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[RP] Pas de panique! Pas de panique!

Jehanne_elissa
Le soleil dominical d’une matinée déjà bien avancée embrassait la nature fatiguée de chaleur. C’est ainsi dans le sud : à la fin de l’été les terres sont souvent asséchées tellement les chaleurs sont fortes. Mais ce n’est pas pour autant que la flore et la faune ne reprennent pas leurs droits. La flore elle compte quelques espèces intrépides qui daignent pousser malgré les températures accablantes et le manque d’eau. La faune elle ne change jamais et suit le cycle naturel des choses : s’éveiller, vivre, mourir. Tandis qu’un criquet meurt un oisillon lui fait ses premiers vols et gazouille, gazouille sous l’air encore un tantinet frais qui dès que le soleil aura atteint son zénith deviendra étouffant. Mais les couleurs elles changent, changent gentiment, se parent d’orangé et de feu pour glisser lentement vers l’automne… C’est ce qu’on appelle l’été indien, cette fin de l’été que les gens du sud viennent à regretter lorsqu’ils vivent cette période dans le nord, cette fin de l'été si particulière, si douce, cette belle harmonie des saisons pour ne pas brusquer les choses du Créateur.

    ***


Et c’est au cœur de Montpellier, sous un drap fin que la petite Vicomtesse Volpilhat s’étire comme un chat. D’abord les bras que l’on tire si fort que l’on peut avoir l’impression que nos omoplates vont se détacher puis les pieds, avec cette volonté que nos orteils touchent le mur d’en face. Le visage lui se crispe furtivement sous cet atrooooce effort matinal mais lorsque les étirements sont terminés, lorsque le chaton décide de quitter sa position de boule se sont les traits reposés d’une longue nuit de sommeil qui sont lisibles sur le visage de la petite rousse. Quelle étrange fatigue m’a assommée, se demande t-elle en s’asseyant sur ses fesses.

Pourtant son retour au monde c'est-à-dire la fin de ses quartiers d’été complètement isolée à Cauvisson, s’est plutôt passé en douceur. Nonobstant bien sur les ennuis qui accablent ce jour le Languedoc… Mais allons, ça, ce ne sont pas des pensées pour une pucelle au réveil dominical. Mais c’est quand même inquiétant ! D’atroce courbatures, l’impression d’avoir fait une journée entière de chevauchée sur des terres arides. Les yeux qui se ferment tous seuls alors qu’il est à peine 17h, un étrange mal de tête et cette fatigue, cette fatigue… M’enfin, c’est du passé, elle a dormi comme un loir.

Sourire satisfait de la sensation d’une fatigue épuisée avant un changement radical d’expression : douleur. Le minois reposé se crispe en même temps que ses yeux se froncent puis descendent vers son bas-ventre. Oh elle couvait une maladie, c’était certain ! Cette douleur doublée de fatigue… Mais comment diable ai-je pu tomber malade, il fait si chaud… Se rendormir, la voila la solution. Petite Goupil qui dans un mouvement brusque se laisse à nouveau tomber dans son lit, pleine de grâce et de délicatesse.

Mais le sommeil ne vient pas.

Ou alors quand ses yeux se ferment c’est une atroce douleur au ventre qui la sort de la somnolence. Elle se tourne, se tord, se retourne, se contorsionne, gémit, se tourne à nouveau puis se lève. Il est temps d’appeler un médicastre. C’est une fois debout qu’elle s rend compte que ses muscles sont encore atrocement endoloris, pire que la veille ! Grimace et regard furtif, sans but réel vers le lit. Avant qu’elle ne… Voit.


- « EILINN! EIIILIIIIIIIIIIIIIIIIIN !

Et parte en courant dans le couloir, sa chemise de nuit recouverte d’une cape d’hiver trouvée en chemin, cheveux détachés et yeux presque révulsés. Une parfait petite gorgone! Haletante, elle entre dans la chambre d’Eilinn sans même s’annoncer.

- « Eilinn je vais mourir. »
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Eilinn_melani
Henriet, cadet du Vicomte de Tournel, marinait dans son bain, un bouillon de volaille assaisonné de cannelle, et quelques touffes de persil lui sortaient des oreilles. Eoghan, à côté, un entonnoir sur la tête, chantait à tue-tête "Alouette".
Et d'un coup, pouf ! Réveil ! Marque de l'oreiller sur la joue en prime.


Ah mais c'est quoi ce rêve débile ?

Quelle était d'ailleurs la cause de son réveil ? Un peu la tête dans le paté, la gamine se rendit compte que son réveil-matin était ce jour là son amie, qui hurlait son prénom. Bah tiens, elle allait le faire aussi.

Jehaanneuh !

Eilinn rabattit son oreiller sur sa tête pour échapper à la lumière cruelle du jour. Ah non mais yavait pas idée de venir la réveiller aussi tôt le matin, il devait être au moins, pfiou, midi ! Dure vie de petite fille noble, on la plaindrait presque...
Puis la supplique de son amie lui parvint aux oreilles.
La première réponse qui manqua lui échapper était "bah comme tout le monde", mais elle se retint à temps. Oui Eilinn était du genre bougon au réveil, même après des nuits bien longues. Elle finit par ôter l'oreiller qui dissimulait son visage, l'air interrogatrice, les sourcils froncés.


Mais qu'est ce que tu racontes ?

Eilinn rabattit ses couvertures pour se lever et aller consoler son amie, avant de se sentir... bizarre... Une sensation relativement désagréable, qu'Eilinn qualifia étrangement de... humide. Elle baissa les yeux et vit l'horreur ! Et parce qu'Eilinn avait une légère, euh, grande tendance à l'hystérie, ça donna ça :

AAAAAAAAAAAAAHHH MON DIEU C'EST AFFREUX JEHANNE ON VA MOURIR !

Le hurlement strident qui retentit alors dans l'hôtel de Montpellier rendit sourd n'importe qui dans les 50 mètres alentour.

J'savais bien que j'aurai pas du boire l'hypocras d'Aimbaud !

Et la môme de s'arrêter dans cette réflexion, du genre "ya un truc qui cloche". Jehanne Elissa avait pas bu d'hypocras, donc c'était pas ça. Les rouages des méninges fonctionnaient à plein régime, malgré qu'on soit aux aurores, aheum...
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Jehanne_elissa
Les perturbations hormonales créent assurément des mélodies très particulières. Ainsi alors qu’Eilinn hurlait, à proprement parer, à la mort, Jehanne Elissa elle faisait de même à grands coups de « oh on est si jeunes ! » , ou de « oh pourquoi, pourquoi ? ». En somme une magnifique cacophonie, un brouhaha de tous les diables. Par le passé une scène identique c’était tenue dans le château de la Souveraine de Bolchen mais l était alors question d’un fabuleux dialogue de sourdes-hystériques avec l’une ayant failli se faire épouser et l’autre horrifiée par la légende d’un fantôme. Ce jour là la voisine de chambre les avait même insultées… Alors imaginez ce à quoi cela ressemble ce jour. On aurait pu penser que d’entendre que son amie avait bu de l’hypocras aurait été l’occasion de l’application de la théorie du « toujours plus » ou de la surenchère. Mais nenni. Jehanne Elissa se tait alors avec un air décomposé.

- « Tu as… Bu ?

Elle lui aurait demandait si elle avait déjà commis un meurtre de ses mains que l’expression aurait été la même : horrifiée autant qu’inquiète, le ton bas et sourd d’un secret inavouable. Eilinn ô Eilinn ne tombe pas dans les méandres de l’alcool ! Eilinn ô Eilinn ne devient pas une de ces femmes ivrognes que la boisson défigure, alourdis les traits, donne un teint d’outre tombe et puant la vinasse à vingt lieues ! Eilinn… Les mains de la petite Vicomtesse viennent s’emparer de celles de son amie avec empressement. Le Destin a décidément beaucoup d'humour, pense t-elle ou Aristote veut-il lui faire payer une erreur? Car ce jour au château de Bolchen la jeune Melani pensait que c'était la Goupil qui avait sombré dans l'alcoolisme avec ses délires de fantôme.Mais tout comme Eilinn l'avait fait pour elle, elle devait la rassurer.

- « Eilinn Eilinn ! Tu as bu ! Oh c’est mal, c’est mal, c’est si mal mais ne t’en fait pas, je ne te le répèterais pas, je vais t’aider à t’en sortir tu ne recommenceras plus ô cet Aimbaud que je ne connais est-il à ce point un… Un… Butor ! Oui, butor pour te faire boire ? Je vais t’aider, on va te soigner, je vais…


… Mourir. La vue de cette affreuse tâche sur ses draps d’un blanc immaculé vient de se planter devant son regard. Elle se tait alors et ses respirations se font de plus en plus saccadées. Plus de cris, plus d’hurlements, plus de peine juste de la peur, oui la peur de mourir si jeune. Le regard vert se baisse alors sur ses mains enserrant celles d’Eilinn et avec une rapidité qu’elle ne se connaissait pas elle lâche les mains de son amie pour littéralement bondir à l’autre bout de la pièce, un air horrifié collé au visage.

- « Je ne dois pas te toucher ! Je ne dois pas ! S’il le faut je suis contagieuse… Je… Je… Je vais te donner la mort ! Oh Eilinn… »
La voix se brise et contre le mur opposé elle commence à s’agenouiller, posant les paumes de ses mains sur le sol et ramenant ses genoux sous son menton. « Tant, tant de sang… Une tâche immense… Une douleur atroce… Hier, j’allais bien… La mort a préparé son attaque dans la nuit… Tant de sang ! »

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Eilinn_melani
Le changement de ton de Jehanne Elissa eut le mérite d'interrompre la crise d'hystérie d'Eilinn, qui mit un temps certain, voire un certain temps, à comprendre le raisonnement de son amie. Les yeux s'écarquillèrent en se rendant compte de la méprise.

Non mais non ! Ce n'est pas ce que tu crois Jehanne !

Ils disent tout ça... La jeune fille se retrouva d'un coup confuse, à se demander ce que son amie était en train d'imaginer la concernant. Comme si la gamine s'amusait à picoler tous les soirs en douce dans sa chambre, ou pire, buvait de l'hydromel, cette invention du Sans-Nom !

J'en ai à peine bu deux gorgées ! Et il n'était même pas bon, ils avaient mis trop de gingembre ! Puis j'ai bu juste un peu de vin, mais j'avais pas le choix !

Allons donc, genre on lui avait mis un entonnoir et forcée à avaler du vin saumurois. Pas très crédible tout ça...


Aimbaud, c'est le fils de Josselinière, tu sais, celui qui organisait une fête ultra-secrète en Bourgogne. J'y suis allée avec Eoghan, et voilà, j'avais soif en arrivant, et j'ai pas fait attention. Mais j'te jure que j'y ai pas retouchée depuis, j'suis clean !


Pour un peu et Eilinn se sentirait suffisamment coupable pour postuler aux Alcooliques Anonymes. Mais Eilinn n'eut pas vraiment le temps de chercher les coordonnées d'une telle institution, son amie étant prise d'un élan de panique. Eilinn resta un moment interdite, ne sachant pas comment réagir, avant de comprendre ce sang sur le blanc.
Contrairement à Jehanne Elissa, Eilinn avait eu une mère présente, enfin si l'on pouvait dire ainsi, tout au long de son enfance. Ainsi des thèmes généraux sur la vie, la mort avaient pu être abordées par la mère et l'enfant. Leah Melani avait ainsi prévenu sa fille de cet étrange évènement dans la vie d'une femme, et Eilinn, prise de panique, n'avait pas sur l'instant su faire le lien entre un avertissement ancien et une situation nouvelle.

La jeune Melani s'approcha de Jehanne Elissa et s'agenouilla à ses côtés, avant de la prendre dans ses bras dans une étreinte presque maternelle, pour consoler l'oiseau apeuré.


Ne crains rien Jehanne. Jamais je ne te laisserai t'éloigner de moi.

Eilinn comprit un peu tard le double-sens que pouvait avoir cette phrase, mais décida de ne pas corriger sa pensée. Tout le monde savait les jeunes filles proches, et pourtant ce n'était pas en cet instant de la jalousie qui transperçait dans ces propos. Juste la révélation d'une évidence, à savoir que leur amitié ne pourrait pas être détruite.

Eilinn eut un sourire, et adopta un ton rassurant.


J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

La bonne nouvelle, c'est que tu ne mourras pas aujourd'hui, ni demain, ni celui d'après.

La mauvaise nouvelle est que ce sang reviendra tous les mois. Mais tu ne dois pas le craindre, c'est...


La jeune fille essaya de se souvenir des paroles de sa défunte mère, qui avait toujours eu un rapport particulier à la nature.


C'est le cycle de la vie. Ce sang, qui signifie la mort, ici signifie... que tu peux donner la vie.

Eilinn ne savait pas comment formuler autrement les choses. Elle ne connaissait pas les explications médicales de ce phénomène, sachant seulement que celles qui pouvaient enfanter subissaient ce fléau. Et en ce jour, Eilinn et Jehanne Elissa étaient ainsi devenues... fertiles.
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Jehanne_elissa
- « Une… Femme ?

Le regard se fait un tantinet hagard – mot employé pour ne pas dire stupide, vitreux, creux, et autres – le temps que l'information monte au cerveau. Puis quand celle-ci est bien assimilée, presque immédiatement, les sourcils se froncent. Hein ? On devient une femme comme ça, en un claquement de doigts, par deux trois gouttes de sang ? Cela veut-il dire qu’elle va grandir d’un coup, avoir de la poitrine, devenir sérieuse ? Cela veut-il dire qu’elle va devenir aussi mauvaise que certaines femmes savent l’être ? Cela veut-il dire qu’elle va devoir cesser de jouer avec les lapins ? Qu’on n’aura plus de regard gentiment protecteur quand elle s’esclaffe de son rire insupportable ? Qu’on attend d’elle du sérieux ? Qu'on va la considérer autrement? Quelle va vraiment pouvoir mais surtout devoir se marier?


- « Mais je ne veux pas grandir !


Elle crié : aigu, gênant, venu du cœur. Elle se levée et a regardé autour d’elle d’un air affolé. Oh non tu ne veux pas grandir petite Goupil car tu n’entends rien à ce monde de grand. Oh non tu ne veux pas grandir car en grandissant il semblerait que l’ont devienne mauvais, ou avide de pouvoir, ou méchant, ou malheureux et que l'on ai toujours des tonnes et des toooonnes de soucis à régler. Certains grands même ne savent plus sourire, ne savent plus rire, s'encombrent de petites choses et en font d'immenses, de gigantesques problèmes. Non non, tu ne veux pas grandir. Tu veux continuer à rire et à jouer, tu veux continuer à être une enfant donc forcément chérie et choyée, que l’on pardonne toujours, que l’on couve d’un regard bienveillant. Tu ne veux pas devenir la grande fille de la Fleur d’Oc, tu veux rester toujours sa petite enfant. Tu ne veux pas devenir la grande Jehanne Elissa mais toujours la petite. Tu veux que ton Actarius, ton prince Charmant, ton héros, puisse toujours te soulever bien haut et te porter dans ses grands bras forts.

Mais n’as-tu pas remarqué que tu grandis déjà, petite Goupil, ne serait-ce que par ce refus ? Tu as déjà assez grandis pour te rendre compte que ton état de petite fille presque adolescente est cent fois préférable à celui d’une adulte. Tu as déjà grandis en te rendant compte que ton innocence, tes rêves deviennent de plus en plus fragiles au contact du monde. Tu as déjà grandis…


- « Pourquoi doit-on saigner, pourquoi doit-on souffrir pour devenir une femme ? Ça a été atroce Eilinn, je n’aime pas avoir mal ! Tu as eu mal toi ? » Elle s’approche et prend ses mains dans les siennes. « Oh quelle atroce épreuve nous devons traverser… »


Ah les adolescents et le sens du drame… Le silence s’installe tandis qu’elle s’assoit à nouveau aux côtés de son amie. Oui la phase de compréhension est longue mais ça y est, elle a saisi la portée de la chose : râler ne servira à rien, elle grandira, point. Et mince. Elles deviennent donc des femmes, des femmes comme toutes celles qu’elles croisent, des égales, des pairs, elles entrent dans le Grand Club de la Femme. Toutes souffrantes une fois par mois…. Pardon ? Le rouge vient enflammer les joues rondes de la jeune rousse et son regard se fait fuyant.

- « Dis… Toutes les femmes ont… Ont… Ça, oui ça, alors. Mais… C’est… Hum. Gênant. Pour les tenues. Et… Seigneur ! On peut donc faire des enfants tu as dit ? Comment ? Penses-tu que si on en touche un, je… Je veux dire… De garçon. On peut maintenant faire des enfants ? »
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Eilinn_melani
Eilinn grimaça quand Jehanne se remit à hurler. Elle se boucha les oreilles, mais trop tard, et quand son amie rehurla à nouveau, même topo, pas assez rapide le petit scarabée.

Je crois que je n'ai plus d'oreille droite...

Eilinn tenta au mieux de rassurer la vicomtesse qui semblait bien paniquée par la situation.

Peut-être parce que c'est la première fois. Tu ne sentiras peut-être rien dans un mois qui sait ? Moi je n'ai pas eu trop mal... Et je crois qu'il faut mettre des linges pour éviter que ça déborde, il suffira de demander à une des gouvernantes, elle saura bien nous aider.


S'ensuivit la question fatidique : "c'est quoi cette bouteille de lait". Et là, les nerfs déjà bien malmenés de la petite Salamandre lâchèrent, et la jeune fille se retrouva prise d'un fou-rire inextinguible à la question de Jehanne Elissa. D'assise elle se retrouva presque allongée par terre, à être secouée d'hilarité. Elle finit par reprendre son souffle, et essuya de la main une larme qui perlait au coin de l'oeil.

Non, il ne suffit pas de toucher un garçon !


Le fou-rire reprit aussitôt et Eilinn tenta de se calmer, son amie risquant de mal le prendre au bout d'un moment.

Ma mère m'avait dit qu'il fallait être... hum...

Comment qu'on fait pour ne pas choquer de chastes oreilles d'une adoratrice de lapins ?


Enfin... fallait enlever tous les vêtements et...

Après la mémoire fit défaut à la jeune Eilinn, ne se rappelant plus vraiment de ce qui se passait après. Cela devenait gênant.

Et après elle m'a parlé de trucs qui s'emboitent, mais elle a jamais voulu faire des précisions.


Air songeur de la jeune fille. Franchement sa mère aurait pu donner tous les détails de cette histoire, sinon on en serait pas là.

Faudrait trouver quelqu'un pour nous expliquer, non ? A qui on pourrait demander ?

Pas un garçon déjà, il risquait de se moquer d'elles. Il fallait donc quelqu'un, une femme donc, qui sache comment on fait et qui éviterait de répeter à tout le monde que les deux jeunes filles n'y connaissait rien concernant le truc des fleurs et des abeilles.
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Jehanne_elissa
« Eviter que ça déborde »… Mais, mais…

Mais c’est dégueulasse ! Malheureusement oui, telle est la réalité de la vie : le vocabulaire des menstruations est fatalement dégoûtant. Avec ça, avec les jolis, fins et délicats mots employés comment voulez-vous que ça n’effraie pas les jeunes donzelles ? Alors la petite Jehanne Elissa qui est bel et bien une donzelle affiche soudainement une mimique de dégoût profond et serre instinctivement ses cuisses l’une contre l’autre. Mais c’est dégueulasse !

Elle a bien envie de discourir pendant quelques minutes fraîchement délicieuses sur cet aspect vraiment peu ragoûtant de la vie de femme, peut-être même se moquer des femmes qu’elles connaissent et n’aiment pas en pensant que « ça déborde » mais la réponse d’Eilinn a sa dernière question semble la rendre… Hilare. La mine de dégoût est délogée pour un air complètement interdit tandis que son amie se roule sur le sol. Ben quoi ? On ne lui a jamais vraiment expliqué ! Et en plus, elle dont la main est en négociations, elle qui devra donc dans un futur plus ou moins proche enfanter dans la douleur et la grâce de Dieu il faut bien qu’elle sache comment s’y prendre… Évidemment, évidemment, les mots « sensualité « ou « proximité » ne lui sont pas totalement inconnus. Mais franchement, de vous à moi, comment mettre de vulgaires mots sur de telles sensations ?

Elle attend donc patiemment qu’Eilinn ait fini de s’exclamer, évitant de prendre la mouche. N’oublions pas que nous ne sommes pas parfaits et Eilinn a tout droits d’être étonnée d’ailleurs. Non, elle est patiente même si le rouge sur ses joues rondes ne s’est pas encore vraiment estompé. Peut-être même peut-on voir des yeux qui brillent, peut-être même se sent-elle gênée comme lorsqu’elle a réalisé avoir serré si fort le bras du Faucon pour l’empêcher de partir. On apprivoise jamais, ou alors très mal notre côté primitif, notre côté animal, celui qui pousse l’homme vers la femme, la femme vers l’homme, la femme vers la femme ou l’homme vers l’homme : ces petites choses qui nous travaillent. Et comme c’est nouveau chez elle, comme ça l’est pour chaque adolescent elle ne dit pas grand-chose et fait avec. Avec ce ventre qui se serre. Ce rouge qui monte aux joues. Ah pour sur, avec tout ce qui est fait pour éloigner les jeunes au sang-bleu du contact homme-femme ne nous étonnons pas que ces découvertes soient de réels chamboulements.


Non, il ne suffit pas de toucher un garçon ! Ma mère m'avait dit qu'il fallait être... hum... Enfin... fallait enlever tous les vêtements et...Et après elle m'a parlé de trucs qui s'emboitent, mais elle a jamais voulu faire des précisions.

Enlever ses vêtements? Être... Nue, nue face à un homme? Là il n'y a pas de doute, non point du tout elle est bel et bien écarlate la Goupil.

- « Des trucs qui s’emboîtent ?

Le silence. Le Graaaand Silence. L'immeeeense silence. Celui ou vous êtes complètement perturbé, complètement plongé dans l'expectative, celui ou vous ne comprenez strictement rien. Ah ça oui il en faudrait des précisions, peut-être même des dessins et cours théoriques. Bon ne nous leurrons pas car si elle est sage, prude, naïve et complètement gênée par les Choses de la Vie elle n'en est pas moins stupide et elle a déjà des... choses... s'emboîter. Alors forcément l'imagination débridée d'enfant s'affole, part dans tous les sens, s'envole et la trouble encore plus. Jusqu'à qu'une dame entre dans la chambre et regarde les deux jeunes filles.

Demoiselles...Chauconin est arrivé.


- « On l’avait oublié ! »

Petite rouquine qui saute sur ses deux pieds et qui se retrouve au milieu de la chambre, passablement paniquée. Là, là ce ne sont pas les conditions idéales pour recevoir en réalité: elles sont devenues des femmes en une nuit, elles sont en tenues de nuit et... Baste. Volpilhat miniature qui prend son air de Mâââdâââme le plus comique et se tourne vers son amie.

- « Eilinn nous sommes des femmes maintenant, à nous d'assumer et de nous comporter en parfaites maîtresses de maison. Bertha! Faites le monter! » Et de se draper telle une tragédienne dans la cape lui faisant office de toge. Et de pouffer. « Vite, vite ou sont tes habits? On a peu de temps avant qu'il arrive! Le grââând Chauconin aura peut-être des... Précisions! »

Inutile de dire que la petite pucelle a les joues rosies et les yeux très, très brillants. Ouh là là, les grandes découvertes.
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--Guillaume_de_chauconin
[Le joueur de Chauconin ne pouvant poster, j'utilise un PNJ pour vous faire profiter de sa prose! ]



S'il avait su dans quoi il allait tomber, sur qu'il serait pas venu le « grââând » Chauconin. Parce qu'il avait beau être inconscient, téméraire, parfois idiot, il n'en était pas moins raisonné... Comment ça personne me croit ? Bon, pour de vrai, quand on l'avait invité, il n'avait pas su répondre négativement. Revoir ces filles et encore se bercer de leurs babillages incessants, de leurs yeux fins comme des rubis (ouais les rubis c'est fin si j'veux, naméo), de leur compagnie si divertissante et de leur amitié infinie...

Euh, on voit qu'j'raconte n'importe quoi? Non, en vrai, il avait pas pu dire non parce que, sérieux, Saint-Félix et tout ça c'était pas mal, mais ça manquait un peu d'vie. Papaaaaaaaaaaaa avait beau être génial et tout et tout et lui apprendre plein d'choses, dont il voyait pas toutes l'utilité, il était pas le prototype du joyeux drille. Et quand on est encore un gosse, même s'il pas question de l'admettre, ya des moments où on a envie d'lâcher la soupape, et d'se laisser aller aux plaisirs simples de la jouissance des cor...morans au miel, ce dont regorgeaient, à ce qu'il paraît, les cuisines de Montpellier.

Puis, 'l'avait fallu s'habiller. Et là, drame. Pas question d's'amener en gambison, quoiqu'on disait que le noir du cuir faisait ressortir sa blondeur. Et l'armure de platte, même si elle le faisait briller plus qu'un sou neuf, c'était pas non plus recommandé pour une sortie dans le Monde. Donc on r'garde le stock. Et on voit, enfin, après moult recherches... rien ! Rien de rien si ce n'est les deux pourpoints dont elles l'ont déjà vu vêtu. Ouais, le costume de Rome, ça comptait pas. Surtout qu'il était pas persuadé qu'il restait pas encore un souvenir de son dégobillage marin sur le col...

Direction Narbonne, à un gros jet de pierre de la baronnie familiale. Et, non non, vous ne rêvez pas, shopping pour le jeune bâtard. Avec une petite bourse en poche, et la surveillance de deux hommes d'armes du domaine, il avait fait le tour des marchands. Et à découvrir leurs ruses.

- Mais j'vous assure mon prince, c'est la dernière mode à Constantinople.
- Ouais, mais fringué comme un Mam'louk, j'vais surtout gagner un aller simple pour l'Inquisition.
...
- Avec cette jaque, vous semblerez un chevalier.
- J'vais surtout avoir l'air d'un Hospitalier.
- Ben c'est pas des chevaliers ?
- C'est si beau la naïveté.
...
Car il faut vous avouer que se moquer de l'ordre dont son père avait fait partie était devenu, par on ne sait quel « miracle », un des passe-temps favori du jeune Siarr. Oh, rassurez-vous, nulle animosité dans le propos, non, juste rire de son père, de son passé en l'occurrence, comme le fait n'importe quel enfant avec son géniteur.

Et, au final, il était revenu avec un ensemble rouge du meilleur goût, 'fin du moins c'est ce que le vendeur lui avait assuré, et vu que celui-là n'avait ni œil en roue libre, ni le dos tourné quand il assénait un
« Mais si, ça vous va très bien, on le dirait créé pour vous », et que les deux molosses qui l'accompagnaient avaient pas l'air de vouloir fracassé le crâne du vendeur en confettis tellement-c'était-à-gerber-c'qu'il-osait-vendre-au-fils-du-comte-de-Gévaudan-qu'en-plus-qu'il-était-le-héraut-de-Languedoc, il l'avait payé, avait fait un crochet par la taverne (il faisait soif et s'faire aimer d'ses hommes c'était une des leçons d'sa mère) et était revenu en Vinassan.

Le temps de filer sur Montpellier, en carrosse – on n'est pas des gueux, pestedieu ? – et il était arrivé chez les deux pipelettes. Le temps de se faire annoncer, d'attendre dans une salle qu'il savait pas bien c'que c'était, et hop, le v'la dans la gueule d'une Renarde et d'une Salamandre. Et vous croyez qu'c'est drôle, vous, d'être né l'cul dans la soie ?
Eilinn_melani
Eilinn ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau à l'écoute de l'idée goupilesque. Demander à Guillaume de Chauconin, la bonne blague ! Mais le problème avec la vicomtesse de Cauvisson, c'était qu'elle était têtue comme un lapin nain, et que même un regard mixomatosien ne pouvait rivaliser avec l'œillade assassine de la languedocienne. Ainsi Eilinn décida de la boucler, et d'obéir gentiment à sa vicomtesse en allant enfiler des vêtements propres, et je vous passe les détails sur les préparatifs intimes, parce que quand même, c'est glauque... Elle aida ensuite Jehanne Elissa à se vêtir, en bonne dame de compagnie, et elles allèrent accueillir... Guillaume.

Guillaume, un météore, une sorte d'alien complètement décalqué qu'on se demande si il a vraiment toute sa tête. Mignon, mais à son insu, et gentil, quand on regarde dans une autre direction. Non pas qu'il soit laid et méchant, mais il semblait avoir une compétence spéciale "pieds dans le plat" avec bonus "j'ai oublié mes leçons de bonnes manières". Ce qui pouvait se révéler divertissant, il n'était pas doté du vernis hypocrite propre à beaucoup d'enfants nobles, mais parfois, on se demandait vraiment si il vivait pas dans une dimension parallèle.

Les tenues des deux jeunes filles étaient simples et confortables, c'était un déjeuner sans chichis, pas de raison de sortir tout le tralala habituel.

Puis bon, Guillaume c'est presque de la famille. Enfin génétiquement et généalogiquement ça serait super dur à trouver, mais bon, si on remonte au temps ou on était tous des jonquilles...

Eilinn et Jehanne Elissa arrivèrent donc.


Le bonjour Guillaume ! Vous avez fait bonne route ?

Et là d'un coup, Eilinn ne se sentit pas assez courageuse pour poser la question fatidique au garçon. Elle manqua se planquer derrière la rouquine quand elle lança :

Tiens au fait, Jehanne Elissa avait une question à vous poser !

Oh la lâche ! La garce ! Faire ça à sa meilleure amie !
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Jehanne_elissa
C’est avec un sourire amusé que Jehanne Elissa accueillit Chauconin et laisse Eilinn s’occuper des politesses d’usage. Guillaume de Chauconin, fils bâtard du Chevalier de Siarr, arrivé dans leurs vies respectives il y a quelques temps maintenant. A la base il ne devait pas spécialement rester ici, avec eux, en Languedoc. A la base car preuve en était de sa présence aujourd’hui il ne les avait pas quitté. Sourire qui s’agrandit un peu.

Que pensait-elle, elle de ce Chauconin ? Lors de leur première rencontre la mini Vicomtesse était d’une humeur de chien, c’est rare mais ça fait mal, leur première encontre fut donc un tantinet tendue. Mais finalement elle avait su l’apprécier et ce jeune homme, autant maladroit que charmant avait eu l’occasion de mettre un peu de folie, d’interdit et d’imprévu dans sa sage vie dictée par sa naïveté et son amour du « tout beau tout gentil ». Avec lui elle avait participé à un esclandre à Rome, avec lui elle avait vomit de concert lors d’un trajet en bateau, avec lui son côté taquin naissait. Ah, certes c’était drôle, elle s’amusait toujours des situations… Spéciales ou ils les mettaient, Eilinn et elle. Mais il fallait faire attention à ne pas trop prendre goût à ça, elle n’est pas une aventurière non plus.

Toujours est-il que sa présence est appréciée et c’est donc pour ceci qu’elles l’avaient invité ce dimanche. Pour parler, un peu, se taquiner, beaucoup, rigoler, certainement. Et voila que Dame Nature leur offrait un nouveau sujet de discussions qui serait certainement très drôle aux côtés du bâtard.


Tiens au fait, Jehanne Elissa avait une question à vous poser !


Sursaut. Elle se tourne vers son amie, les yeux ronds comme des souccoupes. Hein ? Déjà ? On n’allait pas d’abord parler de la pluie et du beau temps, amener le sujet doucement en parlant d’abord de chevaliers, de princesses, puis de cigognes, de roses et de choux ? Et pourquoi elle, elle, en parlerait ?

Ah oui. C’était son idée. Petite Goupil qui se tasse alors un peu dans son siège et se sert distraitement du jus de pomme disposé sur la table par un des domestiques. Le verre à la main elle y trempe ses lèvres, bois à petites gorgées, y trempe ses lèvres… Tandis que le rose vient colorer ses joues. Poser la question en soi ne la dérange pas car elle veut savoir, elle veut des précisions, diantre c’est bien ce qui l’attend ! Mais la poser comme ça, du but en blanc, à Chauconin ? Folle idée. Idée… Licencieuse ! On pose se genre de question à une dame lorsqu’on est bien élevée. On pose cette question, à la rigueur, à un Parrain –Actarius aurait si bien fait l’affaire ! – mais la pose t-on, lorsqu’on a un nom connu et reconnu, un titre, du sang radicalement bleu, une éducation rigoureuse, à un jeune homme d’a peu près leur âge ? Ne serait-ce pas… Léger ? Pour quoi allaient-elles passer ?


- « Veuillez sortir de la pièce s’il vous plait.

La coupe est posée et l’ordre est donné aux domestiques. Il faut le faire, il faut savoir, il faut qu’elle sache ce qui l’attend avec le faucon, ou tout autre si sa proposition est refusée parle Chevalier. Allez, Jehanne Elissa, prend ton courage entre tes deux mains pures ! Elle ouvre la bouche… Puis la referme. Un soupir et un regard un peu désespéré à Eilinn. Oh, comment s’y prend on ? On demande comme ça tout de go ou on y met les formes ? Oui voila, voila, mettre les formes. Une grande inspiration et elle se redresse comme si elle voulait se aire grandir pour donner plus de légitimité à sa requête… Pitoyable subterfuge.

- « Voyez-vous, Chauconin, ce matin Eilinn et moi nous sommes posées une question. » Un regard coulé vers son amie : je ne cacherais pas que tu t’es aussi posée la question ! « Une question au sujet de… De… L’être humain. Oui l’être humain. Hum… Nous… Nous grandissons, oui nous grandissons, c’est cela ! Donc nous savons que les épousailles nous attendent et… Et bien que nous ayons une… euh… Education, oui éducation à ce sujet, mais attention tout de même très chaste hein nous ne sommes pas des jeunes filles élevées par n’importe qui, nous sommes respectables, nous sommes encore dans la grâce de l'enfance, nous sommes de jeunes filles polies et nobles et tout à fait…

Le souffle est coupé, zouip, à plus, faut penser à respirer lorsqu’on baragouine. Oh petite Goupil tu t’égares, tu t’égares, tu t’en va très loin à chercher à ne pas passer pour légère, tu va très trèèès loin dans le ridicule alors que tu cherche à être respectée malgré la question ô combien honteuse que tu va poser… Et finalement, elle respire. Arrête donc le ridicule petite Volpilhat, assume un peu. Le regard se baisse, gêné, puis se relève, un peu plus assuré dans celui de Chauconin. Dans un souffle elle glisse alors…

- « Nous nous demandions si vous aviez des informations à propos du miracle de la vie et de la naissance. »
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--Guillaume_de_chauconin



Et c'est parti...

- Très bonne route, mais l'arrivée est encore plus agréable, s'était-il entendu répondre à Noiraude sans lâcher son regard. C'avait beau pas être Renarde, elle était pas effrayante pour autant la p'tite Champenoise. Et sourire sincère qui s'élargit quand il la voit continuer à parler. Un peu de babillage, c'est pour ça qu'il était venu, et c'est ce qu'il allait avoir.

Mais là, c'est le drame. Pourquoi il la renvoie sur la Cauvisson ? Hein, pourquoi ? Elle voulait sa mort ? Comme si c'était pas assez difficile de rester concentré sur une jeune fille, le v'là à devoir gérer deux réservoirs à œstrogènes. Surtout que la rouquine avait rien trouvé d'mieux que d'se débarrasser de la valletaille. Lente déglutition, tout en essayant d'garder son sourire, bien plus redoutable que ce qu'il pense, visiblement, puis il se perd. Pas moyen d'comprendre où elle voulait en v'nir, Renarde. Elle aurait pas pu lui r'fourguer un verre, histoire de faire semblant d'écouter tout en ne perdant pas tout à fait son temps.

Quoique, en fait, c'est pas plus mal. Parce que quand elle lui pose la question, bardaf, c'est l'embardée. Sur que la coupe, elle aurait fini au sol version j'm'explose en salopant tout l'plancher. Nan, mais a-t-on idée de d'mander des trucs pareils ? Et pourquoi pas comment jouer à la bête à deux dos tant qu'on y est. Ah, ben on y est en fait...


« Héhé, bonne question ». Ca se voit que là il balise grave et que le rire est achement gêné ? Parce que c'est net, le rouge est aux joues, l'palpitant nous joue un remake ultra-speed de la carioca, ça commence à faire serré dans ces fringues, la tête se penche à gauche, à droite, la main gauche vient gratter l'cou, bref, c'est l'foutoir chez l'bâtard. Et va surtout pas leur dire que l'plus simple c'est une démonstration hein!

« En fait le plus simple c'est... » Ouais, mais non, ça, on peut se l'permettre avec la Margot, qui glousserait avec les yeux baissés, mais pas avec deux vicomtesses... « Euh, j'veux dire... 'Fin pour la naissance, j'suis pas l'mieux placé, » Tu m'étonnes, t'as juste fait un passage éclair, tu t'en souviens pas, et en plus t'auras pas à l'refaire, d'un côté ou d'l'autre. « c'sera mieux qu'vous l'd'mandiez à vos gouvernantes, ou aux nourrices de vos terres ». Tiens, on dirait que ça s'calme dans sa caboche et qu'ça commence à ressembler à un début de réflexion. « Pour le reste, c't'à dire que le truc c'est que... » Ah non en fait. « euh, dis comme j'vais l'dire, ça va manquer d'charme et tout, hein... Mais en fait, c'est pas si pire ». Et accessoirement, pas question d'admettre qu'il en connaît pas beaucoup plus qu'eux, et que ce qu'il sait, il le tient des discussions des vieux, qui sont ni des plus explicites, tout en sous-entendus salaces et gras, ni des plus délicates. Sûr que s'il parle de poireaux, de colosses, de bol et d'forêt, ça risque de pas bien s'passer du tout.

« Bah, en fait, quand un monsieur et une madame s'aiment très fort, ou juste quand ils en ont envie, ça dépend des fois, ben ils font plus que des bisous dans l'cou. Y ferment la porte, puis ils s'déssapent, puis ils font plein des bruits bizarres, puis après, 'z'ont l'air tout contents. Ah, et surtout, sont tout décoiffés ».

Si ça c'est pas une bonne vision d'la chose. Surtout que maman avait pas été pour peu dans cet apprentissage. Les murs, c'est jamais aussi épais que c'qu'on voudrait. Et regard à moitié interrogateur à moitié sur de son fait vers Noiraude et Renarde. Avec ça, elles devraient avoir compris. Pask'en plus, elle lui avait même pas dit bonjour...
Eilinn_melani
Ouf, Jehanne Elissa se lança dans LA question. Bien entendu il y eut quelques circonvolutions histoire de pas lâcher le morceau trop vite ou de façon trop abrupte. Eilinn manqua préciser que ce qui les intéressait se passait bien avant la naissance, mais il fallait éviter de choquer Guillaume. Et présenter ça de façon romanesque et pudique valait peut-être mieux.

Guillaume entreprit donc de répondre à LA question. Et il fallait avouer que le résultat laissa sur sa faim. Oui on se doute parfaitement qu'ils n'ont plus de vêtement, mais le vide sidéral qu'il laisse planer entre la phase "déshabillage" et celle du "décoiffage" frustre un peu Eilinn. C'est pas en ce moment que la jeune Melani veut s'entendre répondre des ellipses temporelles.


Mais euh...

Ah non mais dans quoi je m'embarque moi ?

il parait qu'il y a des trucs qui... s'emboitent ? C'est quoi exactement ?

Ah nan nan, il s'en sortira pas si facilement le Chauconin. C'était pas souvent que les deux gamines avaient un représentant de la gente masculine de leur âge à portée de main, elles allaient pas lâcher l'affaire !
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--Guillaume_de_chauconin


Wouplaboumtralalafizzzzzzzzz!!! Voila le bruit qu'on aurait pu entendre si on avait mis un micro dans sa caboche. Mais vu qu'on avait pas encore inventé l'micro, le bruit de son cervelet prenant la tangente resterait, heureusement, inconnu de la population. Ouais, il avait préféré fuir que d'assister à ce qui allait se passer. Rien de shakespearien, là-d'dans, non, les modernes, on aime pas ça dans les régions civilisées, et même parfois dans le sud, non, juste des gosses que CA commençait à travailler, mais qui osaient pas vraiment l'dire.

Alors, déjà qu'c'était pas fameux quand « toute », remarquez les guillemets, la réflexion était au rendez-vous, quand on le laissait sans surveillance, le gosse, il risquait bien de partir en vrille grave. Parce que là, ya même plus d'glande en état d'réguler la transpiration. Ni l'tremblement d'la main gauche. Allez, garde ton calme gamin, c'est qu'un mauvais moment à passer. Le tout, c'est de pas trop le faire durer... Mouais... pas gagné ça...


- Oui, s'emboiter, c'est... c'est l'mot. Mais c'est pas dégueu hein, c'est... comme... ouais, comme... 'fin vous voyez quand on cloue un tableau, ben ya le clou, et ya l'mur... Et petite voix intérieure de commenter : « Ouais, elles doivent avoir compris là, non ? 'Tout cas, c'est comme ça qu'René l'expliquait : et hop, clouée au mur, la gourgandine, ça, c'est qu'j'suis pas un enfonceur d'carnaval ». Ah, mais yavait aussi l'Guillaume, ç'ui des trucs qui font boum... « Ou quand on attaque une ville, ben on fait gicler les bombardes, pour ouvrir des brêches... Vous voyez c'que j'veux dire, non ? ». Parce que lui, il avait du mal à s'souv'nir d'autres explications des grands...
Jehanne_elissa
Aaaah les grandes découvertes. Aaaaah la joie des grandes découvertes. Aaaaah la joie, la surprise, la peur, l’excitation des grandes découvertes ! La sensation de s’enrichir de savoir, l’excitation de détenir des informations que l’on pense secrètes, lever un tabou, lever un voile pour accéder à une connaissance… Obscure.

Oui, obscure.

Non mais il rigolait là, le Chauconin ? Comme si elle avait déjà planté un clou ! Et comme si elle était déjà allée sur un champ de bataille ! La seule fois ou elle avait été un tant soit peu proche d’une attaque, c’était lors de la « guerre brigande » en Languedoc et elle s’était foulée la cheville en simulant une attaque… Petite chochotte. Mais bon, un clou, non, jamais touché. Non jamais ça ce n’est pas elle qui le fait, lorsqu’un cadre vient garnir sa collection c’est un de ses gens qui s’en occupe. Même si elle ne l’a jamais fait, Jehanne Elissa de Volpilhat n’est pas aveugle et elle aime voir un tableau bien droit sur le mur, par conséquent elle a déjà vu un le geste. Quelque chose qui… S’enfonce.

Et gicler les bombardes ? Mais que Diable était cet instrument qui gicle ? Ca gicle comme… Une source d’eau ? Comme les eaux de Vergèze oui surement. Aaaaah l’Homme qui créé des armes en s’inspirant de a grande Nature. Mais attendez, c’est quoi, qui gicle ? De l’eau comme à vergèze peut-être. Une arme qui sert surement à éteindre les feux, pense t-elle… Ah non, c’est pour ouvrir une brèche qu’il dit. Bon ouvrir une brèche elle comprend tout de même elle est certes très naïve mais pas stupide…


- « Donc enfoncer, gicler, ouvrir une brèche.


Aaaah la joie de l’incompréhension, la bienheureuse insouciance de l’ignorance, la tranquillité, l’assurance de ces gens qui ne connaissent pas un sujet et pensent… Très éloigné. Et le pire c’est qu’elle a prononcé ces mots tout à fait tranquillement, en s’enfonçant un peu dans son fauteuil, le regard dans le vague, les pensées vers des images qu’elle imagine représentatives. Pour sur si elle avait pu mettre des images un tant soit peu cohérentes avec la situation sur les mots correspondants elle n’aurait pas été aussi sereine, la virginale Goupil. Même qu’elle s’offre l’occasion d’un sourire un peu condescendant au Chauconin tout troublé.


- « Ca reste quand même très trouble… Reprenons depuis le début ! » Hop, elle se redresse et se tourne successivement vers le jeune homme et sa meilleure amie. Comme l’impression de mener une mystérieuse enquête et de devoir rassembler les pistes. « Alors l’homme et la femme s’aiment, se dénudent, ils se décoiffent. Bien jusqu’ici je suis, après ils font des bruits, il y a une sorte de guerre avec des bombardes et… Est-ce la porte du bonheur qui s’ouvre ? Qu’en penses-tu, Eilinn ? »

Ah petite Goupil, si tu connaissais l’anatomie masculine tu serais déjà pire que tomate.
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Eilinn_melani
Les images utilisées par Guillaume plongèrent Eilinn dans la plus grande confusion. La comparaison avec la bombarde la dérouta complètement, et elle lâcha d'un air absent :

Ca a l'air violent ce truc quand même...

Enfoncer une brèche, faire la guerre... Et Guillaume qui disait que ce n'était pas "si pire que ça". L'accumulation de toutes ces informations contradictoires et hautement métaphoriques finirent par provoquer chez Eilinn un bug dans la matrice, un "SYNTAX ERROR", erreur 404 page non trouvée, veuillez vérifier l'adresse.
Et toute confuse, elle demanda à Jehanne Elissa :


Mais on en fait quoi de la bombarde ? C'est quand même gros pour rentrer dans une chambre à coucher...

La stupidité de sa propre phrase la laissa pantoise. Comme si il fallait une bombarde pour faire des mômes tiens ! Elle avait probablement du manquer un embranchement dans son raisonnement, mais de toute façon c'était de la faute à Guillaume d'abord ! Il pouvait pas être plus clair ?!?

Euh pardon, je crois que je m'égare...


Rouge tomate, elle se dit que la conversation devenait vraiment difficile à comprendre.

La porte du bonheur ? Quoi qu'est-ce ? Faut aérer après ? Je pige vraiment rien à cette histoire moi, c'est vraiment compliqué..
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