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[RP ouvert] Un mangonneau pour la dame de Maugasteau...

Mariealice
[... Ou plutôt pour certains licorneux.]

Alors après le Maine, la Normandie, le Maine.... La Touraine. A force elle songeait à dire suivez le guide. Parce qu'après tout elle commençait à connaitre mieux certaines provinces que d'autres. Sans compter qu'avec celle-ci, elle avait certains liens. Une seigneurie en faisant la vassale de Llyr. Une guerre éclair, une visite guidée des forges de feu Cuculus, une sortie fort peu protocolaire à dos de mules avec Kirah, une rencontre avec un blafard à la larme rouge tout aussi étrange... Les plus anciens se souvenaient de la guerre entre les Compagnies Franches d'un côté et les Ordres Royaux et quelques membres du Domaine Royal de l'autre au pied de Vendôme. Les premiers avaient battu les seconds ce jour là. Mais que restait-il de tout ceci désormais?

Pourquoi ils étaient en Touraine les licorneux cette fois-ci? Pour défendre. Voici, là encore, bien longtemps qu'ils n'avaient attaqué. Petite nostalgie et grosse fatigue que de monter si souvent à des remparts qui n'étaient jamais pris. Parce qu'ils étaient là? C'était ce qu'on leur disait mais elle n'y croyait pas plus que cela. La brune se demandait sans doute à qui elle pouvait bien faire peur, nullement dupe sur ce point. Un sourire en coin vint animer son visage jusque là un peu trop lisse.

Cette fois elle pourrait se servir d'une mobilisation pour se rendre sur ses terres et voir Maugasteau qu'elle avait confié à un intendant qui certes lui lui faisait des rapports régulièrement mais autant faire d'une pierre deux coups et se rendre directement sur les lieux. Et ainsi sa seigneurie pourrait servir d'hébergement et de grenier aux membres de la Licorne.

Après quelques errements tout à fait digne de son rang au sein de l'ordre, elle finit par mener à bon port tout son petit monde. Ils étaient attendus, la vicomtesse ayant pris les devants en envoyant un courrier à Jean, l'intendant en question. L'étendard de la seigneurie flottait au donjon et lui tira un sourire. Sacré Llyr. Il connaissait pourtant son horreur des armes du genre bombarde et l'avait fait exprés d'en faire figurer une de ce style comme meuble. Un jour....

En attendant, les bâtiments semblaient fourmiller de vie et ils furent accueillis avec de grands sourires et tout ce qu'il fallait pour passer une première soirée et nuit qui leur permettraient de mettre sur place le campement devant les murailles et pour elle, de faire le point sur ce dont ils avaient besoin avec Jean.


[Comme précisé dans le titre, le RP est ouvert. Si quelqu'un veut jouer l'intendant, il suffit de m'envoyer un mp et pour le reste, toute personne pouvant se trouver à faire avec les licorneux ou la vie du château, vous êtes les bienvenus. ]
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Aldraien
Et ils galopaient, galopaient, galopaient, et galopaient encore…Ces chevaux étaient de vraies machines, j’vous le dis. Du Maine en Normandie, de Normandie en Maine, du Maine en Touraine, rien ne les arrêtait. Oui, rien de chez rien…Même pas un petit brigand à se mettre sous la dent. On pourrait croire qu’un mercenaire digne de ce nom, ou encore mieux un groupe de mercenaires, tenterait de leur mettre des bâtons dans les sabots, mais non rien du tout, à croire qu’ils étaient tous partis en vacance. Ou alors peut-être un repentir collectif, allez savoir…Toujours est-il qu’on s’ennuyait sévèrement sur les routes du Royaume. Ah c’était pas comme dans l’temps, où l’on pouvait sortir son épée à tous les coins de chemin. Non, ce temps là était révolu. Maintenant ils marchaient de destination en destination les Licorneux, sans aucune action, et au risque de rouiller.

La Touraine, nouvelle destination, nouvel infime espoir d’avoir enfin de l’action. C’est pas qu’elle aimait se battre l’Ecuyère, comprenez la bien. Cela dit, elle n’aimait pas du tout s’empâter, et c’était exactement ce qui était entrain de se passer depuis quelques mois. Elle se sentait bien inutile, et surtout plus tout à fait elle-même depuis qu’ils avaient quitté le Maine pour aller en Normandie. Le Maine et tous ces sinistres souvenirs, toute cette peur, toute cette noirceur. Elle en avait presque renoncé à ces idées de vengeance, et pourtant Dieu sait qu’elle en mourrait d’envie, mais ce n’était visiblement plus au goût du jour. Aujourd’hui, il fallait protéger la Touraine. Oui, protéger, comme ils avaient fait en Maine, en Normandie, et partout ailleurs où le besoin s’en faisait ressentir. Protéger non pas en se battant, mais en veillant sur la population depuis les remparts. Protéger malgré les vengeances qui restaient à accomplir. Venger un enlèvement pour certains, venger un meurtre pour d’autres. Venger ces injustices faites à des personnes qui ne cherchent que le bien.

Elle se demandait cette femme rouquine sur son cheval, dans combien de temps elle pourrait montrer sa valeur. Cela faisait plusieurs mois à présent qu’elle appartenait à cette famille qu’est la Licorne, où chacun se considère comme frère ou sœur de ses compagnons d’armes et serait prêt à donner sa vie pour l’un d’eux. Elle avait survécu à un incendie, avait failli perdre la personne la plus chère à son cœur, et à présent elle se sentait couper de tous. Allez pas lui demander pourquoi, toujours est-il que plus le temps passait, et plus la rouquine se sentait à l’écart, comme vidée de ses forces. Elle luttait bien sûr, et tissait de nouveaux liens, parfois étranges, comme ceux qui unissaient l’Ecuyère à celle qui leur avait proposé de les héberger sur ses terres le temps de cette mission : Marie Alice Altérac. Etranges oui, car basés sur la provocation…C’était pas nouveau, Ald avait toujours aimé taquiner les gens, mais c’était différent avec celle qui les menait sur ses terres, c’était bien plus marrant qu’à l’accoutumée, pour ça qu’elle avait pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin, au grand désespoir de la pauvre Marie.

Bref, le petit groupe arriva donc en vue du fameux fief qui leur servirait de campement et, dans la foulée, Ald se demanda si un jour son fief pourrait servir de la même façon. Ca mettrait peut-être un peu d’animation là bas, vue qu’elle n’était que rarement là-bas elle-même pour s’occuper de l’ambiance.
Le moins que l’on pouvait dire fut qu’ici les gens étaient des plus souriants et que camper ici serait surement plus agréable qu’un campement à la belle étoile loin de tout. Ralentissant sa jument pour qu’elle soit presque à l’arrêt, elle se mit à la hauteur de Tlia. Ca faisait un moment qu’elle n’avait plus réellement discuté…depuis le fameux épisode Arminus d’ailleurs, depuis ce moment, sa suzeraine s’était complétement refermée sur elle-même et il était impossible d’avoir une vraie discussion avec elle, ce qui manquait à Ald. Après tout les deux femmes avaient l’habitude de parler de tout ce qui leur passait par la tête, et ce n’était plus le cas depuis quelques temps, comme si l’Etoile avait forgé une carapace autour d’elle, si épaisse que même ceux qui l’aiment ne peuvent pas franchir. Peut-être que durant le temps qu’ils resteraient là, elles arriveraient à renouer un contact aussi profond que celui qu’elles avaient, avant…

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La vie de l'insensé est ingrate, elle est trouble, elle s'emporte vers l'avenir toute entière.
Akane
[ Une brune à Maugasteau…]

Ils en avaient fait de la route, de la Normandie au Mans, du Mans à la Touraine, avec entre temps une retraite au monastère pour l’errante après avoir mené à bon port sa lance au Mans.
Vint alors le choix du campement, et une proposition faite par Marie… Se rendre à Maugasteau. Les membres des royaux étaient invités à s’y rendre pour y séjourner durant le temps que la mission durerait. Deux choix : le campement ou une chambre. N’étant pas du genre à avoir besoin à tout prix du confort, et surtout loin d’être une petite nature fragile, le choix fut rapide et signifié : Une tente, qui serait montée un peu en retrait des autres pour essayer d’avoir un peu de calme.

Marie leur avait tout de même demandé de passer au moins une nuit réparatrice dans une chambre, elle s’exécuta pour ne pas contrarier la maistresse de ces lieux, mais la nuit passée à l’intérieur ne lui apporta aucun bienfait malgré le confort que l'endroit pouvait offrir. Rien à faire, une nuit blanche en l’occurrence, elle se décida alors à écrire, se pencher sur les documents qui lui parvenaient de la Normandie, car malgré tout, elle continuait à veiller sur son duché du mieux qu’elle le pouvait. Son séjour là bas lui avait été des plus bénéfiques, lui avait permis de faire encore des constats, un événement également lui donna l’occasion de prendre des décisions importantes, des décisions qu’elle ne regretterai pas .

Aucun bruit dans le domaine, à croire que tout ce petit monde semblait des plus épuisés, et il y’avait de quoi : Ils avaient tous plus ou moins enchainés missions sur missions depuis le printemps, sans se laisser abattre, oubliant même leur fatigue.

Ce silence l’aida en son travail, et elle tâcha de faire parvenir ses plis par sa buse pour ne pas déranger les messagers.

En attachant à la patte du rapace les courriers au petit matin, elle posa son regard sur l’étendue tourangelle, la mine sombre. Que pensait-elle à ce moment ?

Pressée, elle rassembla ses quelques affaires prises pour la nuit, et se rendit sur le lieu du campement.
Les tentes étaient montées, la sienne placée comme il le fallait. Elle se précipita à l’intérieur, tout y était : Sa malle, ses effets d’errante, son armure briquée comme pas deux. Satisfaite, elle décida de faire un tour des lieux pour se repérer.

Les yeux perdus dans le vague, elle le fit , présente physiquement, mais son esprit se perdit. Comment ne pas repenser à Vendôme ? A cette boucherie qu’avait été cet affrontement contre les Lucioles, à son amie et sœur d’armes qui y avait laissé sa vie, aux autres capturés par l’ennemi, enfermés dans des geôles, ou retenus captif en leur infirmerie ? Et surtout comment oublier la perte d’un enfant, et une échappée morbide ? Non, l’errante était marquée, marquée au fer rouge de par ce qu’il s’était passé en cette région qu’elle détestait depuis. Depuis son arrivée, elle prit un masque de façade et à ce petit jeu, elle était assez douée, même si parfois ses compagnons pouvaient ressentir comme un malaise. Elle ne devait pas déclarer ouvertement le fond de sa pensée vu son appartenance à l'ordre et son sens du devoir.

Prise de repères faite, elle se rendit en sa tente, se prépara, prit son arme et se rendit sur les remparts pour son premier tour de défense.


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Bess.scte.merveille
[Et une chambre double ...une !]

Un voyage de plus, une destination nouvelle, même si au final la mission restera la même. Bref, au moins ça change de faire les rondes la nuit et répondre à tout un tas de truc le jour.

Elle était arrivée en Maine Errante, et elle quittait le Maine Chevalier. La tête pleine de questions, de doutes. Un Loup comme toujours à ses côtés pour la soutenir, comme toujours et depuis maintenant toutes ces années.

Elle était arrivé en Maine un peu à l'écart, ne connaissant, il est vrai, pas tous ceux et celles avec qui elle allait travailler pendant ces longs mois. Elle partait accompagnée de tout ce que ces rencontres lui avaient apportés.

Ne vous inquiétez pas je vais pas vous faire son curriculum, d'une ça serait long, et de deux ça n'intéresse personne. Bref pour en revenir à notre Bess, elle était ravie que pour une fois le campement ne soit pas la seule option pour s'héberger. Bon évidemment si tout le monde prend le parti d'aller coucher sous la tente ce sera sans doute ce qu'elle fera...un vieux truc qu'il lui reste de "la cap". Mais en tout cas pour le moment, elle était bien contente de pouvoir profiter d'une bonne couche, et d'autre chose qu'un mur de toile pour l'intimité qu'elle partageait avec son Loup.

Elle n'avait pas caché qu'elle appréciait grandement l'invitation de Marie, et avait bien l'intention d'en profiter cette fois...enfin le temps que ça durera. Pi d'ailleurs c'est mieux pour travailler ... et pi c'est mieux tout court ! allez passer 6 mois sous une tente vous ! aprés on en reparle.

L'accueil avait été des plus agréables, leur chambre était des plus confortable ... et désolée j'ai pas de suite en able. Mais en tout cas le couple était ravi tout en finissant de s'installer. Bess ne voulait pas trop tarder, histoire de prendre ses marques vite avec les autorités, elle s'était empressée de déposer ses affaires, ne sortant que le stricte minimum, avant de ressortir non sans embrasser son loup.

Il lui fallait trouver Thea d'abord, simple soeur il y a quelques mois, bien plus aujourd'hui. Mais ça c'est une autre histoire déjà contée, donc on va pas la refaire ... non non pas la peine d'insister tsss. Au pire j'y reviendrais plus tard.

Bref nous laissons donc notre Bess, partie chercher la Thea. Et fallait faire vite parce qu'après les remparts de la ville l'attendait, elle et les autres.

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Lady_antlia
[ Et une autre chambre ! une ! ]

Elles arrivaient de Fécamp où il leur avait fallu prendre un peu de repos.
Il fallait dire que pour la Blonde, cela faisait plus d'un an à présent qu'elle allait de mission en mission et celle du Maine l'avait profondément marquée.
Son air sombre la suivait toujours, visage fermé elle arrivait accompagnée de deux Licorneuses: Aldraien et Akane . Ah cela l'avait fait sourire, petite remarque idiote qu'elle avait faite, mais qui lui avait lever le coin de ses lèvres.
Aldraien , son amie de toujours semblait aussi fermée qu'elle .... Elle n''avait pas demandé ce qu'elle avait vécu lors de son enlèvement, ce qu'il s'était passé de l'autre côté....Elle n'avait que les souvenirs d'Arménius, ceux que son corps lui révélaient tous les jours dont elle avait connaissance. Mais eux, Ald, qu'avaient ils enduré?
Mais il n'était pas temps encore d'en parler, Antlia se sentait comme autre part, sorte de bulle invisible de son esprit torturé qu'elle avait établi depuis ces fameux jours.


Arrivée à Chinon .... tour d'horizon: il fallait bien repérer les choses et les ordres avaient été clairs : trouver Alethea - tiens un 4eme A - et intégrer son groupe de défense . Sa mission quant à mener son groupe était terminée.


Le fief indiqué par Marie Alice se dressait maintenant à l'horizon : fière allure, elle lui rappela d'un coup qu'elle avait elle aussi un "chez elle" qu'elle n'avait pas vu depuis ..... elle ne comptait même plus.
La herse passée, un pal vint chercher sa monture, les recommandations d'usage furent faites pour els soins de sa monture. L'Etoile se déganta , lissa la toison de l'encolure de son cheval: façon de dire merci, de lui témoigner de la gratitude envers celui qui la menait maintenant depuis un certain temps.

Le baluchon prit de l'amplitude dans un vol qui s'arrêta sur son épaule poussiéreuse et elle avança avec le groupe vers l'entrée de la Demeure.
Rah.. elle rêvait de draps, d'un bain, d'une nuit enfin tranquille, propre. C'était un luxe qu'elle n'avait pas eu depuis si longtemps!
Oui un luxe à présent.... les routes, les chemins et les missions se succédaient depuis plus d'un an, si bien qu'il n'était pas temps de s' apitoyer sur son sort, la tente étant le meilleur moyen de s'abriter. Mais là! UN petit soupir de soulagement, un baume au coeur, et un pas dans la demeure à la recherche de l'Intendant.


Bien le bonjour, Antlia Kennedy, membre de la Licorne. Nous sommes attendus. Peux tu nous introduire vers qui de droit ?

Et elle se tourne vers Ald se trouvant non loin . On se met l'une à côté de l'autre? Où dans la même si on nous laisse la chambre double ?


ça c'était juste pour couper l'herbe sous le pied de Bessou ....

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--Maelya


[Je m’appelle Maëlya…]

Moi je m'appelle Maëlya.
Coléreuse et bas,
Mis coton, mi-laine.
Motus et bouche qui ne dit pas,
A maman que je
Suis un phénomène !*

Ben oui il fallait bien faire les présentations avant de rentrer dans le vif du sujet non? L’histoire d’une gamine d’un peu plus d’une année qui suit une licorneuse. Une caractérielle rousse, qui ne sait pas se poser et vivre une vie simplement… Et moi je suis dans ses jupes, ‘fin jupes c’est vite dit car je crois que, de ma toute petite existence, je ne l’ai vue qu’une fois en robe et c’était pour le mariage d’Aléanore Altérac où elle n’a même pas voulu m’emmener… Méchante maman que j’ai là ! Mouais, bon d’accord j’abuse, je le reconnais, car cette rouquine dont je vous parle est toute ma vie… Je ne connais pas ma mère naturelle, et mon père, inconnu au bataillon, même Ewa ne sait pas j’ai l’impression. Bref on s’en moque non? De toutes façons, mes géniteurs ne sont pas là et moi je vis auprès de ma rousse que je considère, comme vous l’avez compris, comme ma mère. Autour d’elle, une vraie ruche. Hommes, femmes et enfants vont et viennent au gré des villes que nous ne faisons souvent que traverser. Mais il y a les habituels, des licorneux. Souvent les mêmes visages, dont le barbu, Enguerrand de Lazare, celui qui fut son cavalier pour le fameux mariage. Il y a aussi le Grand Maitre de la Licorne, mais lui je ne l’ai jamais approché, il me fait peur, tant de perplexité dans un seul homme n’est-ce pas inquiétant? Marie Alice que nous croisons régulièrement, et qui n’est autre que la Suzeraine de ma maman, mais aussi une licorne et bien d’autres choses mais je suis trop petite encore pour vous les expliquer. Il y a aussi mon parrain, celui que ma vrai mère à choisi de me donner à la naissance, Lenance. Je ne sais pas ce qu’il se passe entre lui et la rouquine mais ces derniers temps, c’est plutôt tendu entre les deux. Mais après tout, ça ne me regarde pas vraiment, elle est grande maman hein. Je vais sans doute en oublier car pffff, je ne vous dis pas les campements comme ça fourmille de partout. Je me souviens de la brune pourtant en Normandie, mais aussi de la blonde, oui je sais ça ne vous parle pas mais bon, moi et les noms ça fait deux aussi. La première nous avait accueillies au campement quand maman défendait sur les remparts de Rouen, elles avaient mis ensemble l’étendard de l’ordre au poste de garde. La seconde je l’avais croisée alors que je m’étais échappée de la surveillance de ma nourrice… Bref, encore une fois ça ne vous parle pas plus…

Un jour, nous sommes partis de cette fameuse Normandie, on a voyagé durant de longues journées, visitant jour après jour les villes mais ne s’arrêtant jamais plus d’un jour… On est revenus sur nos pas dans la ville du Mans, où nous avons pris une chambre dans une auberge car maman disait qu’elle était en attente d’ordres. Et rebelotte, à nouveau dans mon panier accroché au cheval de la rousse, direction la Touraine, et plus exactement Tours. Là j’ai eu le plaisir de revoir Anthoyne de la Louveterie. Il est beaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaau. Chut, ne le dites pas mais j’ai un petit faible pour lui! Ben quoi, je n’ai pas le droit peut-être? Maman aussi elle l’aimait bien quand nous étions la première fois au Mans, quand son Comte qu’elle aimait tant est parti rejoindre le ciel comme elle a essayé de m’expliquer. Je ne l’avais jamais vue aussi triste, aussi sombre, autant d'ailleurs… Mais le bel Anthoyne il avait réussi a lui redonner son sourire… Vous savez ce que je pense? Que les grands c’est hyper compliqué, et ma maman elle n’échappe pas au lot! J’ai l’impression, certains jours, qu’elle fuit le bonheur de peur qu’il lui échappe, quitte à souffrir encore plus qu’elle ne le devrait. Mais elle est sans doute ainsi, et ce n’est pas pour cela que je l’aime moins, bien au contraire, elle me fait vivre des choses trépidantes pour mon jeune âge.

Bref ,après ces explications complexes pour vous situer un petit peu qui je suis, je me dois de vous situer un petit peu où nous allons nous installer maintenant. Marie Alice, oui je reviens à elle, car c’est chez elle que le campement va s’établir. Et là une superbe apparition, un château… Ben oui hein j’en avais jamais vu, ma vie est rythmée entre auberges et campements depuis que je suis née… ‘Fin là je sais qu’avec ma nourrice on sera installées dans une chambre de la demeure de la Suzeraine de ma maman. Et elle me direz-vous? Hé bien vu le discours qu’elle m’a tenu en arrivant sur ces terres, je crois qu’elle va s’installer sous sa tente. Elle m’a parlé de recul à prendre, besoin de réfléchir, de se retrouver et d’y voir plus clair. Ne me demandez pas ce que cela veut dire, j’en sais fichtre rien, mais au ton employé et vu le faciès qui me faisait face en employant ses mots, je savais qu’il n’était pas nécessaire que j’essaye de négocier qu’elle vienne avec moi cette fois. Je n’ai fait que lui prendre la main et la serrer doucement de la mienne. Juste un petit geste d’enfant pour lui faire comprendre que j’étais là et que je l’aimais… Oh oui je l’aime et quoi qu’elle fasse ou dise, qu’importe les décisions qu’elle prenne, tant qu’elle me garde avec elle je suis la plus heureuse des petites filles même si elle dort sous une tente et moi dans une chambre. Je sais que je suis dans son cœur et qu’elle fera tout son possible pour venir me voir chaque jour qui passe… Qu’elle viendra me lire ces histoires mythiques remplies de fées et de lutins qui me font rêver chaque nuit, qui me transporte dans son Irlande natale, et que je considère comme chez moi tellement elle sait me faire vivre son pays. Oui je l’aime et je l’aimerai toujours et à jamais!



* Libre adaptation de la chanson 'moi Lolita' d' Alizée
Breccan
[Et une chambre! Une...enfin peut être]

Tiens il me semble avoir déjà entendu ça quelque part...'fin bref. Passons.
A peine la mission Normande touchait à sa fin que la Licorne repartait déjà sur les routes destination...ailleurs. Pourquoi ai-je la soudaine envie de me laisser pousser des gros cheveux sales, de marcher à pieds nus et de me reconvertir dans la chanson?!? Je crains que tout ceci ne demeure un grand mystère pendant disons...cinq siècles et des poussières. Allez on reprend, qu'est ce que vous êtes distrait les enfants. Un peu de rigueur. Bordel. Cette fois si Breccan galopait vers le sud, de toute façon s'il grimpait un peu plus vers le nord il se retrouvait à la baille avec les grelots gelés dans la Manche, en direction de Chinon Touraine via Mayenne. En fin de compte ce n'était pas précisément dans la ville même qu'ils allaient mais plutôt dans le fief mis à disposition par Marie. Un grand merci à Marie pour tant de générosité, de bonté, de don de soi, de plein de chose. Louée soit elle. Non, je ne m'emporte pas. Le Gallois ne connaissant pas la route, il se contenta de suivre peinard mais pas amorphe non plus. Il restait vigilant et gardait un œil sur les alentours pour fixer des points de repère ainsi que sur ses frères et sœurs. En fermant la marche de ce convoi de Licorneux, Brec avait la position stratégique pour ne rien manquer. Pas même un bon vieux coup bien sal0pe venu de derrière. On peut pas tout avoir non plus, ça se saurait.

Voila ce qu'était le quotidien du Limousin d'adoption devenu Licorne à plein temps. Errant de ville en ville, enchainant mission sur mission, amassant les horreurs comme on collectionne les coquillages ou on ne sait quelles autres conneries encore. Mais toujours en essayant de garder la bonne humeur qui le caractérisait car pour lui rien ne valait plus la peine de se battre que la famille dans laquelle il était entré il y a de ça une grosse année maintenant.
Depuis...
Le Gallois n'est pas surhumain, à lui aussi il lui arrive de morfler...et alors? Pourquoi s'apitoyer sur son sort et saper le moral à ceux qui l'ont? Oui la route est longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...longue...c'est long n'est ce pas? et casse burne aussi oui je suis d'accord aussi. Et plus elle est longue, plus on a le temps pour penser. Breccan n'a jamais été du genre à déballer tout ce qu'il ressentait, ce n'est pas son truc. Secret? Peut être. Pas envie de faire chier le monde? Surement...du moins pas de cette façon. Fort heureusement ces instants de noirceur se noyaient ou se diluaient tout au moins dans un flot lumineux. Mon dieu c'que ça fait barde ce passage là...A s'en foutre des baffes. Bref. Un long périple permettait aussi de se rattacher aux bons moments passés, ses yeux se posèrent sur la Blondinette devant lui retrouvée depuis peu lors de l'escale à Mayenne et songea aux bons moments futurs avec elle ainsi qu'avec chacun de ses frères et sœurs.

Au loin pas si lointain d'ailleurs on pouvait apercevoir la civilisation, la seigneurie de Marie dont les armes qui flottaient étaient des plus intéressantes...reflétant la douceur et la poésie, le cuicui des fleurs et la fragilité des oisillons. Hmm pour les piafs ça fonctionne...fichtre. 'Fin vous m'avez compris.
Maugasteau nous voila! Attendez... *marmonne, grogne, sifflote en faisant le compte...Yse, Bess, Shiska, Marie, Sind' et moi même* Oui c'est bon.
Maugasteau nous voila!
Maintenant chambre, decrassage, séchage et peut être un peu de repos. On verra. Pas encore trop décidé le Brec.

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Sepa
[La Touraine]

Eh voilà, Retour sur les terres familiales, bref passage en tout cas vu qu’il était toujours là pour la Licorne et non pour un simple voyage de courtoisie.
Abandonnant le Conseil Ducal d’Alençon, il décida tout de même à passer quelques heures dans la Baronnie de Bléré puis passer dans sa Seigneurie, histoire de connaitre les nouvelles. Il laissa son étalon aux palefreniers qui s’en occupèrent des plus délicatement malgré les quelques heures qu’il avait.

Le passage fut des plus brefs, n’ayant même pas le temps d’aller à Loches rendre visite à son cousin. C’est direction Chinon pour rendre le mandat qu’on lui avait confié depuis son départ. Enfin il pouvait le rendre, pas le temps de trainer non plus dans les tavernes pour trouver ses amis et connaissance qu’il avait rencontré durant sa période ici lieu.
Ayant suivit la troupe de Licorne depuis le Mans, c’est discret qu’il suivait tout le monde comme à son habitude. Suivant les directives de Marie Alice, ils prirent place entre rempart, patrouille et toute autre mission.

Faire le mouton, oh oui, il se moquait éperdument de tous les reproches qu’on pouvait lui faire entendre. Ayant laissé à Rosealine, sa propre fille et sa nièce, espérant qu’elles suivraient la même voie que lui pour plus les abandonner. Malheureusement ses sentiments ne devraient être que bref car ça pourrait perturber tout pendant la mission.
Restant calme et assez muet, il reprit la route en direction des terres de Marie Alice comme ils s’étaient accordés.


[Début à Maugasteau]

Sur son étalon noir, Sepa avançait direction le point de rendez vous. Il se le devait, c’était une mission avec ses frères et sœurs et il ne pouvait être loin d’eux en cas d’alerte.
Tant de question qui trottait dans la tête du Licorneux, était il vraiment prêt à présent depuis les nouvelles arrivées dans sa vie ?lui faisait on encore confiance ? Était-il capable de gérer seul des missions ? Enfin tout ceci lui permet de faire le voyage rapidement et ne pas voir le temps passer.

Enfin il vit les étendards de la propriété au loin, il ne se s’était pas trompé.
Faisant le nécessaire pour pouvoir entrer sans problème dans les lieux. Arrivant à l’entrée, il vit que tout le monde était déjà présent.
Gardant un léger sourire amical, il attendit que l’intendant se présente pour demander où se trouver sa chambre pour ne pas rentrer malencontreusement dans une chambre déjà prise.
Se sachant quoi faire une fois qu’il fut guidé, il pensa enfin à se décrasser vu que le temps était passé des plus vite dans sa Seigneurie. Toujours courir était sa vie par moment, enfin tout le monde était dans son cas donc pourquoi s’en plaindre vu qu’il n’est pas un cas unique.

Une fois, rafraichit et habillé convenablement, il repartit airé dans la propriété, peut être croiserait il quelqu’un.

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Maistre d'Armes de l'OST Alençon//Procureur d'Alençon
Rheanne
[4 jours plus tôt - Domaine de Beaumont, Maine]

Elections comtales terminées, les résultats sont tombés. Loin de ce qu’elle espérait, l’histoire se répète étrangement mais le visage a changé. Mais ils avaient décidé et à elle de respecter ce choix des Mainois. Alors elle a pris elle aussi une décision, celle d’abandonner. Alors démission déposée, elle ressent désormais un besoin pressent de quitter sa terre de toujours. Celle qui l’a vu naître un matin de printemps, celle qui vous ouvre les bras pour grandir et vous épanouir, pour vous bercer alors que la peine et la douleur vous étreignent le cœur… Bref, celle qu’on ne penserait jamais quitter.

Et c’est ce qui s’était imposé depuis toujours pour Rheanne. Elle n’aurait jamais cru quitter son foyer un matin avec le cœur lourd sans plus de cérémonie d’adieu envers ses amis. Elle doit partir. Quitter ce Comté qui vient tant de la décevoir et pour lequel elle semble ne plus servir à rien.
Chose impensable il y a encore quelques mois pour qui connaît le personnage, la brune avait déposé sa démission du poste de conseillère comtale, comme son frère.
Et les projets allèrent bon train. Voyage pour les deux, c’était certain. L’envie de prendre le large (sans prendre un bateau, c’est une image, déjà que les transports équins, c’est pas le fort de la brune alors les maritimes… j’ose même pas imaginer…). Aller voir ailleurs si le blé dore plus vite… Bref, changer d’air.
Les propositions pour Rheanne ne manquent pas.

Anorion partait en voyage à travers le Domaine Royal et même au-delà avec sa jeune épouse. Mais elle a refusé net l’idée de son presque frère, ne se sentant vraiment pas d’humeur de passer de longues journées de voyage à sa compagne, arf, non sa femme. Ah elle est gentille et adorable, Irella, nul doute même pour la brune mais non, non, Rheanne ne peut pas s’y résoudre. Pas qu’elle ne l’aime pas non plus. C’est une femme parfaite pour son frère mais depuis le fameux « moi je m’y oppose » que la brune moitié folle avait déclaré en plein office religieux, elle avait créé un froid entre les deux femmes, froid qu’Irella en bonne diaconesse tentait de dissiper mais Rheanne ne le pouvait pas, trop honteuse de son acte.

Lynette sa convalescente lui avait proposé de la rejoindre en Périgord. Vivre et côtoyer les Ponettes. Voilà qui relèverait de l’exploit surtout pour une mainoise n’en ayant pas coutume. Mal de crâne et péripéties en tout genre seraient au menu. Et à y penser, voilà qui pourrait vraiment changer l’esprit de notre brune. Mais non quelque chose au fond d’elle lui intime l’ordre de ne pas penser à elle, de continuer à donner pour son prochain. Mais plus pour les Mainois, non pas pour le moment, elle ne le peut plus.

Dernière possibilité et non des moindres : la Licorne était partie à nouveau en mission vers le Sud (par rapport au Maine, la Touraine, c’est le Sud !). Et sa décision est désormais prise. Elle partirait rejoindre ses Frères et Sœurs de la Licorne.

En ce matin d’août tirant sur sa fin, elle donne ordre à Beaumont de faire préparer ses effets et surtout la voiture pour les grands voyages (pour les trajets de courte durée, elle se contentait d’une simple charrette, elle n’avait toujours pas terminé un certain apprentissage). Pendant ce temps, elle rédige quelques missives à ses amis proches et notamment son frère Anorion pour l’informer de sa décision de rejoindre les Licornes. Puis elle s’attelle à une tâche plus douloureuse pour elle, la rédaction d’un billet à l’attention de Guilhem, elle le confierait aux bons soins de Baptistoù.

Une jeune servante passe la tête à travers la porte de sa chambrée pour la prévenir de la fin des préparatifs. Rheanne prend place dans la voiture, aux rênes du seul équin admis pour le voyage. Un dernier regard en arrière alors qu’elle quitte la cour du château. Elle ne savait quand elle reviendrait.

La voilà qui part pour sa première mission à l’étranger. Oui car hors du Maine, ça devient le grand inconnu pour notre brune. Le cœur battant et l’esprit cherchant à ne pas penser à ce qu’elle laisse derrière elle, elle passe 4 jours sur les routes pour rejoindre Chinon, accompagnée par Semnos sur son destrier. Contrairement à son habitude, Rheanne n’a pas cherché la conversation avec ce frère d‘arme qu‘elle ne connait pas, se contentant à loisir du calme du voyage et occupée à chasser ses pensées pour n’être qu’un bras comme il sied à tout soldat.


[Ce jour - Chinon]

Voilà deux jours que Rheanne a rejoint ses frères et sœurs de l’Ordre de La Licorne. Deux jours, qu’elle s’enquit quotidiennement des ordres. Mais pour le moment, même si la vigilance est de mise, le temps lui est donné pour quitter le campement là où elle a fait installer sa tente.

Sortir un peu du camp pour retrouver un peu de civilisation et pourquoi pas découvrir cette Touraine qu’elle ne connaît pas. La seule fois où elle a dû en entendre parler devait être à la Chancellerie. Et encore… Vu qu’elle avait été une piètre Chambellan, pas étonnant qu’elle ne s’en rappelle plus à cette heure.

Elle attèle rapidement son canasson toujours avec ce énième dégoût lui faisant naitre des hauts le cœur. Cette odeur, elle ne s’y fera jamais. Et le pire c’est que le campement et les tentes encouragent cette proximité avec ces bêtes de voyage. De l’air, elle a bien besoin d’air.

Donc canasson équipé et harnaché pour trainer une simple charrette (plus modeste que la voiture de voyage), elle prend les rênes direction le village et plus précisément le marché.
C’est là son but de la journée. N’allez pas croire que Rheanne soit d’une nature coquette à l’affût des plus riches étoffes ou chausses du dernier effet ! Non, une simple et insatiable curiosité habite la jeune brune, qualité-défaut qui, par le passé, lui avait été rarement salutaire…

Après avoir solidement attaché son moyen de transport parmi d’autres en charge d’un gamin de rue, elle se met à déambuler parmi les étals d’étoffe, de pains de toutes sorte, à l’affût de quelques étrangetés tourangelles…



Edit : parce que des fois, on est pas bien en forme et que les fautes s'en donnent à coeur joie.
Minouche
[ Et surgissant d'un nuage de poussière et de paille... Un morveux ! ]


- Un jour comme un autre, à mourir d'ennui, près de Chinon -

La poussière, elle vient de la charrette d'un paysan pressé de rentrer voir sa femme aux formes généreuses, elle balayant la ferme douillette. Cliché ? Peut-être. Mais la suite l'est moins - ou pas, pour les plaintes c'est le bureau du quinzième étage, vingtième porte au carrefour Y - car, la simple motte de paille officiant pour seul contenu cache bien un secret.
Crasseux, râleur à chaque virage entrepris ou caillou sur la route, un gosse aux allures de gueux - mea culpa, C'EST un gueux - tente de ne pas valdinguer du dangereux véhicule. Faut dire qu'avec le corps d'un nain et aucune accroche possible, il ne peut que prier sa chance - vous croyiez qu'il avait Aristote en tête lui qui ne sait déjà ni lire ni écrire ? - .

D'où vient-il ? Ah la bonne question ! Pour faire simple, le môme étant d'un naturel très - trop - curieux, sa dernière rencontre après les chevaliers de la Licorne fût un brigand dans un hangar où l'enfant n'avait pas lieu d'être. Autant vous évitez de vous raconter ce que dû faire le sale gosse pour sortir de ce pétrin moult semaines plus tard. Car oui, le peu d'éducation donnée par une Violette n'avait pas encore inclus le B.A-BA de la négociation.
Bref, vous l'aurez compris, niveau services à rendre, le petit s'est fait berné comme un bleu. Et il dût suer pour avoir enfin l'occasion de se barrer fissa de ce trou à rats normand.

Pour compléter l'aventure, le campement où le minot eût l'habitude de crapahuter avait disparu, PFIOUT, plus un chat, même de gouttière, vous vous rendez compte ! Abandonné par sa maitresse brune, quelle honte - bon d'accord, en fait elle avait sûrement d'autres choses à foutre plus importantes que d'attendre un bonhomme pas plus haut que trois pommes de revenir d'une "fugue" - .
Vous l'aurez compris, il était pas dans la mouise. Si si. Déjà qu'il n'avait pas de sous, ni de bâton, ni de couteau usagé, il fallait prendre courage de trouver la noble dont il est écuyer personnel - comment ça je mens, pas besoin comme preuve d'un contrat que je sache - et de trouver une excuse valable - ça c'est fichu d'avance - avant de subir l'ouragan. Car oui, sous chaque femme gronde une tempête qui, une fois déclenchée, ravage tout sur son passage - surtout les sales gosses écuyers personnels - .

Enfin, revenons à nos moutons. Malgré sa petitesse, le Minouche - non ce n'est pas un chat - réussit à glaner au fur et à mesure des informations sur la direction des licorneux. Oh bien sûr, il pouvait très bien continuer seul son voyage sans chercher ces hommes et femmes d'armes. Seulement, il s'était assez lié et habitué de suivre la dame Alterac et son black forest chestnut Noisette. Direction Chinon donc.
Pardon ? Survivre ? Un jeu de de voleur et de fuite ! C'est bien la seule éducation qui lui permit de subvenir à ses besoins vitaux devant un parent boulassé du matin au soir. Mais cette histoire, vous la connaissez déjà n'est-il pas ?

De la charrette précédemment décrite, le môme pût sauter dans un fossé boueux, non loin du village tourangeau où l'on lui avait assuré que le campement de la Licorne avait été établi. C'est donc dans une tenue et un visage parfaitement adaptée à sa condition que le nain parvient à trouver les fameuses tentes. Il ne faut pas longtemps au sale gosse - dans tout les sens du terme - pour savoir où est véritablement sa maitresse.

Crotte.

Planté comme un niais devant des murs le narguant ainsi que deux gardes armés - pas vraiment inspirés à laisser entrer cette horrible chose puante qui leur font face - , le bonhomme réfléchit à la meilleure façon d'entrer sans se faire gauler. Soudain, dans son dos arrive un chariot bourré de vivres semblant aller dans sa direction.

Idée !

Ni une ni deux, le minot disparait de la vue des deux gardes de l'entrée pour se faufiler sous le laisser passer. Pour une fois que sa taille lui est utile... Tout avait l'air de merveilleusement se passer comme prévu dans ses plans diaboliques - euh enfantins - , lorsque, sortant de sa cachette sans prendre vraiment attention au monde parcourant la cour du domaine, l'enfant entend une voix derrière lui.


Mais qu'est-ce que c'est que ça ?!

Merdouille !

A la garde ! Un étranger dans la cour !

Sans jeter un regard en arrière, le gamin fait jouer de ses petites jambes au maximum vers un escalier au hasard, maudissant la personne qui a fait foiré ce plan digne d'un apprenti chipeur. Pas son jour au marmot nope... Et croyez pas qu'il se rendra très facilement, surtout avec la nouvelle idée qui lui traverse l'esprit :

MARIIIIIIIIIIIIIIIIE AU S'COUUUUUUUURRRRRRRRRRRRRS !!!

REVIENS-LA MORPION PUANT !!!

Enfin idée, je dis ça pour faire plaisir hein... La stupidité étant d'appeler une tornade féminine. Si naïf à cet âge, quel dommage... - Régal ? -
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Anorion2
[Au revoir Maine !]

Anorion était bien content d'avoir pu prendre la route. Les circonstances n'étaient pas celles qu'il aurait espéré, mais franchir les frontières de ses contrées natales lui faisait, pour l'occasion, le plus grand bien.

Alors qu'il pensait se rendre vers le nord, c'est le sud qu'il gagna. Pas le sud lointain. Mais le sud tout de même. Qui sait où ses prochains pas le mèneraient ?


[Au revoir Maine, bonjour Touraine !]

C'est ainsi qu'il se retrouva chevauchant vers Chinon.
Sa destination, Maugasteau, ne serait rejointe que plus tard.
C'est qu'il faudrait demander son chemin pour arriver à bon port. Et pour cela, quoi de mieux que de visiter la ville.

En arrivant, il se fit le nécessaire pour que son cheval soit bien logé et tourri, puis se rendit dans une auberge convenable où il trouva une chambre. Il passerait donc la nuit dans un lit.

Le lendemain matin, il profita du beau temps pour partir à la découverte du marché. C'est qu'il était grand et bien fourni, ce marché. Des produits parfois un peu coûteux, mais présents en quantité, parmi lesquels viande, poissons, légumes, … et bien d'autres produits frais, mais également des pièces de mobilier, des étoffes …

Mais … qui est-ce, là, devant cet étale où l'on trouve ces tissus ? Non, Anorion n'a pas la berlue … C'est bien elle …
Anorion s'approche … C'est volontairement qu'il vient la bousculer légèrement.


Oh ! Pardonnez-moi dame, je suis conf … Rheanne ? Toi, ici ? Ca alors ! Tu n'imagines pas à quel point je suis content de te voir ! Comment vas-tu ? Tu trouves ton bonheur parmi tous ces articles ? Accepterais-tu que je t'accompagne dans tes emplettes ? Ah ! Et … dis-moi … je suppose que tu es déjà installée dans le campement Licorne ? Si tu le veux bien, je te suivrai pour m'y rendre, cela mévitera de devoir chercher ma route.
Sindanarie
[Un matin, quelque temps après l'arrivée à Maugasteau]

La jeune femme s'était jointe à un certain nombre des membres de son Ordre lors de son installation (provisoire, comme toutes ses installations depuis près d'un an) à Maugasteau. Dans la petite chambre qu'elle s'était choisie, elle avait évidemment déposé tout son barda. La couverture qui avait perdu sa couleur d'origine à force d'être trimballée partout depuis des années, le nécessaire de barbière, deux plumes, un canif, de l'encre et une petite réserve de parchemins, quelques vêtements de rechange histoire d'avoir l'air à peu près civilisée s'il le fallait (ou quand elle lavait les premiers, cela allait de soi). Et, évidemment, ses armes, quand elle ne les portait pas. La bâtarde qu'elle avait acquis quand elle faisait partie de l'armée du Limousin, la bâtarde forgée à Ryes et choisie lors de son intronisation comme Ecuyère de l'Ordre, plus d'un an auparavant. Le poignard qui se logeait dans sa botte, celui qui se nichait contre son avant-bras. La cotte de mailles qu'elle portait pour protéger son tronc et le haut de ses jambes lors des rondes (et des combats, si l'occasion se présentait), les protections de cuir pour ses bras. Le casque, qu'elle ne portait qu'exceptionnellement.

Ce jour-là, seule la bâtarde ornée de la Licorne pendait au flanc de Sindanarie. Le poignard dormait, comme toujours, le long de son avant-gras gauche, dissimulé aux regards par les manches longues de la chemise. Elle n'aurait pas besoin du reste, du moins pas sur elle. Par contre, il fallait qu'elle prenne la cotte et le casque. Sinon, comment vérifier qu'ils convenaient à Gaspard ? S'il voulait les emprunter pour ces fameuses joutes auxquelles il voulait participer, mieux valait qu'il s'assure que c'était ce qu'il lui fallait.

Alors que l'Errante se rendait aux écuries pour récupérer Vengeance, cotte sur le bras et casque à la main, elle grommelait intérieurement. Mais qu'est-ce qui l'avait pris de proposer au garçon de lui montrer comment faire, franchement ? C'était ridicule. La dernière fois qu'elle avait participé à des joutes, elle avait fini avec une épaule hors d'état de fonctionner pendant pas loin d'un mois. Elle n'était vraiment pas la mieux placée pour apprendre à jouter à Gaspard. Pas du tout. Evidemment, elle connaissait le principe de base, mais n'avait jamais été foutue de dépasser le premier tour. Il faudrait qu'elle l'en prévienne...


Salut, ma belle... Je ne sais pas à quoi je nous ai engagées.

La jument baie était très jeune encore, quatre ans à peine. Elle était tout sauf un destrier, mais présentait l'avantage majeur de la vitesse. Elle filait comme le vent tant que sa cavalière n'était pas trop lourde, ce qui excluait le port de l'armure. En revanche, la cotte de maille présentait un bon nombre d'avantages. Plus légère, moins encombrante, permettant plus de souplesse, laissant les jambes libres. Ces avantages, s'ils permettaient à Sindanarie de conserver Vengeance y compris lors de missions, étaient cependant des inconvénients pour des joutes, et elle devrait le faire comprendre à son malheureux futur élève.

Brider et seller la jument fut l'affaire de quelques instants, tant les habitudes acquises jeune tendaient à se transformer en mouvements automatiques. La cotte fut jetée en travers de la selle, le casque resta niché contre sa propriétaire, et Sindanarie partit en quête de quelque chose qui pourrait ressembler à une lance de joute, ou qui aurait du moins à peu près la bonne longueur et un poids similaire. Il devait bien y avoir, quelque part dans les environs, quelque chose qui répondrait à ce critère... Ne me demandez pas comment elle y parvint, ni où elle le trouva, mais quelques instants (un bon paquet d'instants, même) plus tard, la Limousine retrouvait le chemin des écuries avec une longue tige de bois répondant aux critères susditement explicités. Après avoir récupéré Vengeance, casque dans le creux de l'autre bras et "lance" dans la main, la jeune femme la mena par la bride jusqu'à à l'extérieur de la demeure de Maugasteau et claironna, espérant que le concerné l'entendrait et qu'elle n'aurait pas à abandonner tout son barda pour partir à sa recherche :


Gaspard ? On y va quand tu veux !
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Gaspard.
[Aux Armes ecuyer!]

Gaspard ? On y va quand tu veux !

Hein? Quoi? Qui me parle?... Sans le moindre doute possible Gaspard était officiellement en retard et dans le pâté. A peine une paupière levée qu'il savait exactement ou il avait merdé. Il avait encore oublié un entrainement et pourtant celui la c'était lui qui l'avait réclamé la veille au soir. Et comme la dernière des marmotte il avait oublié de se préparer et de se lever! Mais Sinda n'avait visiblement pas les mêmes problèmes pour se réveiller que le jeune Nerra. Et il l'entendait déjà l'appeler a l'extérieur de la demeure de villégiature de la Licorne a Maugustau. Exceptionnellement Gaspard y avait passé la nuit pour ne pas etre en retard le lendemain... Un grand suces visiblement.
Avec une sorte d'éclair de génie Gaspard attrape son casque et l'enfile avant d'ouvrir la fenêtre et se plaçe de sorte qu'on ne voit que sa tête dépasser. La technique semble parfaite mais les yeux rouges et la voix embrumée ne laissent cependant aucun doute sur l'état du jeune écuyer


Sinda! Regarde je suis prêt! J'arrive dans une minute! Le temps de descendre!

Sans prendre le temps d'attendre une réflexion qui ne tarderait sans doute pas a tomber comme un couperet il s'engouffra a nouveau dans sa tanière pour enfiler en toute hâte une tunique épaisse, une paire de jambières et de spalières offertes par Cerrid ainsi qu'une brigandine qu'il n'arrive bien sur pas a fermer tout seul. Décidément pour un premier entrainement aux joutes les choses semblaient se profiler plutôt pas mal du tout! Déjà l'esprit vif du jeune Nerra lui éviterait une première correction et une première critique sur l'heure du levé. Du moins le pensait il... l'espérait il... Mais les sœurs et freres de la Licorne laissaient rarement passer un retard et encore moins quand on s'enfonçait dans des explications fort peu convaincantes. Mais Sinda était gentille et Gaspard ne dévala les escaliers qu'une grosse dizaine de minutes après avoir ouvert ses volets.
C'est donc un ourson en pleine forme, car tel était devenu son surnom, qui arriva devant sa sœur.


Je suis tout prêt! J'ai juste pas réussi a fermer la brigandine de Cerrid parce que il y a des trucs sur le coté et j'arrive pas a les attraper
Oh et j'oublie!


Sans attendre de réponse Gaspard fonce vers l'écurie et cherche un court instant dans les boxes le cheval qui conviendrait. Un jouteur sans canasson c'était comme un soldat sobre, c'était impossible! Il n'avait pas reçu expressément l'autorisation de se servir de Cardinal, le cheval de Bess, mais elle lui avait dit de lui faire prendre l'air alors bon... Après tout... En toute honnêteté et pensant a bien Gaspard sella le cheval et le mena par le licol jusqu'à Sinda qu'il avait planté sans une explication.

Me revoilaaaaaa! Bon! On y va?!
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Mariealice
[Autre jour, celui de l'arrivée d'un minot, toujours le même lieu.]

Marie aurait presque rit d'en voir certains, du moins certaines, se disputer à propos des chambres. Pour les invités, il y en avait largement assez et elles n'étaient pas petites. Amusée oui pour le coup, elle l'était et les avait laissées faire un temps avant de leur dire qu'il n'y avait aucun souci et que tout le monde serait servi.

La vie au château avait pris un certain rythme, chacun avait choisi qui un certain confort à l'intérieur, qui l'habituelle tente. La brune était restée à l'intérieur, gardant dans la pièce voisine son dernier né, Merlin, et sa nourrice. Cela lui permettait d'avoir l'esprit plus tranquille de les savoir là. Ils auraient pu suivre Flaiche et rentrer en Bourgogne mais non, elle voulait le garder près d'elle.

Puis de nouvelles fonctions et la maisonnée était devenue une ruche et les coursiers ne cessaient d'aller et venir. Heureusement qu'elle avait sous la main, ou presque, la Connétable, tout aussi intérimaire qu'elle, ce qui, au vu de la situation, aidait sacrément. Trop de choses, trop de mouvements et de quoi en inquiéter plus d'un.

Elle avait finir par recevoir une lettre de Maeve qui l'avait rassurée, à moitié. Par contre, la licorneuse n'avait aucunement l'intention de se mêler de cette histoire entre elle et Gaspard. Un jour fiancés et désormais séparés, soit. Une fille mariée, l'autre se promenant. Soit aussi. D'ailleurs, en pensant à Gaspard, il lui avait signalé qu'il allait faire un entrainement ce jour là. Petit sourire en coin, pas un mot n'était sorti mais voilà qu'à l'heure dite, elle se dirigeait vers l'extérieur lorsqu'une voix, qu'elle connaissait fort bien mais dont elle pensait ne plus revoir le propriétaire, vint percer ses tympans tandis qu'une petite tornade malodorante venait se jeter dans ses bras ou du moins ses jambes.

Minouche! Mais qu'est-ce que tu fais là? Tu étais où? Tu as fait quoi? Non mais tu as vu ton état!

Un signe au garde qui poursuivait le mioche pour lui dire que tout allait bien puis elle l'entraina – le gamin pas le garde – à l'extérieur histoire de ne pas rater le spectacle tout en apprenant ce qu'elle voulait savoir. Non mais des fois!
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Llyr


C'est en voisin et surtout en Suzerain que le Cygne, qu'on avait averti de la présence de sa vassal en ses terres, vint nonchalamment faire un bonjour courtois tout autant qu'une amicale inspection des lieux. C'est donc sur un coursier rable, Bran en croupe qu'il fit la distance en partance du Lavardin où il préparait les Festivités de la St Michel prochaine.

Ca lui permettait aussi de souffler entre les préparatif ce qui, il faut bien l'avouer, ne pouvait que lui fiare du bien.

C'est que bon an mal an le sieur tout Duc et Roy d'Armes qu'il était aimait à voir comment était en tenure les fiefs en octrois de vassalité.

Et oui c'est aussi cela la noblesse, savoir gerer les terres qu'on a en usus et fructus alors il ne fallait pas s'étonner de voir poinre le nez du suzerain de temps à autre pour voir comment se porter le vassal tout en ayant un oeil, curieux, de ce qui se passait par ailleurs.

C'est donc une joyeuse troupe disparate qui semblait y avoir sur les terres de Maugasteau. Pour le moins il n'en connaissait ou peu s'en faut ce qui le renfrogna et le mis dans un esprit chagrin. Il fut un temps où il pouvait nommer sans regarder aucune armoiries tous les nobles du royaume. un Temps révolu non du fait de son peu de mémoire mais par la multiplication de la noblesse dans le Royaume. Pas toujours bienheureuse la multiplication d'ailleurs.

M'enfin.

Avec un peu de chance quelqu'un le reconnaitra bien... lui.

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