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[RP] Allô ? Ici dinde à plumer !

Zazanilli
Yes ! Vous pouvez participer, même que ça m'ferait très plaisir ! Juste, envoyez un 'tit MP avant !


Comment elle s'était retrouvée ici, elle n'en avait aucune idée.
Plongée dans ses pensées, elle trainait dans la ville en quête d'une idée pour gagner un beau tas de quachtlis sans trop de risques, et pouvoir offrir à sa môme un joli cadeau quand elle la retrouverai. De quoi pouvait avoir besoin une fillette sachant à peine marcher... Un esclave ? Un perroquet lançant des insultes épicées ? Une mini-massue ? Une pancarte décorée, où l'on pourrait lire "Ferme ta bouche, sale adulte puant" ? Une bassine de poux caramélisés ? Un abonnement choco à vie ?
C'était le chocolat qui l'avait sortie de son état à demi léthargique. Un chocolat infect, à se demander comment l'on pouvait rater une boisson aussi délicieuse "C'pas la spécialité d'la maison" qu'il avait répondu, l'homme au bidon gonflé devant elle. La pulqueria était plongée dans l'obscurité. Il y avait du monde. Là-bas, une grosse se faisait tripoter en rigolant bêtement. A côté d'elle, deux mâles semblaient jouer à "Qui peut boire le plus de pulque avant de tomber". Là-bas... Là-bas, elle ne voyait pas.


- Laissez un peu d'lumière entrer, enfin...

Sans compter l'épaisse fumée qui stagnait dans la pièce : à coup sûr, y'avait un fumeur de peyotl dans le coin.
Ses yeux tombèrent sur un léger recoin, où trois vieux étaient assis autour d'un patolli. La jeune fille abandonna son choco pour s'en rapprocher, observa la partie en cours. De petits paris, entre amis surement, deux jouaient tandis que l'autre se moquait -du perdant vraisemblablement.

Et pourquoi pas ? Elle attendit patiemment la fin de la partie, suivant des yeux les haricots et les cailloux lancés sur le plateau en croix, avant de s'avancer, pousser du pied le perdant, relever le menton, poings sur les hanches, et d'annoncer :


- Je joue !


Son entrée, pourtant plutôt réussie à son goût, fut suivie de ricanements. Elle baissa les yeux sur les vieux fripés.
- Une femmelette ?
- Pis t'crois que j'vais jouer contre elle ?
- Ben oui-hi j'le crois, c'ta hauteur au moins...
- J'préfère coucher avec un pécari malade que jouer avec c'te gamine !

Et le troisième lui pinça la fesse.

Elle sortit tranquillement son couteau, fit mine de se curer l'ongle avec, signifiant très clairement que l'prochain à la toucher se verrait amputé d'un doigt -ou deux, ce n'est pas une science exacte.


- Il n'y a donc personne ici qui a les bourses assez fournies -aussi bien en quachtlis que dans l'pagne- pour jouer contre moi ?


- T'as d'l'argent à parier au moins, la planche à tortilla ?

Elle oublia complètement de s'énerver de cette appellation (pourtant justifiée, hein) et se concentra sur le ton convaincant de son mensonge :
- Mais ouiii bien sûr !
Et pris même pour l'occasion une petite mine offusquée : elle, pauvre ? Peuh !
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Ozomatli
Accoudé à une jarre de pulque dans le fond de la pièce enfumée, un jeune mâle aux traits effeminés parlait dans l'oreille d'un guerrier. Les coupes de pulque allaient et venaient sous le nez des deux hommes, aussitôt vides, aussitôt pleines, tandis que des éclats de rire et des murmures les agitaient. Cela faisait cinq jours que l'esclavagiste n'avait pas dessaoulé, il errait dans les tavernes en se frottant à n'importe quelle peau pour oublier l'ennui et la solitude. Ce soir, il s'était entiché du premier venu, lui trouvant un vague air de ressemblance avec Slogantzeo, le beau mexicatl au nez cassé qu'il avait vu tragiquement rouler dans un ravin, entre Cuamantzingo et les portes de la Capitale. Tout à ses souvenirs, il laissait sa main habile virevolter autour du menton de l'étranger, comme un papillon agaçant. Et quand il franchit les limites de la bienséance en posant la paume sur cette peau basannée, l'autre cessa de rire pour mieux le repousser en lui étreignant le cou.

Autour d'eux, les bavards se turent dans la bousculade, avant de se lamenter sur leurs coupelles de pulques brisées parterre. Ozomatli se rattrapa sur le sol mouillé, au milieu des crachas de chique et des sandalles crottées. Il tenta de se relever, mais le pulque pesait sur sa tête.


Allez tous vous faire brouter par un lama sacré, bouses de cabiai...! Bordeleuh...

Relativement lamentable, il s'agrippa aux pagnes de ses voisins et aux mains secourables qu'on lui tendait pour se remettre sur pieds, titubant malgré lui. C'est alors qu'il suivit le regard des clients de la pulqueria, lesquels braquaient tous leurs yeux plein d'ivresses sur une jeune fille au costume oriental qui maniait une lame de couteau.

Qu'est-c'qué dit ?

Hein ?

Beh la femelle là, qu'est-c'qué dit ?

Je crois qu'elle cherche un adversaire pour une partie de patolli.


J'en suis !


Les clients s'écartèrent pour le laisser passer, tandis qu'il brandissait son bâton de tauari brun-rouge qui lui servait d'ordinaire à frapper son lama crapricieux. Cette fois le bâton lui servait plutôt à assurer sa marche, plutôt chaloupée dans son genre. Les jambes ne tenaient pas la distance, mais l'esprit lui, était clair comme la tranche d'une lame d'obsidienne. Ou presque.

Il fit face à la gamine, dépenaillé, les cheveux mal noués et mit un temps à la reconnaître. C'était la jeune poseuse de questions croisée sur un marché oriental qui se vantait de manger des poux. Il abaissa son bâton en inclinant la tête pour singer un salut.


Huitzilin*, combien mets-tu en jeu ?

*Colibri

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Zazanilli
- J'en suis !

La voix éraillée par l'alcool lui parvient du fond de la pièce. Elle sourit, avant de s'apercevoir avec une certaine surprise que son prochain adversaire n'est autre que le sublissîme "gars bien". Un sourcil de la jeune fille se lève sur la canne, puis se rabaisse aussitôt, marquant sa déception : l'homme est saoul.


- Huitzilin, combien mets-tu en jeu ?


Rapidement, elle fait le calcul dans sa caboche. En réunissant tout ce qu'elle possède, elle approche les cinquante quachtlis. Maintenant, quel montant serait nécessaire afin qu'elle se sente à peu près bien dans ses sandales ?

- 300 quachtlis, Ozomatli. Tu suis ?


Comment ça que y'a un bin's ? Elle a parfaitement conscience qu'elle n'a pas les capacités financières pour se délester de 300 quachtlis si elle perd, mais, soyons réaliste : quand bien même elle les aurait, elle ne les donnerait pas.

Déjà, elle range son couteau, s'assied derrière le plateau, passe une mèche de cheveux derrière son oreille, puis lève les yeux vers le -décidément beau- jeune homme. Alors, on joue ?

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--Le_vieux
L'vieux se marrait bien. L'autre trogne savait vraiment pas jouer, et il se faisait un plaisir de critiquer chacun de ses mouvements... comme toutes les après midi passé en leur compagnie depuis maintenant un paquet d'année. Et à chaque fois, le même scénario se produisait. Il commençait à jouer, il gagnait, puis le couillon d'en face le battait, et l'vieux passait ensuite son temps à se moquer de l'autre perdant.

- Je joue !

Un sourire torve étira les rides de son visage et il pinça les fesses de la gamine. Faut bien tester la marchandise avant hein. Un autre type bien beurré se ramena à sa suite et s'installa aussi devant le plateau de jeu.

Hé ho là, y'a pas écrit propriété publique là dessus !

Les 300 quachtlis énoncés par la jeune fille lui avait mis la puce à l'oreille et il serait bien content de les lui extirper. Et si elle ne les avaient pas, hé bien... c'est un autre genre de paiement qu'il exigera. C'pas parce qu'on est vieux qu'on a pas ses petits plaisirs !

J'veux jouer aussi.
Ozomatli
Ozomatli cracha un bref éclat de rire. Trois cents quachtlis ? Cette gamine aux yeux noirs n'avait décidément pas toute sa tête, ou bien elle ignorait la valeur de l'or. Tout autour d'eux les clients de la pulqueria s'amassaient, attirés par le son de l'argent comme les mouches qui se jettent sur une crotte de pécari. Les yeux de toutes les couleurs suivaient les mises, toutes les dents blanches apparaissaient dans les bouches bées.

Ça me va.

Le marchand d'esclaves caressa mécaniquement la bourse en peau ficelée à son pagne, qui renfermait ses richesses. La somme en or ainsi que ses boucles d'oreilles en pierres de valeur devaient suffire, au cas où il verrait la partie tourner en sa défaveur.

Près du plateau, un vieux se mit à trépigner en agitant ses mains pleines de veines aux ongles crochus. Ozomatli se mit à le plaindre avec un ton de comédien, tout en l'écartant avec son bâton :


Ay ay cōlli* ! Il est tard pour les ancêtres de ton âge, va te reposer dans ton hamac pendant que nous jouons.

Et puis tout à fait agaçant, il se mit à faire rouler les dés entre ses doigts, habitués au contact de l'or et des palets de jeu.


*Papy

_________________
Zazanilli
Le vieux est lorgné, jaugé, oublié. A tous les coups, il n'a pas les sous.

Elle inspire une grande bouffée d'air -ou plutôt de fumée- et baisse les yeux sur le plateau de jeu. C'est un jeu de hasard, les dés de haricots décideront de qui arrivera le premier à placer ses cailloux sur la case finale. Elle adressa une prière muette à Macuilxochitl. Elle aurait bien besoin d'un petit coup de pouce, aussi eut-elle une pensée pour Huehuecoyotl. S'teuplé, Vieux Rusé, pour une fois, soit coul...


Bon !

La jeune fille attrape les dés, petit sourire au coin des lèvres. Elle le sent, elle gagnera. Les haricots valsent, finissent leur course en indiquant un certain nombre. Elle fait avancer ses pions, avant qu'un rire lui échappe. Que, quoi ?
Elle sourit niaisement, regarde son adversaire, son bel adversaire. Sans aucun doute, la fumée de peyotl ne lui fait pas que du bien, à la Décap' qui n'y est pas habituée.

C'est d'un ton limite enjôleur qu'elle lance un :


A toiiii...

Et de battre des cils.

Let's play !
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--Le_vieux
Le vieil homme manqua s'étrangler devant le peu de respect qu'avait l'homme pour ses ainés. Mais il ne faisait plus vraiment le poids niveau musculature, et grogna des insultes :

S'mon p'tit fils t'trouve, t'assomes, sale enflure de pécarirachitique...

N'ayant pas les quachtlis de la donzelle à se mettre sous la main, il choisit de se rincer l'oeil. Facile, surtout quand la demoiselle en question se penchait pour faire tourner les dés sur le plateau. Il donna un coup de coude au type.

T'me la prêtes pour une nuit ta femme ?
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