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Info:
Septembre 1458 : Alors que le toit de la ferme du vieux George est enfin réparé, la Féline commence à avoir des fourmis dans les jambes. Karyl, quant à lui, trop heureux d'être enfin de retour à Saumur n'envisage pas de partir. La sortie de Maeve du couvent et ses envies de liberté loin de son frère vont toute fois pousser ce dernier à revoir ses projets... Aller voir la mer, c'est peut-être pas une mauvaise idée finalement!

[RP] "Dis Maman, on y va alors voir la mer ?"

Felina
Rp on ne peut plus ouvert, en toute cohérence bien évidement.


[Montauban « La réformée », au petit jour.]

Deux cavaliers aux abords de la cité guyennoise. L’enfant d’une dizaine d’années à peine, aux cheveux blonds comme les blés, monte une petite jument à la robe d’un blanc immaculé. Sur ses sabots, une femme aux traits marqués, une longue tignasse brune aussi indomptable qu’elle, est perchée sur un canasson dont on aurait peine à croire qu’il fût un jour un fringant étalon. Le gamin somnole à moitié, rare instant de silence chez notre jeune bavard. L’étrangère, épée soigneusement sanglée sur sa monture, main droite dissimulée sous sa cape, semble noyer son regard charbon dans le paysage qui l’entoure, une carte sans âge dans sa main gauche qu’elle tourne et retourne dans tous les sens. Perdue pensez vous ? A raison …

La Teste de Buch. Voilà le but ultime de leur promenade inter-contrées. Faire découvrir au blondinet la Grande Dune du Pilat, majestueuse, imposante, qu’elle-même avait découverte bien des années en arrière, alors qu’elle retrouvait ses frères aînés après des années de séparation. Jusqu’à la Rochelle, un plan sans accroc comme elle les affectionne. Les ennuis ont commencé peu après, parce que rien ne peut jamais être simple lorsqu’il s’agit de la Rastignac. Celle-ci, peu encline à traverser la Gironde en barque ni même à la nage avait décidé de facto de piquer vers l’intérieur des terres Poitevines pour rejoindre la Guyenne. Mais là, force est de constater qu’il y a comme un truc qui ne tourne pas rond.

Où sont donc les embruns ?
Ces effluves iodés que la Féline, allergique à l’eau, devrait logiquement avoir reniflé depuis des lustres ?
Pourquoi ne voit-elle pas cette effrayante étendue d’eau qu’ils auraient du longer depuis des heures désormais ?
Pourquoi ne ressent-elle pas cette frousse qui s’empare d’elle habituellement lorsque l’océan est tout proche d’elle ?

Rien de tout cela, non … Aux alentours rien que des arbres éparpillés sur les collines, et des champs à perte de vue, désespérant … Et cette ville encore inconnue qui leur barre le passage.
Se pourrait-t-il qu’une nouvelle fois son légendaire sens de l’orientation l’ait trompée ?

Par tous les damnés de l’Enfer, tout mais pas ça ! La mère et l’enfant ne sont pas arrêtés plus de quelques heures d’affilées depuis leur départ presque précipité d’Anjou. Les montures sont autant épuisées qu’eux mêmes, en témoigne la lente cadence de cette longue nuit. Les vivres leurs manquent autant que les heures de sommeil, la faim tiraillant leurs deux estomacs. Aussi devient-il d’une absolue nécessité de faire une halte de plusieurs jours.

Mais où diable se trouvent ils donc ? Perplexe, la Rastignac, repoussant de rage un pan de sa cape mitée par les ans, pose botte à terre, tout autant pour soulager sa monture dont l’un des fers a besoin d’être changé, que pour se donner le temps de réfléchir.
Perché, le minot ne sort toujours pas de torpeur aussi peut elle mettre à profit ce fugace moment de répit pour organiser la suite de leur périple. Comment va-t-il prendre le fait qu’à priori ils ne se trouvent pas du tout à l’endroit souhaité ? Qu’une fois encore elle a failli à sa promesse, le décevant comme si souvent, bien malgré elle ? Mal à n’en pas douter, et cette fois ci elle lui aura servi sur un plateau d’argent une excellente raison de râler. Long soupir en imaginant déjà la scène, l’ex mercenaire voute les épaules, semblant vieillir d’une décennie en un instant. Hélas, on ne passe pas en quelques mois du statut de tueuse sans pitié à celui de mère responsable …


Humpf ... Fichue carte !


Parce que oui forcément, la seule responsable de ce fiasco ne pouvait être que la carte. Sans mauvaise foi aucune bien sûr. Une seule solution désormais : franchir les murs qui se dressent devant eux, comme une ultime provocation, et entrer dans le bourg afin de savoir où ils se trouvent. Ensuite sûrement, à la grande honte de la trop fière Rastignac, demander son chemin. Sans quoi jamais ils ne parviendront à rallier leur port d’attache. Enfin et rapidement, trouver une auberge et un maréchal ferrant. Tout ça dans l’ordre ou dans le désordre, peu importe. Aussi, résignée, se saisit-elle des rênes des deux montures de sa main valide et s’engage-t-elle sur le chemin menant à la porte Nord de la cité (Le lecteur aura bien évidemment noté qu’elle-même n’a aucune idée qu’elle se trouve au Nord.). Prions que l’enfant ne se réveille pas tout de suite. Encore quelques minutes de paix, juste un instant.


Sujet remis en gargote à la demande de son auteur.
{Lilou}

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
Une longue route! C'est parce que c'est une longuuuuue route qu'il dort le môme hein!Et puis d'abord, il ne dort pas, il a juste légèrement les yeux fermés! Ben oui hein quand on est un futur très grand aventurier sur les routes, on ne fait pas de sieste! Il a les yeux fermés? Tsss, mais c'est une technique de Dis-trac-tion de l'ennemi enfin! Ben oui, s'il croit que vous dormez il ne va pas se méfier et crac, vous pouvez le pourfendre aisément dès qu'il s'approche! The technique anti-brigandage quoi! - Toute fois,si vous pensiez que notre petit héros c'est juste bel et bien endormi comme un loir sur sa monture et bien... vous auriez parfaitement raison! - Ceci étant au réveil, en voilà un qui ne manquerait pas d'arguments pour vous expliquer en long, en large et en travers que tout ceci n'est autre qu'un plan très élaboré de surveillance. C'est qu'il est garde du corps hein, pas de la chochotte de dormeur!

Après tout il s'est juré de rester sur le qui vive, l'oeil à l'affut du moindre mouvement dans les buissons, l'oreille aux aguets, la main sur la garde de l'épée... C'est qu'on ne la lui fait pas! Oui mais voilà après quatre jours de voyage, l'excitation du marmot commence à montrer quelques signes de faiblesse tandis que la fatigue, elle, gagne du terrain. Et ce qui n'était au commencement que quelques micro-sommeils se transforma bien vite en une vraie sieste où seul l'inconfort de la position empêche encore notre mioche de plonger dans un profond sommeil.

La route, notre bonhomme est bien loin de s'en soucier depuis qu'il à tenté de faucher la carte à sa mère, sans aucun succès évidement. Vexé notre karyl? Que neni! Ou juste un peu alors... voir carrément en réalité! C'est qu'il avait bien envie, lui, de montrer à sa mère qu'il savait s'y prendre avec un de ces machins et puis n'oubliez pas c'est un aventurier alors il sait faire évidement. Mais puisque Môdame avait décidé que c'était aux grands de mener les opérations alors lui, allait bouder et réfléchir au meilleur moyen de faire comprendre à sa mère combien il boudait justement. Ben oui, à quoi bon bouder si la personne visée par la bouderie ne s'en rend même pas compte?

C'est donc enjoué par le voyage mais boudeur que le garnement avait suivi sa mère jusqu'à... jusqu'où au faite? Ouvrant enfin un oeil troublé par le changement de rythme de son équidé, voilà karyl qui émerge enfin légèrement hagard. "
Ayé c'est la mer ?", demande-t-il aussitôt le sourire aux lèvres, oubliant le temps d'un instant qu'il est censé bouder. Un Grognement, des épaules qui se voutent et un regard fuyant pour toute réponse maternelle... Hum, pas bon signe. Et voilà notre karyl qui en rajoute alors demandant une nouvelle fois "Pourquoi on est pas déjà arrivés à la mer?", attendant confirmation de ses soupçons. Se pourrait-il que...

"
Parce que ... tsss Pose pas de question j'refléchis... "

Et au mioche de sourire très largement devant l'échec bel et bien cuisant de sa mère. Bouder? Plus la peine, c'est triomphant qu'il s'avance un peu plus vers elle pour lui ôter une nouvelle fois la carte des mains tout en rétorquant d'un air ravi : "Tu vois que tu aurais du me écouter pour que je fais avec la carte. C'est pas de la affaire de fille de faire le voyage hein, je avais bien raison!". Fier de lui, le voilà qui prend alors son air d'expert pour observer la carte et lever le nez alternativement avant d'énoncer son verdict : "je crois tu es un peu du nulle parce que on est perdu maintenant"... Se retournant vers sa mère, toujours le sourire bien en place,il Savoure sa victoire avec une délectation non feinte. Tout comme pour la "réparation de maison", il est évident que c'est mieux si c'est lui qui commande. Face à cette évidence que sa mère ne pourra contester, voilà qu'une nouvelle idée peu scrupuleuse lui vient en tête et c'est alors une mine des plus attristée qu'il présente à sa mère avant d'ouvrir la bouche fébrilement et de reprendre d'une toute petite voix, presque les larmes aux yeux : ça veut dire que je vais pas voir la mer, maman?

Qui a dit que les gamins n'avaient pas le droit de jouer sur la corde sensible? Après tout c'est elle qui s'était planté et le pardon allait se monayer... Par ici les bons gâteaux de réconfort!

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un simple gamin des rues...
Felina
[Karyl 1 – Félina 0]


Force est en effet de constater que sur ce coup là, la Rastignac n’a pas assuré et que les moqueries et les railleries de son gamin elle les a amplement mérité. Alors, la voilà contrainte à se montrer aimable et à faire passer la pilule de son erreur en gâtant plus que de raison le blondinet. Ainsi Karyl profite-t-il de cette halte imprévue en la cité de Montauban pour aller et venir à sa guise dans la ville, se gaver de ces confiseries locales appelées « cailloux », sans que sa mère ne le rappelle à l’ordre. Pourtant, parfois ne peut-elle pas s’empêcher de lui faire des remarques alors que le gamin se montre impoli ou insolent, entrant en trombe en taverne sans même saluer les présents, donnant même des coups de pied lorsqu’il estime qu’on ne lui prête pas l’attention qu’il mérite. Un vrai petit sauvageon dont elle a de plus en plus de mal à maîtriser les ardeurs. Parfois elle se remémore sa discussion avec la chevalière Licorneuse, lorsque la De Vergy lui a appris l’utilité de se montrer sévère, voire même d’oser gifler ses enfants pour leur apprendre certaines choses. Mais rien à faire, la Féline ne peut se décider à porter la main sur son fils, se souvenant douloureusement des trop nombreux qui ont bercé sa propre enfance. Au fil du temps, Karyl devient donc de plus en plus indépendant, décidant seul de ce qui est bon ou mal, sans que sa mère ne fasse rien contre. Sera pourra-t-il durer encore longtemps ? Rien n’est moins sûr.

Ainsi donc passent les premiers jours de leur séjour dans la cité Réformée, et pendant que Karyl mène sa vie, l’ex mercenaire tente de comprendre les us et coutumes des villageois de cette cité plus qu’étrange, même si fort sympathique au demeurant. Le premier mystère à élucider en est son Bourgmestre, tout aussi énigmatique que charismatique, celui qui se fait appeler en tout modestie le « Bon et généreux Bourgmestre ». Sa façon de gérer Sa Ville comme s’il s’agissait de l’un de ses enfants, ses théories sur la vie, la religion et les rapports entre les gens ne cessent de laisser une Rastignac toujours plus perplexe. Que cache donc cet homme derrière son sourire or et argent ? Une chose en tout cas dont la sauvageonne est persuadée, c’est qu’il faille se méfier de lui comme de la peste, ce qu’elle fait tout en cherchant à le comprendre en écoutant ses nombreux sermons.
Mais ce soir là, l’attention de la Féline se recentre sur le plus important, son fils, qui, alors qu’elle vient à peine de le rejoindre dans une taverne pour enfin se poser après une journée à courir dans tous les sens, lui demande sur un ton presque solennel un moment pour discuter. Froncement de sourcils comme il la nomme par son prénom.
Et puis depuis quand demande-t-il à lui parler ? D’ordinaire il jacasse sans cesse, peu importe le moment … Etrange. Elle opine donc du chef et le suit au dehors, pour écouter ce qu’il a à lui dire de si important.


(Retranscrition du Rp joué sur Msn)


Je ai eu de la lettre importante y a trois jours

Hum ? D'qui donc ? Une n'amoureuse ? *Et la Rastignac de se marrer en douce*

Mais non t'es bête! Ce est une lettre importante de Cerridween parce que elle veut je dis si Maeve elle est restée que pour moi à Saumur .

Maeve est à Saumur ? L'est pas chez les nonnes elle, ou crevée ?

Ben si elle était dans le couvent à Saumur pour que je vais la voir, je te avais dit en plus. Tu me écoute pas. Mais elle a fait les bêtises avec les licornes et je crois ils veulent la gronder.

Non tu ne m'as pas dit mais passons ... Et alors ? En quoi ca m'concerne tout ça ? Maeve est ton amie ... Moi je ... Je veux plus la voir et tu l'sais ...

Mais je dois dire quoi?

La vérité non ? Ca m'parait un bon début

Ben oui mais elle va plus m'aimer si je dis !

J'croyais que tu te disais un homme, un futur chevalier. Faut assumer et tenir bon devant la vérité, quelqu'en soient les conséquences.

Mais je vai être tout seul encore!


* Agacée par la tournure de la conversation, elle essaie de ne pas le montrer *

Et tu chouines encore ... Quand grandiras tu ?

hein? *la regarde éberluée*

Tu ne seras pas seul parce que tu dis la vérité ... Tu n'as pas à mentir aux gens pour qu'ils tiennent à toi .. M'as tu jamais menti à moi ? Et pourtant il n'y a personne qui t'aime plus dans c'monde que moi …

Mais je vais pas mentir hein! je suis pas le menteur en plus !
*s'énerve à son tour*

*Le regarde s'exciter, un léger sourire aux lèvres* Tu as ta réponse, tu dis c'que tu sais ... point.

Passe alors quelques longues minutes d'incompréhension entre le fils et la mère, cette dernière ne pigeant pas le but de la conversation, alors même qu'il ne s'agissait pour Karyl que de vouloir l'avis de sa mère sur le courrier déjà rédigé et prêt à être envoyé. Et ce n'est que lorsqu'elle comprend enfin, après avoir légèrement ramé, qu'elle lui demande s'il désire qu'elle lise la lettre. Et Karyl de sourire, puis de faire un grand oui de la tête, fouillant dans sa poche avant de lui tendre le parchemin.


Citation:
C’est moi, c’est karyl !

J’esper que tu va bien parce que c’es nulle d’etre malade en plus ! Moi j’ai un pe envi de venir ossi ou tu es pour te voir mais il fo que je reste avec Félina sinon elle sera toute seul, alors fo pa t’est fachée si je vien pa tou de suite, je fé le devoir du fils bien. En plus Félina elle sé perdu et meme pa que il y a la mer encore. Les filles sa cé pa fère les carte je lui avé di en plus alors je croi c’est mieu si c’est moi qui fé et je pe pa la lécé tou seul sinon elle va se perdre bocou et je vé plu la trouvé on va pa voir la mer encore !
Tu va la grondé maeve ? moi je croi il fo pa tu la gronde c’est parce que elle aime plus les chevalier que elle es pa venu avec toi. Je croi ce es de la fille qui se é pa trompé, elle ve plu fère le garcon et même elle fé le trico. Elle ve je fé ossi mai moi je fé pa parce que je sui le garcon fort et tou. En plus ce es vré que elle es venu dan le couven pré de ma méson pour que je pe aller la voir et meme que je sui alé hein et que des fois et ben on a parlé super lontem je trouve. Cé a cause de moi que elle et venu, tu es faché apré moi ? jé fé la bêtise encore ? J’ai pas envie de fère la corvée hein parce que jai paf é espré et ej savé pa que elle avé pa le droi de être avec moi !
Mais mintenan maeve elle veu pu etre avec moi depui que elle es plu dan le couven. Elle ve etre avec Leandre et calyce pour fère la infirmière. Je croi que jé fé un truc de mal parce que elle dit que elle ve que on es ensemble mai elle fé que parti et me lésé tou seul. Je été un pe faché quan elle a voulu je par pour que elle est que avec leandre mé je et fé le pardon. Mé apré elle a di que on alé fère plin les choses ensemble et ce été pa vré parce que elle m’a lécé tou seul pour que elle va aidé calyce à fère avec la guerre hein en plus.
Moi je croi elle me aime plu tro, que un peu mintenan mé ce es pa grave parce que moi je suis du for de homme et je vai pas pleurer et meme je vé pa etre le triste… Mé je avé pa tro envi de voir que elle se amuse que avec les copin alor moi je et demandé a Félina de voir la mer et elle a di oui alor je sui parti. Toute facon maeve elle voulé même pa venir avec moi, elle a di que cété parce que maman elle été faché d’elle mé moi je croi cé parce que elle ve plu que je sui son fère.
Ce né pa grave, je ai labitude que je sui tou seul. Papa et maman non plu il veule pas de moi. Et félina ellegronde bocou mais je trouve ce es rigolo des foi alor je fé exprès de fère un pe les bétises. Et parce que quan elle gronde et ben elle se ocupe de moi alor je crois c’est bien parce que je ve pa elle oubli je sui là si je fé pa les bétises. Et toi tu a laïs, et gaspard, et adrien, et le fou alor tu a déjà plin le monde à fère de l’amour.
Et je croi pa Maeve elle a fé les betise pour fère le pillage hein ! Je croi tu di un pe les betises de ma sœur parce que moi je sé elle fé bien la loyauté parce que elle a promi ! Alor il fo pas tu la gronde d’acor mé je ve bien que tu lui di que il f opa que elle me oubli meme si elle es amoureuse de léandre d’accord ?
Je ét fé la résolution que mintenan je sui un vrai home pour de vrai, et gran et tou alor quan je viendré je pouré plu fère les bisou parce que c’est que pour les petis. Mais il fodra pa tu es triste c’est parce que je sui gran et je fé l’aventure. En plus les garcon et ben ca a pa besoin les bisou et les calin alor moi je fé plu. C’est parce que je sé faire tout seul la vie et que je pouré fère les bisous que à les filles qui on mon age pour fère les enfan mé moi je croi les filles c’est du nulle alor jé pa envi de fère les bisou a elle non plus. En plu moi je feré les enfan que avec alyciane alor hein !
Et sinon et ben moi et ben je fé encore plin la peche et meme que je ai fini de fère la répatation du toi de la méson et que cé bien fé alors je trouve je fé bien la réparation de méson et quan on va revenir et que on ora fini et ben meme je vé fère de la bonne surprise a félina et elle sera contente que j'ai fé. Si tu ve tu poura venir ossi.
Et gaspard et adrien pourquoi il me écrive pas? Il mon oublié ossi? Fo tu leur di que je ai envie de la nouvelle et que je revin biento, apré la mer.
Je te fé un bisou parce que félina elle di que dan la lettre je pe, alor je fé !
A vite ,

Karyl


Karyl la regarde cherchant à décripter les pensées de sa mère sur son visage, alors qu'elle grimace de plus en plus au fil de sa lecture, avant de lui rendre la lettre légèrement froide. La Rastignac pense alors comprendre qu'elle n'est que la cinquième roue de la charette, la solution de remplacement d'un enfant qui, s'il n'avait pas été abandonné par sa "soeur", n'aurait sûrement pas accepté de la suivre dans le Sud. Elle soupire longuement, puis, comme Karyl lui demande ce qui ne va pas, lui répond elle qu'elle est juste fatiguée en lui affirmant qu'elle n'est pas fachée. En colère ? Non ... Seulement déçue. Pourtant ce soir elle n'a pas envie de s'expliquer avec son fils, aussi botte en elle touche en lui demandant de lui raconter sa journée, avide de changer rapidement de sujet.

Et karyl de sourire de plus belle en lui prenant la main, se lançant dans un ces longs monologues dont il a le secret, lui racontant ses rencontres du jours , citant des tas de noms inconnus pour sa mère, et se perdant dans le récit de ses milles et une aventures. La Rastignac, perdue dans ses pensées, l’entend sans réellement l’écouter, ou l’inverse, un petit sourire aux lèvres. Etrangement ce soir, les jacassements de son fils l’apaisent et elle voudrait l’entendre parler des heures. Devant eux se dresse alors l’auberge où ils logent. Une fois le seuil franchi, la Féline demandera au tenancier deleur faire monter du lait chaud, un pichet de bière fraîche et des biscuits, le tout agrémenté de Cailloux de Montauban, et la mère et l’enfant passeront leur nuit dans le même lit, l’une écoutant l’autre jusqu’à ce que le sommeil les emporte tous les deux.

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
Il faut vivre pour grandir et grandir pour survivre.

[Montauban, cimetière communal, le lendemain]

Il se tient là, immobile, les grilles de l’entrée juste derrière lui. Petit blond dépenaillé qui vient se perdre au milieu d’un dédale de sépultures. Frêle silhouette à la mine fatiguée, tiraillée entre désir et devoir. L’enfance est un mirage où les hommes ne s’attardent pas. Il est un homme, il le dit constamment. Il voudrait être un homme et pourtant…

- Pourquoi elle a pas compris ?

Planté au milieu de l’allée, Karyl regarde les carrés de terre face à lui. Il sait qu’il n’y trouvera pas Georges mais il a tant besoin de se confier. Et tandis que le jour se lève, l’enfant, fébrilement fait un pas. Il s’avance et tranquillement commence sa visite. Il sillonne les allées, salue et se présente aux occupants silencieux. Il arrange les fleurs taquinées par le vent, va discuter avec les plus esseulés. Il fait connaissance et se raconte. Il découvre et imagine chaque personne reposant en paix. Il leur raconte son Georges et oublie. Il oublie pour un temps ce qui l’a conduit ici. Il oublie les mots qui cette nuit l’ont harcelé, cette violence qu’il n’avait pas anticipée. D’où lui vient donc tant de brutalité ? Pourquoi est-elle toujours si froide et dure ? Qu’est-ce qu’il a fait pour les mériter, lui qui voulait juste un instant de complicité ? Si seulement elle avait compris…

- Moi je voulais qu’elle me prenne dans ses bras.

Et malgré le chagrin de la nuit, le voilà qui sourit. Il sourit à cette pensée, à ce moment qu’ils auraient du partager. Une lettre arrivée, une excuse toute trouvée et le minot s’était vite emballé. Il avait rêvé de conseils portés avec douceur, d’une tendresse pour apaiser ses peurs. Il avait souhaité une soirée à deux. Il avait juste espéré… Et le voilà qui conte cette histoire comme une réalité à cet auditoire silencieux, présent pour l’écouter. Mais les yeux bientôt de nouveau se voilent comme le sourire s’efface. Il a tant besoin d’elle, elle ne veut pas vraiment de lui. Le doute s’immisce et s’installe. - Personne ne t’aime plus que moi… Je ne suis pas le petit garçon que tu voudrais.- Les larmes ruissellent sur les joues creusées. Un bonhomme s’effondre sous le poids des regrets.

- Pourquoi je n’ai pas le droit à une vraie maman moi?

L’enfant vient de se poser. Il sait à présent ce dont Georges lui parlait. Et tandis qu’il reste là, assis au milieu des sépultures, le souvenir du vieil homme vient le réchauffer. Les larmes sèchent sans rage. Les enfants ont le droit de pleurer. Il avait une famille, avec lui il avait un foyer. Il reste un souvenir et un espoir à raviver. Cette lettre était écrire pour elle, il fallait y lire ce qu’il ne savait dire. « Je ne suis qu’un enfant, j’ai le droit de tomber. Ton rôle à toi est de savoir me relever. Je ne suis qu’un enfant, je ne sais rien de la vie. Tu es là pour guider mes pas en me montrant la voie. Je ne suis qu’un enfant qui a peur que le monde l’oublie. C’est à toi de me dire que je compte pour toi. Je ne suis qu’un enfant…. Et j’ai besoin de toi. » Et l’enfant soupire en regardant le ciel. Comment lui dire tout cela si elle n’écoute pas.

- Je suis pas comme elle veut, je sais qu'elle partira dès qu'elle le comprendra.

Ils sont si différents, trop pour cohabiter et karyl le sait mais il aime tellement cette ex-mercenaire. Alors il lui ferra la plus belle preuve d’amour qu’il puisse lui donner. Il ne dira plus rien de ce qui blesse son cœur. Il ferra taire ses rêves pour devenir un homme, celui qu’elle espère : invincible, indépendant, libre, fort et fier. Sur de lui il se relève alors, une journée d'insouciance l'attend très loin de ce cimetière. A présent, son drame le plus important doit être ne ne pas encore avoir vu la mer. Et tandis qu'il passe de nouveau la grille, du fond de son âme s’envole une dernière pensée pour son ange à lui. Celle que karyl doit oublier, dernier vestige de ce besoin d’amour qui à toujours guidé ses pas et fait de lui ce qu’il est. Un dernier espoir, une dernière chance avant que tout ne se perde.

«Dis Georges, comment fabrique-t-on une maman ? »
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un simple gamin des rues...
Felina
Une maman ça ne se fabrique pas ...

[Sur les routes de Guyenne.]

Les jours ont passé, et il était enfin temps de quitter Montauban pour rejoindre cet océan qu’elle avait promis de montrer à Karyl. L’enfant et la mère avancent donc en silence dans la campagne Guyennoise en direction du soleil couchant comme on le lui avait expliqué. Ainsi cette fois, aucune chance à priori de se se perdre. La Rastignac est étonnamment silencieuse, du moins nettement plus qu’à l’habitude, et même le blondinet ne babille pas, se contentant de mener leur petit convoi. Repensait il lui aussi aux mots qu'ils avaient échangés plus tôt, ou n'était il triste que parce qu'il venait de quitter une fillette de 4 ans qu'il affectionnait particulièrement ? La Rastignac n'en savait rien.

Quelques heures avant ce départ, tous deux avaient eu une longue discussion qui s’était rapidement transformé en dispute. Lentement, le doute prenait place dans l’esprit de l’ex-mercenaire. Tout avait commencé par une proposition du Bon et Mirifique Gouverneur de Montauban la réformée, qui avait enthousiasmé un jeune garçon qui n’avait absolument pas mesuré les conséquences possibles de ce qu’il semblait prendre pour un jeu.

Sancte avait raison, à quoi servait-il qu’elle le surprotège, qu’elle le couve telle une louve, l’empêchant quand le moment sera venu de se défendre par lui-même ? Elle ne serait pas toujours là, elle le savait, et quand viendrai pour elle l’heure de payer sa dette au démon, que deviendrait Karyl. L’enfant devenait un petit homme, mais pourtant ce qu’il lui réclamait était la seule chose qu’elle était incapable de lui offrir. La tendresse d’une mère. Il avait promis de lui apprendre, elle avait promis d’essayer …. Mais rien à faire, elle n’y arrivait pas, elle n’y arriverait jamais. Ce cœur à jamais fermé ne parvenait plus à s’ouvrir et si elle aimait Karyl du plus profond de son âme, jamais elle ne saurait lui montrer par les gestes qu’il espérait. Elle avait tout quitté pour lui, elle avait renoncé à sa vie de mercenaires, déposé les armes et abandonné la seule chose qu’elle savait faire : le combat. Et voilà que maintenant, comme un appel au secours, l’enfant lui demande de lui apprendre à se battre, lui dit qu’il veut être fort et lui ressembler.

La Rastignac ne comprend pas l’appel au secours de son fils qui lui hurle de l’aimer comme une véritable mère … Non elle ne comprend pas. Elle ne voit que son incapacité à le rendre heureux, son attitude à elle qui le rend faible. Elle est perdue comme rarement, toutes ses certitudes d’il y a quelques mois totalement mises à mal. Tout ce qu’elle désirait était de créer son sourire en le gâtant et en lui offrant ce qu’il désirait le plus, la liberté et l’aventure, mais elle ne réussissait qu’à le rendre triste et malheureux, bien malgré elle. Non elle ne sait pas le prendre dans ses bras lorsqu’il a envie, non elle ne le sait pas lui dire les mots qui consolent. Elle ne connait que la rudesse et les mots qui font mal. Elle n’a jamais connu que ça.

Par trois fois elle avait voulu croire qu’elle pouvait aimer et être aimée, par trois fois elle avait laissé la tendresse prendre le dessus et s’était laissé guidée par ses sentiments … Et par trois fois elle les avait perdus. Ses frères, Jules … Plus jamais, elle n’en serait plus jamais capable, elle s’était fourvoyée et là, sur ce petit chemin caillouteux qui menait à Agen, elle comprenait, résignée, que jamais elle ne changerait vraiment. Il était trop tard pour elle, beaucoup trop tard …

Lorsqu’elle préparait les chevaux, attendant que son fils la rejoigne pour quitter Montauban, Sophie l’avait accompagnée, jouant l’intermédiaire de Karyl et tentant de mettre des mots sur la détresse de l’enfant. Alors Félina avait enfin compris, ou cru comprendre, ce qu’elle redoutait le plus. Mais rien à faire, aucun de mots de la Dame de L’Escarboucle ne parvenaient réellement à l’atteindre, alors que ceux du Bourgmestre eux, ne la quittaient plus.

« Il a besoin, si ce n’est d’un père, du moins d’un précepteur. Vous devez lui apprendre la seule chose que vous savez faire. »

Lui apprendre … Non pas elle, elle en est incapable. Elle n’a appris à se battre que pour tuer, sans aucune valeur à défendre, et Karyl lui doit apprendre le maniement des armes dans un but bien plus noble, bien moins honteux que le sien. La décision finale fait lentement son chemin dans l’esprit de la sauvageonne. Elle fera ce qu’il faut pour lui offrir l’avenir qu’il mérite, contre son grès s’il le faut.

Mais pour l’heure, elle va lui faire voir la mer, profiter encore un peu de son sourire innocent et de ses rires d’enfants. Plus tard, oui plus tard, il sera temps d’avoir une autre discussion avec lui.
Une phrase une seule alors que les murs d’Agen se profilent dans la nuit claire et étoilée :


Nous allons nous arrêter ici pour la nuit, trouver une auberge pas trop crasseuse et nous r’partirons quand le soleil recommencera à descendre sur l’horizon … Et nous f’rons d'même chaque jour jusqu’à l’océan.

La voix est posée, calme et ne trahit aucunement la tempête qui fait rage dans la caboche de la mercenaire, qui soudain se sent plus usée et fatiguée que jamais. Si las …

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
Être un homme.

Depuis combien d’années le petit blond se targuait-il d’en être un ? Trop surement, au point d’en oublier ce que tous voyaient pourtant, il n’était qu’un enfant. Un enfant avec des rêves comme celui de devenir un jour le plus grand des aventuriers, d’aller là bas, dans l’Est, là où vivent les plus grands des guerriers pour tout y apprendre et tout connaître. Gamin des rues comme tant d’autres de son âge, il avait quitté Paris et sa condition de miséreux pour suivre ce rêve. De rencontres en aventures, de contés en duchés, c’est pourtant un autre souhait qu’il avait croisé, un espoir, celui d’avoir une famille enfin. « Veux-tu être mon fils ? » La question avait claqué un jour en Bourgogne et Il avait accepté grisé par l’intérêt qu’elle lui avait portait. Mais tôt ou tard, les choses finissent toujours par changer et Karyl allait bientôt en faire de nouveau l’expérience.

Félina et lui avaient quitté Montauban quelques heures plus tôt dans un silence quasi religieux que ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir rompre. L’enfant avait tout juste osé un regard vers l’ex-mercenaire avant de détourner les yeux vers l’horizon. Repensait-il lui aussi aux mots qu'ils avaient échangés, aux jours qui venaient de s’écouler depuis sa visite au cimetière ou à cette lettre qu’il avait envoyée suite à leur dispute.
Une dispute. Pour quiconque ayant assisté à la conversation, cela n’aurait été en effet qu’une dispute entre une mère et son fils. Une divergence d’opinion ? Non, c’était bien plus profond et si Karyl gardait la boucle close depuis ce heurt c’est parce qu’il savait qu’ils en avaient trop dit. Elle ne changerait jamais et lui non plus. Ainsi, quoi qu’ils fassent, ce ne serait jamais assez et jamais ils ne se comprendraient. Une évidence qu’il avait longtemps refusée mais qui à présent s’imposait : Ils devraient l’accepter ou se séparer. Aussi, dans quelques jours, le dos face à la mer, un choix allait devoir se faire…

Mais ce qui perturbait l’enfant, n’était pas tant ce choix ou la froideur de sa mère adoptive, que ce sentiment de plus en plus présent de n’être plus le même qu’avant. Qui était donc ce petit pleurnichard courant après la tendresse ? Pourquoi n’avait-il pas claqué la porte dès la première déception ? Et pourquoi se couchait-il à présent face à elle ? Que représentait-elle au juste? L’enfant ne savait plus…

« Elle t’aime Karyl, tu dois faire des efforts pour la rendre heureuse »
« Tu es tout ce que j’ai, tu es mon fils… »
« J’ai tout abandonné pour lui »

Karyl ne savait pas comment lui dire qu’elle n’aurait jamais du quitter la zoko, qu’il voulait encore pouvoir les côtoyer, qu’il aimait ce qu’elle était. A cette époque, il y avait au moins une raison à tant de froideur, il aurait même pu s’accommoder de passer après ses devoirs. Et puis, il aimait bien cette vie, il avait toujours voulu apprendre les armes. Il n’était pas fait pour devenir paysan. Il n’avait pas demandé à ce qu’elle change cela et surtout pas pour lui.

« Pourquoi tu n'es jamais gentille ? »
« La gentillesse c'est pour les faibles ! »

Si l’enfant cherchait sa tendresse c’est parce qu’il l’en savait capable, il l’avait vu avec Jules… Si elle avait pu pour Jules, pourquoi pas pour lui ? Il y voyait le signe qu’elle lui en voulait donc encore pour sa mort, tellement qu’elle était incapable de l’approcher. Cela ne pouvait être que ça, mais si depuis ce drame elle n’était plus capable de tendresse alors pourquoi lui dire « Je t’aime ». Lui, il l’aimait cette mère et ne voulait pas la perdre c’est bien pour cela qu’il se couchait dès qu’elle semblait agacée même s’il savait au fond que c’est l’inverse qu’elle espérait. Changeant de comportement pour devenir insouciant, rieur, amusant, il voulait juste lui faire oublier cette autre partie de lui, cette faiblesse qui le rendait chaque jour plus triste et devenait difficile à dissimuler. « Pourquoi moi elle ne sait pas m’aimer ? » Et les jours passant l’impression grandit que cette faiblesse s’accroissait à en devenir visible de tous et de sa mère en particulier. C'est bien cette vérité qui le déstabilisait.

Cerridween, Marie-Alice, Rheane, Maeve... Elles avaient réveillé en lui ce désir qu'il avait oublié, celui d'avoir un jour une mère, un père, des parents qui l'aimeraient autant qu'ils s'aimaient... Il avait été si proche à Sémur de voir ce rêve être exhaussé. A Saumur il avait ses repères, ses habitudes, ses amis pour ne pas penser qu'il était passé tout près de cet espoir ravivé mais ici, à Montauban, seul avec sa mère qui voulait seulement le voir s'endurcir, ses vieux démons l'avaient rattrapés et causés cette peine qu'il ne parvenait plus vraiment, depuis leur première dispute au sujet de la lettre, à dissimuler comme avant sous ses rires de chenapan insouciant.

Il ne savait pas comment expliquer qu’il ne voulait pas encore vivre une relation comme celle avec ses parents ou Georges, qu’il était fatigué et qu’il avait assez donné. Petit gueux de rien du tout, il voyait le monde à travers ses rêves et les autres. Mais ces autres n'avaient cessé de lui faire des reproches incessants sur sa trop grande sensibilité et voilà que sa mère continuait. Et c’était bien ce qui minait notre petit blond depuis quelques semaines, il avait laissé entrevoir ses failles, face à Félina il n’était plus capable de jouer les petits durs, elle avait de l’ascendant sur lui. Par trois petits mots elle avait mit des chaines à ses pieds et il se sentait aujourd’hui prisonnier. Prisonnier d’une relation où il devait se plier à des règles, respecter une figure d’autorité, accepter qu’autrui prenne les décisions pour lui et le petit indépendant avait bien du mal à s'y conformer sans aucune contrepartie à espérer.

« Je suis assez grand pour me débrouiller seul comme je l’ai toujours fait ! »
« Cesse de chercher à m'endurcir et je cesserai de te réclamer de la tendresse.»

Mais karyl avait compris une chose importante ce soir, si Félina l'aimait aujourd'hui c'est qu'il avait su l'intéresser par le passé. Quelque part elle aimait donc ce qu'il était : un petit bonhomme simple, sensible et attachant avec sa fierté en figure de proue. Un petit être indépendant qui aimait rencontrer les gens pour leur raconter sa vie et savoir ce qu'ils pouvaient lui apprendre . Un gamin bohème qui voulait tout voir et tout connaitre, faire ses propres choix, ses expériences et ses erreurs aussi. Partir à l'aventure parfois, revenir toujours.
Il n'avait pas compris jusqu'à lors qu'il devait juste être lui-même pour que Félina continue de l'aimer. Il avait eut si peur que son indépendance ne raisonne en indifférence qu'il s'était perdu à trop de sentimentalisme à vouloir lui prouver qu'il l'aimait et c'est finalement lui-même qu'il avait blessé. Il ne devait plus tenter de mettre de masques, de tenter d'être un autre, les derniers jours avaient d'ailleurs prouvé qu'il en était totalement incapable.

Il était simplement Karyl...
Il avait compris, enfin...

Maintenant, tout allait bien se passer. Demain il prendrait le temps de lui expliquer qu'il ne pouvait changer. Oui, demain il parlerait mais pour l'heure il fallait se reposer, Agen se profilait. Et c’est avec un «
D’accord » chaleureux qu’il ouvrit la bouche pour la première fois de la soirée avant de demander gourmand s'il n'y aurait pas quelques gâteaux à grignoter pour montrer à sa mère que tout était oublié.

La tempête s'était apaisée, l'enfant allait pouvoir profiter de sa soirée sans trop penser pour peu que sa mère ait le même souhait.

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un simple gamin des rues...
Felina
[Où quand la Boussole s’affole encore.]

Dire que la suite du voyage se passa tranquillement est un gros euphémisme. Plus mort … bah tu meurs ! Des rencontres heu … une ou deux et quasi uniquement des Montalbanais. A croire que seuls eux étaient assez hardis pour sortir en taverne le soir. Impressionnant le calme des villages traversés.

L’enfant et la mère n’avaient pas une seule fois reparlé de leur dispute depuis leur départ, se contentant de leur jeu habituel du « je t’aime moi non plus. » Les babillages du blondinet étaient de retour tout comme les grognements de la Rastignac et alors que l’océan s’approchait un peu plus chaque jour, l’excitation du jeune garçon ne faisait que croître de façon exponentielle. Le pire fût quand il rencontra un capitaine de Navire qui déjà lui faisait miroiter monts et merveilles en lui promettant de lui confier la barre s’il embarquait avec lui.

Ouais mais non là on n’a pas le temps … Plus tard hein !! Ou pas …

Les premiers jours Karyl avait mené le convoi, mais la Féline avait vite repris les rênes, encore un accès d'autorité dont elle avait le secret. Etrangement le gamin n'avait preque pas résisté, comme si ses pensées étaient tournées vers d'autres priorités, ou peut être aussi parce qu'elle lui avait promis de le laisser monter sur le bateau s'il lui rendait la carte.

Jusqu'à présent, la Féline n’avait absolument jamais sorti sa carte pour s’orienter, vu comme ça lui réussissait hein … mais avait préféré se fier aux conseils entendus. "Prenez la direction du Soleil couchant, puis vous arriverez à Bordeaux. Là alors l’on pourra vous indiquer la direction de la Dune Du Pilat".
Soit … Cap à l’ouest donc, et l’on avisera à Bordeaux. Sauf que le destin semblait s’acharner sur la Rastignac et son sens de l’orientation maudit, et alors qu’ils quittaient Bazas, une idée lui vînt : sortir enfin la fameuse carte, et vérifier la direction prise ensuite. Bien mal lui en prit, car quelle ne fut pas sa surprise en découvrant que la dîte carte mentionnait non pas un Bordeaux, mais deux Bordeaux. Si si je vous jure !!

Voyez vous-même !

Comment ?? Hein ? Quoi ? Qu’est ce que c’est que ce foutoir là !! Et comment je m’en sors moi maintenant !!

Longue et intense réflexion de la sauvageonne, exercice toujours aussi difficile pour elle, et l’espace d’un instant, l’idée saugrenue de peut être demander conseil à son fils. Non ! Impossible, bien trop fière pour ça, elle se contente de ranger soigneusement la carte. Soit puisqu’il semblait exister deux capitales Guyennoise, une seule solution pour être sûr de ne pas la manquer : piquer tout droit entre les deux. Direction Blaye donc !

La Dune du Pilat se trouvant entre Bordeaux et La Teste de Buch, autant vous dire qu’une nouvelle fois, nos supers zéros voyageurs allaient se retrouver totalement : paumés !!

Quand on vous dit que ce n'est pas sa faute à la Rastignac ...

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
[De sa faute? Qui pourrait bien penser cela....]

Effectivement la suite de l’aventure avait été calme, très calme. D’un calme qui n’avait pas vraiment aidé notre petit blond à se changer les idées, pas plus d’ailleurs que les lettres qu’il avait reçues de Saumur. Celle de Louis notamment lui faisant par d’un courrier du prélat Honoré de St-Cyr. Une réponse enfin, après quatre mois d’attente. Apprenant la nouvelle l’enfant avait sauté de joie avant de penser à sa mère et de soupirer résigné.

Cependant, Karyl était tellement content d’enfin aller voir la mer qu’il s’était promis, en arrivant à Agen, que rien ne viendrait gâcher sa rencontre avec la grande bleue. Il se souvenait encore tellement des longues soirées qu’il avait passé dans la bibliothèque de Léard à feuilleter, rêveur, les différents ouvrages maritimes et à s’imaginer déjà être devenu un grand navigateur. Car, si Karyl était sur d’une chose, c’est qu’un jour, après avoir été le plus grand des aventuriers, il aurait un bateau. Il avait alors caché les courriers au fond de son sac, évité de reparler de la dispute et décidé de ne plus penser à tout ça. Aussi, plus la mer se rapprochait et plus le môme devenait surexcité expliquant à qui voudrait l’entendre qu’il allait à la mer enfin !

De Montauban à Bazas il avait même pu tenir la carte se faisant alors chef des opérations. En taverne, il ne manquait pas une occasion pour s’en vanter, bien inconscient du fait que sa mère, en réalité, n’avait cette fois nul besoin de ses conseils pour s’orienter. De ce qu’il en voyait lui, ils ne s’étaient pas égarés une seule fois depuis qu’il avait fauché la carte, voilà bien une preuve s’il en fallait de ses grandes qualités d’aventurier.

Surement vexée par de constater qu’il était bien plus doué pour mener le voyage, la Féline avait finit par reprendre la carte. Amusé par cette idée, l’enfant l’avait laissé faire connaissant la fierté de sa mère et avait juste rouspété légèrement pour la forme sans toute fois pouvoir s’empêcher de répliquer moqueur qu’il ne souhaitait pas visiter l’Est avant d’avoir vu l’océan. La suite du voyage n’allait pas lui donner tout à fait tord.

En effet, à peine Bazas quittée, les grognements maternels avaient commencé faisant naitre un nouveau sourire moqueur sur la trogne du minot qui n’avait pas loupé la mine déconfite de la Féline lorsqu’elle avait regardé le parchemin routier. Ravi de la tournure des événements sans toute fois en comprendre vraiment le sens, Karyl s’était contenté de sourire et de demander "
Tu veux que je te aide? Tout va bien?" d'un air faussement compatissant voyant là une toute nouvelle opportunité de railler la féline et une belle occasion de récupérer la carte dès le lendemain. Après tout, il lui avait bien dit que c’était mieux si c’était lui qui faisait mais puisqu’elle ne l’écoutait jamais… Ils verraient bien le lendemain ou l’entêtement maternel allait les mener. Mais une chose semblait certaine, ce n’était pas pour cette fois qu’il verrait les dunes de Pyla…

"Dis maman, on y sera à la mer demain?"
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un simple gamin des rues...
Felina
[Ce n’est qu’un au revoir.]

Quelques jours plus tard à Blaye., l’on retrouve la Rastignac, dans le petit village de pêcheur où son fils et elle ont malencontreusement atterris, pour finalement décider d’y séjourner quelques jours. En effet le môme y a fait la plus belle des rencontres pour l’assoiffé d’aventure qu’il est : un marin un vrai. Un Amiral même que. Non pas que cela soit la première fois avec un chef de navire, Sancte ayant été le premier en ces terres de Guyenne. Mais celui là, il a le truc en plus. Celui là, il a un bateau, prêt à appareiller. Alors déjà Karyl rêve de grande épopée maritime, et la Félina, bien trop heureuse qu’il en aie du coup totalement oublié ses erreurs d’orientation, n’a pas le cœur de l’empêcher de s’enflammer.

Pourtant, lorsqu’un soir le petit bonhomme lui annonce de but en blanc qu’il doit se rendre au plus tôt en Touraine, elle accuse fortement le coup, et la couleuvre est d’autant plus difficile à avaler quand il lui en expose les raisons. Se faire baptiser … Ainsi donc cette idée stupide ne l’a pas quitté. La Féline retient sa colère comme elle peut. Libre, elle a décidé de le laisser rester maître de ses choix et c’est ainsi qu’elle l’aime son fils. Son indépendance est ce qui l’a séduite dès leur première rencontre, aussi, même si sa décision de devenir Aristotélicien la fait frémir, elle ne l’en empêchera pas. Non, hors de question.

Par contre, qu’il ne lui demande surtout pas de la suivre, elle n’en sera pas capable. Alors elle le lui dit, lui avoue son manque de courage. Le Très Haut, elle croit en lui bien sûr, et si elle n’a jamais douté de son existence, par contre elle ne peut pas, elle ne peut plus lui vouer une adoration. Non … Elle le déteste, elle lui en veut d’avoir rappelé à lui tous les siens. Ses frères … Jules … Elle ne comprend pas, elle ne veut pas croire que tout ne soit que Paix et Amour. Foutaise. Dieu, le Diable … Une seule entité pour elle, aucune différence. Le Très Haut n’est qu’un marionnettiste qui se repaît de la souffrance humaine, rien de plus.

Pourtant elle se résigne à l’idée de laisser Karyl prendre la direction qu’il désire, acceptant qu’il soit seul juge ce qui lui semble meilleur pour lui. Il fera alors ses propres expériences, tirera ses propres conclusions. Les quelques jours qu’il leur restent avant leur séparation pour un temps plus qu’indéterminé, la mère et le fils s’emploient à le passer le plus possible ensemble, même si parfois, Félina doit subvenir à leurs besoins en trouvant un petit emploi dans les champs alentours, pendant que l’enfant organise son périple avec son nouveau meilleur ami : l’amiral chauve.
A ce dernier, elle confie ce qu'elle de plus précieux au monde : la vie de son fils, non sans lui murmurer avant que s'il lui arrive le moindre mal, elle n'aura de cesse de le retrouver et de le lui faire chèrement payer.

Ce matin, comme elle est partie travailler, la Féline est persuadée qu’elle retrouvera son fils le soir même, et que l’heure du départ, si elle la sait tout proche, n’a pas encore sonné. Elle s’imagine déjà ce jour où elle osera s’approcher du bateau emportant loin son fils. Se tenant là, droite et immobile, le visage impassible alors que de sa main valide elle le saluera, lui donnant peut être même quelques derniers conseils de bonne conduite. Puis elle ne bougera pas tant que la voile blanche n’aura pas disparu à l’horizon … C’est ainsi que tout aurait du se passer.

Mais c’est sans compter sur les caprices de son imprévisible rejeton, et en fin de journée, la seule chose qu’il lui reste de son fils, c'est une lettre et deux coquillages, laissés sur le lit.
Le cœur qui rate un battement alors que la sauvageonne a déjà comprit.

Il est parti …

Alors elle s’empare de la missive et s’assoit sur le sol. Adossée contre le mur, elle prend connaissance des mots de Karyl, retenant on ne sait comment le flot d’émotions qui ne demande déjà qu’à la submerger : colère, tristesse, résignation …


Un long soupir en fin de lecture, la Rastignac fourre d’un geste rageur le parchemin et les coquillages dans son baluchon avant de s’en emparer . Il est temps de partir de là … Reprendre la route vers elle ne sait encore où. Besoin d’air, besoin de solitude., mais avant toute chose, besoin d’un verre, non d’une bouteille entière.


Au revoir mon Karyl … C’est sûrement mieux comme ça.
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
Juste un au revoir...

[Au port, le lendemain soir]

L’Océan… Non seulement sa mère lui avait fait le cadeau de l’y amener mais il allait à présent naviguer comme un véritable aventurier. Surexcité voila des jours qu’il harcelait l’amiral de questions voulant tout savoir et tout connaitre avant même d’avoir posé le pied sur le navire. La grande aventure allait commencer. Et tandis que l’équipage s’employait à charger le navire, le petit attendait l’ordre d’embarquer. Ainsi, assis sur le ponton les pieds dans l’eau et le regard tourné vers le village, karyl eut tout le temps de repenser à leur arrivée à Blaye…

Sa mère avait préféré rester à bonne distance de l’immensité bleutée lui laissant quant à lui tout loisir de partir à l’assaut de cette grande inconnue. Ravi, le môme n’avait pas perdu une seconde pour courir y tremper les pieds, s’amusant du mouvement des vagues pour avancer et reculer comme s’il narguait la mer de ne pouvoir l’attraper. Seul sur la plage, l’enfant avait couru, rit, joué à se laisser tomber sur le sable avant de se relever et de recommencer. Et le garnement était ainsi resté un long moment à profiter du doux contact du sable qui lui chatouillait les orteils sous le regard bienveillant de sa mère à qui il souriait avant de se décider à aller la rejoindre joyeusement. C’était un moment qu’il voulait partager avec elle. Prenant alors sa main dans la sienne, le petit avait alors pris parti de lui raconter ce qu’il avait ressenti. Si la féline ne pouvait venir avec lui taquiner la grande bleue, il espérait que par ses récits, elle puisse profiter de la même joie que lui. Et la journée s’était écoulée entre histoires, ballade à cheval et la recherche de coquillages le long de la plage. Une journée au paradis pour l'ancien petit rêveur de Paris.

Une journée dont karyl garderait longtemps un souvenir impérissable. Un soupire s’échappa de ses lèvres à cette pensée. Certes, il était excité à l’idée de prendre le bateau et d’enfin jouer les aventuriers, il était heureux d’aller retrouver le père Honoré et puis nul ne pouvait ignorer l’admiration qu’il nourrissait envers l’amiral qui représentait tout ce qu’il voulait devenir. Cependant, karyl restait un gamin, un enfant dont les rêves d’aventures et la soif d’indépendance, l’avaient conduit à laisser sa mère derrière lui avec pour seule promesse celle de revenir. Ainsi, malgré l’enthousiasme et la gaité qui l’animait, karyl avait le cœur serré d’imaginer ce que sa mère pouvait être en train de faire alors que lui regardait au loin le village où elle se trouvait.

Les yeux perdus dans le vague il repensa alors à cette soirée où il lui avait annoncé qu’il devait s’en aller. Et c’est un léger sourire au bord des lèvres qu’il se souvint de la frousse qu’il avait eu à l’idée de le lui annoncer autant que de la joie qu’il avait éprouvé en comprenant qu’elle le laissait y aller. Sans pouvoir l’expliquer, Karyl avait ressenti ce soir là de la fierté envers sa mère : Elle avait enfin compris ce qu’il attendait, de la confiance, un peu de liberté et l’assurance de ne pas être oublié. Dès lors le gosse s’était senti libéré après des semaines à douter et avait tout de suite retrouvé gaité, joie de vivre et légèreté qui le caractérisaient. Sachant leur temps compté, dés le lendemain, la mère et le fils avaient même décidé de passer ensemble le plus de temps possible et les journées pour le petit bonhomme avaient été magiques. Des rires et de la complicité, karyl avait enfin retrouvé ce qu’il avait tant cherché : une maman, une vraie, sa mère.

Voilà pourquoi il avait préféré une lettre à de véritables adieux, il ne voulait qu’elle le voit triste, ça plus jamais. Et puis, on part sans se retourner lorsque l’on est un fier aventurier. Il ne faut jamais se retourner ! Là où il allait, sa mère ne pouvait l’accompagner de toute façon alors c’était mieux comme ça.

Et il était parti...

« Hey matelot, viens il est temps d’y aller... » fit soudain une voix derrière Karyl le sortant de ses pensées en le faisant sursauter. Un regard au bateau, c’était l’heure d’embarquer. Le gosse, une fois ses esprits retrouvés, ne se le fit pas répété deux fois et se mit à courir pour y monter le premier. Et tandis que tout le monde s’installait et que déjà l’équipage s’affairait aux manœuvres, l’enfant posa ses coudes sur le bastingage du pont et regarda au loin Blaye qui n’allait pas tarder à s’effacer. Adieu la Guyenne...

A vite ma p'tite maman…
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un simple gamin des rues...
Gorborenne, incarné par Felina
Gorborenne a écrit:



Journée qui passe à rôder dans les rue et venelles de Blaye. Parfois, le Chauve passe en taverne, s’échappe d’un ciel voilé de berne. Pensées perdues au loin, derrière l’horizon, d’autres morts pour rien, ou de futiles raisons. La Raison, à qui est-elle ? Demandez à l’éclopé, au fond de la ruelle…… Il vous contera son content d’atrocités, vécues dans la chair, en balafres imprimées….. Mais le Géant n’écoute pas, n’écoute plus, à son oreille d’autres tambours raisonnent, certains en échos, d’autres à l’assomme…. Conscience est là de n’être plus seul en ce matin, derrière la feuille et l’écorce s’écoule le carmin…… Bouillonnant ! Assourdissant ! Orion le sent sur ses épaules prêt à bondir, respire sulfure de sueur qui transpire….

Tension latente qui se fait palpable comme la journée avance, nouvelles qui s’enchainent, montent en cadence…. Le Castel panique et tape du pied, les mairies s’effondrent ou piquent du nez. Qu’adviendra-t-il d’ici….. Qu’importe, le Chauve sourit…..

L’Équipage est là, paré qui attend.


En route Matelots ! À nous la Vague et le Vent !


Un gamin qui accourt comme une promesse, chargé de rêves d’aventure et de richesse…. Chauve qui se demande ce qui lui a pris, ou pas finalement, ainsi va sa vie. Laissons germer la Graine de Folie. Un gamin ardent, un cœur déjà fort, mais encore innocent, sois le bienvenu dans ma vie, oui, bien sûr, il y a de la place ici.


[Quand d’une Vipère un Dragon se fait le père]

Des après-midi à rêver, d’un voyager à préparer, c’était fait finalement choix de l’échéance, pour cette tête blonde toute en turbulences…. Une Féline, regards lourds de silences, s’échangent de quelques cillement des traces d’existences, gravées dans la chair les traces d’une même souffrance…. Une bague,…. Ennemie ? Plissement de méfiance….. Relique d’argent s’en luit, en échange de confiance….. Se tait la Raison quand parle la Conscience……

Silhouette Géante qui mène la marche en tête de colonne, alors que peu à peu, les échos moins forts résonnent….. Brise qui lui caresse la joue, baiser fugace, Bourrasque qui gonfle en lui, un bras qui enlace….. D’amour et de fille, contre lui, avance d’un pas tranquille, loin de ville endormie….


Dimanche matin…. Pas de messe …. Non, juste la mer et ses promesses….

Monsieur Quintefeuille, faites-moi charger tout ce bois à fond de cale. Monsieur de l’Eau Douce, à votre poste, et préparez à la manœuvre ! Matelots ! Au boulot ! Et à l’Écume ! Yoo Ho !

Consignes beuglées comme il se doit, on est Capitaine ou on ne l’est pas….

Regard qui glisse sur le pont, s’accroche au gamin accoudé sur un silence de plomb. Barre qui se laisse au Timonier, le Chauve rejoint le mioche, mais sans encore parler. Trop tôt encore pour les leçons, que s’ancrent d’abord nos souvenirs, le jour où nous partons….. Le temps de quelques battements d’ailes de pigeon, dernier ramier à ramer lettre vers l’Horizon.








À Dame Félina de Rastignac,
Tigresse et Petite Mère,


Lundi matin, ainsi que commence une nouvelle semaine débute un nouveau voyage. La Brise déjà nous guide, des Flots sommes le bagage. Voile au nord, nous partons sous le Vent, le Ciel est calme et la Mer nous attend.

J’aimerais vous dire de ne pas vous inquiéter, trouver quelque mots pour vous rassurer. Mais à une Mère qui voit son fils prendre les chemins, je sens bien à quel point cela serait vain. Tout ce que je peux vous promettre, c’est que je veillerai sur lui comme s’il était le mien.

J’ai honte, un peu, d’ainsi vous enlever votre enfant, de vous le voler, oui, j’ai honte,…. et pourtant….. Autant que vous, je suppose, ce gamin m’a séduit…. Peut-on nier que Karyl sait ouvrir les cœurs endurcis ? Rentrer dans le droit chemin, en sommes-nous seulement capables ? Étrangement, c’est pour les miens que je peux être pire que Diable….

Ce que je sais, que je sens, c’est qu’il a soif d’apprendre…. Pour mener ses propres choix, peut-être être son propre père, puisqu’il n’en a pas pour vous défendre….. C’est là le fardeau des orphelins, grandir trop vite, sans personne sur le chemin…

Puisque c’est à moi qu’incombe aujourd’hui de le guider vers un de ses premiers choix d’Homme, peut-être pourrais-je faire plus que l’amener simplement à bon port….. Tant qu’il sera sous mon aile, je resterai son protecteur et mentor.

Prenez soin de vous,
Je veillerai sur lui,


Gorborenne du Bois Cendré
Dragon de Sylve et d’Écume




Fumerolles citadines qui s’estompent et s’éloignent alors que le voiles se gonflent sous le Vent. L’Étrave fendant les Vague, l’Étambot qui laisse sillage blanc…. Capitaine qui beugle sans retenue, dirige navire et équipage à l’assaut des nues.

Timonier ! Cap au nord-ouest par le chenal de rive gauche ! Monsieur Quintefeuille, faites-moi border les écoutes tribord ! Attention à la gîte quand nous passerons la barre !

Yoo Ho ! Quand sonne l’Heure !
Hissons nos Couleurs !

À l’Écume !


Pavillon qui claque en grimpant le mat, se en perche toise de l’Océan.

Aegir mon frère, salut à Toi, offre nous un Vent clément….


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Felina
[Correspondance Terre-Mer]

Mardi :

Un pigeon à l’odeur iodée avait fait naître un sourire sur le visage sombre de la Rastignac. Réponse elle y apporterait dans quelques jours. Depuis le départ de son fils, le temps s’écoule paisiblement, trop peut être, et la sauvageonne à défaut d’écumer les mers comme son petit moussaillon, chevauche à travers le Marais Poitevin, à brides abattues. Alors que Saintes est en vue, elle décide de ne pas entrer dans la cité. Discrète elle veut le rester le plus possible. C’est donc adossée au tronc noueux d’un saule plaureur, le long de la rivière, qu’elle sort de quoi écrire.

Citation:
Messire Gorborenne du Bois Cendré
l’Amiral Chauve,

J’espère que votre pigeon saura vous retrouver, je ne suis pas persuadée que ces bestioles parviennent à s’éloigner trop longtemps de la terre ferme.
Je ne dois être guère loin de vous, puisque je fais route pour la Rochelle pour quelques affaires avant de retourner en Guyenne.
Un grand merci pour vos mots, rassurant un peu la mère inquiète que je suis. Fière devant mon fils, vous avez lu en moi et savez les tourments qui m’assaillent en le sachant loin de moi. Pourtant vos mots m’apaisent, et je vous crois lorsque vous me faites la promesse de veiller sur lui. Karyl a besoin d’un homme à ses côtés et plus qu’un Capitaine, il trouvera en vous, je le sais, le Père que je ne peux être pour lui et qu’il n’a jamais eu.

N’ayez pas honte de me le prendre, il sera heureux avec vous , et j’ai pris cette décision en toute conscience. Il est un temps où nos enfants doivent quitter le nid et apprendre à voler de leurs propres ailes.

Il s’endurcira et de cette séparation il apprendra, pour devenir enfin cet homme qu’il se vante d’être. Or nous savons vous et moi qu’il n’est encore qu’un petit garçon, insouciant et la tête pleine de rêves.

Saluez le de ma part, et dites lui que j’attends avec impatience qu’il me narre ses aventures maritimes. Rappelez lui aussi d’avoir toujours avec vous et les membres de votre équipage une attitude correcte et de toujours se montrer digne du nom des Rastignac.

Puissent les vents vous être favorables.

Félina Rastignac.


Missive roulée, puis liée d’un lien de cuir noir à la patte du Pigeon Marin. Un battement d’aile et déjà il n’est plus qu’un point à l’horizon. Alors elle remonte en selle, pique des deux direction le Nord-Ouest.


Mercredi :

Citation:
Pour maman,

De moi Karyl, le biento plus gran des avanturier,

C'est moi, c'est karyl !

Je t'écri de la letre ojoudui parce que je peu. Le bato il
avanse pas tré vite en plus mai c'est rigolo d'etre desu alor c'est bien. Le bato c'est super. Et moi mintenan je sui sur que quand je seré gran je oré un bato ossi et avec l'amiral et ben on fera la course des trésor et se sera bien.

Je sai tu voulé que je t'envoi la letre avec un goéland (c'est l'amiral qui ma di comen on écri) alor j'ai essaié de les atrapé mai ils veule pa que je les atrape et je trouve que il son nul parce que je voulé te fere de la bone surprise avec. En plus jai pas le droit d'aler dan la vigie, tu sai le truc tou en au ! Moi je sui sur que si j'avé le droi et ben je oré eu le goeland un ! Mais l'amiral il a di que s'été la place de Rose parce que elle fé la vigilence. Alor j'ai pri le pijon qui coné la rochelle pour que tu a ma letre.

Moi je sui tré conten sur le bato, je me plé bocou et avec l'amiral cest bien. Il m'apren plein de chose et je lui a di que il fo que je te raconte pour que toi tu sai ossi alor je fé. Il ma apris les parti du bato. Alor fo tu sé que i a 2 partis : la coque et le grémen. Et que lame du bato c'est la quille. Et la coque y a : la quille, le safran, l'entrave et létambo (c'est avec la quile ossi) et apré y a les menbrures et le bordage (c'est come la po il di) et la proue. Et apré sur le grémen et ben y a les voiles et ossi la drisse pour tiré les trucs et les vergues et le mat et voilà ! Ta vu que j'apren plein lé choses un ! Et meme que jé le droit d'alé la ou que on pilote, c'est la dunete mai jé pa encore le droi te touché parce que je sui tro peti.

Ier y avé plein de bato otour de nou alor l'amiral il a di que il falé que on sor les canons (je sé plus leur nom) mai j'ai meme pa eu peur parce que je sui courageu et persone il nou a ataqué en plus. Et le soir et ben l'amiral il a appri a sa seur a fere avec l'épé et moi jé fai que regardé parce que je savé déjà et meme que elle a eu peur. Pour le momen elle même pa tro parce que elle fé la jalousie parce que je sui tou le tan avec l'amiral et pa elle mai je sui sur que apré on va etre copin.

Lamiral il a di que on sera denin sur la tere. Alors demin ou apré demin je t'écri ossi come ça tu a la nouvel pour que tu sai ce que je fé.

Et toi, pour quoi tu va a la Rochel toi ? tu va dan ta méson de la ba ? Fo tu fai atention un parce que sinon fodra je fé le talon !(- Comprenez ici la vengeance du talion ^^-) et je ve pa tu a mal en plus.

Je sui tré for que je téme et je sui sage ossi. L'amiral il a di que je peu dire et meme c'est pa la chochotte !

Il fo je arète d'écrire parce que je sui fatigé et fo que je vé au li.

A vite,

Karyl

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Felina
La mer est loin désormais, et la distance entre l'enfant et sa mère d'adoption toujours plus importante. Pourtant les pigeons font des aller et retours, permettant de maintenir le lien entre eux deux, jusqu'à leurs retrouvailles. Inséparable, quoiqu'il advienne et quoiqu'ils en disent.

Citation:
Karyl,

Je suis contente de savoir que tu es presque bien arrivé, et surtout que ce voyage t'a plu. Je regardais souvent la mer que j'ai longé pendant mon voyage en t'imaginant sur le pont du bateau de l'Amiral Chauve. Te voilà donc un vrai marin et je suis fier de toi.

Salue nos amis sur Angers et sur Saumur de ma part, et rappelle toi d'éviter les zokoïstes, je ne veux pas qu'il t'arrive malheur.

Pour ma part, je suis allée à la Rochelle pour récupérer mon argent et là je suis à Saintes pour une opération commerciale pour le compte de la mairie de Blaye. Je crois que j'ai peut être de l'avenir dans le commerce ambulant, car peu de monde est assez courageux pour courir seul les routes et acheter des marchandises. Une fois cette affaire réglée, je pense retourner à Montauban pour aller chercher la charette que j'ai commandée à Agnès de Saint Just.

Je t'avoue qu'en ce moment je vis un peu au jour le jour, sans trop penser au lendemain.
Mais sache que je pense beaucoup à toi.
Tiens toi le mieux possible et fait honneur au nom que tu portes mon fils.
Passe le bonjour à L'Amiral chauve.

Je ne t'embrasse pas, mais tu sais que le coeur y est.

Félina.


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Quelques jours plus tard, alors que Félina chevauche en direction de la cité des saules, une réponse, typiquement made by Karyl.


Citation:
A maman,
De moi, karyl,

C'est moi, c'est karyl,

Je t'écri te la letre parce que j'ai envi. Moi je sui à Angers et je par ce soir. L'amiral il et parti dan la retréte alor je pe pa lui dire orevoir mé jé promi je écri alor c'est bien.

Je é été dan notre méson et elle va bien. jé vendu lé récolte et avec lé sou j'ai fé la surprise pour toi mé je pe pa te dire parce que c'est la surprise. Kilia elle ma di que elle osi il est parti fere le bato alor je lé pa vu mé j'ai vu calyce et louis et cété bien, je me sui amusé.

Ici cé bien ossi. Chaos il di que il a envi te voir et meme que senese il a di que tu lui manke et que il fo je te écri pour que je te di que il a envi ossi de te voir. Il veu tu me apren le crime mé j'ai pa compri ce que cest. tu sai toi?

Moi je me sui fé un peu grondé parce ke jé mi du désorde dan ma chambre alor jai promi je feré plu. Sinon moi je trouve je sui tré sage. Et l'amiral il a di que un jour iil viendra avec moi dan l'Est avec plain de bato! Fodra que tu a plu peur pour venir un!

Avec les cipin je joue bocou et meme que je sui le plusse bon a cache-cache et a la peche! Et fo je apren plain les chose mintenan parce ke je sui gran. Fo je apren les chose de lhome!

je sui conten que j'ai eu de la nouvel, je espere tu va bien et que tu te amuse. Tu poura fere le bisou à victoire et lui doné le cokilage? (elle je pe fere parce ke elle est petite)

Je te fé pa le bisou non plu mé je sui for que tu méme.
pe etre un peu tu me manke mé je di pa parce que je sui du for de garson de l'indépendan.

A vite dan la letre!
Tu me écri un!

Karyl

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Felina
Et la vie paisible s'écoule en la Cité des Saules.

Nan mais vous y croyez à ça? Et pourtant, la Rastignac a en effet posé son baluchon un moment, troquant ses armes contre une hache, et c'est au plus profond des bois bordant Montauban qu'elle trime tous les jours.

Sans question, sans projet, presque totalement retirée du monde, elle se terre. La veille pourtant, assoiffée, elle a traîné sa carcasse jusqu'à la Brouette Occitane histoire de se rincer le gosier et s'informer des ragots du moment.
Là elle y a fait une rencontre étonnante, des retrouvailles avec une brune d'un passé oublié, une autre vie, lorsqu'elle pouvait encore se targuer d'être jeune et insouciante. Cyleblue n'avait pas changé, toujours aussi délicieusement belle et légère, et la vie ne semblait pas avoir eu sur elle les même effets dévatateurs que sur la mercenaire repentie.

Repentie vraiment ? En apparence oui, mais là, au fil des jours, à chaque coup de hache, la bête s'éveille doucement, et l'envie de reprendre du service se fait toujours plus présent.
Loin de son fils, la sauvageonne avide de grands espaces et de bataille revient à la vie.

Et les lettres de ce dernier s'empilent.


Citation:
C'est moi, c'est karyl,

Je te écri de la letre parce que je sui arivé dan à le man et même que je ai fai un peu la route tou seul, c'est bien ta vu et je me sui pas fé atrapé par les méchans mai c'est parce que je sui malin!

Ici je ai rencontré maelia, c'est la prévot, elle est tré gentil meme si des fois elle mé les gen dan la prison .Ell a fé la route avec moi un pe et même que jé eu le droi de alé sur son cheval parce que nuuage (je ai plu envi que je l'apele cheval) et ben elle porté mon tono.

Fo que je écri la letre à le pretre pour que je sai ou il es et apré je fai le batème et apré l'amiral il vien me chercher et apré on va te chercher pour que on rentre dans notre méson pour l'iver sinon on va etre malade.

Moi je croi c'est mieu si on fé l'aventure dan le printem. Tu es d'acor? Dis, tu as vu vicyoire? Tu lui a doné le cado? Elle va bien?

Fo tu lui di je lui fé le bisou!

Bon je peu plus écrire de la letre parce que il fo que je vai mangé alors je écri plus. Je espere avoir de la nouvel pour que je sai tu va bien.

A vite dan le letre.

karyl


Jusqu'à cette dernière, et l'annonce de la mort de Maeve Altérac.

Citation:
C'est moi, c'est karyl,

Je te écri de la letre parce que je et pa écri depui le lontan, c'est parce que je ai eu de la triste nouvele mé je croi toi tu va etre contente parce que tu avé envi que ca arrive. Meave elle est morte, c'est marie qui me a écri de la letre triste pour me dire mé je sai pa ce que elle a eu, juste que ele été pa a saumur que je la ai cherché et moi je croié elle été à l"aventure mé en vré ele été partie dan le ciel.

Moi je trouve sé de la triste nouvel mé je sui for et fier et je fé de la dignité alor jé pa pleré et je sui pa triste parce que je sui du peti garson tré courajeu.

Cerridween a di que elle avé ma responsabilité et que si ele di que je ai pa le droi de alé tou seul sur la route alor fo pa je fé. Je croi elle a peur parce que ce est dengereu mai moi je sé je sai fere et je ai envi de alé voir marie pour la consolé. Tu ve bien que je vé un? C'est de la mision importante de home!

je ai pa tro envi de fere de la bétise de désobéisence parce que sino tou le monde il sera encore faché contre moi et jé pas envie parce que je sui quan meme un peu dan le triste(mé que un pe).

Karyaan elle a di que quan lé gen ils son mort et ben ils peven nou voir (et meme quan on fé pipi) mais moi jé pa tro envi que george et maeve ils regarde quan je fé pipi alor jé di a marie que il fo que elle di a maeve de pa fere de la blague de la voyeuse. Je croi pa que goerge il a envi de voir mon zizi alor je croi il va pa fere donc je lui é pa di a lui.

Je sui tré dan le for et je sui fier alor je vé tré bien et biento je vé fere encore le sourire. Il fo pa tu te inkiete.

Je espere la nouvele va te fere de la bone nouvele et tu va sourire de etre contente.

Karyl


La rouquine a donc canné, l'assassin de Jules est mort. La pucelle balafrée n'aura quère eu le temps de profiter de la vie. Devenue adulte bien trop tôt, voilà qu'elle connaissait elle aussi le tragique destins des mécréants de ce monde. Pourtant, et malgré toute sa haine, la Rastignac espère que la donzelle est morte en paix.[

Laissant passer un peu de temps avant de répondre, elle s'y emploie pour le moment, peu désireuse de laisser s'étioler le seul lien qui ait vraiment de l'importance à ses yeux, celui entre son fils et elle.


Citation:
Karyl,


Ainsi donc la petite Alterac a passé l'arme à gauche. Triste ironie mais c'est sûrement un bien , à force de fourrer son nez dans des affaires qui la dépassait et de fréquenter les infréquentables, cela devait arriver.
Que je me réjouisse de sa mort ... Tu te trompes bonhomme, au mieux je m'en contrefiche.
Est ce que cela me le ramènera ?
Non je ne crois pas.

Si j'ai refusé de venger Jules, ce n'est sûrement pas pour me réjouir de la mort de ses assassins.
Peut être par contre pourras tu y voir une leçon pour l'avenir. La mort n'est pas un jeu et tu peux la croiser au détour de tous les chemins. Je ne dis pas cela pour brider tes rêves d'aventure, mais juste pour que tu y réfléchisses.

Mes frères me disaient toujours qu'il valait mieux crever arme au poing dans un bain de sang que seul dans son lit dans un bain de pisse.
Malheureusement il existe bien d'autres façons de mourir. Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir dans ce monde.

Pour ce qui est de Marie, transmets lui mes pensées, car cette femme n'est absolument pas responsable du malheur que ses enfants lui causent. Elle n'a vraiment pas mérité de souffrir autant.

Pour Cerridwenn, et bien que j'apprécie moyennement le rôle qu'elle se donne, elle a raison de te rappeler à tes devoirs. Si tu souhaites n'en faire qu'à ta tête, alors dis le lui franchement. Si tu veux être libre et fier, donnes en toi les moyens et assume.

J'ai confiance en toi Karyl et je sais que tu sauras trouver ta voie au milieu de l'obscurité.

En ce qui me conerne, je suis toujours à Montauban, et mon cheval se remet doucement. Je patiente en attendant, vivant dans les bois et passant mes journées à couper du bois.
Ce n'es guère réjouissant, mais je m'en accomode.

Prends soin de toi mon fils.

Tu me manques mais ne le répète pas trop fort.

Félina.


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