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[RP] Les pov' sont pas faits pour être riches...

Bulle


… Et ça posait problème à Bulle.

Parce que, voyez-vous, elle était devenue riche.
Oui, riche. Enfin, elle supposait. Elle ne savait pas compter après 19 (le nombre de doigts qu'elle possédait, toute catégorie confondue) et ne savait pas de combien elle disposait.
Mais ça pesait sacrément lourd dans les poches, les chausses, les guenilles intimes et tout autre endroit où entreposer des écus.

Elle avait pas fait exprès d’être riche.
Depuis son arrivée à Poitiers, elle s’était fait discrète. Pas de taverne (à cause de Corniaud qui le lui avait interdit) donc pas de tournées à payer.
Pas de champ ni d’échoppe donc pas de frais.
Pas de maison à entretenir.
Pas de ramponneau où claquer son argent parce qu’elle n’en avait jamais compris les règles.
Quant à la nourriture, elle préférait la voler.

Bref, elle était bien embêtée. Elle ne pouvait pas continuer d’être pauvre en étant riche. C’était pas comme ça que ça se passait.
Aussi se rendit-elle jusqu'à une place fréquentée, marchant lourdement, jambes écartées et cliquetant de partout comme si chaque pas déplaçait une montagne (démarche lui donnant des allures de gardiens de vaches d'un pays pas encore découvert). Vivement l'invention du billet de banque.


N’habitants d’Poitiers ! Comment s’qu’on vous z’appelle d’jà ? Ah voui… Pictogrammes ! Nan… Pictavernes ! Nan plus… Picnicdouille c'toi l'andouille ! ‘Fin bref…

Léger silence parce que la gueuse s’énervait d’avoir oublié le mot.
Puis :


Chuis riche ! (Bras écartés en signe de toute-puissance)
Pis ça m’embête un peu paskeuh les sous ç’pèse trop lourd… J’pouvions pu marcher droit pis c’pas pratique pour courir ‘près les poules.

Elle se tut pour ménager son effet, farfouillant dans son bas pour en sortir une pleine poignée de pièces qu’elle jeta sur le pavé.

Alors j’vous donne mes sous ! Moi ch’p’quoi en faire.

Et elle continua ainsi, balançant sa fortune sur le sol sale.

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Ptronille25
Mais... mais ... Buuuuuuulle !!!

La veuve se précipita vers la gamine qui avait commencé de balancer sur le sol toutes les pièces qu'elle possèdait. Jamais elle n'aurais imaginé chose pareille.

Mais enfin ma fille, as tu perdu le sens commun ? (comme si elle l'avait jamais possèdé mais passons). Ramasse ta ferraille, il y a bien d'autres moyens de vider tes poches que de la semer. Il fallait m'en parler voyons, je t'aurais dit moi, quoi en faire ...

Pétronille s'arrachait les cheveux, effarée devant le comportement de la petite simple d'esprit. Déjà quelques pouilleux affamés se précipitaient pour ramasser les pièces sous les regards narquois de bourgeois amusés de la bousculade.


Par Aristote, ça n'est pas ainsi qu'on fait la charité. C'est bien, c'est pieux de donner aux pauvres, certes. Mais pas ainsi ... Regarde , ils vont se battre. Quelle horreur !
Il te faut choisir quelques pauvres mais dont l'âme est droite et t'assurer de l'usage qu'il feront de tes écus. Si c'est pour se saouler en taverne ... ou se payer une arme qui répandra le sang.


La jeune femme frémit à l'idée que Bulle, sa petite Bulle, innocente parmi les innocents, allait soutenir le vice.
Bulle, je sais moi, ce qu'on va faire. je t'emmène chez un charpentier et on va t'acheter une belle charrette toute neuve. Tu pourras mettre Corniaud dedans. Et tout ton fourbi aussi.
Et quand il pleuvra, tu pourras te mettre à l'abri dessous. ça fera comme une barque avec des roues ... ça te dis ?


Pétronille regarda la simple d'esprit avec espoir, se demandant si son idée aurait quelques succès. Parce qu'elle était têtue la Bullette, mine de rien. Déjà à Cosne, quand elle avait décidé de noyer son chien pour voir ....

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Pétronille veuve d'Astutus
Tribun de Poitiers
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Bulle
A moi ! A moi ! A môôôaaaargh ! C’t’à moi !
Rêve toujours la rombière ! Je l’ai vue l’premier !

Une vieille, un gosse.

Ils se battaient pour la même pièce. Il en restait plein d’autres par terre.
Bulle les observait, tête penchée de côté comme un petit chien. Comprend pas, la gueusette.
D’accord, l’or brille toujours plus quand il est entre les mains du voisin m’enfin quand même…


Rombière !?! (Quelques octaves mal maîtrisés s’élevèrent dans l’air) Sais-tu le respect que tu dois à tes aînés ?
A mes aînés, dis don’ !
Ricana le môme. Pas aux pommes pourries !
Morveux ! Tu mouilles encore tes culottes ! Rends-moi mon écu !
Et toi ta mamelle pend jusqu’au genou ! Prends-en un autre, il en pleut le pavé !


Bulle se retourna, souriante, voyant approcher Pétro qui hurlait sans raison.

Pourquoi les arrêter ? Se battaient déjà.
Et c’était ce que la petite simple d’esprit avait vu de plus drôle depuis qu’elle était à Poitiers. Et l’ancêtre avait une canne à bout ferré. Bulle se réserva quelques deniers pour parier dessus.
La simplette était d’une innocence délicieusement retorse.

La crasseuse lança un regard à Pétro et poussa un grognement contrit à mi-chemin entre le «
ouiiii Pétrooo, j’vais arrêter d’organiser des combats clandestins de mendiants » et le « euh nan c’marrant d’les voir se tatagner », ce qui pour les profanes s’entendait grosso modo :

Mouaaarrrgmmmgrrrmmleumnargh…

Sûr.
L’idée de la charrette était tentante.
Bulle pouvait trouver une demi-douzaine de bêtises à faire avec une charrette et en faire une demi-douzaine d’autres sans même avoir à les trouver, le tout en une fraction de seconde.
Mais fallait l’acheter, cette charrette. La gueuse n’était pas habituée à acheter quoi que ce soit, et n’était pas sûre que l’expérience lui plaise.


Bon.

Silence.
Quelque chose lui disait que sa proposition allait pas plaire à la grenouille de bénitier bien pensante qu’était Pétro.
C’était comme la fois où elle lui avait fait acheter un esclave, il avait fallu ruser.
Mais pas de ruse à proposer, sur ce coup.


On fait un pari. Si l’môme y gagne, j’m’achète une charrette.

D’acc’ ?
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Ptronille25
Parier ? La veuve ne pariait ja-mais !
D'abord c'était contraire à ses principes : les bonnes moeurs, la volonté divine, tout ça ... mais c'était un peu trop compliqué à expliquer à Bulle qui avait autant de conscience que ... que ... que l'eau qui coule à la fontaine devant chez elles, tiens. Voilà, c'était une bonne image. Bulle était comme l'eau, et allez expliquer la Vertu à l'eau, et vous m'en direz des nouvelles.

Et puis de toute façon, elle perdait tout le temps. Et elle n'aimait pas perdre, alors forcement parier ... Pouah !


On fait un pari. Si l’môme y gagne, j’m’achète une charrette.
D’acc’ ?

Il n'en est pas question Bulle !
Pétronille pinça les lèvres, fronça les sourcils en regardant la simplette droit dans les yeux. Puis elle se radoucit, pensant que la gamine allait comprendre de travers et précisa
Je veux dire, il n'est pas question de parier. Regarde, si c'est pas malheureux de voir cette pauvre femme se battre contre un enfant. Et lui là, qui serait près à mordre pour un écu qu'on dirait un enragé atteint de folie.

La veuve secoua la tête.
Non, Bulle, non. On ne parie pas sur la misère des autres. On ne parie pas tout court ! C'est encourager le vice. Et si tu perds , hein ? et si tu perds ? Tu vas te priver d'une belle charette toute neuve juste pour ça ?
Pétronille savait bien que raisonner Bulle ne marcherait pas avec des arguments ordinaires, il fallait trouver autre chose.
Tu sais quoi ? on va aller t'acheter une charrette. Et moi je te donnerai une belle longe de cuir pour y attacher Corniaud pour qu'il te garde les affaires que tu mettras dedans Et ça, je te promet que personne n'en aura une aussi belle. Je ferait mettre ton nom dessus et même Mouche ne pourra jamais en avoir une aussi solide.

Mouche ... l'argument imparable. Normalement, ça devrait marcher. Ou alors elle mangerait sa toque !
Bon, d'accord, Pétronille avait un peu honte de jouer sur la rivalité entre les deux adolescentes. ça n'était pas très aristotélicien tout ça, mais la fin justifiait les moyens. Petit péché qu'elle effacerait en confession dès que possible


Alors ? Une belle longe en cuir gravé de ton nom , ça te tente ?

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Pétronille veuve d'Astutus
Tribun de Poitiers
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Bulle
Regard vide, tête penchée de côté vers Pétro.
Ah zut. Pas d’pari.
Elle aurait dû s’en douter. Tant pis.

La gueuse baissa la tête et se mit à bouder.
Pétro, elle était pas drôle, quand même. Elle était jamais d’accord avec ce qui était intéressant. Pas le droit de voler, pas le droit de cracher, de chiquer, de boire jusqu’à pouvoir taper dans l’dos à sainte Boulasse, de manger ce qu’on dénichait dans le cimetière, d'égorger Mouche et gnagnagna…
Coup de pied rageur dans un écu, ce qui fit lever la tête à la vieille et au môme qui se battaient toujours.


Oui Pétroooo ! Répondit Bulle.
Et c’Corniaud qui tir’ra la charrette !
Et pis Mouche elle sera toute verte de jalousie comme les mouches qui traînent sur l’croupion au Corniaud !


Ricanement.
C’est vrai qu’avec une charriote, elle pourrait faire bisquer la peste. Ça valait bien le coup de payer quelque chose…
La simplette suivit docilement la veuve Renard, jetant tout de même une ultime poignée de fric à la populace.

Quand tout à coup…

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--Le_chien_corniaud


Le Corniaud était vexé comme un pou.
Depuis le début de l’histoire, son humaine ne lui avait pas prêté la moindre attention, alors qu’il sautillait à ses côtés.
Lui il savait quoi en faire de tout cet argent ! Il savait, lui ! Il savait ! Depuis longtemps, il avait appris le système monétaire humain. Tu donnes un morceau de métal et en retour on te file une bière.
L’avait tout compris, le petit clébard.
Et de la bière, il en voulait !

Vif comme un junkie en recherche de sa dose, le Corniaud attrapa l’aumônière qui pendouillait à la ceinture de Bulle et lent comme un tout petit chien encombré d’une bourse plus grosse que lui, il fila dans les rues.

Il risqua un regard derrière lui et pressa le pas.
Il ne fallait pas qu’on le rattrape !
Vite, vite ! Corniaud sauta dans une charrette pleine de bois mort, escalada laborieusement son contenu… Hop ! Il passa sur le toit bas d’une maisonnette…!
Sa vigueur de ses jeunes années lui était revenue à l'idée de laper un bon tord-boyaux !

Son fardeau s’allégeait au fur et à mesure que Corniaud avançait : les pièces glissaient du sac comme un flot de petits cailloux blancs.
La Carpette n’y prêta pas attention.
Tant qu’il restait de quoi payer une bouteille…


______
Seigneur des mouches, lord of ze poubelles...
Bulle
Ah non ! S’pas possib’ ça ! Rugit Bulle en se lançant à la poursuite de son chien.

Une poursuite plutôt…mollassonne.
Si la Carpette était ralentie par la bourse plus grosse qu’elle qu’elle traînait, la simple d’esprit ne l’était pas moins par le reste du butin niché dans ses bas et ses culottes.
Lentement mais sûrement, donc, et dans un «
CLING CLING CLING ! » furax, Bulle gagnait du terrain.

Elle jaugea du regard la petite carriole à bois, les roues à un bout et un âne à l’autre bout. Les unes tournaient généralement quand on ne s’y attendait pas, de préférence quand on se tenait en équilibre précaire. Les autres étaient toujours d’une malice consommée.
Humm… Mauvaise idée.

La gueuse passa directement par le rebord de la fenêtre de la bicoque pour monter sur le toit.
Lourde, pataude, elle se dandina longuement du derrière en agitant les jambes comme un cafard mis sur le dos avant de se hisser sur les hauteurs.


T’es une Carpette morte ! Menaça la crasseuse en pointant le voleur d’un doigt rageur.

Bulle fit un pas. Puis un autre pas.
Son pied droit s’abattit sur un des écus semés par Corniaud. Il glissa.
Et Bulle avec.

L’argent n’est pas fait pour les pauvres.
Il est à l’origine de nombreux drames.

La petite gueuse tomba lourdement, une première fois sur le dos, là, juste sur l’arrête de toit.
Une deuxième fois deux mètres plus bas, sur le sol. La tête la première.
Il y eu un craquement comme un œuf.

Bulle éclata d’un grand rire un peu gargouillant.
Tiens, c’était la première fois qu’elle tombait de si haut ! Elle allait avoir des sacrés bleus ! La preuve, elle ne sentait même plus l’arrière de son crâne tellement il était endolori !

L’éternelle gamine riait encore en voyant pleuvoir autour d’elle les pièces de monnaie que sa chute avait entraînées avec elle.
Elles ressemblaient aux lemmings que lui racontaient feu son oncle Morbleu. Et à la pluie, et à la neige et aux grêlons, et aux insultes et à tout ce qui tombait.
Bulle songea fugacement que maintenant qu’elle aussi était tombée, elle saurait où voulaient aller toutes ces choses pour se jeter du ciel jusqu’à la terre.

Et au moment où elle eut cette pensée, son rire coula derrière son crâne, comme avaient déjà coulé sa naïveté, sa bêtise, sa folie, sa méchanceté, sa vie et tout ce qui faisait qu’elle était Bulle.
Il ne resta de tout cela qu’une flaque rouge et visqueuse qui galopait sur les pavés de Poitiers.
Sauf son odeur. Ça, ça allait rester. Et pas sans empirer.

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Merveille.du.mounet
Depuis quelques temps déjà Merveille observait le manège de la jeune bonne de Ptronille et de sa bestiole. Et ce faisant, une idée s'imposait à elle. Dans leur innocence, ces deux représentants étranges de la Création, s' approchaient de la vérité…

Elle faillit éclater de rire au spectacle que donnait le corniaud semant une grande partie de son chapardage, poursuivi par la simplette tintinnabulante.
Mais son rire s'étrangla dans sa gorge. La bonne venait de trébucher sur le toit et piquait tête première vers les pavés de la rue.

Que n'avait-elle étudier la magie! Peut être aurait-elle découvert le secret de la matérialisation à distance. Mais hélas, en simple mortelle , elle arriva trop tard sur le lieu ou venait de s'écraser Bulle sous une pluie de pièces d'argent.

S'agenouillant à côté de ce qui ressemblait maintenant plus à une poupée de chiffons crasseux qu'à une jeune fille dans la force de l'âge, Merveille comprit immédiatement l'ampleur des dégâts. L'auréole rouge sang qui se formait derrière le visage grimaçant de la bonne ne pouvait signifier qu'une chose: Bulle venait de se fracasser le crâne.

Bulle! Pauvre de toi!

Déroulant son col , elle essaya de placer la bande d'étoffe sous la tête pour limiter l'hémorragie.

Et vous autres, laissez ces pièces où elles sont ! sinon en ma qualité de Sergent je vous fourre tous au cachot. Allez plutôt quérir le Bourgmestre!

Les yeux papillonnants de l'innocente n'exprimaient aucune crainte , ni douleur, peut être une lueur d'étonnement...

Bulle, ma fille , tu t'es approchée trop près de la vérité: L'argent ne fait pas le bonheur...


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--Le_chien_corniaud


Le Corniaud savait ce qu’il se passait.
C’était un petit chien avant d’être une Carpette malveillante, et les petits chiens sentent ces choses-là. Les Carpettes malveillantes aussi, ceci dit.

Il regarda en bas, vers le sol, puis fit cliqueter ses mini pattes aux griffes trop longues contre l’ardoise du toit. Embarrassé.
Il s’approcha du bord, gémit, recula.
Se dandina d’une patte à l’autre, avança de nouveau avant de se raviser en chouinant.
Encore et encore.

Puis il posa son arrière-train plein de puces et de croûtes galeuses sur la surface de pierres lisses.
Et ses gémissements incessants se changèrent en long hurlement déchirant comme si Aristote avait déchaîné le destin contre lui.


A…Aw…Awa…AwawuuuuUUUuuuuWUUUUuuuuuuuuuuuuuuff… !

Pourquoi ? Pourquoi ?! Se lamentait-il.
Pourquoi pour une fois qu’il avait l’occasion de dévorer un si beau repas était-il coincé sur un toit ?!?
Pas même une oreille, il n’en aurait ! On enlèverait la carcasse avant qu’il n’ait le temps de descendre en croquer un bout, un seul, bien juteux !
Les humains n’étaient bons qu’à gâcher la nourriture…

Soupir.
Ptronille25
A…Aw…Awa…AwawuuuuUUUuuuuWUUUUuuuuuuuuuuuuuuff… !

Pétronille avait couru à la suite de Bulle, mais la petite gueuse était vive , bien plus vive que la veuve et l'avait rapidement semée dans sa course.


Et Corniaud qui hurlait ... mais qui hurlait ... Dieu que cette carpette était pénible des fois !
La dernière fois qu'il avait hurlé comme ça ... ça devait être à Nancy quand la chatte du Bon Coin lui avait piqué .... non, c'était quand ...

Pétronille s'arrêta net de penser quand elle déboula près de la carriole.

Bulle !
Elle s'agenouilla à ses côtés, faisant fi du sang qui colorait doucement les pavés
Bullette ! Ma petite Bulle, répond moi ! Bulle, c'est pétro , tu m'entends ?
Jetant un regard interrogateur à Merveille, elle essaya de comprendre
Merveille, dis moi, qu'est-ce qui ... ?

Awa…AwawuuuuUUUuuuu ...
Et ce fichu chien qui continuait ! Mais qu'on lui donne à boire une pinte de bière, bon sang ! Et qu'il se taise !!!
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Pétronille veuve d'Astutus
Tribun de Poitiers
Ex Bourgmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
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