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Information and comments (9)
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[RP] On ne vit que deux fois

Chevalier_lancelot
Frederick ne disait mot mais hocha la tête quand on confirma ce qu'il pensait. C'était bien le duc... Quoique que puisse dire l'étranger il le savait... Il voulait garder l'anonymat.

Mon Père je pense que oui nous pourrions déposé le corps dans une quelconque pièce de l'église.

Après quoi je vais quémander un ordonnateur des pompes funèbres pour lui donner une dernière beauté avant qu'il soit dans la bière...
Ian
Comme tout bourguignon et amateur de bonne chair, Ian s'y connaît bien en moutarde. Autant dire que quand il la sent lui monter au nez, ses mots se font plus fermes.

Toute cette histoire commence à sentir le souffre, moi, je vous dis. Déjà, je stocke pas des cadavres dans mon église. Je veux bien être sympa, mais s'agirait pas de me marcher sur les pieds. Ensuite, poste de police ou pas, je m'en moque, mais je veux être au courant. J'irai pas me mettre l'autre roquet de LadyPhoenix à dos sans raison. Donc, si vous voulez pas de discrétion, elle sera prévenue, par mes soins s'il le faut.

Regardant tour à tour les trois personnes autour du cadavre, et plus spécialement les soldats, il rétorque :

Y aurait personne pour l'amener au poste de police ? Bon, dans ce cas, donnez moi 5 minutes, je vais me changer.

Ian se retourne, rentre dans l'église et en ferme la porte avec un poil de violence. Ses pas hâtifs résonne encore quelques secondes avant de s'éteindre dans la distance.
Charles
    Tu parles d'un prêtre, même pas foutu d'offrir l'aumône à un mort. C'était d'une bonté aristotélicienne bien propre à la Bourgogne, c'est tout de moins l'avis que se fit le baron. En dépit d'une réponse positive et des conseils peu avisés du curé, car il fallait se l'avouer le Margny était loin d'avoir comme premier désir d'arriver à Sémur que le détour au poste de la maréchaussée de la ville.

    Les dents qui s'écrasent les unes contre les autres, le regard se portant sur le soldat pendant que le bon curé fit son sermon aux malheureux hommes qui avaient recueilli le Duc. Le barbu ne préférait écouter de mot plus longuement pendant que Ian se trouvait à la porte, étonné par le fait qu'un ecclésiastique s'abaisse à la justice et aux institutions humaines, on disait que l'Eglise romaine était au plus mal avec les affaires angevines. Et pour le grand malheur du milanais qui avait mainte fois fait escale aux chapelles romaines, cela s'avérait vrai, ici en France, les bastions de la très sainte église était frappée d'une tourmente étrange que l'on pourrait qualifiée d'un profond manque de spiritualité à son gout.

    La porte claqué par le clerc, Charles se tourna donc vers le soldat qui l'avait accompagné et sans trop hausser la voix, histoire qu'aucunes personnes dans les alentours ne puissent l'entendre.


    Vous n'auriez pas un lieu où nous pourrions mettre ce corps à couvert ? Trimballer une telle dépouille en ville s'avère déjà loin d'être mince affaire, mais l'offrir en proie aux autorités et institution bourguignonne risque de retirer à ce malheureux la chance de s'offrir dernière demeure ...

    Jusqu'à ici assez impassible, l'italien commençait à s'inquiéter, sa voix n'étant pas des plus sûrs dans ses derniers mots. Il lui parru effroyable comme idée et surtout loin des valeurs morales de l'église de donner un homme aux pâtures institutionnelles, aussi glorieuse et sage puissent t-elles être. Pour le Margny, seul la justice et la bénédiction du Très-Haut avait valeur de salue et nul corps de maréchaussée ou autre ne saurait offrir telle aubaine.

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Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
Ian
L'une des plus grosses difficultés que Ian rencontrait depuis sa récente ordination avait rapport à son accoutrement. L'habit ne fait pas le moine, en attendant, les vêtements civils n'étaient plus de saison.

Et présentement, Ian est en train de regarder la vieille robe de bure qu'il utilise en retraite et une de ses soutanes, toutes deux étalées sur son lit.

La robe de bure s'avèrera bien pratique s'il faut porter le mort. La soutane quant à elle a vraiment plus de gueule. Choix fait pour la soutane, il l'enfile en quatrième vitesse, en réfléchissant à la situation actuelle. Un mort, et donc toute une cérémonie à effectuer. Un mort potentiellement puissant, et donc plein de monde critique dans l'église, voire... d'autres clercs. Pour une première fois, ça va être musclé.

Ian secoue la tête alors qu'il s'ajuste devant le miroir, parlant tout haut pour lui même.


En attendant, on a un problème à gérer. Je sais pas pourquoi ce gars là a décider de mourir ainsi aujourd'hui... Y a mystère. Et je suis pas sûr que nos vaillants miliciens vont pouvoir résoudre cette situation autrement qu'en faisant la taupe (l'autruche n'était pas encore connue à l'époque).

La porte de l'église s'ouvre quelques minutes plus tard sur un Ian beaucoup plus digne de sa fonction, ainsi vêtu d'une soutane dans les tons rouge bordeau.

Bon, et bien, on l'emmène à la maréchaussée ?
Chevalier_lancelot
Frederick n'avait pas eu le temps de répondre que le curé était de retour mais il se permit de chuchoter discrètement à Charles

N'oubliez pas sieur que vous êtes en bourgogne, cette bourgogne fille de l'église aristotélicienne. Votre homme aura une sépulture digne de se nom ne vous en inquiétez point...

Puis il se tourna vers le curé

ET bien nous vous suivons mon père..
Ian
Ian prend donc la tête du cortège, à peu prêt convaincu que s'il n'agit pas, rien ne se fera. Il guide le petit groupe par les rues, passant quand les possibilités le permettent par les plus calmes. Périodiquement, croisant un fidèle, il loue avec lui la chance d'avoir un si beau temps, serre la main d'une vieille dame en souriant, ébouriffe les cheveux d'une tête blonde en saluant sa mère... ce qui a pour principal effet d'attirer l'attention au loin du corps, ou, du moins, de rassurer les paroissiens en montrant que la situation est sous contrôle.

Arrivé enfin au poste de la maréchaussée, il apostrophe le soldat de garde qui sursaute.


Hola, soldat, allez me chercher votre supérieur, on a un soucis sur les bras.

Alors que celui ci obtempère, Ian se retourne vers ceux qui le suivent :

Et bien, voila, je pense que c'est ici que s'arrête notre voyage. Je vais m'arranger avec le prévost pour que tout soit fait rapidement, et pour que la cérémonie ait lieue au plus tôt.
Charles
    Bourgogne fille de l'église ? Ne fut-ce pas le grand Caedes et autre Jarkov, meneur de cette fronde jadis face au pouvoir qu'aujourd'hui rampe le duché de Bourgogne. L'histoire rendait les dires bien faibles, manigances et infimes grandeurs ne dévorants que la réalité qui restera caché aux yeux de tous encore quelques années.

    Charles qui de sa vie milanaise en était encore à une forme de France plus féodal que celle à laquelle il était confronté et ne pouvait donc s'imaginer cette étrange matière d'une église plus institutionnalisée, et mangé par la masse politique rigide. La vision qu'il se faisait de ce pays était donc des plus tronqués et l'adaptation serait toute, sauf facile, c'est donc sans prononcer un mot de plus qu'il s'abaissa à la lourde tâche de suivre le cortège du défunt angevin en direction de la maréchaussée.

    Au côté du soldat, au pas cadencé par les salutations du curés, la petite compagnie de l'infortuné avançait péniblement. Le Margny ne comprenait pas grandement le manège de l'homme du Très-Haut. À ainsi saluer tout passant, les regards iraient encore bien plus se porter sur les soldats et le milanais, mais cela devait encore faire partie des moeurs locales dont il avait encore beaucoup à apprendre.

    Arrivée au poste de la maréchaussée, le curé s'adressa à la petite troupe et conclue la petite balade à travers la ville.


    Nous nous quittons ?

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Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
Ian
[HRP] Les absents ayant toujours tort, la maréchaussée sera jouée par moi, et puis voila. Y a des tas de personnes qui aimeraient participer à la suite, on va pas les faire attendre des siècles. Donc, pouf, on zappe.[/HRP]

Le Père n'eut point le temps de répondre que débarquait le fameux supérieur hiérarchique. Le caporal Gontrand était l'incarnation du soldat de carrière. De ses vingt ans dans la maison, il tirait sa patte folle et son nez épaté, quoi que le mauvais alcool y était pour quelque chose. Mais la génétique avait aussi contribué à asseoir l'image du soldat flamboyant. Ses dents courant après le bifteck et ses yeux se disant m erde le préposaient déjà tout petit à ses choix de carrière.

Par soucis d'épargner le lecteur, la suite ne sera pas décrite en détail. Malheureusement pour Charles, il fallut encore quelques heures de paperasse administrative et de dépositions avant que les quelques compères ne soient déclarés innocents et libres. Le zèle du caporal, et la mauvaise humeur du curé en présence d'hommes d'arme n'ayant fait que rajouter à ce qui devait être déjà difficilement supportable.

C'est donc exténués que les trois compères sortirent finalement de la prévosté. Devant le bâtiment, Ian se tourna vers Charles, tout en ajustant sa soutane :


Bon, et bien, je crois que oui, nous nous quittons finalement. Par contre, j'ai la crainte que notre déposition ne s'enterre à jamais. Je me demande si je ne devrais pas tenter de contacter la famille du défunt homme. L'Anjou, c'est pas si loin. Il y a une crypte que plus personne ne visite dans le cimetierre. Si j'y laisse le cadavre dument emballé, il peut se conserver quelques jours avant que ce ne soit vraiment plus tenable. Peut-être même une semaine. Je ne sais si ça laisserai le temps à grand monde de venir pour l'enterrement. Mais j'aime assez peu l'idée qu'il reste dans l'oubli. Pas tant qu'il soit noble, mais... rien n'est pire que de perdre la trace d'un proche aimé. Il vaut mieux parfois une mauvaise nouvelle qu'une question lancinante.
--Ceres


La vieille Ceres, plus très alerte, un peu sourde, ne voyant plus très clair mais toujours aussi prompte à lancer les ragots, passait d'un petit pas de vieille femme, juste devant les deux hommes qui causaient.
La vieille Ceres les salua, sourire affable et les rides ridées.


Bien l'bonjou, messires.

Les yeux de la vieille Ceres se firent petits comme ceux d'un rapace guettant sa proie.

    J'vous ai zieuté d'puis t'a l'heur. Qui c'éty don, l'mort qu'vos avez ram'né ?
    L'était rudement bien sappé, z'auriez du garder ses frusques, j'parie que l'caporal y va les r'vendre.
    (*)


Et la vieille Ceres resta là, postée devant l'curé et l'autre beau sire, attendant réponse.

    (*)Je vous ai regardés depuis tout à l'heure. Qui était-ce donc, le mort que vous avez ramené ?
    Il était rudement bien habillé, vous auriez du garder ses vêtements, je parie que le caporal va les revendre.
Charles
    Quelle futilité, mon dieu quelle futilité que l'administration bourguignonne ! Pourquoi donc le bon curé sémurois n'avait-il pas suivi les conseils du milanais en offrant dépouille dans son cimetière, les voilas obligés de subir les tractations des officiers de la maréchaussée, questions plus stupides les unes que les autres.

    Heures ne passants plus, minutes qui s'accumulaient comme fumier dans une porcherie, l'insipide interrogatoire local avait tout d'un accueil chaleureux pour l'homme qui venait à peine de mettre pied dans la ville. Citée où il désirait s'installer de plus. Pour sûr que dès lors cette rencontre terminée, il aurait déjà de quoi s'offrir le stéréotype parfait du bourguignon moyen, entre l'officiant administratif pompeux et l'officiant ecclésiaste pompette ...

    Entrevue finie, suicide collectif en passe d'ouvrir son premier festival en Bourgogne, le Lombard, mal de crâne ambiant rumina quelques mots d'un italien fort prononcé entre ses dents, jurant que son prochain passage ici serait pour corriger le caporal. Entrain de réajuster son mantel, le bon Ian le suivi de près et l'interpella suite à sa question précédent l'entrée des compères dans le saint lieu de la paperasse.


    En effet ... Il y sera mieux qu'ici


    Tourna légèrement la tête, sourcils qui se rehaussent et soupirs qui quittent son gosier béant. Voulant reprendre la conversation avec le curé, il fut interrompu par une vieille mégère, à l'odeur oscillant entre l'âpre et l'acre comme le bon vin de Logre.


    Nul ne sait la gueuse ... Et pour ce qui est de ses si beaux vêtements, j'm'en passerais bien vue le pourpre liquide qui s'y mélange depuis quelques temps.


    Il conclue finalement pour le curé, tournant le dos à la vieille Ceres.


    Vous arriverez à le ramener seul ? Ce n'est pas que je ne veuille vous laisser dans la mouise, mais je commence à en avoir doucement plein les fouilles de me trimballer ce cadavre ... J'ai même l'impression que les mouches commencent à infester ses oreilles !

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Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
Mimmome
Et puis, qu'est ce que faisait l'Italien à Sémur?La question était fort intéressante. D'ailleurs, on pourrait y apporter plusieurs réponses hypothétiques unes plus intéressantes que les autres. Notamment :
1) Mimmome était un voyant spirituel capable de voir le futur, le passé et le présent. Vu sa attrait pour le pouvoir, il avait surement envie de s'amuser un peu avec les Angevins.
2) Une exceptionnelle fracture dans l'espace temps l'avait fait arrivé à Sémur juste ce jour là, bien qu'il eu connu la nouvelle quelques jours après( et en fait le même jour, c'est le problème des voyages dans l'espace temps).
3) Un dragon blanc et un tournesol violet l'avait conduit au Saint Grele, c'est à dire Aurélien.

En dépit de toutes ces explications une plus fantaisiste que l'autre, en fait, l'affaire était bien plus simple : l'homme était à Sémur pour affaire.Ah, l'argent, quel bel Ami, toujours prêt à te faire faire des belles rencontres, tant que ce sois avec des cadavres. Et le cadavre d'un connu. Vous allez tous râler, je sais. Or, voilà, il se trouve que Mimmome, par un sot cas, connaissait Aurélien. Oui, oui, vous allez raler, mais oui, il le connaissait. Durant sa courte permanence en Lyonnais Dauphinois, dans la ville de Montélimar, l'impérator avait tenté un coup d'état, et s'était souvent vu en taverne avec le Florentin. A un moment, l'Italien avait même voulu rejoindre son groupe. Mais rien n'y fit.

Il arriva, par un sot cas, chez la popolice. Ce jour là, c'était marché. Et il détestait les foules.. Or, le cas voulu , surement par un amusant sort, que l'homme se rendit plus chez les policiers que chez les moines. Surement sa haine des pauvres et de la religion. Le cas, encore plus stupide, voulu, que pour éviter de se faire faire compagnie par des gardes puants, il avança un peu plus loin dans les locaux. Et là, le cadavre.

L'homme ne se rendit pas tout de suite de fait que cet homme avait été, pendant quelques temps, le Duc d'Anjou. En fait, plus qu'autre chose, il mit quelques minutes à le reconnaitre. Avant tout, en fait, il eu un brève moment ou il ne se rendit même pas compte qu'il y avait un cadavre. Ce fut l'allègre fumet qu'il l'alerta, et regardant dedans, il se rendit compte de qui il avait à faire. Or, Mimmome, comme tout le monde le sait, n'est pas sot : il était meme sur qu'il était intelligent . Rapidement, il concocta un plan , en quelques millisecondes, et le mit en action.

Avant tout, il prit une mine horriblement dépitée, avant d'émettre un cri d'horreur digne des plus grands acteurs des Italiens. Ensuite, il s'approcha en courant vers le cadavre, en ignorant à peu près tout le monde et cria :

DIO MIO, AURELIO!

Et il commença à sanglotter, en versant meme quelques larmes( plus pour le dégout de l'odeur que par réel dépit ou art théatrale), puis leva les yeux vers le ciel, et tel la Vierge tenant le Corps du Christ, il cria :


PERCHE! PERCHE DIO, HO MERITATO QUESTO!

Continuant son allègre comédie, il dit au deux personnes ( et non pas au soldat et à la vieille, car il se souciait peu de ce sgens là):


Qui a récupéré le cadavre de mon ami? Je vous en supplie, je dois savoir.

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--Caporal_gontrand
Pourtant vrai qu'y r'niflait, le macchabée : même avec tout ce qu'il s'envoyait dans le tuyau, le caporal, il s'en rendait compte. Mais à croire que la charogne attire, v'là-t-y pas qu'un hurluberlu se précipitait sur son cadavre. Eh beh oui, tant qu'il avait pas r'filé le bébé, c'était son cadavre, ce truc-là. Et si des quidams se permettaient de déambuler dans ses locaux, il allait prendre, sûr. Alors, ni une ni deux, il fit barrage.

Hep là, mon gars, ici c'est pas la foire aux oignons. T'es d'la maréchaussée, p-t'ête ? Non, j'connaîtrais ta bobine. Alors, les salles ouvertes aux péquins, c't'au fond à gauche, et les nouvelles, c't'à d'mander au conseil, au-r'voir et merci.

Et maintenant, il allait devoir faire son rapport à Ladyphoenix. Pfff. La journée avait bien commencé, à faire reluire la Rosemonde moyennant son silence, et le v'là avec un cané et un rapport à faire.
Ian
Ian n'avait pas fini sa phrase que la vieille Ceres débarquait. Une vraie commère celle là, déjà prête à recueillir les nouvelles. Mais, fort de sa charge et de son statut, c'est un grand sourire qu'il lui offrit.

Dame Ceres, quel plaisir que de vous voir. Dites donc, toujours à courir partout, vous manquez pas d'énergie pour votre âge. Y a plein de jeunettes qui doivent vous envier votre bonne mine.

Faut pas croire, la santé de la sexagénaire, Ian s'en souciait pas plus aujourd'hui qu'hier. Mais malgré tout, son sourire et ses compliments étaient sincères. Ca faisait partie de sa charge, et ce n'était pas le plus désagréable. Un curé, pour Ian, ce n'est pas qu'un homme d'église, c'est aussi un homme d'action, et un homme près du peuple.

Ho, le mort, on ne sait. Un noble angevin, j'ai l'impression, mais tant que personne ne le reconnaît formellement...
Quant à garder ses habîts, voyons, ma bonne dame, Nous ne sommes point de ce genre là.


Ian revenait à son interlocuteur quand un indigent le bouscula, hurlant et criant à l'adresse du mort, comme de Gontrand qui tentait son possible pour l'en écarter. Regardant les gesticulations gargantuesques du nouvel arrivant, Ian ne put s'empêcher de froncer le nez, en murmurant :

Vous avez raison, ça commence à sentir la charogne. Je pense que Gontrand s'occupera bien du cadavre. Je devrais le récupérer tout emballé et pesé. En attendant ...

Ian se retourna vers Charles :

J'ai un peu manqué à la courtoisie. Quand on ne m'appelle pas mon père, on m'appelle Ian. Ca vous dirait point un petit remontant ? Je ne sais si vous avez goûté nos vins... comme on dit, la Bourgogne, on y vient pour affaire, on y reste pour le vin !

Et Ian de partir d'un éclat de rire sonore.
Charles
    À se demander si l'on était pas plus tranquille à l'intérieur, maintenant que tout d'horizon, vagabond et autres gueux venaient renifler le corps du défunt.

    À croire que c'est comme dirait l'autre, le rendez-vous des glandus que ce jour. Après la vieille bique prête à dérober des vêtements ou le tissu était clairsemé à côté des coulés de sangs et ceci sans parler du bourgeois sautant à la gorge du cadavre comme s'il venait de retrouver sa mère.

    Soupir bien haut porté après les dernières palabres, mais bien vite remplacé par un sourire en coin lorsque le curé lui fit mention d'un bon verre de Bourgogne, ce à quoi le brun répondit d'un ton taquin.


    Les meilleurs vins bourguignon j'en bois depuis ma couche de nouveau né ... Le domaine de Beaune est terre familiale mon père ! Et donc, vous me verrez ravi de partager ce verre !


    Le baron laisserait bien toutes la compagnie et l'odeur pestilentielle du cadavre et la troquer contre un arôme plus fruité et plus doux aux nasaux.

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Charles de Margny
Baron de Fondi
Chancelier de Condé
Ian
Aucun vin n'est trop bon pour le seigneur ! Tous les vignerons semurois se font un plaisir que de fournir le vin de messe. Et je dois avouer une chose, j'ai le loisir de goûter à moultes crus locaux, certains passables, mais certains particulièrement dignes d'intérêt...

Et Ian de repartir vers l'église avec son compère de boisson, tout en devisant sur celle ci, laissant sur place aussi bien les badaux que les fatiguants.

Bon, dans les classiques, il y a le Mouton Kézac... ou un nom comme ça, je m'en souviendrais jamais. Eusaias récupère leurs meilleures bouteilles, mais la propriétaire m'en laisse toujours quelques unes de côté. Mais personnellement, je vous conseille un petit vin des coteaux d'il y a trois ans, une très bonne année. Il est encore jeune, mais je ne sais s'il vieillira bien, donc autant en profiter...
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