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[RP fermé] Crêpage de chignons et nourrisson

Prunille
Sans prendre garde à ce qui se tramait entre les jambes de Mila -ça, c'est Delta qui s'en occupait- elle s'approcha au chevet de l'accouchée...
Tendant l'oreille, également, au nom du père.
Ramon...
Certes.
Il était encore le meilleur père que l'on aurait pu imaginer pour cet enfant.
Mais il allait avoir un choc en l'apprenant...
Elle ne dit donc rien.
Regarde le bébé...
Avance lentement la main, et lui caresse la tête.
Doucement, ajoute :


Tu veux que j'aille le laver ?

Parce qu'un bébé tout droit sorti du sein de sa mère...
C'est quand même pas très ragoûtant.


Pas de chance, la layette est à Aix...
Il va falloir lui trouver un nom, à cet enfant...
Et un prêtre, pour le bénir.


Capteurs empathiques poussés au maximum...
Doucement, passe sa main sur les cheveux de Mila, et dépose un baiser sur sa tempe.

_________________
Mila.
L'arnaque était lancée. Mila regarde Miss envoyer un pigeon à Ramon et se dit que non, elle ne peut plus reculer. Elle imagine le visage de son ancien amant se décomposer à la lecture du parchemin.

Merci Miss

Son attention se détourne de ses pensées quand Prunille lui parle de l'enfant. Le laver ? Elle le regarde. C'est vrai qu'il était bien sale le môme. Ses paupières plissées tombant au dessus de ses yeux. Sa peau violacée et parsemée de sang. Ce petit corps chiffonné et sale était de surcroit posé sur elle. Sur sa peau à elle, blanche, lisse... Cela l'écœura.


Oui, lave-le, s'il te plait.


La voix de Mila était faible. Plus de force pour crier. Elle se sentait juste affaiblie et aspirait à dormir, à s'évader loin de cette dure réalité qui l'oppressait : elle venait de mettre au monde un enfant.

Elle sourit, d'un sourire sans force à Prunille quand elle lui parle des layettes. Elle avait presque oublié. Son fils allait être vêtu de Cianfaranesques layettes dont une Yueeliste aux couleurs de l'arc-en-ciel.

Et la jeune femme qui l'embrasse. Cette fois son sourire est franc, plus énergique.


Je réfléchirai plus tard pour le nom, le baptême... en revanche, es-tu toujours d'accord pour être la marraine ?

Son regard se pose alors sur Delta qui ne dit mot. Cette femme qui quelques heures auparavant se battait avec elle et qui avait mis au monde le monstre que Mila avait dans le ventre. Elle ne savait pas si elle devait lui sourire ou reprendre les hostilités...

Merci...
_________________
Prunille
Si je veux toujours être sa marraine ? Évidemment !

Tourne autour de Mila, appréhende la façon d'attraper l'enfant...
Et puis finalement, attrape le précieux paquet...
Enveloppé dans son bout de nappe.
Avise l'eau en train de chauffer.
Bien le maintenir serré contre elle, en tenant bien la tête.
D'une main, attrape la marmite d'eau,
Telle Hercule, la soulève et la dépose sur la table.
Bébé toujours dans les bras, file à la cuisine récupérer une sorte de grand bac en métal...
Baignoire improvisée.
Creuse un nid dans une nappe, y dépose l'enfant, le temps de verser l'eau dans le bac et de vérifier que la température est correcte.
Normalement... Ça devrait aller, ni trop chaud, ni trop froid.
Elle n'y connait rien, mais fait du mieux qu'elle peut.
Déchire un bout de nappe.
Bébé à l'eau.
On nettoie, tout doucement.
Un peu hors du monde, chante une chanson.
Insistant sur les quelques cheveux, les oreilles, les coins des yeux, le nez et le contour de la bouche, les ongles et le cordon.
Se découvre un côté doux et maternel qu'elle ne se connaissait pas...
Hop, bébé sort de l'eau.
Il ne crie pas, comme s'il était déjà conscient de ne pas avoir intérêt à trop se faire remarquer...
Séché, et enveloppé dans un bout de nappe propre.
Retour vers Mila, lui demande :


Tu veux le prendre dans tes bras ?
_________________
Delta.
Comment pouvait on vouloir à une femme tout juste accouchée ? Comment pouvait elle lui en vouloir ? Elle avait mis fin à une histoire qui n'avait plus rien de l'idylle que la brune avait connu au début. Elle n'était plus heureuse, rongée de jalousie, sans doute à tort, ou pas. Ouais, ou pas. Fallait pas abuser non plus. En tous cas, elle aurait sans doute mieux fait de la remercier, comme elle le faisait maintenant, plutôt que de lui taper dessus... L'enfant aurait peut être préféré rester encore bien au chaud !

C'est qu'elle en aurait presque du remord, la Delta ! Presque... Ou si, un peu, beaucoup en fait. Elle déglutit, regardant la jeune accouchée, esquissa, sans se forcer, un sourire. Un sourire qui prenait les yeux avec, un qui était sincère.

Un de rien, du bout des lèvres, la gorge serrée elle ne savait trop pourquoi.

Elle s'empara du reste d'eau chaude, déchira une nappe et entreprit de faire une toilette sommaire à l'accouchée. Tache ingrate... mais finalement, elle avait été placée là tout du long... pas la peine que d'autres voient cet endroit si privé. Ceci fait, elle la langea et remit en place ses vêtements.

Voilà qui était mieux. Elle emballa les linges souillés, les mettant à côté des paquets au sol. Se lava les mains et se rendit près de Mila.


Oui, prends le, il est beau.


Bon, ok. Elle n'en avait jamais vu avant, il avait la peau fripée, un peu rouge... Mais... Si fait. Il était beau.


Il a un nom ce petit bout d'homme ?

Et de sourire, à la mère et à l'enfant.
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Mila.
Je suis mère... je suis mère... ne cessait-elle de se répéter sans trop y croire. Des mois qu'elle portait ça en elle, qu'elle disait qu'elle accoucherait, depuis quelques jours elle avait bien sentie qu'il s'alourdissait que le temps arrivait de mettre au monde cet enfant. Quand on lui demandait pour quand il était, elle répondait Pour là.

Cependant, quand la douleur s'est fait ressentir en elle, la jeune femme n'a pas compris que l'enfant arrivait. En était-elle heureuse ? Elle ne saurait le dire.

Un bébé, un enfant, petit être de chair sorti de ses entrailles mais aussi fruit de ses erreurs, rappel immanquable de ses amours illégitimes, preuve devant le Très Haut qu'elle n'avait pas tendu vers la vertu. Honte parmi les hontes. Elle était mère, la grossesse n'était plus mais elle restait nauséeuse. Aimer cet enfant serait comme s'autoriser le péché elle ne pouvait s'y résoudre.

Elle laisse Delta s'occuper d'elle, Prunille de l'enfant tandis que des larmes perlent sur son visage encore et encore. L'innocence de Miss prendrait sans doute ses pleurs pour de la joie quand elle s'interdit d'aimer son fils pour l'amour de Dieu.


Tu veux le prendre dans tes bras ?

Oui, prends le, il est beau.

Mila regarde son fils que Prunille lui tend. Il est propre à présent. Elle pourrait l'aimer vraiment, elle pourrait sourire et le poser contre son cœur si elle s'écoutait...


Non, je n'y tiens pas. Je veux rentrer chez moi, il fait froid ici...

Un sourire vers la sœur de Yueel, cette jolie demoiselle à l'instinct bien plus maternel qu'elle. A croire qu'une enfance au couvent vous apprend l'amour sans le vice.

Tu feras une très bonne mère comme Miss, la mère des arlésiens... je suis heureuse de t'avoir choisie comme marraine.

Miss, je veux rentrer au quartier du bourgneuf...


Elle s'interdit le moindre regard vers l'enfant. Mila n'attend plus qu'une réaction du père enfin de celui qu'elle désigne comme le père. Pourvu que Ramon tombe dans le piège, pourvu qu'il soit un père pour l'enfant se dit-elle.

Elle soupire...

_________________
Prunille
Elle ne veut pas prendre l'enfant dans ses bras.
Soit.
Elle comprend.
S'éloigne un peu, dans ce cas.

S'installe sur un tabouret, et serre l'enfant dans ses bras.
Se remet à chantonner une berceuse...
Que sa mère lui chantait quand elle était enfant.
Enfin... Feu sa mère.


Nona, nona, nona,
Lou miéu bambin.
Qu'un bèu pantai ti bressouole
Fin au matin.
Deman, plour, cansoun, baieta,
Soulèu clar, ciel blu,
Tout ensèn serà per tu.
Nona, nona,
E lou miéu couor, en la joia
Couma en la doulour,
Em'au tiéu serà toujoù, toujoù.
Nona, nona.


Mila veut rentrer chez elle.
Observe le mouvement, suivra avec le pitchoune quand l'heure sera venue.
En attendant, elle continue à le bercer.




dodo, dodo, dodo
mon bambin
qu'un beau rêve te berce
jusqu'au matin
demain, pleurs, chansons, baisers,
soleil clair, ciel bleu
tous ensemble seront pour toi
dodo, dodo
et mon cœur, dans la joie
comme dans la douleur
avec le tien sera, toujours
dodo, dodo

_________________
--Le_convoyeur
Citation:
[A Draguignan, dans une taverne quelconque]


Il est tard, très tard, la pièce principale, presque déserte, n'est péniblement éclairée que par quelques chandelles si l'on omet le foyer qui brûle dans l'âtre de la modeste cheminée.

La porte est entrebâillée malgré la fraicheur de la nuit, la faute à un quelconque salaud d'ivrogne qui n'aura pas eu l'esprit de la fermer convenablement après l'avoir passée pour rentrer chez lui, ou plus sûrement, pour se trouver un autre troquet. Et personne pour se lever et aller la fermer, ce genre de comportements m'agaçait et moi j'ai pas l'intention de me donner du mal pour les autres, hein, pour des gens comme ça, qui se donnent pas la peine de se lever, et tant pis pour eux s'ils ont froid parce que moi ça va, je le supporte, et pis au pire j'aurais le nez qui coule, pas grave.

Près de la cheminée, deux dames, probablement en voyage. Elles échangent à voix basse on les avait plus tôt dans la soirée devinées italiennes du fait de leur accent. Et quoi que visiblement harassées, elles tardaient à aller rejoindre l'étage supérieur et la chambre qu'elles y avait réservé pour la nuit.

Le tavernier, dans son arrière boutique, sans doute à faire ses comptes, à maugréer contre ces maudites taxes qui rongent son chiffre d'affaire.

Un homme seul, plus vieux, ou au moins usé, assis le regard dans le vide, deux chopes devant lui, une troisième dans la main. Moi, aussi, seul, un peu comme lui, ruminant mes échecs entre deux gorgées et observant les autres, je n'ai que ça à faire après tout, mon attention se porte vers le fond de la pièce.

A l'écart, autour d'une table discrète, il y a deux autres personnes, deux hommes, l'un plutôt grand, au cheveux du même blond que celui de sa jeune barbe, je ne vois pas ses yeux, je devine qu'il n'est ni frêle ni d'une musculature herculéenne, ni moche ni d'une beauté ravageuse, il est normal, banal, vous ou moi. Enfin, pas trop comme moi, parce que j'ai un pied bot et que ça me fait marcher de travers et les filles aiment pas ça. Ah, et aussi à cela près qu'on le dit conseiller comtal, mais je ne le connais pas, moi, c'est que la politique, moi, ben ça m'intéresse pas trop, tant que les fermes comtales peuvent me fournir des bestiaux pour mes élevages et que la maréchaussée patrouille sur les remparts, ça me va.

Là, il est debout, droit, l'air plutôt sérieux, semblant en pleine réflexion, serein. Sur la table des feuilles, des feuilles en pagaille, des bouliers, et même une chope. Sur le banc, son comparse, un clerc plus petit que lui a priori Il est recroquevillé sur la table et fait gratter sa plume sur un parchemin, attentif au dires de celui que je peux me figurer sans mal être son supérieur.
Il semble moins à l'aise que lui en ce lieu atypique pour ce que j'imagine être un travail sérieux, la faible luminosité gênant sans doute davantage l'écriture que la réflexion.

Tiens, un pigeon messager -venu de nul part, enfin c'est toujours comme ça avec ces oiseaux là; on sait jamais trop d'où ils viennent ou comment ils arrivent à nous parvenir, c'est bizarre mais c'est bien pratique quand même- fit irruption dans la taverne. Un tour de la pièce à deux bon mètres du sol, il vint se poser sur la table du fond, renversant par la même un encrier se qui eu le don de provoquer l'ire du clerc, son compère, qui ne pouvait réprimer un large sourire, saisit le volatile pour s'approprier le message qu'il portait.

Libérant l'oiseau de son étreinte il déroula le parchemin pour en faire la lecture sous l'air interrogateur du clerc, qui était finalement parvenu, et non sans peine à éponger l'encre qui s'était répandu sur la table.

Jamais je n'ai vu un aussi rapide changement dans l'expression d'un visage, enfin, je suis pas expert non plus mais quand même, là ça en imposait pas mal dans le genre!

Le sourire avait disparu, son visage était fermé, devenu inexpressif, cela ne devait présager rien de bien bon. D'un signe de la main qui voulait tout dire, il libéra le clerc de ses obligations nocturnes, qui comprenant qu'il était de trop s'empressa de regrouper ses affaires et de quitter les lieux. Je le suivit du regard jusqu'à la porte qu'il fit claquer derrière lui, décidément certain ne savent pas que les poignées aux portes c'est pas fait pour les chiens. Mais elle était désormais fermée et bien fermée même, c'était toujours ça de pris après tout.

Tiens, nos deux voyageuses ont quittées la pièce, je ne les ai même pas vu monter. Ah, et l'autre ivrogne dors sur sa table, maintenant. Quelle décadence, comment peut-on avoir aussi peu de tenue! Mes paupières à moi étaient un peu lourde mais je m'endormirais pas pour autant, manquerait plus que ça, tiens. Et le tavernier, ben, toujours à ses comptes j'imagine, quoique ça fait un moment que j'avais pas vu la servante moi.

Ah, mais il a quitté sa table pour se rapprocher de l'âtre, je le distingue mieux à présent, appuyé à la cheminée, le poing gauche fermé, je devine sans mal qu'il y tient serré la nouvelle cause de son désarroi. Sa main droite parcoure sa barbe, dans son regard on peut lire l'inquiétude, le doute surtout, la honte un peu.

Il restait là, tout contre la cheminée, désormais adossé, desserrant le poing, et se laissant aller à un dernier regard à ce petit parchemin devenu boule disgracieuse, avant de la jeter dans les flammes et de l'y mirer se faire dévorer par le brasier.

Arf, voilà que ma chope est vide et le patron qui n'est pas là c'est triste un verre vide, terriblement vide de sens. Je lève les yeux, juste à temps pour le voir franchir la porte d'un pas décidé.


Et voilà qu'il a laissé la porte ouverte derrière lui, mais dans quel monde on vit, je me le demande !


Delta.
Delta était épuisée. Ce n'était certes pas elle qui venait de mettre bas, m'enfin d'accoucher, mais l'opération était épuisante. Entre les cris, la peur, les... visions...

Elle termina de remettre en ordre la taverne, les paquets étaient partis avec l'enfant, l'accouchée et les amies de celle ci. Elle avait décliné leur invitation à les accompagner, arguant d'une fatigue importante.

Au bout de quelques temps, la taverne avait repris son apparence habituelle, outre l'odeur légèrement cuivrée présente dans l'air, rien ne laissait paraitre qu'il y avait eu ce soir, bataille et accouchement.

Elle regagna sa chambre ensuite et s'effondra sur son lit sans même prendre le temps d'ôter ses vêtements. Elle sombra dans un sommeil peuplé de rêves étranges où des enfants hurlaient, accouchant de leur mère...

_________________
Mila.
[Arles, 17 quartier du Bourgneuf]

Quelques jours maintenant qu'elle avait mis au monde son enfant et déjà elle n'en pouvait plus. Son impatience à le voir se taire mis à part, Mila commençait à douter que son mensonge prenne effet sur le dracénois qu'elle tentait de piéger en lui faisant assumer la paternité de l'enfant.

Aucune nouvelle...

Elle avait bien demandé à Miss chaque fois qu'elle la voyait si elle avait reçu une réponse de lui mais chaque fois la jolie mairesse répondait par la négative.

Au conseil ce n'était guère mieux, elle n'osait le regarder dans les yeux et lui faire un scandale comme si vraiment elle était indignée de ce qu'il ne réponde pas, et lui évitait de répondre à la moindre allusion.

Et il était à présent absent même du château...

Elle n'avait toujours pas réfléchi au prénom de l'enfant et ainsi ne le nommant pas elle trouvait plus de facilité à ne pas l'aimer.

Toute à ses pensées, concentrée sur la paternité de ce dernier, Mila décide d'écrire elle même à Ramon de Habsbourg.




Bonjour,

A tes regards fuyant, je déduis que tu as bien reçu la lettre de Miss. Sache, que notre enfant va bien, même si cela t'est sans doute égal. Il va bien mieux que sa mère qui a beaucoup de mal à supporter ses pleurs.

Quoiqu'il en soit, j'aimerai qu'il soit béni, moindre des choses pour le fruit d'un péché que de le laver. Malheureusement pour cela, il lui faut un nom et je n'en trouve pas.

Pauvre sans nom ni père... Dois-je lui dire que tu es son père ? Dois-je lui dire que son père est mort ou la vérité te semble t-elle appropriée ?

"Vois-tu mon fils, ton père n'a jamais assumé ses ébats avec ta mère bien qu'il n'eut alors pas eu l'air de s'en déplaire".

Je pense que tu sens tout le sarcasme de mes propos et peut être choisiras-tu encore le silence en réponse... Je m'y ferai avec le temps... peut -être...

Sur ce je t'embrasse, mais cette fois je m'arrête au simple baiser, je n'aimerai guère une nouvelle grossesse en ce moment.

Mila


Mila pose la plume près de l'encrier et envoie le parchemin à travers les airs, traverser la Provence jusqu'à lui, apporté par un pigeon aux ailes blanches.

Juste à temps, son fils pleure, encore... Elle se lève en soupirant pour le rejoindre espérant que cette fois elle n'ait à user de punitions sur lui.

_________________
Mila.
Des semaines, un mois ou plus s'était écoulée, force lui était d'admettre que son plan était tombé à l'eau... Il ne répondrait pas mais pire encore il avait quitté le conseil et plus personne n'avait de nouvelles de lui.

Il fallait donc rebondir et vite. Se passer d'un père pour... pour...

Mila soupire il n'avait toujours pas de nom. Et le pire c'est que si on la laissait faire elle sera capable de s'attacher à son enfant...

Faisant les cent pas chez elle, se laissant du temps pour elle, un peu, elle réfléchissait à la meilleure option. Elle ne pouvait dire que Ramon_de_Habsbourg n'était pas le père et en trouver un autre maintenant qu'elle avait rendu son mensonge public.

Il serait donc un père démissionnaire et elle se retrouvait seule avec ce truc qu'elle devait élever et auquel elle devait trouver un prénom une bonne fois pour toute.

Chaque chose en son temps... Première question : comment rester présentable avec un bâtard sur les bras ?


....

Un séminaire !

Mais oui, la solution était là ! Se repentir de ses péchés, entamer un séminaire, se lancer dans la prêtrise et assumer son erreur avec un apparent repentir des plus sincère... Cela serait chose faite.

Elle avait crié ce mot sourire aux lèvres tant la solution était idéale. Son sourire s'effaça aussitôt face au second problème.

Deuxième question : comment appeler ce morveux ?

....

Continuer de faire les cent pas sans trouver la moindre réponse, aucun idée qui lui vint...

_________________
Prunille
Il était une fois, dans un pays pas si lointain, une jeune fille qui répondait au doux nom de Prunille.
Son oncle était très beau, et son frère chéri d'amour très gentil, même si parfois il était méchant.
Sois gentil, pas méchant, c'est pas gentil d'être méchant, c'est mieux d'être gentiiiiiil !
Mais ce n'est pas là le sujet de notre histoire.
Ce jour là, notre héroïne, qui était d'une incontestée élégance et qui présentait un certain goût et un goût certain pour tout ce qui concernait la mode et l'art, ce jour là donc, elle avait enfilé une robe blanche, et par dessus, portait un petit chaperon rouge.
Comme elle résidait encore pour quelques jours dans la bonne ville d'Arles, elle décida d'aller porter à son amie Mila une galette et un petit pot de beurre, qu'elle déposa dans un joli panier en osier tressé, estampillé Maison Cianfarano et valant environ 600 écus pièce.
Gaiment, elle s'en fut à travers la bonne ville d'Arles, s'arrêtant en chemin pour faire la causette à des poneys ou pour courir après des papillons bleus.
Après deux heures, quarante-sept minutes et douze secondes de promenade, elle arriva enfin chez Mila, qui résidait à 100 mètres de l'auberge où logeait notre sémillante Blondine.
Grimpant les escaliers pour la rejoindre dans sa chambre, elle l'entendit parler.
Avait-elle de la visite ?
Chouette, comme ça ils pourraient partager la galette et le petit pot de beurre !
Mais pourquoi parlait-elle de séminaire ?
Qui pourrait bien parler de séminaire... ?
Dieu que ce jeu de devinettes était excitant !
Et soudain, la Lumière fut dans le cerveau de la benjamine des Cianfarano. La chose lui paraissait tellement évidente qu'elle se demandait pourquoi elle n'y avait pas pensé plutôt.
Sans réfléchir, elle poussa la porte de la chambre de Mila, en criant :


Yueeeeeeeeeeeeeel !

C'était le nom de son frère gentil mais parfois méchant. Hélas pour la Pitchoune, il n'y avait personne d'autre que Mila dans la pièce. Si on ne comptait pas la demi-portion qui, accessoirement, était son filleul.
Pas de quoi casser quatre pattes à un canard, notre Blonde pleine de ressources trouve toujours à retomber sur ses pattes ! Tout en finesse !


Bonjour Mila !
Je viens t'apporter une galette et un petit pot de beurre !

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Mila.
Elle fait un bon là Mila quand elle entend le prénom du prêtre de Yueel. Elle aurait vu le loup qu'elle n'aurait pas été plus surprise... Ses yeux brillent pour mieux voir, elle pousse un cri pour mieux se faire entendre, la bouche ouverte, l'air béat pour..... bref ne nous égarons pas. Mila se retourne et aperçoit la jolie Brignolaise toujours cYanfaranesque vêtue d'un blanc immaculée et d'une pointe de rouge rappelant le caractère de la jeune sœur de Yueel.

Tirer la chevillette, la bobinette cherra ça te coûterait quoi plutôt que de faire irruption ainsi,
lui demanda t-elle, les sourcils froncés mais le regard amusé.

Une galette et un pot de beurre ! Quelle bonne idée, mangeons ça vite avant que le loup nous mange comme on dit...


Mila tendit une chaise à son amie et apporta quelques confitures faites des fruits du verger arlésiens.

Tu tombes bien, je reviens d'Apt et j'ai une nouvelle à t'annoncer...

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Prunille
Elle sourit.
Salive déjà en voyant les pots de confiture...
Mais pas poli de se jeter sur la nourriture qu'on nous offre.
Délicatement, elle pose ses petites fesses sur la chaise, après avoir ôté la capuche de son chaperon et remis ses cheveux en place.


Tu tombes bien, je reviens d'Apt et j'ai une nouvelle à t'annoncer...

Apt ? Tu as vu Monseigneur ? Ou Tonton ?
Il t'a fait une nouvelle robe ?
Je veux voir !


Trépigner d'impatience, c'était encore une des choses qu'elle savait le mieux faire.
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Mila.
Elle était très fière d'elle et voir Pru s'impatientait l'amusait.

Tu veux boire quelque chose ? demanda t-elle joignant le geste à la parole. Elle commençait à faire chauffer l'eau mais n'y tenant plus, elle se remit à parler.

Je lui ai trouvé un nom !
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Prunille
Tentative hélas infructueuse de la Cianfarano de s'étouffer dans sa salive.
La surprise, vous comprenez...


Un nom ?
Quel nom ?!

Fitzwilliam comme j'avais proposé ?


Sourire malicieux, et lueur facétieuse éveillée dans les prunelles de Prunille.
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