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[RP] De Ciguë sortons les capsules...

Naelhy
[Dans la vallée des glandus.]

C'était un gouffre, un gouffre énorme.

Ce gouffre était celui qui les séparait des glandus, ce peuple ayant pris toute la capitale, peuplant la capitale. Ce fléau n'était pas ignorable, pas combatable. La blonde inventait une multitude de nouveaux mots, perchée sur la vallée. Elle avait philosophé sur l'air cette soirée, s'était enfumée la cervelle, et ça se sentait. Pas la philosophie mais l'enfumage. Elle observait donc, du haut de sa vallée, tous ses glandus qui évoluaient, comme une fourmillière, à ce détail près que les fourmis devaient sûrement d'avantage penser que les autochtones de Tours.

Sa comparse lui avait fait peur cette nuit là, lui avait enfumée la gueule avec ce qu'elle avait prétendu trouver par le biais de connaissance, parlant d'un coursier et d'une lettre, bien que la blonde n'était pas en état d'y réfléchir, et philosophé sur l'eau, plus qu'elle. Et alors qu'on trouvait à plaisanter, c'était une dur journée, car oui, le fléau était toujours là, et il atteignait la vallée.


«*hips* L'eau tu peux t'en nourrir, mais *hips* aussi l'eau peut... t'porter.Parce que l'eau... a *hips* des *hips* lois *hips* psycho-magicionnel. L'eau peut t'nir un tronc *hips* d'arbre dans la rivière, des milliers d'poids. C'est quelque chose qui a beaucoup de dimensions l'eau..»
«C'est psycho-marginal ouai.»


Non, quand elle était "faîtes" la blonde pensait.

Perchée dans la vallée, aux côtés de sa comparse, elle pensait. Pas de mauvaises blagues hein! Elle pensait vraiment la sotte.


«Bordel!»

Elle ne voyait rien, ici il faisait aussi noir que le trou du cul d'un taureau par une nuit sans lune*, et ici, là ou elle avait mit les pieds, c'était de l'eau, c'était pâteux. Elle poussa un cri à faire crever les mouettes, heureusement, il n'y en avait pas, par contre les oreilles de 'Ne...

La Barbie avait toujours eut terriblement peur de l'eau, ce n'était pas un peu d'herbe qui lui sortait cette phobie, qui enfaite n'en était qu'une là. C'était plutôt du dégoût de toute cette défection qu'il pouvait y avoir dedans. Et cette odeur...elle était encore pire qu'habituellement.


«Un poisson! Merd'! Merd'! 'Ne! Crève ce saligot de poisson!»

*The big lebowsky, c'est au dessus de ma bââânière!


[HRP/ Rp ouvert dans la mesure du possible, demande par Mp. Je rappelle que l'action se déroule dans la NUIT du 29 au 30 août.]
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Il faisait aussi noir que le trou du cul d'un taureau par une nuit sans lune.

Je narre. «Elle parle.» Et généralement elle vous emmerde.
Enelos
Le vent souffle *hips* sur les vallées de Tours, *hips* s'sont mes vieux qui sont v'nus m'voir et m'ont dit *hips *d'aller me battre ! *hips* Le sang, la mort, la bave et la merdasse colorent *hips* l'herbe de la vallée où renards, belettes et autres nuisibles *hips* ont élu domicile ! J'jette un dernier regard sur le chaos qu'est d'venu *hips* notre enfer ! Et pourtant *hips* dans ce *hips* désastre y'a deux blondes *hips* qui prennent les armes *hips*. Même si l'herbe c'est mal et qu'ça t'ouvres les voies de la perception *hips*, bah c'est pas grave, parce que pour lutter contre lé pouplé dé glandou, t'as pas besoin d'être sobre ! *hips*

Dans la vallée *hips* oh oh oh dé glandou !
C'est *hips* ma fierté de toute ma tribu
Il fallait garder *hips* la terre d'mes ancêtres
Pour *hips* qu'on finisse *hips* comme d'gros piètre !


Ou comment se faire passer pour une idiote devant tout lé pouplé dé glandou. La taverne était inaugurée par les chants célestes de la Cistude. A jamais, jusqu'à leurs morts, le vent murmurera de façon inaudible l'hymne des deux blondes. Il ne manquait plus qu'à assurer la fin de la soirée, après avoir abusé grossièrement d'herbes et d'alcools.

*hips* L'eau tu peux t'en nourrir, mais *hips* aussi l'eau peut... t'porter.Parce que l'eau... a *hips* des *hips* lois *hips* psycho-magicionnel. L'eau peut t'nir un tronc *hips* d'arbre dans la rivière, des milliers d'poids. C'est quelque chose qui a beaucoup de dimensions l'eau.

Et c'est suite à cette phrase hautement philosophique de la part de celle qui remportait haut la main la palme de l'insociabilité que les deux camées sortirent dans la nuit aussi noire qu'un trou de balle d'ange par une soirée sans lune, aucune idée de génie en tête, heureusement. Les deux blondes s'étaient réfugiées dans l'alcool suite à ce contact permanent avec les autochtones, ce qui n'arrangeait en rien leur sens de la politesse, la Cistude ayant enseigné à la Tartine l'Art de pousser les gens au suicide en les exaspérant au plus haut point à grand renfort d'insultes bien casées. C'était comme ça, quand on s'ennuie comme un rat mort dans un bled peuplé de glands. Faut pas s'étonner de la nature misanthropique d'Ene par la suite...

C'est donc en haut d'une vallée populaire que les deux alcooliques se trouvaient de façon héroïque, prête à combattre les mauvaises herbes qui peuplaient ce bas monde. Pourtant, le futur descendant d'Enelos n'avait pas dit un jour "les sots sont ici bas pour nos menus plaisir" ? Le problème au présent, c'est qu'ils grouillaient par milliers. Un ou deux à se mettre sous la dent pour la forme, c'est un réel plaisir. Mais lorsqu'ils te tombent sur le coin de la gueule par centaines, ce n'est plus aussi jouissif que par deux.

Elles vaincront. Bourrées ? Bien sûr. Seules ? Non, la nature transporta une brise d'espoir dans leur chevelure blonde, apportant par la même occasion à leurs narines une odeur aigre à en faire retourner un mort dans sa tombe. D'un geste maladroit 'Ne porta la paume de sa main non pas à son nez pour couvrir l'odeur, mais à ses yeux à la pupille largement dilatée. Vous connaissez la blague du chat qui respire par les yeux, un jour il les ferment, et il meurt ? Là, c'était pareil. 'Ne avait du mal à contrôler les gestes de sa main, celle-ci préférant le contact de ses yeux plutôt que celui de son nez cassé. L'alcool, c'est mal.

Et alors qu'elles titubent lentement dans la vallée dé glandou à la recherche d'un brun à martyriser, c'est le drame. LA chose qui va changer le cours de l'histoire. LA rivière qui sort de nul part. Pas si rivière que ça, puisque ce n'est que les reliquats des estomacs bondées des tourangeaux qui s'écoulent disgracieusement jusqu'à la vallée. Mais les blondes elles pensent que leurs bottes pataugent dans la saloperie de liquide qu'est l'eau. Pour elles, c'est un cours d'eau qui n'aurait jamais du se trouver là. Une insulte à leurs présences. Les poissons mangeurs de doigts de pieds sont là, prêt à dévorer la première chose vivante qui leurs passe sous la nageoire.


«Un poisson! Merd'! Merd'! 'Ne! Crève ce saligot de poisson!»

C'est Médusa ! Médusa *hips*!

Les flashs de son enfance bousculèrent le semblant d'esprit qu'il lui restait, et d'un geste irréfléchi la canne qui servait d'appui à la boiteuse fut dégainée telle une arme fatale, avant d'être abattue aléatoirement sur la flaque d'urine et de matières fécales à la recherche du poisson inexistant. Dans la suite logique des choses, une gerbe immonde de déjections s'écrasa lamentablement sur le visage des deux blondes. Cela n'arrêta pas 'Ne, puisqu'aussi affolée que sa compère elle continuait à abattre sa canne en guise de gourdin, manquant cette fois-ci de ficher un sacré coup à la tête de sa complice.

Crève ! Crève ! *hips*Crève !
Jesse.plant
Des bruits d'éclaboussures, les piaillements de dindes effarouchées le tirèrent de son sommeil bienheureux et réparateur. Il détestait ça, être réveillé par ces femelles qui couinaient à qui mieux mieux. On pouvait donc même plus être tranquille pour roupiller après une bonne pipée de chanvre ? Le nabot se redressa, l'oeil glauque avec déjà invective aux lèvres.

'Tain c'est pas bientôt fini c'bordel ? Pas moyen de cuver et'd rêvasser tranquille avec vos cris de pisseuses !!

Avachi contre le tronc protecteur d'un chêne avec ces cochons de glands qui faisaient meilleur matelas que toutes ces chieries de foin que ces foutus nobles fourraient avec les puces dans leur couche, il ronchonna encore. La nuit était toujours là, mais qu'est ce que c'était que ce foutoir ? Pas Possible d'être jamais tranquille dans cette vase qui servait de duché. Il maugréa un long moment et finalement se leva pour de bon. Les yeux plissés, il essayait de deviner à travers la nuit celles ou ceux qui pouvaient bien causer tout ce boucan. Malgré sa vue excellente il ne distinguait rien à trois pas bien sûr.

Fait plus noir que dans le cul d'un noble qu'a pas r'tiré le manche qu'il s'est empogné pour lui donner allure depuis belle lurette ! Qu'est ce que ces grognasses peuvent ben foutent dehors à une heure pareille, j'vous demande un peu?

Il était comme ça le grincheux, le réveil aussi mauvais que la gale ou une chaude pisse et il avait pour habitude de causer tout seul, vu que d'une part la compagnie de ses semblables lui était la plupart du temps un fardeau et que d'autre part il n'aimait pas se réveiller à la nuit et encore moins le matin tout simplement. Un truc à part le matin, on se réveille avec la bouche pâteuse, l'haleine qu'un clébard bouffant ses propres déjections ne renierait pas et les yeux collés et vitreux. Quand on y pense ça fait réfléchir non ? A quoi peuvent bien servir ces foutues aurores si ce n'est de séparer la nuit de l'après midi ? Mais vous pardonnerez je suis sûr la digression du narrateur qui s'y remet... A narrer !
De mauvais poil donc, le nabot. En grommelant, il s'avançait tout en gratouillant diverses parties de son anatomie, allant des aisselles suintantes jusqu'à l'entrecuisse, non sans quelques allers retours pour virer quelques mickeys de ses narines frémissantes de colère. Il les roulaient en boule et les jetait au loin. Une fois il avait même réussi à en coller un sur la joue d'une nobliaute qui s'était aperçue de rien la petite chérie. Et les autres qui croyaient à une mouche de coquetterie ! Tu parles d'une bande de goguelus !
Bon tout en avançant en tâtonnant, il se rapprochait des misérables qui fouettaient l'air de leurs gloussement de pintades.

Crève ! Crève ! Crève ! entendait-il entre les hoquets baveux et les sifflements dans l'air de ce qu'il jugeait être un gourdin qui s'abattait dans la mélasse qui servait de sol par ici.

C'est toi que je vais crever si tu fermes pas ton claque-merd' la pouilleuse ! tonna-t-il alors qu'il arrivait à portée de voix.
On vous entend chicoter à l'aut' bout du royaume ! Alors vos gueules les souillardes et laissez moi pioncer tranquille ! J'peux meme pas profiter des saveurs de mon herbe à pipe tant vous secouer la merdasse dans laquelle vous pataugez !

Et d'un seul coup, il éclata de rire. Un rire énorme, gras et moqueur ! Les odeurs de défection et de pisse défraichie qui lui montaient au nez étaient sans équivoque ces deux là prenait bain d'étrons ! Il s'en roula par terre, sentant sans y prendre garde qu'il se roulait lui aussi dans ruisseau de pisse sans doute. Mais son hilarité était vraiment trop forte. Il se tenait les côtes à perdre haleine. Pourtant il ne les voyait qu'à peine, deux sombres silhouettes se découpant sur le noir du paysage mais les odeurs ça, son nez les reconnaissaient.

Ah mes petites truies on n'est venue à la nuit tombée prendre son bain de chiasse tourangelle ? Hahahahaha.....
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Naelhy
Naelhy, cette blonde qui se pavanait en zigzaguant dans les rues de la capitale peuplée dé glandous, faisait partie de cette classe sociale, cette caste, qui en aucun cas ne la destinait à cela. Elle était née il y a de cela 16 années et quelques mois, et avait vécu dans un environnement des plus nobles, ou noble tout court plutôt mais surtout très, très aisé. Alors ce n'est pas marraine la bonne fée qui aurait pu prévoir...ça...
Cette sordide fuite, et surtout cette terrible chute; dire qu'elle était tombée de haut c'était plutôt optimiste.


«Là! Tu y es presque! Nan bordel! J'ai dis là! HAAA! Lààà!»

Un autre! Ici! Un deuxième autre, Ô ô ô! Pleins d'autre, y'en avait pleins d'autre!

«HAAââh!!»

Terrible, c'était terrible. La soirée avait pourtant si bien commencé, une pipe, de l'herbe, ce qu'elle avait nommé le "biquet à Amadou". Vous connaissez pas? Moi non plus. Cette sortie dans les règles de l'art. Elles avaient fermé le squatte, ou l'ancien bordel qui s'était révélé être le seul refuge contre cette invasion de glandus, elles en avaient fait leur QG.
Elles avaient entamé cette Hymne, dont le mérite de l'édition qui nous rappelait l'accent d'un certain barde travesti revenait à 'Ne qui avait une fâcheuse tendance à hoqueter de travers. Car la blonde à l'égo surdimensionné ne hoquetait pas, elle avait même cessé de dire bordel, c'était un grand pas vers la civilisation à ne pas s'y méprendre.

Le pire dans cette histoire c'est qu'elle ne semblait pas remarquer les gerbes de défections qui avaient pris possession de son visage et que personne, et encore moins Ene, semblait écouter ce qu'elle disait. Personne? Encore moins Ene? Quelqu'un d'autre?


«Hein?»

«C'est toi que je vais crever si tu fermes pas ton claque-merd' la pouilleuse !»

Elle avait raison, Diancre!

«Merd'»

«On vous entend chicoter à l'aut' bout du royaume ! Alors vos gueules les souillardes et laissez moi pioncer tranquille ! J'peux même pas profiter des saveurs de mon herbe à pipe tant vous secouer la merdasse dans laquelle vous pataugez !»

Herbe? Herbe à pipe?

«'Ne! Je crois qu'on est observé! Chuuuttt...»

S'en suivit le geste indiquant l'absence de paroles; à savoir ce doigt qui fait barrage à votre parole, cellant vos lèvres sans plus de cérémonie. La blonde pensait. Elle essayait de voir dans la noirceur de la nuit sans lune, autant que quelque chose par une nuit, c'est plus court. Elle ne vît rien.

«Sir! Sir!!»

...

«Z'avez de l'herbe?»
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Il faisait aussi noir que le trou du cul d'un taureau par une nuit sans lune.

Je narre. «Elle parle.» Et généralement elle vous emmerde.
Jesse.plant
Le nabot s'était bidonné de bon coeur, un bon moment dans la pisse et surement bien pis et au final il ne regrettait pas tant que ça de s'être fait réveillé de la sorte. Son rire caquetant mourut dans sa gorge tandis qu'il se refaisait une petite beauté. C'est a dire qu'il cracha dans ses mains plus ou moins maculées et se lissa les épis hirsutes qui lui servait de tignasse. Après tout quand on reçoit du "grand" monde hein faut bien se montrer à son avantage. Il s'apprêtait à balancer encore une vanne bien sentie malgré tout. Car même si sa bonne humeur était revenue, fallait tout de même pas non plus croire qu'il ouvrirait grand les bras à deux femelles de la pire engeance.
Mais sa curiosité était tout de même aiguisée et...

«Sir! Sir!!»
"Qu'est ce que t'as encore la dinde ?"
«Z'avez de l'herbe?»
"Bien sûr que j'en ai ! Mais qu'est ce que ça peut te foutre ?"


Jesse soupira. Et voilà, en plus d'être complètement jetées, ces femelles étaient des droguées invétérées à en juger par l'accent plaintif qui émanait un peu en dessous lui.
C'était comme une demande ! Il ronchonna dans son coin un moment en pesant le pour et le contre d'une éventuelle invitation. C'est vrai qu'il aimait la solitude et puis il n'avait encore croisé pas grand monde qui vaille le coup qu'il s'y intéresse de près ou de loin. Entre les bonimenteurs à la langue de miel prêts à tout pour enfourcher les dindes aux culs rembourrés, tout ça sur un air de guimauve dégoulinante, lui donnait des hauts le coeur, et puis les nobles qui se la pétait et vous regardaient de haut comme si vous étiez un insecte, y'avait pas de quoi être fier d'appartenir à la race humaine pour sûr. D'ailleurs le nabot se plaisait à leur en donner pour leur argent à tous ! Pourquoi aurait il fait effort d'être agréable alors qu'il était laid comme un pou ? Que le ramage corresponde au plumage voilà ce qu'il se disait souvent en parlant de lui même.
Mais enfin parfois, fort rarement, on pouvait tomber sur des gens qui qui valaient la peine d'être connues. Ces deux là en feraient elles partie ? Les pensées défilaient à toute vitesse sous sa caboche et il s'appuya à un tronc en soupirant derechef.

"Bon allez montez vos culs jusque là les mendigotes ! Mais d'abord lavez vous l'arrière train, et l'reste aussi !!! Vous puez comme si tous les gorets du monde étaient venus s'coller entre vos pattes ! Et après ça on fumera ensemble par toutes les pustules du Christos !"

Il était comme ça aussi le Jesse, il avait connu le manque des paradis artificiels et ne pouvait plus décemment le refuser à certaines ou certains quand ils le lui demandaient. Mais la nuit noire le rassurait, au moins elle n'iraient pas mettre leur nez partout et surtout lui piquer les pieds de ses plantations qui arrivaient à maturité. Il en avait claqué déjà un ou deux car sa réserve venait à épuisement à force, et il en restait encore un au séchage. Demain ou après demain peut être, elle serait prête son herbe du diable... Il réfléchit un instant en marmonnant dans sa barbe, enfin les trois poils courts qui lui servaient de barbiche. "Mouais, mouais, va falloir que je pose des pièges dans le coin si je veux pas que ces allumées viennent foutre leur mirettes là où elles ont rien à y faire."
Il ricana tout seul et entendit fourrager un peu.

"Bah alors les noiraudes ? on s'en sort ?"
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Enelos
Et voilà, elle ne pouvait même plus éliminer ces saligots de poissons de la surface terrestre à l'aide de sa canne bien aiguisée sans qu'on vienne lui péter les noisettes toute les deux minutes. Si elle crève le nez dans le ruisseau ça sera la faute au nain. C'est un grand bordel, un complot du monde contre les blondes. Les nains sont aussi ligués contre elles. Ils ont décidé de les assassiner avec des poissons sans qu'elles puissent se défendre en les cognant. En gros en Touraine, tu frappes pas, même les radis. Clair, net et précis. "Bonjour", "Au revoir", "Merci mon cul" tu sors. C'est dingue non ? On pourrait se demander ce qu'elles glandaient là à Tours au milieu des pégus à regarder sans broncher les mégères qui se bécotaient, dégoulinant de salive mouillée et avec leur politesse à deux balles.

Donc retour à l'ère primitive, tribale et virile, avec le nouveau fond de teint ultra tendance couleur merdasse. Made in 1458, c'est tellement plus classe et bon pour la peau. Ene', pouilleuse jusqu'au bout des ongles qui ne s'assume pas. C'est triste. Pourtant, elle portait fièrement l'allure "sauvage", cheveux sales abritant de nombreuses sortes d'espèces animales dont il ne vaudrait mieux pas savoir la provenance et chicots à la limite du potable, peau maintenant agrémentée de défections. Ajoutez une odeur à vomir, vous aurez la classe incarnée en la merveilleuse personne qu'est notre Cistude (ou blonde) nationale. Et malgré cette condition, elle se revendiquait noble. Cherchez l'erreur.

Alors 'Ne est là, à ratisser la bouse tandis qu'un nain débarque d'on ne sait où en gueulant comme une brebis. Un nain ! Un nain ! Un nain ! Il jure comme un char'tier ! Il jure comme un char'tier ! Un charretier ! Copaaaaain. Oui, c'est un copain. Lui aussi est un r'jeté de la société. Touffic, dédicace : 'Ne a trouvé son nain. Ai-je précisé que cela faisait depuis le Bourdonnais-Auvergne qu'elle cherchait assidument un nain en guise de mascotte et de soule ? Éventuellement de compagnon de connerie masculin ? Aristote soit loué, il n'est pas sourd. La nature aussi semble être dans le coup. Tout cela est une suite logique des choses. Comme par hasard Dame Nature a fait poussé l'herbe récoltée par leur apothicaire parisien attitré, puis achetée par 'Ne à l'aide d'écus honteusement chipés à des voyageurs imprudents, finalement fumée avec satisfaction par les deux blondes, ce qui a provoqué leur périple jusqu'à la vallée. Vous me suivez toujours ? D'où l'arrivée du nain, sûrement lui aussi victime d'une machination de la civilisation végétale, florale, et animale ! Connerie ambulante matérialisée dans une Cistude, bonjour...

Et pendant que la déduction mûrie dans le citron merdeux de La Blonde, la canne restée dans le prolongement du geste salvateur, la tartine est déjà partie à la conquête du bas-du-cul. Naelhy a toujours eu un sens de l'hospitalité plus développé, surtout quand il est question de fumer.


"Bah alors les noiraudes ? on s'en sort ?"
Un *hips* naaaaaaaaain !

Ah ça y est la blonde redescend de sa léthargie, elle a capté qu'il n'était pas un simple mirage de l'esprit. Conseil au nain : se barrer en vitesse avant que la blonde ne se mette à courir comme une dégénérée. Ah, trop tard... La voilà qui s'élance en tortillant du cul en quête d'un semblant d'équilibre vers le nabot, appuyant sa canne contre la terre molle où sont restées empâtées les déjections humaines. Donc, en claudiquant là, tout de suite, dans un élan extraverti de joie dû à sa trouvaille, Naelhy, le Nain, purent voir une blonde se prenant pour une piaf, genre envole foiré. Malheureusement, aussi soudainement ce qui devait arriver arriva : une rencontre brutale entre les deux corps charnels, et sûrement un choc psychologique pour le nain, 'Ne s'écrasa lamentablement contre la face horrifiée de celui-ci, le laissant s'étouffer entre ses deux protubérances mammaires.

*hips* Tu pues. *hips*
Jesse.plant
Un cri étranglé mourut dans sa gorge quand la candidate au vol plané lui atterrit sur le râble sans crier gare. Toujours aussi peu douée la boiteuse pensa le nain en un éclair tandis qu'elle volait littéralement vers lui. Il se figea en comprenant trop tard la fatalité de l'instant. Ce qu'il redoutait le plus s'était produit. La blonde couverte d'excréments lui fichait ses galbes pulpeux sous le nez et il n'arrivait pas à s'en dépêtrer. Agitant les mains et essayant de se cabrer sous l'affront, il grommela enfin, la bouche collée sur le tissus qui empestait.

"Tiiiiire toi de là ! Dégage... Tu m'écraaaaases !
*hips* Tu pues. *hips*"
Rhaaaaa ! Truie immonde lââââââche moi !


De sa petite main potelée, rendue sèche et calleuse avec l'âge, il lui pinça fortement la fesse.
Un soubresaut. Une roulade sur lui même... Il se redressa en ronchonnant et en soufflant.

Arrête de me fair' du gringue moch'té ! J'suis pas un d'tes clients du bordiau d'en bas moi. Garde tes charmes pour toi ! Allez ouste lève toi par ma barbe !
Et cache tes nichons, sont moches et puent pire que la soue dans laquelle tu te roules tous les jours !


Il lissa sa tunique maculée en secouant la tête d'un air rageur. Ça lui apprendrait tiens à se montrer gentil. Tu parles d'un remerciement. L'une se jetait presque à genoux pour avoir sa dose et l'autre l'humiliait comme si ça suffisait pas déjà. Il les toisa d'un air mauvais les mains sur les hanches.

Qu'est ce que vous foutez là d'abord ?! éructa-t-il
Et pis bougez plus hein j'ai pas envie de mourir étouffé moi !

L'oeil mauvais, il s'éloigna de quelques mètres pour prendre sa besace et en sortir le nécessaire à une bonne pipée. "Faut je me calme moi" En un instant, il remplit la pipe du nécessaire et battit la flamme de son briquet. Une lueur étrange envahit ses yeux alors que l'herbe se consumait en un magma rougeoyant dans la nuit. Il recracha une longue bouffée de fumée en les regardant à travers les volutes ondoyantes...
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Naelhy
[Et si tu te secouais un peu?]

«Bon allez montez vos culs jusque là les mendigotes ! Mais d'abord lavez vous l'arrière train, et l'reste aussi !!! Vous puez comme si tous les gorets du monde étaient venus s'coller entre vos pattes ! Et après ça on fumera ensemble par toutes les pustules du Christos !»

Dieu soit loué! Il l'avait! Il avait de l'herbe! Loin du monde connu, des dorures nombreuses la blonde ressemblait à n'importe quelle gueuse en demande de distraction, même les moyens en plus c'était envolé, entender par la qu'elle à sec, et que c'était dur de se distraire quand on était fauchée. La Cistude passa sans demander son reste, filant à la vitesse d'une étoile vers l'inconnu, la noirceur de la nuit. La Tartine restait, plantée là, seule. La suite de l'action fût brêve et des plus troublantes pour notre jeune blonde laissée à l'abandon.

«Un *hips* naaaaaaaaain !»

C'est à ce moment là qu'elle partit vers l'inconnu comme une étoile, en plus crade juste.

«Non! 'Ne!»

Elle n'entendit rien de leur échange, de toutes façons elle ne l'aurait sûrement pas retenu, ce qui en somme, n'aurait rien changé. Elle était seule dans le noir, vers une rivière boueuse qui puait avec un nain sortit d'on ne sait quelle grotte. Une grotte. Oui voilà, une grotte! Elle était dans une grotte traversée par une rivière, ceci expliquerait la présence d'un nain et l'environnement boueux qui l'entourait, et surtout la noirceur de l'environnement. Dans le noir elle acquiesa à sa théorie silencieuse. C'était un fait, les nains vivaient dans des grottes.
Si il y avait quelque chose au monde qui terrifiait en plus la blonde que les chevaux, les poissons, le mauvais goût, boire une cervoise pour faire dans le coup et les mômes et pleins d'autres choses, c'était sûrement la solitude, et le noir.
Essayer de combiner les deux. Solitude et noir.

Elle était seule,
Il faisait noir.


«'Ne!!! Ene? Enelos..»

Niet.

C'est pas s'égosiller comme une jouvencelle qui allait l'aider à retrouve la Cistude. Elle s'adossa à la paroie de la grotte, puisqu'elle avait habillement deviner qu'elle se trouvait dans une grotte. Sinon y'aurait pas de nain. Malin non? Elle n'eut pas le temps de se féliciter qu'elle ressentit le besoin imminent de trouver un plan, terrifiée par le noir environnant, elle ferma les yeux, pour plus le voir, se calmer, reprendre son souffle, être zen. Zen.
Il fallait qu'elle sorte, que son coeur arrête de s'embaler. Si quelqu'un apprenait qu'elle avait peur du noir c'était la honte assurée.
Phase une et unique du plan, trouver la sortie. Elle rouvrit le yeux en cherchant se qui pourrait ressembler à une sortie, et pour cela, il fallait trouver la porte de la grotte. Il devait Forcement avoir de la lumière sous cette porte!

La donzelle, forte de ses trouvailles, s'avança vers le seul point lumineux qui lui apparût. De la lumière qui de toute évidence désignait une porte, une sortie de la grotte!

Dans la nuit la blonde sourit, enfin elle avait trouvé comment partir de cette fichue grotte. Rassurée elle y alla, à tâtons, prudente, car y'a sûrement beaucoup de nains qui rodent et elle préférait ne pas s'en prendre un dans les pattes. Elle alla donc vers la source de lumière, c'est que je me répète. La belle ressemblait à tous ces abrutis , quand ils réussissent à faire un pas en avant avec le pied droit, ils ne savent pas trop ce qu'ils doivent faire avec le gauche.* Bien qu'ici c'était différent, c'est qu'elle avait perdu tout sens de l'équilibre à chaque bouffée qu'elle avait prise en plus.

Une porte, elle y était,
Une poignée, elle la tourne, ouvre cette porte,
Une taverne. Pas la sienne.




* Donald Westlake, Dégâts des eaux.
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Il faisait aussi noir que le trou du cul d'un taureau par une nuit sans lune.

Je narre. «Elle parle.» Et généralement elle vous emmerde.
Nessty
[De fayots expulsés à fayot offensé en passant par une faille ô bien pensée !]


ou les faits d'une Vilaine ayant rencontré les adorateurs d'un lieu où l'herbe est moins verte qu'ailleurs car issue de la culture de la dérision hors d'un sordide pré carré
ou encore la réponse à une plainte en poste de police de Tours...
ou... puis flute ! zavez qu'à lire la suite !



Tours, arrêt d'une gueuse dans la taverne de Boudincaca où elle ne lâchera aucun écu pour engraisser cette plante verte ducale. Nessty y rencontra une blondinette et gratifia son manque de bienséance par une présentation surprenante : pour l'insolente, elle s'appelait Chantal de Goya et des Anchois. Un nom bien prout prout qui prit toute sa signification bien plus tard quand l'enchignonnée se décida de se faire le chantre d'un "tout petit" pétaradant et rotant sans arrêt contre l'esprit rikiki d'un autre pédant bien plus puant. Tout ça pour une histoire de bécasse à la bassine trop petite pour y accueillir l'ancien ducaillon et le coquin.

Il semble important de préciser que la greluche à l'origine du trouble était une blondasse, encore une ! Et que l'on racontait à son sujet "qu'un champ de blé prenait racine sous la coiffe de la bécasse à la bassine, que ceux qui cherchaient la toison d'or ailleurs avaient bigrement tort. Que tous les seigneurs du voisinage, les gros bonnets, grands personnages, rêvaient de joindre à leur blason une boucle de sa toison." (*)
(*= Bécassine de Georges Brassens, un peu remanié mais pas beaucoup...)

De bien étranges rencontres turonnes faites en ce jour et qui ne faisaient point oublier à la Vilaine son dessein de justicière même si sa véritable identité avait été prématurément démasquée par Kayhan. Après quelques tentatives pour ajuster un corsage rouge sur la fraîche Va-Sale du Vicomte le Vénérable Vieux Con, un réajustement vers le bas il en va de soi afin de libérer un peu le couple de saints seins de la curetonne, Nessty se décida de fourrer son nez dans une affaire aussi enfumée que ses protagonistes principaux. Elle toussa de tous ses poumons, fort généreux hein, quand elle apprit le nom du plaignant et se décida de remuer un peu la fange à laquelle le nain était accoutumé et à laquelle le frangin de la dudununuche s'adonnait en se rendant dans le pire bouge de la capitale.

Citation:
A la flicaille locale !

J'ai ouï-dire en taverne ce matin qu'une plainte était portée contre un certain nabot pas plus haut que le jabot d'un nobliau, et encore, c'est quand il lève les mains au ciel.

Si je n'avais rencontré en personne ce résidu de la nature aux flatulences pestilentielles et si je n'avais assisté au châtiment de la cuillère tant mérité, je me serai portée volontaire pour mener au pilori l'énergumène moi même. Avec le risque d'offrir au public de Touraine le spectacle impudique de fesses nanifiées aussi velues que la tête de notre dudununuche adorée. Or en entendant les témoignages des faits liés à cette affaire, je ne puis que me porter partie pour le prévenu contre un plaignant aux moeurs mulassières douteuses : un Piètre Pervers à 3 Pattes jalousant un bain donné par une Diaco-Ness et accusant la miniature humaine d'irrespect pour avoir refusé de laisser sa place dans le baquet rempli d'une eau saumâtre remuée par une ecclésiastique,.

D'une part, en tant qu'ancienne jugelote de Touraine et actuelle conseillère ducale, je tiens toute fois à rappeler à la flicaille locale que notre duché n'est point en mesure de rendre justice sur une quelconque affaire judiciaire puisque le prévôt officiellement nommé hier est en convalescence outre frontières, n'est point en mesure d'ouvrir une salle d'audience en notre magnifique tribunal donc et s'adonne à des pratiques interdites par Aristote lui même en dédoublant sa présence simultanément à Angers et à Tours.

D'autre part, la cuillère pouvant être considérée comme une arme digne de n'importe quelle pouilleuse aussi blonde soit elle et qu'elle remplace aisément une épée chez les personnes grouillant dans les bas fonds de cette ville, j'atteste en me référant à l'un des grands principes de la législation foutumière en vigueur que justice est rendue régulièrement par une certaine Naelhy quant au comportement perturbateur du cultivateur d'herbacé aussi appelé Jesse.Plant. Dans le cas présent, la sentence est si fréquente que le nain peut se permettre d'offenser la terre entière tant il a de sentences d'avance. Ceci permettra également d'éviter l'encombrement d'une cour de justice même déserte avec l'odeur qu'il dégage peu importe l'orifice qu'il dilate.

Mon avis personnel serait même de porter cet être rabougri au statut de héros de Touraine pour avoir proféré ses douceurs à un voyeur de haut rang. Je me permettrai également de questionner le plaignant sur sa présence dans un tripot illégal dont la crasse et la réputation sont des arguments suffisants pour lui retirer l'intégralité de ses titres puisqu'un noble a pour devoir d'être exemplaire. Mais ces 2 derniers points ne sont qu'un avis très personnel ne pouvant avoir son poids qu'en pesant de caca-chouettes dans la présente affaire.

Bien à vous,

Fait à Tours en ce 18ème jour de septembre 1458




La finalité de cette histoire est que le nain remporta la main sur la bassine et que le nobliau se faisait la main en bassinant tout le monde au sujet du nain.
    L'accusé était en fait "une espèce de robin, n'ayant pas l'ombre d'un lopin, que la bécasse à la bassine laissa pendre, vainqueur, au bout de ses accroche-coeurs. C'est une sorte de manant, un amoureux du tout-venant qui pourra chanter la chanson des blés d'or en toute saison et jusqu'à l'heure du trépas, si le diable de P3 s'en mêle pas." (*)
    (*= toujours Georges mais pas le clownet...)
    Le plaignant faisait en fait partie "des grands noms à majuscules, des Cupidons à particules qui auraient cédé tous leurs acquêts en échange du baquet de la bécasse à la bassine".(*)
    (*= le pauvre Georges doit se retourner dans sa tombe... what else ? hein ?)


Et non, au risque de décevoir, Chantal de Goya et des Anchois n'était point la cousine de Bécassine pour se mêler de tout cela... Nessty avait juste piqué des sabots à une certaine Hélène pour mettre les pieds dans le plat avec de fols entrelacs...
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Enelos
C'est comme l'oiseau qui s'casse la gueule dès qu'il s'envole... Mais alors sévère la chute. En prime les mamelles de la blonde avaient décidé de se faire la malle hors de leur balcon, emmitouflant d'un air fier la tête d'oignon du nabot, telles des poules en manque de gâteries. N'y voyez en cela aucunes comparaisons outrageuses avec les dindes de Radis. A peine... Alors si en plus le nain de jardin se mettait à lui pelotonner le postérieur, imaginez la satisfaction de la blonde. Bien sûr pour rajouter à son malheur, c'était une vraie tanche qui se permettait de lui pincer le cul. Une belle torgnole dans la gueule qu'elle lui aurait fourrée si elle avait été lucide. Mais de psychologie vaseuse, c'est un rictus des plus grossier qui répondit à l'attouchement. Ils étaient si romantiques, là, enlacés dans la merdasse de glands électrocutant sous le clair de lune. Bordel, Aristote préserve la de la lascivité...

Un truc à se faire une ode à l'amour ouais.

C'est vrai que dans le genre "mots doux" on pouvait mieux faire. S'en était presque émouvant, tout cet étalage de grossièretés. Hin, hin. Je t'aime moi non plus, c'est la décadence vers la niaiserie. Il était pourtant difficile de comparer 'Ne avec une truie immonde, son physique étant plus rapproché de la Cistude qu'autre chose. On la qualifiait aussi de barge, de conne et de pouffiasse, mais personnellement je n'ai jamais rencontré d'animaux portant ce nom la donc bon, Cistude restait et ça faisait classe. Côté charme, on ne pouvait pas en dire grand chose non plus à part peut-être les deux collines en guise de coffre qui faisaient pâlir les noisettes de la Tartine et qui remontaient son niveau charismatique. Ou pas.

Bref, tandis que Naelhy partait à la recherche de la toison d'or dans la grotte aux mystères, 'Ne se relevait des genoux de l'odieux nabot avec des jambes aussi flageolantes qu'un flambie. Ils vont finir par se révoltés, c'est sûr. Et c'est un regard des plus ravageurs que les yeux couleur raisin (pour ne pas dire émeraudes, c'est trop banal) de la blonde croisèrent ceux couleur porcin du Mâle. Est-ce un clin d'œil complice ou un regard de la mort qui pue qui vient lui répondre ? Ou peut-être un œil aguicheur. Et ces mains calleuses et crades qui épousaient imparfaitement les hanches grasses du bas-du-cul... Tant d'imperfections rassemblées en une seule personne lui montaient un désir exaltant aux creux des reins. Non mais c'est vrai, la perfection chez les autres la faisait gerber, alors lorsqu'elle rencontrait un moche à cuire... Imaginez la suite, elle s'extasiait devant avec la mâchoire tombée jusqu'aux chevilles, au risque de gober les conneries des idiots.


T'attends *hips* l'époque du rut *hips* pour m'proposer une *hips* bouffée ?

Battant d'un geste imprécis sa main crasseuse devant elle pour chasser la fumée de son champs d'observation de Nabot, manquant au passage d'assassiner un moustique, la gueuse se faufila de traviole jusqu'à la source des serpentins, le regard paumé. Pas d'envol majestueux pour la Cistude, une simple Enelosophie lui grattait la soupière. Direction sagesse, prochain arrêt :

*hips*C'quand même un haut lieu *hips* d'perception l'église *hips*...

Quel suspens hein.
Jesse.plant
La vie est un long fleuve d'étrons. Ça le nabot au visage chafouin en était convaincu, pas besoin de danser dans les colombins la nuit pour en être sûr. Il suivit du regard la cistude en lui balançant une bouffée de fumée dans la tronche et se mit en route avec elle. Il en avait déjà rencontré des gueuses de tout poils mais celle-ci battait brèche dans son entendement. Tout en fourrageant sur son crâne d'oeuf bien à l'abri de son épais bonnet en poils de chèvre, il lui tendit la pipe sans se donner la peine de répondre. Les effets calmant du chanvre avaient atteint son cerveau et il s'était mis en mode détaché de la réalité. Genre partir dans le délire de la blonde qui puait comme si tous les porcs du monde s'étaient donné rendez vous pour le bal annuel des culs reniflés. Ah non ça c'était pour les cabots. Enfin bref elle aurait pu faire fuir toutes les moufettes à la ronde, ce qui était le cas sans doute, car jamais Jesse n'avait connu nuit plus silencieuse que celle là.

Et voilà qu'elle lui parlait d'église à présent, un lieu de perception ? Tu parles ces couillons de curetons qu'étaient pas foutus de faire cramer autre chose que de l'encens. Il était entré une paire de fois dans un lieu saint comme ça mais bon on l'avait chassé à coups de pompe dans le derche. Alors depuis il gardait de sacrés préjugés sur les gens d'église et les goguelus qui se prétendaient aristoté-machins mais pas foutus de se fendre d'un bon geste envers leur semblables.
En parlant de semblables, il jeta un œil à la grande crado. Elle avait rangé ses nichons, enfin il était pas trop sûr non plus, vue la nuit sans lune. Il l'espérait toujours, y'avait un long moment que les questions de sexe lui passaient par dessus la tête. Vu son mètre moins vingt, y'avait pas forcément de difficultés non plus hein chers amis et voisins.

Sans mots dire, happé par la douce caresse des nuages qui enveloppaient son cerveau à sa plus grande satisfaction, il se laissait dériver dans les ruelles qui les rapprochaient de l'église. A les voir ainsi, une boiteuse dégingandée s'appuyant sur un bâton merdeux et un nain clopinant à ses côtés, on aurait cru voir inventé ou réinventé un conte pour faire flipper les gnards tourrangeaux. Mais l'heure tardive leur épargnait tout de même la vision improbable d'un cul béni ou d'un pignouf de haute naissance venu leur fourrer ses dentelles sous le nez. Ils arrivèrent donc devant le parvis de la bâtisse d' Ari et sa bande et s'engouffrèrent dedans. Enfin s'engouffrer est un bien grand mot, La blonde était tellement handicapée que même un cul de jatte avec deux guiboles en bois lui aurait mis un vent à la marche.

Devant le bénitier, il s'arrêta et trempa ses mains pourries dans l'eau fraiche. Quelques flammes brillaient sur des chandelles fatiguées de fondre donnaient un air fantomatique à la face hirsute de la boiteuse et le nain ricana en lui balançant de l'eau à la figure :

Si tu voyais ta gueule ! 'core plus moche que l'trou d'balle d'une poule qui vient d'pondre son oeuf ! décrasse toi au moins ton claque-merd' tu pueras moins d'la gueule !
'Tain y'a pas plus d'eau qu'ça dans le coin ?


Sans attendre une réponse qu'il devinait entre cinglante et schlinguante, il glissa le long de l'allée des bancs qui faisaient face à l'autel en laissant de grandes trainées de dégueulasses sur la pierre. Enfin il poussa une exclamation, enfin un couinement plutôt, entre le miaulement ravi d'un chat qu'a bouffé une souris et le grognement satisfait d'un notable qui vient de choper chaude pisse avec fille de bas étage trainant dans les tavernes tourrangelles.

Mouerfffff ! J'ai trouvé !
Viens là que j'te baptise la puante ! Y'a de l'eau à volonté bordel !


Il sauta dans le baptistère empli d'eau et commença ses ablutions en fredonnant, complètement défoncé...
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--Naelhy.
[Voulez-vous coucher avec moi?*]



Elle n'avait pas peur de la taverne, qui n'était pas la sienne. Bien au chaud, elle était plus occupée à se poser une question qu'elle aurait du se poser avant. Qu'est ce que fichait une taverne dans une grotte? Et surtout comment est-t'elle passée de la grotte à la vallée?
La blonde n'eut pas le temps de répondre qu'elle fût l'objet de toutes les attentions, encerclée par une horde d'hommes, trop pour qu'elle puisse compter, en moins de temps qu'il en faut pour dire Excrement.
Un franc parler hors du commun aurait pu faire reculer ses hommes zigzaguants et très ivres. Cela aurait effectivement pu se passer comme ça. Avec autant de répondant qu'elle en a d'habitude, avec toute la politesse dont elle sait user. Mais cela ne se passa pas comme ça. Le gros barbu la regardait, encore plus fait qu'elle qui récupérait petit à petit ses capacités de perceptions, encore toute chamboulée d'avoir trouvé la sortie de la grotte. Reprenons.


«Hey ma p'tite Dame!»
«Hein?»
«Oh mais vous avez vu comment qu'elle me parle la p'tite Dame?»
«Je suis pas une petite Dameuh.»


Un barbu, un gros. Elle était trop affectée pour savoir qui disait quoi. Grand rire général, ce qui aurait pu se passer autrement lui paraissait plus classe. Elle raconterait ce qui aurait pu se passer si elle s'en souvenait.

«Alors ma p'tite Dame? Ca t'dis t'faire m'muse 'vec moi c'soir?»
«Elle a d'jà r'fouler l'aut' laiss'la tranquille.»
«Hein?»

«Mais c'qu'elle sait rien dire d'aut' la p'tite Dame!»
«Bordel. Articules mâân.»


Peut-être ses origines anglaises qui lui passaient le bonjour, elle papillonnait en se rendant compte qu'elle parlait sans vraiment le savoir depuis tout à l'heure. Hein? C'est que c'était plus drôle du tout cette herbe du diable. L'herbe qui rend heureux mes fesses, si vous voyez ce qu'elle voyait. Même avec ses yeux conjonctivaux la donzelle n'arrivait pas à trouver cela beau. Gros à la rigueur. Poilu surtout.
Un plan, un autre, il fallait se sortir de là, si possible sans la cuillère, ce n'était pas une bonne escrimeuse. Même la grotte était mieux que ces immondes.


«Man? C'quoi man?»

Le barbu semblait chercher quelque chose dans sa barbe, fourrant sa main dans sa pilosité il adopta une mine qui appelait à la réflexion. Il faut bien être optimiste dans la vie. Au contraire du barbu, le sale à l'allure porcine semblait chercher un truc dans son décolleté. Pauvre homme.

«Hé mais t'es une femme toi?»

Son visage se crispa. La saleté de puterelle! Comment osait-il?

«J'crois qu'tu la vexer.»
«C'qu'elle veut s'battre la p'tite.»
«Ta gueule.»
«Ôh ôh ôh!»


Ils l'encerclèrent, avec des regards très vils et très méchants. Mais Naelhy n'avait pas peur, autant le noir la terrifiait. Autant elle avait une parade contre ce genre de manchots.

«Ôh! Regardez! Là! Un poney Hexapodes!»

La blonde prit ses jambes à son cou et sortit de la taverne.

Retour à la grotte.
Par Aristote, qu'ils étaient cons.



*Parce que quand y'en a plus, y'en a encore.
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