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[RP] Barda et Caducée : Une sémuroise à l'honneur !

Eusaias
Pour participer au rp c’est simple un mp avant à Eusaias, on attend la réponse les petits malins et hop ! Merci.



Sémur-en-Auxois



« Terre sainte, la mère de tous les Bourguignons, les vrais ! » Dirait sans hésiter le borgne de Bourgogne. D’ailleurs en ce jour c’était lui qui ouvrait la marche et qui franchit donc le premier les portes de Sauvigny. Aucun des douaniers n’osa « faire son travail », ce qui de toute évidence paraissait logique quand les oriflammes de grand nombre de Nobles Bourguignons flottaient au-dessus du groupe d’hommes et de femme en arme.


Le Balbuzard, lui, fermait la marche tout en discutant « choux et canaille » avec La rouquine Eoline. Un soupir de soulagement fut lâché par le sémurois lorsqu’il passa à son tour les portes de la ville. Il regarda le porche un moment avant de porter son attention sur les gens présents : Princesse, Pair, Duc, vicomte, baron, seigneur, héraut, mercenaire et garde royaux il y avait de tout.


Foutre cul que ça fait du bien d’être rentré ! Vos grâces, vicomtes, seigneurie, ami et j’en passe je vous invite à nous sustenter sur la grande place près de Notre-Dame de Semur-en-Auxois.


Désignant un garde de la ville.


Toi ! Fais prévenir prestement le bourgmestre qu’on est en sa ville et que son parrain veut la voir. Fais aussi prévenir Jusoor que nous sommes là et que si elle désire toujours nous suivre c’est le moment… et qu’elle m’apporte Einar ! Fais prévenir également mon écuyer ! Ha j'oubliais ! Fais prevenir le capitaine de Bourgogne que nous sommes à Sémur et que j'aimerai le voir, donc s'il se donnait la peine je l'en remercierais grandement.


Puis le balbuzard pivota le buste afin de parler avec son fidèle écorcheur.


Hector, fais nous donc venir des tonnelets de « Digoine » afin que nous abreuvions nos amis. Ne me regarde pas comme ça, je ne vais pas t’envoyer chercher ça au château, il y en a plein dans les caves de la maison forte à Sémur.


Il talonna d’un coup sec les flancs de sa monture afin de passer devant tout le monde. Etre à sémur était toujours pour le baron synonyme de gaieté et il comptait bien la partager.


Je passe en tête, mon pauvre frère a tellement passé de temps en retraite qu’il ne doit pas se souvenir par où faut passer !


Ricanement de hyène qui s’éleva vers les cieux.


Ecartez vous pietaille la noblesse veut passer !
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Della
[Tandis que dans une demeure de Sémur...]

...une Blonde dormait ou plutôt naviguait entre rêve et réveil.


C'était sa première nuit dans sa nouvelle maison de Sémur.
Elle avait tout préparé, tout surveillé avec soin.
Le lit avait été placé de façon à ce que les rayons du soleil ne viennent pas la réveiller trop tôt le matin, pas trop loin de la cheminée pour profiter de la douce chaleur du feu en hiver mais pas trop près non plus pour ne pas mourir asphyxiée si jamais un retour de flammes était trop vif. Le pieu volvanesque devait aussi être hors des courants d'air, la Renarde Noire étant fragile depuis ses blessures, il ne fallait pas risquer une mauvaise toux...Bref, tout avait été mis en oeuvre pour assurer un repos digne de ce nom à la Blonde.

Et ce premier matin donc, elle rêvait.
Ou plutôt, elle cauchemardait.
Oui, souvent, elle revoyait l'éclat de la lame qui lui avait transpercé le ventre, en Anjou...Saletés d'Angevins, elle ne le dirait jamais assez.
Elle entendait, dans son rêve cauchemar, le bruit des lames et celui des chevaux martelant...la place de Sémur !?
Nous avions oublié de préciser que le petit souci de la maison de la Renarde était qu'elle donnait sur la rue principale menant à la Place.
Or donc, voici que dans le songe, les pas des chevaux ne correspondaient pas à la mêlée des Saintes Armées et des hérétiques...

Une voix acheva de la tirer de son sommeil !

Ecartez vous pietaille la noblesse veut passer !
Cette voix...c'était celle de...Digoine !!!

La jeune femme bondit hors de son lit, d'un pas fut à la fenêtre dont elle ouvrit les tentures, tira la chevillette, ce qui fit choir la bobinette, la fenêtre fut ouverte sur une Della encore pleine de sommeil et surtout très contrariée d'être ainsi tirée des bras de Morphée...et sans se soucier de l'heure qu'il pouvait bien être...C'est ça, le luxe de la richesse, on se lève quand on veut, na !

Digoine !
Le célèbre nom fut lancé comme un coup d'arquebuse par une apparition sans aucun doute assez amusante voire carrément marrante.
Imaginez un peu...une jeune femme tirée de son lit, cheveux nattés pour la nuit certes, mais ce qui n'empêche pas les mèches rebelles de se dresser en épis sur la tête, le teint du matin - frais ou pas, allez savoir - et les yeux encore plein de sable...

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Wolfar
Dans une tente aux alentours de Cosne

Voilà plusieurs jours maintenant que le nouveau Capitaine de Bourgogne tentait reprendre en main cette armée qui lui avait tant donné. Heureusement, certains à l’état major lui donnaient un fameux coup de main sans quoi il aurait fallu des siècles pour mettre tout en ordre.
Il passait la plupart de son temps en armure à rédiger des ordres, des directives ou autres consignes. Pas assez de temps pour se restaurer et encore moins pour se reposer. D’ailleurs ce manque de sommeil commençait à lui peser, son humeur était des plus détestable.
Alors qu’il gobait quelques œufs « soustraits » à des paysans du coin, son fidèle Gautier entra dans la tente. Wolfar écrasa la coquille dans sa main et la jeta au sol près des autres.


Le Baron de Digoine est à Sémur et aimerait s’entretenir avec vous.

Après s’être essuyé les mains sur un drap qui trainait là.

Bien qu’on me prépare Graffias et une escorte, nous partons dans l’heure.

Sur la route

Wolfar se demandait ce que pouvait bien lui vouloir Eusaias. Peut être un autre duel avec l’immonde. Un sourire lui vint. Il frappa les flancs du cheval et accéléra l’allure.

A Sémur

Il ne fallu pas longtemps pour trouver le campement. Il ya avait une tellement grande quantité d’oriflammes, de bannières et d’étendard qu’on pourrait croire que toute la noblesse de Bourgogne se trouvait là. Le Baron sauta de cheval et se dirigea vers Eusaias qu’il reconnut de loin.

Et bien Digoine, tu voulais me voir, me voilà. Quelles nouvelles ? Un autre duel en vue ?

Wolfar sourit en tendant une main amicale.
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Eusaias
Oh la douce voix mélodieuse et agréable de Della au réveil. Voix qui frôlait la déflagration d’une couleuvrine et qui pour le coup fit rentrer la tête du baron entre ses épaules.


Della ! Ma belle amie ! Oui c’est bien, vous pouvez donc vous rendormir en paix, le héros des dames, de l’amour et de la Bourgogne est là !


Nouveau ricanement de hyène qui s’éleva de la gorge du Balbuzard qui reprit aussi vite :


Si on m’avait dit un jour que je vous verrai en petite tenue, décoiffée et au réveil je ne l’aurai jamais cru !


D’un signe explicite du bras il l’invita à descendre.


Allons donc ! Venez nous rejoindre, vous avez bel et bien votre place avec nous amie. Ah moins que le retour à la roture vous fasse devenir mégère ! Venez et faites-vous belle, sinon je grimpe vous chercher. Ah puis non, ça fait haut ! Laissez tomber, je vous laisse un peu de temps pour vous préparer, on va dresser des tables près de notre dame. Si vous n’êtes pas là quand les tables seront dressées, je fais donner l’assaut à votre maison et je vous traînerai moi-même hors du lit où du bain. Il se tourna vers un énième soldat de Sémur : Va me chercher un des petits béliers de la caserne on donnera l’assaut contre la maison sans doute assez vite et ne fais pas l’idiot fais-toi aider par quelques-uns des soldats !


Il salua Della d’un signe de tête et continua la marche vers Notre-Dame.



Quelques temps plus tard.



Les tables finissaient d’être dressées et se faisaient recouvrir de pain, gibier, fromage, fruit et légume Lorsque Cudot arriva. Le balbuzard assis sur un banc se redressa d’un coup pour saisir d’une main France celle du Général.


Wolfar, ravi de vous voir ! Non point de duel plutôt un repas entre amis. Pendant ces temps propices à la guerre rien de tel qu’une cruche de vin, et un morceau de faisan pour resserrer les liens ! Je te savais non loin pour cela que je t’ai fait venir !
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Armoria
Lors de l'hallali-délit de la Della au saut du lit, tradéridéra :

Bon sang, Sémur, enfin ! avait-elle songé en voyant se profiler le clocher familier sur l'horizon. Curieuse chose que cette sensation de rentrer chez soi quand ce chez soi est un endroit qui vous voit si peu. La troupe, nombreuse, faisait grand bruit, non seulement par les sabots des montures, mais aussi en attroupant les badauds au vu des nobles bannières.

Et puis Eusaias, aussi, mais Eusaias discret, c'est Eusaias malade. On s'y faisait.

Ou pas.

Et voilà, Eusaias s'était annoncé...


Vous faites bien de prévenir de notre passage, Eusaias, il est vrai qu'une armée composée de nombreux nobles passe en général inaperç...

Le reste de sa phrase - en même temps, elle était quasi terminée - se perdit dans un cri digne du plus puissant organe.

Mazette... De l'écho. Je pense que tout le monde l'avait reconnu, vous savez, dame Della ?
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A venir.
Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Snell

Le Borgne roula l'oeil. Même s'ils étaient tous deux assez rude à la base, et invivables pour les autres à deux, son frère avait une arrogance qui le dépassait. Surtout que Snell savait bien que lorsqu'il fallait traiter avec les bas-fonds, les mercenaires, brigands, meurtriers et assassins de ce monde, Eusaias était l'homme de la situation.

Mais bon, pour gueuler, il était un maitre. Tous le reconnaissait. Habituellement, cela faisait sourire le vieux Borgne, mais pas ce jour. L'abstinence imposée par le curé en pénitence, combinée à l'abstinence de deux mois qu'il venait de vivre en retraite... enfin bref, il n'était pas de bonne humeur, le Snell. Surtout qu'il n'était tout simplement plus capable de boire du vin de laitue. Cela avait comme effet qu'il tenait ses distances face à l'objet de ses désirs, c'est-à-dire son amante vanillée, mais qu'il était particulièrement attentionné lorsqu'une autre dame était dans les parages.


Dame Della! Le bonjour!

Snell se jeta pratiquement à la rencontre de la jolie Sémuroise, lui prenant la main et la baisant longuement.

Quel plaisir que de vous revoir. J'espère que vous allez bien.
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--Lambert


Lambert était guilleret, ces derniers temps. D'abord parce que sa maîtresse était toujours heureuse lorsqu'elle revenait en Bourgogne ; et Lambert aimait qu'elle soit heureuse.

Ensuite parce qu'il avait troussé quelques-unes des servantes qui restaient à demeure quand eux étaient au loin : et Lambert aimait trousser les servantes.

Enfin, voire surtout, parce qu'il était au courant de la fameuse pénitence ; et Lambert n'aimait pas la pensée qu'un homme puisse toucher sa maîtresse. D'accord, lui se contentait de la regarder et l'adorer en silence - et la cérémonie du bain faisait partie intégrante de ses gages, si bien qu'en cas de faute, il en était privé. Mais quand le borgne partageait la couche d'Armoria, lui, le valet au divin fessier, se morfondait devant la porte close.

Autant dire qu'il se réjouissait de la mine renfrognée de Snell. Ceci dit, il n'aimait pas non plus que l'on puisse peiner sa maîtresse, qu'il savait fort jalouse. Il vit donc d'un très mauvais oeil la réaction du borgne devant la demoiselle à sa fenêtre. Ni une ni deux, il s'approcha du cheval dont il piqua vigoureusement mais discrètement la croupe.

Non mais des fois.
Della
Le rire d'Eusaias emplit l'air jusqu'à la fenêtre de la Belle "en pyjama" qui piqua un fard lorsqu'elle prit conscience de sa posture par la raillerie du Baron.

Pour toute manifestation de sa mauvaise humeur, elle souffla et rattrapa à temps le bout de langue qu'elle mourrait d'envie de lui tirer !


Je ne suis point mégère, Digoine, en rien, je n'ai changé, j'ai toujours la même furieuse envie parfois de vous étriper !
Mais l'humeur changeait et les dernières syllabes se perdirent dans un petit rire moqueur alors que la Princesse offrait elle aussi son salut à la Blonde Volvent. Un petit signe en direction de l'Altesse et...Snell lui attrapa la main pour la saluer d'un long baise-main...

Snell ! Mais quelle bonne surprise, cela fait si longtemps que je n'ai pas eu le plaisir de vous revoir.
Elle examina attentivement le borgne et son front se rida quelque peu, l'air soucieux...Vous semblez fatigué...vous n'êtes pas souffrant, j'espère ?
L'arrivée d'un soldat à l'air menaçant, refroidit la Blonde.
Il ne devait pas aimer les blondes au saut du lit, lui, à voir la barre qui marquait son front.
Aussi, adressa-t-elle un sourire d'ange à Snell et sans plus de réponse, elle disparut derrière ses rideaux.


L'invitation d'Eusaias l'avait émoustillée, festoyer avec des amis et connaissances était toujours un plaisir. Même si, comme l'avait si élégamment Digoine, de la fière Noblesse bourguignonne, elle n'était plus.

La chambrière fut appelée et sommée de préparer prestement un bain et une très jolie robe !
Eusaias la voulait belle, elle le serait, na ! Il se morfondrait encore de ne point pouvoir la coucher au creux de son lit car, elle le savait - ou aimait à la penser comme toute femme qui se respecte le doit - elle lui faisait de l'effet au vieux Baron. Or, elle était une des rares Bourguignonnes qu'il n'eut pas encore croquée. Et cela serait encore...elle serait pure devant l'autel du mariage. Et toc ! Ah, le plaisir du jeu de la séduction...

La menace du temps imparti ne lui fit ni chaud ni froid et elle prit tout le temps nécessaire à se prélasser dans l'eau délicieusement parfumée à la rose.
Anahis, petite jeune fille engagée comme chambrière, dame de compagnie, habilleuse, coiffeuse et tout le reste, s'appliqua à habiller la Renarde, à la coiffer aussi, cheveux blonds disciplinés dans un chignon posé sur la nuque, laissant quelques mèches sortir de la coiffe assortie à la robe vert émeraude au décolleté probablement un peu trop audacieux pour une jeune fille "bien comme il faut", sortie de l'homme debout.

Au moins deux bonnes heures depuis qu'elle avait été réveillée par la voix tonitruante de Eusaias et il ne défonçait pas encore la porte...Vraiment, pouvait-on encore croire les paroles des hommes ?

Après tout, c'était mieux ainsi. Une bonne partie des économies était partie dans l'achat de la maison et une lourde réparation signifierait sans doute plus de viande jusqu'à la fin du mois.

Della jeta un châle sur ses épaules - grand décolleté = épaules et gorge au froid - et sortit de sa jolie demeure, regard haut sans être hautain, épaules fières.

Direction Notre Dame ! Youhouuuuu !!!

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Wolfar
Wolfar, ravi de vous voir ! Non point de duel plutôt un repas entre amis. Pendant ces temps propices à la guerre rien de tel qu’une cruche de vin, et un morceau de faisan pour resserrer les liens ! Je te savais non loin pour cela que je t’ai fait venir !

Oui sans nul que de me remplir la panse me fera le plus grand bien. Il faut dire que je n’ai pas eu beaucoup de temps à moi.

En avançant, le Baron en profita pour saluer dame Della qui était apparue à une des fenêtres d’un bâtiment entourant la place. Puis se fut la Princesse Armoria et le Borgne que Wolfar salua respectueusement pour la première et plus amicalement pour le second.

Alors, Snell, prêt pour cette nouvelle campagne ? Je vais placer sous tes ordres une lance de l’armée, j’espère qu’elle fera belle figure même si nous n’avons plus les soldats d’antan mais qui sait, ceux là les remplaceront vaillamment.
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Snell
Vous semblez fatigué...vous n'êtes pas souffrant, j'espère ?

Le Borgne fut surpris par la question. Il avait espéré que ses états d'âmes ne transparaissent pas, mais il semblait qu'il se trompait. Pris au dépourvu, il fit l'innocent, ce qui sembla suffire à Della, qui lui offrit un sourire avant de disparaitre derrière ses rideaux.

Un petit sourire incertain à Armoria à ses côtés, pouvait-elle le voir aussi?, et le Borgne se mit en quête d'un verre. Il en avait bien besoin.


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Alors, Snell, prêt pour cette nouvelle campagne ? Je vais placer sous tes ordres une lance de l’armée, j’espère qu’elle fera belle figure même si nous n’avons plus les soldats d’antan mais qui sait, ceux là les remplaceront vaillamment.

Enfin un verre à la main, le Borgne salua le baron de Cudot.

Bonjour Général! Je suis plus que prêt pour la campagne. En fait, ce qui m'inquiète le plus ne sont pas nos soldats, mais plutôt ceux qui décideront des stratégies là-bas. J'ai de mauvais souvenirs de la dernière fois que je fus sous les ordres de stratèges royaux.
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Batistouta82
Sémur-en-Auxois

Bati passait une journée pourrie ..
Il avait raté la cuisson de ses pains en laissant mourir le feu comme un idiot et avec donc foutu par terre une bonne centaine d'écus, si ce n'était deux, il ne voulait pas vraiment savoir ..

Décider à se rincer le gosier toute la soirée afin d'oublier cette malencontreuse aventure, il se décida pour aller "Aux Bons Amis", sa taverne favorite pour y voir ses amis.

Arrivé à mi-chemin, il sentit les éfluves d'un repas que l'on préparait, curieux de nature, il décida d'aller voir et quelle ne fut pas sa surprise de voir, en arrivant sur le parvis, une armée y résidant et préparant un banquet. Cherchant parmi la masse d'oriflamme un qu'il aurait pu reconnaître, il vît ceux de ses vieux amis, Eusaias et Snell.

Se disant qu'il ne pourrait les trouver qu'en se baladant dans la foule, il entreprit ses recherches en restant proches de la table, attendant de les voir s'il le pouvait.

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Peu importe qui je suis puisque de toute façon, vous n'en avez rien à faire
Jusoor
[Agitée dans sa maison, rue des Vaux, Sémur]


Le pli daté de l' avant-veille, reçu à son retour de Dijon était désormais abandonné là sur le lit. Après sa lecture, Ju s'était fait la remarque que le pigeon qui le lui remettait était bien banal, en plume et gris, pour l'importance que la missive revêtait. Signée de son presque parrain, la missive l'informait que l'armée serait bientôt de passage à Sémur et qu'elle pourrait s'y enrôler alors.

Partir lui ferait le plus grand bien. La petite s'ennuyait, sa maison était trop pleine de ce silence assourdissant qu'elle avait redouté. Ju s'arrêtait parfois et tendait l'oreille dans l'espoir que le vent lui amène les accents chauds et plein d'entrain de Ben ou surtout, les petits cris de son fils qui s'exerçait à crier plus fort encore. Deux jours n'étaient rien pourtant, mais le temps ne filait pas aussi vite qu'elle l'aurait voulu alors elle trompait sa solitude en retrouvant ses amis, forts bruyants, dans la ruelle des tavernes.

A son réveil ce matin, elle s'était hâtée de rejoindre la place du marché pour récupérer les miches de pain encore chaudes que lui avait confectionnées Bati pour son départ, et puis quelques épis de maïs aussi, pour faire le complément. C'était donc bras chargés d'autre chose que d'Einar cette fois, qu'elle avait allongé la foulée jusque chez elle, et la bourse quasi vide qu'elle s'affairait désormais à tout faire rentrer dans sa besace XL. Ah oui, elle en avait une ! Celle-là même qui avait attendue dans le coffre près de la cheminée d'être ressortie depuis son dernier usage en Champagne. L'autre, celle de tous les jours, avait rejoint l'obscurité du dit coffre.


Sur la paillasse donc, d'un coté de Ju la besace XL, en face d'elle un tas d'habits plus ou moins usés et à sa droite la missive du parrain. Elle tenait à hauteur d'yeux une chemise, l'observant, se demandant s'il valait mieux qu'elle la prenne plutôt que le bustier qu'elle avait acheté récemment quand on frappa sur le bois qui faisait la porte de sa maison. Lâchant la chemise qui se coucha dans un bruit de froissement Ju prit la direction de la porte. Une visite était la bienvenue, elle n'arriverait pas à se décider entre l'utile et non pas l'agréable, mais le joli.

Dans l'entrebâillement de la porte, elle reconnut derrière les gouttelettes de sueur et la peau rougie par l'effort l'un des visages qu'elle voyait d'ordinaire sur les remparts.

La bien venue brave homme ! Entre donc et assieds-toi. Tu sembles assoiffé tout autant qu'essoufflé. Qu'est-ce qui te hâte tant?

Ju revint sur ses pas et ouvrit le seul buffet de sa maison, bas, et en sortit un verre qu'elle emplit de vin avant de le déposer devant lui. Elle l'écouta lui narrer, ou du moins, lui haleter l'arrivée de l'armée en ville et les ordres qui lui avait été donnés.

Le père est là, humm... il me réclame dis-tu ? Ainsi qu'Einar ? Et bien il devra faire demi-tour s'il veut baiser le front de son petit-fils, ou bien ne se contenter que de ma présence. Puis se tournant vers sa tache inachevée: Bois ! pendant que je termine ce en quoi tu m'as interrompue...

Après une seconde d'hésitation devant sa besace XL, la petite fourra dedans son tout dernier bustier, avec application tout de même. *Au diable ! une femme reste une femme, en toutes circonstances !* Sa lanière maintenant passée sur l'épaule, elle se tourna vers le garde. Tu n'as pas fini encore ? tu ne devais pas avoir si soif alors. Laissons la bouteille là, Kiss se la récupèrera quand il viendra fermer ma maison. Puis la Moineaute rejoignit la porte qu'elle ouvrit en grand, invite silencieuse pour l'homme de quitter la pièce. Un dernier regard circulaire sur ses biens avant de fermer derrière elle et Ju glisse dans la masse sombre de ses cheveux le peigne qu'elle affectionne tant.

Allons-y bonhomme. La grand place dis-tu ?




[Sur la place Sémuroise, quelques minutes plus tard et des halètements de veau aux oreilles]



Ju regarda son voisin qui marchait avec elle depuis la rue des Vaux.

Tu n'as pas bonne mine ! ou du moins si, mais plus que rosé... Tu sais plutôt de ce rouge qui n'est bien porté que par le bon vin. Quoiqu'il en soit, si tu veux rester en vie, tu devrais te planquer dans un coin le temps de reprendre souffle, histoire qu'on ne te redemande rien... Puis se penchant sur lui dans un sourire : Va ! je n'en dirai rien...

C'est ce que le sémurois fit et Ju resta là quelques minutes, à contempler la foule qui se massait sur la place, regard sautant d'armure en épée, de cheval en oriflamme jusqu'à ce qu'elle reconnaisse celle des Blanc-Combaz et en prit la direction. Mais non, il n'était déjà sans doute plus là... Peut-être bien plutôt là où elle entendait le bois des futs éclater. Revirement donc, et v'là la Moineaute qui se faufile, écrase quelques chausses, bouscule aussi (ça sert pas à ça la foule ?), pousse à l'aide de sa besace XL, jusqu'à rejoindre la table où le père est en grande conversation.

Te voici donc ! le salua-t'elle, sourire flottant sur les lèvres d'un rose ô combien plus charmant que celui des joues du garde.
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Eusaias
Snell, Wolfar, Armoria et Bati qui arrivait à son tour, le balbuzard aurait presque dit que ça sentait bon la Bretagne. Sauf que la perfide Bretagne, des souvenirs qu’il en avait, sentait plus le sang et la chair en décomposition. Il scruta le visage de son filleul, un sourire ravi de le voir en bonne santé. Le Balbuzard donna un coup de coude à son frère à l’œil mort : « Il y a le seigneur de Dompierre-en-Bresse»

Puis à l’intéresser :

Viens là mon filleul ! Quel plaisir de te revoir !

Il lui pinça, d’un geste qui se voulait bien veillant, une joue avant d’offrir à l’épaule du filleul une de ses bourrades entre camarade.

Toujours aussi solide ! Prends place !

Hélant un garçon de ferme qui s’était mêlé à la « faune » : Porte une auge pour mon filleul et prends garde qu’elle soit propre !

Les marteaux de charpentier commençaient à ouvrir les tonnelets sous l’œil de l’écorcheur quand Jusoor, fraiche et pimpante vient les retrouver. Le baron ne put que fondre sur elle avant de lui baiser le front.

Comment se porte ma fille ? Toujours aussi séduisante ! Toujours aussi… Où est Einar ? J’avais dit que tu devais me l’amener ! Encore un garde à la c** qui comprend que la moitié des messages ! Assieds toi là !

Le Balbuzard scrutait de gauche à droite cherchant « l’imprévisible » dans la foule de gens qui commençait à grossir au fur et à mesure que les tonneaux étaient ouverts. Une idée la veille avait germée chez le balbuzard, du moins «fleuri» dans sa tête. Et comme l’officiel n’était pas là il s’en était référé, comme le veut la logique, au supérieur du retraitant. La réponse avait été positive, l’imprévisible avait donc été informé et quelques préparatifs faits ! Dès ce soir un oriflamme de plus volerait au dessus des troupes pour le bien de « l’Eternelle » Bourgogne.

Ah ! Della enfin là ! J'allais envoyer mes hommes fouiller votre maison afin de voir si vous alliez bien. Venez prendre place à côté de ma fille.
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