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Retour à Ventadour pour Tarrelian, Alcyone et leur fille.

[RP] Elles, lui et le monde...

Tarrelian
[Best of you]

La nuit s’efface lentement, un soleil rosé commence à poindre par dessus une muraille familière… La fin d’un voyage, l’aube d’une nouvelle journée

Ils pénètrent tout deux par la porte de Tulle, ultime sceau à briser pour enfin être au bout de ce chemin cahoteux…
Nulle appréhension quand il signe de son nom le registre du guet… Mais elle est là, à quelques pas derrière lui…Son regard posée sur son épaule
Nulle besoin pour elles deux de signer ce vélin, elles sont du cru et appréciées dans le bourg, lui beaucoup moins…
Qu’a cela ne tienne, il a promis… Il faudrait surement être le Sans Nom en personne pour l’empêcher de la tenir… Et encore… Lui c’est un vieil ami…

Sortie de la guérite, deux silhouette face à face… Regard usé plongeant dans celui de Tarrelian, guère mieux, mais surement moins fou… Apaisé.
L’ombre d’une main caressant la joue de l’autre se dessine sur les pavés encore humide d’une nuit fraiche
Le calme de la rue en cette heure donnant son dernier cachet a cette scène somme toute banale si les figurants étaient inconnus…
Beaucoup s’étoufferaient portant s’ils assistaient à cet échange…Qu’importe…Que le Sans Nom les emporte tous… Lui était revenu, d’autre pouvaient bien prendre la relève sur la Lune…

Après quelques mots échangés, un signe de tête silencieux et le dépôt d’un baiser sur deux fronts, Tarrelian fait volte face…

[Plus tard, la matinée est avancée, les faubourgs sud]

Il est des choses à reconstruire physiquement pour affirmer sa présence dans ce monde, un phare pour ne plus s’égarer dans la nuit
Sn échoppe est toujours là… Une fenêtre brisée, quelques ardoises envolées, mais l’important est qu’elle soit là…
Il pousse la lourde porte, un rayon de soleil illumine l’intérieur, faisant danser la poussière qui retombe lentement…
Il pénètre l’endroit, fait quelques pas… Un sourire apparaît sous sa barbe fournie, il se laisse tomber sur une vieille chaise bancale et ferme les yeux…

Chez lui…
Alcyone
[Enjoy the Silence]

Dieux...

Des mois à ne plus croire à rien, des semaines entières dans un vide vertigineux, tout juste retenue par un fil... un seul... fin et fragile, comme l'est l'or le plus pur... un lien nommé Mara...

Alcyone serre un peu plus fort sa fille contre elle alors qu'ils passent la porte de ce village qu'elle connaît si bien. Village de bonheur, du temps où le poste de police, la CIA et le "Pourvu qu'elles soient douces" résonnaient de rires, leurs rires... Village de malheur, mille fois honni pour les avoir vus se blesser et se haïr...
Mais Il est là, juste devant elles deux, elle pourrait presque le toucher, poser sa main au lieu de son regard, sur son épaule si seulement elle osait. Mais les gestes sont encore maladroits, rares car retenus, comme par peur d'effrayer l'autre et qu'il s'envole, que tout s'envole - encore - en fumée. Pour un geste.
Il écrit son nom sous le regard presque indifférent du planton. Il signe... est-ce sans aucun regret, sans aucune contrainte, juste l'envie de le faire? Elle veut y croire.
La petite, déjà bien réveillée malgré l'heure matinale, joue avec les cheveux maternels, à mille lieues des considérations des grandes personnes. Pourtant, elle relève le nez et regarde alternativement son papa qui signe le parchemin, puis sa maman. Les enfants sont bien plus réceptifs aux émotions que les adultes; le trouble d'Alcyone n'a pas échappé à la fillette.

Dieux... Etait-ce seulement réel?

Leurs yeux fatigués se croisent... non, ils se cherchent, se trouvent et se parlent... Le contact... mieux... cette caresse finit de rendre tangible cet instant...
Les mots ne sont pas nécessaires, ils ont fait tant de mal... Le silence, juste un instant... Nul témoin, pas un bruit. Tant mieux.

Ce silence n'est même pas brisé par les quelques paroles prononcées, paradoxalement. Cet instant est au-delà de ça, ailleurs et dans un autre temps...

Alcyone et sa fille suivent quelques secondes du regard l'homme qui s'éloigne. Esquisse d'un sourire fraîchement, timidement retrouvé. Pas trop, de peur d'attirer le regard des Dieux, toujours prompts à faire ravaler cette provocation à ceux qui les défient d'une sérénité et d'une félicité outrageusement exposées.
Pour vivre heureux, vivons cachés...

Mara s'agite, tendant son bras vers Tarrelian, le désignant de son petit doigt potelé en babillant ce qui ne peut-être qu'une question.


- Il va revenir, ma puce, ne t'inquiète pas. Il a des choses à faire, du travail. On ira le retrouver dans la journée pour voir s'il a besoin d'aide, d'accord?

Le petit bras vient à nouveau s'accrocher à sa maman, le bébé semble satisfait de cette réponse, plus d'inquiétude dans son regard.

- Allez, on rentre à la maison, jeune fille...

Direction Sainte-Anne. Est-ce l'appétit de vivre qui revient au fond de son ventre, là? L'envie est là, à nouveau...
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