qu’elle voulait lui faire manger.

ON EST AU PREMIER !!!!!!
Deedee le fusilla du regard.
S’il y avait un mort en bas, le pauvre bougre n’allait pas monter les escaliers…

Je suis trop bruyant, Mo dhuinne?
Cette fois, la jeune femme ne put s’empêcher de lui lancer une brosse dure. Décidément, les hommes ne comprendrait rien…

-Tsss. Trop bruyant… S’il y a un mort il va pas monter… Et si c’est quelqu’un d’autre que va-t-il penser de nous savoir tout les deux à l’étage. Hein ?

Haussement d’épaule de la jeune femme qui se mit a rougir bien malgré elle… N’était-ce pas l’idée qu’elle avait en premier d’ailleurs…
Secouant la tête pour s’en chasser l’idée, la jeune femme se précipita vers la source de ces hurlements d’animal agonisant. Tant pis pour les idées bizarres et le quart d’heure romantique le devoir l’appelait. Le médecin était en route pour sauver le monde ! (j’en fait un peu trop là ?)

-J’ARRRRRRRRRRIVVVVVEEEEE TENEZZZZZZZZ BONNNNNNN !!!! Hurla-t-elle a son tour pour faire patientez un tout petit peu le mourant. Ne manquerez plus qu’il veuille mourir dans l’entrée et le dispensaire serait ainsi baptiser avant même d’ouvrir.

Une porte, un couloir, ce n’était pourtant pas si grand quand elle était arrivée, à croire que le bâtiment avait pris plaisirs à s’agrandir en quelque minute !
Finalement, après s’être trompé de porte et de chemin Deedee arriva dans l’entrée, à bout de souffle et quand elle découvrit un Pitt souriant et en bonne forme la jeune femme ne trouva rien d’autre à faire que de grimacer.
Et zut !
Pas de blessé. Pas de mourant et pas de sang. Elle ne pourrait pas montrer ses talents de charcutière…

-Ohhh Pittttt ! Mais tu m’as fait peur ! J’ai cru qu’il y avait au moins un mort !! S’écria-t-elle en le regardant attentivement. Ca va ? Tu n’a rien ? Tu as besoin de quelque chose ? Il y a un malade ? C’est Annah ?

L’air trop sérieux de son Capitaine commençait à lui faire peur. Et les hommes qui l’accompagnait et qui entraient les bras chargés l’inquiétait encore plus.

-Euh… Tu déménage mon Pitounet ? C’est Maurice qui te met dehors ?

Et bien ça alors ! Si on lui avait dit qu’autant de renfort arriverait, Deedee ne l’aurait jamais cru. Elle qui pensait avoir agi dans le secret sans que personne ne s’en aperçoive, elle se rendait compte que finalement, Dieppe avait des yeux et des oreilles.
Retrouvant peu à peu son sourire, la jeune femme écoutait Pitt, ravi de le voir et surtout qu’il soit venu a son aide.
Non pas qu’elle se plaignait de l’aide de son compagnon, mais s’il n’arrivait pas à bouger sa toute petite malle, toute légère et même pas lourde, comment allait-il remettre en état le toit, les fenêtres et tout le reste…
Ces hommes… des gros bras dans lequel on aimait se plonger mais qui chipotait devant une malle pesant à peine…

-Oui oui, il est a l’étage et non je ne lui prodiguais pas de soin… un petit sourire machiavélique se dessina sur son visage en pensant a la brosse qui avait failli atterrir sur la tête du chef douanier. Enfin… presque pas… Mais par Aristote que ca fait du bien de vous voir arriver !

Nerwen arriva a son tour, suivit d’une petite furie haute comme trois pomme et d’un homme, visiblement venu lui aussi pour prêter main forte… Deedee mourrait d’envie de leur sauté au coup et de les embrasser tous ! Dieppe allait revivre, Dieppe aurait son dispensaire, Dieppe pourrait panser ses blessures passées…

-Bien. Alors messieurs, la toiture a effectivement besoin d’un coup de jeune, les fenêtres de l’étage aussi. Et puis, il y a encore beaucoup de chambres qui n’ont pas de lit et la salle de soin dont l’équipement est… dans la cours derrière.

Mine de rien, elle se transformait petit à petit en petit général. Déformation professionnel ou simple vengeance vis-à-vis de son capitaine… un p’tit peu des deux surement…
LA jeune femme se baissa ensuite à la hauteur de la petite demoiselle et la regarda sérieusement les sourcils légèrement froncé comme elle aimait le faire pour son fils lorsqu’elle voulait lui faire croire une grosse bêtise.

-Petite demoiselle, c’est moi la dame qui va empoisonner tout les gens. Et j’ai besoin d’une apprentie pour m’aider à ranger toute les potions tu veux m’aider ? Ou tu préfère rejoindre Erwan qui est en train de chercher le trésor du pirate Nacunoeil. Tu vois, cette maison avant c’était la maison d’un vieux pirate qui a enfermer son trésor quelque part et que personne n’a encore trouvé… Peut etre même que le pirate est encore là… Tu veux le trouver ?

Deedee riait intérieurement en voyant la mine sérieuse de la fillette… Les histoires rocambolesque était plutôt affaire d’Erwan ces derniers temps mais la jeune maman commençait à y prendre gout et avait même finit par en inventer elle aussi.
Elle laissa la fillette réfléchir à la situation un instant et se tourna une nouvelle fois vers Pitt le fusillant du regard cette fois ci.

-Rappelle moi de te filer de mon ragout agrémenter d’un bouillon de 11h rien que pour toi….

Elle lui fila une tape sur l’épaule et se tourna vers Nerwen qui n’avait pas bougé ni même parler. Deedee fronça légèrement les sourcils en la regardant. Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, longtemps qu’elle n’était pas sortie elle-même et avec tout ce qu’il s’était passé ces derniers jours, Deedee n’avait même pas prit le temps d’aller voir ses amies…

-Nerwen ? Tu va bien ? Lui demanda-t-elle en lui prenant doucement la main. Tu as les mains brulante… Tout va bien ?