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[RP] Ô Périgord, engoue moi !

Natsuki.
Surtout venez pas : j'adore jouer en solo, je déteste l'interraction et je viens surtout pas ici pour rencontrer de nouveaux joueurs !


Fait chaud...

Il faisait chaud sur les routes, et dans la fournaise périgourdine Natsuki bougeait ses quilles en pestant contre cette fichue carriole -ou lance si vous préférez- qui, la veille, n’avait pu l’accueillir. C’était pas que la végétation manquait : y’en avait, mais elle préférait ne pas quitter la route. En terra incognita mieux vaux pas trop tenter le diable sous peine qu’il surgisse d’un bosquet. Conséquence de cette prudence : elle suait de tous les pores de sa peau. Ca faisait un moment qu’elle rêvait d’aller dans le Sud, le périple démarrait mal et son enthousiasme diminuait comme peau de chagrin. En plus elle entravait rien au patois des paysans quand ceux-ci voulaient bien la renseigner sur le chemin à suivre. Et il faisait chaud…

IL FAIT CHAUUUUUUUUUD !

On l’aura compris. Si Natsuki râlait contre ledit soleil, c’était aussi en grande partie dû à sa peau couleur M.Jackson qui lui avait valu un certain nombre de brûlures pas bien graves mais incommodantes tout de même. Aussi dû à sa stupidité, car avant de prendre en main son baluchon direction eldorado assuré -du moins dans sa tête- elle avait oublié sa relative faiblesse envers l’astre lumineux. De plus malgré ses rationnements, le vin de sa gourde commençait à manquer et elle ne voyait aucune chaumine où se procurer le précieux liquide. Néanmoins elle prit une goulée, histoire d’étancher quelque peu sa soif. Mieux valait souffrir de remord que de ladite soif.

Il fait chaud, il fait chaud, il fait chaud, il fait chauuuuud !

En musique et en rythme je vous prie. C’est à boire à boire à boireuuuuh qu’il me faut sera bientôt entonné. Arrivé à se stade, il ne reste plus qu’une chose à préciser : pourquoi précisément la tourangelle était elle venue souffrir et nous casser les oreilles en cette belle contrée ? Pour plusieurs raison en fait. Le centre d’où elle était native commençait à la lasser : l’air vicié et plein de miasmes de sa région natale l’éreintait et elle passait plus de temps dans son lit qu’à l’extérieur. L’Anjou était fou et allait un temps, bien que ses amies s’y trouvaient. Le limousin mort, d’ailleurs elle frissonnait à l’idée d’y retourner ne serait-ce qu’un jour. Ca c’était la contrainte. Elle cherchait aussi deux personnes. En fait trois. Bon, mettons deux et demi : son amoureux (imaginaire), sa belle-mère et son petit demi-frère. Très petit son demi-frère : d’où le demi, pas du frère mais de la personne. Tout le monde me suit ?

Bref : elle marche…

_________________
--Pere_sifflard


Ce petit chemin allait bientôt sentir la noisette comme le grand amateur de noix venait d'y fouler espadrille. La dame suait, le messire lui faisait suer, n'étaient-ils point faits pour se rencontrer? Une personne un peu plus expéditive aurait même pu ajouter que destinée, ils étaient tous les deux destinés à voir leurs chemins se rencontrer à s'aimer sans demander pourquoi, toi et moi... mais nous nous égarons aussi revenons à nos moutons.
Ou peut-être eût-il été plus correct de dire à notre mouton comme il était su de tous les Périgourdins que Sifflard rendait son entourage complètement chèvre. Alors, quoi de plus naturel pour les chèvres en question que de tenter d'écarter la brebis galeuse du groupe? Et ils y étaient arrivés, semant le clerc un peu malgré eux lors d'un épique voyage Périgueux-Bregerac-Castillon-Bergerac-Périgueux? ah non en fait Sarlat plutôt, oui mais moi je dois aller à Angoulesme!
Et, complètement perdu dans cet itinéraire, Sifflard avait emprunté le mauvais chemin, comme souvent mais dans des circonstances totalement différentes. Alors avait-il décidé de rentrer chez lui, là haut vers le brouillard, tandis qu'elle descendait dans le midi (à moins que ce ne fusse l'inverse), ils se sont trouvés au bord du chemin, sur la route des vacances c'était sans doute un jour de chance... ou pas, tout dépendait auquel des protagonistes l'on s'intéressait en fait.
Car toute petite fille devrait savoir que si le prince charmant n'existe pas il existe, en revanche, de nombreux crapauds, et le clerc-obscur en était justement un spécimen tout à fait évocateur, grand consommateur de cuisses de grenouilles (de bénitier) et autres personnes à la reinette d'Adam plus développée... et faiseur de nombreux têtards. Mais encore une fois nous digressons. Comme la dame parcourait le même chemin dans l'autre sens, et que donc elle se rapprochait, père Sifflard, à l'odeur alléchée, lui tint à peu près ce langage:


Eh bonzour ma demoiselle, que vous êtes zolie, que vous me semblez bonne... belle! Que vous me semblez belle! Sans mentir si votre corsaze se rapporte à votre bagaze vous êtes l'Aphrodite des hôtes de ces bois!

Oui de la finesse avant toute chose avait toujours été le crédo de Sifflard.

Mais ze vois que vous êtes bien seule et toute en naze. Peut-être puis-ze vous aider? Sont-ce vos bagazes qui sont trop lourds? Si tel est le cas ze serai ravi de mettre la main à la pâte... ou ailleurs...
Natsuki.
Cela aurait pu être le père Igor, il ne fut que Sifflard : le genre de nom qui donne faim. Natsuki vit la silhouette pour le moins atypique de l’homme d’Eglise, de laquelle ?, et sa première réaction fut de se contenir de ne pas en avoir. En fait non. Cela aurait été sa première réaction en temps normal. Là sa première était : un homme donc je vais bientôt pouvoir boire. La seconde étant le leitmotiv préalablement répété. A dire vrai le temps s’était largement rafraichit mais elle persistait dans son égarement. Ô bon père, ramenez cette brebis dans le droit chemin. Vous qui connaissez les choses bien droites, mais ne soyez quand même pas trop dur !

Première prise de parole, introduction. Ah…Il a un fichu accent. Un cheveutisme qu’elle appelle ça la Nats, le genre de trucs où t’as même pas pris la parole que l’interlocuteur à envie de te foutre une beigne pour t’apprendre à vivre. Surtout si il vit dans le neuffesix. Et les gens qui ne savent pas parler, depuis qu’elle a traversé la frontière du duché elle en a eu tout un panel. Autant dire que ça part mal mais elle se contient. L’autre défaut du Sifflard, en plus de ne pas être Justin et de la brider sec dans son enthousiasme, c’est qu’il est visiblement cénobite. Remarquez elle n’a rien contre les religieux : elle a failli même se faire baptiser. Il manque plus que la conclusion, toujours le plus dur me rétorquerez vous. Non non : c’est juste que le dernier curé croisait était en fait un ogre. Un vrai de vrai, avec ses fausses-vrai dents, ses vrai-fausses dents, son ventre faussement plat mais vraiment gros, son gout des enfants et de la chair. Même qu’il lisait un livre pour mieux exploiter les humains : un truc dans lequel tu peux apprendre comment les élever, car c’est une étude profonde de l’accouplement. Le Karma sous trash je crois. Je pourrais donner le nom du perso mais la censure m’accuserait de propos calomnieux.

Ce n’est pas sensé…

La demoiselle ne répondit pas, la bouche trop sèche, trop pâteuse, mais sourit pas aguicheuse pour un sou, juste par politesse. En fait elle était mal à l’aise. L’homme lui faisait un drôle d’effet, et si elle n’avait pas autant soif, elle serait partie en courant. Et si elle avait des jambes aussi. Mais l’autre se fait plus entreprenant encore.


Vous là….tenez….vous pouvez…..mettre….la…main….à….la….pâte….

En donnant évidemment son baluchon pesant au bas mot six tonnes, quatre-cent quatre vingt cinq kilos virgule vingt huit. Aux dernières estimations.Il faut dire qu'elle avait deux grosses miches. En plus du maïs...

Je vais à …
Où ça ?
à…..
Sarlat ? Nantes ? Trifouilli-les oies ?
A boire !
Gag truculent tombant tel un cheveu dans la soupe et dont je n’ai même pas payé de droit d’auteur.
N’empêche qu’elle avait soif….

_________________
--Pere_sifflard


Avant de continuer plus en profondeur dans notre histoire, et ce afin de préserver un lectorat encore innocent n'ayant jamais eu vent des actions d'un père Sifflard à l'œuvre, il convient de rappeler certains faits concernant sa personne susceptible de mettre en lumière la logique de son attitude future. Évidemment, si vous connaissez déjà le père Sifflard, si vous vous fichez complètement de sa logique ou si vous avez la flemme vous pouvez passer directement à l'attitude en question.
Bien. Un aristotélicien convaincu aurait sans doute pu qualifier notre clerc d'avatar d'Asmodée, d'incube ou d'autre démon de minuit destiné à corrompre l'âme humaine. Simplement les aristotéliciens convaincus ne courant pas tellement les rues en cet instant (ou alors ils se cachent de honte ce qui peut parfois se comprendre) nous nous contenterons uniquement d'un simple constat: le père Sifflard avait vu, au cours de sa vie, trois fois plus de paires de fesses que toutes les latrines de Bergerac... et pas qu'à cause de la constipation endémique à la ville!
Ce fait établit nous pouvons donc continuer.
Sifflard avait donc reçu le très pesant baluchon de la dame et le devoir de le porter jusqu'à destination en la suivant, tels les rois mages en Galilée suivaient du doigt l'étoile du berger.


Foutrecul... aheum... Ze voulais dire diantre, votre trique est très gro... lourde, ze ne sais pas ce que vous portez dans votre bourse mais il est zénéralement bon de les vider de temps en temps...

Et puis, comme la dame se plaignait de déshydratation, il ajouta.

Si votre gorze est sèsse et râpeuse z'ai bien quelque soze qui pourrait la lubrifier mais ze ne puis la sortir ici. Voulez-vous que nous culbutions dans les fourrées pour voir cela?
Natsuki.
Chacun son tour : pour le confort du potentiel lecteur -paix à son âme- et pour qu'il puisse prendre pleinement conscience du drame qu'il a sous ses yeux, il est bienséant de lui révéler une information de la plus haute importance qui par ailleurs tiens en trois mots : Natsuki est pucelle !Elle avait alors 16 ans ce qui est fort incommodant pour moi. Remarquez, j'aurai pu le jouer, faire un grand texte magnifique entrecoupé de "aaaaaaah", et de "oooooooh", et l'on aurait bavé devant les ébats intimes et révélés de Natsuki et de X, comparer luxure et aubépine dans un compte-rendu embaumé à l'eau de rose. Mais non...Ni hautes envolées lyriques, ni champ lexical savamment étudié en lisant play-boy. Du reste la censure ne l'aurait pas permis et aurait rayé les propos incommodants qu'elle aurait aperçue de ses yeux de lynx.

La Nats aurait bien répliqué que "ben les bourses, il faut avoir les occasion de les vider, or c'est pas tout les jours que les étalages proposent de la marchandise suffisamment intéressante pour avoir envie de lui donner tout ce qu'on a." Oui mais le soleil avait déjà entamé les préliminaires depuis un moment, et les rayons la pénétrant sans relâche, elle commençait à fatiguer sérieusement. La jeunesse n'était plus ce qu'elle est aujourd'hui. A l'époque il fallait la protéger, elle était fragile et cassante, et de grands et forts bucherons pouvaient l'envelopper dans leurs bras saillants et réconforter ces jeunes filles en fleurs d'une voix bourrue sans qu'ils n'aient à disposer d'I -machin. Les temps changent comme dirait celui-là dont tout le monde oublie.

Aussi, au lieu de répondre au propos tendancieux, Natsuki papillonna t-elle des yeux, et se traîna t-elle vacillante près des arbres, recherchant principalement l'ombre. Elle se reposa sur un tronc, cul à terre mordillé par l'herbe et observa l'image floue et disgracieuse de ce brave homme d'Eglise et de femme. Elle ne savait pas trop quel terme était le mieux adapté quand à l'individu en soutane : aimable ou intéressé ? Le coup de partir dans le bosquet était plutôt de mauvais augure : peut être voulait-il la voler ? Après tout ce n'était pas la besace emplie de pain qui pouvait susciter la convoitise, mais plus la bourse garrottée à la jupe, et pour cela mieux valait être à un endroit moins visible...


Je vous en prie, laissez moi boire au goulot...
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--Pere_sifflard


"C'est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins" ben tiens! Attention mesdames et messieurs car dans un instant ça va commencer, certes, mais aussi Sifflard irait venger tous les vicieux qui, à travers les âges et le monde, se font répondre de telle manière à leurs invectives plus ou moins finaudes (moins en l'occurrence). L'occasion était, en outre, d'autant plus belle que, pour une fois, il n'aurait pas à payer la dame à la fin de son méfait ce qui, avouons-le, pourrissait assez généralement toute la magie de l'acte. D'autant plus que des jolies filles pas chères c'était plutôt rare, or, tout ce qui est rare étant cher nous pouvons aisément en déduire que... comment? Que ma phrase ne veut rien dire? Aheum... aussi, oui...
Toujours était-il que le clerc décida donc d'aller faire un tour sous le chêne, et peut-être l'embrasser sur la joue (dans un premier temps), ce n'était pas qu'il voulait refaire le chemin à l'envers (Bergerac étant assez loin en plus) mais plutôt qu'il paierait cher pour jouir un seul instant du bonheur d'être à l'ombre d'une fille en fleurs... Oui bon, ne me jugez pas, j'aurais aimé vous y voir avec des paroles pareilles hein...
S'assoyant près d'elle il entreprit de défaire le nœud de la cordelette qui nouait sa robe de bure en vue de pouvoir libérer plus facilement une autre sorte de nœud (amis de la poésie, bonjour).


Eh bien c'est à dire que le goulot en question est un peu particulier... hum... vous avez dézà trait une vasse?

C'était toujours l'instant le plus délicat: celui entre le moment où il annonçait ses intentions et le moment où son auditeur se barrait en courant.

Mais ze vous en prie mettez vous à l'aise, découvrez donc cette zupe que ze ne saurais voir, par un pareil obzet mon âme est blessée comme cela ne fait pas monter en moi de coupables pensées...

On raconte d'ailleurs que deux siècles plus tard cette dernière phrase sera légèrement modifiée et honteusement plagiée par un certain Jean-Baptiste mais là n'est pas le sujet.

Puis-ze vous baiser... la main?
Natsuki.
A t'elle déjà trait quoi ? Un vase ? Non, une vache semblait être mieux approprié. Elle se demandait bien ce que pouvait bien faire ici ce paisible bovin. Sifflard avait il emmené une vache avec lui ? Savait il où en trouver, et donc dans les bosquets ? Que diable, bien sûr la solution était ça. Elle secoua la tête : elle n'avait pas le souvenir d'avoir un jour trait quoi que ce soit. En tout cas l'idée lui paraissait rigolote.

Mais elle était un peu inquiète : l'homme commençait à se faire entreprenant et elle se demandait bien pourquoi enlevait-il sa cordelette ? Pour attacher Natsuki à l'arbre ? Et ainsi lui voler sa bourse ? Bourse à laquelle il avait fait allusion, et bourse qu'elle portait stupidement de manière bien voyante. Et la jupe ? Pour mieux la lui prendre pardi, tout s'emboitait logiquement : le moine n'était pas certain d'avoir le dessus physiquement aussi employait-il la ruse pour la voler. Il lui fallait se sortir de ce mauvais pas, seulement elle avait deux inconvénients : le premier c'était qu'elle était fatiguée, voire épuisée, le second c'est qu'elle lui avait confié stupidement, enfin Natsukistement son sac qui contenait toutes les vivres nécessaires au voyage. Si j'osais faire un mauvais jeu de mot je concluerai en disant "c'est ballot".

Ainsi il lui faudrait se défendre. Elle sentait qu'elle n'arriverait pas en l'état de ses forces à prendre Arlaz -son épée- et à l'empoigner suffisamment haut. Oui mais il lui restait sa dague, la dague d'Amberle plus précisément, sa manoutcha, belle-mère, ce machin petit qu'elle savait utiliser. Enfin, suffisamment pour se défendre. Normalement elle était sur sa cuisse, aussi, lentement, en regardant bien Sifflard dans les yeux, releva-t-elle son jupon, et remonta sa main en tâtonnant sa peau...pour ne trouver que du vide à tâter. Elle se mordit la lèvre et fit des grands yeux : la dague se trouvait dans le sac que tenait le pervers qu'elle prenait pour un voleur !

Il lui restait un souffle d'espoir et il lui fallait jouer serré : elle dit d'une voix rappeuse, déformée par la sécheresse.


Peut être pourrions-nous nous sustenter un brin avant de nous désaltérer...mon a...liment se trouve dans mon sac, je pourrais le récupérer ? C'est un peu le bazar...

Au moins gagnerait-elle peut être un peu de temps.
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--Pere_sifflard


A l'époque considérée l'on n'avait jamais vraiment pu déterminer au juste si la chose rendait réellement sourde ou si cela était une affirmation épouvantail, du type "la soupe fait grandir", "le poisson est bon pour la mémoire", "il y a des gens très bien à Angoulême". Simplement, il fallait se rendre à l'évidence en observant Sifflard: en dépit de ses vertus cardio-vasculaires étonnantes, elle ne rendait pas forcément malin. Physiologiquement parlant nous pourrions parler d'irrigation différentielle de différents organes mais ce serait risquer de perdre le courageux lectorat qui aurait réalisé la prouesse de ne pas avoir encore décroché jusqu'à lors (félicitations!). Alors nous simplifierons les choses par une explication profondément misogyne et peu convaincante de notre auteur: l'homme focalise toute son attention sur sa partenaire n'ayant d'yeux que pour elle (ou lui ne soyons pas sectaire) tandis que la femme, elle, pouvait en même temps penser aux victuailles qu'elle avait dans son sac à dos, à la pile de repassage qui l'attendait, ou, plus généralement, au nouveau tailleur que Stéphanie avait acheté juste pour la copier (quelle garce cette Stéphanie!).
En cet instant précis de l'histoire, et alors que la gent féminine lisant ces quelques lignes conjecture sur le célibat du narrateur en en énonçant les "raisons évidentes", notre clerc venait de gober l'histoire de la jeune fille et tendait, entre autres choses, le sac à bout de bras.


Ze ne vois aucun inconvénient à ce que nous satisfaisions TOUS nos appétits...

Ce disant il pensait tout de même qu'il n'y voyait aucun inconvénient à condition qu'elle choisisse de se substantiver préférentiellement à partir de saucisses ou baies que de cassoulet ou pruneaux séchés... mais c'était un détail...

Mais évidemment vous me laisserez le dessert. En la matière, et comme le dirait madame Makrel -c'était la tenancière d'une maison close pétrocorienne... et accessoirement la mère de la brune qui braillait tout le temps- mieux vaut la sainte honorée à la relizieuse et la crème bien fouettée, voire brûlée, à la crème angloise...
Natsuki.
Elle n’en revenait pas : le père Sifflard lui donnait son baluchon comme si de rien était. Etrange comme voleur tout de même, pas suspicieux pour un sou, rien…Il y avait quelque chose qui clochait (aurait dit Quasimodo, mais passons.) En fait elle n’espérait absolument pas voir son stratagème fonctionner : seul lui importait gagner du temps tout en n’éveillant pas la méfiance de l’interlocuteur, et avec le temps aurait-elle pu trouver stratégie adaptée, mais bon….Puisque l’adversaire donne sa reine, autant la bouffer sans remord. On appelle ça faire sa catin Elle le fit donc et récupéra son sac, avant d’y enfouir sa dextre à la recherche de son arme blanche.

Elle souriait au moine : mais oui vous aurez vôtre dessert, histoire d’endormir sa méfiance potentielle, mais son esprit n’était pas tranquille pour autant. Peut être cela se voyait-il….Ou pas. Clark Kent l’aurait vu lui ! Mais bon, fort heureusement il n’existe qu’un millier de Clark Kent dans le monde qui entourait la tourangelle; aussi réussissait elle à en éviter la plupart. Pourquoi ne la volait il pas là maintenant ? Non, je préfère préciser : il ne manquait pas de « i » dans ses pensées. L’histoire est suffisamment complexe comme ceci pour y introduire encore plus d’imaginaire…Comprenne qui voudra… Donc, pourquoi le vol ne s’effectuait-il pas alors qu’elle avait les mains occupées et qu’elle était vulnérable ? C’était donc qu’il y avait autre chose. Mais quoi ?

Puis soudain l’horrible vérité surgit telle une actrice de théâtre derrière le frêle rideau déchiré de l’illusion. Pléiade vient à moi te dis-je, que je te culbute. Puis, Sifflard déchira son costume de piètre voleur à deux écus pour revêtir sa peau satanique. Ce n’était plus ce zozotant curé de campagne, un brin cupide qui apparaissait sous ses yeux, mais bien Asmodée crachant ses nuées de démons et puant sa luxure. Il la draguait et la dague n’arrivait pas. Elle pensa des pensées (ce qui est toujours rassurant) qu’on n’énoncera pas ici, mieux vaut ne pas choquer un esprit sain et pur, et pâlit.

Elle était dans de bien sales draps…
Et Sifflard voulait la mettre dans de plus sales encore…

Le suspense est à son comble…
J’ai peur….
Pas vous ? Ah bon….(sol do si la do si la si la ré ré sol, pour ceux qui n’auraient pas reconnu.)

Loin de se douter qu’un âne aurait pu être tué à coup de figues pendant qu’elle cherchait et que je m’égarais, elle put mettre la main à la dague, la sortit d’un geste vif, et la présenta en autodéfense.


Ne bougez pas !
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--Pere_sifflard


Évidemment, il est inutile de préciser ô combien le clerc fut étonné de voir surgir l'arme du sac de la dame.

Ah ça, ze suis vraiment têtonné qu'elle fasse zaillir comme ça, au tripotée, ce long et dur obzet de sa bourse!

Le père était difficile à prendre par surprise mais il marqua tout de même un mouvement de recul face à la menace.

Ah ben oui, se faire acculer n'est zamais soze agréable... alors ze préfère prendre moi-même mes arrières voyez-vous?

C'est alors qu'il décida de s'interroger sur la manière dont les évènements étaient arrivés. Pourquoi la donzelle avait-elle subitement décidé de menacer de faire pénétrer sa lame dans sa chair?

C'est vrai ça... à la base nous ne sersions qu'à niq... aheum... qu'à pique-niquer!

Et puis l'idée fusa dans son esprit, claire comme de l'huile... mais nous ne vous dirons pas à quel type d'huile Sifflard pensait au juste. Il l'avait pris pour une pucelle mais en fait il se trompait lourdement...

C'est vrai que z'aurais du voir comme elle se débrouillait bien avec un mansse... enfin... avec le mansse de sa lame...

Lui adressant un sourire vicieux et clin d'œil salace il leva bien haut les bras et s'agenouilla en lui lançant:

Vous me braquez? Vous voulez tout mon liquide... mon arzent liquide? Vous allez m'attasser et me ligoter c'est ça? Ze dois avoir une paire de menottes en velours et une cravasse dans mon petit fourre-tout!

Ben quoi? Il vous arrive de vous promener sans votre cravache et vos menottes en velours rose, inconscients que vous êtes? Tsss... Notez tout de même que, si elle fouillait, la jeune fille ne trouverait pas que ce genre d'objets mais pourrait élargir son dictionnaire (entre autres choses oui mais on en restera au dictionnaire voulez-vous?) d'objets à caractère tendancieux de plusieurs pages.
Natsuki.
Si dans un premier temps tout se passait comme dans ses plans, à savoir le père vert de peur recula pour éviter le poignard non volant et sans secret que tenait magnifiquement (et c’est pas moi qui le dit) ma Natsuki adorée : celle que je kiffe trop à la folie tellement c’est mon super perso de ouf. Si redis-je, dans un premier temps patati patata, dans un second temps, pas patati ni patata. Enfin si, mais pas les mêmes. Il faut parler le patati-patata couramment dans la vie. C’est comme pour les menottes, y’a des trucs à faire pour être catégorisé par un biologiste chez les hominidés. C’est, parait il la principale raison au fait que quasi-personne ne se trimballe avec des menottes. En fait, seuls les policiers le font; d’où on en déduit que ce sont des primates, et l’on retombe sur nos pattes. C’est la stratégie dite du félin.

Natsuki aurait pu voler Sifflard et ainsi rejoindre the dark côté of the force, mais elle avait encore une conscience et j’ai fait un double-six. Aussi cogita-t-elle pendant un moment, ne disant mot, mais surveillant tout de même celui qu’elle tenait par le bout de sa lame. Elle sentait les pulsations de son pouls résonner jusqu’à ses tempes. Le moment était critique. Que faire ? Elle avait soif, au cas où les péripéties nous l’auraient fait oublier, donc plus que la bourse du prêtre elle désirait sa gourde, car il en avait probablement une. Oui mais si elle lui demandait trop brusquement il y avait un risque. Le mieux était que […]


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Vous lisez "Ô Périgord, engoue-moi", de et avec LJD Natsuki et LJD Père sifflard.

[…] et après partir, le laisser là et aller au château ducal sitôt arrivée dans la capitale du duché. L’idée était bonne.

Relevez vous, vous devez bien avoir une gourde pour transporter toute vôtre boisson. Donnez la moi je vous prie…

On notera qu’elle ne dît pas vôtre liquide. Seulement c’était involontaire de sa part. Il faut pas exagérer non plus sur sa lucidité…
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--Pere_sifflard


A nouveau Sifflard se fit la réflexion qu'il avait encore une fois sous-estimé la perversion de sa donzelle car elle venait de demander pas moins que...

Ze comprends et croyez bien que ze sois moi aussi très intéressé par le concept puisque plus on est de fous plus y a de vis... enfin ze veux dire plus on zoui... ris... plus on ris! Seulement Mahaut n'est pas là alors nous allons devoir faire ça seulement tous les deux...

Oui alors en cet instant il est important de préciser que ladite Mahaut se faisait communément appeler "la gourde" par sa sainte mère et qu'elle se trimbalait toujours avec sa collection de bouteilles. Dès lors "la gourde pour transporter les boissons" ne pouvait-être autre chose pour le clerc.

En revansse si vous avez vraiment, vraiment soif ze puis touzours vous mettre en bousse...

Mettant sa main à ses bu... enfin à sa bure, Sifflard la révéla pour dévoiler son énorme...

Note de l'auteur: devant la violence pernicieuse de ce passage et afin de ne point choquer les âmes sensibles nous vous proposons à la place un interlude musical.
...
...
...
...
Note de l'auteur: devant la violence de cet interlude musical et afin de ne causer plus amples traumatismes à nos âmes sensibles nous vous proposons à la place une scène pernicieuse...
Seize secondes plus tard donc (oui, considérons que vous êtes un lecteur courageux et que vous avez réussi à tenir jusqu'à ce que la petite fille se mette à chanter soit seize secondes), le clerc venait de dévoiler l'énorme outre qui pendait sur sa cuisse (ben ouais vous vous attendiez à quoi d'autre hein? Tordus que vous-êtes!).


Ceci contient de la liqueur de gland, pressée à la main par Isabel de Mendoza à partir de bons glands Berzeraquois.
Natsuki.
Quand on ne sait pas que Mahaut est une sainte, enfin...une buveuse surtout, mais sainte il paraît, enfin bref : on l'ignore. On l'ignore et on essaie de comprendre la phrase du sifflard. Et il faut se mettre à la place de la dem’zelle. Et ça donne…rien. C’est un nouveau concept, un truc inventé par monsieur rubick destiné à torturer une demi-douzaine de générations. Ca rend fou plus surement que le livre éponyme. Natsuki lui réclame de quoi boire et il lui dit qu’il va falloir le faire à deux car ce n’est pas assez haut. Mon haut rectifia la tourangelle mentalement et au passage.

Et c’est devant une Natsuki à demi déshydratée qu’il dit qu’il a peut être un truc à lui donner pour étancher sa soif. Là elle en restait baba. Et à Rome. Baba à Rome. Ah ah. Je fais ma claque. Ce fut un déclic. La lady était donc gaga quand à cette bad romance -pas de liens, j’ai pas le goût suffisamment mauvais- qui se ficelait depuis déjà quelques minutes, ou heures. C’est qu’en plus il était complètement stupide. Mais bon, il n’avait pas l’air méchant, juste un peu pervers, un gentil-pervers-boulet-buté.

Ces pensées me permirent d’échapper à la musique. Je vais donc me mettre Poney M. C’est cooool daddy, who ‘s my ?

Elle prît, tenant toujours la dague en main, la bouteille tendue, mais non pas celle-ci, l’autre, la vrai. Mais non l’autre elle est vrai aussi mais, raaah. Elle la prît tout en priant qu’il ne l’emprisonne pas dans ses bras. Et elle bût, quasi à en étancher sa soif. Quasi car elle voulait garder un zeste de lucidité. Juste de quoi s’extirper de ce perfide piège tendu par la fortune et par les joueurs qui voulaient l’emmerder. Infâme quiproquo dont les créateurs devraient avoir honte. Il fallait qu’elle dise à l’homme qu’elle ne voulait pas faire la chose.

Alors qu’une goutte vermeille coulait de sa bouche pour aller se choir sur l’herbe verte, de sa plus belle voix cristalline elle prit la parole.


Môôôôôzieur le peuuuaiiiireuuuh ? Houps. Hihi. L’est foooooort cette boizon, et avec ce zoleil touzza pfiouuuuu. Il faut que ze vous dise un trug. Un trug. Ahahahahah ! Suis-ze drôôôôle. Z’est queeeee….En fait vous m’êtes sympâââthique.

Sourcils bougeant parfaitement synchrones quand aux paroles, cela va de soit.
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--Pere_sifflard


Tsss, si c'était pas malheureux! Pauvre jeunesse! Voilà que la donzelle venait d'avaler le contenu fortement éthylique de l'outre. Or, si tout avaler était aux yeux du clerc généralement plutôt une qualité il n'en oubliait néanmoins pas sa sainte Mission et son message de tempérance et d'amour... bien que le dernier soit légèrement supérieur à ses yeux. En l'occurrence la fille avait pêché et il était de son devoir de donner de la trique pour la remettre dans le bon chemin. C'est qu'il avait beau être très bon, et elle certainement très bonne aussi, il y avait parfois des moments où il convenait de prendre les choses en mains et de ne pas lâcher la barre. Oh, elle le remercierait plus tard, lui baiserait les anneaux de prêtre d'avoir appris à résister aux caresses de l'alcool et à cesser de lécher la goutte suintante de la bouteille.
Plus qu'un sermon il voulait graver la leçon dans ses annales: abuser ne conduit qu'à se faire soi-même abuser telle était la justice du Très Haut. Et le bras armé de la justice était aussi raide et impitoyable que ce que son représentant sur terre, l'Église, pouvait être rigide. Le temps n'était plus à la confession, de toute manière on ne parle pas la bouche pleine, mais à la pénitence. La foi ne saurait être retrouvée que dans les prières et jaculatoires.

~Petit jeu: quelques légers et très subtils sous-entendus ont été volontairement laissés par notre auteur dans le paragraphe précédent. Saurez-vous tous les retrouver? Attention c'est difficile hein?~

Pendant que notre lectorat cherche les très subtils sous-entendus (oui bon tout est relatif...), le père Sifflard s'était agenouillé auprès d'elle dans l'idée de lui apprendre que boire ou bien se conduire il fallait choisir. D'ailleurs le prêtre ne buvait pour ainsi dire jamais d'alcool, cela rendait impuissant dans ses actes (notamment), il préférait plutôt faire boire les gens mais inutile d'en préciser les raisons réelles j'imagine. Sa bure toujours relevée il allait pour se défroquer -mais pas au sens où un religieux l'entend habituellement- lorsqu'il apprit qu'elle le trouvait sympathique. Tiens donc? A vrai dire c'était bien la première personne qui lui disait une chose pareille! Dans ce cas sans doute ferait-il en sorte que les choses durent un peu plus longtemps. Et, pour commencer, il ne fit pas dans l'originalité en décidant de la peloter abondamment.


Laisse mes mains sur tes hansses, ne fais pas ces yeux moribonds! Oui tu l'auras ta revansse, tu sera ma prossaine érec... confession!

C'est vrai quoi, ce serait bien regrettable que leur relation ainsi s'achève ne trouvez-vous pas?
Natsuki.
Tandis qu'elle essayait tant bien que mal de se débattre avec les effets de l'alcool, elle s'apperçut au bout de quelques instants que les mains qui la caressaient n'étaient pas dûes à son imagination mais étaient bien réelles. Cela ne la déssaoûla pas entièrement, mais au moins ça eu le mérite de l'emmerger un peu. Je prierai le lecteur d'être extrêmement attentif au passage qui va suivre car il aura son importance par la suite :

ds fhhjjvhi lqhuj qiuqguhi v wdkhidfhner zhe u ,nsl775 7457 °OY?JPQ SDF Sddd .

Mon chat passant par là voulu faire mumuse avec la pelotte qui a malencontrueusement roulé sur le clavier quand je répondais à quelqu'un. Je trouve néanmoins ce texte profond et significatif, aussi le laisse-je. Qui sait, peut être que les générations futures s'extasieront devant le talent de la boule de poil.
Du coup j'ai oublié ce que je voulais écrire.
Pas grave...

Natsuki regarda donc le père sifflard dans les yeux, enfin, sur le nez, puis sur la bouche : ces fichus yeux ne faisaient que se déplacer sur son visage flou, le malicieux, elle essaya donc, et :


Ze ne veûûû pas couché 'vec vous, reuhtirez -à moitié en rôtant, charmant- donc vos sales pâtes de là, dégoutant ! Et z'ai rien à me con-fessée. Pfffff
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