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[RP] De tous tes ennemis... Quel est le pire ?

--Fission
Ce RP est ouvert, vous pouvez largement oser immiscer des pensées de votre marionnette sur l'un ou les deux personnages concernés, sinon... Bonne lecture !


[ De mémoires en dualité... Rêve ? ]


- Toujours un poids en ton esprit... -

Étrange comme les personnes changent. Étrange comme leurs choix peuvent être soudain. Étrange comme, pourtant, dans le peu de temps accordé à Morphée, ces mêmes personnes peuvent rallier le passé. Ce passé. Ce bonheur. Ce malheur aussi... Un tout. Un inexplicable.

Un inoubliable.

On ferme les yeux, tout en priant silencieusement que cette même présence qui nous poursuit va un jour s'éteindre et laisser libre cours à la paix que l'on a décidée pour sa vie. Tout pourrait être si simple... Si seulement... On voudrait réellement voir ce rappel partir.
Des remords, de la colère, de la tristesse, de la petite folie... Beaucoup d'excuses pour voiler son refus d'aller de l'avant. Et pourtant...
Voilà le souhait tant attendu.

Ton souhait Féline. Plus de combat, un enfant, une ferme... Un bonheur maternel à soi.


En dehors de la ville donc... T'es aussi solitaire ?

Une sensation étrange, comme un "déjà-vu". Serait-ce possible que pour une fois, il n'y ait pas de cauchemar ?... Juste des souvenirs... Une époque à la fois troublante et excitante ?
Des vêtements sombres, une tête peu avenante, une cicatrice en croix, de longs cheveux roux tenus en queue de cheval, une voix rauque... Allez va, on connait "le flamboyant". Sale caractère mais... Il te tient la main, en pleine nature, quoique... Une cabane en bois non loin donne un signe de civilisation. Te rappelles-tu...? Tes mots sur le bout de la langue hein...


Oui... J'suis sauvageonne dans mon genre, et j'aime la solitude.

Alors pourquoi tu fais ca ?

Toujours aussi curieux, que tu l'arrête d'un doigt sur ses lèvres. C'est vrai, nul besoin de tout savoir dès le premier instant. Cette résidence est tienne et tu y entres...

J'suppose que t'as mis tout ton pactole dans le lit.

Pour ne plus y ressortir avant le petit matin. Un rire, un sourire… Un blanc. C'est flou, ça éblouit. Qu'as-tu ressenti...? C'est agréable non ? Cela change des autres visions...

Tu... tu vas le rejoindre ?

Une étable en Touraine, près d'un cheval d'un blanc pur et de petite taille loin d'être inconnu. Le roc carmin toujours devant, une lueur pourtant inquiète dans ces onyx tant similaires... Un vélin que tu tends, cette lettre d'un blondinet si inconscient et naïf qu'il te marquera à jamais.

... On dirait une mère et son fils.

De nouveau une esquisse des lèvres qui rend le visage plus accueillant. Comme ce brouillard qui joue avec le temps et ton subconscient. Comme des mots gravés dans la roche éternelle, tu as gardé cette mémoire. Cet homme là. Un parmi d’autres amants. Mais, ce n’est pas ce que tu penses hein ?
La vraie question est… Veux-tu seulement… L’oublier ? Ne penser plus qu’à cet enfant qui a besoin d’une seconde mère ? Veux-tu faire un deuil Féline ? Un véritable adieu. Tu as toujours eu cette occasion… Vas-tu mettre un terme à cette confrontation en ton propre esprit ? En toi brûle ses souvenirs qui te hantent ou te font parfois sourire tristement.

Là.

Sur cette plage. IL est devant toi, fixant un autre horizon. Est-il vrai ? Auras-tu juste le courage de t’avancer ?

Bien sûr, tout ça n’est que des limbes de ta propre tête. Mais ce poids, combien de temps pourras-tu le porter… ?

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Felina
L'ombre du passé.

Le passé, c'est ce qui n'existe plus. Vivre dans le passé, ce n'est pas vivre : c'est être mort ou c'est vouloir peut-être mourir...*

Le veut elle ? Mourir ? Non … Du moins … plus aujourd’hui. Mais elle l’a désiré oui, tant désiré même … Elle a espéré que la faucheuse l’emporte elle aussi ce sombre jour où elle a emporté son autre. Elle s’est jetée alors sur la première bataille venue, à corps et cœur perdus, provoquant la Mort, la cherchant, l'attendant. Elle était prête et ne voyait que cette voie pour sa rédemption. Ame damnée parmi les vivants, déjà morte au fond d’elle.

Puis le temps a passé, les jours ont succédés aux nuits, les mois aux semaines … et dans sa solitude , la Rastignac ne l’a jamais été, ses pensées morbides étant souvent balayées par les joyeux babillages d’un ange blond qui jour après jour a réinsufflé l’envie de vivre en elle. Son petit magicien, lui par qui le miracle est arrivé.

Féline qui n’a plus eu alors qu’un seul désir, qu’un seul objectif : le rendre heureux par tous les moyens, allant même jusqu’à tourner le dos aux siens, ses frères, sa famille : la Zoko qu’elle a quitté sans l’ombre d’une hésitation, déterminée comme rarement à faire table rase de son passé sanglant, se prenant à rêver pour eux deux d’une vie paisible et loin des horreurs de ce monde. Le prix de chair qui lui a lacéré le dos le temps d’une vengeance à l’œil unique n’était rien, et elle a accepté de le payer. Le prix de sa liberté, son indépendance enfin retrouvée. Le début d’une nouvelle ère, pour elle, pour eux … pour son fils.

Mais … parce que tout n’est jamais si simple, pourquoi alors ses rêves continuent ils de la hanter ?
Pourquoi lorsque la nuit est là, et que l’ex mercenaire se retrouve seule dans sa couche, pourquoi alors le sommeil la fuit elle?
Pourquoi ses pensées convergent elles sans arrêt vers Lui ?
Pourquoi lorsqu’enfin elle parvient à rejoindre Morphée, ne retrouve t-elle que Ses bras et le souvenir de leurs étreintes, de leur joutes enflammées, parfois violentes ?
Pourquoi ne part Il pas?
Pourquoi ne la laisse-t-Il pas tranquille ?
Pourquoi le matin l'accueille-t-elle épuisée comme si elle avait veillé toute la nuit, les traits tirés et les yeux cernés ?
Pourquoi les draps fripés témoignent ils encore d’une lutte aveugle contre un adversaire invisible ?
Pourquoi parfois le silence de la nuit est il encore déchiré par ses cris, ses appels au secours ?

Qu’attends Tu de moi ? Que cherches Tu ? Qu’essaies Tu de me dire que je n’entends pas ? Parle, montre toi vraiment !! Ne me hante plus sans raison … Dévoile ton jeu … cesse de me tourmenter ainsi. Ne veux Tu pas devenir un doux souvenir, une raison de sourire et de me réjouir lorsque je resongerai à nos si rares mais si délicieux moments ? Ne veux Tu pas m’accompagner dans ma nouvelle vie, m’aider à trouver ce bonheur que je n’avais su trouver qu’auprès de Toi ? Ne souhaites Tu donc vraiment que mon malheur et ma souffrance ? Ne me désires Tu pas heureuse et souriante ? M’aider à faire de ce petit bout d’homme quelqu’un de mieux que nous deux ?

Nouvelle nuit dans la ferme en reconstruction de Saumur. Nouveau cauchemar, nouveau réveil en sueur après des heures de combat inégal contre le fantôme de son Passé.
Ca suffit ! L’heure des comptes est arrivée … Maintenant on arrête le jeu du chat et de la souris … La Féline rêve de paix et elle fera ce qu’il faut pour l’obtenir, même si cela signifie livrer une dernière bataille contre son Autre et affronter une fois encore sa douleur.


Jules !

* Roch Carrier / Extrait de La dame qui avait des chaînes aux chevilles
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
--Fission
[ Philosophie & Folie, Liaison & Destruction, Amant &… Néant ]


- Flashs -

Le passé est une abime béante… Un trou dans le crâne. Comme une dague en forme de serpent… Ecarlate ? On veut s’en éloigner, mais plus on court plus ce temps se rapproche, cherchant à vous happer dans le vide… Les réponses sont pourtant là. Si proches…

« Avais-je le choix ? »

La seule issue, c’est l’affrontement. Mais c’est comme si l’on regardait dans la tombe de l’être aimé… Ou qu’on embrassait le fil d’une lame, le canon d’une bombarde, une balle et une poudre prêtes à vous faire exploser la tête.
Les crimes, ce qui a été, sont comme un puits sans fond. La fuite, les hallucinations, le monde qui nous semble de travers… Sont nos premières idées.


« De quoi as-tu si peur ? »

« Que veux-tu de moi ? »


Nous retombons dans les ténèbres que l’on souhaite fuir ; La boucle est bouclée. C’est le génie du trou : même si l’on met des heures à remonter, on peut glisser en quelques secondes. Sauf qu’à cet instant, le noir est plus étouffant… Comme la peur. On n’y échappe jamais en tant que meurtrier.
Mais l’on s’égare… Faux départ. Le serpent n’était pas le commencement. Le point de non-retour était déjà franchi et le choix fait. Tout avait empiré avant la fin.

Le passé est une énigme. Un miroir brisé. On se coupe en le reconstituant, ou simplement avec la volonté de lui redonner une once d’éclat. Le reflet change… Et l’on change avec lui. Il peut détruire, rendre cinglé, mais aussi… Libérer.
On voit lorsqu’on n’a pas toujours pris le bon chemin, à rester là à éventrer tard ses épouvantails, au lieu de rentrer et s’occuper de sa « famille ». Un groupe, une compagnie, des personnes précises, précieuses, qu’importe… Chacun a sa propre définition.
Pour eux, ce fût… un baiser lourd de conséquences.


« J’ai peur… »

Les cicatrices ont toujours été les punitions. Alors tu fixes la route, pas un regard sur les cadavres, les feux de joie, les damnés ; Se concentrer sur les malheurs des autres n’était pas la rédemption attendue, et pourtant…
Ne dit-on pas que si tu penses que rien ne peut t’atteindre, tu te voiles la face ? Ou qu’au mieux, vous êtes relativement mort ? Ce n’est qu’un état, une façade, un mur propre forgé de sa souffrance. Il suffit d’une rencontre, d’un éclair pour vous réanimer sans vous prévenir. Un ange… Un démon qui lorgne au-dessus de ton épaule, murmurant tes plus basses pensées.
Tu ne veux pas écouter. Ne pas t’exalter et refuser les souvenirs ; Eux tapis dans l’ombre, les flammes des Enfers pour essence, une odeur de moisi entre les planches de bois. Est-ce… la peur constante de se faire prendre ?

L’obscurité intérieure… L’insondable légèreté de l’être…

Quand on ferme les yeux, un même refrain : faire face à sa mauvaise part. Chaque nuit, tu sens qu’une porte est ouverte, un écho, un monstre ouvrant ses yeux, caché au fond de ton cerveau. Des cauchemars… Etrangement, dans ces mensonges spiritueux, les routes que l’on emprunte sont toujours les mauvaises.
On se réveille chaque nuit, craignant que le jour ne soit plus qu’un rêve oublié. Et quand notre conscient reprend le piédestal, la réalité devient floue. Ce qui était clair dans les bras de Morphée n’a soudain plus aucun sens. Pas de sauvetage incroyable, pas d’issue magique… Mais tu es éveillé.
L’ironie est là, la vérité n’est jamais telle qu’on le croit. Dès lors se fixe un objectif unique, une perdition en soi : laisser une trace de ton passage.

Le passé sait très bien ressurgir. Tu entends ses échos lointains, comme un mauvais ralenti. Tu en veux à tout le monde de te le rappeler, même si c’est et ça a toujours été dans ta tête. Viennent les réflexions au si beau terme du « libre-arbitre ».

Les choix sont-ils faits pour nous selon qui nous sommes ?


« Quand j't’ai rencontré, beaucoup des tiens étaient d'jà tués. C’est bizarre… Ca ressemble… A un miroir… A l’envers… Toi et… »

Schizophrénie ? C’est la question à un million d’écus. A franchir la limite, à s’en foutre comme de l’an mille. Tu le sais. Tu en as juste… Besoin. Suspendu dans le vide avant de réaliser que tu peux tomber. Remonter encore la pente ? Non. Ce monde te plait, aimer sombrer.
Le problème vient du lien. Lorsqu’on a peur de perdre quelque chose ou quelqu’un auquel on tient, la faiblesse n’attend pas, fourbe. Bien malheureux lorsque tu échoues, une vie juste morte ayant encore beaucoup à dire… A nous hanter. Et à commencer, elle ne s’arrête plus. Les voix deviennent presque une habitude… Que l’on voudrait voir disparaitre comme la gangrène.
Des instants aussi, aveuglants comme la neige, qui vous tuent et vous font renaitre transformé. Allons… Nous l’avons tous déjà vécu au moins une fois…
Comme lui, dans les geôles de Némésis, devant elle, en chambre, en rêve… Seul avec soi, ses faces :


- Le Perdu « Réfléchis bordel ! Active-toi ! Je… J’peux comprendre c’qui s’est passé. J’peux l’expliquer. Pense. PENSE ! »

- Le Démuni « J’ai tué un homme… J’l’ai planté… Empoisonné… J’ai frappé à mort une femme… Sans regrets… J’suis… J’regrette… P’tain j’suis désolé ! »

- Le Vengeur « J’vais le trouver. J’vais le rattraper, j’vais le lui faire payer, le punir, le saigner… J’vais le TUER ! »

- Le Fou « C’est drôle. J’ai oublié un instant qui j’suis… M’a changé… J’avais pas cette tête avant. J’croyais être un sergent, j’croyais être un renégat, j’croyais être un mercenaire. J’croyais… Qui suis-je ? »



- Soulmate -

Et de tous ces visages le dernier avait vaincu. De toutes ces horreurs la pire avait pris le contrôle… Ah… Deux si semblables âmes… Comment peut-on refuser l’appel ? L’amour tue. A sa manière…

Ca faisait un bail Féline ! M’demandais quand on allait enfin se recroiser ma belle…

Le sourire en coin, toujours aussi insolent, le rouquin assoiffé fixe de ses deux onyx celle qui n’a cessé de penser à lui. Qui sait dans ce chaos félinien y aura-t-il enfin une fin à poser sur ce poids trop longtemps porté et partagé. La peste noire jamais oubliée… Ton côté sombre Panthère.
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Felina
Est-elle éveillée ? Endormie ?
Le rêve-t-elle une fois encore, où se trouve-t-il réellement devant elle ?
Fou, il n’est pas celui qu’elle pleure, il n’est pas celui qu’elle cherche toutes les nuits à retrouver pour revivre des instants passés dont elle se souviendra chaque jour de sa vie à venir encore. Elle secoue la tête, ferme les yeux avant de les rouvrir et de les plonger dans les onyx jumeaux. Jumeaux vraiment ? Non ... Plus maintenant, elle n'est pas comme lui, elle ne le sera plus jamais.

Toujours là, imperturbable, le visage fendu d’un sourire narquois. Autant glace que son Autre était flamme. Que cherche-t-il enfin si ce n’est la tourmenter encore et encore ? Mais le temps a passé et la Veuve Noire a été définitivement vaincue au profit de la vie … Sa Folie s’est noyée dans les prunelles ébènes d’un enfant haut comme trois pommes. Aujourd’hui elle n’est plus, remplacée par les rires du garnement qui résonnent en elle.

Le Fou doit disparaître à son tour, elle le sait et pourtant …Un dernière hésitation, une question qui la hante encore. S’il s’en va, alors il ne lui restera plus rien que ses remords. Cela doit il forcément se finir ainsi ? Profond soupir lorsqu’elle prend conscience de la réponse. La quête de sa paix intérieure est à ce prix, évidemment. Il ne peut en être autrement ... Il ne peut ... Ne subsiste de son rouquin que cet ectoplasme maudit, dont le seul but est d’attiser en elle le feu de la vengeance.

Mais elle a compris la Féline, même lorsqu’elle était à terre, maintenue par deux vipères alors le Borgne lui gravait son bon souvenir dans le dos … Oui, même là, trahie, humiliée, elle a compris que se venger de Maleus serait lui offrir trop d’honneur et de considération, qu’il ne méritait plus de sa part. Le Colosse le lui avait expliqué, elle avait écouté sans en saisir le sens … Maintenant elle sait, elle a choisit de s’éloigner, elle a calmé le volcan en elle, fait se rendormir à jamais l’assassine. Epargner son fils, lui offrir une vie à l'opposé de la sienne pour que jamais son rire ne s'éteigne.

Plus jamais ça … L’amour ne l’avait pas tuée elle, mais l’avait fait naître. Mère, et désormais en paix avec son passé. Cette envie de vivre au fond des tripes pour seul guide. Ses frères veillent sur elle, et les fantômes du passé se doivent d’être protecteurs, c'est tout ce qu'elle exige aujourd'hui d'eux. Son rouquin aurait pu choisir de les rejoindre, mais il semble avoir perdu le combat, avoir plié sous sa folie, ne laissant place qu'à la partie la plus noire de son âme. Si cela doit être, alors elle se passera d’un troisième ange gardien … à regret. A lui seul aurait elle pu enfin se confier, et avouer qu'elle avait, quelques mois en arrière, faillit lui donner un héritier.

Contemple ta défaite !


Fout moi la Paix !

Et la Rastignac de parler à haute voix dans ses songes, poing gauche crispé contre elle.

Tu n’as plus rien à faire ici, rien à exiger de moi. Si tu veux rester toi, rend moi mon rouquin ! Sinon, barre toi !

Non … non … Je ne veux croire qu’au-delà de la mort il ne subsiste que cette partie de toi. Montre toi, bat toi et fait taire cette Haine Ecarlate. Je t’en prie. Et de nouveau ce prénom murmuré, cette fois sans colère aucune, voix presque suppliante en un dernier espoir.

Jules ...

En vain ?
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
--Fission


[ Pour qui souhaite la Paix... ]


- Il y aura toujours un combat -

Et si...

Fout moi la Paix !

Et si nos fantômes ne sont pas des électrons libres ? Des images de dieux en veux-tu en voilà, des entités propres avec un caractère significatif qui viennent s'emparer de notre esprit tourmenté... Et si tout cela n'est en fait qu'un énorme trompe-l'œil ?

Tu n’as plus rien à faire ici, rien à exiger de moi. Si tu veux rester toi, rend moi mon rouquin ! Sinon, barre toi !

L'ombre aux nuances écarlate laisse éclater un rire narquois. De ces rires sournois qui ne montrent aucune humanité ou pitié, sauf le vrai visage des personnes vouées à la seule envie de faire leur mal dans leur monde, loin des règles établies de la majorité, la dite Société.

Partir ?

Le cauchemar s'approche avec dédain de la Féline, onyx plantés dans leurs jumeaux quoique féminins, les céramiques en croissant.

D'où penses-tu que je vienne hein ? Les Cieux ? Un Royaume ? La... Lune ?

Le sourire s'élargit jusqu'à en devenir monstrueux, rien qu'à sentir la peur qui jaillit de toutes les pores de la peau de la brune. Il s'en délecte, prêt à rendre chacune de ses phrases cinglantes.
La nouvelle mère n'a pas bougé d'un pouce, pour son plus grand plaisir... Sans aucune méfiance, le miroir déchu balance le haut de son corps lentement en avant, que ses lèvres soient proches d'une oreille frémissante.


Je suis Toi.

Elle le repousse. L'ombre s'oblige à garder l'équilibre après quelques pas en arrière, sourire figé, léger rire en réponse à la défense.

Oh. Tu pensais que cela venait de ton amant ? Qu'un esprit avait fait place d'un claquement de doigts de sa volonté mortelle ? Allons Félina, les histoires resteront pour les enfants. Tu m'as laissé venir... Je ne suis qu'un de tes fruits... Que le reste de ce que tu croyais avoir banni.

L'ombre laisse le temps défiler et l'effroi reprendre place. Après tout, n'est-ce pas le subconscient le seul endroit où tout ce que nous ne voulons pas avouer, voir ou entendre est roi ?
L'Autre revient à la charge avec la même lenteur dans sa démarche, appuyant sur les mots.


Ta colère, ta haine, ta vengeance, ta "panthère noire", tes souvenirs de Sa folie... J'en suis Ton résultat. TON ŒUVRE !

Le pire ennemi n'a jamais été le monde, les autres n'ont jamais été les plus mauvais, la vie n'est pas impitoyable ou injuste le plus souvent... Ce qu'il vaut mieux contrôler... C'est Soi ! L'Homme et ses vices. L'Homme et ses excuses. L'Homme et ses doutes. L'Homme et son dégoût.
Assumer ou nier... Les limites sont si aiguisées que le fil du rasoir.
Que faut-il avancer pour que l'on comprenne que ses propres actions entrainent plusieurs conséquences ? Jusqu'à quel point sommes-nous prêts à aller contre ses propres appels...?


Penses-tu encore qu'un gamin à lui seul va te sauver ? Et s'il lui arriverait malheur... Que ferais-tu...

Vision. Un blondinet à terre et en sang, sans ressources pour ne serait-ce que mouvoir un petit doigt. Le propre revers de ce qu'on l'on dénie au plus profond de soi-même. L'image ne reste que quelques futiles secondes avant de s'évaporer, l'Autre revenue juste en face de la femme aux cheveux d'ébène, mais avec un tout autre regard que l'amusement.

Tu t'es planté Félina...

Les billes noires folles tentent d'avaler ce qui reste de lucidité, tandis que deux mains viennent saisir le col de la chemise féminine, amenant la tête à la hauteur de son regard.

On va en finir chatoune... Définitivement. J'espère que tes griffes sont aiguisées.

Les paluches relâchent le corps de l'ébahie, puis les jambes font lentement marche arrière, les canines toujours sorties. Une dernière valse... Celle des fers de la mort, impatients dans leurs fourreaux respectifs.

Sois heureuse... D'un côté c'est une promesse respectée. Je te dois une revanche non ? La vie maternelle doit pas t'avoir trop ramollie la Miaou.


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Felina
Maintenant, et à l'heure de notre mort.

Ainsi c’est tout ce qu’il désire.
Ainsi il n’est venu à elle que dans ce but.
Qu’as-tu cru ma pauvre fille ?
Comment à tu pu imaginer un seul instant qu’il t’était revenue ?
Un ultime combat. Voilà ce qu’il était venu chercher.

Silencieuse elle est restée tout le long de son monologue, quasiment imperturbable. Un frisson seulement à la vision qu’il lui a imposé, la pire de ses craintes. Non son fils ne mourra pas ! Elle l’empêchera au péril de sa propre vie, elle ne vivait plus que dans ce but. Elle ne s’est pas défendue quand il l’a attrapée par le col, poupée de chiffon entre ses mains. Et jusqu’au bout elle aura espéré , en vain. La tête se balance sans cesse de droite à gauche, comme pour nier l’évidence . Non il n’était pas elle. Sa Veuve Noire est morte depuis longtemps, il n’est qu’un cauchemar, la personnification de toutes ses peurs. Ce miroir lui renvoyant un reflet dont elle ne veut plus.
Il n’est pas son Jules, elle le comprend enfin. Naïve elle a été de croire qu’il survivait quelque chose de lui quelques part, et qu’elle pourrait peut être trouver la paix en sachant qu’il avait fait de même. Il n’en est rien, le rouquin est mort, son âme à jamais dévorée par cet Autre, ce fou qui n’est que haine et vengeance. Plus rien ne reste désormais de ce qui fut leur histoire, si ce n’est les souvenirs de la Rastignac, un rêve peut être. Bonheur chimérique.


C’est donc ça que tu veux …

Un soupir et un dernier regard empli de pitié pour l’ombre qui lui fait face, avant que les ébènes deviennent ne glace et qu’elle ne finisse par se lever lentement, sans le quitter des yeux. Faisant jouer les doigts de sa main droite qui se saisissent du pommeau de l’épée, elle se redresse totalement, les griffes elles se plaçant contre son flanc.

Cauchemar ou réalité ? Peu importe désormais. Il est grand temps de mettre un point final à tout cela, en finir une bonne fois pour toute. Sa Folie doit disparaître, retourner dans les limbes des Enfers pour ne plus jamais revenir la hanter. Les deux amants maudits ont fait connaissance ainsi même, sur le sable d’une autre arène, dans un combat singulier, et c’est ce jour là que la Féline avait compris que le Sambre compterait dans sa vie. Tout a commencé par le fer, tout va dont logiquement finir dans le sang. En le tuant, elle se débarrassera enfin de ses démons. Le seul chemin possible.

Sa rédemption, enfin ...

Transforme ta peine en colère.
Tue le ! Tue les !
Libère le ! Libère toi !
Un long crissement métallique comme l’épée est sortie du fourreau, et déjà la Féline danse devant son adversaire, en petits pas glissant sur le plancher. A elle de jouer, tout en provocations comme l’Ombre elle même s’emploie si bien à le faire.


Tu as déjà perdu. Tu n’as plus aucune emprise sur moi. Tu n’es plus rien !

Et, pour ne pas lui laisser l’avantage de la première attaque, c’est elle qui dans un cri rageur fonce vers lui, griffes en avant, et lame protégeant sa garde.


Meurs !!!
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
--Fission
N'hésitez pas à couper la première ambiance pour la seconde inclus, action oblige





[ Sans limites… ]


- La rédemption est à la source -


Le fer pointé attend avec impatience la venue de la griffue. L’Autre n’a plus vu de sang versé depuis trop longtemps… Et même si cela devait être le dernier cauchemar, le rouquin allait lui en faire baver. Une mère tranquille aux petits soins d’un marmot à la langue bien pendue, et puis quoi encore… Cela ne se peut. Elle est Félina. La dagueuse, la mercenaire, la soumise aux vices maintes fois côtoyés. Que ce soit avec une main qui démange, rien n’arrête les désirs noirs de la panthère.
Et de ce venin intarissable en ces temps, l’Ombre compte bien étaler la pourriture en l’esprit contradictoire de la Miaou, à coups de souvenirs et d’estoc. Le physique ne prendra réellement rien non… Mais le reste…


C’est donc ça que tu veux …

Le Fou s’exalte. Finalement ce jour tant attendu arrive enfin… Ce combat virulent entre la conscience et les affres vécus, le sérum contre la maladie, les dernières cartes en jeu abattues… Quitte ou double pour le jackpot : Qui va prendre l’entière place spirituelle chez la troublée ?
Dégénéré qui trépigne alors que les griffes acérées le pointe, jambes féminines décrivant un arc de cercle autour de la proie.


Tu as déjà perdu. Tu n’as plus aucune emprise sur moi. Tu n’es plus rien !

Meurs !!!

C’est la charge. Le début de la fin comme d’une renaissance. L’ultime exutoire.
Le Fou vient à la rencontre du danger sans réfléchir, une bête à l’état brute, puant la haine et l’hystérie guerrière retenues en l’âme de la Rastignac. Le choc ne manque pas de faire vibrer chaque parcelle encore endormie des deux corps. Les lames, quand à elles, appellent sans tarder la dette de sang. Il faut un tribut d’âme, une rançon de choix !

Crise de rire du faux roc carmin.


Des années qu’j’attends ça Félina ! Tout ce qui t’reste… J’vais t’le prendre ma jolie… On va s’amuser, on va s’faire encore plus connaitre… On va les faire crever d’peur !!!

Recul d’un bond devant la poussée adverse et la possible jolie estafilade des griffes féliniennes. L’Autre en profite pour échauffer un peu plus les poignets d’un rapide moulinet de la pointe mortelle.

Tu peux pas refuser ta première nature Féline ! C’toi qui m’a appelé quand le monde t’prenait un bien précieux ! Ta famille... Ta liberté... C’est moi qui t’ai empêché d’te tuer pour d'l'insignifiant ! Maintenant faut payer Miaou… Comme il se DOIT !

L’assassin revient au combat tel un fanatique, les yeux dégoulinant de refus de la bonne pensée, un sourire sadique presque impossible à enlever de son visage.

C’est à MOI de décider !!!

La vicieuse dardée vient rencontrer à nouveau sa sombre compagne. Chaque frappe est suivie d'un rire à gorge déployée. Ce monde lui plait, là où tout les plus refoulés sentiments se déversent sans raison, un flot continu et puissant qui vient se frotter à un autre, pour former une cascade. Dans ce lieu, tout est permis. La réalité est une friandise... Loin d'un casse-tête lancinant.
L'Ombre aime tout relâcher et n'espère qu'éventrer la conscience. Dans son costume de l'être tant aimé, le Contraire s'esclaffe, profite du regard adverse où réside bien de la colère.


Encore Féline ! Encore ! AHA !

Une gerbée d'étincelles pour cette fois. Il pleut de la haine et de la tristesse. Magie ténébreuse qui a pourtant son charme, car il attire l'instinct. Cet animal... Cette pureté tribale presque oubliée. Un artisanat d'orfèvre que la finesse de la guerre, corps contre corps. On se délecte de ce court épisode défouloir, comme l'on ferait pour le Graal de notre vie.
Les règles ?... Il n'y a pas de règles. Juste un chaos qui attend un gagnant. Un vainqueur. Un conquérant.


Raaaaah !

La panthère fait mouche d'une éraflure sur l'épaule droite. Le Fou apprécie à sa juste valeur la nouvelle drogue de la douleur.

Tu rouilles pas tant f'nal'ment !

Pluie de coups où chaque muscle se tend et remet de lourds efforts, chacun avec la ferme intention de poignarder ce miroir détestable ; Une survie palpable, transcendante... L'Autre ne finit pas de sourire à ce spectacle qu'il a trop longtemps trouvé fort peu présent.
Le filin carmin lui rappelle la loi du Talion à l'ouverture d'une coupe claire assez déstabilisante. C'est le ventre qui reçoit le fouet d'une botte droite perverse.


Si seul'ment t'avais encore ton marmot ! J'veux imaginer ta douleur !!!

Autre rencontre de ce bal entre les deux conjointes de fourreaux. Chaque pupille hurle la mort.

Fais-nous ressentir vivant !


***Musiques usées de Jesper Kyd : Access the Animus version longue, et sa version courte en "mode chasse".***

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