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[RP] Ouvrez grand la gueule, c'est l'heure du gavage..

Oesophage
Limoges était tombée. Une cérémonie hideuse pouvait enfin commencer: les néophytes seraient soumis à mille épreuves toute la nuit durant afin de prouver aux anciens qu'ils étaient à même de fouler aux pieds toutes règles de morale, allant jusqu'à braver tous les genres de dégoûts pour obtenir le précieux sésame. Vols, viols, rapine, incendies, meurtres: un processus initiatique riche de douceurs.
Le visage contracté de quelques nouveaux prouvait un violent combat entre l'anxiété et leur volonté si énergique de franchir cette étape, et de marquer d'une pierre blanche leur intégration. Celui-ci exécuterait tout, quand celui-là se rincerait les joues du calvaire de ses victimes. Le monde était cruel chez les Piques, et donnait dans ces seules parités: la force succédait à la faiblesse, la folie succédait à la pitié, la cruauté succédait à la compassion, l'aplomb succédait au désarroi; pas de seconde chance, les endimanchés seront eux aussi soumis à la vindicte des membres.
La haute intelligence de l'Œsophage avait compris l'âme toute entière de ses Piques, sa puissance était sans bornes en leur sein. En les prédestinant à tous les châtiments, crimes et délits, en les poussant dans leurs derniers retranchements, le grand brun n'espérait pas seulement s'assurer de leur loyauté sans faille: il choyait l'union de ses sujets par le sang, le sang de leurs victimes, afin d'en faire les légataires de sa folie.


-Silence, corbeaux criards. Silence! Je n'veux que les entendre eux.

Au silence s'entremêlèrent cris et vacarme, les cloches sonnaient.
Il sourit: Limoges, le Prélude.. bien aidé s'il en est par un autre groupe, il est vrai.




Citation:

    Enfin le Bovin qui s'était égaré,
    Contraint par le Canard a été maté;
    Il n'entre ainsi plus de repos et plus de grive en France,
    Il vous faudra des ornies pour le traîner à la potence!
    Sus donc mes Piques selon notre musique:
    Chantez gourdement au haure ce cantique,
    Honorons ces âmes qui ont manié nos armes,
    Orpilleurs, Mal-en-dringues et Vide-Goussets.
    Entremêlez vos chants à ne faire qu'une langue,
    Afin de rouscailler de la divine lyrique,
    Ces Seigneurs qui d'une forte louche!
    Sont humiliés par cette vergue farouche
    Dessous les paturons du Roy des Piques.
    Au Limousin la gloire sampiternelle,
    Nous te bénissons à jamais de ta confiance!
    En te priant de toujours conserver,
    La noble fleur de lys et de vouloir foncer
    Pour comble de bonheur et bénédictions,
    A ton Canard bien aimé de beaux petits morpions!
    Vive au Limousin la gloire éternelle,
    D'avoir été le premier à remplir nos escarcelles.





L'Œsophage,
Scène de douceurs limousines, 16 Septembre 1458.




Image retirée, cf les règles d'or.

M.
Castiel
Son estomac criait famine. Ce n'était pourtant pas un appel à la bouffe, puisque Castiel dict le Loup, avait ingurgité avant de partir à la chasse un repas copieux et digne d'un glouton. Pourtant, même si sa silhouette ne se cantonnait pas à une taille fine et svelte, sa corpulence atteignait un embonpoint normal, un homme aux épaules carrées et au visage taillé. Dire que le Loup possédait une musculature grandiose, ce serait une exagération, cependant, la graisse n'était pas au rendez-vous.

Des douleurs, un être qui avait faim, faim de violences et d'horreurs. Des envies le tiraillèrent : contempler une route pavée rougie par le sang d'innocentes victimes ou bien encore s'amuser contre les murs d'une maison isolée en compagnie d'une femme criant l'aide d'un Dieu qui ne la sauverait pas. Il était novice, et non expérimenté dans ce genre de hauts faits. Du haut de ses vingts-deux printemps, sa vie débutait seulement. Elle commencerait par la haine et se terminerait par une mort violente. Son destin était tout tracé, et c'est en compagnie des Piques qu'il prospérerait et apprendrait les rouages de la débauche et du fanatisme pour l'aversion, les plaisirs interdits, et autres desseins diaboliques.

Les consignes avaient été données, le plan se déroulait comme prévu. Limoges, ville meurtrie et vouée à connaître une nuit que ses habitants auraient bien du mal à oublier. Le siège mené par les brigands et la perte du Castel par les autorités limousines ouvrirent les festivités que les rues connaîtraient, en cette journée de plaisance et de jouissance. Le Loup se tenait là, près de ses collègues, le regard posé sur l'Oesophage qui se délectait, lui aussi, du spectacle qui se jouait sous les yeux émerveillés des Piques. D'une rapidité à toute épreuve, la patience n'étant pas son fort, Castiel grogna de sa voix grave :


C'quand qu'on va les intensifier ces cris ? J'ai de grands appétits, et des b'soins à combler.

Son corps frétillait d'impatience. Sang, crimes, sexe : ce jeudi présageait déjà son lot en évènements croustillants.
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Arnault
Une horde est par définition éclectique. Une horde, c’est quelques cerveaux et d’innombrables exécuteurs. Il y a ceux qui pensent et la chair à canon. Ce sont ces exécuteurs qui donnent à la horde son aspect hétérogène : la quantité ayant très nettement le pas sur la qualité, les cerveaux recrutaient absolument tout ce qui leur passait sous la main, et l’on assistait parfois à d’étranges scènes — un Normand et un Breton combattant sous le même étendard, ou bien un Bourguignon saccageant une église sur ordre de son capitaine.
Une horde, c’est une mosaïque de mercenaires de tout bord que les dirigeants doivent veiller à contrôler avant de songer à chercher des crosses aux autres.

Dans un tel groupe, on comprend aisément que peu de personnes dénotent. Pourtant, on ne comptait plus les personnes se retournant au passage d’Arnault de Hurepoix. Portant alternativement un bâton et une dague, l’homme à la soutane tâchée et déchirée de toutes parts se battait avec une ferveur dépassant de très loin la moyenne et rivalisant avec celle de certains fanatiques. Fanatique, il devait l’être à coup sûr, et certainement défroqué également, disait-on de lui ; car si ce n’était pas le cas pourquoi diable un serviteur de Dieu prendrait-il les armes au sein d’une si barbare compagnie ?

Les combats terminés, il entreprit de laver les plus imposantes taches de sang afin que sa soutane ait bel et bien l’apparence d’une robe de bure et non d’un tablier d’abatteur. Il se rendit ensuite en un lieu que l’roy avait défini à l’avance. Là, il écouta, silencieux, les déclarations de chacun des cadres de la horde avant de finalement prendre la parole :


Comme le disait l’ange Mhour, « le chef est la tête, le prêtre est le cœur, et les fidèles sont les autres membres du corps. Si la tête ne suis pas le cœur, si les membres ne suivent pas la tête, le corps ne peut fonctionner. Il est donc parfois préférable de trancher sa propre main si elle refuse de fonctionner harmonieusement avec le reste du corps que de la laisser arracher le cœur ou trancher la tête. » Mais comme il rajoute que « les seules excuses que l’on puisse avoir de se dresser contre son chef c’est s’il ne respecte pas sa communauté et gouverne pour lui et non pour elle, si il est prévaricateur ou qu’il rejette Dieu de son cœur, car alors il ne peut être le chef », il m’apparaît indéniable que ce que nous venons d’accomplir est un acte de foi qui nous permettra, je l’espère, d’atteindre un jour le paradis solaire.
Ce à quoi il nous faut à présent veiller, c’est à assurer du même sort le plus grand nombre d’âmes possible.
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Stat Crux dum volvitur orbis
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