Afficher le menu
Information and comments (6)
<<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] D'une prière deux coups

Erwelyn
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Cornefianchtre, elle a osé, la goujeonne !


Balai-canne à la main, Lynette tournait dans tous les sens à la Crevette à l’arnica. La lettre qu’elle venait de parcourir la laissait dans un état proche de l’attaque cérébrale.
Vu le courrier, Mahaut tenait vraiment, mais alors vraiment, à ce que ce foutu mariage soit célébré, et à Notre Dame qui plus est !
Qu’elle écrive au parrain passe encore. Il lui faudrait un peu de temps et de patience – et aussi beaucoup d’alcool - pour lui expliquer que tout ça n’était qu’une farce de très mauvais goût, mais elle finirait par y arriver.
Qu’elle écrive à quelques personnes du Périgord, ça, elle n’en avait cure. Les gens feraient de cette histoire moult ragots pendant une, deux semaines tout au plus, mais cela finirait par s’estomper.

Mais qu’elle écrive à un évêque pour qu’il les marie, alors là ça, ça dépassait l’entendement !


Regardez ça Anatole, mais regardez !

Lettre tendue devant le limousin, elle se mit à lire tout haut, histoire qu’il comprenne bien que, hein, quand même, ça s’fait pas d’abord !

Citation:
Chère dame Erwelyn, cher sire Vaxilart,

Je pense que c’est bien la première fois que je me trouve confronté à ce genre de situation, ce que je vais vous révéler va certainement vous déconcerter autant que je ne le suis.

Figurez-vous que j’ai reçu une missive d’une de vos amies, dont je tairai le nom, puisqu’elle me l’a demandé. Dans sa missive, elle m’a supplié de vous marier.
Selon elle vous êtes devenus inséparables et il ne pourrait en être autrement, vos épousailles sont un aboutissement auquel même le Tout-Haut ne pourra mettre fin, toujours selon elle, bien entendu.

Je lui ai répondu que le Tout-Puissant n’y verrait certainement aucun inconvénient, pour reprendre une expression bien connue, il ne va pas se tirer un carreau d’arbalète dans le pied, que nenni, c’est à dessein qu’il nous a créés, je suppose que je ne dois pas vous rappeler ces bases de la religion aristotélicienne, en tous les cas j’ose l’espérer.

Quoi qu’il en soit, il n’y pas de fumée sans feu, je vois mal quelqu’un inventer une affaire pareille, je prends donc l’information au sérieux.

Néanmoins, je ne voudrais pas faire le chemin inutilement, par les temps qui courent je m’exposerais à de nombreux brigands, ça ferait tout de même tache que je me fasse trucider en me rendant vers le lieu où je devrais célébrer un présumé mariage, je dois indubitablement avoir des certitudes.

Ceci étant dit, il n’y pas d’autres solutions que de vous convoquer tous les deux afin que je vous entende me confirmer que vous souhaitez effectivement vous unir.

S’il est un endroit où nous pouvons nous rencontrer sans que je doive avaler les nœuds, ce serait une aubaine et tant qu’à faire, pourquoi ne vous déplaceriez-vous pas jusqu’en Maine ? Vous êtes bardés de gardes armés, tandis que je ne puis compter que sur mon bâton de piété.

Votre amie m’a fait promettre que je tenterais l’impossible, je ne voudrais pas la décevoir, je vous invite donc à venir séance tenante me raconter votre histoire, puisse-t-elle aboutir à un mariage.

Je vous attends !

Cordiales salutations,

Mgr Honoré.Saint_Cyr


Est-ce que vous rendez compte ? Mais est-ce que vous vous rendez compte ?
Et bien oui, vous allez vous marier avec un Duc, c’est pas ça ?
Anatole ! Vous êtes stupide !

Tapant du pied valide, elle se pointa devant les escaliers en donnant de la voix.

Maaaaaaaaaaaooooooooooooooooooo !

Elle allait voir de quel bois elle se chauffait, la Lyn…
Ah mais nan ! Fallait surtout pas qu’elle soit au courant, la bougresse ! Sinon elle allait lui faire un flan pour l’accompagner, et ce serait encore plus pire pour lui annoncer la nouvelle. Quelle nouvelle ? Ben que c’était un faux mariage voyons, vous suivez pas ?

Bref, le cri avait été poussé, il était déjà trop tard. Les pas de la brune se faisaient entendre dans l’escalier et celle-ci n’allait pas tarder à montrer le bout de son museau.

Affolée, Lynette regarda tout autour d’elle, cherchant un endroit assez discret pour planquer la convocation d’Honoré. La houppelande d’un rose flashi apparut enfin, et son dernier réflexe fut de planquer la lettre derrière son dos, fixant un sourire débile sur son visage. Son cerveau carburait à toute vitesse. Y avait peut-être une solution…


Ah euh… Mahaut… je..
Tu tombes bien !
Nous… nous devons aller en Maine, voilà. Séance tenante ! Lys nous attend pour mon anoblissement, n’est-ce pas merveilleux ?


Ouais, autant faire d’une pierre deux coups n’est-ce pas ? Elle devait de toute façon se rendre en Maine pour cette cérémonie. Durant leur séjour, il lui suffirait de semer les sœurs Bogdanov durant quelques heures, d’embarquer Vaxichou avec elle, et de tout avouer à l’évêque en faisant pénitence. Et après, le Duc n’aurait qu’à se débrouiller pour tout raconter à tout le monde. Et pis sur le chemin elle trouverait sûrement le moyen de se débarrasser du bourguignon. Mouahahahaha.
Et tout serait enfin réglé.
Enfin voyait-elle le bout du tunnel, aussi, c’est ton enjoué qu’elle annonça :


Départ demain matin, prépares tes malles, je vais prévenir la baleine !
Ah et… évidemment, le Duc vient avec nous…


Bon, ça l’arrangeait pas que le vieux soit à la cérémonie, mais elle trouverait bien une solution pour l’éloigner de la Ferté Bernard le moment venu. Elle avait bien réussi à enfermer son intendant dans la salle des archives lorsqu’elle était chambellan, c’était tout à fait jouable de renouveler ça.

Anatole, trouvez-moi le Duc ! Dites-lui que nous partons demain pour le Maine dès matines et qu’il sera du voyage.

Puis, plus bas.

Il a du recevoir la convocation de l’évêque également, dites-lui aussi que s’il tient à avoir une autre progéniture lors de son prochain mariage…

Qui ne serait pas avec elle, bien entendu.

…il a tout intérêt de ramener son ducal popotin et de venir avec nous en Maine.

Le problème c’est qu’il faudrait le supporter tout le long du voyage…
Et aussi qu’elle devrait expliquer à Lys le pourquoi du comment de sa présence…
Fianchtre ! Bip, bip, mailldé, mailldé ! Elle avait pas du tout prévu cette partie du plan ! Les poneys plus Vaxilart plus Lys dans la même pièce, pour sûr que cette histoire de mariage allait ressortir de derrière les fagots… Argh !

Sourcils froncés, elle monta ranger ses affaires. Finalement, il lui faudrait trouver beaucoup plus de solutions que prévu lors de ce périple pour éloigner tous les protagonistes les uns des autres…

_________________
.mahaut.
- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!

Elle se mit ensuite un bonbon au miel dans la bouche. Ces temps-ci, elle hurlait beaucoup et sa gorge devenait sensible.
Cela lui permit de garder la bouche fermée un instant, ce dont tout le monde fut reconnaissant.

Un anoblissement ! Un mariage ! Un Duc ! Un évêque ! OH YEAAAH !

Elle sautilla sur place en regardant Lynette prendre les choses en main pour le voyage.


- Je vais faire ferrer Petit Tonnerre, vérifier l'huile, ce genre de choses. Quoi ? ça boit pas d'huile ? Ah ? Ben ça boit quoi alors ?
Est-ce qu'on y va en carrosse ? Il en a un grand Vaxichou qu'on puisse voyager ensemble ? Je vous préviens, si c'est trop grand, je suis malade en carrosse.


Elle remonta les marches à toute vitesse pour trouver ses 15 malles de voyage.

- HAN ! Mais j'ai rien à m'meeeettre ! On met quoi pour l'annoblissement d'une amie ? Du doré, non ? Qui vient avec nous ? Ah, Orka aussi ? Pffff...


Elle redescendit pour demander à Lynette si on ne pouvait pas se passer de sa soeur et néanmoins concurrente dans l'amour et l'héritage familial. Elle aperçut Lynette les sourcils froncés.


- Oh. Tu es contrariée... C'est à cause de l'idée du carrosse partagé tous ensemble ? Tu voulais être toute seule avec ton duchinou ?


Elle vint lui tapoter l'épaule.


- Bon, allez, d'accord, on chevauchera à côté, vous serez tranquilles. Mais pas de cigogne en plus, hein ? Anatooooole ! On va dans le Maine, préviendez Elayne et Papapair qu'on part en tout bien tout honneur étou étou. On retourne dans le Maine !


Sa bonne humeur retomba un peu.


- Y'aura l'irlandais ou pas ? Que je sache si je dois me préparer à ce qu'on nous demande de partir rapidement...

_________________
Honore.saint_cyr
[Diocèse du Mans]

Depuis qu'il avait reçu la lettre de Dame Mahaut, cette diplomate rencontrée il y avait quelques mois lors d'une visite en Maine, il se demandait si cette histoire était bien sérieuse.

Le prélat se souvenait de leurs échanges plutôt cocasses, la Dame était ce qu'on pouvait appeler, une joyeuse drille qui ne manquait jamais de mettre un peu de piment dans sa vie, tous les prétextes étaient bons pour s'amuser, mais tout de même pensa le religieux, de là à imaginer un mariage de pacotille, c'était un peu fort de tisane...

Ce qui ennuyait davantage le prélat c'est que toute cette affaire allait retarder son départ du Mans, il se pouvait même, qu'entretemps, un nouvel évêque soit nommé, ce qui voulait dire qu'il ne pourrait plus disposer de son bureau pour recevoir le futur couple supposé.

Tout en s'affairant à trier des documents et autres parchemins, l'évêque faisait la moue et grognonnait, il avait encore tant de travail à achever avant de prendre la route pour la Normandie.

Le prélat réfléchit à la façon de gérer au mieux cette situation imprévue, l'homme était organisé et il se plaisait à dire à qui voulait l'entendre que l'organisation était la clé du succès.

Premièrement, trouver un endroit où recevoir le couple présumé en toute discrétion, ce serait la tâche de Marmiton, il avait une langue bien pendue mais Honoré savait ce qu'il avait révélé au frère_Boniface et gare à lui s'il se comportait encore comme un enfant capricieux.

Honoré sortit de son bureau et alla à la recherche du Moine pour lui expliquer ce qu'il attendait de lui. Il ne mit pas longtemps à le trouver, il suffisait de se rapprocher du garde-manger pour lui tomber sur le râble, c'était immanquable...

Honoré entra dans la pièce, tel un diblotin qui sort d'une boîte , et s'exprima très fort pour surprendre le moine bouffon:


- Vous n'avez pas encore fini de vous goinfrer Frère marmiton, cré nom!!!??
_________________

Evêque du Mans
--Marmiton
[Diocèse du Mans]






Pris la main dans le sac se dit Marmiton , mais pour rapidement répondre à l'évêque, marmiton avala vite fait son dernier morceau de Camembert qu'il failli s'en étrangler. Il ne put réprimer son irritation; son visage en disait long, c'était un sacrilège de ne pouvoir déguster la nourriture qu'on mâchait, le fromage était son péché mignon, il en aurait ingurgité des tonnes.

Bien malgré lui il éructa bruyamment, ce qui le laissa pantois, l'espace de quelques instants. Tandis que le prélat fronçait les sourcils en attendant que le moine daigne s'exprimer, il posa sa main sur sa bouche et toussa pour pouvoir parler sans peine:

- Monseigneur, ch'est que....j'avions une p'tite faim, j'ai eu tant d'chose à faire qu'j'ai pô eu l'temps d'manger aux heures com'vous m'l'avez conseillé, chuis désolé! dit le moine gêné...Marmiton savait bien que le prélat ne le croirait pas, or, pour lui c'était un pieux mensonge, on pouvait pas empêcher les gens de manger toutd'même...Pour faire diversion et éventuellemnt attirer l'attention de l'évêque sur un autre sujet, Marmiton demanda:

- Vous m'cherchiez Monseigneur? Ch'peux vous aider?
Erwelyn
Les hiiiiiiii de Mahaut raisonnaient encore à son oreille alors qu’elle grimpait les marches qui menaient à sa chambrée. Déjà parce que c’était le genre de cri qui vous vrillait le cerveau pendant dix bonnes minutes, voire plus, mais surtout parce qu’elle se rendait compte que la brunette n’avait toujours pas lâché le morceau pour ce stupide mariage.

Moue aux lèvres et gratouillage de menton, la mainoise se disait que si elle voulait éviter que les choses ne dégénèrent, faudrait se débarrasser du Duc avant qu’il ne croise Lys. Primo, sa future suzeraine de elle ne comprendrait pas que l’ancienne chambellan du Maine puisse se marier avec l’actuel chambellan de Bourgogne. Secundo, et c’était bien là le plus important, même si son amie ne comprenait en aucune façon ce geste, et bien c’était quasiment sûr qu’elle l’encouragerait tout de même. Les femmes sont bizarres n’est-ce pas ?

Vous l’avez suivi – ou pas – depuis le début d’ "Amour, gloire et pâté", Lynette mettait tout en œuvre pour que le duc bourguignon casse sa pipe avant même que d’avoir mis sa chausse sur le parvis de l’église. Mais jusqu’à présent, ses tentatives s’étaient soldées par un échec. Etait-elle deviendue folle me direz-vous ? Et bien oui, c’était un fait avéré. Sa chute dans les escaliers du Mans lui avait drôlement secoué le ciboulot. Alors, elle n’avait absolument cure d’avoir des pensées si peu aristotéliciennes, et surtout de les mettre en application.

La Lynette avait assez longtemps traîné ses guêtres dans le Maine, et pas que, pour savoir où se rendre et à qui s’adresser pour ce genre de mission. Son esprit d’enluminure bâclé en était là de ses réflexions lorsque Mahaut réapparut devant elle, la faisant sursauter. De justesse, elle se rattrapa à la houppelande rose, manquant de les faire dégringoler les escaliers toutes les deux en même temps.

Elle mit quelques instants pour retrouver ses esprits et comprendre la question de l’alcoolique notoire du Périgord.


Hein ? Euh… un carrosse tu dis… je…

Rester seule dans un endroit confiné de moins de deux mètres carrés avec Vaxilart pendant des heures, non mais ça va pas non !
Aussi, c’est avec véhémence qu’elle répondit.


Non ! Surtout pas !
Enfin… ça s’fait pas hein… on va quand même pas rester enfermés tous les deux, c’est pas aristotebidulien cette histoire. Et puis tu sais, il ne le montre pas, mais le duc vous aime beaucoup. Je suis sûre qu’il serait ravi de se retrouver avec vous durant tout le trajet !
Vous pourrez lui raconter des histoires de poneys, de partouze, tout ça, tout ça.

Aller c’est dit, vous voyagerez avec nous !


Pfioouu, elle s’en était pas trop mal sortie.
Un sourire vint même se ficher sur son visage à l’évocation de l’irlandais. Faut dire que leur dernière rencontre avec lui n’avait pas été de tout repos… D’ailleurs, elle se demandait même si Jason s’en était remis.

Hmm, normalement non, n’aies crainte.
Et puis, j’pense qu’à cette époque le Maine n’était pas encore prêt à recevoir votre superbe goût avant-gardiste pour la mode. Peut-être que ça ira mieux maintenant, et qu’on essaiera pas de vous foutre dehors toutes les cinq minutes…

Ou peut-être pas…

Bien ! Et si nous allions nous préparer. Tu comptes mettre quelle couleur pour l’anoblissement ? J’hésites, j’crois que j’ai une robe jaune qui traîne, tu sais celle qui a les…


Après une conversation toute poneytique et une énième soirée de beuverie pour fêter le super futur de mariage qu’il va être vraiment trop bien, c’est la tête jouant du tambourin et la mine pas fraîche du tout que la mainoise attendait le lendemain tout le petit monde pour prendre la route du nord.

Voyant les deux sœurettes arriver, malles pleines à craquer et piaillant déjà de bon matin, elle se dit que son mal de tête ne risquait de passer avant quelques heures… voire même jusqu’à leur arrivée en Maine.
Restait à voir si le deuxième protagoniste de l’histoire allait vraiment ramener ses fesses ou s’il la laisserait gérer ce cataclysme de l’abandon du futur marié seule.

_________________
Honore.saint_cyr
[Diocèse du Mans]

- Oui je vous cherchais frère Marmiton! Dit l'évêque sur un ton revêche..,

Honoré aurait pu entrer dans des considérations de toute nature mais l'heure n'était pas aux remontrances, elle était à la détermination d'organiser la visite de Dame Erwelyn et du sire Vaxilart dans les meilleures conditions et en toute discrétion. Le prélat ne souhaitait pas que cette histoire s'ébruite, il ne voyait pas cette affaire d'un bon oeil d'autant plus qu'il avait entendu parler du futur époux et pas qu'en bien, il fallait donc rester prudent...

- Marmiton, je vais avoir besoin de vous, je vous préviens déjà vous allez devoir être à la hauteur, je ne peux confier cette mission qu'à vous étant donné que Boniface est parti rendre visite à son frère souffrant, vous vous en souvenez? il s'appelle Bérenger?Proute proute ma chère pensa l'évêque en souriant intérieurement...

Jaugeant Marmiton, le prélat pensa qu'il aurait préféré avoir affaire à Boniface mais l'affable religieux avait été appelé pour se rendre au chevet de son frère jumeau qui était à l'opposé du moine, c'était un marchand d'étoffes bourgeois, arnaqueur et calamiteux.

Résigné, Honoré se dit qu'"à défaut de grives, on mange des merles" il ferait donc avec les moyens du bord...ce n'était pas gagné...

_________________

Evêque du Mans
Le_Faux_St-Fargeau, incarné par Vaxilart
C’est un coche tout fraîchement peinturé aux couleurs du Duc Vaxilart qui s’arrêta face à l’auberge où celui qui devait être propriétaire de la voiture avait logé quelques semaines plus tôt – et où il était sensé retrouver sa merveilleuse promise.

Le cocher au nez croche et à la veste crasseuse sauta par terre envoyant la boue s’étendre plus loin que sous ses pieds. Clapotant, il s’avança vers la porte qu’il ouvrit doucement, annonçant d’une voie incertaine leur arrivée.


-Vous êtes arrivé, votre… Grasce!

Jouant à merveille son rôle, il fit la révérence lorsque l’homme qu’il transportait sortit du coche. Ce dernier, habillé de la tête aux pieds d’apparat riche et somptueux, sortit d’abord la tête, puis, son corps. Humant l’air matinal (on l’avait bien avertit de ne pas arriver en soirée s’il comptait trouver sa future femme et sa… chose fille de pair en état potable), il prit son courage à deux mains et s’avança vers l’établissement, faisant aller sa main au vent d’un air dégagé; c’était ce que faisaient les Ducs pensait-il.

Devant la porte il prit une grande inspiration, « la ‘chose’ était trop bourrée pour pouvoir me reconnaître, et la vieille pie s’est trop enfoncé dans son mensonge pour oser prendre sur elle toute la responsabilité », et finalement, il s’était dit qu’une Baronne valait bien la peine – et qu’après coup, les mariages étaient tellement difficiles à rompre. Et puis, le vrai Duc lui avait bien dit : « elle risque de figer et vous suivra jusqu’à l’autel incapable de comprendre ce qui lui arrive, et là hop, vous serez Baron… et riche vu les écus que je vous ferai parvenir ».

Évidemment, comment refuser une telle offre quand on a vécu la roture toute sa vie ? Âgé d’une trentaine d’année, et veuf, c’était pour lui l’occasion de se refaire et espérer à un avenir meilleur.

Aujourd’hui, Jericho était le Duc de St-Fargeau.


-Le Bonjour, messieurs, mesdames. Vous auriez vu ma promise? La belle…

Oh défection… c’était comment déjà?

-Lu… net… Lunette!


Image retirée, cf les règles d'Or.

M.
.mahaut.
Les affaires volaient en tous sens, lancées vigoureusement vers une malle ouverte déjà pleine.

- Et la robe verte avec les croisillons dorés devant ! Ah oui mais je l'ai accrochée... Anatoleeeeeeeeeeeeeuh ! Recousez-moi ça ! Oh je l'avais oublié ce bustier ! T'as vu Lynette ? Vous voulez quoi, vous ?
- Ben euh... à boire... je suis dans une taverne et vous êtes tavernière alors je me disais...
- Vous savez coudre ?
- Euh... j'ai recousu Fanchon après son accident avec le pieu. Et elle est en vie. C'est ma vache, Fanchon.
- Merveilleux ! De l'artisanat d'art. Reprisez-moi ça.
- Et ma bière alors ?
- ON A UN MARIAGE A ORGANISER ! Vous réalisez un peu ? Non, évidemment que non, les hommes sont tellement ingrats. Tsss...


Cloué sur place par le regard noir de la brune, l'homme resta debout et se vit remplir les mains d'une fine aiguille et d'un tissu qualifié de "fragile" alors que surchargé de broderies.


- Bon, il fait quoi Vaxichouuuuu ? Ah, un bruit de roues, enfin !

Elle se précipita vers la porte tandis que l'homme entrait.

- Le Bonjour, messieurs, mesdames. Vous auriez vu ma promise? La belle…
Lu... net...Lunette ?


Un petit silence suivit les paroles. Mahaut fronça les sourcils, signe d'une réflexion intense (quoique pas toujours productive, certes). Un homme, bien habillé. Un carrosse avec les armes de Vaxichou. Et le fait qu'il recherche Lynette. En prononçant mal, mais quand même.

Avouons-le de suite, le coup aurait pu marcher. Si, si. Avec un peu plus d'alcool, un éclairage plus bas, beaucoup de mauvaise foi, ça aurait pu. Mais s'il y avait bien une chose que Mahaut n'oubliait pas dans une vie (en plus de savoir accorder bon goût vestimentaire à un comportement irréprochable), c'était les visages de personnes possédant des fiefs. Ca, allez savoir pourquoi, elle les retenait toujours. Gravés dans sa mémoire. Avec en lettre d'or le message suivant "PENSER A LE HARCELER JUSQU'A OBTENTION D'UN TITRE". Qui clignotait.

Aussi fut-elle profondément peinée en voyant le vil stratagème que quelqu'un (mais pas un Duc, hein, surtout pas celui qui allait épouser Lynette) avait tenté de déployer pour faire capoter le mariage.
Elle fit un petit sourire à l'homme. Un de ceux qui alertent les habitués, les faisant déguerpir de la taverne en 30 secondes chrono. Evidemment, lui, il ne pouvait pas savoir, le pauvre...

Passons si vous le voulez bien sur cette scène si profondément humiliante pour un égo masculin et allons de suite à la scène finale.

Mis à la porte de la taverne, l'homme protégea vainement sa virilité avec ses mains. Elle avait osé... Elle s'était jetée sur lui en le couvrant de paroles acerbes, en le forçant à se reculer dos au mur avant de sortir une épée, peu aiguisée, certes, mais couverte de sang séché, et de le menacer avec en faisant de grands gestes. Elle l'avait obligé à retirer tous ses vêtements de (faux) Duc, avec un prétexte ridicule de "ça sera parfait pour le mariage, on cherchait de quoi faire une nappe convenable", avant de le repousser sans ménagement dehors, lui interdisant le carrosse qu'elle avait "réquisitionné pour le bien être de la future duchesse qui, dans son état, a bien besoin d'un minimum de confort, oh il y a un mini bar dedans, quelle délicate attention ! Regaaaarde, Lynette, y'a du Ouisquie ! Dégagez de là, vous, et si vous recommencez à vous faire passer pour un duc, je vais vous le faire sentir."
Et là, le coup fatal. Le plat de l'épée appliqué sans retenue sur le fessier devant une foule de gamins morts de rire.

- Bon, que quelqu'un dise au Duc de se dépêcher, hein, il a confesse avant le mariage quand même. Elle est finie cette robe ou je dois venir la chercher moi même, bordel ?

Eh ben croyez le ou non, mais la robe lui fut apportée sur le champ, avec un joli point de croix au niveau de l'écorchure. Comme quoi quand ils veulent, les hommes savent être raisonnables.

_________________
Erwelyn
A l’entrée de l’ersatz du Mirandole, dans sa tête, il y eu un moment de silence. Un moment de vide complet. Un moment où si elle avait eu le vieux en face d’elle, elle lui aurait carrément craché à la figure. Ouais, farpaitement, craché ! Lynette était complètement sidérée par l’apparition qui se tenait à l’entrée de la taverne, et qui en plus écorchait son nom. Bon, ok, le bourguignon était plus de première fraîcheur, et on pouvait pas dire que c’était un roi de beauté, même qu’on aurait pu les confondre tous les deux, finalement… Mais quand même ! Il se foutait d’elle ouvertement, et encore une fois !
Une envie de crier un truc du genre lui traversa l’esprit :


Haaaan, ça s’fait pas !
Spèce de goujeon !
Appelez-moi le directeur !
A mort Louis Croix V Baton !


Tout ça, tout ça…

Mais elle se retint. Elle aussi avait une lumière qui clignotait dans son cerveau. Faut dire que depuis le début de l’histoire, ça n’arrêtait pas de clignoter. L’enluminure savait qu’il lui fallait faire attention à tout ce qu’elle pouvait dire devant la fifille à son pépaire.
Aussi, elle ouvrit et ferma la bouche version poisson rouge pendant de longs instants, se demandant si Mahaut allait se rendre compte de la supercherie, et encore une fois jusqu’où ce traquenard allait l’amener.

Et puis finalement, la brune se transforma en furie, se jetant sans ménagement sur le pauvre vieux qui devait pas s’y attendre une seule seconde. Son premier geste, qu’on ne peut décrire ici sous peine de choquer toutes les âmes sensible, surtout masculines, lui arracha un :


Oooooh !

De surprise. La vache, elle y était pas allée de main morte. Secouant la tête de gauche à droite, lèvre mordue, dépitée, Lynette se dit quand même qu’elle aurait préféré que ce traître coup porté en bas de la ceinture atterrisse directement sur les braies du vrai duc, pour la peine. Ben ouais quoi ! Il avait quand même essayé de lui refourguer un vieux croulant pour se marier à sa place !
Et d’autres acclamations fusèrent ensuite, alors que ses vêtements étaient arrachés un à un.


Ouch
Oulàlà !
Oh la belle bleue !


Au passage, la mainoise capta que Mahaut était convaincue que quelqu’un avait fomenté ce complot pour faire capoter ce mariage. Sur le coup, l’idée lui traversa l’esprit qu’enfin elle allait découvrir le pot aux roses, que Vaxichou était bien derrière tout ça et que l’unique but était de ne pas l’épouser.

Mais…

C’est pas que Mahaut était bête, non, non

Toussotement gêné, regardage de cadran solaire, poussage de caillou avec les chausses…

M’enfin, j’en vois qui rigolent au fond ! Bandes de malotrus !

Bref, reprenons. C’est pas qu’elle avait pas la lumière à tous les étages la brune – bon, si un peu, faut l’avouer, mais là n’était pas la question - c’est qu’elle n’avait toujours pas percuté la véritable liaison qui liait le duc et la mainoise, à savoir une haine et un dégoût incommensurable – vous avez vu ce mot nooooble ? - l’un pour l’autre.

Enfin, rendons tout de même à César ce qui appartient à César. Son amie viendait de lui faire éviter le pire mariage du siècle. Ouais, encore pire que celui avec le duc, si, si, ça existe. Donc quand même, elle avait droit à quelques remerciements. C’est donc clopin-clopant qu’elle se jeta sur elle, n’oeils tout mouillés et regard d’infinie reconnaissance.


Hiiiiiiiii Mahaut ! Tu m’as sauvée ma vie ! Dire que ce malotru en voulait à ma, à ma euh… Fin, tu m’as sauvée !

Accrochée au cou de la périgourdine, Lynette était aux premières loges pour entendre les mots prononcés qui tournaient dans sa caboche : état, future duchesse et bla bla bla. Voilà qu’elle retournait de plein fouet dans la dure réalité : une ponette persuadée qu’une amie allait enfin se marier, et avec un duc, pour couronner le tout. Aussi, elle ne put se retenir, repoussa la périgourdine au passage et alla dégobiller directement son déjeuner sur les chausses et les braies de l’étrange cocher crochu qui se trouvait non loin.
Une Lynette à la couleur verte leva son visage vers lui.


Oooh, scusez-vous de me demander pardon… et arrêtez de me regarder comme ça ! Z’avez jamais vu une femme enceinte ? Andouille !

Lala ! comment qu’elle se mettait à parler aux gens, ça s’faisait pas. Heureusement qu’elle pouvait mettre ses sautes d’humour sur son faux état, ça passait beaucoup mieux.

Se massant les tempes, elle zieuta ensuite le vieux complètement désorienté qui venait de se prendre ZE honte de sa vie, et se rapprocha doucement. Assez distinctement pour que tout le monde entende, elle l’invectiva.

Goujeon !

Et paf, une bonne poussée sur le torse et il se retrouva le cul par terre, dans un mélange de boue et de fumier étalés par terre.

Et que je vous y reprende plus à essayer de me voler à mon futur mari de moi ! Mufle ! Pignouf ! Et tout et tout !
Ah lala !


Puis plus bas, se penchant juste au-dessus de lui :

Bordel, mais dites-lui de viendre à votre duc ! S’il croit qu’il va échapper aux ponettes comme ça, il se met l’œil dans le doigt jusqu’au genou !
_________________
--Marmiton
[Diocèse du Mans]






Le rondouillet moine tenta de porter toute son attention à ce que disait le prélat enfin, tout ça entre deux bouts de saucisson, un bonne pinte et un cervelas, sa cervelle se résumait à ça....en parlant de cervelle, il en avait fait mijoter plus d'une fois de celle de boeuf, d'ailleurs ça lui rapella une recette, le boeuf était grenoblois, c'est ainsi que le cerveau de marmiton se mit à vagabonder...

Nettoyez la ou les cervelles, puis faites les cuire dans l'eau bouillante assaisonnée avec un bouquet garni, sel poivre et vinaigre pendant 15 à 20 min....Laissez les cervelles refroidir dans le bouillon.

Pendant ce temps, tranchez le Pain de mie en petits dés.
Tranchez la cervelle, assaisonnez-la et farinez-la.
Faites la revenir dans une marmite très chaude avec de l'huile.
Réservez la cervelle au chaud, puis faites dorer les morceaux de Pain.
Nappez les tranches de cervelle avec le Pain grillé, puis saupoudrez de persil ciselé, de câpres et de Jus de Citron avant de servir....forcément ça ne manqua pas faire saliver le moine opulent....


Pffffff.. il en avait d'bonnes l'évêque, il ne s'appelait pas marmiton pour rien? De mémoire, les coqs n'étaient pas filiformes, sveltes ou élancés?

Son moment d'égarement culinaire passé, Marmiton esssaya de souvenir de ce que l'évêque venait de lui dire, ah oui Bérenger, le frère de Boniface!!...Marmiton baissa la tête, parce qu'il se sentait déshabillé par son supérieur, ça lui faisait l'effet de mettre à nu ses rondeurs...ll n'était pas près de relever le menton parce qu'il avait rencontré le frère de Boniface en de drôles de circonstances...il se contenta de répondre à l'évêque:

- Voui Mgr, j'm'en souviens vaguement du Bérenger!

S'ensuivit la remémoration intérieur de la scène de la soi -disant rencontre qui n'en était pas une puisqu'en fait le moine corpulent avait assisté, muché dans un coin, tout à fait par hasard -en tous les cas il voulait s'en persuader- à un échange entre les deux frères jumeaux.... Le Bérenger avait exploité un sujet bien connu des religieux, la fraternité et tout le toutim, Marmiton l'avait même vu se mettre à genoux devant son frère et aller jusqu'aux larmes pour lui soutirer le petit magot précieusement acquis. Après que Boniface eût vainement résisté aux tentatives de son frère de lui escroquer ses maigres économies, il lui avait finalement remis une bourse garnie d'écus qu'il réservait aux pauvres de la paroissse, cet épisode Marmiton ne l'avait jamais oublié.

Néanmoins, Marmiton n'en avait pas parlé au prélat parce qu'il aurait dû lui avouer qu'il écoutait régulièrement aux portes, il en existait même des dérobées...
Vaxilart
Le gloups sonore de Vaxilart qui ravalait sa salive fut le premier signe de retour du Duc à Bergerac. Pour la première fois depuis le début de cette histoire, ce dernier craint un instant qu’elle puisse mal finir. À voir comment le gueux qu’il avait embauché s’était retrouvé nu à ramper dans la boue pour fuir l’auberge, il ne pouvait que s’imaginer le sort qu’on pourrait lui réserver – et puis comment se défendre contre une chose à l’apparence de femme, assurément ça allait jaser s’il devait frapper la folle. Il aurait beau expliquer que ce n’est pas une femme, que ce ne peut pas être une femme, ni même un être humain d’ailleurs! On ne le croirait pas.

Bordel de bordel! S’il ne se présentait pas illico, c’est qu’elle enverrait ses chiens de chasse après lui, ou pire encore, elle viendrait elle-même le prendre… Du coup, ses options étaient plutôt réduites; il lui faudrait trouver un moyen de tuer la vieille Erwelyn. Pas de pitié non, elle l’avait bien cherché!

Prenant une longue inspiration, il se mit tout bonnement (et comme si de rien n’était) en route vers l’auberge; chaque pas le rapprochant irrémédiablement de l’enfer. Squouik de porte qui grince, clock clock de botte sur plancher de bois; il n’osait y croire, mais il y était désormais, et en personne. Timide, il sourit, saluant la bonne compagnie.

Faire l’innocent, faire l’innocent.


-Mon Amour! Mon cœur! Vous m’avez tellement, mais tellement, manquée!

Nul n’aurait pu y croire sans baiser, c’est pourquoi il s’approcha empoignant sa future-fausse-femme par les hanches déposant un baiser sur son front – inutile d’exagérer hein.

Faire l’innocent, l’innocent.


-Je vois dehors que vous avez pris soin de faire atteler un de mes coches. Vous commencez à être à votre aise avec mes domestiques dites donc…
_________________
Honore.saint_cyr
[Diocèse du Mans]

Honoré attendit un bon moment avant que marmiton ne réagissât, le moine finit par répondre évasivement comme s'il avait bu, plus rien n'étonnait l'évêque quand il s'agissait du moine trappu....qui venait certainement de se farcir quelques trappistes...Honoré tapa un coup sur le sol à l'aide de sa canne et cria une bonne fois sur marmiton:


- FRERE MARMITON VOUS M'ECOUTEZ SACRE NOM?

La nonchalance du frère irritait le prélat, et cette foutue canne qui lui tenait à nouveau compagnie, depuis qu'il s'était hâté pour rallier le bourg d'à côté afin d'assister aux épousailles de son filleul, union qui n'avait pas eu lieu parce que la mariée avait disparu et on ne l'avait toujours pas revue . Il dut se rendre à l'évidence que ce genre de mésaventures arrivaient, mais pour le prélat c'était la première fois.

Enfin soit, ce n'était pas le sujet de la conversation, il allait falloir secouer le moine si l'évêque voulait satisfaction et comme il n'avait pas l'air de réagir malgré l'intonation sévère d'Honoré, que nenni, il resta là immobile à regarder dans le vide, il avait la bouche entrouverte,bref il avait l'air bénêt, du coup, Honoré eut pitié de lui en se rappelant Oane, même s'il n'y avait aucune commune mesure entre les deux hommes.


Honoré prit donc un ton plus neutre, plus diplomatique:

- Marmiton mon frère, j'ai donc besoin de votre bonne connaissance des lieux, je sais que vous faites de nombreux pas dans le bâtiment pour tenter d'être le plus actif possible, vous savez aussi faire preuve de jovialité, J'en appelle donc à votre bonne volonté, pourriez-vous vous charger d'accueillir un futur couple dés leur arrivée à l'Archevêché?

Honoré venait de faire un tel effort qu'il souffla..
_________________

Evêque du Mans
Orkaange7876
Depuis qu'elle avait été préviendue de la meeeeerveilleuse nouvelle par Lynette, il ne sortait de la bouche de la baleine que de curieuses onomatopéesHiiiiiii.; Hooooo... Haaaaaaaa... MAIS J'AI RIEN A ME METTREEEEEUUHH... Sans attendre la réaction de qui que ce soit, la blonde avait disparu séance tenante au chateau de la Rabatelière, afin de terroriser les femmes de chambre, et de trouver ZE TENUE, celle qui éclipserait sa brune de soeur, et qui ferait tomber tous les nobles mainois à ses pieds, pâmés, éblouis zet heureux, emportés par la foule étouétou...Passque là ça rigolait pas. A défaut de pouvoir truicider sa soeur purement et simplement (pas faute d'avoir essayé d'ailleurs, mais la brune semblait avoir mille vies), le nouveau plan de la blonde était de la mettre minable dès qu'elles se trouvaient en noble assemblée. Elle convoqua donc la batterie de servantes dans la chateau de papa, les aligna devant elle en batterie (ouais farpaitement comme les poulets) et leur tint à peu près ce langage

Mes amies, mes soeurs., valetaille de tout bord, l'heure est grave. Vous n'êtes pas sans savoir que étant la fille préférée de papapair, je suis à même de pouvoir faire votre bonheur en ce chateau MAIS.; Mais mais mais zaussi vous faire couper la tête.. Sauf à manon, elle elle me sert pour faire capoter le mariage de l'usurpatrice...; D'ailleurs vous en êtes ou dans les tentatives d'introduction dans les différents bains et autres lits du Baron de Barbezieux?? Enfin bref l'urgence ets pas là on verra plus tard. Toujours est il que je suis invitée à un annoblissement dans le maine, et un mariage par la même occasion
Aristote est grand elle se barre.; C'est quand même la Reyne des chieuses
tais toi Ginette, Manon est à côté
j'men fous dès que la grosse blonde est partie j'lui fais la peau à cette vendue

MADEMOISELLE, ya Ginette et Germaine qui complotent contre vous, elles vous appellent la reyne des chieuses
QU'ON LEUR COUPE LA TÊTE.. ahem.. Reyne?? Non ce sont des femmes de gout, mais ne mettons pas le vin avant le tonneau je vous prie, papapair ne m'a pas encore présenté au Roy, qui va évidemment tomber amoureux étouétou...Enfin bref reprenons.. JE VEUX ET J'EXIGE que vous me trouviez LA TENUE, celle qui me permettra justement qu'on parle de moi dans le royaume entier.. Et si elle n'existe pas dans ce chateau, je veux que vous me la cousiez IMMEDIATEMENT, nous partons demain, en carrosse avec un duc. ;UN DUUUUC.. vous vous rendez compte... UNNN DUUUUUUUUUUUQUUEEEEUHHH
Mais elle peut jamais arréter de crier??
ben si une fois elle a arrété.. Elle a été frappée de stupeur quand elle a vu que la serrure de la cave avait changé


Le lendemain, un curieux équipage quitta la Rabatelière. Pour faire bon poids, Ork avait emprunté le carrosse rose de sa belle mère, auquel elle avait évidemment fait rajouter des paillettes. Suivaient cinq carrioles remplies de malles, ainsi que trois gardes à cheval, qu'elle avait évidemment menacé pour qu'ils l'escortent. Tout le long du chemin qui séparait Sarlat de bergerac, la blonde s'était penchée à la fenêtre du carrosse, faisant des signes qu'elle considérait comme princiers et trèèès nobles aux deux vaches, quelques cochons et deux chèvres que l'équipage croisait. Arrivée devant l'auberge, la blonde ne se tint plus de joie. N'attendant pas que le carrosse stoppe, elle ouvrit la porte et sauta, impatiente de rejoindre la vieille enluminure bâclée. Et là c'est le drame.. Prise dans ses jupes, la blonde s'étale devant un homme à moitié nu se tenant les parties, lâchant un retentissant Bord*biip* de mer*biiip*
Se relevant d'un air aussi digne que possible, la baleine toisa le pauvre garçon d'un air méprisant qui se mariait fort bien avec l'énorme tache de boue qui s'étalait sur son opulente poitrine

Ben alors mon brave? Une envie pressante?? Les latrines sont au fond du champs à droite, et tâchez de vous retenir jusque là, vous êtes devant la future reyne de France quand même

Avisant alors la voiture aux armes du Duc, elle se précipita à l'intérieur pour dire bonjour


Youhouuu, on attendait que moi je suis làààà.; vaxichou vous êtes MA-GNI-FIQUE. Lynette quelle magnifique teint verdâtre qui va tellement bien avec tes chausses, mais comment fait tu pour être aussi resplendissante, à ton âge?? Mahaut, mon Aristote chère soeur, je vois que tu as ENCORE grossi.. Tu comptes t'arréter un jour, ou il va falloir qu'on fasse élargir toutes les portes à la Rabatelière?, Mon dieu que de soucis pour papapair encore.. Bon quand est ce qu'on part??

_________________
Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Erwelyn
Le mini-bar dans un coche, c’était quand même une ‘achement bonne idée. Même qu’elle en avait jamais vu encore. D’ailleurs, les deux ponettes fêtèrent cette première fois comme il se doit, en se sifflant la bouteille de squaïlleuh, revenant dans la taverne déjà passablement éméchées. Fin bon, un état de plus en plus naturel pour les deux protagonistes, me direz-vous.
Aussi, quand le duc passa la porte, c’est presque avec soulagement – presque on a dit hein – qu’elle le vit entrer. Ouf, il était viendu et l’avait pas laissée seule dans cette galère.

Au fond d’elle, elle espérait fortement qu’il s’était surtout pointé pour balancer toute la vérité à Mahaut, alors Lynette avait préparé une montagne de mouchoir pour s’occuper de la brune une fois qu’elle saurait tout. Un sourire. Timide. Oui, ça y était, il allait y aller ! Un sourire encourageant fut adressé par la mainoise en retour.
Aller Vaxichou, mets-toi à table et balances tout à Mao, qu’on en finisse enfin…

Sauf que – et là, c’est le drame, et on en parle jamais assez – il se dirigea vers elle et lui colla un baiser sur le front. Fianchtre, elle allait encore tout dégobiller, c’était pas possible ! Encore une fois, un frisson de dégoût lui traversa l’échine et un grand silence s’abattit sur elle.


Oui je… euh… vous m’avez manqué aussi… euh… mon choupitou.

Oulà, c’est fou comme on peut sortit n’importe quoi quand on est désorientée…
Le temps qu’elle retrouve ses esprits et que le bourguignon lui balance une pique sur son histoire de coche.
Discret mais efficace, le coup de coude partit directement dans les cotes du duc. Prendre ses aises avec son personnel, tsss.


Figurez-vous, mon aimé, qu’un vil pourceau s’est rendu en cette taverne peu de temps avant votre arrivée. L’affreux s’est fait passer pour vous, en voulant à ma vertu, sans nul doute.

Regard appuyé en direction du duc. S’il avait pu lire dans ses pensées, il aurait clairement entendu un « abruti, tu crois que je sais pas que c’est toi qui es derrière tout ça ? ». Mais il dut se contenter de deviner ce qui pouvait bien se dérouler derrière ses deux yeux noisettes.

Adoncques, votre petit personnel s’est fait ravir votre coche par le faquin. Avouez qu’ils méritent tous correction pour la façon dont ils surveillent vos… enfin je veux dire, nos, maintenant, affaires.
Je vous préviens, amour de ma vie, quand duchesse et à vos côtés pour l’éternité je serai, nous allons resserrer la vis !

Attrapant son bras, elle l’amena devant la brune, grand sourire aux lèvres.

Heureusement, Mahaut ici présente a découvert la supercherie – n’est-elle pas merveilleuse ? – et sauvé notre mariage ! Autant vous dire qu’elle s’est tout de suite mis en quête de découvrir qui pouvait bien être derrière tout ça. Le pauvre devrait dès lors se sauver loin hors de notre royaume ou dès à présent dire adieu à ses attributs masculins.

Comment qu’elle cause bien le françoy la Lynette, ça vous en bouche un coin hein ?
Après un rire sonore, elle ponctua.


Aussi, j’estime que notre amie mérite toute notre gratitude et évidemment, de quoi la remercier. Que pensez-vous de lui offrir sa robe de…

Tention, roulement de tambour !

Damoiselle d’honneur à notre mariage !

Tadaaaaaaaa ! Vite, bouchez-vous les z’oreilles, planquez-vous sous la table, les cris vont fuser grave. Surtout que pour l’instant, elle ne s’était adressée qu’à Mahaut. Attendez de voir – fin plutôt d’entendre – la suite quand Oka y aurait droit aussi…
Surtout que c’est à ce moment là que choisit la baleine pour se pointer à la Crevette, pimpante et criarde à souhait.


Hiiiiiii, Orka !

Mouahahaha, comment qu’il devait regretter d’être tombé là-dedans le duc. Bien fait !

Oh tu veux lancer une nouvelle mode avec cette boue ? Figures-toi que moi aussi fut un temps j’avais essayé, mais les gens étaient pas très réceptifs… hmm…
M’enfin...

Attrapant la sœurette de son autre bras, plaçant Vaxichou en plein milieu de l’ouragan poney, elle clôtura en beauté.

Choupinette, j’étais en train d’annoncer à Mahaut que je la voulais pour damoiselle d’honneur. Évidemment, je ne conçois pas que tu ne sois pas à ses côtés ! Vous serez toutes deux ab-so-lu-ment mer-vei-lleuses !

Et hop, un pas en arrière et elle abandonna le duc à son triste sort, en plein milieu des deux sœurs, espace qui se transformerait en champ de bataille sous peu, sourire victorieux aux lèvres. Avec un peu de chance, il rendrait l’âme sous les griffes acérées des deux périgourdines qui s’entretueraient déjà pour savoir qui allait porter le coussinet-en-velour-brodé-en-or sur lequel reposerait les alliances que ça allait être trop bon.
Let's play !

_________________
.mahaut.
Aaaaaaah ! Enfin il était là ! Le clou de la soirée !

- Vaxichouchou ! Enfin, votre Grasce ! Quelle joie !

Et de fait, elle était ravie de le revoir. Depuis le temps qu'ils planifiaient ce mariage (le pronom "elles" aurait cependant été plus juste), le duc s'était fait curieusement absent.
"Il fait des machins de Duc" avait dit Lynette. Un mélange de chasse à courre, de valets tancés et de curage de dents en buvant du cognac dans un cleube privé se glissaient à l'assurance de la mainoise et Mahaut ne pouvait donc rien dire. De toute façon, les hommes faisaient des choses bizarres, mieux valait l'accepter. Du genre quoi ? Raaah, vous êtes curieux... Ben je ne sais pas, moi, faire la guerre, jurer ses grands dieux qu'il sait réparer le carrosse tout seul, qu'il n'est pas noble pour rien, essayer de se défaire de l'hameçon malencontreusement lancé dans les branches au dessus de lui, essayer de lancer une boule ronde en métal près d'une autre petite boule ronde en bois en faisant une mine concentrée, un oeil fermé et un pied en l'air. Des activités constructives, quoi.

Quoiqu'il en soit, le duc était là, en train d'embrasser sa fiancée. Tout allait bien. Lynette avait l'air ravie et elle... Minute. Elle avait bien dit ?

- Damoiselle d'honneur à notre mariage !
- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Oh Aristote ! Oh Ari ! Oh Ari ! Hiiiiiiiiiiiiiiiii !

Moment de pur ravissement sonore. Jusqu'à ce que la blonde débarque.


- Ah. Pff. Oh, et de suite des remarques désobligeantes, avant même de dire bonjour, tu es en net progrès dis donc. Et Elayne qui se ruine à essayer de t'apprendre les bonnes manières, tss... Entre nous, Votre Grasce, il faut l'excuser, elle a quelques... comment dire... retards, voyez vous ? Une bien triste histoire pour notre papapair, un bien triste phénomène de perversion du sang, n'est-ce pas ? Enfin, pas de ça avec vous, Vaxichou, et Lynette est en pleine forme !

Elle tapota le bras du Duc, façon "nous sommes de la même classe, cela fait donc que nous sommes intimes et que vous comprenez mes soucis malgré vos yeux écarquillés".
Elle passa devant sa soeur en lui souriant comme à une déficiente mentale (elle savait pertinemment que ça la ferait fulminer) et se plaça devant Lynette.

- Lynette chérie ! Je suis si émue ! Merci ! Merci de ce choix ! Je ne te décevrai pas, je te le promets. Alors que l'autre, hein, rien n'est garanti... A partir de maintenant, je prends tout cela très au sérieux.

Oui, avant, elle faisait ça pour le feune, voyez. Bon, pis pour un titre aussi, des fois qu'on lui propose....


- Votre Grasce... Effectivement, un usurpateur, certainement dépêché par un rival amoureux, a tenté de prendre votre place. N'ayez crainte, je vous vois déjà vous agiter ! J'ai réglé cette petite histoire, et le malotru n'osera plus se présenter. Néanmoins... Néanmoins je crains pour votre vie et votre couple. Je sais les liens qui vous unissent et leur profondeur. Votre enfant à naître... Anatole, portez une bassine à Lynette je vous prie, elle est encore toute verte... Votre enfant à naître est le garant de votre amour. Afin de m'assurer de son bien être, et ce, avant même sa naissance !, je prends donc sur moi de veiller à votre sécurité.


Elle releva son épée et se planta à 10 centimètres du Duc, un air farouche sur le visage.

- Considérez-moi comme votre garde du corps. Je ne vous lâche plus.


Elle afficha un regard déterminé.


- Bien, ne tardons pas. Nous allons monter dans votre carrosse jusqu'à la prochaine halte. Je resterai à côté de vous, mais n'ayez crainte, j'ai plein de sujets de conversations, vous ne vous ennuierez pas. Orka chérie, le mieux est encore que tu nous suives, très loin, avec ton... avec le carrosse emprunté à Elayne. Tu n'y vois pas d'inconvénient, n'est-ce pas ? Ah, elle a dit "si" ? Je n'ai rien entendu. Pressons pressons, nous avons confession !

Et elle poussa tout ce petit monde vers le carrosse (sauf la blonde évidemment puisqu'elle essaya de lui flanquer un coup de pied et y serait presque parvenue si son talon ne s'était pas pris dans sa houppelande) avec un optimisme affiché.

- En route pour le Maine ! qui Maine me suive ! Ah ah ah ! Comment ça je l'ai déjà faite la dernière fois ? Oh, Votre Grascounette, regardez, vous avez un appui tête, là. Aaah, je suis si impatiente ! Lynette, ça va ? Alors, Votre Grasce, racontez-moi ! Je veux TOUT savoir sur la chasse à courre ! Ah vous n'en faites pas ? Alors parlez moi de vos caves, est-il vrai que...

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)