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[RP] Ou quand une bourse est plus vide que vide…

Kirika
Jusqu’ou la fierté peut elle mener ? Peut-elle être source de malheur ? De danger ?
Peut-elle conduire jusqu'à la mort ?

Sa mère lui avait dit un jour, que sa fierté la perdrait, qu’elle l’attendrait au tournant et qu’elle faucherait sa vie. Etait-ce la fin ? Non, la brune n’avait pas dit son dernier mot.

Les prunelles grises qui parcourent la pièce, puis qui se posent sur le lit encombré d’objets divers.
Une épée et un bouclier, des robes, des bijoux…

La veille, Kirika avait entendu deux hommes en taverne parler d’un commerçant douteux et pas trop regardant sur la marchandise qu’on pouvait lui vendre. La jeune femme reste immobile un instant, les yeux fixés sur ses affaire avant de tout enfoncer pêle-mêle dans son sac de voyage, de prendre épée et bouclier en main et de descendre vitesse grand V les marches de l’auberge, parcourant la taverne d’un pas rapide et de continuer sur sa lancée une fois la porte passée.

Elle mit une bonne heure à tourner dans les rues de la ville sans trouver ce qu’elle cherchait, lui donnant l’occasion de se maudire pour son renfermement l’ayant empêché de faire un tour qui lui aurait été très utile ce jour pour se repérer.

Son calvaire fut enfin écourté lorsque la brune tourna au coin de la rue la plus sombre qu’elle ait jamais vue, tellement exigüe que les rayons du soleil ne filtraient même pas au dessus des toits… Un vrai coupe gorge en somme.

Arrêt immédiat à l’entrer de l’impasse, gros moment de doute, un petit mordillement de la lèvre inférieure, signe de nervosité, puis le cerveau qui se remet en marche et l’usage de ses jambes maintenant retrouvé la mène tout droit vers la boutique du fond.

Une espèce de bric à brac indéfinissable grimpait le long des murs et jonchaient le sol, un vrai parcourt du combattant pour atteindre le comptoir ou un homme était ratatiné sur lui-même, les vêtements noirs de crasse aux endroits ou ils n’étaient pas troués. Des cheveux filandreux et gras qui lui retombent devant les yeux. Ces yeux d’un vert malveillant qui vous happe et donne des frissons à toute personne normalement constitué.
Mais la brune ne recule pas et franchit le dernier mètre d’un pas décidé avant de poser son épée et son bouclier contre le comptoir et d’ouvrir son sac à l’envers sur la surface irrégulière du bois gluant.


Combien pour le tout ?

De mon temps, les demoiselles disaient boujour, s’inclinaient et surtout, surtout après elles se la bouclaient. C’est rare de voir quelqu’un comme toi dans les parages, pas vraiment le genre de coin que ton espèce fréquente…


L’homme fit un grand sourire édenté.

Tu en veux oui ou non ?

Le déchet humain la lâcha enfin des yeux et parcouru le contenu du sac de ses prunelles perçantes. Ses mains farfouillèrent dans le tas tirant de temps en temps un objet avant de le reposer sur le coté.

500 écus pour le tout, épée et bouclier compris…

C’est de l’arnaque, ça vaut au moins le double !

C’est ça ou rien, alors tu dis oui ou tu remballe.

500 écus mais je garde l’épée !

Adjugé !


Aussi tôt dit, aussitôt fait et ses affaires disparurent du comptoir en un temps record. Puis l’homme posa une bourse, l’ouvrit et la compta devant les yeux de la brune avant de la refermer et de lui lancer. La rattrapant au vol, elle agrippa fermement son épée et s’élança vers la sortie.

Une seconde, elle se demanda si elle croiserait quelqu’un sur la route du retour…Mais elle ne s’inquiéta pas.

Qui pouvait bien trainer dans un quartier pareil ?

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Gnia
Bordel Georges, concrètement vous êtes en train de me dire que j'suis vraiment sur la paille ?

La cause de cette exclamation consternée ? La Saint Just et son fidèle intendant penchés sur les livres de comptes. Puisqu'il s'agissait de soulager la charge du vieux et de transférer l'ensemble de la gestion financière des rentes de la Comtesse du Lavedan au jeune Eoghan, elle avait voulu faire un point avec Georges qui n'avait pas quitté son service depuis le premier jour où elle avait été anoblie.
Et le constat était tout sauf agréable.


Et il ne reste plus rien des prêts que j'ai contracté auprès du Florentin ? Vous vous rendez compte à quel point j'suis dans la merde, Georges ?


Les questions n'en sont pas vraiment. Evidemment qu'il ne reste rien des 3000 écus empruntés il y a des mois à Nicolas de Firenze au détour d'une rencontre en Angoumois. Evidemment que Georges sait à quel point elle a le bec dans l'eau.
Bapaume et Desvres sont des forteresses avec garnison qui coutent une fortune à entretenir et ne disposent que de peu de revenus issus des métaieries. D'ordinaire le reliquat des rentes et taxes de ces fiefs et les maigres subsides des seigneuries suffisent parfaitement à couvrir le train de vie de la Saint Just, pour peu qu'elle ne s'adonne pas à tous les vices. Mais cette année a été une année pleine de vices et puis, insécurité sur les routes, spectre de la guerre et mauvaises récoltes ont fait fondre la trésorerie saint-justienne comme neige au soleil. Et les montagnards du Lavedan sont des gens qu'ils faut apprendre à apprivoiser, leur imposer lourd impôt dès le changement de seigneur lui aurait surement valu sanglantes jacqueries.



En être rendue à mettre ses bijoux au clou... Foutue fierté qui lui fait refuser les propositions de prêt du Mirifique Gouverneur de la Cité des Saules mais qui ne la retient pourtant pas d'être là, enfoncée sur la banquette d'un coche en lisière du quartier sordide où l'on trouve mont-de-piété et autres changeurs peu regardants.
Bien sa veine de n'avoir jamais friande de bijoux. Une médaille de baptême en or qu'elle ne porte plus, une petite croix réformée en argent qu'un huguenot lui a un jour offert dans une geôle paloise planquée au fond d'un coffre à bijoux, quelques boucles d'oreilles sans grande valeur, la chaîne aux fines mailles à laquelle s'accroche un morceau de ferraille qu'elle porte au cou comme un fétiche, une bague à sceau dont on ne peut songer décemment à se défaire, une lourde bague qui remplace une alliance au destin étrange, et dont l'absence ne manquera pas d'être remarquée.
Ne reste plus que la fine bague de fiançailles, dernier souvenir d'une autre vie. Ce sera elle.

Profond soupir tandis qu'elle ne martyrise l'annulaire de sa main droite pour en retirer la bague qui n'en a jamais bougé. Bague qu'elle pose dans le creux de la main du domestique qui l'accompagne sans un regard. Les dents viennent mordre nerveusement la lèvre inférieure tandis qu'elle le suit des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le méandres des ruelles. Les azurs se perdent dans le vague, observant sans vraiment la voir la ville quand une silhouette qui débouche d'un des égouts à ciel ouvert qui tiennent lieu de rues attire leur attention. Un sourcil se hausse, interrogatif. Puis de la main, la Saint Just écarte le lourd rideau qui obture une partie de la fenêtre du coche et hèle la silhouette.


Kirika ?

Ah ben, bravo ! Qu'est ce qui lui avait pris ? En matière de discrétion, c'était très réussi, y'avait pas à dire...
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Kirika
Gros soupire de soulagement une fois la porte passée… Un instant Kirika faillit s’appuyer contre le mur, mais l’état de crasse du dit mur la dissuada. La brune passa la sangle qui maintiendrait son épée dans son dos et mit son sac sur ses épaules dissimulant le fourreau tout en laissant le pommeau apparaitre près de son omoplate gauche. Quelque part, elle était heureuse de ne pas l’avoir vendue, son père lui avait tellement dit et redit que l’épée était le meilleur ami de l’homme qu’elle s’était presque mit à le croire. Drôle de dicton quand même quand on y pense…
La jeune femme sortit de ses songes, se rendant compte qu’elle était immobile dans une rue mal famée depuis déjà trop longtemps, lança un regard noir à la porte avec la ferme intention de ne plus revenir et se mit enfin en marche. Autant sortir de ce trou avant que le soleil se couche, par simple précaution bien sur. Ses pas rapides la firent bientôt sortir de la ruelle sombre et un rayon de soleil l’aveugla la faisant stopper net, une main devant ses yeux le temps de s’habituer à la luminosité. Elle distingua une forme devant elle, mais la vive clarté l’empêcha d’identifier l’objet. En revanche, le soleil, s’il joue avec les ombres, ne peut en faire de même avec les sons et Kirika n’eut aucun mal à reconnaitre la voix qui la hélait.


Gnia ?

Petit moment de surprise, qui laisse place à une grande interrogation et à une question qui franchit ses lèvres sans même qu’elle n’ait le temps de penser à la retenir.

Qu’est ce que tu fiches dans un coin pareil ? C’est pas vraiment le genre de rues ou on croise des gens comme toi.

Aucune menace dans ces mots, ni de sous entendu quelconques, ni même de pique méchante ou de sentiment de jalousie. Juste une simple constatation sur les places que chacun occupait dans ce monde au combien solidaire et égal pour tous. La brune s’avança vers ce qu’elle avait maintenant reconnu comme étant une diligence et ou le visage de son amie était visible. Kirika fit un petit sourire en coin et ajouta avec le sarcasme qui la caractérisait, et dont les personnes la connaissant ne se formalisaient plus.

Alors comment ce fait-il qu’une Dame du beau monde traine dans les mauvais quartiers ?

Petit regard vers la Saint-Just, léger haussement de sourcil montrant la curiosité qui avait pointé le bout de son nez en cette belle après midi ensoleillée.
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Gnia
Ce n'était pas vraiment le moment de faire causette, Kirika en Roméo lui chantant la sérénade tandis qu'Agnès en mode Juliette l'écoutait accoudée à la fenêtre de son coche. Sortant avec précaution la tête par la dite fenêtre, elle glissa un coup d'oeil à gauche puis un autre à droite. Heureusement au plus fort de l'après-midi, tout le monde vaquait aux travaux dans les champs ou cuvait encore les excès de la veille. Les puterelles, les bordelières, les maquereaux, les joueurs, les parieurs, les bagarreurs, les ivrognes, les tire-laines se reposaient de leur nuit de labeur ou s'apprêtaient à en passer une nouvelle.

Une petite grimace agacée parcourut le visage de la Saint Just à la question de Kirika. La porte du coche s'ouvrit brusquement et la main tendue d'Agnès l'invita à la rejoindre à l'intérieur.


Probablement les mêmes raisons qui voient une militaire tout ce qu'il y a de plus honnête et recommandable venir y mettre les pieds ?
Viens, monte. J'tiens pas à ce qu'on me voit.


Au même instant, quelques coups discrets frappés à l'autre porte de la voiture la firent sursauter. Jurant entre ses dents, se fustigeant de s'être laisser surprendre, la Comtesse fit signe au domestique qui revenait de sa mission d'entrer également.
Oui, c'était un style. Faire salon dans une voiture sans armoiries visibles, immobilisé à l'ombre d'une ruelle sordide. On avait là de quoi lancer une mode, assurément.
Et sous l'oeil probablement interloquée de son ex capitaine du Béarn, une petite bourse de cuir de mauvaise qualité passa de la main du grouillot à celle de la Saint Just qui ne put retenir en soupesant l'objet, un fort contrarié


C'est tout ?

La question tenait plus lieu de constat. Le valet acquiesça du chef avant de quitter le coche pour rejoindre le conducteur, attendant l'ordre de décoller de ce quartier misérable.

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Felina
Dans les bas fond de Montauban, La Rastignac traîne ses bottes, soufflant et grognant pour elle-même, son regard balayant de droite à gauche. L’endroit est peu engageant, mais de cela, la semi manchote n’en a cure. Pourtant, méfiance oblige, sa paume gauche est posée sur le manche de sa dague, parant à l’imprévu, alors que les griffes de la main droite sont prêtes à jaillir si nécessaire. Les sens en alerte malgré le calme apparent de la ruelle sombre, à cette heure pourtant encore en agréable de la journée, elle sait que le danger peut venir n’importe quand et de n’importe.
Ce qu’elle y fait donc ? Elle cherche son gamin … encore et toujours. Le blondinet n’ayant de cesse de partir vagabonder dans la cité Montalbanaise depuis leur arrivée. A croire qu’il le fasse exprès pour la rendre chèvre. Non qu’elle puisse lui reprocher ses errances, ayant cette même soif de découverte dans le sang que son rejeton adoptif, mais, impossible pour autant de ne se pas se faire du souci à le savoir seul dans cette ville inconnue. Si à Saumur, pas une seconde elle ne songerait à s’inquiéter des coups tordus et rencontres de Karyl, ici il en est tout autrement. Ils restent des étrangers, attisant forcément l’œil suspect des autochtones.

Alors elle tourne et retourne dans le dédale des ruelles des Bas Fonds de la ville, perdue en somme, mais ça, jamais elle ne se l’avouera. Un autre prétexte l’emmène en ces lieux, mais là pour le coup, une fois encore, elle s’est totalement plantée de quartier. En effet, après avoir fait ferrer ses chevaux à l’Escarboucle, chez Dame Sophie, il y a quelques jours, un autre projet a germé dans son esprit. Cette ville est une ville fôrestière comme se plaît à le répéter le si modeste Bourgmestre local, et pour la Rastignac, c’est quasiment une première que de se trouver dans une cité productrice de bois. Aussi a-t-elle pour projet de s’enquérir d’un charpentier et de lui passer commande d’une charrette, avant de trouver un âne tracteur. Pour le voyage de retour, il serait en effet nettement plus aisé de voyager ainsi, allégeant la charge sur son vieux canasson et la jument du gamin. D’autant plus qu’ils devront faire halte à la Rochelle pour récupérer tous ses effets personnels laissés là bas, avant de rejoindre l’Anjou. Et puis qui sait, sa reconversion en marchande ambulante serait peut être une solution pour l’avenir, c’est qu’il fallait bien survivre maintenant qu’elle ne louait plus ses lames au plus offrant.

Toute absorbée à ses réflexions, la Féline n’entend que trop tard le martèlement des sabots sur les pavés et elle ne doit qu’à ses réflexes de mercenaire à la retraite, pas encore totalement rouillée il faut croire, de ne pas se faire renverser par le coche qui lui fonce dessus. S’étant jetée violemment au sol pour éviter le véhicule, à son grand malheur c’est dans une flaque de boue gluante et malodorante qu’elle s’étale de tout son long, ce qui le don de réveiller en elle toute sa colère et sa délicatesse. Et la voilà qui, oubliant que là où elle se trouve il est de très mauvais ton de se mettre à hurler, le fait néanmoins avec toute la grâce dont elle est capable. Se relevant sur un coude, elle invective le cocher, lui adressant un regard à faire vous glacer le sang dans les veines, du moins l'espère-t-elle.


Nom d’une burne !! Mais t’peux pas faire gaffe toi avec ton carrosse !! Assassin !!
Encore un qui s'prend pour l'Roi ... Tsssss !!


Non mais c’est vrai quoi, a-t-on jamais vu épitaphe plus ridicule pour une femme de sa renommée (modestie quand tu nous tiens) que « Ci gît Félicité Rastignac, dict Félina, qui a périt sous les roues d'un coche de Montauban La Réformée ».
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Kirika
Et la réplique de la Saint-Just claque comme un coup de fouet. La brune grimace aux souvenirs de sa période de capitanat qui ressurgissent. Période noire mais pourtant si importante pour la brune. Oh oui militaire honnête et recommandable, mais aussi crédule et naïve... Idiote peut être aussi. Elle et Gnia s'était faites piétiné pour avoir osé essayer de faire quelque chose d'un Ost mort.

Résultat ? Une haine profonde pour les nobles, un dégout pour les béarnais et une rage dirigée contre ce qui avait été de vieux amis. Cette aventure lui avait laissé un gout amer mais aussi une grande prise de conscience.
Elle avait passé la majorité de sa vie à servir les autres, à obéir et à se la boucler, ce temps était révolu...Définitivement.

La brune regarde son interlocutrice et hésite un instant devant cette porte ouverte. Un coup d'oeil à gauche et à droite et vla la paysanne qui se décide enfin à grimper dans un carrosse. Plutôt cocasse... Une fois à l'interieur les prunelles froides parcourent le coche. Pas le temps de dire quoi que ce soit qu'un homme entre de l'autre coté et tend une bourse à Gnia qui n'a pas l'air particulièrement heureuse des résultats obtenus par le déplacement.

Le silence s'installa une fois l'homme sortit. Kirika regarda un instant la bourse que tenait encore l'artésienne.


Est ce que par hasard, tu m'a fait monté parce que tu as l'intention d'aller dans un beau quartier et me proposer de dépouiller un honnête passant ?

Phrase ayant pour seul but de détruire ce voile inconfortable de silence. Petit sourire en coin qui n'arrive pas à atteindre les yeux de la brune.

Gnia donna le signal du départ et la voiture s'ebranla. Quelques instant plus tard une voix ennervée se fit entendre.
Kirika regarda à travers les rideaux et vit qu'elles n'étaient pas encore sorti des rues peu fréquentables. Elle tourna la tête vers son amie.


Tu veux que j'aille voir ? On me connait pas dans la ville comparé à toi.
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Gnia
Agnès observa un moment, une lueur amusée dans le regard, sa Cap'tain un peu intimidée de poser le séant dans un coche. Pourtant y'avait pas de quoi. Une voiture n'avait rien de coquet et encore moins de confortable, c'était juste une grosse boite de bois tractée par des chevaux et qui faisait plus mal au fondement que chevaucher des heures en selle. A la réflexion de Kirika, un éclat de rire

Non non, on va pas détrousser du gras bourgeois. Mais si tu veux, j'avais l'intention d'aller me faire pomponner aux étuves de Montauban et j't'embarque. Après la crasse, les eux parfumées, ça te dit ?

De toutes façons, l'on était déjà parti et fouette cocher.
A peine quelques tours de roues plus tard et le voiture fait un écart et s'arrête brusquement. L'on entend une voix de femme vociférer. Soupir agacé de la Saint Just qui admoneste son cocher par la fenêtre.


Merde Norbert, c'est pas comme si j'pouvais me permettre de payer un conséquent pot de vin à quelqu'un qu'on viendrai d'estropier ! Foutredieu, faites gaffe ! C'est la crise ! D'ailleurs, j'vous retiens une journée de gage pour la peine !

Donc voilà, concrètement pour la discrétion on repassera. A la question de Kirika, la Saint Just hausse les épaules et se contente de laisser glisser la capuche de son mantel sur sa tête avant d'ouvrir la portière et de sauter avec un soupir sur le pavé boueux de la ruelle.

Viens si tu veux.

Elle s'assure que sa dague est toujours là où elle doit se trouver et s'avance vers la silhouette encore au sol. S'approchant avec prudence, elle reconnait quelqu'un qui lui semble avoir croisé au détour d'une taverne. Elle toussote, craignant que la colère de la femme ne se déverse sur elle et finit par lancer d'une voix qui se veut amusée sans être moqueuse.

Ah ! La p'tite dame à la charrette. Vous êtes bien tombée, justement j'allais aux étuves et il semblerait que vous en ayez bien besoin. J'vous invite ?

Et de tendre une main prudente pour aider la jeune femme à se relever. Tout en priant pour pas se manger une mandale à la place d'une acceptation à la cavalière invitation.
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Felina, incarné par Gnia


Trempée et boueuse, pour sûr son humeur ne va pas s’attendrir, d’autant que la mine faussement désolée du coche qui vient de manquer de la tuer a le don de hérisser plus encore le poil de la Féline. Grognant et pestant de plus belle, elle s’interrompt pourtant lorsqu’une voix féminine se fait entendre de la voiture. Un pot de vin pour un estropié … Mazette c’est qu’il n’y aurai pas pensée seule !! En voilà une belle idée : se faire passer pour mortellement (enfin pas tout à fait) blessée, et obtenir de cette misérable des écus sonnants et trébuchants, seuls susceptibles de mettre fin à son courroux.

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, un plan machiavélique se met en place dans l’esprit pas très net de la Rastignac, celle-ci échaffaudant déjà toutes les étapes de son arnaque à venir. Mais, lorsque la femme qui vient de parler se décide à sortir du carrosse, les yeux s’éclairent sur le visage grognon de la sauvageonne. Malgré le capuchon qui ne laisse passer qu quelques mèches de la chevelure aussi brune que la sienne, elle a reconnu sans mal la balafrée rencontrée quelques jours avant à « l’Amiral ». Extorquer la responsable de cet accident ne lui semble soudain plus une si bonne idée, d’autant plus que les deux femmes sont en affaires pour un achat de charrette. Ses plans viennent de tomber eux aussi à l’eau … Foutue journée !

Essayant de se composer un visage le plus aimable possible (ce qui, il faut le noter, n’est absolument pas chose aisée pour notre vilaine), elle accroche la main tendue de sa seule pogne valide, à savoir la gauche et se redresse de toute sa hauteur pour détailler enfin la femme qui la dépasse de quelques pouces à peine. Son regard sombre s’accroche au bleu lui faisant face , et un petit sourire vient étirer le coin de ses lèvres.


Tiens tiens … M’dame Just « sans e ». C’t’abruti de cocher est donc l’vôtre ? Faudra lui apprendre à regarder d’vant lui hein … tssss !!

Puis, en réponse à la proposition de la Saint Just, une grimace qu’elle n’essaie même pas de dissimuler.

Aux étuves ? Heu … voulez parlez d’c’endroit plein de flotte où qu’on s’décrasse ? C’est ça ?

Rapide réflexion : répondre favorablement à cette invitation lui causera à n’en pas douter mille tourments, et elle frissonne à la simple idée de passer un moment en ce lieu qu’elle n’a jamais fréquenté de toute sa vie. Pour autant, refuser reviendrait à laisser de côté sa curiosité maladive qui depuis toujours lui dicte ses actes. Or, là, elle a bien l’intention d’en apprendre un peu plus sur cette étrange femme, à n’en pas douter de noble lignage, mais qui pourtant se promène en plein jour dans les Bas Fond de Montauban. Aussi la réponse ne tarda pas, bien qu’elle-même se surprenne à s’entendre la prononcer.

Hum… pourquoi pas tiens ?

Et la Ratignac de tenter d’épousseter sa cape boueuse sans réel résultat sur sa piteuse allure et de secouer la tête de droite à gauche, comme résignée.

Heu … j’vais monter aux côtés de votre abruti d’cocher hein … D’une ça m’permettra d’lui causer d’ma façon d’penser, et puis … j’me vois mal crotter vot’ beau carrosse M’dame.

Un regard mi menaçant, mi amusé vers l’homme qui tient les rênes, et déjà La Féline s’apprête à embarquer. Après tout, cette journée finirait peut être mieux qu’elle n’avait commencée.

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