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[RP] Parce qu'il faut bien un dernier souffle

Joachim.du.bellay
[Chateau de Rennes - Chambre allouée au Duc Regnant]


Un coup ! Un élan !
Un élan de douleur plus fort que les autres.
Quel est cet élan ? Serait-ce sa Raison qui le poursuit et le hante alors qu'à la Nage il tente de remonter l'Acheron, pour lui faire ressentir la douleur infinie que fut sa vie ? Où n'est-ce que son Imagination qui l'emmène vers des ailleurs lointains pour l'écarter de la dure réalité qu'il vient d'apprendre par courrier.
Mort réelle ou Mort symbolique, rêvée, hallucinatoire ?
Étrangement, quand la bouche est obstruée par le sang qui en coule, il n'est plus de mots même intérieurs à mettre sur les Idées, juste ces Idées Premières. Réelles ou totalement fantasmagoriques. Mais après tout qu'importe, ces idées, ces sentiments étaient bel et bien là.
A-t-il rêvé perdre la vie ou était-ce seulement la raison qu'il avait perdu, la vie étant toujours là sans se signifier, comme une étrangère qui décide de hanter son corps sans y être réellement chez elle ?
Bon sang, qu'importe ! L'un n'allait pas sans l'autre après tout, non ?
Absence de force et Désolation, lequel l'emportait donc ? Son corps ou son Âme ?
Lequel survivrait à l'autre, sans l'autre, en ce monde ?
Le Corps ? Lui qui s'était progressivement putréfié de l'intérieur, jusqu'à n'être qu'une carcasse n'arrivant que difficilement à soulever la pesanteur de cette âme troublée qui le hantait...
Ou l'âme ? Elle qui petit à petit s'était murée dans un silence profond, dans un mutisme qui semblait être la seule réponse à son immortalité.
Car elle l'était, elle en avait conscience.
Elle avait une éternité à vivre encore.

Mais qui voudrait vivre une éternité pareille ? Une éternité à souffrir et à repenser à tout ce chemin fait ? Qui voudrait sincèrement de cela ?
Pas lui, Pas Joachim.

Reniant tout ce en quoi il avait cru, et en lequel il ne pouvait désormais plus croire sans se morfondre dans une tristesse infinie, il se prit à croire pour ses derniers instants qu'après tout, tout cela n'était qu'une vaste farce, un jeu grandiose avec de piètres acteurs, des acteurs qu'il allait quitter sans jamais revenir, mais surtout sans jamais leur survivre, ne plus jamais revoir ces visages qui l'avaient ravi ou attristé, qui l'avaient déçu ou rendu heureux, qui l'avaient faire bondir de rage ou qui lui étaient indifférent ... Quoique ces derniers, pourquoi ne pas les revoir, après tout, ils n'étaient rien, ils n'étaient que poussière dans son monde à lui.

Ah son monde. Quel était donc son monde ?
Son Monde n'existait pas. Il n'avait plus un monde, il avait plutôt des Mondes, ou plus exactement deux Mondes.
Son premier monde se nommait Leyah, et il en avait été banni.
Le second se nommait Bretagne, et les faiblesses de son corps le poussait à le quitter, petit à petit, lentement mais surement. Et puis quand bien même il n'avait pas cet étrange Mal qui avait rongé son corps de l'intérieur, y serait il resté ? Pourquoi faire ? Il aurait surement fini ce mandat avant de passer le relai à un autre, jusqu'à ce qu'il meurt ou que ce Monde disparaisse.
Une vie sans but au final.



Alors pourquoi continuer à se battre contre son corps ? Pourquoi ne pas le laisser l'emporter ? Pourquoi continuer à futilement croire en des chimères ? Une lettre froissée dans sa main gauche, et dans l'autre, une pipe, d'où sortaient quelques nuages bleuâtres. Il souleva difficilement le bras pour porter sa pipe à ses lèvres.Et ... Une bouffée, puis encore une, encore une ! Et encore une !

Un instant où il est en l'air, la fumée en lui, dans sa bouche.
Il inspire alors un peu d'air, reprenant son souffle et puis ...

Enfin, un sourire ravi qui se dessine petit à petit sur ses lèvres alors qu'il expire cette fumée d'une couleur étrange. Enfin, il oublie tout ces soucis, il oublie sa vie, et devient un de ces nuages bleus/verts qui s'envolent de sa pipe vers le ciel, se mêlant à l'air ambiant pour ne former plus qu'un. Enfin ... Enfin ... Enfin ...



Citation:
«Ô juste, subtil et puissant opium ! Toi qui, au cœur du pauvre comme du riche, pour les blessures qui ne se cicatriseront jamais et pour les angoisses qui induisent l’esprit en rébellion, apportes un baume adoucissant ; éloquent opium ! toi qui, par ta puissante rhétorique, désarmes les résolutions de la rage, et qui, pour une nuit, rends à l’homme coupable les espérances de sa jeunesse et ses anciennes mains pures de sang ; qui, à l’homme orgueilleux, donnes un oubli passager des torts non redressés et des insultes non vengées ;qui cites les faux témoins au tribunal des rêves, pour le triomphe de l’innocence immolée ; qui confonds le parjure ; qui annules les sentences des juges iniques ; — tu bâtis sur le sein des ténèbres, avec les matériaux imaginaires du cerveau, avec un art plus profond que celui de Phidias et de Praxitèle, des cités et des temples qui dépassent en splendeur Babylone et Hékatompylos ; et du chaos d’un sommeil plein de songes tu évoques à la lumière du soleil les visages des beautés depuis longtemps ensevelies, et les physionomies familières et bénies, nettoyées des outrages de la tombe. Toi seul, tu donnes à l’homme ces trésors, et tu possèdes les clefs du paradis, ô juste, subtil et puissant opium ! » [C. Baudelaire]


Dans des abimes profondes et étranges, le Duc s'enfonce, ce sourire léger au lèvres, son âme, grâce à la drogue qu'il fume ou qui le fume, croyant alors s'envoler vers des horizons bien différents de ce qu'a pu être cette vie. C'est ainsi le paradis qu'il croit découvrir, un Paradis où il voit les sons et entend les odeurs, un Paradis où il goute chaque rayon lumineux. Non ! Un paradis où il est gouté par chacun des rayons lumineux que chaque objet semble lui envoyer. Babylone, était-ce donc ça ? Non, "ça" n'avait pas de nom, c'était au delà des rêves des hommes. Ce ne pouvait être que la Cité de Dieu.
Son voyage devint alors de plus en plus réel.
Son sommeil se fit de plus en plus lourd.
Encore, et encore plus lourd, jusqu'à ce qu'enfin, ce sommeil ne soit plus.
Que Joachim ne soit plus.


***

Et le silence ...

Une lueur qui réussit tant bien que mal à s'immiscer entre les épais rideaux qui assombrissent la chambre éclaire ce silence. Ce silence qui à travers sa lourdeur semble prendre consistance au dessus de lit de mort du Duc de Bretagne. Où peut-être n'est-ce que son âme, trop lourde pour filer vers les cieux ou trop pleine de cette frustration que causent les actes inachevés, qui, laborieusement, peine à quitter cette Terre tout en se croyant déjà ailleurs.

Bientôt, quelques rares amis viendront le saluer une dernière fois avant la mise en terre.

_________________
Mai
Un garde portant les armoiries du grand duché était venue à Rieux voir Marie, un trousseau de clé pour la jeune fille. Des clés qu'elle connaissaient déjà, celles du château, du conseil ducal et de la table ronde. Elles les avaient abandonnées il y a quelques temps car son corps ne suivait plus le rythme de son âme. Elle n'avait pas quitter son lit depuis ces diverses démissions. Et voilà que ces activités diverses la rattrapait.

Mademoiselle, l'on vous demande à Rennes.
Pourquoi ?

La jeune fille entendit le glas, résonner au loin dans les ruelles de la ville. Le garde lui glissa les clés dans la main d'un air compatissant. Marie regarda ce trousseau et comprit alors. Suite a une démission, une personne ne peut réintégrer le conseil que par la démission de quelqu'un placer en avant d'elle sur la liste. Le glas... Marie comprit.

Allons y...

La petite blonde grimpa dans la voiture que le garde lui désigna. Sans autre baguages que son sac de parchemins et de plumes qu'elle baladait perpétuellement avec elle. Joachim était mort... Elle avait beau s'être fait a l'idée de sa mort depuis déjà quelques temps, Marie avait du mal a réaliser. Il n'était plus. Celui qui l'avait tant aider, tant défendu. Qui l'avait prit sous son aile pour lui montrer le monde. La petite hermine soupira au fond de sa carriole. Qu'allait elle faire sans lui. Malgré son chagrin profond, immense, aucune larmes ne coula. Elle qui était si enclin au débordement d'émotions ne bougea pas, un long moment, le regard dans le vide des paysage qui défilait. Rennes et son château n'était qu'a vingts lieues. Elle y serait demain à l'aube.

Après quelques longues heures de vide, le convoi stoppa dans une auberge aux alentour de minuit pour que les hommes et les chevaux se restaurent. L'appétit n'était pas au rendez vous. Marie sorti ses vélins et ses plumes et se mit a écrire. Une lettres de condoléances à Eryk et Fulgence qui devait être au courant déjà. Et un communiqué a l'attention de la Porte parole en place qu'elle devait former et aider pour que l'on annonce officiellement la mort de son ami. Ce fut dure a écrire, long et pénible. Et les larmes coulèrent enfin, en pleine taverne, devant les quelques gardes venu la chercher et les clients intrigués...

_________________
Pelotine.
Le chemin fut long.
De Brest elle était venue , on lui avait signalé qu'une urgence l'appelait , au plus vite elle se prépara et le départ fut lancé.
Le duc n'était plus... présent ça elle était au courant , le pauvre souffrait de maux dont on ne lui avait pas parlé , et ne voulant pas déranger sa famille , la jeune femme avait attendu qu'il aille mieux.
Pelotine aurait mieux fait de se prendre en main et de détruire toute les portes la séparant de son ami.
Bien sur qu'elle le savait torturé , il était souffrant depuis longtemps , des maux bien plus subtils que ceux que l'on peut discerner en un clin d'œil , mais elle n'avait rien fait , hormis lui secouer le popotin lorsqu'il se laissait aller , ou lorsqu'il lâchait un mot grossier et inapproprié.
Mais de la a ce qu'il décède ? non elle voulait le voir , pour lui cracher toute cette fureur qu'elle contenait bien trop souvent ... pour lui marteler le corps , afin de lui faire comprendre qu'il n'avait pas le droit de faire ça.
Pour lui dire une fois de plus qu'il n'était qu'un Bellâtre , goujat mais qu'elle adorait malgré tout.

Dans sa diligence , la croquemort avait versé toute les larmes de son corps , afin de paraitre digne et forte une fois sur place.

Une fois au chateau , la baronne demande a se rendre immédiatement auprés du corps , Ou Eryk et Fulgence devait déjà se trouver.
Quelle idiote , que pourrait y faire un garde ?

Les yeux glacés mais rougis , les mains crispées , le visage ferme et dénué de sentiments , elle attendait , de croiser quelqu'un de sa connaissance , quelqu'un qui pourrait lui permettre de voir une dernière fois son ami , Joachim.

_________________
Henry_de_silly
[Rennes]

Cela faisait déjà plusieurs jours qu'Henry se trouvait à Rennes.
La vie pour lui était assez tranquille, du travail certes, mais le travail c'était sa santé ...

Alors qu'il circulait aux abords du marché, Henry entendit une annonce se répandre à travers la population comme une trainée de poudre.


- Le dug est mort !

Entendant cette nouvelle, sa première réaction fut de sourire, certains le voudraient bien. En effet, le Gildwen de Brocéliande ne manquait pas d'ennemis en Bretagne, surtout parmi les Grands ...

Mais lorsque le glas sonna aux clochers de toutes les églises de la capitale, Henry devint livide ...
Il sentit ses jambes défaillir et ne tint debout qu'en prenant appuis contre un mur ...


Non, ce n'est pas possible, c'est une erreur ... cela ne se peut !

Se relevant Henry se mit à courir jusqu'à perdre haleine, il courut sans s'arrêter, jusqu'aux portes du château mais déjà une foule impressionnante s'était massée devant les grilles du château.
Pas moyen de passer, la foule se faisait trop pressante et obstruait le passage, les gardes avaient du fermer les grilles.
Il fallait arriver à entrer pas une petite porte ...

Henry décida de passer par une petite porte qui donnait accès à une petite cour.
Ses bureaux se situaient non loin de là ...

Reprenant sa course contre la montre ... il se demanda s'il était possible d'aller à l'encontre de la volonté du Très Haut ?
Non, il savait que c'était impossible, mais là ...

Non non et non ce n'était pas possible, c'était une rumeur, la rumeur était erroné et les responsables de cette sinistre farce devraient en répondre !
Enfin il arriva tremblant de peur, de rage mais surtout d'angoisse ...


Pel... Pelotine ??
Tu...


Plus un mot de plus ne put s'échapper de la bouche du Grain de Sel ...
Le duc était son parrain, il venait d'être baptisé ...
Le seigneur venait de lui donner un nouveau père, ce n'était pas pour le lui reprendre si vite !
Les larmes lui montèrent aux yeux.
Henry, gêné, détourna le visage.
Il ferma les yeux dans l'espoir que ces larmes redescendent aussi vite qu'elles étaient montées, mais rien n'y fit.
Il posa un regard sur Pelotine, plus blanche que d'habitude ...


Est-ce ... que ... ?
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Pelotine.
Des pas , rapides , se rapprochait d'elle.
Le visage tourné elle croisa le regard d'Henry , elle ne l'avait pas vu depuis son accouchement.
Il avait l'air anéantis , il tentait de cacher son désarroi maladroitement et en vain ... ses yeux étaient embués , son menton tremblait , les épaules affaissées , elle ne l'avait jamais vu ainsi.
Elle se retint comme elle pu pour ne pas craquer , il reflétait l'état dans lequel elle se trouvait ... désastreux , instable au possible , mais elle ne craquerait plus , elle avait assez pleuré son ami maintenant il fallait qu'elle le voit.
Elle redressa , faisant face au grain de sable comme elle l'appelait.
Il lui adressa la parole , cette dernière était interrogative , et ne trouva pas de fin ... Pelotine avait deviné.


Pel... Pelotine ??
Tu...

Est ce que ?

Elle tendit son bras vers De Silly.
Lui pressa la main.
Comment faire comprendre que les rumeurs sont vraies sans lui faire atrocement mal ? impossible.


Oui , il est mort.
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Henry_de_silly
Oui, il est mort.

Quatre mots ... Quatre mots ... tout ce qu'on peut dire en quatre pauvre petits mots
Demat, comment vas-tu ?
Kenavo, portes-toi bien !
Ohhh, le beau bébé !
Oui, il est mort ...

Ces quatre mots s'abattent sur sa tête comme un vrai coup de massue...
Et alors quoi ?
Que se passe-t-il maintenant ?
Que faire ?


On peut le voir ?

Tiens quatre mots, encore une fois ...
Mais ces quatre mots, Henry aurait voulu ne jamais les prononcer ...

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Pelotine.
On peut le voir ?

La question fatidique.
Bien sur qu'on peut le voir ! bien sur qu'on en a le droit non ? il a été un élément important de notre vie non ?
Elle avait envie de hurler contre Henry et de le secouer.
Mais non , de sa bouche sortent 4 mots
.

Je ne sais pas

Pas de ponctuation pour une telle phrase , elle ne se termine pas , elle reste en suspend ...
La jeune femme laisse tomber son regard vers le sol , espérant qu'Henry obtiendrait une solution pour avoir le droit de voir le corps ...

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Aalys


La jeune rousse fut frappée de plein fouet...La nouvelle sonnât comme un glas en elle. Mort ?
Elle savait que cela allait en venir..mais même l'idée lui glaçait le sang. Elle n'aimait guère les départs de ses amis, lui tombant dessus à chaque fois sans qu'elle puisse y changer quelque chose.

Et pourtant...Elle lui avait proposée maintes fois son aide en tant qu'herboriste et médecin, lui disant de manger à chaque fois alors qu'elle le voyait défaillir à petit feu sous ses yeux. Il lui avait juré qu'il allait bien, elle n'en avait pourtant pas cru un seul mot, son teint plus blafard chaque jour le trahissait. Même le petit Eryk qu'elle avait rencontrée l'avait remarqué, lui faisant par de ses inquiétudes.

La nouvelle résonnait dans sa tête, elle ne réalisait pas encore, le choc pas encore assez atténué pour laisser les larmes couler. Alors qu'elle marchait en direction de rennes, elle se remémorait les rires et le "Gildwenounet" d'antan, charmeur à qui elle avait du octroyer son tutoiement.
Bien qu'il eu se côté, qui faisait parti de lui, de Don Juan ainsi que des avis politique qui différaient parfois, la rousse l'appréciait pour son soutient notamment. Lys avait de nombreux amis qui ne s'aimaient guère entre eux, mais elle était comme cela à s'avoir s'entendre avec la plupart.

La tête basse, l'esprit ailleurs, elle aperçue au loin Henry et Pelo. Et la...Elle cru défaillir, les larmes embrumant ses yeux, tout en se rapprochant. Lys tentait de reprendre contenance, les jambes flageolantes, elle vint se tenir à ses deux amis, ne prenant pas le risque de faire entendre sa voix sachant pertinemment qu'elle s'éteindrait avant la fin de sa phrase. Eux aussi semblaient bouleversés à en voir les yeux rougis de sa Pelo et le teint blême de son grain de sel.
La jeune femme les regarda tout deux, son regard en disant long alors qu'elle retenait les larmes qui menaçaient de rouler sur ses joues. Parfois dure et froide, il n'en restait pas moins qu'elle pouvait être sensible, la grossesse n'arrangeant en rien à la non stabilité émotionnelle de la rouquine..

Alors c'était vrai ? Il était bel et bien hors de ce monde...Jamais son sourire ne lui parviendrait à nouveau ni ses histoires sordides qu'il lui racontait pour tenter de lui redonner un peu de joie quand cela allait mal.
Parti il était...Elle voulait revoir ce qui fut jadis son enveloppe corporel alors que son âme s'en aillait rejoindre de meilleurs cieux, elle l'espérait.

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Marguerite


[Rennes, au marché public]


La petite jeune fille était avec Emeric qui attendait Henry au marché public. Ils s’étaient donné rendez-vous ici pour aller en taverne tout ensemble. Elle regardait l’employé de son père


Emeric tu sais où est Henry? Il est en retard non? Tu veux aller voir s’il n’est pas par la?

D’un bond, l’homme partie dans la foule et essayait de voir Henry. Pendant ce temps, la petite fille voyait de l’agitation de la population. Elle se dit que c’est peut être son futur père adoptif qui a quelque chose. Et a ce moment, Emeric revient avec le visage long et lui dit la gorge nouée.

Margot vient on va voir ton père il aura besoin de toi.

Sans comprendre la brunette le suivit dans la foule jusqu’au château. Emeric l’amenait ou Henry devait être, soit devant la chambre du duc régnant. Dans le couloir elle voyait son père adoptif qui avait l’air confus elle courait alors vers lui au détriment des 2 dames qui étaient avec lui. En s’approchant, elle vit des yeux remplit de peine. Elle savait que quelque chose de grave était arrivée…. Jamais elle n’avait vu le visage du Grain de sel de cette façon.

PAPA! PAPA!!

Arrivé près de lui elle lui fait un gros câlin comme à son habitude. Mais étrangement elle gardait son étreinte car

Mais c’est quoi qui se passe… pourquoi tu nous as pas attendu? Et hummm c’est quoi tu fais ici?

La jeune fille le regardait d’un air interrogateur ne sachant pas sur quel pied danser. Elle voyait des gens aller et venir sans trop comprendre.

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Mai
Rennes, la capitale était là. La campagne bretonnes avait céder la place a d'innombrables ruelles dans la fenêtre de la carriole.
Le convoi se faufila jusqu'aux château des ducs. Arrêt brutal dans la cour. marie ne bougea pas, éteinte, vide.
Le garde de la veille, frappa la porte brutalement en l'informant qu'ils étaient arrivés.
La demoiselle s'arracha péniblement à la banquette ou elle siégeait et retrouva les pavés de la cour.


Par ici, mademoiselle.

L'homme posa une main dans son dos et lui montra le chemin de l'autre. Cette main entre ses omoplates lui était un supportable.
Comme un poids qui la forçait a avancé vers une vérité dont elle ne voulait toujours pas prendre conscience.
Alors qu'ils cheminaient à travers maintes salles et couloirs interminables, la blonde essayait de palper une réalité qui lui semblait floue.
Le garde continuait de la pousser, guidé dirait-il, jusqu'aux appartements ducaux. Comme si elle ne savait pas ou s'était, elle qui lui rendait visite si souvent.
Elle se souvient du jour de son couronnement ou elle l'avait trouver encore a moitié endormie sur son bureau.
Pensée furtive qui ne la réconforta pas tellement. Le garde ouvrit une porte, une de plus, et s'effaça pour la laisser passer.

Pelotine, Aalys, Marguerite et Henry étaient là. Vossler devrait arrivé d'ici peu... Marie resta un longs moments silencieuse, plantée devant la porte face aux autres.
A trembler comme une feuille devant eux. Pâle, frêle et vacillante. Ils connaissaient pour la plupart son état de santé. Elle ne se cacha pas.


Que s'est il passé ? Pourquoi...? Sa voix s'étouffa...
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Pelotine.
Plusieurs arrivées , que Pelotine ne remarquait presque plus.
Elle gardait sa tenue , droite comme un pic au centre de tout ce petit peuple.
La main d'Henry fut lâchée , lorsqu'une enfant sauta dans les bras de ce dernier.
Comment exprimer la douleur qui l'atteignait , ses paupières closes , la baronne saisie un mouchoir dans la poche de sa robe longue et blanche ... et le serra dans son poignet gauche qu'elle rapporta jusqu'à sa gorge claire.
Les seules visions qui vinrent a son esprit fut le visage de Joachim , livide et fermé , elle l'imaginait déjà son cadavre alors qu'elle n'avait pas encore pu l'approcher.

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Vossler
"La mort. L'horreur absolue de la non-existence. La mort ne rentre dans aucun schéma. Il n'y a pas d'explication à la mort. Elle entre, elle vous arrête au milieu d'une phrase : "Non, c'est fini" et claque la porte."

[Rieux.]

Il y a des jours comme celui-ci ou nous ne demandons rien à personne. Où tout nous semble paisible, enfin presque..

Ce jour là le jeune homme en avait fini pour un petit moment avec la spirale infernale de la récolte de dons et de la rédaction de courriers, il en était quasiment devenu une machine à écrire que l' on alimente avec une chopine de prune. *Cling !* À la ligne !
Quoi de plus normal que de pointer son nez hors de la chambre qu' il avait louée quelques jours plus tôt, que d' aller prendre l' air et profiter du beau temps en passant le Bonjour à ceux qu' il appréciait; que d' aller embrasser sa bien aimée ? Voilà comment ce début de journée devait se passer, enfin presque...

Ce jour là, Vossler faisait son apparition en place publique de Rieux, où très vite une nouvelle lui fit perdre ce petit sourire en coin qu' il gardait depuis un petit moment. Le genre de nouvelle qui vous désoriente, le genre de nouvelle qui vous donne l' impression que tout se casse la gueule autour de vous. Le moral n' était plus au rendez-vous. Pourquoi était-il parti sans rien dire ? Même pas un "Au revoir les gars".
Le regard perdu dans suite à l' annonce du crieur, le jeune homme restait planté au milieu de la foule, se remémorant la dernière conversation que lui et Joachim avaient eu. Cela avait parlé armée pour pas changer. Il voyait bien que le Duc allait mal, pourtant, jamais il n' osait lui en parler, ce n' était effectivement plus comme avant.
Qu' est-ce que ce jeune Connétable pouvait bien représenter pour lui ? Un grand brun plein d' ambition, sorti de nulle part, prêt à crever pour sa Bretagne ? Jamais il ne lui avait avoué...
Qu' est-ce que ce Duc pouvait bien représenter pour ce simple Connétable ? L' homme qu' il battait à plate couture au ramponneau; l' homme avec qui il avait poussé ses coups de gueule à l' armée ; l' homme qui lui avait ouvert de nombreuses portes; l' homme qui était son ami ?


Pourquoi as-tu cessé de te battre ? Murmura-t-il à voix basse.

A ce moment là vous vous dites que ce n' est qu' un mauvais rêve, que cette vilaine farce va prendre fin, mais quand allez-vous ouvrir les yeux ?
Ce jour là, l' heure n' était hélas pas à la plaisanterie, et il fallait se faire une raison. Vossler fit demi-tour et se rendit à l' auberge où établissait logis, ordonna qu' on lui selle un cheval et qu' on lui fasse amener ses malles plus tard dans la journée. Rapidement, il abandonna ses projets et se mit en route pour le château Ducal.

[Rennes, non loin du château.]


La route avait été courte et plus rapide qu' il ne l' aurait cru. Quelques heures à peine s' étaient écoulées avant d' arriver enfin au pied de l' imposant édifice. Un mystérieux messager capuchonné l' avait interpelé en route pour lui glisser une lettre entre les mains avant de prendre la fuite dans la seconde qui suivait. Un homme qui courrait plus vite qu' un cheval, c' était possible ? Bref, sans aucun doute c' était le sceau Bleizhmorgan qui était apposé là. Par respect, il n' alla pas à l' encontre des consignes du coursier et garda la missive bien sagement.

Un garde parmi tant d' autre fut désigné pour indiquer le chemin au Connétable, qui, d' un pas pressé et frustré traversait les couloirs, demandant sans cesse de presser le pas.
Une porte était restée entrouverte, et l' on pouvait entendre des voix connues, auxquelles Voss pu associer un visage quand il franchi le seuil de cette fameuse porte.

Très vite, il reconnu Aalys, la rouquine qui entretenait son alcoolémie les jours de soule, ainsi que Pelotine dont il servait de cible les soirées d' accouchements; auxquelles il adressa un signe de tête. Henry et sa petite fille dans ses bras étaient aussi présents, et, sans un mot, le grand brun vint placer une main protectrice sur l' épaule de sa soeurette; un sourire vide de sens vers son ami.
Venait enfin le tour de cette bien aimée à laquelle il pensait depuis ce début de journée mouvementée. Silencieusement il la serra dans ses bras et déposa un baiser sur son front, lui signifiant qu' il était là maintenant. Il savait ce que Gildwen avait été pour elle avant leur rencontre et ce qu' il fut jusqu' à ce jour. La peine devait être grande, Vossler aussi en avait, cependant il ne pleurait pas, cela faisait des années qu' il n' y arrivait plus.

La gorge serré, il tourna la tête vers Henry, demandant doucement :


On m' a chargé de lui dire quelques mots.. serait-il possible de le voir une dernière fois ?
_________________
Kurios
L'évêque était à Kastell Paol occupé à gérer les affaires courantes de la Kastellanie lorsqu'un messager vint lui apporter la nouvelle, arrivée par missive pigeonisante.
Il la lut et la plia ensuite dans le plus grand calme. Il avait peut être trop pleurer dans sa vie pour en avoir une nouvelle fois la force. Le poids de l'âge et de la fatigue, de la résignation face aux souffrances de sa vie.

Il se remit au travail mais son messager ne bougeait pas. lorsqu'il s'en rendit compte, il le regarda, placide, sans interrogation.
Gêné, le serviteur toussa légèrement.


Ce n'est pas tout Monseigneur!

Sans réaction, il continua.

C'est une information informelle, mais il semblerait que les hérétiques cherchent à profiter du chaos qu'a engendre cette disparition pour tenter de s'imposer et d'apparaitre au grand joue. j'ai entendu dire qu'une cérémonie du nom organisée par un druides, ne respecte absolument pas le dogme et aurait fait appel plusieurs fois à des divinités païennes.
Je crains que l'on rentre dans une période troublée. Il semblerait même que La renarde tente d'imposer ses décisions quant aux funérailles du Duc.
Cependant là encore rien de public, juste des bruits.


Il faut se méfier des rumeurs mon fils... mais ça ne m'étonnerait guère de l'animal aux couleurs de la bête sans nom.
Fais envoyer un messager rapide, qu'il ne se repose pas avant de savoir si la famille veut faire enterrer le duc à kastell paol ou si la cérémonie aura lieu en primatiale. Il faut vérifier si Mgr Arzhel est occupé qu'un clerc attendent bien que l'âme ait quitté le corps.
je préparerais mon voyage s'il faut. Je pense que c'est à moi d'officier pour mon ami... Dis au messager de demander la permission à l'archevêque de Rennes. Je ne voudrais pas le vexer.


Le serviteur disposa et s'executa pendant que le kastellan resta quelques minutes le regard plongé dans le vide se souvenant des moments heureux avec ce jeune freluquet qui croyait devenir Duc du Léon un jour. Il ricana légèrement...


Le fou!

... et se replongea dans sa tâche
_________________
Mgr Kurios Ael-Sôol évêque de Nantes, Vicomte de Loyat
La_renarde
[Bien loin du drame : Dans un le petit bureau qui jouxte celui du Duc d'Ouessant]

Occupée à rédiger une lettre passionnée aussi longue qu'un jour sans pain, la rovelaine n'avait pas vu l'heure tourner, et le soleil mourir à l'horizon. Depuis le naufrage il n'y avait de toute manière plus de soleil dans son ciel, plus d'azur, plus d'or ni de lumière. Tout n'était plus que suspend, grisaille et éternité.

La plume d'oie courait sur le vélin, les mots coulaient en cascade, elle avait tant de choses à lui dire et trop peu de termes pour les lui faire comprendre.
Pourtant c'est un sifflement suraigüe venu emplir ses oreilles, qui la tira de sa profonde concentration.


- BRIVAEL ! Fermes donc la fenêtre ! J'ai les oreilles qui sifflent ! Aboya-t-elle avant de reprendre le cours de son épître.
_________________
Fais pas ci, fais pas ça, Viens ici,signe-moi ça, Souris de toutes tes dents, Sois gentille au Ponant,Fermes les yeux vilaine, Sinon exit aux Kerguelenn, Sois polie, dis merci, Écoute ce qu'on te dis....
Henry_de_silly
Trop, c'est trop !
Trop d'informations, trop de nouvelles à analyser, trop de tristesse et de souffrance à retenir ...
Trop, c'est trop ...

Henry ne comprenait plus rien, des visages partout, Pelotine, Aalys et Marie, sa fille qui courrait en sa direction pour venir se loger dans ses bras, la main de voss sur son épaule ...

Vossler s'approcha de moi et semblait me dire quelque chose, mais rien a faire je ne comprends rien ... je lui fais non du chef.
Non je ne comprends pas et aucun son ne sort de ma bouche ...

La tête me tournait dans tous les sens, encore et encore.
Elle ne s'arrêtait pas de tourner.
Des bruissements insensés parvenaient à mes oreilles, ça riait, ça chantait, puis vinrent des cris, des hurlements à faire peur ... et pour finir ... les ténèbres !
Les ténèbres et le silence, un silence assourdissant qui me déchira les tympans.

Enfin, ce fut un retour à la vie réelle, le château de Rennes, Marie et Vossler, Pelotine et Aalys, ma petite fille dans mes bras.
La mémoire lui revint.

Joa, Duc, mort ? Et si ce n'était qu'un cauchemar ?
Oui un cauchemar ...

Pincez moi ! mordez moi, je ne sais pas ! Réveillez moi, je vous dis !!!!
Non, pas possible ... je ne dors pas ...

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